Définition de « absurde »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot absurde de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur absurde pour aider à enrichir la compréhension du mot Absurde et répondre à la question quelle est la définition de absurde ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|ab.sy?d) absurde (mf)

  • Qui est contre le sens commun. - Cela est absurde. - Il serait absurde de dire… Voilà un raisonnement absurde. - Conduite absurde.

  • (ext) Qualifie une personne qui parle ou agit de manière absurde. - Un raisonneur absurde. - Vous êtes absurde. (fr-rég|ab.sy?d) absurde (m)

  • Une chose absurde. - Je suis donc fondé à dire que le sentiment de labsurdité ne naît pas du simple examen dun fait ou dune impression mais quil jaillit de la comparaison entre entre un état de fait et une certain réalité, entre une action et le monde qui la dépasse. - Démonstration, preuve par l’absurde. - Démontrer une chose par l’absurde. - Réduire un homme à l’absurde, Le forcer, dans la discussion, à se rendre ou à déraisonner. - Réduire une opinion, un raisonnement à l’absurde, Montrer, prouver que le principe ou la conséquence en est absurde.
    Approchant : absurdité,, , nawak



    Définitions de « absurde »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ABSURDE, adj. et subst. masc.

    I.? Emploi adj.
    A.? [En parlant d'une manifestation de l'activité humaine : parole, jugement, croyance, comportement, action] Qui est manifestement et immédiatement senti comme contraire à la raison au sens commun; parfois quasi-synonyme de impossibleau sens de « qui ne peut ou ne devrait pas exister » :
    1. La liberté n'appartient pas à la volonté. « Si cela est ainsi, comme je le crois, qu'on voie si, en prenant la chose de cette manière, on ne pourrait pas terminer la question agitée depuis si long-temps, mais très absurde, à mon avis, puisqu'elle est inintelligible, si la volonté de l'homme est libre ou non... V. Cousin, Hist. de la philosophie du XVIIIesiècle,1829, p. 517.
    2. Jamais cependant ils ne purent croire que nous fussions des Messieurs cheminant à pied pour leur récréation personnelle, cela leur paraissait inouï, absurde; nous étions des dessinateurs ou des leveurs de plan qui voyageaient par ambition pour faire mieux que les autres et gagner par là la croix d'honneur; (...) il y avait en nous quelque chose d'incompréhensible, de contradictoire et de ténébreux, et nous les effrayions presque, tant nous leur semblions étranges. G. Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 311.
    3. Le rêve absurde, imprévu, sans rapport ni connexion avec le caractère, la vie et les passions du dormeur! Ce rêve, que j'appellerai hiéroglyphique, représente évidemment le côté surnaturel de la vie, et c'est justement parce qu'il est absurde que les anciens l'ont cru divin. Comme il est inexplicable par les causes naturelles, ils lui ont attribué une cause extérieure à l'homme; ... Ch. Baudelaire, Paradis artificiels,1860, p. 354.
    ? P. anal. [En parlant de certains aspects de la nature, etc.] :
    4. La nuit prenait un velouté d'épaule. Il y avait une langueur absurde au fond de l'air, et le pont tremblait au poids illuminé des autobus. L. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 442.
    B.? [En parlant d'êtres animés le plus souvent humains, parfois animaux, ou d'une fonction, faculté ou qualité humaine] Qui agit, se comporte, juge d'une manière non conforme aux lois ordinaires de la raison :
    5. L'homme absurde est celui qui ne change jamais. A. de Musset, Revue des Deux Mondes,30 sept. 1832, p. 112.
    6. ... de même que si vous prétendiez conserver dans l'idée animal une seule des propriétés du végétal intacte et sans métamorphose, vous n'auriez réellement pas un animal, mais un être absurde et impossible, parce qu'il serait contradictoire. P. Leroux, De l'Humanité,t. 1, 1840, p. 110.
