La définition de Ordination du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Ordination
Nature : s. f.
Prononciation : or-di-na-sion ; en vers, de cinq syllabe
Etymologie : Lat. ordinationem, de ordinare, qui vient de ordo, ordre ; provenç. ordinatio, ordenatio, ordonation ; esp. ordenacion ; ital. ordinazione.

Voir les citations du mot OrdinationSignification du mot Ordination


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de ordination de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec ordination pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Ordination ?


La définition de Ordination

Action de mettre en ordre, d'arranger.


Toutes les définitions de « ordination »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ORDINATION. n. f.
Action de conférer ou de recevoir les ordres de l'Église. L'ordination ne peut être donnée que par un évêque. Recevoir l'ordination sacerdotale. Il se dit aussi de la Cérémonie au cours de laquelle l'évêque confère les ordres sacrés. Les ordinations se font le jour de la Saint-Pierre, la veille de la Pentecôte, etc.

Littré

ORDINATION (or-di-na-sion?; en vers, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Action de mettre en ordre, d'arranger. Chacune de ses faces [d'une idole] est un symbole de ses attributs relatifs à l'ordination et au gouvernement du monde, Diderot, Opin. des anc. philos. (Malabares).
  • 2Action de conférer les ordres de l'Église. Une ordination faite par M. de Seez, Bossuet, Lett. 79. Toujours modeste, toujours innocent, toujours zélé comme un saint prêtre, il avait prévenu son ordination?; il n'avait pas attendu la consécration mystique?; il s'était, dès son enfance, consacré lui-même par la pratique persévérante de la piété, Bossuet, Bourgoing.

HISTORIQUE

XIVe s. Les causes seront delivrées à l'ordination des presentations [suivant l'ordre, le rang des présentations], Ordonn. des rois de France, t. v, p. 135.

XVIe s. Il reste d'exposer par quelle circonstance on ordonnoit les ministres de l'Eglise ancienne après les avoir eleus?; les Latins ont appelé cela ordination ou consecration, Calvin, Instit. 867.

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Encyclopédie, 1re édition

ORDINATION, s. f. (Théolog.) est l'action de conférer les ordres sacrés, &, parmi les Protestans, la cérémonie d'installer un candidat d'église réformée, dans le diaconat ou dans la prêtrise. Voyez Ordres & Réordination.

Selon un théologien moderne, l'ordination est le rit extérieur qui éleve au ministere évangélique, & l'on ne doit pas la confondre avec l'ordre. La raison qu'il en apporte est que l'ordre est l'effet de l'ordination, & n'est à proprement parler que l'état dans lequel on est constitue par la voie de l'ordination.

Les Theologiens catholiques définissent l'ordination un sacrement de la nouvelle loi, qui donne le pouvoir de faire les fonctions ecclésiastiques, & la grace pour les exercer saintement.

On est partagé dans les écoles sur la matiere & la forme de ce sacrement : les uns admettant pour matiere essentielle l'imposition des mains seules, & pour seule forme essentielle la priere ; & ne reconnoissant la porrection des instrumens, c'est à dire, du calice, de la patene, &c. qu'on fait toucher aux ordinans, que comme matiere accessoire & intégrale. D'autres regardent cette derniere cérémonie comme matiere essentielle, & un troisieme sentiment les réunit toutes deux comme matiere totale & adéquate. Voyez Matiere & Forme. Le premier sentiment est le plus suivi.

L'ordination des évêques s'appelle plus proprement consécration. Voyez Evêque & Consécration.

L'ordination a toûjours été regardée comme la principale prérogative des évêques, qui en regardent aussi les fonctions comme une espece de marque de leur souveraineté spirituelle dans leur diocèse.

Sous l'ancienne discipline de l'église anglicane on ne connoissoit point d'ordination vague & absolue ; mais tout clerc étoit obligé de s'attacher à quelque église d'où il devoit être ordonné clerc ou prêtre. Dans le douzieme siecle on se relâcha sur cette coutume, & on ordonna des clercs, sans qu'ils fussent pourvus d'aucun titre ou bénefice. Voyez Benéfice.

Le concile de Trente a fait revivre l'ancienne discipline, & a défendu d'ordonner quiconque ne seroit point pourvu d'un bénéfice capable de le faire subsister. En Angleterre, on conserve encore une ombre de cette discipline. Voyez Commande.

