La définition de Jurer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Jurer
Nature : v. a.
Prononciation : ju-ré
Etymologie : Provenç. et espagn. jurar ; ital. giurare ; du lat. jurare, de jus, juris, le droit. Jus tient au radical yu, lier (voy. JOINDRE, JOUG) ; jurare, pour jusare, en est le dénominatif ; l'u (u long) dans jus (u long) et jurare (u long) est pour le primitif jous, qui représente le gouna de l'u de yu ; comparez ducem (u bref), ducere (u long).

Voir les citations du mot JurerSignification du mot Jurer


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de jurer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec jurer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Jurer ?


La définition de Jurer

Prendre, par serment, Dieu, ou quelqu'un, ou quelque chose à témoin.


Toutes les définitions de « jurer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

JURER. v. tr.
Affirmer par serment, en prenant Dieu, ou quelqu'un, ou quelque chose à témoin. Dieu en vain tu ne jureras. Il jure son Dieu, sa foi, que... Absolument, Jurer sur les Saints Évangiles, sur l'Évangile. Jurer en levant la main. Jurer sur son honneur. Prov., Il ne faut jurer de rien, Il ne faut jamais répondre de ce qu'on fera, ni de ce qui peut arriver.

JURER signifie souvent Confirmer, ratifier une chose par serment ou S'engager par serment à quelque chose. Jurer fidélité. Jurer obéissance. Vous jurez de dire la vérité. Il signifie quelquefois simplement Assurer, certifier une chose. Je vous jure qu'il n'en est rien. Il signifie aussi Blasphémer. Il ne fait que jurer le nom de Dieu. Jurer Dieu. Dans ce sens il s'emploie souvent absolument. J'ai horreur de l'entendre jurer. Il vint à moi en jurant. Jurer comme un païen. Il jure comme un charretier. Il signifie aussi Promettre fortement, quand même ce serait sans serment. Ils se sont juré une amitié éternelle. Il lui avait juré le secret. Jurer fidélité à son ami. Il signifie également Résoudre fermement une chose. Jurer la mort de quelqu'un, sa ruine. Ils ont juré de le perdre. Jurer une haine mortelle à quelqu'un. J'ai juré qu'on ne m'y reprendrait plus. Il s'emploie aussi intransitivement et se dit de Deux choses dont l'union est choquante. Le vert jure avec le bleu. Des airs évaporés jurent avec des cheveux gris. Par extension, Un violon qui jure sous l'archet, Qui rend un son aigre.

Littré

JURER (ju-ré) v. a.
  • 1Prendre, par serment, Dieu, ou quelqu'un, ou quelque chose à témoin. Jurant même la mer et ses vagues profondes, Régnier, Élég. V. Je jure les rayons du jour qui nous éclaire Que tu ne mourras point que de la main d'un père, Corneille, le Ment. V, 3. Moi, je jure des dieux la puissance suprême, Et, pour dire encor plus, je jure par vous-même, Corneille, Pomp. v, 1. Le Dieu que j'ai juré connaît tout, entend tout, Corneille, Théod. II, 4. Et l'assembleur de nuages Jura le Styx, et promit De former d'autres orages, La Fontaine, Fabl. VIII, 20. Je jure les puissances De l'Olympe et du Styx, il en sera parlé, La Fontaine, Fabl. XI, 3. ?je vous jure ma foi qu'invoquer saints?, La Fontaine, Orais. Je jure le ciel que je le défendrai ici contre qui que ce soit? et, pour adresser vos coups, il faudra que vous me perciez, Molière, Festin, III, 5.

    Jurer ses grands dieux, affirmer de la façon la plus formelle. Temple assura qu'elle ne regardait plus Rochester que comme un monstre de perfidie, et jura ses grands dieux qu'elle ne l'écouterait de sa vie, Hamilton, Gramm. 10.

  • 2Assurer, promettre quelque chose par serment. Jurer fidélité au souverain. Il a juré de dire la vérité. Ils [les Vaudois] défendaient de jurer pour rendre témoignage à la vérité devant le magistrat?; et en même temps ils juraient tout ce qu'on voulait pour tenir leur secte et leur croyance cachées, Bossuet, Var. XI, § 48. Avec nous tu juras une sainte alliance, Racine, Esth. I, 4. Va lui jurer la foi que tu m'avais jurée, Racine, Andr. IV, 5. Idoménée et les autres rois jurent la paix, Fénelon, Tél. X. Viens au pied de l'autel Me jurer à genoux un hommage éternel, Voltaire, Mérope, vV 2. Correa terminait une guerre vive avec le roi de Pégu, et les deux partis devaient jurer l'observation du traité sur les livres de leurs religions?; Correa jura sur un recueil de chansons, et crut éluder un engagement par ce vil stratagème, Raynal, Hist. phil. I, 24.
  • 3Promettre fortement et comme par une espèce de serment. Et jure à tous les deux des respects immortels, Corneille, Pomp. V, 6. Ma bouche mille fois lui jura le contraire, Racine, Brit. II, 3. Hé quoi?! vous me jurez une éternelle ardeur, Et vous me la jurez avec cette froideur?? Racine, Bérén. II, 4. Un reste de honte de violer nos promesses, un moment après que nous venions de les jurer aux pieds des autels, nous a soutenus les premiers jours, Massillon, Carême, Pâques.

    Se jurer, jurer l'un à l'autre. Conforme à cette amitié que vous vous êtes jurée, Sévigné, 37.

