La définition de Taie du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Taie
Nature : s. f.
Prononciation : tê ; plusieurs disent une tête d'oreille
Etymologie : Wallon, tîk, taie d'oreiller ; bas-lat. teca, pour theca, caisse, enveloppe, du grec.

Voir les citations du mot TaieSignification du mot Taie


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de taie de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec taie pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Taie ?


La définition de Taie

Linge en forme de sac qui sert d'enveloppe à un oreiller. Une taie d'oreiller.


Toutes les définitions de « taie »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

TAIE. n. f.
Linge en forme de sac, qui sert d'enveloppe à un oreiller. Une taie d'oreiller. Il désigne aussi une Tache blanche et opaque qui se forme quelquefois sur l'œil. Il lui est venu une taie à l'œil. Il a une taie sur l'œil, sur la cornée.

Littré

TAIE (tê?; plusieurs disent une tête d'oreiller, c'est une grosse faute, née de cette nuisible tendance qui porte à confondre un mot moins connu avec un mot plus connu) s. f.
  • 1Linge en forme de sac qui sert d'enveloppe à un oreiller. Une taie d'oreiller.
  • 2Il s'est dit d'enveloppes en forme de taie d'oreiller. Il mit à part la graisse, la queue, et toutes les graisses qui couvrent les intestins, la taie du foie, et les deux reins avec la graisse qui y est attachée, Sacy, Bible, Lévit. VIII, 25.
  • 3Nom qu'on donne vulgairement aux diverses taches blanches et opaques qui se forment quelquefois sur la cornée. Votre médecin ne vous donnera jamais la vue du lynx?; mais souffrez qu'il vous ôte une taie de vos yeux, Voltaire, Dial. 26.

    Fig. Laisser tomber les grosses taies que l'enthousiasme étend sur les prunelles d'un auteur, dans la première ivresse d'une composition rapide, Voltaire, Lett. d'Argental, 21 nov. 1762.


HISTORIQUE

XIIe s. Là sist li empereres sur un cuisin [coussin] vaillant?; La plume est d'oriol, la teie escarimant, Voy. de Charlemagne à Jérusal. p. 12.

XIIIe s. Trois coussins à deux toies ouvrées, Tailliar, Recueil, p. 281.

XIVe s. Ce sont grosses toyes rouges qui leur queuvrent les yeux, Modus, f° XLIV. Boulir l'escorce de houx en eaue, tant que la taie de dessus se separe, Ménagier, II, 5.

XVe s. J'y voy trouble?; car es yeulx ay la taye, Et n'y congnois le blanc d'avec le bis, Orléans, Rondel de Jehan Caillau.

XVIe s. En une hostie qui fut immolée, il se trouva deux bourses du fiel enveloppées d'une seule taye, Amyot, Arat. 53. L'operation qui se fait lorsqu'on abbat la taye ou cataracte, Paré, IV, 6. Les tayes [membranes du f?tus], Paré, XVIII, 12.

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Encyclopédie, 1re édition

TAIE, s. f. (Hist. nat. & Chim.) crusta, l'espece d'écaille ou de coquille des crustacées. Voyez Crustacée & Substance animale. (b)

Taie, s. f. (maladie de l'?il.) tache blanche qui se forme à la cornée transparente. Voyez Albugo & Leucoma, termes que l'usage a francisés.

