Définition de « parc »
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Une définition simple : (fr-rég|pa?k) parc (m)
Expression : parc automobile parc bébé, parc à bébé parc national ou parc naturel, grande étendue de terrain réservée, dans un pays, pour la sauvegarde des curiosités naturelles.
Approchant : parcellaire, parcelle, parquer, parquet, parqueter, parquetage, parqueterie, parqueteur
Définitions de « parc »
Trésor de la Langue Française informatisé
PARC, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
parc \Prononciation ?\ masculin
-
Lice.
- Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
- Enclos, lieu clos.
- Camp fortifié.
- (Droit) Parquet, barreau.
- Champ d'un gonfanon.
- Troupeau.
Nom commun - français
parc \pa?k\ masculin
- Grande étendue de terrain, entièrement clos, comprenant des bois, des prairies et parfois des pièces d'eau, et entretenu pour l'agrément.
- La Coulée du Cerf est un parc animalier situé à Saint-Laurent-des-Autels à quelques kilomètres d'Ancenis en sud Loire. Aménagé le long d'un ruisseau dans un cadre exceptionnel de 10 hectares, le parc présente plus de 500 animaux domestiques et sauvages : [?]. ? (Guide des parcs animaliers 2011-2012, Petit Futé, 2011, p.162)
- Un parc dessiné par Le Nôtre.
- Un parc à la française.
- Le parc de Versailles.
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Enclos de vaste dimension.
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Pâtis où l'on met les b?ufs pour les engraisser.
- Mettre les b?ufs au parc.
- Clôture faite de claies, où l'on enferme les moutons en été, quand ils couchent dans les champs.
- (Chasse) Enceinte de toiles dans laquelle on enferme les bêtes noires.
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Pâtis où l'on met les b?ufs pour les engraisser.
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(Par analogie) (Pêche) Clôture que l'on fait pour prendre ou pour conserver du poisson ; et, plus particulièrement, d'un Lieu préparé pour y mettre des huîtres, des moules qu'on y laisse se développer.
- Parc à huîtres ou clayère.
- Parc à moules.
- Enclos pour garder un enfant en bas-âge.
- Parc bébé ou parc à bébé.
- D'une part on voyait des nouveau-nés dans des choux, d'autre part un bébé à bourrelets, en train de s'essuyer les yeux avec les poings et de brailler, soutenu sous les bras par une armature circulaire à roulettes jouant le rôle des actuels « parcs » et dite à cette époque « chariot ». ? (Michel Leiris, L'âge d'homme, 1939, collection Folio, page 30.)
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(Militaire) Endroit où l'on entrepose du matériel d'artillerie, d'aérostation ou d'aviation.
- Parc d'artillerie.
- parc aérostatique.
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(Par extension) Réunion des voitures qui transportent à la suite d'une armée le matériel de l'artillerie, du génie, de l'administration. Aujourd'hui utilisé dans le vocabulaire des organisations (militaires ou non).
- Parc automobile.
- Nous devons moderniser notre parc de camions pour nous conformer aux nouvelles réglementations concernant les émissions de GES.
- Ensemble d'équipements de même nature d'une organisation[2].
- Ainsi, il n'existait pas dans ce pays de réseau de concessionnaires automobiles, ni même de garages à proprement parler? car le parc automobile circulant était si faible que le métier de réparateur automobile ne s'était pas encore structuré. ? (Jean-Paul Tréguer, La révolution du Low cost. Les ressorts d'un succès, Dunod, 2014, chapitre 5)
- En matière de logements, la vision la plus souvent avancée est celle d'une construction neuve ayant toujours un temps d'avance, progressant au gré des réglementations successives de plus en plus exigeantes ; et en face, un parc existant vieillissant, ne répondant plus aux exigences de performances et de confort. ? (« Réhabilitation lourde : quand l'existant vise plus haut que le neuf », www.batiactu.com, article publié le 20 février 2020 ; consulté le 22 mars 2020)
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Grande étendue de terrain, entièrement clos, comprenant des bois, des prairies et parfois des pièces d'eau, et entretenu pour l'agrément. Clore un parc. Un parc de cinq cents hectares. Un parc dessiné par Le Nôtre. Parc à la française. Parc anglais. Le parc de Versailles. Parc municipal.
PARC se dit également d'un Pâtis entouré de fossés ou de haies, où l'on met les bœufs pour les engraisser. Mettre les bœufs au parc. C'est un parc assez grand pour engraisser deux cents bœufs. Il désigne aussi une Clôture faite de claies, où l'on enferme les moutons en été, quand ils couchent dans les champs.
PARC, en termes de Chasse, désigne une Enceinte de toiles dans laquelle on enferme les bêtes noires. Il se dit, par analogie, en termes de Pêche, de Diverses clôtures que l'on fait pour prendre ou pour conserver du poisson; et, plus particulièrement, d'un Lieu préparé pour y mettre des huîtres, des moules qu'on y laisse se développer. Parc aux huîtres. Parc à moules.
PARC, en termes militaires, désigne un Endroit où l'on entrepose du matériel d'artillerie, d'aérostation ou d'aviation. Parc d'artillerie. Parc aérostatique. Il se dit, par extension, de la Réunion des voitures qui transportent à la suite d'une armée le matériel de l'artillerie, du génie, de l'administration. Parc national, Grande étendue de terrain réservée, dans un pays, pour la sauvegarde des curiosités naturelles.
Littré
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1Espace considérable, environné de murs ou de palissades, pour y conserver des bêtes fauves, ou pour le seul agrément d'une maison de campagne. Un parc anglais. Un parc français.
Tous parcs étaient vergers du temps de nos ancêtres?; Tous vergers sont faits parcs?; le savoir de ces maîtres Change en jardins royaux ceux des simples bourgeois
, La Fontaine, Psyché, I, p. 104.Tel est, par exemple, le parc célèbre de Milord Cobham à Slaw?; c'est un composé de lieux très beaux et très pittoresques dont les aspects ont été choisis en différents pays, et dont tout paraît naturel, excepté l'assemblage, comme dans les jardins de la Chine dont je viens de vous parler
, Rousseau, Hél. IV, 11.La terre n'y est pas surchargée de ces parcs, de ces forêts immenses qui fournissent moins de bois aux besoins de l'homme, qu'ils ne détruisent de guérets et de moissons en faveur des bêtes qu'on y enferme pour le plaisir des grands et le désespoir du laboureur
, Raynal, Hist. phil. I, 20.Moi-même, comparant le parc anglais au nôtre, J'hésitai, je l'avoue, entre Kent et Le Nôtre
, Delille, Hom. des ch. II.Les parcs de Versailles, où il y a tant d'art qu'il n'y a plus de nature
, Villemain, Litt. fr. 18e siècle, 2e part. 2e leçon.Terme d'ancienne coutume. Devoir le parc, être soumis à l'obligation de garder des bêtes enfermées dans un parc.