    7. Un homme de génie est un homme absurde, c'est-à-dire qu'il pousse un système à l'absolu, or l'absolu est l'idéal de la science. On est fondé à croire que cet absolu existerait si nous connaissions tout (cause unique, c'est Dieu) mais comme nous sommes loin de tout connaître, nous ne pouvons pas agir en conséquence. En un mot, nous devons raisonner dans l'hypothèse de l'absolu, mais agir dans la réalité qui est autre, mais en faisant toujours comme si l'absolu existait ou devait exister; sans cela, pas de science. G. Bernard, Cahier de notes,1860, p. 61.
    8. Il y a des gens comme notre cousin, dont toutes les idées sont bêtes, arriérées, des idées de vieillard, de bourgeois absurde, maniaque, des rengaines, des préjugés, des naïvetés, ? lesquelles gens, lorsqu'ils racontent quelque chose qu'ils ont vu, font preuve d'observation, ont le tact des nuances, rendent le moment et la couleur de la silhouette ou de la scène qu'ils vous dessinent : ils pensent faux et ils voient vrai. E. et J. de Goncourt, Journal,1860, p. 776.
    9. ? Mère, tu es absurde, tu déraisonnes. Vraiment je ne te comprends pas. Où as-tu été chercher cette histoire de Le Loreur? P. Drieu de La Rochelle, Rêveuse bourgeoisie,1939, p. 122.
    10. ... il faut tenir l'univers pour l'expression de l'incohérence absolue, sans fissure, l'incohérence roulant sur elle-même, sans raison, ni but, plus aveugle, plus absurde que la fatalité antique, l'incohérence pour l'incohérence, en tout et toutes choses, des astres, de la terre, de l'herbe, de l'âme... M. Druon, Les Grandes familles,t. 2, 1948, p. 173.
    11. ... la folle volonté de l'impossible est le nerf même de l'héroïsme; en cette extrémité éclate d'une façon aiguë l'opposition entre pouvoir et vouloir, ? l'un qui est obstacle nihilisé, l'autre qui est, contre tout bon sens, vouloir malgré l'obstacle infini : l'absurde volonté veut envers et contre tous, veut en dépit des lois physiques, et au mépris de la raison naturelle; ... V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 231.
    C.? PHILOS., notamment certains existentialismes [En parlant de l'être et des êtres] Qui résiste à une interprétation rationnelle, qui n'a pas de sens :
    12. Si maintenant nous essayions de pénétrer jusqu'à l'âme de Quasimodo à travers cette écorce épaisse et dure : si nous pouvions sonder les profondeurs de cette organisation mal faite : s'il nous était donné de regarder avec un flambeau derrière ces organes sans transparence, d'explorer l'intérieur ténébreux de cette créature opaque, d'en élucider les recoins, les culs de sacs absurdes, et de jeter tout à coup une vive lumière sur la Psyché enchaînée au fond de cet autre, nous trouverions la malheureuse dans quelque attitude pauvre, rabougrie et rachitique. V. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 179.
    13. La racine et la souche tout entière me donnait à présent l'impression de rouler un peu hors d'elle-même, de se nier, de se perdre dans un étrange excès. Je raclai mon talon contre cette griffe noire : j'aurais voulu l'écorcher un peu. Pour rien, par défi, pour faire apparaître sur le cuir tanné le rose absurde d'une éraflure : pour jouer avec l'absurdité du monde. J.-P. Sartre, La Nausée,1938, p. 165.
    14. Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on en peut dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 37.
    15. Il y a des mariages absurdes, des défis, des ranc?urs, des silences, des guerres et aussi des paix. Pour chacun d'entre eux, l'absurdité naît d'une comparaison. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 48.
    Rem. A l'idée de non-sens la philos. existentialiste joint parfois une certaine véhémence contre le monde qui ne « veut » pas livrer sa rationalité ou la raison qui ne sait pas la découvrir.
    D.? LOG. [En parlant d'un énoncé] Qui renferme une contradiction :
    16. Si toute croyance où il y a de l'absurde ou du non-démontré tend toujours à mettre à la tête du parti les gens les plus absurdes, c'est encore un des effets de la cristallisation. Stendhal, De l'Amour,1822, p. 18.