  • 4Résoudre fermement une chose, et comme si on en avait fait le serment. Votre perte est jurée, Corneille, Héracl. III, 1. Je sais bien qu'Amurat a juré ma ruine, Racine, Bajaz. I, 1. S'il est vrai qu'en ces lieux ma honte soit jurée, Crébillon, Électre, I, 6.
  • 5Blasphémer. Il ne fait que jurer le nom de Dieu. Jurer Dieu.
  • 6 V. n. Faire serment. Il a juré faux. Quiconque jure par le temple et par celui qui y habite, Sacy, Bible, Év. St Math. XXIII, 21. Ils craignaient Dieu, juraient en son nom, Bossuet, Hist. II, 3. On jure par plus grand que soi, c'est-à-dire on jure par son souverain, par son juge? on jure par quelque chose d'immuable, Bossuet, Polit. VII, V, 17. Ainsi que par César, on jure par sa mère, Racine, Brit. I, 2. Pour moi, qui le premier secondai vos desseins, Qui fis même jurer l'armée entre ses mains, Racine, ib. III, 3. J'en jure par les ondes du Styx, Fénelon, Tél. VII. Il [Amilcar] me fit jurer [à moi Annibal] sur les autels, à l'âge de neuf ans, que je serais jusqu'à la mort ennemi des Romains, Fénelon, Dial. des morts anc. 37. Jurez donc avec moi, jurez sur cette épée, Par le sang de Caton, par celui de Pompée, Voltaire, Mort de Cés. II, 4.

    Il ne parierait pas, mais il en jurerait, locution qu'on attribue à ceux qui tiennent plus à l'argent qu'à un serment. Je ne le parierais pas, mais j'en jurerais, Voltaire, Écoss. II, 3.

    Sans complément. Le président [du bureau d'élection] nous donna des billets? mais il fallait jurer d'abord?; nous jurâmes tous, nous levâmes la main de la meilleure grâce du monde et en gens exercés, Courier, Lett. partic. II.

    Par extension. Un honnête homme qui dit oui ou non mérite d'être cru?; son caractère jure pour lui, donne créance à ses paroles, et lui attire toute sorte de confiance, La Bruyère, V.

    Ne jurer que par quelqu'un, le croire en tout. Vous étiez la coqueluche ou l'entêtement de certaines femmes qui ne juraient que par vous et sur votre parole, La Bruyère, V. Dès ce moment on ne jura plus dans l'hôtel de Son Excellence que par le seigneur Guzman, Lesage, Guzman d'Alfar. III, 9.

    Jurer sur la parole du maître, accepter aveuglément tout ce que le maître dit.

    On a dit en un sens analogue?: jurer pour. Il n'y a que la populace réfugiée et les ministres du tiers état, dont le nombre est vingt fois plus grand que celui des bonnes têtes et des savants, qui jurent pour lui [Jurieu], Bayle, Lett. à Minutoli, 27 août 1691.

  • 7Promettre fortement comme par une espèce de serment. Mon Dieu?! ne jurez point, de peur d'être parjure, Molière, Éc. des f. IV, 8. Comme s'il eût juré de me poursuivre partout, Hamilton, Gramm. 8. Les janissaires jurèrent sur leur barbe qu'ils n'attaqueraient point le roi, et qu'ils donneraient les trois jours qu'il demandait, Voltaire, Charles XII, 6.
  • 8Affirmer comme par une espèce de serment. Souvenez-vous? Que c'est être à demi ce que l'on vient de dire, Que de vouloir jurer qu'on ne le sera pas, Molière, Éc. des f. IV, 8. Quittez cette ingrate princesse Dont la haine a juré de nous troubler sans cesse, Racine, Alex. IV, 4. Il s'éleva un grand murmure?; Cicéron s'arrêta un moment?; et, renforçant sa voix noble et sonore, il dit pour toute harangue?: je jure que j'ai sauvé la patrie?; l'assemblée enchantée s'écria?: nous jurons qu'il a dit la vérité, Voltaire, Dict. phil. Cicéron. De fort savants esprits jurent sur leur salut Que vous êtes sur terre un fils de Belzébut, Voltaire, Loi nat. 3e part.

    Je vous jure, c'est-à-dire je vous affirme, je vous proteste. Ce moi, plus tôt que moi, s'est au logis trouvé, Et j'étais venu, je vous jure, Avant que je fusse arrivé, Molière, Amph. II, 1. Ah?! vous m'avez fait, je vous jure, Et trop de grâce et trop d'honneur, Quand vous dites?, Voltaire, Lett. roi de Prusse, 29 août 1742.

    Je ne jurerais pas, je ne voudrais pas jurer, c'est-à-dire je n'affirmerais pas. Nous allons demain à Rennes?; on fait de si grands préparatifs pour nous recevoir, que je ne voudrais pas jurer que nous ne fussions nommées dans le Mercure galant, Sévigné, 446. Malgré tout cela, je ne voudrais pas jurer que ma discrète mère n'eût point un troisième galant de race roturière, Lesage, Guzm. d'Alfar. I, 4.

    On jurerait, c'est-à-dire on affirmerait, on se persuaderait. On aurait juré que c'était une terre véritable, Bernardin de Saint-Pierre, Harm.

    Jurer de, assurer, affirmer fortement. Vous avez beau faire la garde, j'en ai juré, elle sera à nous, Molière, Sicil. 9. Et l'on ne doit jamais jurer, sur de tels cas, De ce qu'on pourra faire ou bien ne faire pas, Molière, Éc. des f. I, 1.

    Il ne faut jurer de rien, il ne faut jamais répondre de ce qu'on fera, ni de ce qui peut arriver. Laisse faire le temps et ne jure de rien, Th. Corneille, l'Amour à la mode, I, 5.

  • 9Jurer, faire des serments sans nécessité, par emportement, par mauvaise habitude. On ne croit pas ceux qui jurent tant.
  • 10Faire des jurements, blasphémer. Jurer comme un païen, comme un charretier. Le voilà qui déteste et jure de son mieux, La Fontaine, Fabl. VI, 18. Morbleu?! - vous jurez, monsieur, vous jurez, vous me faites trembler, Dancourt, Bourg. à la mode, IV, 5. Je jure très joliment, et personne ne prononce mieux que moi un ventrebleu, un diable m'emporte, un la peste m'étouffe, Boissy, Franç. à Londres, sc. 15. Monsieur jure après nous?; Mais à tout qu'il se fasse?; Du livre des époux Il n'est qu'à la préface, Béranger, Soir des noces.

