Définition de « taire »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot taire de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur taire pour aider à enrichir la compréhension du mot Taire et répondre à la question quelle est la définition de taire ?

VER genre () de 1 syllabes
Une définition simple :

  • Ne pas dire, passer sous silence. - Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d’autres. - C’est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu’il faut taire. - Faites taire cet enfant.

  • Garder le silence, s’abstenir de parler. - Après avoir dit cela, il se tut. - Il y a temps de parler et temps de se taire. - Ils se sont tus après quelques moments. - Il a manqué une belle occasion de se taire, il a parlé mal à propos, il s’est fait du tort en parlant. - Se taire sur quelque chose ou simplement se taire, ne pas divulguer un secret. - Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir. - Il promit de se taire. - Ne pouvoir se taire d’une chose, la publier partout, en parler sans cesse. - Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu. - Je ne puis m’en taire. - Il a fait taire son ressentiment, Il l’a maîtrisé, il l’a oublié dans telle occasion. - En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.

  • Ne pas faire de bruit ; en ce sens, il se dit des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit. - Faites taire ces chiens. - La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ. - Notre canon a fait taire celui de l’ennemi, il a mis celui de l’ennemi hors d’état de continuer à tirer.
    Antonyme : dire, parler, répliquer



    Définitions de « taire »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    TAIRE, verbe