    17. « C'est absurde » veut dire : « c'est impossible », mais aussi : « c'est contradictoire ». Si je vois un homme attaquer à l'arme blanche un groupe de mitrailleuses, je jugerai que son acte est absurde. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 47.
    II.? Emploi substantif. Ce qui peut être qualifié d'absurde.
    A.? Lang. commune, lang. de la philos. traditionnelle :
    18. Les limites des arts sont gardées par l'absurde. Stendhal, Hist. de la peinture en Italie,t. 2, 1817, p. 25.
    19. Comment vivons-nous sous des lois que nous trouvons raisonnables de donner la mort à qui refuserait cette même obéissance aveugle? Nous admirons le libre arbitre et nous le tuons; l'absurde ne peut régner ainsi longtemps. Il faudra bien que l'on en vienne à régler les circonstances où la délibération sera permise à l'homme armé, et jusqu'à quel rang sera laissée libre l'intelligence, et avec elle l'exercice de la conscience et de la justice... il faudra bien un jour sortir de là. A. de Vigny, Servitude et grandeur militaires,1835, p. 64.
    20. [Les élucubrations des économistes] sortent parfois du niais, c'est pour tomber aussitôt dans l'absurde. Depuis vingt-cinq ans l'économie politique, comme un épais brouillard, pèse sur la France, arrêtant l'essor des esprits et comprimant la liberté. P.-J. Proudhon, Qu'est-ce que la propriété?,1840, p. 231.
    21. [L'abbé Pierre] ? ... Dieu n'est pas là [dans la basilique du Sacré-C?ur], il n'y a là qu'un défi à la raison, à la vérité, à la justice, un colossal édifice qu'on a dressé le plus haut possible, comme une citadelle de l'absurde, dominant Paris, qu'il insulte et qu'il menace. É. Zola, Paris,1898, p. 99.
    22. Alors que, chez Renan, les erreurs par contrariété d'hérédismes (...) se muaient en une comédie intérieure, chez Soury elles tournaient à la tragédie. Distinguant et pressentant la vérité, il était happé, chroniquement par plusieurs absurdes, très vite transformés en idoles. L. Daudet, L'Hérédo,1916, p. 201.
    23. C'est ainsi que, par un subterfuge torturé, il (Kierkegaard) donne à l'irrationnel le visage, et à son Dieu les attributs de l'absurde : injuste, inconséquent et incompréhensible. L'intelligence seule en lui s'essaie à étouffer la revendication profonde du c?ur humain. Puisque rien n'est prouvé, tout peut être prouvé. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 58.
    24. L'absurde, a-t-on dit, est ce qui serait totalement expliqué, mais n'aurait pas de sens. Bien entendu ce n'est qu'à la limite qu'on peut faire une telle hypothèse, et en se plaçant au point de vue de l'adversaire : car le propre de l'explication est précisément de ne pouvoir se boucler sur soi. De plus ce n'est aussi que par abstraction que l'on peut distinguer explication et sens.... J. Lacroix, Marxisme, existentialisme, personnalisme,1949, p. 45.
    25. Un souvenir, teinté à la fois d'absurde et de mystère, remontait lentement jusqu'à moi... J. Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 12.
    26. L'inintelligence ne cède sous nos pas que pour que nous nous enlisions davantage; ne recule devant nous que pour nous attirer plus profondément au c?ur de l'absurde. Ce pessimisme de la négativité, comme son corrélat optimiste, n'est sans doute qu'une déception du dogmatisme réificateur. V. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 48.
    B.? PHILOSOPHIE :
    27. Les hommes aussi sécrètent de l'inhumain. Dans certaines heures de lucidité, l'aspect mécanique de leurs gestes, leur pantomine privée de sens rend stupide tout ce qui les entoure. Un homme parle au téléphone derrière une cloison vitrée; on ne l'entend pas, mais on voit sa mimique sans portée : on se demande pourquoi il vit. Ce malaise devant l'inhumanité de l'homme même, cette incalculable chute devant l'image de ce que nous sommes, cette « nausée » comme l'appelle un auteur de nos jours, c'est aussi l'absurde. De même l'étranger qui, à certaines secondes vient à notre rencontre dans une glace, le frère familier et pourtant inquiétant que nous retrouvons dans nos propres photographies, c'est encore l'absurde. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 29.