Taie, (Marechallerie.) mal qui vient aux yeux des chevaux. Il y a deux sortes de taies ; l'une est une espece de nuage qui couvre l'?il ; l'autre une tache ronde, épaisse & blanche, qui se forme sur la prunelle. On appelle cette taie la perle, parce qu'elle lui ressemble en quelque façon. Ces maux peuvent venir d'un coup, ou d'une fluxion, & ne sont autre chose que des concrétions d'une lymphe épaissie sur la cornée. On les dissipe en mettant sur la taie de la poudre de fiente de lézard jusqu'à guérison, ou de la couperose blanche, sucre candi, & tutie, parties égales, ou du sucre.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

taie \Prononciation ?\ féminin (pour un homme, on dit : taion)

  1. Grand-tante, grand-mère.
    • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

Nom commun - français

taie \t?\ féminin

  1. Linge en forme de sac, qui sert d'enveloppe à un oreiller.
    • Les draps et les taies d'oreiller étaient de la plus belle toile et bordés d'une large dentelle. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Dans la chambre, rien n'avait bougé. Seul, le désordre du lit pouvait sembler quelque peu insolite ; aussi Joseph prit-il soin de tirer les draps et les couvertures et secoua l'oreiller dans sa taie afin de rendre à tout son aspect normal. (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 223)
    • Enfin elle se retrouva en position assise, un peu avachie, adossée à la tête de lit, les bras écartés en l'air, les reins calés contre l'oreiller trempé de sueur dans sa taie de coton froissée. (Stephen King, Jessie, Albin Michel, 1993, traduction d'Isabelle Perrin)
  2. (Médecine) Tache blanche et opaque qui se forme quelquefois sur la cornée de l'?il à la suite d'une blessure ou d'une inflammation.
    • Il lui est venu une taie à l'?il.
    • Il a une taie sur l'?il, sur la cornée.
    • Ses yeux eussent paru beaux si le droit n'avait pas été marqué d'une taie. (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, pages 13-14)
    • Vous ne voulez pas me croire, vous avez une taie sur les yeux. (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Or, un jour de chaleur accablante, Ninon, étendue sur la mousse, regardait son Cupidon avec ces yeux quasi stupides qui ne nous déplaisent pas toujours chez les femmes. C'est comme une taie légère que Dieu dépose, en passant dans l'air chaud, et en disant : « Regard ! participe à la sublime imbécillité de la terre? ! » (René Boylesve, La leçon d'amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 22)
    • Depuis quelque temps, je porte sur l'?il droit la taie qui me rendra borgne et louche mais rien n'y paraît encore. (Jean-Paul Sartre, Les Mots, I, 1964)
    1. (Figuré) Tache blanche.
      • Soudain, une partie du marais s'estompa, ne fut plus si verte. Une sorte de taie blanchâtre, d'abord transparente, puis de plus en plus opaque, semblait s'étendre à sa surface. Le brouillard naissait. (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, réédition Cercle du Bibliophile, page 61)
      • Un énorme soleil rouge descendait avec lenteur derrière une taie de buées blanchâtres. Il était sur le point de rejoindre, à l'horizon, la ligne incertaine de la forêt. (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 354)
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Trésor de la Langue Française informatisé


TAIE, subst. fém.