    I. ? Empl. pronom.
    A. ? Qqn/qqc. se tait
    1. Qqn se tait
    a)
    ?) S'arrêter de parler; p. anal., s'arrêter de pleurer, de crier. Se taire aussitôt, brusquement, soudainement; refuser de se taire. Tout à coup l'enfant se tut de lui-même (...). Son silence était plus alarmant encore que sa colère (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 667).Elles causaient de porte à porte, mais elles se taisaient à mon approche (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 251).
    ? À l'impér. Taisez-vous, je vous défends de discuter (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 47).HIST. [Dans une circulaire ministérielle du 28 oct. 1915 destinée à mettre en garde la population contre les agents de renseignements de l'ennemi et repris sous forme de slogan] Taisez-vous, méfiez-vous, les oreilles ennemies vous écoutent. V. méfier (se) ex. de Beauvoir.
    ? P. anal. [Le suj. désigne un animal, en partic. un oiseau] Cesser de faire entendre son cri. Fauvettes et pinsons se taisent un moment (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 50).C'était l'heure (...) où les chouettes se taisaient (Druon, Loi mâles, 1957, p. 35).
    ?) Garder le silence, rester sans parler. Se taire longuement. Mais qu'a donc notre député? se dit-il. D'où vient qu'il se tait obstinément? (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 353).Il se taisait toujours; il a vu qu'il n'allait pas pouvoir se taire plus longtemps (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 31).
    ? Fam. Perdre/manquer/rater une (belle/bonne) occasion de se taire. V. occasion I A 2 a ex. de Camus.
    ? En partic. Ne pas parler de façon indiscrète, être discret. Je ne m'occupe jamais de la politique intérieure des pays que je visite. Et quoique j'en pense, je sais me taire (Salacrou, Terre ronde, 1938, ii, 3, p. 203).
    ? Se taire de (vieilli)/sur qqc., qqn.Ne pas révéler quelque chose, garder le silence sur quelqu'un; rester discret sur quelque chose, sur quelqu'un. Le pécheur (...) Doit et peut (...) Bien faire obscurément son devoir et se taire. Se taire pour le monde (...) Se taire sur autrui (Verlaine, ?uvres compl., t. 1, Sagesse, 1881, p. 234).On n'a pas le mérite de sa naissance, on a celui de ses actions. Mais il faut savoir se taire sur elles pour que le mérite soit entier (Camus, Actuelles I, 1948, p. 200).Ne pouvoir, ne savoir se taire sur/d'une chose. Ne pouvoir éviter, s'empêcher de parler d'une chose. Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu. Je ne puis m'en taire (Ac. 1935).
    b)
    ?) S'abstenir d'exprimer une opinion, de traiter une question oralement ou par écrit; ne pas prendre position. La faillite des intellectuels n'a pas été moindre. A. France, c'est le silence. Bourget se tait après quelques mois de réflexion. Ils n'ont pas cherché à dégager les directives (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p. 365):
    ... se taire ce n'est pas être muet, c'est refuser de parler, donc parler encore. Si donc un écrivain a choisi de se taire sur un aspect quelconque du monde, ou selon une locution qui dit bien ce qu'elle veut dire, de le passer sous silence, on est en droit de lui poser une troisième question: pourquoi as-tu parlé de ceci plutôt que de cela (...)? Sartre, Litt., 1948, p. 32.
    ? Proverbe. Qui se tait, consent. Synon. rare et vieilli de qui ne dit mot, consent (v. consentir II B 3). (Dict. xixes.).
    ?) Ne pas exprimer son mécontentement, son chagrin; s'abstenir de se plaindre. Hélas! habitants de la terre, Il faut savoir souffrir, mendier et nous taire (Barbier, Iambes, 1840, p. 153).
    2. Qqc. se tait
    a)
    ?) [Le suj. désigne un son, un bruit, p. méton., ce qui produit ce son, ce bruit] Cesser de se faire entendre. Le canon, le grelot se tait. Les vents se taisent, tout est calme (Senancour, Obermann, t. 2, 1840, p. 133).La voix de Vanessa se tut, et il se fit un silence (Gracq, Syrtes, 1951, p. 113).
    ? En partic. [Le suj. désigne un instrument de mus.] S'arrêter de jouer. Le piano se tut (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 850).Jusqu'à ce que le soleil se couche et que la lune se lève, et que les guitares se taisent (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 96).
    ?) [Le suj. désigne un lieu] Devenir silencieux. Autour d'eux, la forêt se taisait, et dans ce silence un rouge-gorge modulait sa petite chanson caressante et voilée (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p. 151).L'immense plaine se taisait, comme si la respiration du monde eût été suspendue (Psichari, Voy. centur., 1914, p. 145).
    b) Au fig., vieilli. [Le suj. désigne une chose abstr.] Cesser d'avoir de l'influence, s'effacer. Les lois se taisent dans les troubles; c'est alors que les décrets parlent (Joubert, Pensées, t. 1, 1824, p. 361).Le c?ur se taisait devant les affaires (Zola, Nana, 1880, p. 1467).
    B. ? [Avec ell. du pron. pers.] Faire taire qqn/qqc.
    1. Faire taire qqn
    a) Interrompre quelqu'un; imposer silence à une personne qui pleure ou qui crie. Faire taire brutalement; faire taire d'une gifle. Des personnes placées au balcon et aux galeries firent taire le négociant par des chuts répétés (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 513).Il désigna la porte par où les jérémiades prenaient cette scansion de la douleur qui est la même à Sérianne ou au Kamtchatka: « Fais d'abord taire ta femme, s'il te plaît » (Aragon, Beau quart., 1936, p. 298).
    b) Empêcher quelqu'un de s'exprimer, le réduire au silence. Synon. museler.Faire taire des adversaires, ses détracteurs, ses ennemis. Elle m'embrassa sur le cou et me souffla à l'oreille: « Écris, mon fils, tu auras du talent, et tu feras taire les envieux. » (A. France, Vie fleur, 1922, p. 545).J'aurais trouvé un prétexte plausible, de quoi faire taire les mauvaises langues (Bernanos, Crime, 1935, p. 807).
    2. Vieilli ou littér. Faire taire qqc.
    a) Empêcher quelque chose d'être entendu; couvrir un bruit, un son. Une prodigieuse rumeur (...) se fit entendre dans le lointain et couvrit les mille susurrements de la foule: ainsi le rugissement d'un lion fait taire les miaulements d'une troupe de chacals (Gautier, Rom. momie, 1858, p. 215).
    ? P. anal. Mais une douleur profonde faisait taire toutes les autres douleurs (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 205).
    b) Faire cesser un bruit. Faire taire les pleurs. Pour finir, cria Volpatte, qui fit taire tous les bourdonnements, avec son autorité de voyageur revenant de là-bas (Barbusse, Feu, 1916, p. 132).Faire cesser (une rumeur, un propos). Faire taire les calomnies, les quolibets. Cela fit taire les médisances (Louy?s, Aphrodite, 1896, p. 14).
    c)
    ?) Empêcher quelque chose de faire du bruit. Apaise le vent, fais taire la lame (Gautier, Poés., 1872, p. 293).Il fallait faire taire le grelot? ? Il le voulut! Pour y parvenir il décida de réaliser à travers le dédale inextricable des branches une marche lente et souple durant laquelle sa tête et son cou devraient conserver la plus stricte immobilité (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 54).
    ? En partic.
    ? Cesser de jouer d'un instrument de musique. Elle ferait taire son piano pour faire quelques pas dehors (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 115).
    ? Mettre une arme hors d'état de fonctionner. Faire taire le canon. [L'artillerie française] ne peut sans doute pas faire taire l'artillerie des Boches (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 39).
    ?) Au fig. [Le compl. désigne une chose abstr.] Empêcher quelque chose de se manifester. Synon. étouffer (v. ce mot I B 3 a), juguler (v. ce mot B 2), museler (v. ce mot B 2).Faire taire la liberté de presse, les lois; faire taire la raison, le bon sens; faire taire sa conscience, sa douleur, sa mélancolie, son ressentiment, ses remords, ses scrupules. La bourgeoisie fit ce qu'elle a toujours fait depuis, elle manqua de principes et fit taire ses croyances ou ses sympathies en présence de ses intérêts (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 2).Si on fait le silence en soi, si on fait taire tous les désirs, toutes les opinions (S. Weil, Pesanteur, 1943, p. 54).
    II. ? Empl. trans.
    A. ? Qqn tait qqc.
    1. Synon. de cacher (v. ce mot I B 2), celer (littér.), dissimuler (v. ce mot A 1 b).
    a) Ne pas révéler, garder secret quelque chose. Taire son nom; taire une aventure. Ce n'est pas à vous que je tairai des faiblesses, tôt ou tard il faudra que vous les sachiez toutes (Fromentin, Dominique, 1863, p. 31).Le chef d'entreprise le plus décidé à faire de sa maison une « maison de verre » ne peut pas ne pas taire certains faits et certains chiffres (Salleron, Comment informer, 1965, p. 40).
    b) P. anal. Ne pas laisser paraître (un sentiment). Taire sa colère, son émotion, son inquiétude, sa joie. Lorsqu'Odoard apprend par la maîtresse du prince que l'honneur de sa fille est menacé, il veut taire à cette femme, qu'il n'estime pas, l'indignation et la douleur qu'elle excite dans son âme (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 221).
    2. Littér. ou vieilli
    a) Interrompre les propos que l'on tient. Pourquoi ne voulez-vous pas qu'il se racornisse un peu, cet homme? Taisez donc vos menteries (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 207).Peu à peu, le voile se desserre, s'enfle, vole et retombe, me révélant aux yeux de ceux qui sont là, qui ont tu, pour me regarder, leur enragé bavardage (Colette, Vagab., 1910, p. 58).
    b) Arrêter de jouer d'un instrument de musique. Les pâtres, dans les champs, turent leurs chalumeaux (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 229).
    3. Pop. Taire sa gueule (vulg.), sa langue, son bec (vieilli). Se taire. Synon. fermer son bec* (pop., fam.), fermer sa (grande) bouche* (fam.), fermer/boucler sa gueule* (vulg.), la boucler (pop., v. boucler1B 3).Eh bien, alors... tais ton bec, méchant gratte-papier (Labiche, M. qui prend la mouche, 1852, i, 3, p. 139).S'il veut bien m'écouter, il taira sa langue, il reprendra sa truelle, sans s'occuper ni des juifs, ni des curés (Zola, Vérité, 1902, p. 67).V. bouchon II A 2 b ex. de France.
    B. ? Littér. [Le suj. désigne un élément naturel; le compl. désigne le bruit qu'il produit] Qqc. tait qqc.Cesser de faire entendre quelque chose. L'ombre venait, les fleurs s'ouvraient, rêvait mon Âme! Et le vent endormi taisait son hurlement (Valéry, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 10).
    Prononc. et Orth.: [t?:?], (il) tait [t?]. Homon. terre et formes de (se) terrer. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xes. réfl. « ne pas parler, garder le silence » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 215: Judeu l'acusent [Jesu], el se tais); déb. xiies. intrans. (Benedeit, St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 700); ca 1165 id. taire [: afaire] (Benoît de Ste-Maure, Troie, 21322 ds T.-L.); xiies. id. teisir [: suffrir] (Everart de Kirkham, Distiques de Caton, strophe 134 d, éd. E. Stengel, p. 135); 2. a) ca 1100 « cesser de parler » intrans.; réfl. (Roland, éd. J. Bédier, 1026: Tais, Oliver; 259: Ambdui vos en taisez!); ca 1225 trans. taire sa boche (Hist. Guillaume Le Maréchal, 13 ds T.-L.); 1744 taire sa gueule (Vadé, ?uvres, Sur la prise de Menin, IV ds Quem DDL t. 19); b) 1225-30 réfl. « (en parlant d'oiseaux) cesser de pépier » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 67); 1387-89 intrans. fere crier et tayre [le limier] (Gaston Phébus, Chasse, éd. G. Tilander, 44, 32, p. 191); 3. 1remoit. xiies. trans. « ne pas dire, ne pas exprimer; passer sous silence; cacher » (Psautier d'Oxford, 108, 1 ds T.-L.: la meie löenge ne tasiras [ne silueris]); ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 19, ibid.: scïence que est teüe Est tost oblïee e perdüe); ca 1175 taire [: faire] (Id., Chron. ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 10402); 1240-80 spéc. « cacher, ne pas laisser paraître (un sentiment, un état d'âme) » (Baudouin de Condé, Dits et contes, 316, 1385 ds T.-L.: Mais encore vous ai tëu Celui [torment de l'amour]); cf. 1683, 1ersept. (Bossuet, Oraison funèbre M.-Th. d'Autriche ds ?uvres, éd. B. Velat et Y. Champailler, p. 123: [les âmes vertueuses] non seulement elles savent taire, mais encore sacrifier leurs peines secrètes); 4. fig. le suj. désigne un inanimé; réfl. a) 1174-87 « cesser de s'exprimer » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 6006: De mon seignor Gauvain se test Li contes ici a estal); b) ca 1230 « cesser de se manifester, s'effacer » (Chevalier aux deux épées, 5426 ds T.-L.: toutes les biautés ki soient Envers la siue se taisoient); c) fin xiiies. « (en parlant des éléments déchaînés) cesser de se manifester, se calmer » (Psautier [Bibl. Mazarine 258], fol. 133 ds Littré: si se turent li flot); 1667 « (en parlant d'un sentiment) ne pas se manifester » (Racine, Andromaque, III, 3: la douleur qui se tait). L'a. fr. taisir, régulièrement issu du lat. tacere (intrans. « garder le silence, se taire »; trans. « ne pas dire, ne pas parler de »), a, dep. le xiies. (supra), été concurrencé par la forme taire (d'apr. les inf. du type fais: faire [< facere] qui peu à peu l'évinça, Fouché Morphol., § 119, 3o; Pope, § 884 et 886). La forme a. fr. taisier réfl. « garder le silence » (ca 1210 Herbert de Dammartin, Fouque de Candie, 2921 ds T.-L.), p. chang. de conjug., prob. sous l'infl. des représentants du lat. vulg. *quietare « calmer, apaiser » (d'où l'a. fr. coisier au sens de « se taire » fin xiies. réfl. Sermons de St Bernard, 6, 19, ibid.). Fréq. abs. littér.: 9 233. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8 331, b) 11 677; xxes.: a) 17 831, b) 15 170. Bbg. Bolbjerg (A.). Six verbes fr.: la catégorie -aire. R. rom. 1979, t 14, no1, pp. 114-116. ? Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp. 270-272. ? Lienhard (D.R.). Die Bezeichnungen für den Begriff « schweigen » in Frankreich... Diss., Zürich, 1943, pp. 57-61. ? Morin (Y.-Ch.). Maintien du e final dans l'évol. hist.des mots du type faire et maire en fr. Cah. J. Ling. 1979, t. 24, pp. 95-117. ? Quem. DDL t. 19.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    taire \t??\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se taire)