    28. L'absurde dépend autant de l'homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres. C'est tout ce que je puis discerner clairement dans cet univers sans mesure... A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 37.
    29. Le thème de l'irrationnel, tel qu'il est conçu par existentiels, c'est la raison qui se brouille et se délivre en se niant. L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites. C'est au bout de ce chemin difficile que l'homme absurde reconnaît ses vraies raisons. A comparer son exigence profonde et ce qu'on lui propose alors, il sent soudain qu'il va se détourner. Dans l'univers d'Husserl, le monde se clarifie et cet appétit de familiarité qui tient au c?ur de l'homme devient inutile. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 70.
    30. Le corps, la tendresse, la création, l'action, la noblesse humaine, reprendront alors leur place dans ce monde insensé. L'homme y retrouvera enfin le vin de l'absurde et le pain de l'indifférence dont il nourrit sa grandeur. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942p. 75.
    C.? LOG., p. ext. MATH. Raisonnement par l'absurde. Méthode de raisonnement qui pour établir la vérité d'une proposition montre que sa négation conduirait à une absurdité. Réduction à l'absurde. Raisonnement qui pour établir la fausseté d'une proposition montre qu'elle conduirait à une absurdité :
    31. Je suis revenu sur mes pas, toutes les fois que j'ai vu que j'étais conduit à l'absurde, c'est-à-dire, à des conclusions contraires aux faits postérieurs; et j'ai toujours trouvé l'endroit où je m'étais égaré, c'est-à-dire où j'avais mal vu les faits antérieurs. Enfin, je suis venu sans suppositions, sans inconséquences, et sans lacunes, à un résultat que je n'avais ni prévu, ni voulu. Il est plausible, il est très-général, il rend raison de tous les phénomènes; ... A.-L.-C. Destutt de Tracy, Éléments d'idéologie, Logique, t. 3, 1805, p. 424.
    32. Le procédé analytique des géomètres grecs devient le procédé par la réduction à l'absurde, lorsque, pour démontrer la vérité d'une proposition, on part de la proposition contradictoire comme d'une hypothèse, afin d'arriver, de conséquence en conséquence, jusqu'à une proposition reconnue fausse, ou qui contredit une proposition reconnue vraie; ce qui entraîne l'absurdité de l'hypothèse, et par suite la vérité de la proposition contradictoire. A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 390.
    33. De même encore une démonstration par l'absurde s'effectue en comparant les conséquences de ce raisonnement avec la réalité logique que l'on veut instaurer. Dans tous ces cas, du plus simple au plus complexe, l'absurdité sera d'autant plus grande que l'écart croîtra entre les termes de ma comparaison. A. Camus, Le Mythe de Sisyphe,1942, p. 48.
    Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [ab?sy?d]. Enq. : /apsy?d/. 2. Dér. et composés : absurdement, absurdifiant, absurdité. 3. ? Hist. ? La forme mod. absurde apparaît dès le xives. (cf. étymol.). Jusqu'au xvies., elle est concurrencée par les formes absorbe et absourde (cf. Hug.; pour l'explication de ces 2 formes, cf. étymol.). L'orth. de absurde est ensuite stable; quant à la prononc., Nod. 1844 est le 1erà signaler l'assourdissement de [b] devant [s] ap-sur-de.
