La définition de Siége du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Siége
Nature : s. m.
Prononciation : siè-j'
Etymologie : Wallon, sîg, établissement ; prov. setge, sege, siége d'une place de guerre, et ses, siége ; ital. sedio, seggio. Le vieux français a deux formes : siet et siege, toutes deux masculines, qui supposent un bas-lat. sedium ou sidium ; comparez le lat. obsidium, de sedere (voy. ).

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La définition de Siége

Meuble fait pour s'asseoir.


Toutes les définitions de « siége »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SIÈGE. n. m.
Meuble ou autre objet fait pour s'asseoir. Donnez un siège. Donnez des sièges. Apportez, avancez un siège. Prenez un siège. Un siège pliant. Sièges de paille, de jonc, de canne ou cannés de tapisserie, etc., Sièges dont le fond est garni de paille, de jonc, de canne, de tapisserie, etc. Sièges de pierre, de marbre, de gazon, Bancs de pierre ou de marbre, petites buttes de gazon qu'on pratique quelquefois dans des jardins. On dit dans un sens analogue : Siège rustique. Le siège d'un cocher, L'endroit où le cocher est assis pour conduire les chevaux et mener la voiture. Le siège d'une selle, La partie de la selle sur laquelle le cavalier est assis.

SIÈGE désigne aussi la Partie du corps sur laquelle on s'assied. Bain de siège. Il désigne encore la Place où le juge s'assied pour rendre la justice. Le juge étant sur son siège. Il s'est dit également du Lieu où l'on rendait la justice, dans les juridictions subalternes. Allez au siège. Vous le trouverez au siège. Il s'est dit, par extension, du Corps et de la juridiction des juges subalternes. C'était l'usage de tel siège. Le ressort de ce siège était de telle étendue.

SIÈGE se dit aussi d'une Place honorifique. Un siège de député. Il a perdu son siège au Sénat. Il se dit encore de l'Endroit où est établi quelqu'un, quelque chose. Le siège d'un tribunal, d'une cour. Le siège du gouvernement. Rome était le siège de l'Empire romain. Le siège d'une société. Siège social. Il désigne spécialement un Évêché et sa juridiction. Siège patriarcal. Siège primatial. Siège épiscopal. Siège pontifical. En ce sens, on dit absolument : Cet évêque a occupé le siège tant d'années. Pendant la vacance du siège. Le Saint-Siège, le Siège apostolique, Le siège de Rome. Pendant la vacance du Saint-Siège, du Siège apostolique. Décisions du Saint-Siège.

SIÈGE se dit aussi, figurément, du Lieu où certaines choses résident principalement, où elles dominent. Le cerveau est le siège de la pensée. Le siège du mal est dans tel organe. Il se dit en outre de l'Établissement et des opérations d'une armée devant une place, pour l'attaquer, la prendre. Mettre le siège devant une place. Faire le siège d'une ville. Presser, pousser le siège. Le siège dura tant de jours, tant de mois. La ville de Troie soutint un siège de dix ans. Batteries de siège, Batteries construites par l'armée assiégeante. Pièces de siège, Bouches à feu particulièrement affectées à l'attaque des places. Lever le siège d'une place, Se retirer de devant une place qu'on assiégeait. Fig. et fam., Lever le siège, S'en aller, se retirer d'une compagnie. Fig., Mon siège est fait, Je ne reviendrai pas sur mon ouvrage qui est achevé, sur l'avis que j'ai exprimé, sur la résolution que j'ai prise. Je ne puis me rendre à vos raisons, j'en suis fâché, mon siège est fait. Journal de siège, Journal qui, suivant les règlements, doit être tenu par les autorités militaires dans une place assiégée. État de siège, État où se trouve une place de guerre lorsque, par suite de son investissement, tous les pouvoirs sont remis entre les mains de l'autorité militaire. Il se dit en temps de paix d'une Mesure de sûreté, prise en vue du maintien de l'ordre, qui suspend momentanément l'effet des lois ordinaires et remet tous les pouvoirs entre les mains de l'autorité militaire. Proclamer l'état de siège. La ville a été mise en état de siège.