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2Pâtis entouré de fossés où l'on met les b?ufs pour les engraisser.
Clôture faite de claies, où l'on enferme les moutons quand ils couchent dans les champs. On distingue le parc fixe ou domestique et le parc mobile ou des champs. Le parc des champs est établi sur une terre que l'on veut fumer, jachère, prairie, céréale levée, etc.
Pour conserver l'herbe, on ne livre chaque jour au troupeau que ce qu'il peut consommer?; on le retient dans un parc, où il trouve assez d'herbe pour le nombre des moutons
, Genlis, Maison rust. t. I, p. 245, dans POUGENS.On donne ordinairement dix pieds carrés pour chaque mouton?; afin que tout profite, on n'établit le parc qu'après un ou deux labours, pour que l'urine et même la transpiration du corps de l'animal couché sur la terre et la vapeur de son suint la pénètrent plus facilement
, Daubenton, Instit. Mém. scienc. t. I, p. 398.Coup de parc, durée du séjour des moutons dans un parc mobile. Chaque coup de parc dure quatre à cinq heures, après quoi les troupeaux sont changés de place.
-
3Il s'est dit aussi des abeilles.
Des colonnes de fumée bleue et légère montaient dans l'ombre, le long des flancs de l'Hymette, et annonçaient les parcs ou les chalets des abeilles
, Chateaubriand, Itin. 1re part. - 4 Terme de chasse. Enceinte de toiles, où l'on enferme et court les bêtes noires.
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5Parcs de mer, ou, simplement, parcs, pêcheries environnées de filets, dont les mailles sont réglées par l'ordonnance de la marine.
?Des filets appelés hauts et bas parcs, ravoirs, courtines et venets? les mailles des bas parcs? auront 2 pouces en carré?; et ils seront attachés à des pieux plantés à cet effet dans les sables, sur lesquels le rets sera tendu, sans qu'il y puisse être enfoui?; les mailles des hauts parcs auront un pouce ou 9 lignes au moins en carré, et ils seront tendus en telle sorte, que le bas du filet ne touche point aux sables
, Ordonn. août 1681.En Normandie, synonyme d'étalier 2.
- 6Parc aux huîtres, lieu préparé pour y mettre des huîtres?; elles s'y engraissent et deviennent meilleures.
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7 Terme de guerre. Le parc des vivres, le lieu où sont les munitions de bouche.
Parc d'artillerie, la partie d'un camp où l'on met le canon et les poudres, et qui est gardée ordinairement par des troupes, pour prévenir les accidents du feu.
Réunion de voitures qui font le transport du matériel d'une armée (artillerie, génie, administration).
Son parc [du visir Kara Mustapha], c'est-à-dire l'enclos de ses tentes, était aussi grand que la ville assiégée [Vienne]?; il y avait des bains, des jardins, des fontaines?; on y voyait partout l'excès du luxe, avant-coureur de la ruine
, Voltaire, Ann. Emp. Léopold, 1683. -
8 Terme de marine. Le lieu où sont renfermés les magasins, et où l'on construit les vaisseaux de l'État.
Enceinte de planches, entre deux ponts, pour enfermer les bestiaux que les officiers font embarquer pour leur consommation.
Partie d'un vaisseau où sont placés les boulets.
Parc en gobelet, espèce de parc à boulets formé d'un retranchement en planches.
- 9Se dit des endroits des marais salants où l'on fait séjourner l'eau de la mer pour en extraire le sel.
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10Lieu où se livraient les combats judiciaires, dans le moyen âge. Les gens de justice gardaient le parc, et, dans le cas où une des parties aurait parlé de paix, ils avaient grande attention à l'état actuel où elles se trouvaient toutes les deux en ce moment, pour qu'elles fussent remises dans la même situation, si la paix ne se faisait pas.
Par extension.
Du temps de Plutarque, les parcs où l'on combattait à nu rendaient les jeunes gens lâches, les portaient à un amour infâme?
, Montesquieu, Espr. VIII, 11. - 11Parc aux cerfs, nom d'un ancien quartier de Versailles, bâti sur l'emplacement d'un ancien parc aux cerfs qui tenait aux bois de Satory, et faisant partie du quartier Saint-Louis?; Louis XV y a possédé une petite maison (rue Saint-Médéric), et y a entretenu quelques jeunes filles.
- 12Terrain à jouer aux quilles.
HISTORIQUE
XIIe s. Son seignor [il] vit en presse mal mener?; Cele part vint corant toz eslessiez [élancé]?; En son poing tint le brant forbi d'acier?; Là fist tel parc comme as chiens li sangliers
, Li charrois de Nymes, V. 355.
XIIIe s. Quiconques veut estre bateres d'or et d'argent en feuille à parc, estre le puet franchement pour tant que il face bone euvre et loial
, Liv. des mét. 77. Ne li pastors qui n'est pas nices, Qui le bestail garde et les lices En ce biau parc, c'est chose voire, Ne lerroit entrer beste noire
, la Rose, 20445. Donques en un mois de fevrier Si vit on deux solaus raier [rayonner], Et si avoit entour un parc Qui de coulor resanbloit l'arc Qui s'apert en signe de plueve [pluie]
, Ph. Mouskes, ms. p. 418, dans LACURNE.
XIVe s. Ung parc fist entour lui et un si grant esploit [en parlant d'un chevalier qui fait autour de lui comme une enceinte en combattant]
, Guesclin. 1008. [Avril]? qui florist de toutes parts Les prés, les bois et les chams et les pars
, Machaut, p. 130. Quant li roys de France vendra [viendra] en parlement, que le parc [l'enceinte] soit tout vide
, Ord. des rois, t. II, p. 228. Se mes bestes ont esté en vos prez et vous ont fait aucun dommaige, prenez icelles bestes et les mettez en parc ou en tect, ainsi comme accoustumé est en tel cas
, Du Cange, parcus. Mout tost en fu [de la foule] li pars emplis
, Jean de Condé, t. III, p. 21.
XVe s. Et fit faire le dit roi [d'Angleterre] un grand parc près d'un bois derriere son ost?; et là mettre et retraire tous chars et charrettes
, Froissart, I, I, 284. Onques pour ce ne desista?; En derrain part s'est embatu?; Des quilles toutes y getta
, Deschamps, Poésies mss. f° 280.