I. ? Enveloppe de tissu destinée à recouvrir un oreiller, un traversin, un édredon. Taie brodée; volants de taie d'oreiller. Elle disait aux fiévreux: « Soulevez-vous, que je change votre taie d'oreiller » (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 91).« Regarde, à ta gauche! » Sur un fil, une blouse bleue, une chemise blanche, une taie d'édredon rouge composaient en clair, sur un ciel de chez nous, le plus innocent mais le plus péremptoire des drapeaux français (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 35).
II. ? OPHTALMOL. ,,Tache cicatricielle opaque ou à demi-transparente de la cornée, consécutive à une lésion traumatique, à une inflammation ou résultant d'une anomalie du développement`` (Man.-Man. Méd. 1980). Il avait dépassé les quatre-vingt-deux ans (...) ses yeux (...) étaient obscurcis par les pellicules blanches des taies (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 93).On me dit que je suis beau et je le crois. Depuis quelque temps, je porte sur l'?il droit la taie qui me rendra borgne et louche mais rien n'y paraît encore (Sartre, Mots, 1964, p. 19).P. métaph. Le ciel bleu du matin se couvrait rapidement d'une taie blanchâtre qui rendait l'air plus étouffant (Camus, Peste, 1947, p. 1395).
? Loc. verb. fig. Avoir une taie sur les yeux. Être aveugle, refuser d'admettre, de comprendre la vérité. Vous ne voulez pas me croire, vous avez une taie sur les yeux (Sand, Jeanne, 1844, p. 361).Mettre une taie sur les yeux de qqn. L'empêcher de voir la vérité. D'ailleurs les liaisons de ces dignes fonctionnaires avec Tonsard et sa femme leur mettaient une taie sur les yeux (Balzac, Paysans, 1844, p. 53).
Prononc. et Orth.: [t?]. Ac. 1694, 1718: taye, dep. 1740: taie. Homon. (formes de) taire. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « tissu enveloppant un coussin, un oreiller » (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 290: La sist l[i] emperere sur un cuisin vaillant - la plum (e)st d(e) orïol, la teie d'escarnimant); ca 1200 toie d'oreillier (Jean Renart, L'Escoufle, éd. F. Sweetser, 3869); 2. 1erquart xiiies. « membrane qui couvre l'?il, tache sur la cornée de l'?il » ici, empl. fig. (Renclus de Molliens, Miserere, éd. A. G. van Hamel, CCLVIII, 8: Por oster de ten uel le toie). Du lat. the?ca « étui; boîte ». Fréq. abs. littér.: 77. Bbg. Barb. Misc. 1. 1925-28, p. 48. ? Dauzat Ling. fr. 1946, p. 259.

TAIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « tissu enveloppant un coussin, un oreiller » (Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 290: La sist l[i] emperere sur un cuisin vaillant - la plum (e)st d(e) orïol, la teie d'escarnimant); ca 1200 toie d'oreillier (Jean Renart, L'Escoufle, éd. F. Sweetser, 3869); 2. 1erquart xiiies. « membrane qui couvre l'?il, tache sur la cornée de l'?il » ici, empl. fig. (Renclus de Molliens, Miserere, éd. A. G. van Hamel, CCLVIII, 8: Por oster de ten uel le toie). Du lat. the?ca « étui; boîte ».

Taie au Scrabble


Le mot taie vaut 4 points au Scrabble.

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Mots du jour


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Les citations avec le mot Taie


  1. Les routiers mécontents sont plus écoutés que les coiffeurs en colère. Ca gênerait qui, si les routes étaient barrées avec des peignes?

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  2. C'était une nuit de pleine lune. On y voyait comme en plein jour. Une armée de nuages aussi cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils étaient des milliers de guerriers blancs à prendre possession du ciel. C'était l'armée de la neige.

    Auteur : Maxence Fermine - Source : Neige (1999)


  3. Tous deux, et plusieurs centres clefs révolutionnaires portaient du cyanure dans la boucle plate de leur ceinture, qui s'ouvrait comme une boîte.

    Auteur : André Malraux - Source : La Condition humaine (1933)


  4. Le soir tombait. Une poignée d'étoiles crépitaient déjà entre les branches. Pas de lune. Par les fenêtres ouvertes s'engouffrait le soir mouillé: ça sentait la sève de saule et le caillou froid.

    Auteur : Robert Lalonde - Source : Espèces en voie de disparition (2007)


  5. J'ai pris les femmes pour ce qu'elles n'étaient pas, je les laisse pour ce qu'elles sont.

    Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)


  6. Que dirons-nous donc de nos usages ? Il n'y a plus de fiançailles, il y a des accords. Il n'y a plus de fiancé, il y a des futurs. A peine l'engagement est-il pris qu'on se précipite vers la réalisation , comme si tous ces gens n'étaient travaillés que d'une crainte, celle de se connaître !

    Auteur : Ernest Legouvé - Source : Histoire morale des femmes (1848)


  7. Même en France les femmes étaient souvent moins payées que les hommes pour un travail identique. Dans tous les domaines, l'inégalité était encore criante.

