Définition de « sacrifier »


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VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple : sacrifier (t) (1ergroupe)

  • Offrir quelque chose à Dieu avec certaines cérémonies, pour lui rendre un hommage souverain. - Sacrifier des victimes, un taureau, un agneau. - Abraham consentit à sacrifier son propre fils, pour obéir à Dieu. Absolument, - Abraham alla sacrifier sur la montagne. - Les prêtres des juifs avaient seuls le droit de sacrifier dans le temple.

  • Offrir quelque chose aux idoles, aux fausses divinités. - Socrate mourant demanda que l’on sacrifiât un coq à Esculape. Absolument, - Il refusa de sacrifier aux idoles, aux faux dieux.

  • (fig) … - Sacrifier aux grâces, Mettre de la grâce dans ses manières, dans ses discours, dans son style.

  • (fig) … - Sacrifier aux préjugés, à la mode, au goût de son siècle, Se conformer par faiblesse, par complaisance excessive, à ce que veulent les préjugés, la mode, le goût régnant. sacrifier (t)

  • Abandonner volontairement quelque chose, y renoncer, pour l’amour de Dieu ou en considération d’une personne, d’une chose. - Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance. - Il a sacrifié ses intérêts à son ami. - J’ai tout sacrifié pour vous. - Il a sacrifié sa vie pour son pays. - Se sacrifier pour quelqu’un, Se dévouer à lui sans réserve, souffrir tout pour son service, pour l’amour de lui. - Je me suis sacrifié pour vous. - Se sacrifier pour la patrie. - Sacrifier une chose, une personne à une autre, Perdre, délaisser une chose, une personne en faveur d’une autre. - J’ai sacrifié mes plus légitimes ambitions à mon repos. - Cet architecte sacrifie la solidité à l’élégance. - Il m’a sacrifié à mes pires ennemis. - Sacrifier tout son temps, tout son loisir à quelque chose, Y employer tout son temps, tout son loisir. - Sacrifier son repos, son bonheur, etc., à celui d’un autre, Renoncer au repos, au bonheur, etc., pour assurer le repos, le bonheur de quelqu’un. - Sacrifier tout à ses intérêts, Faire céder toutes choses à ses intérêts, préférer ses intérêts à tout. - On dit de même : - Sacrifier tout à sa passion, à son ambition, à sa vengeance, etc. On dit également : - Sacrifier quelqu’un à son ambition, à son ressentiment, etc.

  • Absolument, - Sacrifier quelqu’un, Le rendre victime de quelque dessein ou de quelque intérêt. - Ce général, ce ministre a été sacrifié. - On a sacrifié ce subalterne pour sauver l’honneur d’un homme puissant. - On a sacrifié inutilement les meilleures troupes. Synonyme : sacrificier




    Définitions de « sacrifier »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SACRIFIER, verbe trans.