Les Réformés soutiennent que le choix du peuple est la seule chose qui soit essentielle pour la validité du ministere ecclésiastique, & ils enseignent que l'ordination n'est qu'une cérémonie qui rend le choix du peuple plus auguste & plus authentique.

Le concile de Rome, tenu en 744, ne permet de faire les ordinations que dans le premier, le quatrieme, le septieme & le dixieme mois de l'année. En Angleterre, les jours des ordinations sont les quatre dimanches qui suivent immédiatement les quatre-tems ; savoir, le second dimanche de carême, le dimanche de la Trinité, & les deux dimanches qui suivent le premier mercredi après le 14 de Septembre, & le 13 Decembre.

Le pape Alexandre II. condamne les ordinations qu'on appelle, après lui, per saltum, c'est-à-dire, lorsqu'on reçoit un des trois ordres majeurs sans avoir passé par les quatre mineurs ; ou plutôt encore un des ordres majeurs sans avoir reçu celui qui le précede, comme la prêtrise sans avoir reçu le diaconat : mais quelques Théologiens soutiennent que ces ordinations seroient illicites & non-invalides, qu'on peut être prêtre sans avoir été diacre, évêque sans avoir été prêtre, & ils croient le prouver par des exemples. On a vivement disputé dans ces derniers tems pour ou contre la validité des ordinations faites dans l'église anglicane, & cette question a occasionné divers écrits pleins de recherches & d'érudition.

Depuis la réformation, les Anglicans se sont toûjours attachés à montrer que leurs évêques étoient véritablement consacrés, & par conséquent que la succession épiscopale n'avoit pas manqué dans leur église. Les Catholiques, dès le regne d'Elisabeth & depuis, leur ont contesté cette prérogative ; &, pour la sapper dans son fondement, ils ont prétendu que Parker & Barlow, la tige de tout l'épiscopat anglican protestant, n'ayant pas été véritablement consacrés évêques, tous ceux qu'ils ont ordonnés en cette qualité & les successeurs de ceux-ci n'ont point eu le caractere épiscopal, & par une derniere conséquence qu'il n'y a plus d'épiscopat en Angleterre.

Cette question en embrasse nécessairement deux : l'une de fait, & l'autre de droit.

La question de fait consiste à savoir si Parker, qu'on regarde comme la tige de tout l'épiscopat anglican, a été réellement consacré évêque ; & si Barlow son consécrateur, qui a été évêque de Saint-David, & depuis évêque de Chichester, a lui-même été ordonné évêque : car s'il ne l'a pas été, il est certain qu'il n'a pû sacrer Parker.

La question de droit se réduit à prouver si la forme dont on s'est servie pour consacrer Barlow & Parker, a été défectueuse ou non, si elle a péché ou non dans quelque chose d'essentiel.

Nous allons donner une idée des principaux moyens qu'on a allégués pour & contre sur ces deux questions.

Sur la premiere, les Catholiques ont avancé que Barlow n'avoit jamais été véritablement évêque, parce qu'étant protestant dans le c?ur, il avoit omis de se faire consacrer après sa nomination à l'évêché de Saint-David sous Henri VIII. ayant été dans ce tems occupé pour la cour à une négociation en Ecosse, qui consuma tout l'intervalle pendant lequel les Anglicans veulent qu'il ait été consacré ; 2°. qu'on ne trouve point l'acte de sa consécration ; 3°. que Parker fut consacré à Londres dans une auberge qui avoit pour enseigne la tête de cheval, & que cette cérémonie s'y passa d'une maniere indécente & pleine de dérision ; 4°. que Parker ne fut point consacré à Lambeth, palais proche de Londres, qui appartient aux archevêques de Cantorbery, & que les registres qu'on apporte en preuve de ce fait ont été falsifiés.

Sur la seconde, les uns, comme le sieur Fenell, ont dit que l'ordinal d'Edouard VI. étant l'ouvrage de la puissance laïque, des évêques consacrés suivant ce rit, n'ont pû recevoir la consécration épiscopale. D'autres, comme le pere le Quien, dans son livre intitulé Nullité des ordinations angloises, se sont attachés à répandre des doutes légitimes sur ces ordinations, & capables, selon eux, de la faire réitérer. Pour cela ils ont entrepris de montrer que dans le nouvel ordinal les Anglicans avoient altéré essentiellement la forme de l'ordination, parce que, disent-ils, cette forme doit faire une mention ou expresse ou du-moins implicite du sacerdoce & du sacrifice, selon la foi de l'église catholique ; or la forme de l'ordinal anglican n'en fait nulle mention. D'ailleurs on sait que les Anglicans ont aboli chez eux le sacerdoce & le sacrifice, qu'ils rejettent la présence réelle & la transsubstantiation, qui entrent nécessairement dans l'idée du sacrifice de l'église catholique & qui en sont comme la base. Enfin, ils ont regardé comme une loi sur cette matiere l'usage de l'église de Rome, qui réordonne tous les prêtres anglicans qui rentrent dans sa communion.