    Auteur : Catherine Cusset - Source : Indigo (2013)


  8. Les mathématiques étaient un don de la nature, comme les aurores boréales.

    Auteur : Alice Ann Laidlaw, dite Alice Munro - Source : Trop de bonheur (2013)


  9. La cachette fut terminée aux premières heures de l'aube. C'était une aube mauvaise de septembre, mouillée de pluie : les pains flottaient dans le brouillard, le regard n'arrivait pas jusqu'au ciel.

    Auteur : Romain Gary - Source : Education européenne (1945)


  10. Dans un univers créé par Dieu, le monde et ses habitants étaient nécessairement comme ils devaient être. La nature était pour ainsi dire plaquée sur la morale.

    Auteur : François Jacob - Source : Le Jeu des possibles (1981)


  11. Les nuages couraient sur la lune enflammée
    Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
    Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
    Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
    Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
    Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
    Nous avons aperçu les grands ongles marqués
    Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
    Nous avons écouté, retenant notre haleine
    Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
    Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
    La girouette en deuil criait au firmament ;
    Car le vent élevé bien au dessus des terres,
    N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
    Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
    Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
    Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
    Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
    A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
    Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
    A déclaré tout bas que ces marques récentes
    Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
    De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
    Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
    Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
    Nous allions pas à pas en écartant les branches.
    Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
    J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
    Et je vois au delà quatre formes légères
    Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
    Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
    Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
    Leur forme était semblable et semblable la danse ;
    Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
    Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
    Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
    Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
    Sa louve reposait comme celle de marbre
    Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
    Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
    Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
    Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
    Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
    Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
    Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
    Du chien le plus hardi la gorge pantelante
    Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
    Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
    Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
    Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
    Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
    Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
    Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
    Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
    Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
    Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
    Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
    Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
    Et, sans daigner savoir comment il a péri,
    Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


    Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup


  12. Les manuscrits de Péguy qui lui passaient entre les mains, ne comportaient jamais la moindre rature (on s'en doutait); les seules et uniques corrections étaient parfois quelques surcharges.

    Auteur : André Gide - Source : Journal 1939-1949 Souvenirs, 24 janvier 1946


  13. Si les locomotives étaient conduites comme l'Etat, le machiniste aurait une femme sur les genoux.

    Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Propos II, 5 janvier 1914


  14. La joie le tint longtemps éveillé, le visage tourné vers l'âtre embrasé, petit théâtre incandescent où se déroulaient les fastes d'un opéra sans musique, plein de sourdes conspirations qui éclataient en lumineux cataclysmes.

    Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1980)


  15. "Selon la tradition, le congrès mondial des bègues s‘est terminé par un bal costumé ; cette année, les hommes étaient en boubou et les femmes en tutu"

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  16. Ses beaux seins effarés, au tic tac de son coeur, - Tremblaient et palpitaient, comme deux tourterelles - Surprises dans le nid, qui font un grand bruit d'ailes - Entre les doigts de l'oiseleur.

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Poésies


  17. Deux daims, superbes à voir, étaient restés sur le champ de bataille. Le crâne baissé, cornes contre cornes, les jambes de l'arrière-train puissamment arc-boutées, ils se faisaient tête.

    Auteur : Jules Verne - Source : Le Pays des fourrures (1871-1872)


  18. Sa facile humeur, la vivacité de son caprice le jetaient à la tête du premier venu et le reprenaient aussi lestement.

    Auteur : Alphonse Daudet - Source : Numa Roumestan (1883)


  19. Le ciel était sombre, et l'orée des sapins qui nous entouraient plongée dans le noir. À mesure que le crépitement des flammes baissait, j'avais l'impression que des bruits inconnus montaient de la forêt.

    Auteur : Hubert Mingarelli - Source : La Terre invisible (2019)


  20. Vous vous êtes assez vengée des propos aigrelets de la princesse, qui n'étaient que de la faiblesse, par l'impertinence de votre sortie.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : La Chartreuse de Parme (1839)


  21. Oui, je suis Juif et quand les ancêtres de mon très honorable adversaire étaient des brutes sauvages dans une île inconnue, les miens étaient prêtres au temple de Salomon.