    Il est quelquefois actif en ce sens. Il jura un gros mot.

  • 11Produire une discordance comparée à un jurement, en parlant de choses dont l'union est choquante. Le vert jure avec le bleu. Comme des couleurs mal assorties, comme des paroles qui jurent et qui offensent l'oreille, La Bruyère, VI. Un mari qu'on aime?! cela jure dans le grand monde?; on ne sait ce que c'est, Dallainval, Éc. des bourg. I, 12.
  • 12Faire entendre un son aigre, désagréable, en parlant d'instruments de musique. ?Son aigre fausset Semble un violon faux qui jure sous l'archet, Boileau, Sat. III. La qualité d'avoir appris de son père à faire jurer une discordante guitare, Montesquieu, Lett. pers. 78. Hindfort, et vous Ginkel, vous dont le nom barbare Fait jurer de mes vers la cadence bizarre, Voltaire, Lett. roi de Pr. 29 juin 1741.
  • 13Il se dit d'un grondement sourd que fait entendre le chat lorsqu'il est irrité.
  • 14Se jurer, v. réfl. Être assuré par serment. La paix se jura entre les deux adversaires.

PROVERBES

S'il ne tient qu'à jurer, la vache est à nous, se dit d'un homme sans foi à qui un faux serment ne coûte rien.

On vous croit sans jurer, se dit à celui qui affirme une chose connue.


HISTORIQUE

IXe s. Si Lodhwigs sagrament quae son fradre jurat, conservat [garde le serment qu'il jure à son frère]?, Serment.

XIe s. S'il nel pot truver, si jurrad que?, Lois de Guill. 4. Guenes li fels a nostre mort jurée, Ch. de Rol. CXI. [Olivier] Qui me jura come sa pair [femme] à prendre, ib. CCLXX.

XIIe s. Il vous estuet [vous faut] trestouz sur sainz jurer, Ronc. p. 157. Il jure Deu, qui tout a à garder, ib. 185. Et d'ambes parz [des deux côtés] très bien jurer et fiancier Que ne feront jamais guerre recommencier, Sax. IV. En cel contemple ad fait li reis Henris jurer Henri son fil à rei, e sil fist coruner, Th. le mart. 68. E cil li jurerent que il ne savoient où Judas estoit, Machab. II, 14.

XIIIe s. Bien en poés estre asseür?; La rien que plus aim [je] vous en jur [j'en jure par celle que j'aime le plus], Fl. et Bl. 2445. Et tant nous retrait li livres, que il ne furent, par devers la partie as François, que douze qui le serement jurassent, ne plus n'en porent avoir de [que] ces douze, Villehardouin, LIII. Et li Grieu [Grecs] li jurerent la feauté qui mauvaisement fu tenue, Villehardouin, CLI. Je vous pri sur la foy que vous m'avez jurée, Berte, XVI. Tant i ot de croisiés, Bien près de deux cent mil, qui tout jurent lor chiés [par leurs têtes], Que, se Jhesus lor laisse outre la mer nagier, Chascuns se penera de Mahon laidengier [mettre à mal], Ch. d'Ant. I, 884. Qui lors veïst le lion braire, Par mautalent ses crins detraire, Et jurer la vie et la mort?, Ren. 10439. Et puis li rei se lieve et jure au patriarche un tel seirement?, Ass. de Jérus. I, 29. Une chose soit ton affermer et ton jurer, Latini, Trésor, p. 405. Je fus bien XXII ans en sa compaignie [de Louis IX], que onques Dieu ne li oy jurer ne sa mere, ne ses sains, Joinville, 293. Nous voulons et establissons que touz nos prevos et nos baillifs se tiegnent de jurer parole qui tiengne au despit de Dieu, Joinville, 295.

XIVe s. J'ay par mon ire esmeu plusieurs à jurer moult vilainement et de moult vilains sermens, Ménagier, I, 3.

XVe s. Et les jurerent [les trêves] le roi d'Angleterre et le duc de Normandie à tenir, Froissart, I, I, 211. Gautier de Passac avoit juré l'ame de son pere que nuls n'en seroient pris à merci ne à rançon, Froissart, II, III, 23.

XVIe s. Il jura de s'en venger, Montaigne, I, 22. Ennemy juré de?, Montaigne, I, 103. Le secret que j'ay juré ne deceler à nul autre, Montaigne, I, 217. Une assemblée notable seroit requise pour mieux deliberer de toutes choses, et jurer ce qui auroit esté arresté, Lanoue, 400. Qui jure trop, il se damne, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 394. Hé cors Dieu?!? - Comment, dist Ponocrates, vous jurez, frere Jan?? - Ce n'est, dist le moyne, que pour orner mon languaige?; ce sont couleurs de rhetorique ciceroniane, Rabelais, II, 39.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - ancien français