    A. ? [Corresp. à sacrifice A]
    1. RELIG. Qqn sacrifie qqc. à qqn.Offrir en sacrifice. Synon. immoler.Sacrifier un agneau, une victime (sur l'autel d'un dieu). Dans ces fêtes barbares, six sacrificateurs étaient chargés de l'horrible fonction de sacrifier aux dieux des milliers de captifs (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p. 420).Demain, à la fin des temps, Mithra viendra de nouveau sacrifier un taureau divin. Et du sacrifice ne sortira plus cette fois la vie terrestre mais la résurrection des corps et des âmes, avec les châtiments et les félicités éternels (Montherl., Bestiaires, 1926, p. 432).
    ? Empl. abs. Offrir un sacrifice, des sacrifices. La femme [romaine] n'a plus rien de commun avec la religion domestique de ses pères; elle sacrifie au foyer du mari (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p. 45).Faire retentir une prière juive au pied de la colline sacrée où sacrifiait David? (Tharaud, An prochain, 1924, p. 59).
    ? Empl. pronom. réfl. S'offrir en sacrifice. Se sacrifier (à Dieu). Jésus se sacrifie en toute vérité quand, dès le premier instant, il s'offre pour l'autel (...) et se soumet à la souffrance (Bremond, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 677).
    ? P. anal. [Dans le lang. mystique] Se consacrer à la vie religieuse, entrer dans les ordres. Maintenez-la dans la sainte résolution qu'elle vient de témoigner solennellement, en demandant à se sacrifier à Dieu, en qualité de victime (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 212).
    ? [Avec effacement du compl. dir.] Sacrifier à.Offrir un/des sacrifices à. Sacrifier aux idoles. [Le roi] négligeait de sacrifier au dieu Phthâh, et n'envoyait plus d'offrandes à la déesse de Tafné (Du Camp, Nil, 1854, p. 71).Ces soldats chrétiens qui, sommés par l'empereur romain de sacrifier aux dieux, ne voulurent ni céder ni se révolter et acceptèrent le martyre (Barrès, Greco, 1911, p. 25).
    2. Au fig., littér. Qqn sacrifie à qqn/qqc.
    a) Sacrifier aux grâces. V. grâce III A 2 b.
    b) Sacrifier à Vénus (p. plaisant.). [Le suj. désigne un homme] Avoir des relations sexuelles avec une femme. De Morny (...) qui ne couchait jamais avec une femme, mais qui, tous les matins (...) sacrifiait à Vénus avec une visiteuse enjuponnée (Goncourt, Journal, 1886, p. 597).Quoiqu'il en paraisse et malgré mes trente-six ans, je n'ai point encore sacrifié à Vénus! (Giraudoux, Folle, 1944, i, p. 56).
    c) [Avec parfois une nuance de blâme] Être dépendant de, être sous l'emprise de, se soumettre ou se conformer à. Sacrifier au devoir, au goût du jour, à des intérêts, à la mode, à un sentiment. Alexandre sacrifia aussi à la peur avant la bataille d'Arbelles (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 2, 1821, p. 43).L'auteur est un écrivain de grande qualité, mais c'est lui qui a eu la « trouille », il a sacrifié au goût du public (Green, Journal, 1950, p. 344).
    B. ? [Corresp. à sacrifice B] Qqn sacrifie qqn/qqc. (à qqn/qqc., pour qqn/qqc.)
    1. [L'obj. désigne un animé]
    a) Vouer quelqu'un à la mort ou le laisser aller à sa perte, au bénéfice d'autres personnes ou d'un intérêt supérieur. Sacrifier l'individu à l'espèce; sacrifier qqn au bien de l'État; sacrifier des combattants, des soldats. Pétain, ça se sait, ne veut pas qu'on sacrifie les hommes (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 278).Une mission sacrifiée... Je vous demande un peu s'il est sensé de sacrifier un équipage pour des renseignements dont personne n'a besoin (Saint-Exup., Pilote guerre, 1942, p. 277).V. commende A ex. de Chateaubriand.
    ? ÉCON. [L'obj. désigne un animal] L'abattre pour la consommation ou en cas d'accident ou de maladie. Si le cal doit gêner, voire même empêcher la sortie du f?tus, il faut sacrifier la jument, la vache ou la chienne (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 153).Au repas du soir (...) on sacrifie (...) l'oie que l'on engraisse pour cette occasion (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 88).
    b) Négliger au profit de quelqu'un ou de quelque chose d'autre. Synon. négliger.Sacrifier un ami; sacrifier sa famille à son métier. Ce théâtre (...) a maladroitement ou à dessein amorti Madame Dorval, notre première tragédienne, et l'a complètement sacrifiée à Mademoiselle Georges (Mussetds R. des Deux Mondes, 1832, p. 642).Les hommes regardent ma décoration et Marinette. Quand elle passe d'un côté et moi de l'autre, ils me sacrifient pour ne regarder qu'elle, qui est un peu décolletée (Renard, Journal, 1902, p. 781).
    c) Empl. pronom. réfl.
    ? Donner sa vie pour quelqu'un ou quelque chose. Se sacrifier à qqn; se sacrifier à l'honneur, à la Patrie; se sacrifier pour sauver qqn. « Se sacrifier à un autre! » Chose étrange, inouïe, qui scandalisera l'oreille de nos philosophes. « S'immoler à qui? À un homme, qu'on sait valoir moins que soi (...) » (Michelet, Peuple, 1846, p. 304).Au cours de l'histoire des grandes nations, beaucoup d'individus se sont sacrifiés pour le salut de leur pays (Carrel, L'Homme, 1935, p. 347).
    ? Se dévouer, faire le sacrifice de soi. Se sacrifier pour ses enfants, pour un idéal; se sacrifier avec joie, de grand c?ur, sans regret. Décidée à se sacrifier pour rétablir la tranquillité domestique, elle ne craignait aucune espèce d'inquisition (Champfl., Bourgeois Molinch., 1855, p. 283).Amour qui n'était pas un désir charnel, mais un besoin de se sacrifier, d'admirer, de se sacrifier pour ce qu'on admire (Maurois, Ariel, 1923, p. 268).
    ? Empl. réciproque. Quand on aime, on se sacrifie l'un à l'autre (Rolland, J.-Chr., Adolesc., 1905, p. 347).
    ? Absol. Il faut se sacrifier. ? (...) Mais, mon cher, il faut être aveugle pour ne pas voir qu'elle t'aime. ? Alors Alissa... ? Alors Alissa se sacrifie (Gide, Porte étr., 1909, p. 537).
    2. [L'obj. désigne un inanimé] Renoncer à un bien ou à une valeur auquel on tient au profit d'une personne ou d'une valeur supérieure; subordonner une valeur à une autre.
    a) [L'obj. désigne un inanimé le plus souvent abstr.] Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance (Ac.). Dût-il m'en coûter la moitié des jours qui me restent et la moitié de ma fortune, je sacrifierais tout pour la rendre heureuse (Balzac, Lys, 1836, p. 240):
    1. Des employés amateurs sacrifiant à leur coupable fainéantise la dignité de leurs fonctions, jusqu'à laisser choir dans la déconsidération publique et dans le mépris sarcastique de la foule l'antique prestige des administrations de l'État! Courteline, Ronds-de-cuir, 1893, 1ertabl., 2, p. 35.
    SYNT. Sacrifier l'amour à l'ambition, au devoir; sacrifier l'avenir au présent; sacrifier l'intérêt général aux intérêts particuliers; sacrifier son bonheur, son existence, sa gloire, ses intérêts, ses sentiments, sa vie à qqn, à qqc.; sacrifier un plaisir, son repos à qqn, à qqc.
    ? [Sans compl. second] Sacrifier ses loisirs. Quand j'ai appris que Jacques ne pouvait se lever entre nous, j'ai faibli, je n'ai pas eu le courage de sacrifier mes tendresses (Zola, M. Férat, 1868, p. 150).Il crut qu'en sacrifiant ses plaisirs et sa liberté [en se mariant], il ferait naître en lui un homme neuf, solidement convaincu de ses devoirs et de ses droits (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 348).
    ? Absol. Ils se sentent lourds de la richesse de tous les possibles, et décider, c'est choisir, choisir c'est sacrifier, renoncer (Mounier, Traité caract., 1946, p. 416).
    ? En partic. Sacrifier son temps à qqn, à qqc. Consacrer son temps à quelqu'un, à quelque chose. Sacrifier ses vacances à un travail. Je me crois obligée à vous donner une soirée en échange de celle que vous m'avez sacrifiée (Balzac, Illus. perdues, 1837, p. 110).Toujours je l'ai connu prêt à me sacrifier une heure, deux heures, et davantage, parfois des journées entières pour m'expliquer n'importe quoi (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 424).
    b) [L'obj. désigne un inanimé concr.] Les femmes qui sacrifient résolument leur visage à la sveltesse de leur taille et ne quittent plus Marienbad (Proust, Fugit., 1922, p. 665):
    2. L'histoire de la mode doit enregistrer une des bizarreries du temps: les cheveux rasés de la main du bourreau, dans ce qu'on appelle la toilette du condamné, furent mis en vogue, comme fantaisie de la parure du jour. Les élégantes sacrifièrent leur chevelure pour se coiffer « à la victime », « à la sacrifiée ». Stéphane, Art coiff. fém., 1932, p. 153.
    ? [Sans compl. second] Sacrifier sa barbe, une pièce (d'habitation), une plante. Après avoir sacrifié vingt fois son navire, il aperçut la mer, qui s'ouvrait largement dans le sud-ouest. Le détroit existait (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 43).On démolit bientôt chez soi [pour se chauffer]. On sacrifia une chaise, un escabeau, une vieille table, une malle, une caisse à linge (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 335).
    c) Spécialement
    ? ARTS, LITT. Éliminer, réduire ce qui est accessoire en particulier pour faire valoir l'ensemble. Sacrifier une mise en scène, le rôle d'un personnage. Toutes les substitutions ont leur but, relatif généralement à la composition, et je n'ai pas hésité à sacrifier des vers qui me semblaient d'une jolie peinture (Mallarmé, Corresp., 1866, p. 211).Le goût tend ici à assurer la ligne et à sacrifier la couleur, dont les Japonais ont laissé de frappants exemples (Alain, Beaux-arts, 1920, p. 286).
    ? COMM. Sacrifier une marchandise. Vendre à prix très bas. Synon. brader, solder.Le tailleur anglais de Paris (...) sacrifie ses plus beaux tailleurs de dames coupés dans ses ateliers (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 3, col. 5).Au part. passé. Remarquez, tout ça partait d'un bon sentiment, confie un maire rouergat. L'État voulait nous fournir des projets types, du prêt à municipaliser à des prix sacrifiés (Le Point, 30 oct. 1978, p. 76, col. 2).
    ? JEUX (échecs, dames, cartes). Sacrifier une pièce de jeu, une carte. Perdre une pièce de jeu, une carte délibérément pour s'assurer par la suite un avantage (notamment de position) ou quelque opportunité tactique. P. anal. Nancy n'a pas hésité à sacrifier une pièce du jeu pour sauver cela, à recourir au dernier moyen dont elle disposait, sa propre vie dégradée, et perdue (Camus, Requiem, 1956, 2epart., 6etabl., p. 902).
    Prononc. et Orth.: [sak?ifje], (il) sacrifie [-fi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1119 abs. « offrir un sacrifice à la divinité » (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 2249); 2. a) ca 1145 « rendre quelqu'un victime de quelque dessein ou de quelque intérêt » (Wace, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 405); b) 1668 se sacrifier (La Fontaine, Fables, VII, I, éd. H. Régnier, t. 2, p. 96); 3. 1674 fig. (Racine, Iphigénie, IV, 4: Cruel! C'est à ces dieux [l'orgueil et l'ambition] que vous sacrifiez); 4. 1875 arts (Lar. 19e). Empr. au lat.sacrificare (de sacrum, neutre de sacer « ce qui est sacré » et facere « faire ») littéral. « accomplir une cérémonie sacrée » d'où « offrir en sacrifice à une divinité ». Fréq. abs. littér.: 2 270. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 4 214, b) 2 396; xxes.: a) 3 003, b) 2 964.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    sacrifier \sa.k?i.fje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se sacrifier)