Les défenseurs de la validité des ordinations angloises, & principalement le pere le Courayer, chanoine régulier, ancien bibliothécaire de sainte Geneviéve de Paris, soutiennent 1°. que Barlow a été réellement consacré, puisqu'il a assisté en qualité d'évêque aux parlemens tenus sous Henri VIII. depuis 1536 ; & qu'une des lois du royaume d'Angleterre interdit aux évêques non-consacrés la séance au Parlement. 2°. Que son voyage en Ecosse quoique réel est arrangé d'une maniere romanesque par les auteurs dont nous venons de parler ; que Barlow a pû être de retour à Londres plutôt qu'ils ne prétendent & s'y faire consacrer ; que la perte de son acte de consécration n'est qu'une preuve négative qui n'infirme nullement la réalité du fait. 3°. Que la cérémonie de l'auberge est une fable ridicule qui n'a été produite pour la premiere fois que plus de quatre-vingt ans après l'événement en question ; qu'elle se dément par les circonstances mêmes dont on l'accompagne, & aux autorités dont on l'étaie & qu'il détruit, il en oppose d'infiniment supérieures. 4°. Il démontre que la consécration de Parker s'est faite à Lambeth le 17 Décembre 1559 par Barlow, assisté de Jean Scory, élu évêque d'Hereford, de Miles Coverdale, ancien évêque d'Excester, & de Jean Hoogskius, suffragant de Bedford. L'acte de cette consécration se trouve dans les ?uvres de Bramhall & dans l'histoire de Burnet. On le trouve aussi en original dans les registres de Cantorbery & dans la bibliotheque du college de Christ à Cambridge. Cet auteur a donné copie de tous ces actes & d'une infinité d'autres qui démontrent pleinement la question de fait.

Quant à celle de droit, il s'est proposé de montrer que l'imposition des mains & la priere étant la matiere & la forme essentielle de l'ordination, l'une & l'autre étant prescrites dans le rituel d'Edouard VI. & ayant été observées dans la consécration de Parker & des autres, cela suffit pour la validité des ordinations. 2°. Que s'il faut dans la forme une mention virtuelle du sacerdoce & du sacrifice, on trouve dans la forme anglicane une analogie suffisante pour cela. 3°. Que les erreurs particulieres des Anglois sur le sacerdoce & le sacrifice ne détruisent point la validité de leurs ordinations, parce que les erreurs des hommes ne font rien à la validité ou l'invalidité des sacremens, pourvû qu'en les administrant on emploie la matiere & la forme prescrites. 4°. Que l'ordinal d'Edouard a été dressé par des évêques & des théologiens, sans que ni le roi ni le parlement y aient eu d'autre part que de l'autoriser, comme on fait en Angleterre toutes les pieces qui doivent avoir force de loi ; que Calvin ni les Calvinistes n'ont point concouru à la composition de cet ouvrage. 5°. Aux doutes de l'église romaine qu'il croit mal fondés & insuffisans pour en venir à une réordination, il oppose l'autorité de Cadsemius, de Walsh, de M. Bossuet & de M. Snellaerts, d'où il conclut que la validité des ordinations angloises ne pourroit être qu'avantageuse à l'église romaine en facilitant la réunion des Anglicans avec elle.