XVIe s. Ô puissant Pan, qui seul de toutes parts Vas conservant nos loges et nos parcs
, Marot, I, 310. Quelquefois une maladie survenant tue miserablement tout un parc de bestail, le mieux nourri qu'il est possible
, La Boétie, 148. Si alla jusques au parc des exercices, et là monta sur un tribunal hault elevé
, Amyot, Anton. 103. Comme les foulles de soldats passoient pour le rafraichissement contre le parc des poudres, le feu s'y mit
, D'Aubigné, Hist. I, 292. Fais rentrer dans le parc ta brebis esgarée
, Desfortes, ?uv. chrest. XVIII, Plainte. Pareillement cognoissent de parc brisé et des excès faits à leur prevost en faisant ses exploits
, Coust. gén. t. I, p. 1006.
Encyclopédie, 1re édition
PARC, s. m. (Architect. mod.) c'est un grand clos ceint de murs, où l'on enferme du gibier & des bêtes fauves, commes sangliers, cerfs, chevreuils, &c. On comprend dans le parc tel nombre, telle quantité & qualité de terre que l'on veut, labourables ou pâturages, avec des bois taillis & des futaies.
Les plans qui doivent dominer dans le parc pour la retraite & la bonté du gibier, sont les chênes, pommiers, poiriers, houx, arbousiers, genievriers, & autres arbres & arbrisseaux sauvages portant fruits, dont le gibier se délecte. Il y faut aussi le passage de quelques ruisseaux, ou du moins plusieurs endroits bas, qui puissent recevoir l'eau des pluies, y former des petits étangs, des mares, & rafraîchir le gibier dans les tems de secheresse.
Dans la saison stérile, il y faut jetter pour la subsistance des grosses bêtes, du grain, des fêves, du marc de vin ; il faut semer du foin, de l'orge, de l'avoine, & du sarrasin dans les mauvaises terres du parc. On seme aussi pour le menu gibier de la chicorée, des laitues, & autres herbages de leur goût. Pour que les bêtes sauvages connoissent qu'on leur donne à manger, il faut en avoir quelques autres apprivoisées qui courent avec elles de tous côtés, & qui les amenent à la pâture.
Comme les parcs doivent être ainsi fournis pour mériter ce nom, & que d'ailleurs ils doivent être très-spacieux ; cette magnificence n'appartient qu'aux rois & aux princes : mais c'est un défaut de goût que d'y rechercher trop les alignemens, les allées, les avenues, les décorations & les autres travaux de l'art.
On en vante en vain l'industrie,
Leur ennuyeuse symmétrie
Nous plaît moins qu'un heureux hasard :
On aime des forêts altieres
Où les routes moins régulieres
Offrent plus de diversité.
La nature y tient son empire,
Et partout l'?il surpris admire
Un désordre plein de beauté.
(D. J.)
Parc de moutons, (Agricult.) palissade mobile qu'on fait dans les champs pour enfermer les moutons qu'on mene paître en été, dans les lieux éloignés où ils passent la nuit. Les bergers changent leur parc de tems en tems pour fumer les terres l'une après l'autre. Les loups n'attaquent pas les moutons dans leur parc, à cause des chiens qui les gardent.
On parque pour engraisser la terre, sur laquelle on met le parc, soit terre labourable, verger, pâtis, ou même prairie, quand elle n'est point marécageuse. Le fumier de mouton communique à la terre des sels de fécondité qui la ranime, & les brebis qui ne parquent que pendant des nuits douces, ne se trouvent que mieux du changement de gîte.
Ce parc, dans lequel on fait coucher les bêtes à laine, n'est autre chose qu'un quarré grand à proportion du nombre des bêtes, qu'on y enferme dans des grandes claies de bois posées contre des pieux, & soutenues en-dehors par des piquets. Pour faire ces claies, on prend des petites perches du même bois, qu'on choisit plus grosses & plus droites. On les appelle montans, & on les met à un bon pié & demi de distance l'une de l'autre ; on croise les petites perches sur les montans, en commençant par le bas, & quand on en a fait quatre piés de haut, on y laisse un vuide d'un demi-pié, & on recommence au-dessus à entrelacer les perches sur les montans, jusqu'à la hauteur de cinq à six piés, qui est la hauteur ordinaire de chaque claie. Elle a aussi communément sept piés de long, parce qu'on prend des perches de cette longueur : on peut les faire plus longues, en mettant des perches bout-à-bout l'une à l'autre. Le vuide qu'on y a laissé est l'endroit où posent les piquets. Les montans des deux bouts de chaque claie doivent être plus forts que les autres, parce qu'ils soutiennent l'ouvrage. On a soin de les lier fortement avec des bonnes harres, ou avec de l'osier. On fait des claies autant que l'on juge en avoir besoin, selon l'étendue du parc & le nombre des bestiaux.
Les claies étant faites, on les voiture sur le lieu qu'on veut parquer ; & là on fiche des pieux en terre d'espace en espace, en formant le plan du quarré dans lequel on veut enfermer le troupeau. On met les claies entre ces pieux, en commençant par le bout d'une des quatre faces qu'aura le parc. On dresse ces claies en longueur tout le long des pieux, ensorte que si le premier est en-dedans du parc, le second est en-dehors. On continue ainsi jusqu'à ce que les autres faces soient garnies ; alors, pour mieux soutenir les claies, on les appuie en-dehors avec des piquets de six piés en six piés mis en contre-fiche, & arrêtés à un des montans à l'endroit de la claie qui n'est point entrelacée. Au bas de chaque piquet, il y a un trou dans lequel on met un grand coin qu'on enfonce en terre avec un maillet, c'est ce qui tient les claies en état.
On laisse la derniere claie à un coin du parc, sans être appuyée, pour y servir d'entrée aux troupeaux. Le berger a soin de les y enfermer le soir quand il s'y retire, & de bien assurer cette derniere claie. Quand on a fait aussi un premier parc, on en dresse un second tout auprès, ensorte qu'un des côtés du premier sert de cloison pour l'autre, qu'on continue comme on a dit.
C'est l'ordinaire de dresser ainsi deux parcs de suite, quand on a bien des terres à parquer, & un bon nombre de troupeaux à y enfermer ; car on les passe alternativement de l'un dans l'autre, pour fumer plus de terre bien vîte ; & ce changement se fait, si l'on veut, deux ou trois fois durant chaque nuit, principalement quand elles sont longues. On laisse les troupeaux dans le premier parc jusqu'à minuit, puis on les fait passer dans l'autre à la pointe du jour, où il restent jusqu'à ce que le soleil ait dissipé la rosée, qui est préjudiciable à ce bétail, quand il paît l'herbe qui en est mouillée.