Wiktionnaire


Nom commun - français

siège \sj??\ masculin

  1. (Mobilier) Meuble utilisé pour s'asseoir.
    • Sur deux sièges contigus sont assis Fulk Ephrinell et miss Horatia Bluett. Ils causent en crayonnant des chiffres. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p.32-33)
    • Sièges de pierre, de marbre, de gazon : Bancs de pierre ou de marbre, petites buttes de gazon dans des jardins.
    • Le siège d'un cocher : Banquette où le cocher est assis pour conduire les chevaux et mener la voiture.
    • Le siège d'une selle : La partie de la selle sur laquelle le cavalier est assis.
  2. (Anatomie) Partie du corps sur laquelle on s'assied.
    • Bain de siège.
    • Le bébé s'est présenté par le siège : Il est sorti par le bassin au lieu de la tête.
    • Quand Berthier s'emportait contre les Dur et leurs allures de cafards, il avait toujours une injure de choix qui intéressait la région du siège, et l'intonation qu'il mettait dans le mot « réactionnaires » signifiait surtout son mépris pour des amours qu'il soupçonnait d'être ridicules. (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 203.)
  3. (Justice) Place où le juge s'assied pour rendre la justice.
    • Le juge étant sur son siège.
    • Allez au siège.
  4. (Vieilli) Lieu où l'on rendait la justice, dans les juridictions subalternes.
    • Vous le trouverez au siège.
    • Le ressort de ce siège était de telle étendue.
  5. (Par extension) Corps et juridiction des juges subalternes.
    • C'était l'usage de tel siège.
  6. (Par extension) Décision de justice.
    • Les époux Nem se rembrunirent, mais ils tinrent leur langue, car à l'évidence, le siège du seigneur était fait. (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
  7. Place honorifique ; mandat.
    • S'il n'y a qu'une circonscription nationale, comprenant tous les sièges, et que ces sièges sont tous attribués au parti qui a obtenu le plus de votes, le système sera tout à fait disproportionnel. (Vincent Lemieux, Systèmes partisans & partis politique, 1985, page 233)
  8. Mandat de représentation politique.
    • La nouvelle ligne coûte cher au parti communiste français. Aux élections législatives de 1928, s'il perd treize sièges (quatorze élus au lieu de vingt-trois), il gagne 180 000 voix. Quatre ans plus tard, aux élections de 1932, il perd encore des sièges (seulement dix élus) et cette fois, il perd aussi 250 000 voix. (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 22)
  9. Endroit où est établi quelqu'un ou quelque chose.
    • San Cristobal de la Laguna est le siège de l'évêque du diocèse de Ténériffe, de plusieurs couvents et établissements d'enseignement supérieur. (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, pages 1039)
    • Pessan, le siège d'une antique abbaye, a une superficie de 2588 hectares où végètent encore 430 habitants. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  10. (En particulier) Lieu où se réunit la direction d'un gouvernement, d'une administration, d'une entreprise, etc.
    • Il faut envoyer cette lettre au siège social, qui est situé à Toulouse.
    • Le siège d'un tribunal, d'une cour.
    • Le siège du gouvernement.
    • Rome était le siège de l'Empire romain.
    • Le siège d'une société. ? voir siège social
  11. (En particulier) (Christianisme) Un évêché et sa juridiction. ? ? voir Saint-Siège.
    • D'après les frères de Sainte-Marthe, un moine de l'ordre de Saint-Benoit aurait occupé, en 1421, le siège de Bethléem. Il s'agit ici ([?]), soit d'un prélat in partibus de Bethléem de Judée, soit d'un évêque espagnol de la création de l'antipape Benoit XIII. (Louis Chevalier Lagenissière, Histoire de l'évêché de Bethléem, Paris: chez Dumoulin & Nevers : chez Michot, 1872, page 30)
    • Mais, pour que ne périsse pas la mémoire à tant de titres recommandable des trois sièges archiépiscopaux , savoir, Arles, Narbonne et Vienne en Dauphiné, dont l'érection n'a pas lieu, nous ordonnons d'ajouter leurs noms titulaires à d'autres sièges archiépiscopaux , [?]. (Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du Conseil d'État, 1828, volume 24, page 162)
  12. (Figuré) Lieu où certaines choses résident principalement ; lieu où elles dominent.
    • L'odorat, qui a pour siège les poils olfactifs est, chez lui, rudimentaire, et partiellement inhibé par la vision. (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
    • C'est à ces deux derniers effets de l'AIA que nous nous intéresserons principalement ici puisqu'ils concernent les racines, siège de la symbiose mycorhizienne. (Jean Garbaye, La symbiose mycorhizienne: Une association entre les plantes et les champignons, Éditions Quae, 2013, page 88)
    • La fièvre aphteuse (cocotte), grave chez les bovidés, peut être transmise à l'espèce humaine. Elle donne lieu alors à une stomatite caractérisée par la fièvre et une éruption de grosses vésicules qui ont pour siège d'élection la face dorsale de la langue. (Docteur Gaston Variot, Traité d'hygiène infantile, Doin, 1910, page 300)
  13. (Militaire) Action consistant à bloquer son adversaire dans son propre camp et attendre qu'il manque de ressources.
    • [?], il se résolut non à la retraite, mais à changer le siège en blocus, espérant être plus heureux pendant la nuit par un hardi coup de main, ou, en désespoir de cause, certain de réduire tôt ou tard les assiégés par la famine. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • En 508, Clovis mit le siège devant Carcassonne et fut obligé de lever son camp sans avoir pu s'emparer de la ville. (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
    • Si les Spinaliens soutinrent vaillamment un siège contre Charles le Téméraire, il n'en fut pas de même, deux siècles plus tard, quand Louis XIV déploya contre eux ses forces [?]. (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
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Trésor de la Langue Française informatisé


SIÈGE, subst. masc.