jurer \Prononciation ?\

  1. Jurer.
  2. Fiancer.

Verbe - français

jurer \?y.?e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Affirmer par serment, en prenant un dieu, ou quelqu'un, ou quelque chose à témoin.
    • Il jure son Dieu, sa foi, que?
    • Il se trouvera une douzaine de femmes dévotes et bonnes royalistes qui jureront par le nom de leur saint et en baisant leur pouce qu'elles ont vu le susdit chacune dans son village, exactement à l'heure et à la minute où le crime a été commis. (Prosper Mérimée, Lettres d'Espagne, 1832, réédition Éditions Complexe, 1989, pages 61-62)
    • ? Eh bien ! j'en jure par la Vierge dont vous portez le nom, vous serez à moi, Marie, ou ma tête tombera sur l'échafaud. (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • (Absolument) Jurer en levant la main.
    • Jurer sur son honneur.
  2. (Souvent) Confirmer, ratifier une chose par serment ; s'engager par serment à quelque chose.
    • Jurer fidélité.
    • Jurer obéissance.
    • Vous jurez de dire la vérité.
  3. (Simplement) Assurer ou certifier une chose.
    • [?] la mère Paul était rouée et profitait des pièces qu'on lui remettait de temps en temps pour jurer qu'on avait dû se tromper en la gratifiant d'un jeton de bar. (Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • [?], et lorsque, par moments, près du clocher de Sainte-Gudule, les croassements des corneilles s'élevaient, vous eussiez juré que c'était juste au dessus de votre tête. (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 97)
  4. (Religion) Blasphémer.
    • Il ne fait que jurer le nom de Dieu.
    • Jurer Dieu.
  5. (Par extension) Proférer des grossièretés.
    • J'ai horreur de l'entendre jurer.
    • Il vint à moi en jurant.
    • Il jure comme un charretier.
  6. Promettre fortement, quand même ce serait sans serment.
    • Ils se sont juré une amitié éternelle.
    • Il lui avait juré le secret.
    • Jurer fidélité à son ami.
  7. Résoudre fermement une chose.
    • Jurer la mort de quelqu'un, sa ruine.
    • Ils ont juré de le perdre.
    • Jurer une haine mortelle à quelqu'un.
    • J'ai juré qu'on ne m'y reprendrait plus.
  8. (Intransitif) Être choquant, en parlant de l'union ou du rapprochement de deux choses.
    • Le vert jure avec le bleu.
    • Des airs évaporés jurent avec des cheveux gris.
  9. (Par extension) Rendre un son discordant.
    • Un violon qui jure sous l'archet.

jurer de

  1. Croire sur des apparences
    • Elle ne parle pas ce langage, bien sûr ! Oserait-elle troquer le doux roucoulement méridional contre cette brocaille sèche, ce brocard de pierrailles qu'on jurerait de l'allemand ? Ah ! pécheresse ! (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