Lorsque les bergers parquent, ils font une cabane, soutenue sur des roulettes qu'ils conduisent là où ils veulent. Elle leur sert de retraite pour coucher, leurs chiens veillent à la garde de leurs moutons contre l'insulte des loups. C'est hors du parc que le berger se place avec sa houlette & ses chiens.
Si c'est un pâtis ou pré qu'on parque, il n'y a aucune façon à y faire ni devant, ni après ce parquage : mais quand c'est une terre à labour ou à verger, il faut qu'elle ait eu deux ou trois façons avant que d'y parquer. Le fumier y pénétre mieux, fait un effet meilleur & plus prompt, & il en faut beaucoup moins ; & lorsque le parc est retiré du champ & du verger, il faut y donner aussi-tôt un leger labour, afin que les sels de l'engrais que les moutons y ont laissé ne se dissipent point.
On parque depuis la S. Jean jusqu'à la S. Denis, ou la S. Martin & plus tard, selon que la saison & le climat le permettent. Pendant tout le tems que les brebis parquent, le berger doit avoir soin de les traire le soir, afin que le lait ne soit point perdu. Dict. économ. (D. J.)
Parc, en terme d'Artillerie, est le lieu où sont rassemblés toutes les pieces de canon & les munitions de guerre qui sont à la suite d'une armée, soit pour servir en campagne ou pour assiéger une place. Celui qui sert à faire un siege doit être placé hors la portée du canon de la ville : les munitions s'y arrangent différemment que dans l'autre parc, parce qu'il faut en pouvoir disposer à tout moment pour les batteries, au lieu que les autres restent toujours sur les charettes pour marcher.
La figure du parc d'artillerie est ordinairement celle d'un parallelogramme rectangle, à moins que la situation du terrain n'oblige de lui en donner une autre.
Le commissaire du parc marque avec des piquets, dit M. de Quincy, l'endroit où se mettra le premier charriot, & il poste le reste sur la même ligne en ordre par brigades, séparées les unes des autres, ensorte que lorsque l'équipage repartira, il le puisse faire sans confusion.
« Il y a, dit le même auteur, des commandans qui veulent que les pieces de canon de la premiere ligne soient d'abord placées, & qui mettent ensuite des chariots qui portent les munitions pour son service. Ils placent la seconde de même, puis les autres, en mettant la moitié pour former la premiere ligne, & l'autre moitié pour former la seconde, prétendant qu'elles partent du parc dans cet ordre avec moins de confusion. D'autres sont d'avis de mettre tout le canon dans le premier rang, & les munitions derriere chaque brigade : le parc se peut lever aussi facilement, & cela fait un meilleur effet. »
Tout cet arrangement dépend au reste du commandement ; ce qu'on y doit principalement observer, c'est que les pieces de canon & les charrettes doivent être à deux pas de distance ; les brigades séparées les unes des autres par une espace de cinq pas, & les lignes par un espace de quarante pas. Lorsqu'il y a des pontons dans l'équipage, on en fait un dernier rang, éloigné aussi de quarante pas de celui qui le précede.
La garde du parc consiste en cinquante hommes tirés des bataillons de Royal-Artillerie, & qui sont postés vis-à-vis le parc, à la distance de 40 ou 50 pas en avant : on en tire des sentinelles pour le parc. Il y en a deux à chaque rang l'épée à la main, & sans armes à feu.
Les bataillons de Royal-Artillerie sont placés à la droite & à la gauche du parc, & les chevaux du charroi vers la droite ou la gauche, environ à 300 pas de distance, dans un lieu commode, & hors de toute insulte.
En campagne, lorsque l'armée est campée en plaine, ou dans un lieu ouvert, l'artillerie se place vis-à-vis le centre de la premiere ligne du camp, à 3 ou 400 pas en avant de cette ligne, si le terrein le permet, autrement on la place derriere le centre de la seconde ligne, à une distance de 2 ou 300 pas de cette ligne.
Il y a ordinairement à cent pas en avant du parc, trois pieces de canon chargées, & toutes prêtes à tirer. On les appelle pieces d'allarmes, parce qu'elles servent à faire revenir promptement les troupes du fourrage lorsqu'il en est besoin, & à donner l'allarme pour faire prendre les armes à toute l'armée, ou pour quelqu'autre chose que le général juge à propos de donner. Il y a toujours au-près de ces pieces une canonnier avec un boute-feu allumé. (Q)
Parc, (Marine.) c'est dans un arsenal de marine le lieu où les magasins généraux & particuliers sont renfermés, & où l'on construit les vaisseaux du prince. Après que la retraite aura été sonnée, personne ne pourra entrer dans l'enclos du parc & des magasins, si ce n'est par un ordre exprès des principaux officiers du port, & pour quelqu'affaire extraordinaire.
Parc dans un vaisseau, c'est un lieu qui est fait de planches, entre deux ponts, pour enfermer les bestiaux que les officiers font embarquer pour leurs provisions. L'ordonnance dit, parcs & cages de moutons, volailles & bestiaux.
Parc, (Marais salans.) parc ou parquet, se dit de différens bassins ou séparations que l'on fait dans les marais salans pour y recevoir & faire entrer l'eau de la mer dont se fait le sel. Ces bassins ou parquets n'ont guere plus d'un pié de profondeur, & sont séparés les uns des autres par des petites levées de terre entrecoupées d'écluses, pour y recevoir & y retenir l'eau, ou l'en faire sortir ; le fond de chaque parc est uni & battu ; c'est dans ces parcs qu'on met aussi parquer les huitres, d'où elles s'engraissent & prennent cette couleur verte qui les rend également délicieuse au goût, & agréable à la vue. Savary. (D. J.)
Parc, sub. m. (Pescherie.) il y en a de plusieurs sortes. Des bas parcs, qu'on appelle de plusieurs autres noms. Des parcs faits de bois & de filets. Des parcs aux huitres, voyez l'article Huitre, & la suite de celui-ci. Des parcs doubles & triples. Des parcs à clayonnage par le bas ou à planches, à ouverture au fond, ou à queue de verveux. Des parcs à carosse, ou perds-tems. Des parcs de pierre. Des parcs simples & confinant en un filet tendu dans les roches. Des hauts-bas parcs. Des parcs de pierre & de clayonnages à claires voies. Des parcs de claies seulement ou bouchots. Des bouchots, de plusieurs sortes, comme les borgnes & autres. Voyez la suite de cet article, où il est parlé de toutes ces pêcheries.