    1. Ne pas dire ; passer sous silence.
      • Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d'autres.
      • C'est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu'il faut taire.
    2. Maitriser un sentiment ; le contraindre au silence.
      • Il a fait taire son ressentiment.
    3. Ne pas faire de bruit ; en ce sens, il se dit des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit.
      • Faites taire cet enfant.
      • Faites taire ces chiens.
      • Notre canon a fait taire celui de l'ennemi, il a mis celui de l'ennemi hors d'état de continuer à tirer.
    4. (Pronominal) Garder le silence, s'abstenir de parler.
      • ? Je suis citoyen britannique ! ? continua Bert, obstiné. ? Vous n'êtes pas obligés d'écouter, mais rien ne me force à me taire. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l'édition de 1921)
      • Dans dix ans, parmi les vestiges de Beaumat, les souffles du vent, les croassements des corbeaux et la chute des pierres retentiront seuls ; nulle oreille humaine ne les entendra et la cloche du village elle-même se taira, fatiguée de tinter seulement pour les morts. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Il a manqué une belle occasion de se taire, il a parlé mal à propos, il s'est fait du tort en parlant.
      • Se taire sur quelque chose ou simplement se taire, ne pas divulguer un secret.
      • Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir.
      • Il promit de se taire.
      • Ne pouvoir se taire d'une chose, la publier partout, en parler sans cesse.
      • Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu.
      • En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.
      • La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    TAIRE. (Je tais, tu tais, il tait; nous taisons, vous taisez, ils taisent. Je taisais. Je tus. Je tairai. Je tairais. Tais; taisons, taisez. Que le taise. Que je tusse. Taisant. Tu.) v. tr.
    Ne pas dire. Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d'autres. C'est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu'il faut taire.