    Étymol. ? Corresp. rom. : prov. mod. absurde, absurdo; esp., port., cat. absurdo; ital. assurdo. « Qui n'a pas de sens, contraire au sens commun (d'une chose) », absorde, début xiiies. (Règle de St Benoît, trad. en vers fr. par Nicole, éd. A. Héron, 3665 ds Quem. : Cum ce absorde chose soit Chascun de legier aperçoit); absurde, 1371-75 (Raoul de Presles, Cité de Dieu, 10, 31 (éd. 1531) ibid. : Chose tres absurde et tres folle); absourde, 1529 (Colin Bucher, Poésies, éd. Denais, 276, ibid. : J'attendois bien certes telles usures Et pour espitre inelegante et lourde, Ou nulles sont musey?nes mesures, Nulles doulceurs, mais toute chose absourde, Avoir escript tres opulent et riche). Empr. au lat. absurdus dont le sens primitif semble être « dissonant » (Cicéron, De Oratore, 3, 41 : vox... absona atque absurda), d'où « hors de mise, contraire au sens commun » dep. Térence, Adelphes, 376 ds TLL s.v., 221, 81 (qualifie ratio) cf. 1256-60, Albert le Grand, De animalibus, 8, 233 ds Mittellat. W. s.v., 65, 59. Influence possible du fr. sourd (a. fr. sort) sur les formes du type absorde et absourde (cf. lat. médiév. absurdus « surdus » ds Mittellat. W. s.v., 65, 69); sur les rapports possibles entre absurdus et surdus, cf. Ern-Meillet 1959, s.v. absurdus, surdus, susurrus. HISTORIQUE I.? Adj. ? A.? L'emploi fig. du lat., « qui choque la raison » (cf. étymol.), sens premier en fr. ne concerne que l'inanimé (chose, proposition, acte, etc. avec nuance dépréc.). C'est l'emploi class. par excellence (cf. Rich., Fur., les 4 premières éd. de l'Ac., la série des Trév., etc.); il se maintient jusqu'au xxes. (cf. sém.). ? Rem. L'adj. dans ce cas pouvait être suivi d'un inf. introduit par à : (...) Ce dogme absurde à croire, absurde à pratiquer. Voltaire (Littré). B.? À la fin de l'époque class., l'adj. s'étend à l'animé, essentiellement en parlant de l'homme (animal raisonnable par essence et donc déraisonnable par accident, c.-à-d. absurde). Cf. Ac. 1798. Cet emploi se maintiendra jusqu'à nos jours (cf. sém.). ? Rem. 1. Dans un ex. isolé du xvies., le sens propre du lat. « discordant, qui choque les oreilles » réapparaît sous la plume d'un humaniste : La coupe fémenine... doit estre (gardée) par toy, ne fut [fust] que pour eviter le son absurde, pour lequel sont moins prisés aujourd'huy aucuns poètes qui ne l'observent. T. Sébillet, Art poétique, 1548, p. 55 (Vaganay, Hist. fr. mod.). 2. Lal. signale l'avis de L. Boisse, selon lequel ,,il serait plus correct de ne pas employer ce mot en parlant des personnes``. II.? Subst. ? A.? xvies. Un absurde « une chose absurde » : Il n'est aucun absurde selon nous plus extreme que de maintenir que le feu n'eschauffe point, que la lumiere n'esclaire point. Montaigne, II, 12 (Hug.). Cf. aussi Nicot 1606, s.v. : (...) adjectif et quelquefois substantif (...) comme Ce serait un trop grand absurde. Nimia haec quidem esset absurditas. Cotgr. 1611 mentionne cet emploi et traduit par an absurditie. Les dict. post. ne le mentionnent plus (DG le signale à nouveau en 1900, mais comme arch., et à travers le seul Nicot). B.? Abstr., avec l'art. déf. l'absurde. 1. La loc. lat. ab absurdo, véhiculée par la scolast. passe en fr. où logiciens et mathématiciens l'emploient constamment; Ac. Compl. 1842 lui consacre encore un art. spéc. : Absurdo (ex ou ab). Locution, empruntée au latin, qu'on employait dans la scolastique pour dire, En partant d'un principe absurde. Raisonner par l'absurde. Le calque par l'absurde s'est acclimaté insensiblement. La substitution commence au début du xviies. quand mathématiciens et philosophes se mettent à écrire en lang. vulg.; elle est achevée au xixes. : Démonstration par l'absurde. Ac. 1798. 2. On peut supposer que le subst. abstr. autonome s'est dégagé de l'expr. par l'absurde : Tomber dans l'absurde. Ac. 1798. 3. Tout en continuant à vivre dans la lang. cour., le subst. abstr. passe à nouveau au xxes. dans la lang. des philosophes, A. Camus notamment, dont il devient un des mots-clés (cf. sém.). La nuance dépréc. tend à disparaître et le terme caractérise une certaine « façon d'envisager le réel ».
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 3 591. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 3 647, b) 2 484; xxes. : a) 4 049, b) 8 393.
    BBG. ? Foulq.-St-Jean 1962. ? Franck 1875. ? Goblot 1920. ? Julia 1964. ? Lafon 1963. ? Lal. 1968. ? Marwald (J. R). Die Bedeutungsentwicklung von französisch absurde und absurdité. (Diss. Bonn. 1962.) ? Miq. 1967. ? Moor 1966. ? Porot 1960. ? Uv. Chapman 1956.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    absurde \ap.sy?d\ masculin