Parcs, bas-parcs, que l'on appelle aussi tournées, fourées, fouresses, courtines, venets ; termes de pêcherie, sont des enceintes de filets de la forme du fer à cheval, tendus sur des pieux enfoncés dans le sable ; l'ouverture du fer à cheval est tournée vers la terre, la convexité vers la mer. Voyez à l'article Fourrées la description des bas-parcs.
Parcs faits de bois & de filets. Ils ont la forme des précédens ; mais ils sont construits de clayonnage & de pieux enfoncés dans le terrein qui doit être roche ou marne, pour que le parc soit solide. Cette enceinte est quelquefois d'un double clayonnage. Elle est élevée de deux piés & demi à trois piés. Si le clayonnage est double, l'intervalle en est garni de pierres ou gros gallet. D'autresfois il n'y a que le fond du contour qui soit double, pour soutenir en cet endroit la brise des vagues qui viennent s'y rompre. Il doit y avoir au milieu du fond une ouverture de la grandeur prescrite par l'ordonnance. On la ferme durant les saisons marquées.
Autour de l'enceinte il y a de hautes perches de quinze à dix-huit piés, placées à sept à huit piés les unes des autres. Le haut du filet, qui a quinze à seize piés de chute, est amarré au haut des perches par un tourmort retourné, & le bas est acroché au clayonnage, soit par un tourmort, soit par des chevilles.
Il y a de ces parcs où l'on voit jusqu'à deux ou trois tournées de ces enceintes sur une même ligne. Quelques-uns ont aussi une double chasse.
La chasse est une palissade composée pareillement de perches tendues de filets, garnie d'un clayonnage ; elle va depuis le rivage jusqu'au parc, y guidant & conduisant le poisson. On place ces chasses quand la direction de la marée est parallele au rivage ; ainsi elles croisent la marée, & arrêtent le poisson qui se retire du rivage à mesure que l'eau s'en éloigne, & va dans le parc où la chasse le mene.
On prend dans ces pêcheries toutes sortes de poissons, même les plus grands. Il ne faut pas que les filets, ni la chasse qui forment l'enceinte aient des mailles trop petites ; sans quoi ce sera la perte d'une quantité infinie de petits poissons, à moins qu'ils n'aient une issue par le clayonnage, ou par une ouverture pratiquée au fond du parc.
Les filets doivent avoir quinze lignes par le haut, & onze à douze lignes par le bas ; la chasse, quinze lignes tant en haut qu'en bas.
Les parcs aux huitres, sont des claies posées horisontalement sur des tréteaux & entourées de clayonnages, sur lesquelles on les laisse dégorger après la pêche.
Les parcs doubles & triples ne sont que plusieurs parcs disposés sur la même ligne & croisant la marée.
Il y a des parcs qui n'ont point de clayonnage par le bas ; mais en leur place de petites planches ou ais fort minces sur lesquels le filet est amarré.
Au lieu d'une ouverture ouverte au fond, il y en a qui sont terminés par une queue de verveux.
D'autres, tous semblables du reste, au lieu de la queue de verveux, ont un autre petit parc d'environ quatre piés de hauteur. Ce parc est couvert d'un reseau ; c'est-là ce qu'on appelle un carosse ou perds-tems. Le reseau empêche le poisson de franchir l'enceinte de ce réduit où il se retire. Le carosse ou perds-tems communique avec le grand parc par un gorlet de réseau porté par des petites perches, de même que la couverture du petit parc. Les murailles de tous ces parcs ont les mailles de grandeur à discrétion des pêcheurs qui les établissent.
Qu'on y pratique une ouverture, & ils ne feront aucun dommage. Sédentaires, ils ne gratent pas le fond comme la drége.
On forme des parcs de pierres, de grosses masses élevées les unes contre les autres, & si exactement appliquées, que rien ne peut échapper. La forme en est quarrée ou semi-circulaire, irréguliere ; le fond toujours tourné à la mer, & percé, selon l'ordonnance, d'une ouverture de deux piés en quarré couverte d'un grillage de bois à trous en forme de mailles d'un pouce au moins en quarré ; & cela depuis Pâques jusqu'à la S. Remy, & de deux pouces en quarré depuis la S. Remy jusqu'à Pâques.
La mer couvre ces parcs de plusieurs brasses à la marée ; & en se retirant elle laisse le poisson qui vient terrir à la côte dans ces parcs, d'où il ne peut plus ressortir. Les pêcheurs viennent ensuite le prendre avec des petites trubles.
Pour les situer avantageusement, il faut les pousser le plus qu'il est possible à la basse eau. On n'y pêche guere durant les mortes eaux, la mer ne couvrant guere le rivage, & le poisson terrissant moins. Comme il ne s'agit à ces parcs que d'en entretenir les clôtures, on y pêche de gros tems comme de calme. Le calme est même en général peu favorable à la pêche, quelle qu'elle soit.
Des parcs faits à peu de frais, ce sont ceux qui consistent en un filet tendu entre les roches dans des gorges. Des perches placées de distance en distance soutiennent le filet, qui se tend de basse mer, & qu'on laisse abaissé tandis que la mer monte. Au plein de l'eau on le releve, pour retenir le poisson qui est entré de marée montante, & qu'on retire à la basse eau. Voyez dans nos planches des parcs de bois & de filets, & des parcs de pierre.
Parcs de pierres & de clayonnage à claires voies. Cette sorte de pêcherie se fait dans l'amirauté de Port-Bail en Normandie. La côte ou la muraille du sud est faite en partie par une roche ; le reste jusqu'à l'extrémité est continué par des pieux & du clayonnage. La distance entre chaque pieu est remplie de petites tiges de bois, éloignées l'une de l'autre d'environ un pouce & demi, & lacées de pié en pié par des osiers. Le frai, ni aucun poisson du premier âge ne peut entrer. Le côté du nord est précisément établi & continué de la même maniere. C'est une autre roche & du clayonnage fait comme le précédent. En-dedans de l'angle de la pêcherie il y a un petit étranglement en claie, haut d'un pié au plus, commençant à sept ou huit piés en-dedans de l'ouverture de la pêcherie où il vient aboutir sur les derniers pieux qui sont de chaque côté de l'égoût.
Il y a des parcs construits de claies au lieu de filets, de l'espece des bas parcs ou fourées ; on les appelle bouchots.