    Auteur : Benjamin Disraeli - Source : Réponse à l'irlandais Daniel O'Connell qui lui reprochait ses origines dans un discours en 1835.


  22. Elles étaient belles de cette volonté féroce de l'être.

    Auteur : Isabelle Fortier, dite Nelly Arcan - Source : A ciel ouvert (2007)


  23. Quand l'esprit galope, les mots restent à l'écurie. Sa devise. Un vieux truc qui lui avait évité plus d'une gaffe. Son esprit ruminait sans arrêt, une panse fébrile qui mâchouillait la vie, trois fois plutôt qu'une. Ses sens toujours à l'affût taraudaient les gens, épinglaient des mimiques, déchiquetaient des regards, sondaient des intonations, s'acharnaient sur des petits riens anodins, décelaient de fausses notes, flairaient la moindre variation de température, sans qu'elle s'en rende compte, ses sens éventraient les gens, perçaient leur devanture et embrochaient une flopée de détails incongrus. Très tôt, elle avait appris à endiguer ce radar fiévreux qui posait trop de questions, devinait trop de secrets, disait trop de bêtises, importunait les grands. Valait mieux se taire. Et tant pis pour la spontanéité qui l'émerveillait chez les autres.

    Auteur : Louise Auger - Source : Ev Anckert, une passion parisienne


  24. Il avait fixé bien des yeux de femmes dans sa vie et beaucoup de ces yeux ardents, pudiques,troublants, délicats, rusés ou fiers, l'avaient aussi fixé, mais jamais de tels yeux. Ils étaient à la fois distants et proches, compréhensibles et énigmatiques, insensibles et compatissants. Ce regard, en même temps qu'il éveillait le désir, avait quelque chose qui vous éteignait, vous transportait au loin, au-delà de la vie, au-delà de la tombe, d'où l'on pouvait se regarder avec sérénité.

    Auteur : Ismaïl Kadaré - Source : Avril brisé (1978)


  25. On avait assuré le roi de Danemark que les philosophes étaient mauvaise compagnie.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 19 décembre 1768


Les citations du Littré sur Taie


  1. Ses projets portaient l'empreinte du génie, et l'esprit de détail qu'il avait supérieurement ne rétrécissait pas ses vues

    Auteur : RAYNAL - Source : ib. IV, 20


  2. Quand tout cédait à Louis et que nous crûmes voir revenir le temps des miracles où les murailles tombaient au bruit des trompettes, tous les peuples jetaient les yeux sur la reine, et croyaient voir partir de son oratoire la foudre qui accablait tant de villes

    Auteur : BOSSUET - Source : Mar.-Thér.


  3. Ses mains étaient passablement grandes

    Auteur : HAMILTON - Source : Gramm. 4


  4. Les matelots étaient armés de corselets

    Auteur : VAUGEL. - Source : Q. C. liv. VII, ch. 9


  5. Que de tombeaux grecs et romains, dont les pierres étaient ancrées de fer, ont disparu

    Auteur : BERN. DE S. P. - Source : Études, v.


  6. De fréquentes relâches [du navire] mettaient à portée de vérifier la régularité de la marche des montres marines

    Auteur : CONDORCET - Source : Courtanvaux.


  7. Distinguait-on entre les premiers fidèles ceux qui étaient du monde, de ceux qui n'en étaient pas ?

    Auteur : MASS. - Source : Car. Samar.


  8. On visite, en montant, les antres où s'étaient établis les premiers habitants de Crète

    Auteur : BARTHÉL. - Source : Anach. ch. 73


  9. Tous les hôtes d'Ibrahim n'étaient pas riches ; il s'en fallait beaucoup

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Itin. 1re part.