JURER, verbe

I. ? Emploi trans. [Le suj. désigne une pers.]
A. ? Domaine du serment et du juron
1. Vieilli. Qqn jure qqn/qqc. (que).Prendre solennellement quelqu'un (Dieu, un saint) ou quelque chose à témoin (d'une affirmation, d'une promesse). Jurer le ciel, son honneur (que). Je jure Dieu que je vous arracherai la peau avant que nous sortions de cette écurie (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 84).L'Italien jurait la Vierge et les saints que c'était le portrait (...) de Cléopâtre (France, Vie littér.,1892, p. 118).Menteur! il m'a juré sa foi, et il y avait des témoins (Aymé, Vogue,1944, p. 69).
? Expr. fig., fam. [De nos jours] Jurer ses grands dieux que. Proclamer solennellement que. Sylvain Kohn jura ses grands dieux qu'il n'inviterait plus personne (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 680):
1. ... l'aubergiste de Rouen jurait ses grands dieux que le jeune homme, couché tout de suite après son dîner, était seulement sorti de sa chambre le lendemain, vers sept heures. Zola, Bête hum.,1890, p. 265.
2. Qqn jure qqc. par/sur/devant... qqn/qqc.Prononcer un serment en attestant ou en engageant quelqu'un/quelque chose. Je te le jure par Dieu même, tu as un tendre père en moi! (Restif de La Bret., M. Nicolas,1796, p. 41).Cette inculpation... (...) est vraie. J'en jure par mon c?ur et le ciel qui sait si jamais je me suis abaissée jusqu'à feindre (Guilbert de Pixér., C?lina,1801, I, 17, p. 23).
3. Absolument
a) [Avec un compl. d'obj. second.]
? [prép.] Expr. fig.
? Jurer par qqn. Invoquer constamment l'autorité de quelqu'un, se réclamer de lui comme d'un modèle par suite d'une admiration aveugle. On ne jure plus que par lui. Ce système [des sensations transformées] a prévalu dans les écoles modernes, où l'on s'est imaginé le comprendre : on y jure par Condillac, comme on juroit jadis par Aristote (Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 64).Léon Daudet ne s'intéresse plus du tout à la littérature. Qu'est-ce que c'est que ça! Il ne jure que par Maurras, ce Talleyrand, et installe son roi sur le trône (Renard, Journal,1908, p. 1209):
2. Christophe fut, quelque temps, une de ses marottes. Mannheim ne jurait que par lui. Il cornait son nom partout. Il rebattait les oreilles des siens avec ses dithyrambes. À l'en croire, Christophe était un génie, un homme extraordinaire... Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 420.
Jurer par qqc. (rare). Ah! certes, il serait encore le même, loyal, solitaire, indépendant, ne jurant par aucun parti, s'engouant peu pour tel ou tel personnage (Sainte-Beuve, Portr. littér., t. 1, 1844-64, p. 235).
? Jurer sur la tête de qqn. Prononcer un serment en engageant la vie d'une personne. Sambuc jura toujours sur la tête de son père qu'il avait bien mis les deux bons cailloux aux pattes (Zola, Débâcle,1892, p. 541).
? [non prép.] En mauvaise part. Prendre à témoin Dieu, le nom de Dieu, les saints, en blasphémant. Synon. région. sacrer.Grand frère Félix, jurant le nom de Dieu (Renard, Poil Carotte,1894, p. 48).M. de Gerboise était bon gentilhomme (...) jurant Dieu et tous les saints de l'Anjou (...) il m'amusait (...) par la verdeur de ses propos (France, P. Nozière,1899, p. 97).
b) [Sans compl. d'objet second.] Prononcer un serment. Il faut jurer avant de témoigner. Le jongleur s'arrête, puis s'écrie de nouveau : « Peuples, jurez! » Il prononce ainsi la formule du plus terrible des serments (Chateaubr., Natchez,1826, p. 420):
3. Je crois en Dieu! Et, d'une main saisissant la poignée de mon épée, J'étends vers ces campagnes, adossé au soleil, L'autre main dans le geste qui jure! Claudel, Ville,1901, III, p. 486.
B. ? Domaine de la promesse solennelle
1. Qqn jure qqc. à qqn, qqn jure que + verbe, qqn jure de + inf.Promettre quelque chose à quelqu'un par un serment plus ou moins solennel. Jurer amitié, amour, fidélité à qqn; jurer attachement à Dieu. Jure moi qu'elle ne te quittera jamais [mon écharpe]; et que jamais surtout elle n'ornera le sein d'une rivale (Guilbert de Pixér., Victor,1798, II, 8, p. 38).Le peuple n'avait demandé que l'égalité des priviléges; il jura le châtiment des meurtriers de ses défenseurs (Constant, Esprit conquête,1813, p. 247).Je te jure que tu ne pleureras plus à cause de moi (Hugo, Lettres fiancée,1821, p. 82):
4. Vous me jurez que, si je vous embrasse, vous me ficherez la paix... la bonne : Je le jure... croix de bois, croix de fer, si je mens j'vais en enfer!... Guitry, Veilleur,1911, II, p. 11.
? Emploi pronom. [Avec compl. d'obj.]
? réciproque. Se jurer un amour éternel. Liés l'un à l'autre par la reconnoissance et les bienfaits, ils furent amis et se jurèrent foi et fraternité d'armes, jusqu'à leur dernier soupir (Cottin, Mathilde, t. 1, 1805, p. 86).Les jeunes gens serroient la main d'Outougamiz, et se juroient les uns aux autres une amitié pareille dans l'adversité (Chateaubr., Natchez,1826, p. 317).
? réfl. Se promettre à soi-même quelque chose, prendre la résolution de. Chaque fois, quand il arrive à son poste après des kilomètres de route (...), le poilu se jure bien que, la prochaine fois, il se débarrassera d'un tas de choses et se délivrera un peu les épaules du joug du sac (Barbusse, Feu,1916, p. 197):
5. Il est sublime de voir l'homme né libre, chercher en vain son bonheur dans sa volonté, puis fatigué de ne rien trouver ici-bas qui soit digne de lui, se jurer d'aimer à jamais l'Être Suprême... Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 390.
? Jurer de faire qqc.S'engager, promettre par serment. Les passions sont les mêmes par-tout, la nature semble prendre plaisir à les faire jouer; et cette femme irritée jura de se venger (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p. 45).
2. Qqn jure qqc. à qqn, qqn jure que + verbe, qqn jure de + inf.Affirmer solennellement, avec insistance quelque chose. Synon. assurer, déclarer, prétendre, soutenir.Je n'oserais jurer que. Sans mes affaires, je vous jure que je ne penserais guère à Paris, et Rome serait encore pour moi la première ville du monde (Courier, Lettres Fr. et Ital.,1808, p. 773).MmeFrédéric, qui (...) se plaisait aux idées de désastre, jurait en phrases brèves, que la journée était perdue (Zola, Bonh. dames,1883, p. 475).Apprenant l'étoile polaire, il jurait de la reconnaître à son visage, il n'aurait qu'à la maintenir un peu à gauche (Saint-Exup., Courr. Sud,1928, p. 72).
? Expr. pop. et fam. Je te/vous jure. [Souvent pour prendre à témoin l'interlocuteur d'une chose invraisemblable ou insupportable] On ne rira pas de tout ceci, je te jure (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 533).Ah, je vous jure, j'ai bien des fois pensé à déserter! (Martin du G., Confid. afr.,1931, p. 1123):
6. Le sac est terrible, je te jure. Pendant deux mois après ma libération, j'ai gardé douloureux deux points aux épaules, la marque des courroies. Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1907, p. 291.
3. Ne jurer de rien.Ne rien affirmer au sujet de quelque chose. Il ne faut jurer de rien (proverbe). Le Demi Aile : Est-ce que tu t'en souviendras? Peyrony : Je ne jure de rien (Montherl., Olymp.,1924, p. 303).
4. Au cond. Croire, penser en s'appuyant sur des apparences trompeuses. Mais voyez donc la soie de cette rotonde! reprit-elle, on jurerait de la toile d'araignée (Zola, Bonh. dames,1883, p. 578).On jurerait du lapin sauté (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Lapin, 1887, p. 246):
7. La vaste cour que nous traversons est si bien garnie de toutes parts de plantes grasses, d'herbes et de feuillages, (...) qu'on jurerait qu'un printemps éternel a élu domicile dans cette enceinte... G. Leroux, Parfum,1908, p. 38.
5. P. ext. Décider avec solennité ou avec force d'une chose. Jurer la perte, la ruine de qqn. Si la cour a juré ma mort, oui, je la préfère à l'horreur de me flétrir par la chute de mes fidèles défenseurs (Lemercier, Pinto,1800, I, 12, p. 40).Vous trahissez, Laboque (...) vous qui aviez juré la mort du bandit, quitte à y laisser vous-même la peau! Et voilà que vous vous mettriez contre nous, que vous achèveriez le désastre! (Zola, Travail, t. 2, 1901, p. 63).
II. ? Emploi intrans. [Le suj. désigne une pers., un animal ou une chose]
A. ? [Le suj. désigne une pers.] Proférer des jurons. Synon. sacrer (fam.).Jurer comme un charretier, comme un païen. Nom de dieu de nom de Dieu! jura sourdement Jacques (Zola, Bête hum.,1890, p. 133).Il jouait aux cartes avec sa fille et jurait quand il perdait (Renard, Journal,1898, p. 483).
B. ? P. anal.
1. [Le suj. désigne un instrument de mus.] Produire un son discordant. Violon qui jure sous l'archet (Rob.; dict. xixeet xxes.).
2. Vx ou région. [Le suj. désigne un chat] Manifester son irritation par un grognement. Le chat échaudé jure, saute sur la table, casse les tasses, brise une bouteille (Kock, Zizine,1836, p. 113).Il ouvrit toute grande la fenêtre de la salle à manger, et vint prendre le chat par la peau du cou (...). Le chat se mit à jurer, à se roidir, en tâchant de se retourner pour mordre la main de Laurent (Zola, Th. Raquin,1867, p. 989).
3. [Le suj. désigne une chose concr.] Jurer (avec).Contraster désagréablement avec, être mal assorti avec. Synon. dissoner, hurler.Les couleurs tendres et pâles, que notre marquis affectionnait, juraient davantage avec l'aspect léonin de sa moustache hérissée et de sa crinière d'enfant (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 42).Seuls, le poêle, en faïence blanche, et la table de toilette (...) juraient, au milieu de ces vieilleries vénérables (Zola, Rêve,1888, p. 55).Près de la côte, en bas, le bleu des vagues jurait si fort avec certains toits rouges qu'on était obligé de fermer les yeux (Lacretelle, Hts ponts, t. 4, 1935, p. 21).
? Au fig. Un ton héroïque qui jurait avec son nom de Colette et son petit nez (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 16).Je crois que ces deux mots [« morale nouvelle »] jurent d'être accouplés (Barrès, Cahiers, t. 7, 1909, p. 221).
Prononc. et Orth. : [?y?e], (il) jure [?y:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) 842 « assurer, promettre formellement » (un serment) sagrament que son fradre Karlo iurat (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie); b) ca 1100 « assurer, promettre en prêtant serment » (Roland, éd. J. Bédier, 605); 2. a) ca 1100 « prendre à témoin, prendre pour gage du sérieux d'un serment » (ibid., 3232) cf. en fr. mod. il a juré son grand dieu (Fur. 1690) et jurer ses grands dieux (1713, Hamilton, Mém. du Comte de Grammont, éd. 1731, 10 ds Littré); b) 1306 prendre à témoin (un être sacré) pour faire un serment, cet acte étant considéré comme sacrilège (Joinville, St Louis, éd. N.-L. Corbett, § 686); 3. ca 1100 « promettre, vouloir fermement » (Roland, éd. J. Bédier, 1457 : guenes li fels ad nostre mort juree); 4. ca 1100 « promettre en mariage, fiancer » (ibid., 3710); 5. a) 1461-69 « affirmer avec force, promettre (sans faire de serment) » (Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 246); b) 1759 on jurerait « on pourrait vraiment croire » (Caraccioli, Le Livre à la Mode, nouv. éd., 1759, p. 51 d'apr. B. Henschel ds Fr. mod. t. 37, p. 119). B. Intrans. 1. a) ca 1150 « id. » avec un compl. prép. indiquant l'être pris à témoin ou la chose engageant le serment jurer sur (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 749); b) ca 1225 « avec un compl. prép. indiquant l'objet, le propos du serment » jurer de qqc. ici en jurer (Florence de Rome, 4979 ds T.-L.); 2. 1160-74 « invoquer de manière sacrilège le nom d'êtres ou de choses sacrées » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1724); 3. 1665 mus. « faire entendre un son désagréable » (Boileau, Satires, éd. A. Cahen, III, 148); 1688 plus gén. « être discordant » (La Bruyère, Caractères, ?uvres, éd. G. Servois, t. 2, p. 179); 4. 1585 « faire des affirmations ou des protestations sur le ton de serments » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 275). Du lat. jurare « jurer, prêter serment, prendre à témoin, engager par son serment ». Fréq. abs. littér. : 4 468. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 367, b) 6 937; xxes. : a) 8 007, b) 5 031.