Voici la description du bouchot de l'amirauté de S. Malo. Ce sont deux rangs de clayonnage, élevés à-peu-près de six à sept piés de haut, afin de compenser la pente du terrein, & rendre le haut des clayonnages de niveau avec la partie basse du rivage. Leur extrémité convergente se resserre & forme un passage à peine de quatre piés de largeur, qui devroit être ouvert, selon l'ordonnance ; mais il est fermé d'un panier de clayonnage, que les pêcheurs de ce canton appellent tonne, gonne, gonastre & benastre, qui a une ouverture à la vérité, mais élevée de plus de vingt pouces au-dessus du terrein, en sorte que le frai, la manne ou menasse y reste. A l'ouverture de la gonne, on place encore une petite nasse d'osier si serré, que le plus petit ver n'en échapperoit pas. Ils nomment cet instrument un baschin ou basche. Ainsi tout le frai ou la manne qui monte à la côte vers ces pêcheries, qui ont quelquefois les aîles ou côtés de plus de deux cens toises de long, est perdu sans ressource ; & ces bouchots détruisent plus de petits poissons dans une marée, que cinquante parcs de bois & de filets ne feroient, le terrein occupé par ces pêcheries suffisant seul à un grand nombre de parcs. Voyez nos Planches de Pêche.
Il y a des bouchots qui ont une construction différente.
Le clayonnage du fond, qui est au gorre ou à la passe de la pêcherie, a de même une tonne, gonne ou bourgne. Cette tonne ou gonne se démonte, est quarrée & montée sur un chassis, en sorte que le pêcheur propriétaire ou fermier du bouchot, la change ou l'enleve quand il lui plaît. Elle a cinq ou six piés de haut & trois à quatre de large ; la forme de l'embouchure d'un entonnoir tronqué. L'on en gorge l'ouverture d'une nasse qu'on appelle boulet. Le boulet est au bout de la gonne, ou bourgne ; & au bout du boulet on adapte une autre nasse plus petite, qu'on nomme boutron. Les osiers ou tiges qui forment ces nasses sont fort serrés. Les nasses sont entonnées les unes dans les autres. On bouche ensuite le boulet ou boutron avec une torque ou un tampon de paille.
La bourgne est amarrée au gorre ou à la passe, ou égoût du bouchot. Il y a encore de chaque côté un pieu auquel elle est saisie. Les boulets ou boutrons sont aussi pris & resserrés entre deux pieux, & le bout de la derniere nasse ou du boutron est soutenu d'un petit pieu ou d'une pierre.
Voilà la pêcherie la plus nuisible : le frai y entre, n'en sort plus, & périra ou sur les vases ou dans les nasses ou boutrons.
Les pêcheurs des écluses de bois ou bouchots n'ôtent la gonne à leur pêcherie que dans les grandes gelées, parce qu'alors le poisson gagne les grands fonds, & ils ne prennent que des plus petits qui s'enfouissent dans les vases sur lesquelles les bouchots sont placés. Ils cessent encore de pêcher depuis la S. Jean jusqu'à la S. Michel, à cause des araignées de mer & des ordures qui portées à la côte nuiroient plus qu'elles ne profiteroient à leurs pêcheries, s'ils les tenoient fermées. Les pêcheurs de basse-Normandie sont dans le même usage.
En obligeant ces pêcheurs de tenir ouvertes leurs pêcheries depuis le 1 Mai jusqu'au dernier Septembre, en cas qu'on ne les supprime pas tout-à-fait, on ne leur fera garder la police de l'ordonnance qu'un mois de plus.
Les bouchots de Champagne, dans l'amirauté de Poitou, ou des sables d'Olonne, ont au-moins chacun trois gorres, passes ou égoûts, ou bourgnes ou bourgnins, dont le bout finissant en pointe, entre dans la nasse appellée boutet, & le bout du boutet s'enguaîne aussi dans une plus petite nasse ou boutron ; & les lignes de bois qui forment ces derniers paniers sont si serrés que rien n'en peut échapper. Ajoutez à cet inconvénient l'étendue de ces pêcheries.
Le bout tronqué des bouchots à trois bourgnes a environ huit à dix piés de large. Le bout tronqué des bouchots à quatre bourgnes, est d'environ douze à treize piés. Les bourgnes sont ordinairement éloignées les unes des autres de deux cens brasses ; les aîles, pannes ou côtés en peuvent avoir soixante, quatre-vingt, cent de longueur. Les pieux du clayonnage sont environ de quatre piés hors de terre vers le rivage, & de cinq piés dans le fond à la mer : ils différent beaucoup en cela des bouchots de la baie de Cancale, qui sont très-élevés vers le fond ou à la bourgne. Les bouchots de Champagne ont d'ailleurs trois à quatre bourgnes, & ceux de Cancale n'en ont jamais qu'une.
Ces bouchots sont en très-grand nombre sur la côte, & très-irrégulierement distribués. Les fermiers y pêchent avec acons, la seule espece de bateaux plats qui puissent aller à leurs parcs posés sur un fond de vase. Les pannes, rangs ou côtés des clayonnages, ont aussi des mouliers ; ce qui est fort avantageux aux riverains, qui par la vente de ce coquillage sont en état de satisfaire à l'imposition, à leurs maîtres, & d'entretenir la pêcherie qui coûte beaucoup parce que le bois est rare.
Il y a des bouchots à claire voie dans l'amirauté de Coutance d'une structure particuliere. Ils sont formés de pieux hauts de trois piés au plus, vers l'angle de la pêcherie ; à mesure qu'ils approchent de l'égoût ou gorre, ils s'élevent davantage. Il y a entre eux quatre à cinq piés de distance ; ils ont deux à trois pouces de diametre. Leurs intervalles sont alors d'un clayonnage dont les tiges sont écartées de dix-huit à vingt lignes, & ne sont arrêtées que par des osiers. Ainsi il n'y peut rester que de gros poisson.
Ces pêcheries n'ont point de benastres. Il y a seulement en-dedans une espece d'étranglement placé vers l'ouverture qui en est resserrée. Il commence à sept ou huit piés de gorre, formé d'un petit clayonnage haut tout au plus de dix-huit pouces, & seulement un peu plus serré que celui des aîles ou côtés.
Nous avons souvent parlé de bourgnes. Il y a des pêcheries qui s'appellent aussi borgnes, ou bornets ou bourgnets, parce qu'elles ont une ouverture non-fermée du côté de la mer, ce en quoi elles different des bouchots qui ont une gonne, tonne ou gonastre, ou benastre de clayonnage. A la place de ces instrumens, c'est un guideau d'une hauteur double du clayonnage vers le fond. Le sac de ce guideau est monté sur des perches de dix à douze piés de haut que les pêcheurs enfoncent dans la vase sur laquelle leur pêcherie est établie.