    SE TAIRE signifie Garder le silence, s'abstenir de parler. Après avoir dit cela, il se tut. Il y a temps de parler et temps de se taire. Ils se sont tus après quelques moments. Avec ellipse du pronom, Faites taire cet enfant. Fam., Il a manqué une belle occasion de se taire, Il a parlé mal à propos, il s'est fait du tort en parlant. Se taire sur quelque chose ou simplement Se taire, Ne pas divulguer un secret. Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir. Il promit de se taire. Ne pouvoir se taire d'une chose, La publier partout, en parler sans cesse. Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu. Je ne puis m'en taire. Fig., Il a fait taire son ressentiment, Il l'a maîtrisé, il l'a oublié dans telle occasion. On dit de même : En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.

    SE TAIRE signifie aussi Ne pas faire de bruit; en ce sens, il se dit des Animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit. Faites taire ces chiens. La mer et les vents se turent à la voix de JÉSUS-CHRIST. Notre canon a fait taire celui de l'ennemi, Il a mis celui de l'ennemi hors d'état de continuer à tirer.

    Littré

    TAIRE (tê-r'), je tais, tu tais, il tait, nous taisons, vous taisez, ils taisent?; je taisais?; je tus?; je tairai?; je tairais?; tais, qu'il taise, taisons, taisez, qu'ils taisent?; que je taise, que nous taisions?; que je tusse?; taisant v. a.
    • 1Ne pas dire, cacher. M. le Tellier seul, disaient les factieux, savait dire et taire ce qu'il fallait, Bossuet, le Tellier. On les croit insensibles [les âmes vertueuses], parce que non seulement elles savent taire, mais encore sacrifier leurs peines secrètes, Bossuet, Mar.-Thér. Il tire d'un déserteur, d'un transfuge, d'un prisonnier, d'un passant, ce qu'il veut dire, ce qu'il veut taire, ce qu'il sait, et, pour ainsi dire, ce qu'il ne sait pas, Bossuet, Louis de Bourbon. En publiant ses magnificences [du Messie], ils [les prophètes] ne taisent pas ses opprobres, Bossuet, Hist. II, 4. La grande maxime, ou, pour mieux parler, le grand abus de la science du monde, est de taire les vérités désagréables, Bourdaloue, 4e dim. après Pâq. Dominic. t. II, p. 135. Sénat, j'ai vu le crime, et j'ai tu les complices, Voltaire, Rome sauv. IV, 6. Je n'ai pas entrepris mes confessions pour taire mes sottises, Rousseau, Confess. X. Vous ne pouvez rien taire?; un peu de discrétion est bien rare aujourd'hui, Courier, 2e lett. partic.
    • 2Se taire, v. réfl. S'abstenir de parler. Elle s'est tue?; ils se sont tus après quelques moments. Il est bon de parler et meilleur de se taire?; Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés, La Fontaine, Fabl. VIII, 10. Quels seront nos gémissements à la vue de ce tombeau, où tous ensemble nous ne voyons plus que l'inévitable néant des grandeurs humaines?? taisons-nous?; ce n'est pas des larmes que je veux tirer de vos yeux, Bossuet, Mar.-Thér. Il y a certaines gens qui apprennent toute leur vie à parler, et qui devraient peut-être se taire toute leur vie, Malebranche, Rech. vér. V, 11. Celui qui ne sait pas se taire sur un secret, Fénelon, Tél. XXIV. Il se tait et fait le mystérieux sur ce qu'il sait de plus important, et plus volontiers encore sur ce qu'il ne sait pas, La Bruyère, VIII. Sacrés prélats de nos Gaules, combien de fois le vîtes-vous dans vos assemblées ignorer l'art nouveau de se taire?! Massillon, Or. fun. Villars. Quand un homme n'a rien à dire de nouveau, que ne se tait-il?? Montesquieu, Lett. pers. 66. On peut souvent appliquer ce que M. Royer-Collard disait d'un orateur maladroit?: Il a manqué une belle occasion de se taire, Legoarant ?

      Fig. Quoi?! même vos regards ont appris à se taire, Racine, Brit. II, 6.

    • 3Ne pas exhaler son chagrin. Si tant de mères [qui ont perdu leurs enfants] se sont tues, Que ne vous taisez-vous aussi?? La Fontaine, Fabl. x, 13. La douleur qui se tait n'en est que plus funeste, Racine, Andr. III, 3.
    • 4Ne pas divulguer un secret. La femme? Crut la chose, et promit ses grands dieux de se taire, La Fontaine, Fabl. VIII, 6. Elle est fort heureuse du parti qu'on lui offre, et dont elle est demeurée d'accord?; c'est de se taire très religieusement?: et, moyennant cela, on ne la poussera pas à bout, Sévigné, 14. Quiconque ne sait pas se taire est indigne de gouverner, Fénelon, Tél. III.
    • 5Se taire de, passer sous silence. On parle d'eaux, de Tibre et l'on se tait du reste, Corneille, Cinna, IV, 4. Il est assez de geais à deux pieds? Je m'en tais, et ne veux leur causer nul ennui, La Fontaine, Fabl. IV, 9. C'est bien la moindre chose que je vous doive, après m'avoir sauvé la vie, que de me taire devant vous d'une personne que vous connaissez, lorsque je ne puis en parler sans en dire du mal, Molière, Festin, III, 4. Romains, j'aime la gloire, et ne veux point m'en taire, Voltaire, Catil. v, 2.

      Ne pouvoir se taire d'une chose, céder à un sentiment qui porte à publier une chose. C'est avoir bien de la langue de ne pouvoir se taire de ses propres affaires, Molière, Scapin, III, 4. On me mande que Mme de Valavoire est à Paris, qui dit des biens de vous inimaginables?; elle ne se peut taire de votre beauté, de votre civilité, de votre esprit, de votre capacité, Sévigné, 10 juin 1671.