I. ? Meuble comprenant généralement quatre pieds, une partie horizontale où l'on s'assied et éventuellement un dossier et des accoudoirs. Il s'aperçut alors de sa fatigue; il était resté debout trois ou quatre heures de suite. Il chercha un siège pour s'asseoir (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p. 882).La règle du maçon: il faut qu'une belle porte soit d'abord une porte. Si un siège n'est point fait pour que l'on y soit bien assis, il ne sera jamais beau (Alain,Propos, 1923, p. 552).
A. ? MOBILIER
1. Objet à usage domestique, fait pour s'asseoir, et qui meuble les différentes parties d'une maison ou de ses dépendances: pour une personne, à dossier (v. chaise), à dossier et accoudoir (v. bergère, fauteuil), sans accoudoir ni dossier (v. tabouret), sans pieds (v. pouf2), pour plusieurs personnes, sans dossier (v. banc), avec ou sans dossier (v. banquette, canapé). Les causeuses, les fauteuils, les poufs, étaient recouverts de satin bouton d'or capitonné (...). Et il y avait encore des sièges bas, des sièges volants, toutes les variétés élégantes et bizarres du tabouret (Zola,Curée, 1872, p. 350):
1. Mmede Saint-Euverte voulut donner son fauteuil à la princesse qui répondit: ? Mais pas du tout! Pourquoi? Je suis bien n'importe où! Et, avisant avec intention, pour mieux manifester sa simplicité de grande dame, un petit siège sans dossier: ? Tenez, ce pouf, c'est tout ce qu'il me faut. Cela me fera tenir droite. Proust,Swann, 1913, p. 336.
SYNT. Siège canné, capitonné; siège rembourré, rustique; siège bas, élevé, haut; siège en/de bois, cuir, marbre, paille, pierre, rotin; siège Louis XIV, Louis XV; affreux, beau, grand siège; siège boiteux, confortable; siège de cuisine, de salle à manger, de jardin; siège à bascule; siège pliant, pivotant; housse pour siège; s'asseoir, bondir, sauter sur un siège; se laisser tomber sur un siège; avancer, chercher, indiquer, montrer, occuper, offrir, prendre un siège; quitter son siège.
? [P. allus. à Corneille, Cinna V, 1] Il revint vers son oncle, qui lui indiqua une chaise, en ajoutant: ? Prends un siège, mon ami, bien que tu ne sois pas Cinna et que je ne sois pas Auguste (Reider,MlleVallantin, 1862, p. 92).
2. P. méton. Endroit précis du siège où l'on s'assied. Le siège d'une chaise, d'un fauteuil, d'un canapé. Chaises de bois à siège bas et dossier élevé (T'Serstevens,Itinér. esp., 1933, p. 41).
B. ? Objet conçu pour s'asseoir et adapté à des usages particuliers.
1. HYGIÈNE
a) Vieilli. Siège pour la toilette. Synon. de bain* de siège, bidet.Sièges pour la toilette. ? On trouve de nombreux modèles de ces sièges indispensables pour la toilette intime (Lar. mén.1926, p. 1169).
b) Siège (d'aisance). Partie d'un appareil sanitaire comprenant la cuvette et l'abattant. Siège à l'Anglaise; siège à bascule; abattant de siège; siège des W.C. On y voyait une table qui, la nuit, se dépliait pour devenir un lit, un escabeau enchaîné, une petite armoire, et un siège hygiénique en faïence à chasse d'eau (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 277).
? Siège à la Turque. V. turc.
2. LOISIRS. Petite chaise ou tabouret pliant de bois, de métal léger ou de toile utilisé dans la pratique de certains sports (chasse, pêche). Synon. pliant.Siège d'affût. Mon père manifestait le « sens du dimanche », le besoin urbain de fêter un jour entre les sept jours, au point qu'il se munissait de cannes à pêche, et de sièges pliants (Colette,Sido, 1929, p. 92).
3. PUÉRICULTURE
? Siège de bébé. Siège de sécurité adapté à la taille des bébés. Mon père possédait (...) une traduction de Shakespeare en deux volumes sur lesquels on m'asseyait pour hausser ma chaise devant la table quand le temps fut venu de quitter mon siège de bébé (Bourget, Disciple,1889, p. 78).
? Siège(-)relax. Sorte de chaise longue; siège de repos et de sécurité pour bébés. Pour les tout-petits, le baby-roi fait la transition entre le lit et le siège-relax traditionnel (Catal. camif, hiver 1984-85, p. 237).
4. SELLERIE. Partie d'une selle où s'installe le cavalier. (Ds St-Riquier-Delp. 1975, Tondra Cheval 1979).
5. SPECTACLES. Sièges d'un théâtre, d'un cinéma, d'une salle de spectacles. Le rang supérieur est divisé en loges. Pas de sièges au parterre, qui est la scène même du théâtre (Rostand,Cyrano, 1898, i, p. 13).C'était, derrière le Panthéon, une petite salle aux sièges de bois, dont l'orchestre se réduisait à un piano (Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p. 239).
6. TRANSPORTS
a) Endroit généralement surélevé où s'asseyait le cocher dans une voiture hippomobile. Un cocher, en petite livrée du matin, mais cependant poudré comme tout cocher anglais de bonne maison, se tenait droit et raide sur son siège élevé, le fouet dans la main droite, verticalement appuyé sur la cuisse (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 3, 1859, p. 394).[Sa vie] se passait en grande partie sur le siège élevé d'un énorme coach à quatre chevaux, perpétuellement en voyage entre l'avenue Marigny (...) et les divers champs de courses de la banlieue (Verne,500 millions, 1879, p. 169).
b) Partie d'une automobile, d'un train, d'un avion où s'asseyent le conducteur ou ses passagers. Siège avant, arrière (v. banquette); siège basculant, rabattable; siège baquet, siège couchette. La solution techniquement et socialement la plus viable pour le voyage de nuit nous paraît se trouver dans la voiture à sièges inclinables (Defert,Pol. tour. Fr., 1960, p. 71).Une version « super-Magister » avec sièges éjectables et réacteurs Turbomeca (Industr. aéron. fr., 1962, p. 16):
2. Il y avait alors parmi les riches patrons de la ville une espèce de jeune fou qui, pour nous émerveiller, jouait au seigneur. Il avait fait venir de Paris une étonnante voiture peinte en jaune canari. Elle portait, sur quatre hautes roues caoutchoutées, deux sièges à l'avant, deux sièges à l'arrière séparés par une sorte de grande caisse vernissée. Guéhenno,Journal « Révol. », 1937, p. 29.
? Siège(-)auto. Siège de sécurité utilisé en voiture pour le transport des bébés et des jeunes enfants. Siège auto de sécurité à coque enveloppante. Prévu pour enfant de 1 à 4 ans (Catal. camif, hiver 1984-85, p. 235).
7. P. anal. (de fonction ou de forme)
a) Installation de fortune faisant office de siège. Servir de siège; faire siège; siège de hasard, de fortune. Ils se mettaient à deux, à trois, à quatre, selon la difficulté, leur faisaient un siège de leurs poings unis (Zola,Débâcle, 1892, p. 300).Anne-Marie songe, installée au pied du cerisier, où la bergère a fait un siège de trois grosses pierres (Pourrat,Gaspard, 1931, p. 214).
b) TECHNOL. [Dans divers mécanismes] Siège (de soupape). Partie où vient reposer une soupape à l'entrée de l'orifice qu'elle obture. [La soupape] s'appuie par un rebord très étroit sur un siège horizontal sur lequel elle est parfaitement rodée (Herdner,Constr. et conduite locomot., t. 1, 1887, p. 110).
C. ?
1. Place assise officielle, honorifique, considérée comme le symbole d'une autorité supérieure, religieuse, politique ou juridique. Siège abbatial, pontifical, présidentiel, royal; siège d'apparat (v. chaire, trône). Derrière le ch?ur, très élevé, on a placé le siège épiscopal en pierre sur lequel l'archevêque primat d'Angleterre, investi d'un pouvoir souverain, plus roi que le roi, attend assis, qu'il vienne humblement se faire couronner (Michelet, Chemins Europe,1874, p. 17).Les barons francs aperçoivent leur roi assis dans la gloire sur un siège d'honneur, à côté du siège, protocolairement plus élevé, du basileus (Grousset,Croisades,1939,p. 205).
a) P. métaph. [P. réf. à l'idée de toute-puissance que le mot évoque] Après les châtiments, les fléaux, les déluges, Les hommes ont assis sur des sièges sacrés D'autres hommes savants, austères, vénérés, Pour être au milieu d'eux comme la loi vivante (Hugo,Légende, t. 6, 1883, p. 349).Je ne sais si celui qui a réglé les affaires du monde a la même pensée que moi, et j'incline au contraire à le croire disposé à prendre obstinément le parti de l'amour. Du haut de son siège, il discerne peu de ridicule, il échappe au dégoût (Boylesve,Leçon d'amour, 1902, p. 238).
b) [P. allus. biblique au Magnificat] Il a déposé les puissants de leurs sièges et il a relevé les humbles (Claudel,Poés. div., 1952, p. 861).
? DR. Place où un juge, un magistrat s'assied pour rendre la justice. Siège présidial*. Selon l'usage ancien de Norvège, les juges qui prononcent sans appel doivent rester sur leurs sièges jusqu'à ce que l'arrêt qu'ils ont rendu soit exécuté (Hugo,Han d'Isl., 1823, p. 506).C'est la grande salle moyenâgeuse d'un palais de justice (...). Le général qui préside est juché, au milieu du prétoire, sur un siège élevé (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 720).
? Magistrat du siège. Synon. de magistrat* assis (p. oppos. à magistrat* debout ou magistrat* du Parquet).