Parcs hauts et bas parcs, terme de Pêche, sorte de pêcherie particuliere aux habitans de S. Valeri en Somme. Pour la faire ils vont dans leurs gobelettes à la fin du Jussant, entre les bans & l'embouchure de la Somme, aux endroits qu'ils ont reconnus propres. Ils y tendent différens filets de la maniere qui suit. Ils forment une grande enceinte ou parc en fer à cheval. Le fond en est exposé à la mer. A chaque bout ils pratiquent un retour en crochet d'environ six piés de long ; ce crochet est fait avec des piquets de trois à quatre piés de hauteur. Au centre il y a une ouverture de quinze à dix-huit pouces de largeur, qui sert d'issue au poisson qui suit les convolutions du retour en crochet, & qui va se rendre à ce cul-de-sac où la marée en se retirant le laisse à sec.
Le retour en crochet est ou rond ou quarré ; c'est à la volonté du pêcheur. Pour ne pas tendre inutilement, les pêcheurs s'assurent si le poisson donne à la côte, par les traits ou sillage qu'il laisse imprimés sur le sable lorsqu'il se retire avec la marée.
L'enceinte du crochet garnie de rets de bas parcs & de piquets, est montée d'une piece de trente à trente-cinq brasses de chaque côté. Pour la continuer on se sert de hautes perches de quatorze à quinze piés, qui suivent immédiatement les rets de bas parcs. Le pié des grandes perches est du côté de la mer : on les penche un peu vers la terre ; & c'est là-dessus que l'on place les rets de jets qui ont près de trois brasses de haut. Les pêcheurs ne les tendent point de mer basse ; ils se contentent de les arrêter seulement par le pié sur le bas des perches. Ainsi les jets sont en paquets le long de ces perches. Ils sont couverts d'un peu de sable, ainsi que les flottes ; pour les relever à la marée, on a mis au haut de chaque perche une petite poulie sur laquelle passe un cordage frappé sur la tête des jets. On a recouvert les filets de sable, afin que le poisson plat passât dessus aisément lorsqu'il monteroit dans la baie avec la marée.
Les perches qui servent aux rets de jets sont toujours dans les bassures entre les bancs ; l'enceinte se continue en y mettant alternativement des rets de bas parcs sur les piquets ou penchans. Ces rets tendent à demeure, parce que la marée qui survient les couvre facilement, & laisse passer le poisson sans le gêner ; ce qui n'arriveroit pas s'ils étoient tendus sur les hautes perches. Sur celles-ci ils placent des filets ; après ces filets placés sur les hautes perches, ils pratiquent des bas parcs jusqu'à ce que l'enceinte soit toute formée, observant que les crochets ou retours soient de rets de bas parcs montés sur leurs petits piquets.
Lorsque la marée est sur le point de s'en retourner, les pêcheurs hissent les lignes des poulies, dégagent les jets du sable qui les couvre, & les tient élevés à fleur d'eau, tandis qu'ils sont arrêtés au pié des perches, & qu'ils calent par des plombs. Ils restent ainsi tendus jusqu'à ce que la marée se soit retirée.
Ces sortes de pans ne prennent rien qu'au reflux de marée montante. Le fond exposé à la mer est ouvert par la distance des perches de jets, & les crochets des deux bouts regardent la terre.
On prend quelquefois beaucoup à cette sorte de pêcherie, sur-tout du poisson rond. Voyez ces parcs hauts-bas dans nos Planches.
Étymologie de « parc »
Picard, perc?; provenç. parc?; espagn. parque?; ital. parco?; anc. h. allem. pfarrich, pferrich?; allem. Pferch?; anglo-sax. pearruc, pearroc?; gaél. pairc?; kimry, parc et parwg?; bas-bret. parc?; bas-lat. parcus. Mot d'origine obscure. Dans l'allemand et dans le celtique il est isolé, de sorte qu'on n'est pas sûr qu'il appartienne à ces langues. Diez rejette l'allemand bergen, cacher, attendu que le p est partout?; il conjecture une origine latine, parcere, épargner?; de sorte que parcus serait l'adjectif latin parcus, qui épargne, pris substantivement pour désigner le lieu où l'on met en réserve. Ajoutons que presque tous les mots allemands commençant par pf sont d'origine latine.
- (XIIe siècle)[1] Du moyen français parc, du bas latin parricus (« enclos »), lui-même d'un mot prélatin *parra (« perche ») ; voir l'espagnol parra (« espalier »), le français barre. Parricus est passé très tôt dans les langues germaniques (allemand Pferch, anglais parrock).
parc au Scrabble
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Les rimes de « parc »
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Les citations sur « parc »
- Certains sont jugés grands parce qu'on mesure aussi le piédestal.Auteur : Sénèque - Source : De tranquillitate animi, X, 5
- Entre l'égalité de tous sur la ligne de départ et les performances de chacun à l'arrivée, le travail fait de l'individu le seul responsable de son propre parcours.Auteur : Christine Lagarde - Source : Discours à l'Assemblée nationale, 10 juillet 2007.