    • 6Être passé sous silence. Un pareil fait ne peut se taire. Votre infidélité ne saurait plus se taire, Th. Corneille, Ariane, I, 3.
    • 7En parlant des animaux et des choses, cesser de faire du bruit. Les oiseaux se taisent dans les airs. Dans ces superbes allées [de Chantilly], au bruit de tant de jets d'eau qui ne se taisaient ni jour ni nuit, Bossuet, Louis de Bourbon. En même temps les vents se turent, Fénelon, Tél. XXIV. Tout se calme à l'instant, les foudres se sont tus, Delille, Parad. perdu, X. Maintenant tout dormait sur sa bouche glacée?; Le souffle se taisait dans son sein endormi, Lamartine, Sec. Méditations, 22.
    • 8 Fig. Ne pas parler, avec un nom de choses pour sujet. Quoi?! l'univers se tait sur le destin d'Égiste?! Voltaire, Mérope, II, 1. Il est vrai que l'histoire se tait sur le partage fait par Clovis du territoire de la Gaule, Lévesque, Instit. Mém. sc. mor. et pol. t. v, p. 232.
    • 9 Fig. Cesser d'avoir de l'influence, de se faire sentir. Il faut que les sens et les passions se taisent, si l'on veut entendre la parole de la vérité, Malebranche, Rech. vér. IV, 11. Placé ainsi sur le trône de l'éloquence, il [Bossuet] vit, ce qui peut-être ne s'était jamais vu entre auteurs, la jalousie de tous ses contemporains se taire devant lui, D'Olivet, Hist. Acad. t. II, p. 76, dans POUGENS. Le père en lui se tait, et le Romain l'emporte, Delille, Én. VI.
    • 10Se soumettre. Quand vous verrez les rois tomber à vos genoux, Et la terre en tremblant se taire devant vous, Racine, Alex. III, 6. Tous les Romains se sont tus devant moi, Montesquieu, Dial. de Sylla.
    • 11Faire taire (avec ellipse du pronom personnel), imposer silence, réduire au silence. Faites taire ce bavard. Il [Théodose] appuya la religion, il fit taire les hérétiques, Bossuet, Hist. I, 11. Je dois employer mon crédit pour obliger le roi à faire taire tout le monde, Maintenon, Lett. au cardin. de Noailles, 3 avril 1697. Les dieux, qui m'inspiraient, et que j'ai mal suivis, M'ont fait taire trois fois par de secrets avis, Racine, Mithr. IV, 2. Que dirai-je de ce personnage [Bossuet] qui a fait parler si longtemps une envieuse critique et qui l'a fait taire?? La Bruyère, Disc. de récep. Quelques personnes qu'on appelle dévotes se sont élevées contre les Calas?; mais, pour la première fois, depuis l'établissement du fanatisme, la voix des sages les a fait taire?? Voltaire, Pol. et lég. Lett. à d'Alemb. sur les Calas.

      Faire taire le canon de l'ennemi, le mettre hors d'état de tirer. Le canon des ennemis est très bien servi?; mais on prétend que nos batteries, qui seront bientôt en état, le feront taire, Pellisson, Lett. hist. t. III, p. 383.

      Fig. et dans le langage soutenu. Si je n'ai pas fait taire mon âme, si je n'ai pas imposé silence à ces flatteuses pensées qui se présentent sans cesse pour enfler nos c?urs, Bossuet, Mar.-Thér. L'un [Turenne], par de vifs et continuels efforts, emporte l'admiration du genre humain et fait taire l'envie, Bossuet, Louis de Bourbon. Jules? Qui fit taire les lois dans le bruit des alarmes, Racine, Bérén. II, 2. Un prodige étonnant fit taire ce transport, Racine, Iphig. I, 1. Elles [les paroles de Mentor] étaient semblables à ces paroles enchantées qui tout à coup, dans le profond silence de la nuit, arrêtent au milieu de l'Olympe la lune et les étoiles, calment la mer irritée, font taire les vents et les flots, et suspendent le cours des fleuves rapides, Fénelon, Tél. X.

    • 12 S. m. Le franc taire, la liberté de se taire (mot formé à l'imitation de franc parler). Il n'est pas permis longtemps d'y garder son franc taire?; car ceux qui y parlent ne veulent être écoutés que par des gens qui les applaudissent, Bernardin de Saint-Pierre, dans le Dict. de BESCHERELLE, au mot FRANC-TAIRE.

      PROVERBE

      Qui se tait consent, et, plus souvent, qui ne dit mot consent.

    HISTORIQUE

    XIe s. Respunt li reis?: ambdui [tous deux] vos en taisez, Ch. de Rol. XVIII. Tais, Oliviers, li quens Rolans respunt, ib. LXXVIII.

    XIIe s. Douce dame, je ne vous os [ose] rover [demander] Ce dont amours ne me rove pas taire, Couci, II. De peu me sert que me veut conforter D'autrui amer?; mieux me vaudroit taisir, ib. xx. Ici de Charlemaine [je] me doi ore bien taire, Sax. XXX. Ne fis dunques dissemblant?? ne moi touge dunkes?? ne moi cessai ge dunkes?? Job, p. 471.

    XIIIe s. En France se croisa Hevelons li vesques de Soissons? Enguerrans de Boves, Robers ses freres et maint autre baron dont li livres se taist ores, Villehardouin, V. Que ceste chose soit si teüe et celée, Berte, XVI. Dolente fu la dame, mout fu taisans et mue, ib. LXXX. La roïne se teut atant, et rentra en sa cambre, et pensa com elle poroit faire, Chr. de Rains, 32. Dist en avez vostre plaisir, S'avez perdu un biau taisir, Ren. 8832. Nus fox ne scet sa langue taire, la Rose, 4750. Li oisel qui se sunt teü Tant cum il ont le froit eü, ib. 67. N'en quier plus parler, je m'en tès, ib. 5444. Il est tenu et gardé à droit, que les lois soient abatues par desacostumance, non pas solemant par l'aide de celui qui fet la loi, mès par le taire et par le consentement de toz, Liv. de jost. 6. Et si se turent li flot, Psautier, f° 133. Tulles [Cicéron] dit que cil qui se taist est semblables à celui qui conferme, Latini, Trésor, p. 544.