    1. (Religion) Offrir quelque chose à Dieu ou aux divinités, avec certaines cérémonies, pour leur rendre hommage.
      • Sacrifier des victimes, un taureau, un agneau. ? Abraham consentit à sacrifier son propre fils, pour obéir à Dieu.
      • Socrate mourant demanda que l'on sacrifiât un coq à Esculape.
      • (Absolument)
        • Abraham alla sacrifier sur la montagne.
        • Les prêtres des Juifs avaient seuls le droit de sacrifier dans le temple.
        • ? [...] Pourquoi refuserais-tu de sacrifier? [...] Je sais ta piété, ta fidélité et ton attachement à la grandeur de Rome.
          ? Tu sais aussi que je suis chrétien.
          (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 29.)
    2. (Figuré) Se conformer par faiblesse, par complaisance, par habitude.
      • Les deux s?urs se casaient, plus ou moins confortablement mariées, et l'aînée, sacrifiant à la tradition, enfantait régulièrement deux fois tous les trois ans. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 27)
      • C'est bien fait, beau travail, fit-il, je vois que vous avez sacrifié au rite de la petite communauté qui veut que l'intégration ici passe par la production jardinière, une sorte d'urbanité légumière, le raffinement horticole, [?]. (Fabrice Lomon, Pendant que les champs brûlent, Éditions Le Manuscrit, 2012, p. 27)
    3. Abandonner volontairement quelque chose, y renoncer, pour l'amour de Dieu ou en considération d'une personne, d'une chose.
      • Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance.
      • Il a sacrifié ses intérêts à son ami. ? J'ai tout sacrifié pour vous. ? Il a sacrifié sa vie pour son pays.
    4. Perdre, délaisser, abandonner.
      • Sacrifier une chose, une personne à une autre. ? J'ai sacrifié mes plus légitimes ambitions à mon repos.
      • Cet architecte sacrifie la solidité à l'élégance. ? Il m'a sacrifié à mes pires ennemis.
    5. (Absolument) Rendre quelqu'un victime de quelque dessein ou de quelque intérêt.
      • Les physiocrates paraissaient disposés à sacrifier les individus à l'utilité générale ; [?] (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, p.140-141)
      • On a sacrifié ce subalterne pour sauver l'honneur d'un homme puissant.
      • On a sacrifié inutilement les meilleures troupes.
    6. (Figuré) Employer, utiliser ce qui nous est précieux.
      • Sacrifier tout son temps, tout son loisir à quelque chose.
      • Sacrifier son repos, son bonheur, etc., à celui d'un autre.
      • Sacrifier tout à sa passion, à son ambition, à sa vengeance, etc. ? Sacrifier quelqu'un à son ambition, à son ressentiment, etc.
    7. (Pronominal) Se dévouer à quelqu'un ou quelque chose sans réserve ; souffrir tout pour son service, pour l'amour de lui.
      • De toute évidence, il était humainement impossible que l'escadre américaine de l'Atlantique pût vaincre les Allemands ; [?]. Son devoir, donc, n'était pas de vaincre, mais de se sacrifier, le plus sévère devoir au monde. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 176 de l'édition de 1921)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SACRIFIER. v. tr.
    Offrir quelque chose à Dieu avec certaines cérémonies, pour lui rendre un hommage souverain. Sacrifier des victimes, un taureau, un agneau. Abraham consentit à sacrifier son propre fils, pour obéir à Dieu. Absolument, Abraham alla sacrifier sur la montagne. Les prêtres des Juifs avaient seuls le droit de sacrifier dans le temple. Il se dit aussi en parlant des Sacrifices offerts aux idoles, aux fausses divinités. Socrate mourant demanda que l'on sacrifiât un coq à Esculape. Absolument, Il refusa de sacrifier aux idoles, aux faux dieux. Fig., Sacrifier aux Grâces, Mettre de la grâce dans ses manières, dans ses discours, dans son style. Fig., Sacrifier aux préjugés, à la mode, au goût de son siècle, Se conformer par faiblesse, par complaisance excessive, à ce que veulent les préjugés, la mode, le goût régnant.