? HIST. ANTIQUE. Siège curule. Siège d'ivoire sur lequel les magistrats romains s'asseyaient. (Dict. xixeet xxes.). Synon. chaise* curule.P. anal. Fauteuil de style empire. L'aïeul, posé sur son siège curule, se taisait et regardait François de son air soupçonneux de vieux sphinx (Druon,Gdes fam., t. 2, 1948, p. 39).
2. [P. réf. à la place occupée par certaines personnalités dans des assemblées diverses] Dignité, fonction, charge attachée à une autorité officielle, attribuée soit à vie soit par un vote la nommant pour un mandat déterminé. Siège parlementaire, présidentiel; siège vacant, à pourvoir; siège à la Chambre, au Conseil, au Parlement, au Sénat; siège de conseiller, de député; perdre, gagner des sièges; perdre son siège. Lorsqu'un siège épiscopal est vacant, le chapitre cathédral se rassemble et nomme un vicaire capitulaire à qui sont dévolus tous les pouvoirs de juridiction (Billy,Introïbo, 1939, p. 60):
3. Dans le choix des ministres, comme dans l'?uvre nationale commune, je n'entendais exclure aucune des grandes tendances de l'opinion et, notamment, aucun des trois partis qui ont obtenu, et de beaucoup, le plus de voix aux élections et le plus de sièges à l'Assemblée. De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p. 627.
? [P. réf. au fauteuil où l'académicien siège lors des séances publiques] Il a l'honneur d'appartenir à l'Académie des sciences morales, et il brigue un siège à l'Académie tout court (Bernanos,Joie, 1929, p. 535).
? RELIGION. Siège apostolique, pontifical. Synon. de Saint-Siège.Siège patriarcal. V. patriarcal B 1.
II. ? Lieu où quelqu'un ou quelque chose est officiellement établi.
A. ?
1. Endroit où réside une autorité religieuse, politique, administrative. Siège central, épiscopal, catholique; siège du conseil, du comité national, du commandement, de la cour d'appel, de l'évêché, du gouvernement, du pouvoir, d'un tribunal. Un vieux domestique m'ouvrit la porte et me dirigea en silence sur un long corridor sombre au bout duquel je trouvai le siège de l'académie (France,Vie fleur, 1922, p. 422).Je me rendis rue Le Peletier, au siège du Parti Communiste (Abellio,Pacifiques, 1946, p. 152).
? En appos. Ville, commune siège (de). Seuls les hôpitaux de villes sièges de faculté et école de plein exercice de médecine peuvent recruter des externes et des internes (Organ. hospit. Fr., 1957, p. 5).
? DR. Siège social (d'une société), absol. siège. Lieu, ensemble des locaux ou édifices où s'exerce officiellement l'activité administrative d'une société. Synon. domicile* légal.La société anonyme doit avoir un domicile que l'on appelle le siège social. ? Elle peut posséder des biens, ester en justice, conclure des alliances (Lesourd, Gérard,Hist. écon., 1968, p. 22).
? Avoir son siège (à, dans). Avoir son lieu d'implantation (à, dans). [Le directeur] est de même appelé à un service de surveillance des cantines, en participation avec les maîtres de l'école, quand la cantine a son siège dans l'établissement (Encyclop. éduc., 1960, p. 124).
2. Vieilli. Capitale d'un pays; p. anal., pays, lieu géographique constituant le point de départ d'une activité spirituelle, intellectuelle, commerciale. Soit qu'un dessein d'en haut ait ainsi fait l'Italie pour être le siège principal du catholicisme (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p. 58).Avec les Phéniciens, la Méditerranée est le siège d'un commerce maritime actif (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p. 9).
? [P. allus. littér. à un vers de Vigny dans Le Cor: Monts gelés et fleuris, trônes des deux saisons] On découvre toutes les Pyrénées de la première [halte], ou presque, « siège de deux saisons », avec leurs neiges et leurs forêts de sapins éternelles (Pesquidoux,Livre raison, 1928, p. 68).
? LITT. Lieu où un auteur a situé l'action principale de son ?uvre. Ernest Daudet y a mis le siège d'un roman [à Saint-Baslemont] (Barrès,Cahiers, t. 4, 1906, p. 207).
3. MINES. Siège d'exploitation, d'extraction (ou suivi d'un déterminatif permettant son identification). ,,Unité d'exploitation tant technique qu'administrative, construite et organisée pour extraire le charbon d'une zone délimitée de gisement`` (Charbon s.d.). Des ingénieurs de fosse sont spécialisés chacun à la surveillance et à la conduite des travaux d'un siège d'exploitation (Haton de La Goupillière,Exploitation mines, 1905, p. 368).Autour du siège d'extraction sont groupées les installations affectées à la préparation et à la transformation du charbon (Chenot,Entr. national., 1956, p. 36):
4. ... les Mines Domaniales mirent en chantier en 1929 deux nouvelles fabriques, l'une au siège Joseph-Else (dont la capacité devait atteindre 600 tonnes de chlorure par jour), l'autre au siège Anna (d'une capacité de 300 tonnes de chlorure par jour)... Industr. fr. engrais chim., 1956, p. 11.
B. ?
1. MÉD. Siège d'une douleur, d'un mal. Point précis du corps où le malade ressent une affection douloureuse. Presque chaque point du corps devenait le siège d'une douleur, et ce n'était, d'une crise à l'autre, qu'un long hurlement (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p. 1278).
? Avoir son siège dans. Être localisé précisément dans. J'ai été saisi par un rhume avec accès de fièvre, qui affaiblit singulièrement ma tête et qui a son principal siège dans l'estomac (Maine de Biran,Journal, 1819, p. 252).
2. En partic.
a) Point de l'organisme où se produisent certains phénomènes, où s'exercent certaines fonctions d'ordre physiologique. Tandis que les réflexes inconditionnés ont leur siège en deçà du cerveau ou dans le cerveau moyen, le siège des réflexes conditionnés est dans les hémisphères cérébraux (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p. 91).
? P. anal. Qu'est-ce donc que l'âme? (...) Elle réside en un corps, elle occupe un lieu (...). Mais l'esprit n'a ni siège ni lieu. Il est étranger à la peine comme au plaisir (Flaub.,Tentation, 1856, p. 516).La glande pinéale, dont Descartes faisait le siège de l'âme, et que nous appelons aujourd'hui épiphyse, est sans action connue sur le psychisme (Mounier,Traité caract., 1946, p. 172).
b) PHYSICOCHIM. Le noyau, siège ou inducteur des protéosynthèses, est indispensable à la vie du neurone (P. Morand, Confins vie,1955, p. 133).Sous l'influence d'énergies extérieures de natures diverses, les cristaux sont le siège de phénomènes remarquables dont l'étude peut éclairer sur leur constitution (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 477).
III. ? GUERRE
A. ? HISTOIRE
1. Lieu où s'établit une armée, devant une ville ou une place forte dans le but de l'investir. Elle fut obligée de longer en voiture et de très près, le siège de Mantoue. On tira sur elle de la place, et quelqu'un de sa suite fut même atteint (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 985).
2. Ensemble des opérations militaires menées devant une ville, une place forte pour l'attaquer et s'en emparer (siège offensif); ensemble des moyens de défense utilisés pour y résister (siège défensif). Le siège de Carthage, de Troie; le siège de Paris. Au temps de l'invasion des Mores, les habitants de Tolède furent forcés de se rendre après un siège de deux ans (Gautier,Tra los montes, 1843, p. 152).Nous inclinions encore, à la veille de la guerre, à croire que ces corps d'armée, suivant en deuxième ligne, ne seraient utilisés qu'au siège des places fortes, à la garde des communications, à la tenue de fronts passifs (Joffre,Mém., t. 1, 1931, p. 135).
? Guerre de siège. Guerre de position où prédominent les opérations de siège. Dès le 17 septembre, le front était stabilisé, les tranchées se creusaient face à face: une sorte de guerre de siège, atroce et journellement meurtrière, commençait (Bainville,Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 263).
? Soutenir un siège. Résister aux attaques répétées de l'assaillant tout en supportant l'état d'isolement et d'affaiblissement que cette situation entraîne. L'arsenal se composait de sept carabines et de sept revolvers, et permettait de soutenir un siège assez long, car ni les munitions ni les vivres ne manquaient (Verne,Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 233).
? Mettre le siège devant, faire le siège de, tenir un siège. Synon. de assiéger.En avril-mai 1110 Maudoud, avec une puissante armée vint mettre le siège devant Édesse (Grousset,Croisades, 1939, p. 87).
? Lever le siège. Renoncer à poursuivre l'assaut, se retirer avec armes et troupes. La Pucelle tient ses promesses. Elle a fait lever le siège d'Orléans, sacrer le Roi à Reims (Huysmans,Là-bas, t. 1, 1891, p. 73).Fam., lang. cour. S'en aller, se retirer d'une assemblée. Quand le café fut servi, Félicité s'en alla préparer la chambre dans la nouvelle maison, et les convives bientôt levèrent le siège (Flaub.,MmeBovary, t. 1, 1857, p. 96).
3. Ensemble des dispositifs de guerre utilisés pour assiéger une ville, une place forte. Travaux de siège; affût, artillerie, batterie, pièce de siège. Ils abaissèrent les ponts-levis devant dix-huit cents hommes qui ne traînaient pas un seul canon de siège dans leur convoi (Adam,Enf. Aust., 1902, p. 347).