- On les croyait (les jésuites) si peu anéantis, malgré leur dispersion, qu'un supérieur de séminaire à qui on offrit leur maison du noviciat, répondit qu'il n'en voulait pas, parce qu'il avait peur des revenants.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence
- Et je comprenais cet homme qui, étant entré dans les ordres, défroqua parce que sa cellule, au lieu d'ouvrir, comme il s'y attendait, sur un vaste paysage, donnait sur un mur.Auteur : Albert Camus - Source : La Chute (1956)
- Pourquoi le maréchal de camp n'a-t-il pas donné l'état des pertes? - - Parce qu'il en fait partie.Auteur : Jean Anouilh - Source : Becket ou l'Honneur de Dieu
- On couche parce qu'on a envie. On aime parce qu'on n'a pas le choix.Auteur : Gilles Legardinier - Source : Et soudain tout change (2013)
- Il ne voulut jamais posséder que des bénéfices simples, parce qu'en le dispensant des pénibles et redoutables fonctions du ministère, ils lui permettaient de donner sans scrupule tout son temps aux lettres.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Dangeau
- Le lecteur, parce qu'il a lu un livre d'un homme intelligent, se croit intelligent lui-même. Quelle absurdité ! Diantre, ce n'est pas parce que l'on regarde James Bond qu'on est agent secret.Auteur : Pierre Ménard - Source : 20 bonnes raisons d'arrêter de lire (2014)
- Oui, elle avait mangé de bon coeur, non parce qu'elle en avait envie mais parce qu'elle croyait (comme beaucoup de gens de sa génération) qui si on nourrissait le cancer il vous laissait tranquille.Auteur : Stephen King - Source : Le Singe (1994)
- Et Pal comprit que si l'année 1856 avait été si longue et si terrible, c'était parce qu'elle avait duré jusqu'en 1961.Auteur : Alice Zeniter - Source : Sombre Dimanche (2013)
- Les femmes de la maison jouent entre elles, parce qu'elles s'aiment de coeur, mais elles ne comprennent pas le vice pour le vice. Elles aiment que le sentiment les associe et les accouple tête-bêche sur le lit saccagé.Auteur : Pierre Dumarchey, dit Pierre Mac Orlan - Source : La Semaine secrète de Vénus (1926)
- J'aime les tweets parce qu'ils partent en silence, circulent en silence et arrivent en silence. Les tweets sont des chats.Auteur : Bernard Pivot - Source : Les Tweets sont des chats (2013)
- Les gens rustiques n'ont jamais d'amis, ni dans la prospérité, parce qu'ils ne connaissent personne; ni dans l'adversité, parce que personne ne les connaît alors.Auteur : Baltasar Gracián y Morales - Source : L'Art de la prudence (1994)
- Quelles qu'aient pu être les fautes politiques de cette illustre femme, il lui a été sans doute beaucoup pardonné, parce qu'elle a beaucoup aimé Dieu, les enfants et Athalie.Auteur : Emile Faguet - Source : Les grands maîtres du XVIIe siècle (1885), Mme de Maintenon, 4
- La nature ignore la roue, sans doute parce que la nature est accumulation, maturation, vieillissement, toutes choses que nie la roue, symbole de retour indéfini au point de départ.Auteur : Michel Tournier - Source : Le Miroir des idées (1994)
- Cela pèse lourd, une absence. Bien plus lourd qu'une disparition. Parce que avec les morts, c'est commode, on sait qu'ils ne reviendront pas. Tandis que les lointains nous narguent ou nous font espérer.Auteur : Philippe Besson - Source : Vivre vite (2015)
- J'avais distingué la seule fillette qui me ressemblât, parce qu'elle était propre, et allait à l'école accompagnée d'une petite soeur, comme moi de mon petit frère.Auteur : Raymond Radiguet - Source : Le Diable au corps (1923)
- Accepter un prix, cela ne veut rien dire d'autre que se laisser chier sur la tête parce qu'on est payé pour ça. J'ai toujours ressenti ces remises de prix comme la pire humiliation qu'on puisse imaginer, et pas comme un honneur. Car un prix est toujours décerné par des gens incompétents qui veulent vous chier sur la tête quand on accepte leur prix en mains propres. Auteur : Thomas Bernhard - Source : Le Neveu de Wittgenstein (1982)
- Notre presse est au service privilégié de ceux qui lui ont permis d'exister. Elle n'est pas encore complètement une presse de justice parce qu'elle est une presse de combat. La liberté existe pour et par ceux qui l'ont conquise.Auteur : André Malraux - Source : Discours, à l'Assemblée Nationale, 29 décembre 1945.
- Satisfaire sa femme faisait partie de ses devoirs d’époux, ça ne le rendait pas gâteux pour autant. Il ne voulait pas qu’elle s’angoisse, ni qu’elle soit triste, quoi de plus légitime ? Néanmoins, des expressions comme « tu es tombé bien bas » ou « tu trembles devant elle » l’avaient mis hors de lui parce qu’elles contenaient une part de vérité. Auteur : Françoise Bourdin - Source : D'eau et de feu (2013)
- Jésus qui saigne sur sa croix ne me met pas en confiance. Le marketing de l'église m'a toujours stupéfié. On y parle d'amour, mais on accueille le chaland avec de la souffrance brute, un type cloué et qui saigne. Et puis les personnes qui vont à l'église ne sont pas tellement plus rassurantes. Beaucoup de gens très vieux ou alors très tristes et souvent très vieux et très tristes, ça me fiche le vertige tous ces visages parcheminés qui prient sur les bancs, toute cette peur qui marmonne dans les travées.Auteur : Nicolas Delesalle - Source : Un parfum d'herbe coupée (2013)
- Monsieur,
On par en vacances le 20 et on voudré pas que l'inspection nous embètes parce que on a déja ressu 2 lettres. Sa seré cool si vous les prévené pour nous. Merci.Auteur : Patrice Romain - Source : Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les demandes diverses - Il n'y a pas de hasard, parce que le hasard est la Providence des imbéciles, et la Justice veut que les imbéciles soient sans Providence.Auteur : Léon Bloy - Source : Le mendiant ingrat, 7 mars 1894
- Le charme, parce qu'il est magique, est indéfinissable: en concurrence avec la beauté, il la surpasse souvent par cette énigme qui le nimbe: «Un je ne sais quel charme encor vers vous m'emporte».Auteur : Camille Laurens - Source : Le Grain des mots (2003)
- Le Misanthrope pensa être sifflé dans la critique du sonnet, parce que le parterre avait eu la bêtise d'en applaudir les vers, et l'auteur l'imprudence de ne pas le prévenir que les vers étaient mauvais.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Marivaux
Les mots proches de « parc »
Par Par (de) Par- ou para- Parabolain Parabole Parabole Parabolique Parabolique Paracel Paracelsiser Paracelsisme Paracentèse Paracentral, ale Parachevable Parachèvement Parachever Parachronisme Parachute Paraclet Paracmastique Parade Parader Paradis Paradisier Paradoxal, ale Paradoxalement Paradoxe Paradoxer Paradoxologie Parafe ou paraphe Parafé, ée, ou paraphé, ée Parafer ou parapher Paraffinage Paraffine Paraffiné, ée Paraffiner Parage Parage Parage Paragraisse Paragraphe Paraguante Paraiso Paraison Paraître Parajour Paralipomènes Parallactiquement Parallaxe ParallèleLes mots débutant par par Les mots débutant par pa
par par par mégarde par-ci par-dedans par-delà par-derrière par-dessous par-dessus par-devant par-devers para para para-humain parabellum parabellums parabole paraboles parabolique paraboliquement paraboliques paraboloïde paracétamol parachevaient parachevait parachevant parachevé parachèvement parachèvent parachever parachèvera parachèveraient parachevèrent parachutage parachutages parachute parachute parachuté parachutée parachutées parachutent parachuter parachuterais parachutèrent parachuterons parachutes parachutes parachutés parachutez parachutisme
Les synonymes de « parc»
Les synonymes de parc :- 1. bercail
2. abri
3. appentis
4. bergerie
5. hangar
6. toit
7. corral
8. enclos
9. clos
10. clôturé
11. closerie
12. jardin
13. square
14. verger
15. entouré
16. potager
17. pépinière
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23. box
synonymes de parc
Fréquence et usage du mot parc dans le temps
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Citations parc Citation sur parc Poèmes parc Proverbes parc Rime avec parc Définition de parc
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