Tels sont les divers points que cet auteur a traités avec beaucoup de force & d'étendue : 1°. dans sa dissertation sur la validité des ordinations angloises, imprimée en 1723 ; & 2°. dans la défense de la même dissertation qui parut en 1726, où en répondant aux diverses critiques qu'on avoit faites de son premier ouvrage, il en établit de nouveau les preuves par des actes ou par de nouveaux raisonnemens. La question de fait y est entierement éclaircie. On ne peut pas dire exactement la même chose de celle de droit. Il eut été à souhaiter qu'en la traitant l'auteur eût évité certaines discussions théologiques sur la nature du sacrifice, qui l'ont conduit à des propositions erronées ou téméraires qui furent condamnées par l'assemblée du clergé de France en 1728 ; & qu'il n'eût pas eu la témérité de traiter d'insuffisans & de mal fondés les motifs qui ont porté l'Eglise à ordonner de nouveau ceux qui ont été ordonnés selon le rit anglican. Nous renvoyons les lecteurs aux écrits du pere le Courayer & de ses adversaires sur cette matiere intéressante, que les bornes de cet ouvrage ne nous ont permis que d'indiquer.

Il est de principe parmi les Théologiens que quelque corrompu que soit un évêque, les ordinations qu'il fait sont valides quoiqu'illicites. Aussi voit-on par l'Histoire que l'Eglise a toûjours admis comme valides les ordinations faites par les simoniaques, les intrus, les excommuniés, les schismatiques & les hérétiques.

Les évêques ne peuvent pas ordonner ni toutes sortes de personnes, ni des personnes de tout sexe : la discipline de l'Eglise les oblige à se restreindre à leurs diocésains, & de ne point ordonner d'étrangers sans le consentement des évêques auxquels ces étrangers sont soumis. C'est la décision du premier concile de Nicée, can. xvij. Les femmes ne peuvent être élevées aux saints ordres ; &, s'il est parlé dans l'Histoire de prêtresses, de diaconesses, &c. on sait que ce n'étoient point des noms d'ordre. Enfin, celui qu'on ordonne doit au-moins avoir été baptisé, parce que le baptême est comme la porte de tous les autres sacremens. L'ordination conférée à un homme contre son gré & son consentement, est nulle de plein droit.

Ordination per saltum, (Droit canon.) On appelle l'ordination per saltum, quand on confere ou qu'on reçoit un ordre supérieur sans avoir passé par les inférieurs ; par exemple, si on étoit ordonné prêtre sans avoir été auparavant ordonné diacre. Les ordinations per saltum ont toûjours été prohibées ; & si l'on s'écartoit quelquefois en cela de l'exactitude des canons, ce n'étoit que pour des raisons les plus pressantes, comme on fit pour saint Cyprien & saint Augustin, qu'on éleva à la prêtrise sans les avoir fait passer par les ordres inférieurs. (D. J.)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

ordination \??.di.na.sj??\ féminin

  1. (Religion) Action de conférer ou de recevoir les ordres de l'Église.
    • L'ordination ne peut être donnée que par un évêque.
    • Il a reçu l'ordination sacerdotale.
    • Dans tous les pays catholiques [dans les années 1960], les églises se vident, l'ordination des prêtres ne cesse de décliner et bon nombre de clercs retournent à la vie civile. (Éric Bédard, Recours aux sources, Montréal, Boréal, 2011, p. 143)
  2. (Religion) Cérémonie au cours de laquelle l'évêque confère les ordres sacrés.
    • Les ordinations se font le jour de la Pierre, la veille de la Pentecôte, etc.
  3. (Rare) Mise en ordre, arrangement, organisation.
    • Avant que de s'occuper de l'ordination générale des choses, il prit une forme matérielle ; car l'esprit n'a aucun rapport avec le corps & pour agir sur le corps il faut que l'esprit s'en revétisse. (Denis Diderot (sous la direction de), Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, tome 9, 1751, pages 921-925, article L'Encyclopédie/1re édition/MALABARES, Philosophie des« Malabares (Philosophie des) ».)
  4. (Archéologie) Mise en ordre, organisation.
    • Nous pensons ainsi que l'interprétation détermine et, dans ce sens, précède logiquement l'acquisition, la description et l'ordination des données de la fouille, ou, du moins, la forme définitive sous laquelle ces diverses étapes devraient être présentées au lecteur. (Alain Gallay, L'Archéologie demain. Éditions Belfond, collection « Belfond sciences » n° 8, 1986. Partie VI (La recherche d'un ordre), sous-partie 1. (Bilan provisoire), page 210 (page 277 dans la reproduction Google Livres).)
  5. (Informatique) Mise en ordre, organisation.
    • La méthode présente des points communs avec Twinspan, en ce sens qu'elle débute par une ordination des données suivie d'un partitionnement des relevés. (Jan-Bernard Bouzillé, Connaissance de la biodiversité végétale : démarches et outils technologiques. Paris : Tec & doc-Lavoisier, 2014. Première partie (Classification de la végétation), chapitre (Méthodes de classification hiérarchique), sous-chapitre 4 (Classifications hiérarchiques divisives), sous-partie 4.2 (Classification Isopam), page 55.)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ORDINATION, subst. fém.