    XIVe s. Pour ce chaicun se devroit taire, Qui ne sceit très bien la matiere Comme Bretaigne fut soubmise, Le liv. du bon Jeh. 1625.

    XVe s. Qui de tout se taist de tout a paix, Gerson, Harangue au roi Charles VI, p. 17. Elle taisoit qu'elle fust cause de la dilasion, Louis XI, Nouv. LXXXVI.

    XVIe s. Je l'ay taisé? quand viendra le temps de le dire, se pourra faire, Lett. de Louis XII, t. III, p. 26, dans LACURNE. Je vous declarerai un secret, dont le taire me met en tel estat que vous voyez, Marguerite de Navarre, Nouv. XI. Il s'y treuve plusieurs advis qui valent mieulx teus que publiez aux foibles esprits, Montaigne, II, 348. Plus apprend qui se taist que qui parle hault et brait, Genin, Récréat. t. II, p. 247. Bien dire fait rire, bien faire fait taire, Cotgrave ? Fols sont sages quand ils se taisent, Cotgrave ? Quand d'autruy parler tu voudras, regarde toy, et te tairas, Cotgrave ?

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    TAIRE, v. act. & neut. (Gram.) c'est garder le silence, renfermer au-dedans de soi, ne communiquer à personne. On dit taire un secret ; se taire sur une affaire ; faire taire un impertinent. Il est des occasions où il est bien difficile de se taire, quoiqu'il soit très-dangereux de parler. Si on ne parloit que quand on est assez instruit pour dire la vérité, on se tairoit souvent : on se tairoit bien souvent encore, si on se respectoit assez pour ne dire que des choses qui valussent la peine d'être écoutées d'un homme de sens. C'est mentir quelquefois que de se taire. On a fait taire le canon de l'ennemi. Les vents se sont tus. Les lois se taisent au milieu des armes, cela n'est que trop vrai. La terre se tut en sa présence.

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « taire »

    Berry, taiser?; provenç. taser, taiser?; ital. tacere?; du latin tacere, qu'on rapproche du germanique?: goth. thahan, anc. haut-all. dagên, suéd. tiga. La forme régulière est taisir, taiser, du lat. tacere?; mais la forme taire indique une très ancienne accentuation vicieuse tac?re?; comparez plaire et plaisir.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Du latin tacere (même sens) qui a donné « tacite » ou « taciturne » en français.
    Le verbe taisir, de même étymologie et de même sens, a existé jusqu'au XVe siècle. Taire est né de sa réfection, dès le XIIe siècle, par changement de conjugaison (comme le verbe plaisir devenu plaire).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    TAIRE, verbe
    Étymol. et Hist. 1. Fin xes. réfl. « ne pas parler, garder le silence » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 215: Judeu l'acusent [Jesu], el se tais); déb. xiies. intrans. (Benedeit, St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 700); ca 1165 id. taire [: afaire] (Benoît de Ste-Maure, Troie, 21322 ds T.-L.); xiies. id. teisir [: suffrir] (Everart de Kirkham, Distiques de Caton, strophe 134 d, éd. E. Stengel, p. 135); 2. a) ca 1100 « cesser de parler » intrans.; réfl. (Roland, éd. J. Bédier, 1026: Tais, Oliver; 259: Ambdui vos en taisez!); ca 1225 trans. taire sa boche (Hist. Guillaume Le Maréchal, 13 ds T.-L.); 1744 taire sa gueule (Vadé, ?uvres, Sur la prise de Menin, IV ds Quem DDL t. 19); b) 1225-30 réfl. « (en parlant d'oiseaux) cesser de pépier » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 67); 1387-89 intrans. fere crier et tayre [le limier] (Gaston Phébus, Chasse, éd. G. Tilander, 44, 32, p. 191); 3. 1remoit. xiies. trans. « ne pas dire, ne pas exprimer; passer sous silence; cacher » (Psautier d'Oxford, 108, 1 ds T.-L.: la meie löenge ne tasiras [ne silueris]); ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 19, ibid.: scïence que est teüe Est tost oblïee e perdüe); ca 1175 taire [: faire] (Id., Chron. ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 10402); 1240-80 spéc. « cacher, ne pas laisser paraître (un sentiment, un état d'âme) » (Baudouin de Condé, Dits et contes, 316, 1385 ds T.-L.: Mais encore vous ai tëu Celui [torment de l'amour]); cf. 1683, 1ersept. (Bossuet, Oraison funèbre M.-Th. d'Autriche ds ?uvres, éd. B. Velat et Y. Champailler, p. 123: [les âmes vertueuses] non seulement elles savent taire, mais encore sacrifier leurs peines secrètes); 4. fig. le suj. désigne un inanimé; réfl. a) 1174-87 « cesser de s'exprimer » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 6006: De mon seignor Gauvain se test Li contes ici a estal); b) ca 1230 « cesser de se manifester, s'effacer » (Chevalier aux deux épées, 5426 ds T.-L.: toutes les biautés ki soient Envers la siue se taisoient); c) fin xiiies. « (en parlant des éléments déchaînés) cesser de se manifester, se calmer » (Psautier [Bibl. Mazarine 258], fol. 133 ds Littré: si se turent li flot); 1667 « (en parlant d'un sentiment) ne pas se manifester » (Racine, Andromaque, III, 3: la douleur qui se tait). L'a. fr. taisir, régulièrement issu du lat. tacere (intrans. « garder le silence, se taire »; trans. « ne pas dire, ne pas parler de »), a, dep. le xiies. (supra), été concurrencé par la forme taire (d'apr. les inf. du type fais: faire [< facere] qui peu à peu l'évinça, Fouché Morphol., § 119, 3o; Pope, § 884 et 886). La forme a. fr. taisier réfl. « garder le silence » (ca 1210 Herbert de Dammartin, Fouque de Candie, 2921 ds T.-L.), p. chang. de conjug., prob. sous l'infl. des représentants du lat. vulg. *quietare « calmer, apaiser » (d'où l'a. fr. coisier au sens de « se taire » fin xiies. réfl. Sermons de St Bernard, 6, 19, ibid.).

    taire au Scrabble


    Le mot taire vaut 5 points au Scrabble.

    taire

    Informations sur le mot taire - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot taire au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    taire

    Les rimes de « taire »


    On recherche une rime en ER .