? En partic.
? Journal de siège. Journal publié pendant un siège et où sont consignés tous les faits de guerre relatifs à ce siège. Puis Masson nous révèle l'existence d'un journal du siège de Detaille, qui serait très intéressant (Goncourt,Journal, 1895, p. 728).
? Monnaie de siège. Échange des monnaies de siège, (...) transport des malades et des blessés par eau (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 130).
4. État de siège
a) [En temps de guerre] État dans lequel se trouve une ville assiégée et où l'autorité militaire exerce tous les pouvoirs. La loi de 1791 faisait résulter l'État de Siége des circonstances qui, réellement, constituent la place en nécessité de se défendre contre une armée assiégeante ou un investissement séditieux (Pol.1868).
b) [En temps de paix] Régime spécial promulgué par les pouvoirs publics et donnant des pouvoirs renforcés à l'autorité militaire en cas de trouble ou d'insurrection. Proclamer l'état de siège. Je vous rappelle que, dans le cas de péril grave, extérieur ou intérieur, la proclamation de l'état de siège peut donner à l'autorité militaire les pouvoirs les plus étendus (De Gaulle,Mém. guerre, 1954, p. 670):
5. ... les grèves russes étaient une arme à double tranchant: elles pouvaient, en effet, paralyser les velléités belliqueuses de l'état-major; mais elles pouvaient aussi offrir à un gouvernement en mauvaise posture la tentation de faire une diversion brutale: de décréter l'état de siège, sous prétexte du danger de guerre, et d'étouffer net l'insurrection populaire par une répression implacable. Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 293.
c) P. anal. Nous fûmes tous habillés de neuf. Grande affaire et qui mit en état de siège l'appartement à peine installé (Duhamel,Notaire Havre, 1933, p. 60).
B. ? P. anal. ou au fig.
1. Siège (d'un lieu). Prise de possession autoritaire. Hier soir, vers 10 heures, en notre absence, attaque et siège de notre maison par un groupe de pions qui se prétendent offensés (Bloy,Journal, 1893, p. 82).
? Faire le siège (de), soutenir un siège. Investir, occuper un lieu avec persévérance et obstination. Quand elle était rentrée, le soir, en son écurie, la foule des chiens faisait le siège de la propriété (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, MlleCocotte, 1883, p. 811).Figurez-vous que ces deux gamins ont soutenu un siège de quatre jours sur les toits de leur collège de Paris (Larbaud,Barnabooth, 1913, p. 356).
2. Patiente entreprise de séduction et de conquête amoureuse. Commencer, entamer le siège (de). Clarisse est un ouvrage de stratégie, en quelque sorte. Vingt-quatre volumes employés à décrire le siège d'un c?ur et sa prise. C'est digne de Vauban (Vigny,Journal poète, 1833, p. 986).Ces regards luisants de Maurice (...) cette patience avec laquelle il avait fait mon siège, n'étaient-ce pas des indices... (H. Bazin,Qui j'ose aimer, 1956, p. 140).
3. Loc. fig. [P. allus. à un mot de l'abbé de Vertot qui écrivit en 1726 un ouvrage sur le siège de Rhodes] Mon siège est fait. Ma décision est prise, mon opinion est arrêtée, je n'en changerai pas. Il a son siège fait, se disait le comte, il s'est mis en tête de me contredire. Rien ne l'en fera démordre (Montherl.,Célibataires, 1934, p. 892).La partie importante de son ?uvre [de Verhaeren] fut publiée à l'époque de ma vie où mon siège était fait, mon choix tellement arrêté que je ne savais pas lire plus avant (Valéry,Lettres à qq.-uns, 1945, p. 128).
IV.
A. ? ANAT., p. euphém. Partie du corps sur laquelle on s'assied. Synon. derrière, fondement.C'était la s?ur qui parlait au malade (...): « Vous souffrez du siège? » Le malade a grommelé quelque chose d'une voix édentée et râlante (Goncourt,Journal, 1860, p. 853).
B. ? Spécialement
1. HYG. Bain(s) de siège. Bain limité au bassin se prenant dans un récipient adapté (baignoire spéciale, bidet, bassine) et recommandé dans le traitement de certaines affections. Elle prit un bain de siège, qui lui fit du bien. Sa pudeur excessive, qui l'empêche d'employer sa bonne, fit qu'elle se mouilla fort (Michelet,Journal, 1857, p. 384).
? P. méton. Récipient contenant l'eau destinée à ce bain. V... tout plein d'insolence Se balance Aussi ventru qu'un tonneau, Au-dessus d'un bain de siège, Ô Barège, Plein jusqu'au bord de ton eau! (Banville,Odes funamb., 1859, p. 156).
? P. anal., rare. Fauteuil ayant la forme de ce récipient. V. bain ex. 5.
2. OBSTÉTR. Accouchement par le siège. Accouchement au cours duquel l'enfant se présente dans une position inhabituelle, le siège en premier, les jambes fléchies sur les cuisses (siège complet) ou étendues devant le tronc (siège décomplété). [L'hémorragie méningée sous-arachnoïdienne] s'observe spécialement chez les prématurés, après les accouchements difficiles, notamment chez la primipare, et chez les nouveau-nés qui sont accouchés par le siège (Quillet Méd.1965, p. 357).
Prononc. et Orth.: [sj?:?]. Ac. 1694, 1718: siege; 1740-1835: siége; dep. 1878: siège. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 « place que l'on occupe » (Roland, éd. J. Bédier, 1135: Se vos murez, esterez seinz martirs, Sieges avrez el greignor pareïs); 2. 1119 « place où on est assis, en parlant d'une personne exerçant une fonction importante » (Philippe de Thaon, Comput, 979 ds T.-L.: Que cil ki le siveient [Notre-Seigneur] Grant gueredon avreient: Que sur siege serreint E le munt jugereint); déb. xives. seige real (Vie de S. Denis, Brit. Mus. add. 15606, fol. 137c ds Gdf. Compl.); 1549 d'un juge (Est.); 3. a) 1160-74 « meuble fait pour s'asseoir » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 3118); ca 1210 siege emperial « trône impérial [remis en signe de pouvoir] » (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, LII, p. 53); b) 1260 « partie de la selle où on peut s'asseoir » (Étienne Boileau, Métiers, 209 ds T.-L.); c) fin xviies. siège d'aisance « latrinarum sedile » (D'Aviler d'apr. Trév. 1732); 4. ca 1160 « situation, position [d'un bâtiment] » sieges d'un chastel (Eneas, 7282 ds T.-L.); 5. 1210-20 « lieu, tombeau où reposent les restes d'un apôtre » siege d'apostoile en parlant de Compostelle (Pseudo-Turpin, I, 23.8, ibid.). II. A. 1. Ca 1100 « lieu où est établie une autorité » en parlant de l'empereur al siege ad Ais (Roland, 435); ca 1245 du pape a Roume al siege (Philippe Mousket, Chron., 29848 ds T.-L.); mil. xiiies. sege del Latran (Horn, éd. M. K. Pope, 1424, leçon ms. O); 1306 siege de Cantorbiere (Guillaume Guiart, Royaux lignages, I, 138 ds T.-L.); 2. ca 1245 « réunion, assemblée » (Philippe Mousket, op. cit., 29819, ibid.); ca 1283 « séance » jour de siege (Livre Roisin, éd. R. Monier, § 3, p. 8); 3. a) 1283 « cour où un juge rend la justice » (Philippe de Beaumanoir, Coutume de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1246); b) 1340-41 Champagne « charge d'un prévôt » (Doc. rel. au comté de Champagne, éd. A. Longnon, t. 3, p. 340b). B. 1. a) Ca 1265 « lieu où réside l'origine, le principe d'un élément, d'un fait physiologique » (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, CI, 4, p. 84: Sanc [...] a son siege el fois); b) 1812 « endroit du corps atteint par la maladie » (Mozin-Biber); 2. 1580 fig. (Montaigne, Essais, II, 16, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 621: l'ame, où est le vray siege de la vertu). III. 1. Ca 1100 « investissement d'une ville » (Roland, 71; 212: metre le sege); 1812 place en état de siège (Mozin-Biber, s.v. État); 2. ca 1462 p. anal. avoir [une femme] sans siege « avoir facilement ses faveurs » (Cent Nouvelles nouvelles, éd. Fr. P. Sweetser, XXIV, 75, p. 156). IV. xiiies. « anus, derrière [d'un oiseau de proie] » (Aviculaire des oiseaus de proie, ms. Lyon 867, fol. 221 v ods G. Tilander, Glanures lexicogr., 1932, p. 242); 1377 [faucon] de large siege (Gace de La Buigne, Deduis, 9425 ds T.-L.); 1538 en parlant d'un homme (Est., s.v. sedes: Les fesses. Le siege de l'homme); spéc. 1835 obstétr. présentation du siège (J. Hatin, Cours complet d'accouchemens, p. 236, titre ds Quem. DDL t. 8). Prob. déverbal d'un verbe *siegier, disparu dès l'époque prélittér., mais att. par le verbe a. fr. assegier (1180-90 estre assegiés « être assis, placé » (Alexandre de Paris, Alexandre, III, 5062 ds Elliott Monographs, n o37, p. 256; fin xiies. estre assigiez, Sermons de St Bernard, éd. W. Foerster, I, p. 4, 39), ce dernier corresp. à un verbe *assedicare, semble différent de assiéger* « faire le siége d'une place ». Fréq. abs. littér.: 3 376. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 043, b) 5 953; xxes.: a) 4 657, b) 4 062. Bbg. Newberry mc Dowell (C.). L'Analyse sém. et le terme d'identification Fr. R. 1979, t. 52, pp. 563-566. _ Quem. DDL t. 8, 21, 27 (s.v. siège de relais), 28 (s.v. siège social).

SIÈGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 « place que l'on occupe » (Roland, éd. J. Bédier, 1135: Se vos murez, esterez seinz martirs, Sieges avrez el greignor pareïs); 2. 1119 « place où on est assis, en parlant d'une personne exerçant une fonction importante » (Philippe de Thaon, Comput, 979 ds T.-L.: Que cil ki le siveient [Notre-Seigneur] Grant gueredon avreient: Que sur siege serreint E le munt jugereint); déb. xives. seige real (Vie de S. Denis, Brit. Mus. add. 15606, fol. 137c ds Gdf. Compl.); 1549 d'un juge (Est.); 3. a) 1160-74 « meuble fait pour s'asseoir » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 3118); ca 1210 siege emperial « trône impérial [remis en signe de pouvoir] » (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, LII, p. 53); b) 1260 « partie de la selle où on peut s'asseoir » (Étienne Boileau, Métiers, 209 ds T.-L.); c) fin xviies. siège d'aisance « latrinarum sedile » (D'Aviler d'apr. Trév. 1732); 4. ca 1160 « situation, position [d'un bâtiment] » sieges d'un chastel (Eneas, 7282 ds T.-L.); 5. 1210-20 « lieu, tombeau où reposent les restes d'un apôtre » siege d'apostoile en parlant de Compostelle (Pseudo-Turpin, I, 23.8, ibid.). II. A. 1. Ca 1100 « lieu où est établie une autorité » en parlant de l'empereur al siege ad Ais (Roland, 435); ca 1245 du pape a Roume al siege (Philippe Mousket, Chron., 29848 ds T.-L.); mil. xiiies. sege del Latran (Horn, éd. M. K. Pope, 1424, leçon ms. O); 1306 siege de Cantorbiere (Guillaume Guiart, Royaux lignages, I, 138 ds T.-L.); 2. ca 1245 « réunion, assemblée » (Philippe Mousket, op. cit., 29819, ibid.); ca 1283 « séance » jour de siege (Livre Roisin, éd. R. Monier, § 3, p. 8); 3. a) 1283 « cour où un juge rend la justice » (Philippe de Beaumanoir, Coutume de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1246); b) 1340-41 Champagne « charge d'un prévôt » (Doc. rel. au comté de Champagne, éd. A. Longnon, t. 3, p. 340b). B. 1. a) Ca 1265 « lieu où réside l'origine, le principe d'un élément, d'un fait physiologique » (Brunet Latin, Trésor, éd. Fr. J. Carmody, I, CI, 4, p. 84: Sanc [...] a son siege el fois); b) 1812 « endroit du corps atteint par la maladie » (Mozin-Biber); 2. 1580 fig. (Montaigne, Essais, II, 16, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 621: l'ame, où est le vray siege de la vertu). III. 1. Ca 1100 « investissement d'une ville » (Roland, 71; 212: metre le sege); 1812 place en état de siège (Mozin-Biber, s.v. État); 2. ca 1462 p. anal. avoir [une femme] sans siege « avoir facilement ses faveurs » (Cent Nouvelles nouvelles, éd. Fr. P. Sweetser, XXIV, 75, p. 156). IV. xiiies. « anus, derrière [d'un oiseau de proie] » (Aviculaire des oiseaus de proie, ms. Lyon 867, fol. 221 v ods G. Tilander, Glanures lexicogr., 1932, p. 242); 1377 [faucon] de large siege (Gace de La Buigne, Deduis, 9425 ds T.-L.); 1538 en parlant d'un homme (Est., s.v. sedes: Les fesses. Le siege de l'homme); spéc. 1835 obstétr. présentation du siège (J. Hatin, Cours complet d'accouchemens, p. 236, titre ds Quem. DDL t. 8). Prob. déverbal d'un verbe *siegier, disparu dès l'époque prélittér., mais att. par le verbe a. fr. assegier (1180-90 estre assegiés « être assis, placé » (Alexandre de Paris, Alexandre, III, 5062 ds Elliott Monographs, n o37, p. 256; fin xiies. estre assigiez, Sermons de St Bernard, éd. W. Foerster, I, p. 4, 39), ce dernier corresp. à un verbe *assedicare, semble différent de assiéger* « faire le siége d'une place ».