    SACRIFIER signifie encore Abandonner volontairement quelque chose, y renoncer, pour l'amour de Dieu ou en considération d'une personne, d'une chose. Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance. Il a sacrifié ses intérêts à son ami. J'ai tout sacrifié pour vous. Il a sacrifié sa vie pour son pays. Se sacrifier pour quelqu'un, Se dévouer à lui sans réserve, souffrir tout pour son service, pour l'amour de lui. Je me suis sacrifié pour vous. Se sacrifier pour la patrie. Sacrifier une chose, une personne à une autre, Perdre, délaisser une chose, une personne en faveur d'une autre. J'ai sacrifié mes plus légitimes ambitions à mon repos. Cet architecte sacrifie la solidité à l'élégance. Il m'a sacrifié à mes pires ennemis. Sacrifier tout son temps, tout son loisir à quelque chose, Y employer tout son temps, tout son loisir. Sacrifier son repos, son bonheur, etc., à celui d'un autre, Renoncer au repos, au bonheur, etc., pour assurer le repos, le bonheur de quelqu'un. Sacrifier tout à ses intérêts, Faire céder toutes choses à ses intérêts, préférer ses intérêts à tout. On dit de même : Sacrifier tout à sa passion, à son ambition, à sa vengeance, etc. On dit également : Sacrifier quelqu'un à son ambition, à son ressentiment, etc. Absolument, Sacrifier quelqu'un, Le rendre victime de quelque dessein ou de quelque intérêt. Ce général, ce ministre a été sacrifié. On a sacrifié ce subalterne pour sauver l'honneur d'un homme puissant. On a sacrifié inutilement les meilleures troupes. Le participe passé

    SACRIFIÉ s'emploie comme adjectif. Un rôle, un personnage sacrifié, Un rôle, un personnage peu important.