    Les rimes de taire peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ER

    Rimes de débonnaire      Rimes de luttèrent      Rimes de poissonnière      Rimes de aboyèrent      Rimes de décapuchonnèrent      Rimes de dévastèrent      Rimes de berbères      Rimes de stercoraire      Rimes de transfère      Rimes de mousquetaires      Rimes de convers      Rimes de cashmere      Rimes de hydroptère      Rimes de tanière      Rimes de chiffonnière      Rimes de bancaires      Rimes de parolière      Rimes de autoritaires      Rimes de sprinklers      Rimes de étirèrent      Rimes de soûlèrent      Rimes de multimillionnaires      Rimes de courtilières      Rimes de doux-amer      Rimes de hospitalière      Rimes de arrière-grand-mère      Rimes de colères      Rimes de bocagères      Rimes de avérèrent      Rimes de recouvert      Rimes de perpendiculaire      Rimes de vocabulaire      Rimes de asters      Rimes de interventriculaire      Rimes de copropriétaires      Rimes de bougèrent      Rimes de contre-révolutionnaires      Rimes de témoignèrent      Rimes de camemberts      Rimes de enlevèrent      Rimes de régénère      Rimes de volontaire      Rimes de hérissèrent      Rimes de ex-militaires      Rimes de affaissèrent      Rimes de tirèrent      Rimes de tenancière      Rimes de éclaires      Rimes de grouillèrent      Rimes de enserres     

    Mots du jour

    débonnaire     luttèrent     poissonnière     aboyèrent     décapuchonnèrent     dévastèrent     berbères     stercoraire     transfère     mousquetaires     convers     cashmere     hydroptère     tanière     chiffonnière     bancaires     parolière     autoritaires     sprinklers     étirèrent     soûlèrent     multimillionnaires     courtilières     doux-amer     hospitalière     arrière-grand-mère     colères     bocagères     avérèrent     recouvert     perpendiculaire     vocabulaire     asters     interventriculaire     copropriétaires     bougèrent     contre-révolutionnaires     témoignèrent     camemberts     enlevèrent     régénère     volontaire     hérissèrent     ex-militaires     affaissèrent     tirèrent     tenancière     éclaires     grouillèrent     enserres     


    Les citations sur « taire »

    1. Il vous emmène faire le tour du propriétaire pour vous expliquer qu'à perte de vue, ou quasi, tout est à lui. Et la seconde suivante, il vous explique que ce « tout » équivaut à rien… que rien ne lui appartient en réalité, pas plus que le désert n'appartient aux Touaregs ni la steppe aux Mongols : qu'il n'en est que le gardien. Cette terre, il n'en a pas hérité, car hériter voudrait dire qu'il la posséderait, qu'il pourrait la céder, la vendre, la découper en morceaux ; il vous explique, en vous montrant du bout de son bâton le sommet du Capu di a Veta, que cette terre lui a été confiée, qu'il en a simplement la responsabilité.

      Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin


    2. Je l'aime, et ne veux plus m'en taire, puisqu'enfin pour rival je n'ai plus que mon frère.
      Tu ne t'attendois pas sans doute à ce discours; mais ce n'est point, Arbate, un secret de deux jours.


      Auteur : Jean Racine - Source : Mithridate (1673), I, 1, Xipharès


    3. L'attaché militaire de France à Belgrade ayant réclamé à plusieurs reprises mon extradition - à quoi s'opposaient les lois internationales - la police yougoslave usa d'un compromis: elle me reconduisit à la frontière du pays le plus proche de France.

      Auteur : Jean Genet - Source : Journal du Voleur (1949)


    4. Elle croyait en la vie, elle aimait la vie, vaille que vaille. C'est la plus belle des croyances, en tout cas la plus salutaire.

      Auteur : Sylvie Germain - Source : Petites scènes capitales (2013)


    5. En ce temps-là, de très nombreux soldats avaient migré de Chine vers Taïwan. Ces militaires étaient soit célibataires, soit ils avaient laissé leurs épouses sur le continent. Ils savaient qu'ils ne seraient jamais capables de repartir, alors ils se sont installés ici et ont épousé des femmes taïwanaises. A cause de la barrière culturelle, de la barrière de la langue, un certain nombre de ces mariages n'ont pas fonctionné. Et donc les tensions étaient intenses dans les familles. Bien sûr, il y a aussi eu des histoires heureuses.

      Auteur : Bai Xianyong - Source : Entretien Lettres de Taiwan, le 15 mars 2014 au Théâtre national, à Taipei.


    6. La langue française reste un butin de guerre. A quoi bon un butin de guerre, si l'on doit le jeter ou le restituer à son propriétaire dès la fin des hostilités?

      Auteur : Yacine Kateb - Source : Le Coeur entre les dents (2006)


    7. On ne doit, rougir de la pauvreté que lorsqu'elle est forcée; mais ceux qui sont, comme moi, pauvres volontairement, doivent s'en glorifier.

      Auteur : Plutarque - Source : Les Vies des hommes illustres


    8. Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire.

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    9. Voltaire le répétait souvent: - L'ennui est le père de toutes les sottises des femmes et de toutes les extravagances des hommes.

      Auteur : Gabrielle Anna de Cisternes de Courtiras, dite Comtesse Dash - Source : Mémoires d'une aveugle ou Madame du Deffand (1856) (Sous le pseudonyme d'Alexandre Dumas père)


    10. C'est parce que nous avons à défendre le droit à la solitude de chacun que nous ne serons plus jamais des solitaires.

      Auteur : Albert Camus - Source : Actuelles (1950-1958)


    11. Je me souviens du mot de monsieur de Talleyrand aux jeunes secrétaires d'ambassade: «Méfiez-vous du premier mouvement, il est toujours généreux.»