Siége au Scrabble


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Les citations avec le mot Siége


  1. Les organes de la génération, par exemple, sont très souvent le siège véritable de la folie.

    Auteur : Pierre-Jean-Georges Cabanis - Source : La Science de l'homme


  2. On reconnaît une vraie femme à ce que, assiégée, pourchassée, tentée peut-être même, elle est inaccessible.

    Auteur : Paul Lefèvre, dit Paul Géraldy - Source : Sans référence


  3. Quand on assiège une place, - brune ou blonde, - les portes n'en semblent jamais assez grandes ; mais, prise, on n'y voudrait que des chatières.

    Auteur : Paul-Jean Toulet - Source : Le carnet de monsieur du Paur, homme public


  4. Lucius s'ala seoir es plus reculez sieges du theatre; ce que voyant, le peuple en eut pitié et ne peut supporter de le voir ainsi deshonoré.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Flaminius, 38


  5. Alors on entendit un grand bruit de fagots entre-choqués et de poutres gémissantes: c'étaient les contrescarpes et les bastions d'Athos, que l'assiégé démolissait lui-même.

    Auteur : Alexandre Dumas - Source : Les Trois Mousquetaires (1844)


  6. Dans Paris à vélo on dépasse les autos
    A vélo dans Paris on dépasse les taxis.

    Place des fêtes on roule au pas
    Place Clichy on n'roule pas
    La Bastille est assiégée
    Et la République est en danger.


    Auteur : Joe Dassin - Source : La Complainte de l'heure de pointe (1972)


  7. Des gens toussaient. La plupart mettaient leur main devant la bouche, poliment, puis les posaient ensuite sur les barres, les sièges, les poignées de porte. Certains virus comme la grippe pouvaient vivre largement plus que vingt-quatre heures sur de l'inox. Les microbes se répandaient partout, transitaient d'un individu à l'autre, s'insinuaient dans les fosses nasales, arrivaient aux poumons, puis au sang. Rien ne pouvait les empêcher de se propager. Il y avait, rien que dans la rame, des millions de fois plus de micro-organismes que d'humains sur Terre.

    Auteur : Franck Thilliez - Source : Pandemia (2015)


  8. Le mariage est comme une place assiégée; ceux qui sont dehors veulent y entrer, et ceux qui sont dedans veulent en sortir.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  9. Notre boulimie d'héroïsme est le propre d'une société de spectateurs rivés à leur siège, écrasés d'impuissance. Être fragile est devenu une insulte.

    Auteur : Lola Lafon - Source : Chavirer (2020)


  10. Les livres présument que la pensée siège dans le cerveau, la vie prouve que l'homme pense avec ses autres viscères.

    Auteur : Maurice Chapelan - Source : Main courante (1957)


  11. Puisqu'il ne pouvait accepter la subvention du royaume d'Italie, l'idée vraiment touchante du denier de Saint-Pierre aurait dû sauver le Saint-Siège de tout souci matériel.

    Auteur : Emile Zola - Source : Rome (1896)


  12. Approchez, monsieur de Bonnefoy, approchez. Prenez un siége, s'il vous plaît. Ma femme m'a dit, monsieur, que vous étiez fort honnête homme, et tout à fait de ses amis; et je l'ai chargée de vous parler pour un testament que je veux faire.

    Auteur : Molière - Source : Le Malade imaginaire (1673), I, 7, Argan


  13. Il lui prit la main pour l'embrasser comme dans les vieux films que Delmore aimait tant. Delmore s'écriait souvent que Charles Boyer touchait davantage de culs qu'un siège de toilettes.

    Auteur : Jim Harrison - Source : L'été où il faillit mourir (2005)


  14. Les théâtres qui ont les succès les plus durables sont ceux où les sièges sont les plus rapprochés.

    Auteur : Marcel Pagnol - Source : Sans référence


  15. Dès que la Chance entre quelque part, l'Envie aussitôt fait le siège et engage le combat.

    Auteur : Léonard de Vinci - Source : Pensées de LÉONARD DE VINCI dans toutes ses oeuvres - Leonardo Da Vinci - Frammenti letterari e filosofici Copertina rigida – 1979 di Edmondo Solmi


  16. Qui n'a pas de siége, s'accote contre le mur.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  17. L'estrade sur laquelle siégeait la Cour, était si basse, qu'il voyait à peine les fauteuils du président et des deux assesseurs.