JURER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans. 1. a) 842 « assurer, promettre formellement » (un serment) sagrament que son fradre Karlo iurat (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie); b) ca 1100 « assurer, promettre en prêtant serment » (Roland, éd. J. Bédier, 605); 2. a) ca 1100 « prendre à témoin, prendre pour gage du sérieux d'un serment » (ibid., 3232) cf. en fr. mod. il a juré son grand dieu (Fur. 1690) et jurer ses grands dieux (1713, Hamilton, Mém. du Comte de Grammont, éd. 1731, 10 ds Littré); b) 1306 prendre à témoin (un être sacré) pour faire un serment, cet acte étant considéré comme sacrilège (Joinville, St Louis, éd. N.-L. Corbett, § 686); 3. ca 1100 « promettre, vouloir fermement » (Roland, éd. J. Bédier, 1457 : guenes li fels ad nostre mort juree); 4. ca 1100 « promettre en mariage, fiancer » (ibid., 3710); 5. a) 1461-69 « affirmer avec force, promettre (sans faire de serment) » (Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 246); b) 1759 on jurerait « on pourrait vraiment croire » (Caraccioli, Le Livre à la Mode, nouv. éd., 1759, p. 51 d'apr. B. Henschel ds Fr. mod. t. 37, p. 119). B. Intrans. 1. a) ca 1150 « id. » avec un compl. prép. indiquant l'être pris à témoin ou la chose engageant le serment jurer sur (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 749); b) ca 1225 « avec un compl. prép. indiquant l'objet, le propos du serment » jurer de qqc. ici en jurer (Florence de Rome, 4979 ds T.-L.); 2. 1160-74 « invoquer de manière sacrilège le nom d'êtres ou de choses sacrées » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 1724); 3. 1665 mus. « faire entendre un son désagréable » (Boileau, Satires, éd. A. Cahen, III, 148); 1688 plus gén. « être discordant » (La Bruyère, Caractères, ?uvres, éd. G. Servois, t. 2, p. 179); 4. 1585 « faire des affirmations ou des protestations sur le ton de serments » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 275). Du lat. jurare « jurer, prêter serment, prendre à témoin, engager par son serment ».

