La définition de Ver du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Ver
Nature : s. m.
Prononciation : vêr
Etymologie : Wallon, vièr ; bourguig. var ; saintong. var ; provenç. verm, masc. et verma, féminin ; portug. verme ; ital. verme, vermo ; du lat. vermem, de même radical que l'allem. Wurm ; angl. worm ; suéd. orm ; goth. vaurms ; le grec, comme le prouvent l'esprit rude et le sanscr. krimi, ver (voy. ). Toutes ces formes supposent une forme primitive kverm, de la racine kram, aller, ramper.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de ver de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
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La définition de Ver
Nom donné communément au lombric terrestre et à tout animal qui offre une conformation analogue à celle de ce lombric.
Toutes les définitions de « ver »
Wiktionnaire
Nom commun - français
ver \v??\ masculin
-
Animal invertébré long et rampant au corps cylindrique, sans membres articulés et qui correspond à plusieurs animaux comme les vers de terre, certaines larves d'insectes, etc.
- Faut-il qu'on puisse me dire : rampe, et que je sois obligé de ramper ? C'est l'allure du ver ; c'est mon allure ; nous la suivons l'un et l'autre, quand on nous laisse aller ; mais nous nous redressons, quand on nous marche sur la queue. ? (Denis Diderot, Le neveu de Rameau,)
- II y a le bigarreau tardif ou de fer, qui mûrit plus tard, & qui n'est pas si sujet aux vers que l'ordinaire : il fait un bel arbre. ? (La nouvelle Maison rustique, ou, Économie rurale pratique et générale de tous les biens de la campagne, par Louis Liger, tome 2, Paris : chez les Libraires associés, 1790, page 152)
- [?], il n'est de bruit qu'un ver qui taraude incessamment les boiseries et dans le plafond, la course d'un rongeur. ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
-
(En particulier) Parasite qui se développe dans le corps de l'être humain et des animaux.
- Les enfants sont sujets aux vers.
- Il a rendu un grand ver.
-
Elle descendit chez le pharmacien et acheta du remède aux vers.
Bordeaux fit la grimace, n'aimant pas les drogues. Néanmoins, qu'il le voulût ou non, sa femme l'obligea, puisque le remède était acheté, à l'absorber dans un bol de bouillon. Il obéit.
Il s'en trouva bien, du reste. Il expulsa, dans le courant de la journée, trois vers, trois gros vers entrelacés. ? (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, pages 168-169)
- (Informatique) (Par analogie) Logiciel malveillant indépendant, ce qui le distingue d'un virus qui est intégré dans un autre logiciel, et qui se transmet d'ordinateur à ordinateur par l'internet ou tout autre réseau et perturbe le fonctionnement des systèmes concernés en s'exécutant à l'insu des utilisateurs.
- (Par analogie) Personne de peu de valeur.
Adjectif - ancien français
ver \Prononciation ?\
-
Variante de voir, « vrai ».
- Christus Jhesus, qui deus es vers ? (La Passion du Christ, anonyme, transcription de Gaston Paris)
Nom commun - ancien français
ver \Prononciation ?\ masculin
-
Printemps.
- Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun - ancien français
ver \Prononciation ?\ masculin
-
Verrat, sanglier.
- Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
Littré
-
1Nom donné communément au lombric terrestre et à tout animal qui offre une conformation analogue à celle de ce lombric.
J'ai été jusqu'à couper un même ver en vingt-six portions, dont la plupart ont repris, et dont plusieurs sont devenues des animaux complets
, Bonnet, Observ. vers, ?uv. t. I, p. 184, dans POUGENS.En replis tortueux le ver rampant se traîne
, Delille, Trois règ. VII.Nu comme un ver, entièrement nu.
Je l'écraserai comme un ver, se dit par menace en parlant d'un homme qu'on croit pouvoir battre, confondre, punir aisément.
Fig. Un ver se recoquille bien, ou se recroqueville bien quand on marche dessus, il n'est point d'homme si faible, si chétif, qui n'éprouve quelque ressentiment quand on l'offense.
Fig. Ver coupé, homme, animal qui se meut, se redresse avec vivacité, par comparaison avec les mouvements vifs d'un ver qu'on a coupé. Quel ver coupé?!
On donne actuellement, avec Lamarck et de Blainville, le nom de vers à un type ou sous-embranchement des animaux invertébrés reconnaissables à un corps mou, à peu près cylindrique, en fuseau grêle et allongé ou aplati, constitué sur la forme binaire symétrique.
-
2Ver de terre, le lombric terrestre. On dit aussi ver rouge, et ver des pêcheurs.
Avec combien peu d'orgueil un chrétien se croit-il uni à Dieu?! avec combien peu d'abjection s'égale-t-il aux vers de la terre?!
Pascal, Pens. XII, 19, éd. HAVET.Dans cet instant où le ver de terre qu'on foule aux pieds montre quelque énergie
, Diderot, Opin. des anc. philos. (Jésuites).Fig. C'est un ver de terre, se dit d'un homme qui est dans un état fort abject.
Il se dit de l'homme en vue des imperfections de sa nature.
Dans l'obscurité d'une nuit si noire, ces malheureux vers de terre, sans assistance, sans armes, ont à combattre toutes les puissances de l'abîme
, Patru, Plaid. 3.[L'homme] imbécile, ver de terre
, Pascal, Pens. VIII, 1.Que lui importe [à Dieu], disent-ils, que des vers de terre comme nous s'égorgent, se trompent, se déchirent, vivent dans les plaisirs ou dans la tempérance??
Massillon, Car. Vérité d'un avenir. -
3Il se dit des vers qui rongent les corps dans la sépulture, suivant une opinion vulgaire, qui est une erreur?; dans le sein de la terre aucun ver ne ronge les corps qui se décomposent.