  10. Le roi, le sénat et le peuple étaient, pour ainsi dire, dans une dépendance réciproque ; et il résultait de cette mutuelle dépendance un équilibre d'autorité qui modérait celle du prince

    Auteur : VERTOT - Source : Révol. rom. I, p. 26


  11. Il [Boileau] lui reprochait [à La Bruyère] de s'être épargné, dans son livre des Caractères, le travail des transitions, qui étaient, selon lui, tout ce qu'il y avait de plus difficile dans les ouvrages d'esprit ; peu de personnes souscriront à ce jugement

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, Despr. note 12


  12. La jeunesse d'Iole, sur le visage de laquelle les grâces étaient peintes, ravit son coeur [d'Hercule]

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. XV


  13. . On nous présente d'abord plusieurs espèces de coquillages, les uns tels qu'ils sortaient de la mer ; d'autres cuits sur la cendre ou frits dans la poêle ; la plupart assaisonnés de poivre et de cumin

    Auteur : BARTHÉL. - Source : Anach. ch. 25


  14. Ils mangeaient, ils buvaient, ils se mariaient ; c'étaient des occupations innocentes ; que sera-ce, quand en contentant nos impudiques désirs....

    Auteur : BOSSUET - Source : Mar.-Thér.


  15. Il [Lamoignon] répondit à ceux qui le priaient de se ménager, que sa santé et sa vie étaient au public et non à lui

    Auteur : FLÉCH. - Source : Lamoignon.


  16. Ils se flattaient que rien ne leur résisterait ni dans le nouveau monde ni sur nos mers ; leurs espérances furent d'abord trompées

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 31


  17. L'Italie eut des vignes énormes ; elles étaient si hautes en Campanie, qu'on avait établi comme règle que le propriétaire du domaine ferait enterrer ou brûler à ses frais l'ouvrier qui, en les taillant, tomberait et mourrait de sa chute

    Auteur : PASTORET - Source : Instit. Mém. inscr. et belles-lettres, t. v, p. 92


  18. Ces haines formidables [des peuples contre lui], ou il [Napoléon 1er] les a ignorées, ce qui est un misérable aveuglement, ou, s'il ne les a pas ignorées, il n'en a tenu nul compte, comme de forces qui, n'étant pas sujettes à la conscription et à l'enrégimentement, n'étaient dignes d'aucune considération

    Auteur : É. LITTRÉ - Source : Fragm. de philos. positive, 1876, p. 360


  19. Les dalles étaient exécutées avec un style et une maestria dont la tradition s'était perdue pendant près de deux siècles

    Auteur : TH. GAUTIER - Source : Portraits contemp. Ingres.


  20. Lorsque les saints entraient en séance à Westminster, ils récitaient des prières, cherchaient le Seigneur des journées entières, et expliquaient l'Écriture : cela fait, ils s'occupaient des affaires dont ils se croyaient saisis

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Stuarts, Protectorat.


  21. Durant que le peuple errait dans le désert, Moïse construisit le Tabernacle, temple portatif où les enfants d'Israël présentaient leurs voeux au Dieu qui avait fait le ciel et la terre

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. II, 3


  22. On me dira peut-être que rien ne prouve que les tapis dont il est question dans Pline, étaient des étoffes à poils, comme les tapis de pied de la Savonnerie

    Auteur : DESMARETS - Source : Instit. Mém. scienc. 1806, 2° sem. p. 162


  23. L'adulation change en source de vices des penchants qui étaient en eux [les grands] des espérances de vertu

    Auteur : MASS. - Source : Petit carême, Tentations.


  24. Autrefois.... toutes les grandes charges de la maison du roi étaient aux seigneurs ; présentement tout est duc, tout est maréchal de France, tout est monté

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 10 janv. 1680


  25. [M. le Prince, fils du grand Condé] tenant tout chez lui dans le tremblement, la fougue et l'avarice étaient ses maîtres qui le gourmandaient toujours

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 225, 11




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 16h29










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