    Littré

    SACRIFIER (sa-kri-fi-é), je sacrifiais, nous sacrifiions, vous sacrifiiez?; que je sacrifie, que nous sacrifiions, que vous sacrifiiez v. a.
    • 1Offrir quelque chose à Dieu avec certaines cérémonies. Sacrifier des victimes. Abraham allait sacrifier son fils.

      Absolument. Nous trouvons une lettre de Julien l'apostat, par laquelle il promet aux Juifs de rétablir la sainte cité, et de sacrifier avec eux au Dieu créateur de l'univers, Bossuet, Hist. II, 12. C'était non seulement trop de bassesse, mais encore trop d'ingratitude au genre humain, de sacrifier à d'autres qu'à Dieu, Bossuet, ib.

      Fig. et absolument. Ils [les faux saints] appellent zèle une colère, et, quand ils tuent, ils pensent sacrifier, Guez de Balzac, Lett. 11, liv. VI.

    • 2Chez les chrétiens, sacrifier le corps et le sang de Jésus-Christ, faire le sacrifice de la messe. Quel homme fut jamais plus propre à sacrifier le corps et le sang de Jésus-Christ que celui qui lui avait fait un sacrifice de tous les moments de sa vie?? Fléchier, Panég. II, p. 110.

      Absolument. Que peut-on imaginer de plus malheureux que de ne pouvoir conserver la foi sans s'exposer au supplice, ni sacrifier sans trouble, ni chercher Dieu qu'en tremblant?? Bossuet, Reine d'Anglet.

    • 3Il se dit des sacrifices offerts aux dieux, dans le polythéisme. Pour obtenir les vents que le ciel vous dénie, Sacrifiez Iphigénie, Racine, Iph. I, 1. Les premiers hommes ne sacrifiaient que de l'herbe, Montesquieu, Esp. IV, 25. Sanchoniathon, cité par Eusèbe, rapporte que les Phéniciens sacrifiaient dans les grands dangers le plus cher de leurs enfants, Voltaire, Pol. et lég. Tolérance, si l'intolérance fut de droit divin. Ensuite on sacrifia des chevaux au soleil, des cerfs à Diane, des chiens à Hécate, Barthélemy, Anach. ch. 21.

      Par extension. Si votre esprit [M. Barillon, ambassadeur] plein de souplesse? Peut adoucir les c?urs et détourner ce coup [la guerre], Je vous sacrifierai cent moutons?: c'est beaucoup Pour un habitant du Parnasse, La Fontaine, Fabl. VIII, 4.

      Absolument. Ceux qui occupent des places comme la vôtre sont d'ordinaire traités comme des dieux?; plusieurs les craignent?; tous leur sacrifient, Voiture, Lett. 34. La victime est choisie, et le peuple à genoux?; Et pour sacrifier on n'attend plus que vous, Corneille, Poly. II, 5. Il [le roi de Babylone] commanda que l'on fît venir des victimes et de l'encens, et qu'on lui sacrifiât, Sacy, Bible, Daniel, II, 46. Cette reine d'Israël, qui.. de retour à Samarie sacrifie à ses veaux d'or comme auparavant, Massillon, Carême, Inconst.

      Fig. Sacrifier aux Grâces, mettre de la grâce dans ses manières, dans ses discours, dans son style. Les Grecs recommandaient aux poëtes de sacrifier aux Grâces?; Milton a sacrifié au diable, Voltaire, Dict. phil. Épopée. Thomas sacrifia toujours à la vertu, à la vérité, à la gloire, jamais aux Grâces, Marmontel, Mém. VI.

      Fig. Sacrifier à, écouter, obéir. Cruel?! c'est à ces dieux [l'orgueil et l'ambition] que vous sacrifiez, Racine, Iphig. IV, 4. En parlant de ce que le roi a fait de grand et d'utile, vous avez trouvé le secret de faire l'éloge d'un ministre votre ami [M. de Choiseul]? vous avez sacrifié à l'amitié et à la vérité, Voltaire, Lett. Beauvau, 5 avril 1771.

      Sacrifier aux préjugés, à la mode, au goût de son siècle, s'y conformer par faiblesse avec excès.

    • 4Sacrifier à ou pour, renoncer à? pour l'amour de Dieu ou d'une personne. Sacrifier à Dieu son ressentiment. J'ai tout sacrifié pour vous. Il a sacrifié sa vie pour son pays. Je sacrifierais tout ce que je possède pour le sauver. Il est du sang d'Hector, mais il en est le reste, Et pour ce reste enfin j'ai moi-même en un jour Sacrifié mon sang, ma haine et mon amour, Racine, Andr. IV, 1. Ces yeux? Qui m'ont sacrifié l'empire et l'empereur, Racine, Brit. V, 1.