A. ? LITURG. Acte liturgique par lequel est conféré le sacrement de l'ordre. Cérémonie, rite de l'ordination; ordination d'un diacre, d'un prêtre; conférer, recevoir l'ordination. Le rite de l'ordination est toujours l'imposition des mains avec les prières appropriées à chaque ordre. L'universalité du rite est un fait incontestable et incontesté; et ce rite constitue essentiellement le rite du sacrement (Théol. cath.t.14, 11939, p.519):
. ... le souvenir de l'ordination suivante lui revenait, plus solennel, plus redoutable, au milieu du chant même des orgues, dont le roulement semblait être la foudre même de Dieu; ce jour-là, il avait la dalmatique de sous-diacre aux épaules, il s'engageait à jamais par le voeu de chasteté, il tremblait de toute sa chair, malgré sa foi, au terrible: Accedite, de l'évêque... Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p.1304.
Rem. Ordination est employé, dans le lang. cour., essentiellement en parlant des ordres majeurs, notamment de la prêtrise. Depuis le concile Vatican II, ordination épiscopale tend à remplacer sacre des évêques.
B. ? Littér. Mise en ordre, organisation. La foule des suggestions émanant du besoin de diversifier et de peupler une surface, la ressemblance des premières tentatives de cet ordre avec certaines ordinations naturelles (...) seront ici délaissées (Valéry, Variété [I], 1924, p.264).
? Dans le domaine de l'informat.Du calcul à l'ordination des données. En fait, comme nous le remarquions au début, le terme de calcul devient beaucoup trop restreint pour l'ensemble des opérations effectuées: il s'agit finalement de manipuler des données quelles qu'elles soient (Commun.1971, s.v. ordinateur).
REM.
Ordinatif, -ive, adj.,hapax. Tous les hommes (...) sont soumis au pape en tant qu'ils voudroient abuser de leurs juridictions, de leur temporel et de leur souverain domaine contre la loi divine et naturelle; et cette puissance supérieure du pape peut être appelée directive et ordinative, plutôt que civile ou juridique (Lamennais, Religion, 1826, p.112).
Prononc. et Orth.: [? ?dinasj? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 «acte par lequel est administré le sacrement de l'ordre» (Dialogue Grégoire, 156, 20 ds T.-L.); 2. a) 1281 «règlement, ordonnance» la ordinacion de cet mien testament (Test. de G. de Lusignen, Arch. J 270, pièce 19 ds Gdf.), en m. fr. seulement; b) 1671 «action de mettre en ordre» (Pomey); absent ds les dict. jusqu'à Littré 1868, qui cite un ex. de Diderot, Opin. des anc. philos. [Malabares]; 3. 1962 informat. (Rob.). Empr. au lat. d'époque impériale ordinatio «action de disposer, de mettre en ordre», et à basse époque «ordination d'un évêque», formé sur le supin ordinatum de ordinare, v. ordonner. Fréq. abs. littér.: 124. Bbg. Quem. DDL t.7 (s.v. ordinatif).

ORDINATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 «acte par lequel est administré le sacrement de l'ordre» (Dialogue Grégoire, 156, 20 ds T.-L.); 2. a) 1281 «règlement, ordonnance» la ordinacion de cet mien testament (Test. de G. de Lusignen, Arch. J 270, pièce 19 ds Gdf.), en m. fr. seulement; b) 1671 «action de mettre en ordre» (Pomey); absent ds les dict. jusqu'à Littré 1868, qui cite un ex. de Diderot, Opin. des anc. philos. [Malabares]; 3. 1962 informat. (Rob.). Empr. au lat. d'époque impériale ordinatio «action de disposer, de mettre en ordre», et à basse époque «ordination d'un évêque», formé sur le supin ordinatum de ordinare, v. ordonner.

Ordination au Scrabble


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Les citations avec le mot Ordination


  1. Le général Bonaparte était extrêmement ignorant dans l'art de gouverner. Nourri des idées militaires, la délibération lui a toujours semblé de l'insubordination.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Vie de Napoléon (1874)


  2. Rien ne donne plus de force aux lois que la subordination extrême des citoyens aux magistrats.

    Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : De l'esprit des lois (1748)


  3. Le scandale du souvenir. Le caractère scandaleux du souvenir passe ordinairement inaperçu. Le souvenir: cette tentative d'insubordination pour rendre actuel, disponible ce que le passé a englouti dans sa trappe.