Jurer au Scrabble


Le mot jurer vaut 12 points au Scrabble.

jurer

Informations sur le mot jurer - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 4 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot jurer au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

jurer

Les mots proches de Jurer

JurandeJuratoireJuré, éeJuré, éeJurementJurerJureurJuridicierJuridictionJuridiqueJuridiquementJurisconsulteJurisprudenceJurisprudentiel, ielleJuristeJuronjuraJurajuraijuraientjuraisjuraitjurâmesjurançonJurançonjurantJuranvillejurassienjurassienjurassiensjurassiensjurassiquejurassiquejurassiquesJurbisejurejuréjuréjuréJuréjuréejuréejuréejuréesjuréesjurentjurerjurerajureraijureraisjureraitjurerasjurèrentjurerezjureriezjurerontjuresjurésjurésjurésjurezjuridictionjuridictionneljuridictionnellejuridictionsjuridique


Mots du jour


Grammairien     Archiluth     Jonchée     Illégitime     Vétille     Exponctuer     Saler     Mouilleur     Petun     Congélatif, ive     

Les citations avec le mot Jurer


  1. Il ne faut jurer de rien et encore moins défier personne.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : Il ne faut jurer de rien (1836), III, 4, Valentin


  2. Où vont les souvenirs une fois qu'on a perdu la capacité de les conjurer ?

    Auteur : Anthony Doerr - Source : Le Mur de mémoire (2013)


  3. Je ne puis trop conjurer Votre Majesté de faire rendre aux mânes de Voltaire, dans l'église catholique de Berlin, les honneurs funèbres que les Velches s'obstinent à lui refuser.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 14 avril 1781


  4. Paris est aussi grand qu'Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu'on jurerait qu'elles ne sont habitées que par des astrologues.

    Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Lettres persanes (1721)


  5. Fuck est assez réjouissant, mais dans la vie uniquement. Depuis Ne le dis à personne, je m'impose comme défi de ne presque jamais jurer dans mes livres. C'est comme pour les scènes de sexe: je préfère la suggestion.

    Auteur : Harlan Coben - Source : Interview à l'hebdomadaire l'Express, 22 avril 2008.


  6. Les femmes se racontent tout, tu sais. Inutile de leur faire jurer le silence : elles finissent toujours par tout révéler.

    Auteur : David Nicholls - Source : Un jour (2008)


  7. Un mariage se compose toujours de deux personnes prêtes à jurer que seule l'autre ronfle.

    Auteur : Terry Pratchett - Source : Le cinquième éléphant (1999)


  8. J'allai même jusqu'à lui ouvrir ma bourse et à le conjurer d'y prendre tout l'argent qu'il voudrait. Mais il n'était pas de ces gens qui ne se le font pas dire deux fois dans une pareille occasion.

    Auteur : Alain René Lesage - Source : Histoire de Gil Blas de Santillane (1724)


  9. Qui pourrait croire à l'amour et abjurer le vin ? C'est la pierre de touche à l'aide de laquelle un amant connaît son propre coeur.

    Auteur : Richard Brinsley Butler Sheridan - Source : L'Ecole de la Médisance (1777), III, 9, Charles


  10. L’islam est toujours le dernier recours pour débusquer la vérité ! Jurer sur le Livre est une chose extrêmement grave, et on ne l’exige qu’en des cas très rares qui le justifient. Jurer sur le Coran peut faire peser de lourdes menaces, exposer même à l’anéantissement de toute une famille.

    Auteur : Djaïli Amadou Amal - Source : Les impatientes (2020)


  11. A force de jurer, on engendre quelque doute à la vérité.

    Auteur : Marguerite de Navarre ou d'Angoulême - Source : Sans référence


  12. Comme la prière, la splendeur et la beauté sont des moyens prophylactiques pour conjurer le mauvais sort.

    Auteur : Ivan Cloulas - Source : Catherine de Médicis (1979)


  13. Jamais ceci ne se fera : voilà de quoi il ne faut pas jurer.

    Auteur : Théognis de Mégare - Source : Poèmes élégiaques, v 659


  14. ... il faut tout faire pour conjurer l'intolérance, même des romans.

    Auteur : Gilles Archambault - Source : Les plaisirs de la mélancolie


  15. Et aucun moyen, hélas! de conjurer ce malheur, plus intimement cruel à leurs âmes que tous les précédents désastres de fortune.

    Auteur : Louis Marie Julien Viaud, dit Pierre Loti - Source : Figures et Choses qui passaient (1897)


  16. On vous croit sans jurer.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  17. Combien de fois se repentir, pour retomber encore; vaincre, pour être ensuite vaincue; abjurer, pour reprendre; pour ressaisir avec une nouvelle ivresse!

    Auteur : Rodolphe Toepffer ou Töpffer - Source : Nouvelles genevoises (1841)


  18. Chaque jour on voit dans les mariages des discussions scandaleuses; on cherche à en deviner le motif; il est facile à trouver; c'est que pour l'ordinaire deux époux inconnus l'un à l'autre, sont allés aux pieds de l'autel, se jurer de l'amour, sans savoir s'ils pourraient même s'accorder de l'estime.

    Auteur : Stanislas Leszczynski - Source : Pensées diverses in Oeuvres choisies de Stanislas I, Roi de Pologne


  19. Foutre: N'employer ce mot que pour jurer, et encore ! (v. Docteur).

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  20. Si l'enfant s'est présenté de la mauvaise manière ou, pire, s'il est venu au monde sans vie, l'accoucheuse a séché les larmes des pères, apaisé les angoisses devant l'interminable série de sacrifices à effectuer pour conjurer le sort. C'est elle encore, qui a préparé le mélange d'herbes devant servir lorsque les parents du mort-né seraient scarifiés. Ici, on leur trace un symbole sur la peau, afin que la mort se souvienne qu'elle leur a déjà ravi un enfant.

    Auteur : Léonora Miano - Source : La saison de l'ombre (2013)


  21. Pour conjurer ma peur, je croise les doigts dans mon dos comme elle m'a appris. Je ne suis pas prête à la perdre avant d'être sûre qu'elle m'entende lui dire que je l'aime.

    Auteur : Régine Vandamme - Source : Ma mère à boire (2006)


  22. Se serrer dans les bras, se caresser, fraternellement, régulièrement, permet de conjurer les haines et la violence.

    Auteur : Frédéric Chouraki - Source : La Loi du plus fort (2011)


  23. Il feit jurer premierement aux rois et aux senateurs, puis consequemment à tout le peuple, qu'ilz garderoient ses statuts.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Lycurgus, 60


  24. Eumenes, ayant veu le serment, ne le voulut pas ainsi jurer, ains le corrigea.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Eumène, 23


  25. Prêter serment, c'est mettre son âme en péril. Ne faites jamais un serment à moins d'être capables de mourir plutôt que de vous parjurer.