      Absolument. Elle a toujours sacrifié ses ressentiments, et n'a jamais voulu nuire, Fléchier, Mme de Montaus.

    • 5Perdre ou délaisser quelqu'un ou quelque chose en vue de quelque chose. Sacrifier sa fortune à son honneur. Il sacrifierait un ami à un bon mot. Et je sacrifierais à de si puissants n?uds Amis, femme, parents et moi-même avec eux, Molière, Tart. V, 7. La vertu demande une vie uniforme, et sacrifie constamment à l'ordre et au devoir les inconstances d'une imagination légère et variable, Massillon, Mystères, Passion, 2. Dans cette année malheureuse [1757], M. de la Rochefoucauld sacrifia soixante mille francs à faire travailler tous les habitants de sa terre, Diderot, Salon de 1765, ?uv. t. XIII, p. 151, dans POUGENS. On avait été forcé de sacrifier tout un jour au passage de la Nara et de son marais, ainsi qu'au ralliement des différents corps, Ségur, Hist. de Nap. IX, 2.

      Sacrifier tout son temps, tout son loisir à une chose, l'y consacrer tout entier.

      Sacrifier son repos, son bonheur, etc. à celui d'un autre, renoncer au repos, au bonheur, etc. pour les assurer à un autre.

      Sacrifier tout à ses intérêts, faire céder toutes choses à ses intérêts.

      On dit de même?: sacrifier tout à sa passion, à sa gloire, à son ambition, à la vengeance, etc.

    • 6Sacrifier quelqu'un, le faire périr. Dieu les frappe [les grands] pour nous avertir?; leur élévation en est la cause, et il les épargne si peu, qu'il ne craint pas de les sacrifier à l'instruction du reste des hommes, Bossuet, Duch. d'Orl. Eugène fut pris?: il fallut le sacrifier à la vengeance publique, Bossuet, Hist. I, 11. Sur le moindre soupçon il les sacrifiait à sa sûreté, Fénelon, Tél. VIII. Plusieurs des rois furent d'avis qu'il fallait, dans le doute, sacrifier Acanthe à la sûreté publique, Fénelon, ib. XX.
    • 7Sacrifier quelqu'un, signifie aussi le rendre victime de quelque vue, de quelque passion, de quelque intérêt. Sacrifier quelqu'un à son ambition, à son ressentiment.

      Absolument. On a sacrifié les meilleures troupes pour une attaque inutile. César n'est point à lui [Cicéron], Crassus le sacrifie, Voltaire, Catil. II, 1. Angélique?: Croyez-vous, monsieur, que mon oncle veuille me sacrifier?? - Dorval?: Qu'appelez-vous sacrifier?? Goldoni, Bourru bienf. II, 11. Louis XI, cédant à la nécessité, accorda tout pour sortir du péril où il s'était engagé par son imprudence, et sacrifia les Liégeois, Duclos, ?uv. t. II, p. 353. Comment, ma tante, vous iriez donner Sophie à ce vieux marin?! c'est la sacrifier, Al. Duval, les Héritiers, sc. 12.

    • 8Il se dit aussi dans un sens atténué pour subordonner, mettre dans un rang inférieur. L'auteur a entièrement sacrifié ce rôle de Maxime [dans Cinna]?; il ne faut le regarder que comme un personnage qui sert à faire valoir les autres, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Cinna, III, 2. Il [Le Tourneur, traducteur de Shakespeare] l'appelle le dieu du théâtre?; il sacrifie tous les Français, sans exception, à son idole, Voltaire, Lett. d'Argental, 19 juill. 1776. Ce qui la choqua le plus [Mme du Châtelet], ce fut de voir que ces trois ou quatre nations puissantes sont sacrifiées dans ce livre [l'Histoire universelle de Bossuet] au petit peuple juif, qui occupe les trois quarts de l'ouvrage, Voltaire, M?urs, Rem. I.

      Sacrifier un amant, le quitter pour un autre. Marion de Lorme, qui était un peu moins qu'une prostituée, fut un des objets de son amour, et elle le [le cardinal de Richelieu] sacrifia à des Barreaux, Retz, Mém. t. I, liv. I, p. 16, dans POUGENS.

    • 9Se sacrifier, v. réfl. S'offrir en sacrifice. Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, La Fontaine, Fabl. VII, 1. Il [le Messie] devait? se sacrifier pour eux [les hommes], être une hostie sans tache?, Pascal, Pens. XVIII, 16, édit. HAVET. Toutes ces pieuses observances avaient dans la reine l'effet bienheureux que l'Église même demande?; elle se renouvelait dans toutes les fêtes, elle se sacrifiait dans tous les jeûnes et dans toutes les abstinences, Bossuet, Mar.-Thér.
    • 10 Fig. Se rendre victime de quelque intérêt, de quelque dévouement. Il mande à ses agents dans la conférence qu'il n'est pas juste que la paix de la chrétienté soit retardée à sa considération? qu'on lui laisse suivre sa fortune?; ah?! quelle grande victime se sacrifie au bien public?! Bossuet, Louis de Bourbon. Je vais donc, puisqu'il faut que je me sacrifie, Assurer à Pyrrhus le reste de ma vie, Racine, Andr. IV, 1. Tous deux d'intelligence à nous sacrifier, Loin de moi, par mon ordre, il courait m'oublier, Racine, Mithr. IV, 4. Je me charge de vous excuser auprès de la marquise, n'en soyez pas en peine, et ne vous sacrifiez point, Marivaux, Marianne, part. 9.