    1. Chose qui dépasse l'entendement, fausse et inacceptable par la raison.
      • Le type est un honnête travailleur de la Mauricie, ni un sauté ni un illuminé. Mais il reconnaît avoir passé quelques années de sa vie obnubilé par les théories complotistes. (...).
        Un jour, il s'est éveillé à l'absurde de ce monde parallèle et est revenu sur terre.
        (Mario Dumont, Les victimes collatérales des covidiots, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
      • Démonstration, preuve par l'absurde.
      • Démontrer une chose par l'absurde.
      • Réduire un homme à l'absurde, le forcer, dans la discussion, à se rendre ou à déraisonner.
      • Réduire une opinion, un raisonnement à l'absurde, montrer, prouver que le principe ou la conséquence en est absurde.

    Adjectif - français

    absurde \ap.sy?d\ masculin et féminin identiques

    1. Insensé ; contraire au bon sens ou au sens commun.
      • La prière, c'est [?] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent [?] les rationalistes qui affirment que rien n'est aussi absurde que de s'adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 248)
      • Si Gobineau a été l'objet du dégoût, de la crainte, de l'ostracisme de nos « rationalistes », c'est qu'il s'est élevé à la fois contre leurs faux raisonnements et contre leur absurde principe de la primauté de la raison. (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816?1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 33)
      • Ton père est mort, d'une mort bête. Toutes les morts sont absurdes, d'ailleurs. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 42)
    2. (Par extension) Qualifie une personne qui parle ou agit de manière absurde.
      • Un raisonneur absurde.
      • Vous êtes absurde.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ABSURDE. adj. des deux genres
    . Qui est contre le sens commun. Cela est absurde. Il serait absurde de dire... Voilà un raisonnement absurde. Conduite absurde. Il se dit aussi de la Personne qui parle ou agit absurdement. Un raisonneur absurde. Vous êtes absurde. Il s'emploie aussi comme nom masculin et signifie Chose absurde. Tomber dans l'absurde. Démonstration, preuve par l'absurde. Démontrer une chose par l'absurde. Réduire un homme à l'absurde, Le forcer, dans la discussion, à se rendre ou à déraisonner. Réduire une opinion, un raisonnement à l'absurde, Montrer, prouver que le principe ou la conséquence en est absurde.

    Littré

    ABSURDE (ab-sur-d', ou, suivant la prononciation réelle, ap-sur-d') adj.
    • 1Qui est contre le sens commun. Peut-on rien dire de plus absurde?? Une hypothèse étrangement absurde. Un absurde de croire que? Une opinion absurde. Un absurde raisonnement. Un merveilleux absurde est pour moi sans appas, Boileau, A. P. III. Laisse là tes combats et cet absurde usage Qui met souvent le crime à l'abri du courage, Anne de Boleyn, III, 4.
    • 2En parlant des personnes, qui parle ou agit contre le sens commun. Raisonneur absurde. C'est un homme absurde.
    • 3 S. m. Absurdité. Tomber dans l'absurde. Réduire un homme, son homme à l'absurde. Démontrer une proposition par la réduction à l'absurde. L'absurde ne peut être cru. Quand l'absurde est outré, l'on lui fait trop d'honneur De vouloir par raison combattre son erreur?: Enchérir est plus court, sans s'échauffer la bile, La Fontaine, Fab. IX, 1.
    • 4Absurde à, avec un verbe à l'infinitif. Il mentait à son c?ur en voulant expliquer Ce dogme absurde à croire, absurde à pratiquer, Voltaire, IIe Disc. sur l'homme, 123.

    HISTORIQUE

    XVIe s. Voilà un bon mot et un utile desir, mais pareillement absurde, Montaigne, II, 379. Il n'est aulcun absurde, selon nous, plus extreme que de maintenir que le feu n'eschauffe point, Montaigne, II, 356.

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    Étymologie de « absurde »

    Absurdus. On fait venir habituellement absurdus de ab et surdus, sourd?; mais on ne voit pas comment cela pourrait signifier absurde. Dès lors on a cherché ailleurs?: absurdus a le même sens que absonus, et signifie par conséquent qui sonne mal, d'où absurde. Le surdus de absurdus est rattaché au radical sanscrit sur, sonner, avec un suffixe, dus.