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Mémoires d'un touriste (1838)


    12. Il est vrai que les militaires comprennent rarement la situation politique.

      Auteur : Dan Simmons - Source : La Chute d'Hypérion (1990)


    13. Là-bas, il suffit que tu aies deux petites excroissances sur la poitrine en guise de seins, que tu saches te taire quand on te le demande, faire cuire du pain et c'est bon, t'es bonne à marier.

      Auteur : Faïza Guène - Source : Kiffe kiffe demain (2004)


    14. Les pensées d'un solitaire, homme de sens, et fût-il d'ailleurs médiocre, seraient bien peu de chose, si elles ne valaient pas ce qui se dit et se fait dans le monde.

      Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)


    15. Quand j’ai commencé en 1985, je me suis inspirée de ce que je voyais dans les rues parisiennes. Des étudiants des Beaux-Arts se mettaient à peindre des murs, des palissades, des décors urbains… À l’époque, il y a avait déjà les VLP « Vive La Peinture », l’École des Affiches, Beau Geste qui détournaient des affiches publicitaires… Il y avait déjà un mouvement naissant. C’est à ce moment que j’ai décidé d’intervenir. J’ai également assisté, quelques années auparavant, à la naissance du Hip-hop aux États-Unis, et donc des graffs. Ce melting pot m’a parlé et c’est à ce moment que j’ai décidé d’intervenir car auparavant, je faisais du théâtre de rue.

      Auteur : Miss. Tic - Source : « Art interview : Miss.Tic », Miss.Tic, propos recueillis par Fanny Revault, 2020


    16. Il est impossible que Voltaire contente, et impossible qu'il ne plaise pas.

      Auteur : Joseph Joubert - Source : Pensées (1774-1824)


    17. Voltaire se défiait des constipés. - - Quand vous allez le matin voir un ministre, disait-il, tâchez d'avoir par le valet de chambre des nouvelles de sa garde-robe.

      Auteur : Etienne Lorédan Larchey - Source : L'Esprit de tout le monde - Riposteurs (1893)


    18. La pension alimentaire, même petite, c'est le lien avec son ancienne vie. Comme un reste d'amitié, malgré tout.

      Auteur : Anne-Marie Sicotte - Source : Les Amours fragiles (2003)


    19. La Loi est parfois très surprenante... En effet, lorsque l'on expulse un locataire de son logement, faute de paiement de son loyer, on lui adresse une mise en demeure... Bizarre.

      Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


    20. La dégustation d'un livre est peut-être plus solitaire que celle d'un vin. Mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s'affine à la discussion.

      Auteur : Etienne Davodeau - Source : Les Ignorants (2011)


    21. Je n’aime pas ceux qui utilisent la presse comme surface publicitaire, ceux qui s’en servent comme d’un domestique ou d’une arme tactique, ceux qui l’aiment tant qu’elle les flatte, ceux qui la menacent quand elle les dévoile, ceux qui la voudraient meilleure qu’ils ne sont, ceux qui la voudraient parfaite, ceux qui la paient ou qui se la paient. Je n’aime pas ceux qui lui font la morale, ceux qui étalent dedans leur immoralité et s’y barbouillent de contradictions, ceux qui y font carrière.

      Auteur : Philippe Lançon - Source : Les îles (2011)


    22. J'ignorais l'existence de ce son, de cette note à l'intérieur de moi. Je me sens comme un instrument de musique qui posséderait une touche en plus. Un défaut de fabrication salutaire. Est-ce que c'est ça, la jeunesse ? Est-ce possible de faire connaissance avec elle à bientôt cinquante ans ?

      Auteur : Valérie Perrin - Source : Changer l'eau des fleurs (2019)


    23. Rien de tel qu'un célibataire pour avoir des théories sur les enfants.

      Auteur : Paul Claudel - Source : Conversations dans le Loir-et-Cher (1935)


    24. En 1948 et en 1976, les Nations unies ont établi une longue liste des droits de l'homme; mais l'humanité, dans son immense majorité, n'a que le droit de voir, d'écouter et de se taire.

      Auteur : Eduardo Hughes Galeano - Source : Sens dessus dessous. L'école du monde à l'envers (1998)


    25. J'aime autant être seul que rencontrer des gens, ce qui est assez paradoxal à moins d'avoir une schizophrénie en floraison incessante. Je prends beaucoup de plaisir à la conversation et n'aime rien tant qu'on me foute la paix : je suis un misanthrope mondain, un solitaire bavard.

      Auteur : Jean-Pierre Marielle - Source : Le Grand n'importe quoi


    Les citations sur taire renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot taire en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « taire »

    TaïautTaieTaillabilitéTaillableTailladeTailladé, éeTailladerTaillanderieTaillandierTaillantTailleTaillé, éeTaillerTaillerieTailleurTaillisTailloirTailloleTaillonTaillonTainTaireTaisant, anteTaisibleTaisson

    Les mots débutant par tai  Les mots débutant par ta

    taï chitai-chitaïauttaietaiestaifastaïgataïgasTailhactaillataillabletaillablestailladatailladaittailladanttailladetailladetailladétailladéetailladéestailladenttailladertailladésTailladestailladeztaillaienttaillaistaillaitTaillan-MédocTaillancourttaillandiertaillantTaillanttaillantstailletailletaillétaillétaille-crayontaille-crayonstaille-doucetaille-haietaille-haiesTailleboisTaillebourgTaillebourgTaillecavatTaillecourttailléetaillée

    Les synonymes de « taire»

    Les synonymes de taire :

      1. dissimuler
      2. cacher
      3. masquer
      4. étouffer
      5. déguiser
      6. estomper
      7. omettre
      8. négliger
      9. oublier
      10. manquer

    synonymes de taire

    Fréquence et usage du mot taire dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « taire » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot taire dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Taire ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations taire     Citation sur taire   Poèmes taire   Proverbes taire   Rime avec taire    Définition de taire  


    Définition de taire présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot taire sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot taire notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 5 lettres.

    Page modifiée le mercredi 12 novembre 2025 04:45:32