    Auteur : Ken Follett - Source : Les Piliers de la terre (1989)


Les citations du Littré sur Jurer


  1. Il semble que le temps soit un ennemi commun contre lequel tous les hommes sont convenus à conjurer ; toute leur vie n'est qu'une attention déplorable à s'en défaire

    Auteur : MASS. - Source : Car. Emploi du temps


  2. Je penserais comme vous si j'étais à votre place ; cette manière de jurer est fort sûre

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 8 déc. 1679


  3. Quand la teste Dieu jurera

    Auteur : E. DESCH. - Source : ib. f° 32


  4. Il [Amilcar] me fit jurer [à moi Annibal] sur les autels, à l'âge de neuf ans, que je serais jusqu'à la mort ennemi des Romains

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts anc. 37


  5. Je fus bien XXII ans en sa compaignie [de Louis IX], que onques Dieu ne li oy jurer ne sa mere, ne ses sains

    Auteur : JOINV. - Source : 293


  6. Comme il [l'archevêque Péréfixe] était sur le point de sortir, les religieuses se jetèrent de nouveau à ses pieds, pour le conjurer de permettre au moins qu'elles cherchassent, dans la participation des sacrements, la seule consolation qu'elles pouvaient trouver sur la terre

    Auteur : Jean Racine - Source : Hist. Port-Royal, 2e partie.


  7. Il jurera aussi secondement Qu'en ung seul lieu aimera fermement

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : 1


  8. Encores oy je d'antre vous Jurer le sang que Dieux jeta, Et par le ventre dieu le plus [la plupart]

    Auteur : E. DESCH. - Source : Poés. mss. f° 32


  9. Une assemblée notable seroit requise pour mieux deliberer de toutes choses, et jurer ce qui auroit esté arresté

    Auteur : LANOUE - Source : 400


  10. La qualité d'avoir appris de son père à faire jurer une discordante guitare

    Auteur : Montesquieu - Source : Lett. pers. 78


  11. La critique de Lamotte [reprochant à Racine de n'avoir pas fait venir Hippolyte et Thésée dans le temple où l'on n'osait jurer en vain] est de feu M. le marquis de Lassai ; il la fit à table chez M. de la Faye, où j'étais avec feu M. de Lamotte, qui promit qu'il en ferait usage

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Épreuve.


  12. Bien déterminé à ne jamais me parjurer ni mentir devant les juges, quelque risque qu'il pût y avoir à dire la vérité

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. XII


  13. Et j'irais l'abuser d'une fausse promesse ! Je me parjurerais ! et par cette bassesse....

    Auteur : Jean Racine - Source : Baj. II, 5


  14. Hindfort, et vous Ginkel, vous dont le nom barbare Fait jurer de mes vers la cadence bizarre

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. roi de Pr. 29 juin 1741


  15. Dès qu'ils se sentirent de la force, on a vu qu'ils conjurèrent sa perte, et que ce fut de l'avis de leurs docteurs

    Auteur : BOSSUET - Source : Variat. X


  16. Ils [les Vaudois] défendaient de jurer pour rendre témoignage à la vérité devant le magistrat ; et en même temps ils juraient tout ce qu'on voulait pour tenir leur secte et leur croyance cachées

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. XI, § 48


  17. Descartes effaça le honteux jurer sur la parole au maître, qui ôtait toute autonomie à la raison

    Auteur : VILLERS - Source : Kant, p. 138


  18. Les Juifs virent mille fois.... tout l'univers conjurer leur ruine

    Auteur : MASS. - Source : Car. Vérité de la religion.


  19. Je vous ai parlé suivant ma conscience ; oseriez-vous jurer entre Dieu et moi que vous avez toujours parlé selon la vôtre ?

    Auteur : Voltaire - Source : Quest. mir. 3


  20. Mille embûches toujours certaines Semblent conjurer vos malheurs

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Cantate, 14


  21. La seule chapelle royale a vu plus de trois cents convertis abjurer saintement leurs erreurs entre les mains de l'aumônier

    Auteur : BOSSUET - Source : R. d'Angleterre.


  22. Et nous vous jurerons que nous, en aussi bone foi, vous servirons en l'ost come nous feïssions lui

    Auteur : VILLEH. - Source : XXIV


  23. Et tous li clergiés anse ment [également] Demorerent communalment ; Et puis conte, duc et marcis, Dont li rois ot grés, et miercis Lues [aussitôt] lor rendi ; et tout poruec [pour cela] Rejurerent le siege avoec [jurèrent de nouveau de continuer le siége d'Avignon]

    Auteur : PHILIPPE MOUSKES - Source : Chronique, V. 26671


  24. J'aime à dormir le jour, puis à courir la nuit, à jurer, à médire, à ferrailler, à battre

    Auteur : DESTOUCHES - Source : Irrésolu, II, 10


  25. Le catéchisme du concile de Trente approuve la coutume de jurer par les reliques

    Auteur : Voltaire - Source : ib.




Les mots débutant par Jur  Les mots débutant par Ju

Une suggestion ou précision pour la définition de Jurer ? -


Mise à jour le samedi 27 décembre 2025 à 22h28










.$char.
 -  Jalousie  -  Jambes  -  Jardin  -  Jazz  -  Je+t_aime  -  Jesus  -  Jeu  -  Jeux  -  Jeux olympiques  -  Jeune  -  Jeunesse  -  Joie  -  Jolie  -  Jouer  -  Jouir  -  Jour  -  Journal  -  Journalisme  -  Journaliste  -  Jugement  -  Juger  -  Juif  -  Juste  -  Justice

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur jurerPoèmes jurerProverbes jurer

La définition du mot Jurer est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Jurer sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Jurer présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.