    Auteur : André Hardellet - Source : L'Essuyeur de tempêtes (1979)


  4. Stendhal supprime conjonctions de coordination, présentation des personnages, explications, supprime, supprime, supprime, et fait comprendre que la création se compose pour une bonne part de suppressions.

    Auteur : Charles Dantzig - Source : Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005)


  5. L'obéissance simule la subordination, exactement comme la crainte de la police simule l'honnêteté.

    Auteur : George Bernard Shaw - Source : Bréviaire du révolutionnaire (1929)


  6. Vous savez que l'ordination confère aux curés un caractère indélébile, qui les suit jusqu'en enfer.

    Auteur : Charles Péguy - Source : La République


  7. Depuis les recherches de Tournay, on admet que la coordination entre la vision et la préhension s'effectue vers 4 mois 1/2 avec la myélinisation du faisceau pyramidal.

    Auteur : Jean William Fritz Piaget - Source : Six études de psychologie (1964)


  8. Si vraiment j'ai représenté quelque chose, je crois que c'est l'esprit de libre examen, d'indépendance et même d'insubordination, de protestation contre ce que le coeur et la raison se refusent à approuver

    Auteur : André Gide - Source : Texte envoyé Le 13 novembre 1947 par Gide au jury du prix Nobel


  9. La subordination n'est pas la servitude, pas plus que l'autorité n'est la tyrannie.

    Auteur : Charles Maurras - Source : Sans référence


  10. Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature: la nature n'a rien fait d'égal; sa loi souveraine est la subordination et la dépendance.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  11. Nous devons aujourd’hui éviter deux écueils, mes chers compatriotes. D’une part, le repli nationaliste. Ce virus,[ coronavirus ] il n’a pas de passeport. Il nous faut unir nos forces, coordonner nos réponses, coopérer. La coordination européenne est essentielle et j’y veillerai.

    Auteur : Emmanuel Macron - Source : Allocution d'Emmanuel Macron sur le coronavirus , le 12 mars 2020


  12. Très jeune encore, j'écrivais : "Nous vivons pour représenter." Si vraiment j'ai représenté quelque chose, je crois que c'est l'esprit de libre examen, d'indépendance et même d'insubordination, de protestation contre ce que le coeur et la raison se refusent à approuver.

    Auteur : André Gide - Source : Texte envoyé Le 13 novembre 1947 par Gide au jury du prix Nobel


  13. Ce qu'il y a de plus pitoyable au monde, c'est, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à relier tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île placide d'ignorance,environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin. Les sciences, chacune s'évertuant dans sa propre direction, nous ont jusqu'à présent peu nui. Un jour, cependant, la coordination des connaissances éparses nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur le réel et sur l'effroyable position que nous y occupons qu'il ne nous restera plus qu'à sombrer dans la folie devant cette révélation ou à fuir cette lumière mortelle pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel obscurantisme.

    Auteur : Howard Phillips Lovecraft - Source : L'Appel de Cthulhu (1926)


  14. Lorsque deux auteurs ont également excellé en divers genres, on n'a pas ordinairement assez d'égard à la subordination de leurs talents, et Despréaux va de pair avec Racine: cela est injuste.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  15. Il est faux que l'égalité soit une loi de la nature. La nature n'a rien fait d'égal; la loi souveraine est la subordination et la dépendance.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


Les citations du Littré sur Ordination


  1. Plus de subordination entre Gil Blas et son secrétaire ; plus de façons entre eux ; ils chambrèrent ensemble, et n'eurent qu'un lit et qu'une table

    Auteur : LE SAGE - Source : Gil Blas, IX, 8


  2. La subordination des idées est altérée à proportion qu'on se conforme moins à leur plus grande liaison

    Auteur : CONDIL. - Source : Conn. hum. II, I, 12


  3. Mme d'Espinoy n'était qu'une mortelle qui vivait avec Mme de Soubise dans l'accortise et la subordination de sa beauté et de sa faveur

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 59, 245


  4. Si les prêtres étaient mariés avant leur ordination, il leur était permis de garder leurs femmes ; mais, dès qu'une fois ils avaient été ordonnés, il ne leur était plus permis de se marier