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    (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ABSURDE, adj. et subst. masc.
    Étymol. ? Corresp. rom. : prov. mod. absurde, absurdo; esp., port., cat. absurdo; ital. assurdo. « Qui n'a pas de sens, contraire au sens commun (d'une chose) », absorde, début xiiies. (Règle de St Benoît, trad. en vers fr. par Nicole, éd. A. Héron, 3665 ds Quem. : Cum ce absorde chose soit Chascun de legier aperçoit); absurde, 1371-75 (Raoul de Presles, Cité de Dieu, 10, 31 (éd. 1531) ibid. : Chose tres absurde et tres folle); absourde, 1529 (Colin Bucher, Poésies, éd. Denais, 276, ibid. : J'attendois bien certes telles usures Et pour espitre inelegante et lourde, Ou nulles sont musey?nes mesures, Nulles doulceurs, mais toute chose absourde, Avoir escript tres opulent et riche). Empr. au lat. absurdus dont le sens primitif semble être « dissonant » (Cicéron, De Oratore, 3, 41 : vox... absona atque absurda), d'où « hors de mise, contraire au sens commun » dep. Térence, Adelphes, 376 ds TLL s.v., 221, 81 (qualifie ratio) cf. 1256-60, Albert le Grand, De animalibus, 8, 233 ds Mittellat. W. s.v., 65, 59. Influence possible du fr. sourd (a. fr. sort) sur les formes du type absorde et absourde (cf. lat. médiév. absurdus « surdus » ds Mittellat. W. s.v., 65, 69); sur les rapports possibles entre absurdus et surdus, cf. Ern-Meillet 1959, s.v. absurdus, surdus, susurrus. HISTORIQUE I.? Adj. ? A.? L'emploi fig. du lat., « qui choque la raison » (cf. étymol.), sens premier en fr. ne concerne que l'inanimé (chose, proposition, acte, etc. avec nuance dépréc.). C'est l'emploi class. par excellence (cf. Rich., Fur., les 4 premières éd. de l'Ac., la série des Trév., etc.); il se maintient jusqu'au xxes. (cf. sém.). ? Rem. L'adj. dans ce cas pouvait être suivi d'un inf. introduit par à : (...) Ce dogme absurde à croire, absurde à pratiquer. Voltaire (Littré). B.? À la fin de l'époque class., l'adj. s'étend à l'animé, essentiellement en parlant de l'homme (animal raisonnable par essence et donc déraisonnable par accident, c.-à-d. absurde). Cf. Ac. 1798. Cet emploi se maintiendra jusqu'à nos jours (cf. sém.). ? Rem. 1. Dans un ex. isolé du xvies., le sens propre du lat. « discordant, qui choque les oreilles » réapparaît sous la plume d'un humaniste : La coupe fémenine... doit estre (gardée) par toy, ne fut [fust] que pour eviter le son absurde, pour lequel sont moins prisés aujourd'huy aucuns poètes qui ne l'observent. T. Sébillet, Art poétique, 1548, p. 55 (Vaganay, Hist. fr. mod.). 2. Lal. signale l'avis de L. Boisse, selon lequel ,,il serait plus correct de ne pas employer ce mot en parlant des personnes``. II.? Subst. ? A.? xvies. Un absurde « une chose absurde » : Il n'est aucun absurde selon nous plus extreme que de maintenir que le feu n'eschauffe point, que la lumiere n'esclaire point. Montaigne, II, 12 (Hug.). Cf. aussi Nicot 1606, s.v. : (...) adjectif et quelquefois substantif (...) comme Ce serait un trop grand absurde. Nimia haec quidem esset absurditas. Cotgr. 1611 mentionne cet emploi et traduit par an absurditie. Les dict. post. ne le mentionnent plus (DG le signale à nouveau en 1900, mais comme arch., et à travers le seul Nicot). B.? Abstr., avec l'art. déf. l'absurde. 1. La loc. lat. ab absurdo, véhiculée par la scolast. passe en fr. où logiciens et mathématiciens l'emploient constamment; Ac. Compl. 1842 lui consacre encore un art. spéc. : Absurdo (ex ou ab). Locution, empruntée au latin, qu'on employait dans la scolastique pour dire, En partant d'un principe absurde. Raisonner par l'absurde. Le calque par l'absurde s'est acclimaté insensiblement. La substitution commence au début du xviies. quand mathématiciens et philosophes se mettent à écrire en lang. vulg.; elle est achevée au xixes. : Démonstration par l'absurde. Ac. 1798. 2. On peut supposer que le subst. abstr. autonome s'est dégagé de l'expr. par l'absurde : Tomber dans l'absurde. Ac. 1798. 3. Tout en continuant à vivre dans la lang. cour., le subst. abstr. passe à nouveau au xxes. dans la lang. des philosophes, A. Camus notamment, dont il devient un des mots-clés (cf. sém.). La nuance dépréc. tend à disparaître et le terme caractérise une certaine « façon d'envisager le réel ».

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    Les citations sur « absurde »

    1. Ce qui nous distingue de nos prédécesseurs, c'est notre sans-gêne à l'égard du Mystère. Nous l'avons même débaptisé; ainsi est né l'Absurde.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Syllogismes de l'amertume (1952)


    2. Notre sénilité endormie se trouve a l'aise dans l'absurde. Cela profite à beaucoup.

      Auteur : Michel Serres - Source : Hermès III (1974)


    3. Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, 1876


    4. Il aimerait se faire pitié, ou horreur. Quelque chose. Mais rien. Que cette tranquillité absurde.

      Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex, Tome 2 (2016)


    5. Personne ne semble avoir songé au fait que si l'existence est absurde, y réussir brillamment n'a pas plus de valeur qu'y échouer. C'est seulement plus confortable.