      Se consacrer entièrement. Un homme capable comme lui de se sacrifier entièrement à l'algèbre n'est pas un présent que la nature fasse tous les jours aux sciences, Fontenelle, Rolle.

      Se sacrifier pour quelqu'un, se dévouer à lui sans réserve.


    HISTORIQUE

    XIIe s. E fist abatre le vergier où l'om lui soleit sacrefier [à Priape], Rois, p. 302.

    XIIIe s. Là ot deux chats sacrefiés Et deux colombiaus? Pour encercher la verité, Bataille des sept arts.

    XIVe s. Comme l'en raconte d'un qui occist et sacrifia sa mere et en menga, Oresme, Eth. 203.

    XVIe s. Des tyrans ont esté sacrifiez à la haine du peuple par les mains de ceulx mesmes qu'ils avoient iniquement advancez, Montaigne, IV, 9.

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    Encyclopédie, 1re édition

    SACRIFIER, v. act. (Gram.) offrir en sacrifice. Voyez l'article Sacrifice. Il se prend aussi au figuré. Je me suis sacrifié pour elle. Il m'a sacrifié à son ambition. Je lui ai sacrifié toutes mes fantaisies.

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    Étymologie de « sacrifier »

    Provenç. sacrificar, sacrifiar?; espagn. sacrificar?; ital. sagrificare?; du lat. sacrificare (voy. SACRIFICE).

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    (c. 1155) Du latin sacrificare « faire un acte sacré, rendre sacré ».
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    SACRIFIER, verbe trans.
    Étymol. et Hist. 1. 1119 abs. « offrir un sacrifice à la divinité » (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 2249); 2. a) ca 1145 « rendre quelqu'un victime de quelque dessein ou de quelque intérêt » (Wace, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 405); b) 1668 se sacrifier (La Fontaine, Fables, VII, I, éd. H. Régnier, t. 2, p. 96); 3. 1674 fig. (Racine, Iphigénie, IV, 4: Cruel! C'est à ces dieux [l'orgueil et l'ambition] que vous sacrifiez); 4. 1875 arts (Lar. 19e). Empr. au lat.sacrificare (de sacrum, neutre de sacer « ce qui est sacré » et facere « faire ») littéral. « accomplir une cérémonie sacrée » d'où « offrir en sacrifice à une divinité ».

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    Les rimes de « sacrifier »


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    Les rimes en je

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    Mots du jour

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    Les citations sur « sacrifier »

    1. C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.

      Auteur : Albert Camus - Source : Les Justes (1952)


    2. L'honnête homme du XXIe siècle accueillera la mort d'un front serein, fier de se sacrifier pour que l'on n'atteigne pas le seuil de saturation aux péages, dans les universités et sur les plages.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    3. C'est ça la liberté, pensai-je. Avoir une passion, entasser les pièces d'or et, brusquement, vaincre sa passion et jeter les pièces d'or aux quatre vents. Se libérer d'une passion pour obéir à une autre, plus noble. Mais cela n'est-il pas aussi une forme d'esclavage? Se sacrifier pour une idée, pour sa race, pour Dieu ?

      Auteur : Níkos Kazantzákis - Source : Alexis Zorba (1946)


    4. Demande ma vie, qui est l'unique chose qui me reste à te sacrifier ; car mon coeur n'a jamais cessé d'être à toi.

      Auteur : Abbé Prévost - Source : Manon Lescaut


    5. Il est indispensable de se sacrifier quelquefois. C'est l'hygiène de l'âme.

      Auteur : Jean Cocteau - Source : Les Parents terribles


    6. Que Dieu vous garde de sacrifier le présent à l'avenir ! Le présent, c'est la jeunesse, la santé, la fougue. Et l'avenir est un leurre, une fumée. Dès vingt ans, commencez à vivre.

      Auteur : Anton Tchekhov - Source : Le Conseiller privé


    7. Je puis te sacrifier tout au monde, excepté ton amour.

      Auteur : Mirabeau - Source : Lettre, à Marie Thérèse Sophie Richard de Ruffey, 7 septembre 1777


    8. Rien de plus légitime que l'indignation d'un Bossuet ou d'un Pascal devant cette folie qui nous porte à sacrifier l'éternel au périssable.

      Auteur : François Mauriac - Source : Souffrances et bonheur du chrétien (1931)


    9. Il s'agit à tout moment de sacrifier ce que nous sommes à ce que nous pouvons devenir.

      Auteur : Charles Du Bos - Source : Approximations


    10. En effet, si c'est être amoureux que de ne pouvoir vivre sans posséder ce qu'on désire, d'y sacrifier son temps, ses plaisirs, sa vie, je suis bien réellement amoureux.