    Auteur : Emile Zola - Source : Paris (1898)


  18. La seule chose que la politesse peut nous faire perdre, c'est de temps en temps, un siège dans un autobus bondé.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Sans référence


  19. Hôte non invité, qu'il apporte son siége.

    Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


  20. L'amour, c'est le parfum de l'âme qui s'épanouit. C'est l'amour qui vous donne le désir et la force de construire et d'embellir un siège sur lequel on ait envie de s'asseoir auprès de vous.

    Auteur : Alphonse Karr - Source : Nouvelles guêpes


  21. Château fort: A toujours subi un siège sous Philippe Auguste.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  22. Moins dort et moins mange celui qu'assiège pensée d'amour.

    Auteur : André le Chapelain - Source : Le Traité de l'Amour courtois, Code de l'amour, XXIII


  23. Baba Moustafa était assis sur son siège, l'alêne à la main, prêt à travailler de son métier.

    Auteur : Les Mille et Une Nuits - Source : Les Mille et Une Nuits


  24. C'est aux premiers regards portés,
    En famille, autour de la table,
    Sur les sièges plus écartés,
    Que se fait l'adieu véritable.




  25. Les hommes sont dévorés de plus d'envie, de soins, et d'inquiétudes, qu'une ville assiégée n'éprouve de fléaux.

    Auteur : Voltaire - Source : Candide (1759)


Les citations du Littré sur Siége


  1. Et avoient ja esté environnez [assiégés] trois mois quatorze jours

    Auteur : COMM. - Source : VIII, 8


  2. Il n'y eut point d'inventions et de stratagèmes dont les assiégés ne s'avisassent pour ruiner les travaux des ennemis

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuvr. t. VI, p. 272, dans POUGENS


  3. Il empêcha la perte d'un pays qu'il voulait noyer pour prévenir le siége de Dunkerque

    Auteur : FONTEN. - Source : Vauban.


  4. De Romains le rivage est chargé, Et bientôt dans ces murs vous êtes assiégé

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. IV, 7


  5. Soliman envoie le bacha Mustapha assiéger Malte ; rien n'est plus connu que ce siége où la fortune de Soliman échoua

    Auteur : Voltaire - Source : Ann. Emp. Maximilien II, 1565


  6. Le sphincter ou fermeur de la vessie, du siege

    Auteur : PARÉ - Source : IV, 42


  7. On sait que Louis foudroie les villes plutôt qu'il ne les assiége, et tout est ouvert à sa puissance

    Auteur : BOSSUET - Source : Mar.-Thér.


  8. Toutes les villes [après Fontenoy] tombent devant lui [Louis XV], devant les princes de son sang, devant tous les généraux qui les assiègent

    Auteur : Voltaire - Source : Panég. Louis XV


  9. Ma chère, il faudrait faire donner des siéges

    Auteur : Molière - Source : Préc. 10


  10. L'Espagnol ayant tourné diverses testes aux villes frontieres, pour donner jalousie à toutes, prit parti d'assieger Saint-Quentin

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 25


  11. Il [Énée] se remit sur ces peintures [des scènes du siége de Troie], Pour y chercher ses aventures

    Auteur : Paul Scarron - Source : Virg. I


  12. Et avoit le roi d'Angleterre basti son siege par telle maniere que les François ne pouvoient venir à lui

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 211


  13. Vespasien et Titus firent ce siége mémorable qui finit par la destruction de la ville [Jérusalem] ; Josèphe l'exagérateur prétend que, dans cette courte guerre, il y eut plus d'un million de Juifs massacrés

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Juifs.


  14. Certes, sire, s'il nous convenoit entrer en ce parti [se rendre simplement], je tiens en vous tant d'hcnneur et de gentillesse, que vous ne nous feriez fors toute courtoisie, ainsi que vous voudriez que le roi de France ou le duc de Normandie fist à vos chevaliers, ou à vous mesme, si vous estiez au parti d'armes où nous sommes à present. - Les chefs des assiegeans considererent la loyauté de messire Aghos des Baux, et qu'il estoit un chevalier estrange hors du royaume de France, et que moult il leur avoit montré le droit parti d'armes

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 242


  15. Il [le régent] eut bien de la peine à se contenter des trois marches qu'ils [les hauts siéges] devaient avoir ; c'est une grippe, pour user de ce mauvais mot, que je n'ai jamais pu démêler en lui

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 511, 9


  16. La Rochelle ne pouvoit estre assiegée que la riviere de Sevre, asservie par le Doignon et Maillezais, ne fut entierement libre

    Auteur : D'AUB. - Source : Vie, CXXXIV


  17. Un capitaine également redoutable dans les siéges et dans les batailles

    Auteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.


  18. D'une manière générale, on pourrait appeler maniements tout renseignement qu'on peut obtenir par le tact sur la nature et la condition de l'animal.... mais on réserve spécialement le nom de maniements à certaines protubérances, déterminées par l'accumulation de la graisse, qui sont en rapport avec l'état général de la bête de boucherie et qui ont un siége constant

    Auteur : BAUDEMENT - Source : dans Livre de la Ferme (Paris, V. Masson, I, 913)


  19. Derrière chaque siége exerçant sa faconde, Et d'un vague intérêt fatiguant tout le monde

    Auteur : DELILLE - Source : Convers. II


  20. Penserons nous qu'il y ait là siege apostolique, où nous ne voyons qu'une horrible apostasie ?

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 915


  21. Ce qui fut le plus sensible au général carthaginois [Annibal], fut de voir Capoue assiégée par les Romains

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 450, dans POUGENS


  22. Les uns disoient qu'elle [une place] estoit imprenable, les autres inassiegeable

    Auteur : D'AUB. - Source : Faen. I, 11


  23. Li arpens de bois, selon droits pris, est prisiés dix sous l'arpent, mais on doit regarder le siege du bois et le [la] valor qu'il vaut

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XXVII, 12


  24. Et quant Johannis oï ce, si assist [assiégea] maintenant le Dimot, et dreça entor seise grans perrieres

    Auteur : VILLEH. - Source : CLX.


  25. Plus servit aux assiegez un petit logis pour deux arquebusiers à la fois, que la Mothe avoit fait au bas de la contr'escarpe, ayant pris sa ligne de deffence à fleur de la ruine ; et ainsi l'experience et la necessité leur faisant faire grossierement dès-lors ce que nos plus subtils ingenieux d'aujourd'hui appellent flancs-fichez

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 313




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Mise à jour le mardi 23 décembre 2025 à 21h33










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