      Auteur : Muriel Barbery - Source : L'élégance du hérisson (2006)


    6. Il est aussi atroce qu'absurde, de voir les uns regorger de superflu, et les autres manquer du nécessaire.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 30 avril 1770


    7. Tout est écrit là, sous les yeux du médecin, comme si les organes étaient une espèce de papyrus où s'inscrivent les hiéroglyphes absurdes de nos vies.

      Auteur : Herbert Lieberman - Source : Nécropolis (1976)


    8. Rien n'est plus absurde que la rencontre d'un enfant et d'une balle de fusil.

      Auteur : Jim Harrison - Source : Légendes d'automne (1979)


    9. Vivre, c'est faire vivre l'absurde.

      Auteur : Albert Camus - Source : Le mythe de Sisyphe (1942)


    10. L'homme est absurde par ce qu'il cherche, grand par ce qu'il trouve.

      Auteur : Paul Valéry - Source : Moralités


    11. La vie n'était pas si gaie! La religion a fait de la mort quelque chose de terrible et d'absurde.

      Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 6 mars 1905


    12. Le cri du sentiment est toujours absurde; mais il est sublime, parce qu'il est absurde.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Du vin et du hachisch (1851)


    13. MASOCHISME : Perversion absurde qui consiste à se faire du mal à soi-même, alors qu'il y a les autres pour cela.

      Auteur : Georges-Armand Masson - Source : L'amour, de ah ! jusqu'à zut !


    14. Bien sûr, l'opium absurde de l'optimisme vient au secours des hommes quand le sentiment aigu de l'horreur prend la place d'un désespoir résigné.

      Auteur : Vassili Grossman - Source : Vie et Destin (1980)


    15. Avant d'admettre l'absurde, on épuise toutes les suppositions.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    16. Sartre a raison: exister, c'est d'abord être de trop, absolument pas nécessaire, gratuit et absurde.

      Auteur : Antoine Blondin - Source : Monsieur Jadis ou l'Ecole du soir (1970)


    17. Le monde est peuplé d'imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde.

      Auteur : Jean Gouyé, dit Jean Yanne - Source : Sans référence


    18. L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde.

      Auteur : Albert Camus - Source : Le mythe de Sisyphe (1942)


    19. La vie, pensais-je, a forcément toujours raison au bout du compte si elle bafoue mes beaux rêves, c'est que ceux-ci étaient absurdes et injustifiés.

      Auteur : Hermann Hesse - Source : Le loup des steppes (1927)


    20. La logique du coeur est absurde.

      Auteur : Julie de Lespinasse - Source : Lettres, 27 août 1744


    21. Refuser l'absurde et son compagnon hideux, le mépris.

      Auteur : Frédérick Tristan - Source : Les Egarés (1984)


    22. Les hérésies m'ont toujours semblé très curieuses pour l'étude de la psychologie humaine. Cela répond au besoin qu'ont les hommes de limiter la dose d'absurde qu'ils consentent à croire.

      Auteur : Remy de Gourmont - Source : Epilogues (2), juillet 1901


    23. L'avarice chez un vieillard n'a pas de sens : peut-on imaginer rien de plus absurde que d'augmenter les provisions de voyage à mesure qu'il reste moins de chemin à faire ?

      Auteur : Cicéron - Source : De la vieillesse


    24. Il se remémora en souriant la théorie d'Espérandieu : son adjoint estimait qu'à partie d'un certain taux de costards-cravates au mètre carré on entrait dans ce qu'il appelait la « zone de compétence raréfiée », encore nommée par lui « zone des décisions absurdes », « zone du tirage de couverture à soi » ou « zone des parapluies ouverts ».

      Auteur : Bernard Minier - Source : Glacé (2011)


    25. (Goya) Nul n'a osé plus que lui dans le sens de l'absurde possible.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Curiosités esthétiques (1868)


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    Les synonymes de « absurde»

    Les synonymes de absurde :

      1. aberrant
      2. erroné
      3. agité
      4. fou
      5. anormal
      6. déraisonnable
      7. irrationnel
      8. illogique
      9. insensé
      10. extravagant
      11. incohérent
      12. inconséquent
      13. inepte
      14. saugrenu
      15. burlesque
      16. bouffon
      17. cocasse
      18. comique
      19. caricatural
      20. loufoque
      21. vaudevillesque
      22. grotesque
      23. parodique
      24. abracadabrant
      25. dingo
      26. dingue
      27. cinglé
      28. d

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    Fréquence et usage du mot absurde dans le temps


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