      Auteur : Pierre Choderlos de Laclos - Source : Les Liaisons dangereuses (1782)


    11. Les rapports de l’instituteur avec les parents ne peuvent manquer d’être fréquents. La bienveillance y doit présider : s’il ne possédait la bienveillance des familles, son autorité sur les enfants serait compromise, et le fruit de ses leçons serait perdu pour eux. Il ne saurait donc porter trop de soin et de prudence dans cette sorte de relations. Une intimité légèrement contractée pourrait exposer son indépendance, quelquefois même l’engager dans ces dissensions locales qui désolent souvent les petites communes. En se prêtant avec complaisance aux demandes raisonnables des parents, il se gardera bien de sacrifier à leurs capricieuses exigences ses principes d’éducation et la discipline de son école. Une école doit être l’asile de l’égalité c’est-à-dire de la justice.

      Auteur : François Guizot - Source : Circulaire du ministre de l’Instruction publique aux instituteurs, relative à la promulgation de la loi du 28 juin 1833


    12. Aimer tout et tous, se sacrifier toujours à l'amour, signifie qu'on n'aime personne, qu'on ne vit pas de la vie terrestre.

      Auteur : Léon Tolstoï - Source : Anna Karénine (1873-1877)


    13. Qu'est-ce que l'amour? - Le besoin de sortir de soi. - L'homme est un animal adorateur. - Adorer, c'est se sacrifier et se prostituer. - Aussi tout amour est-il prostitution.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Journaux intimes (1887), Mon coeur mis à nu


    14. Mais la vérité n'est pas une fille qui saute au cou de qui ne la désire pas ; c'est plutôt une fière beauté, à qui l'on peut tout sacrifier, sans être assuré pour cela de la moindre faveur.

      Auteur : Arthur Schopenhauer - Source : Préface de la deuxième édition de Le Monde comme volonté et comme représentation


    15. L'homme cultive les vices qui lui sont profitables; mais il a besoin de les légitimer; il ne veut pas les sacrifier; il faut qu'il les idéalise.

      Auteur : Romain Rolland - Source : Au-dessus de la mêlée (1915)


    16. Celui qui veut sacrifier sa vie pour autrui, n'a guère le temps de s'assurer une place au soleil.

      Auteur : Mahatma Gandhi - Source : Tous les hommes sont frères, vie et pensées de Gandhi d'après ses oeuvres (1990)


    17. S'il fallait un jour sacrifier ce qu'elle avait de meilleur, elle offrirait cela : une seconde chance de confiance très pure, volées à l'éternité .

      Auteur : Bernard Pingaud - Source : L'amour triste (1950)


    18. Assis seul auprès de la porte de sa maison, il délibérait déjà s'il sacrifierait sa vie pour sauver celle de sa femme qu'il aimait beaucoup.

      Auteur : Les Mille et Une Nuits - Source : L’âne, le bœuf et le laboureur


    19. Mener est l'acte le plus dur, mais aussi le plus inutile; mener, c'est toujours se sacrifier; c'est un héroïsme pur.

      Auteur : Roland Barthes - Source : Mythologies (1957)


    20. C'est une nécessité absolue pour l'homme de génie de sacrifier à la sottise.

      Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes... (1797)


    21. En cas de fracture du métacarpe, faut-il sacrifier la carpe ? Des fourmis dans les jambes entraînent-elles obligatoirement l’amputation ? Et pour un œil de perdrix, faut-il accepter d’être borgne, pour sauver ce gallinacé ? Soulever ces problèmes, c’est vous mettre la puce à l’oreille. Dans ce cas, il faut à tout prix sauver l’oreille, pour rester attentif au propos.

      Auteur : Piem - Source : Bonne santé, mode d’emploi (1994)


    22. Sur mille hommes répétant avec enthousiasme une formule politique pour laquelle ils sont prêts à sacrifier leur vie, on n'en trouverait souvent aucun capable de définir exactement le sens de cette formule.

      Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


    23. Choisissez parmi les plus riches afin de sacrifier moins de citoyens; mais choisissez: car ne faut-il pas qu'un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple?

      Auteur : Mirabeau - Source : Sur la contribution du quart, 26 septembre 1789.


    24. J'aime la liberté... au point de lui sacrifier la mienne.

      Auteur : Sacha Guitry - Source : Béranger


    25. Il faut savoir sacrifier la barbe pour sauver la tête.

      Auteur : Proverbes turcs - Source : Proverbe


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    Les synonymes de « sacrifier»

    Les synonymes de sacrifier :

      1. brader
      2. liquider
      3. vendre
      4. consacrer
      5. dédier
      6. sacrer
      7. affecter
      8. destiner
      9. appliquer
      10. réserver
      11. vouer
      12. dévouer
      13. offrir
      14. donner
      15. abandonner
      16. livrer
      17. égorger
      18. tuer
      19. saigner
      20. immoler
      21. laisser
      22. abdiquer
      23. résigner
      24. délaisser
      25. solder
      26. écouler
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    Fréquence et usage du mot sacrifier dans le temps


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