    Auteur : CONDILLAC - Source : Hist. anc. XV, 9


  5. Il reste d'exposer par quelle circonstance on ordonnoit les ministres de l'Eglise ancienne après les avoir eleus ; les Latins ont appelé cela ordination ou consecration

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 867


  6. Ces prélats avaient donné aux peuples la sainte parole, avec subordination à leurs pasteurs, et sous la guide des notes si canoniquement approuvées

    Auteur : BOSSUET - Source : Avert. sur le liv. Réflex. morales, I


  7. Ce ne sont que des biens subordonnés au premier bien qui est le salut ; d'où il s'en suit que je ne dois les désirer qu'avec cette subordination

    Auteur : BOURDAL. - Source : Pensées, I, 40


  8. On le déclara vice-amiral [le czar Pierre], en considération de ses services ; cérémonie bizarre, mais utile dans un pays où la subordination militaire était une des nouveautés que le czar avait introduites

    Auteur : ID. - Source : Charles XII, 7


  9. Toujours modeste, toujours innocent, toujours zélé comme un saint prêtre, il avait prévenu son ordination ; il n'avait pas attendu la consécration mystique ; il s'était, dès son enfance, consacré lui-même par la pratique persévérante de la piété

    Auteur : BOSSUET - Source : Bourgoing.


  10. Auxilius ajoute que les réordinations sont un crime semblable aux rebaptisations

    Auteur : FÉN. - Source : t. II, p. 80


  11. Pour l'ordination des pasteurs, qu'on prenne la souscription des clercs, le consentement des magistrats et du peuple

    Auteur : FÉN. - Source : t. II, p. 162


  12. Il [Lysandre] devait se souvenir qu'il n'est jamais permis à un inférieur de sortir des bornes d'une juste subordination

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. IV, p. 250, dans POUGENS


  13. Il n'y aura plus sur la terre ni police, ni sûreté, ni subordination, ni société réglée, ni principes certains de bonnes moeurs

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts anc. dial. 32


  14. Il faut de la justice entre le prince et le sujet ; de la tendresse entre le père et le fils ; de la fidélité entre la femme et le mari ; de la subordination entre les frères ; de la concorde entre les amis

    Auteur : DIDEROT - Source : Opinions des anc. phil. (Chinois).


  15. Tous les titres dont elle [l'Église] vous revêt à l'ordination sont des titres laborieux, des titres de charité et de sollicitude

    Auteur : MASS. - Source : Confér. Zèle contre les scandales


  16. De là les scènes les plus honteuses et les plus destructives de la subordination et de la discipline

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XV, 34


  17. Sous l'influence de causes générales on voit dans nos sociétés se manifester une loi tendancielle de dissociation, dont le dernier effet est la subordination du travail, la constitution d'une hiérarchie sociale et l'antagonisme

    Auteur : H. DENIS - Source : la Philos. posit. mai-juin 1874, p. 326


  18. Rien ne donne plus de force aux lois que la subordination extrême des citoyens aux magistrats

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. V, 7


  19. J'admets partout dans les corps organisés une préordination qui détermine les reproductions de tout genre

    Auteur : BONNET - Source : 9e lett. hist. nat.


  20. La discipline, la subordination, l'expérience lui manquent [à la pospolite polonaise] ; mais l'amour de la liberté qui l'anime la rend toujours formidable

    Auteur : Voltaire - Source : ib. 2


  21. Leur solitude [des Frères de Bohême, qui ne trouvaient nulle part des chrétiens semblables à eux], dénuée de la succession et de toute ordination légitime, leur fit tant d'horreur qu'encore du temps de Luther ils envoyaient de leurs gens qui se coulaient furtivement dans les ordinations de l'Église romaine

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. XI, 178


  22. Une ordination faite par M. de Seez

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. 79


  23. Entre toutes les causes qui ont subverti la subordination militaire....

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. IV, p. 9


  24. Chacune de ses faces [d'une idole] est un symbole de ses attributs relatifs à l'ordination et au gouvernement du monde

    Auteur : DIDEROT - Source : Opin. des anc. philos. (Malabares).


  25. Jaçoit ce que par les ordinations royalles et par les sermens que font les receveurs, vicomtes, tresoriers et autres officiers....

    Auteur : MONSTREL. - Source : t. I, ch. 99, p. 160, dans LACURNE




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h35










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