Et dans ces grands tombeaux où leurs âmes hautaines Font encore les vaines, Ils sont mangés des vers
, Malherbe, Paraph. du ps. 145.Vous savez qu'il m'importe bien peu que les vers du pays de Gex ou d'un autre fassent de mauvais repas de ma maigre figure
, Voltaire, Lett. d'Argental, 20 janv. 1766. -
4On donne ce nom vulgairement aux larves de beaucoup d'insectes lorsqu'elles sont privées de pattes.
Cette envie canine qui s'attache volontiers aux choses les plus estimables, comme le ver au meilleur et plus précieux fruit,
Dial. d'Oratius Tubero, t. I, Dial. IV.Leurs tas [d'exemplaires], au magasin, cachés à la lumière, Combattent tristement les vers et la poussière
, Boileau, Art p. III.Pour un fragile bois, que malgré mon secours Les vers sur son autel consument tous les jours??
Racine, Athal. III, 3.Les mers ont moins de flots, les fleurs moins de familles Qu'il n'est de vers ailés, jadis humbles chenilles
, Delille, Trois règ. VII.Vous pouvez penser la mine qu'il [Longus] ferait à M. Furia, qui le laissait manger aux vers dans le vénérable bouquin
, Courier, Lett. à M. Renouard.Fig. Tirer à quelqu'un les vers du nez, lui faire dire ce qu'on veut savoir, en le questionnant adroitement (voy. NEZ, n° 1).
Ah?! que vous en savez long?! mais je vous vois venir?: vous voulez me tirer les vers du nez
, Destouches, Fausse Agnès, III, 4. -
5Ver luisant, nom sous lequel on désigne la femelle seule du lampyre luisant, coléoptères, laquelle jette une lueur dans l'obscurité.
Le célèbre Geer a prouvé, il y a bien des années, que le ver luisant est phosphorique dans des temps fort éloignés de ceux de la métamorphose
, Bonnet, Contempl. nat. x, 26. -
6Ver à soie, chenille qui fait la soie.
Aristote, quoique le plus ancien des naturalistes, est celui qui a donné la description d'un insecte le plus approchant du ver à soie
, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. x, p. 565, dans POUGENS.Deux moines venant des Indes apportèrent à Constantinople des ?ufs de ver à soie, avec l'instruction pour les faire éclore, les élever, les nourrir et tirer la soie, la filer, la mettre en ?uvre
, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uv. t. IV, p. 223.La propreté est un des soins les plus essentiels qu'exige le gouvernement des vers à soie
, Genlis, Maison rust. t. I, p. 417, dans POUGENS.Faire des vers à soie, se livrer à la production des vers à soie. Fait-on des vers à soie dans votre pays??
Fig. Ceux qui travaillent utilement pour l'humanité.
Tandis que les vautours [les conquérants, les guerriers] s'égorgeaient, les vers à soie filaient pour nous dans le silence?; nous jouissons de leur travail sans les connaître, et nous ne savons que l'histoire des vautours
, D'Alembert, Mélanges, t. v, Réflex. sur l'hist. -
7Les parasites en forme de vers qui se développent dans le corps vivant.
Nous avons eu plusieurs charlatans qui font accroire que toutes les maladies étaient causées par des vers, et que, chaque espèce d'animaux étant dévorée par une autre espèce, on pouvait faire manger les vers de l'apoplexie et de l'épilepsie par des vers anti-apoplectiques et anti-épileptiques
, Voltaire, Phil. Bible expl. Lévitique.Ver des enfants, nom vulgaire de l'ascaride lombricoïde, entozoaires, appelé strongle par les anciens médecins, mais qu'il ne faut pas confondre avec le strongle proprement dit, ou mieux, le strongle géant, qu'on trouve parfois dans les reins de l'espèce humaine.
De longues toux les suffoquent?; les vers les tourmentent [les enfants]
, Rousseau, Ém. I.Poudre à vers, poudre vermifuge.
Mme de Sanzei s'est opiniâtrée à ne point faire saigner son fils?; elle lui a donné tout simplement de la poudre à vers?; il est guéri
, Sévigné, 26 juin 1675.Fig. Tuer le ver, boire le matin à jeun de l'eau-de-vie ou du vin blanc, parce qu'on s'imagine que, pris à cette heure, le vin ou l'eau-de-vie tuent les vers intestinaux.
Ver solitaire, voy. TÉNIA.
Ver de Guinée, ver de Médine (voy. FILAIRE).
Ver de crin, nom donné parfois aux différentes espèces du genre filaire (entozoaires).
Ver macaque, ver maringouin (voy. MACAQUE).
- 8Ver blanc, larve du hanneton, qui vit sous terre et cause, en certaines années, de grands ravages, dévorant les racines des plantes.
-
9Ver assassin, larve du grand hydrophile.
Ver du bigarreau, la larve de la mouche du cerisier, diptères.
Ver de chapelet, chenille qui produit la teigne des grains.
Ver lion, nom donné aux larves du genre rhagion.
M. de Réaumur est le premier qui nous ait donné en 1753 une bonne histoire du ver lion?; il était pourtant connu dès le commencement du siècle
, Bonnet, Contempl. nat. XII, 42.Ver noir, un thrips, insecte de la famille des thysanoptères, voisine des orthoptères et des hémiptères?; il passe l'hiver caché dans les anfractuosités des branches des oliviers, et surtout dans les petits trous que les scolytes ont faits aux jeunes rameaux.
Ver de l'olive, larve du dacus oleae, Meigen, diptère muscide dont la piqûre diminue et déprécie grandement les huiles d'olive.
Ver palmiste, nom vulgaire sous lequel on désigne la larve de la calandre des palmiers, coléoptères, ou calandre palmiste, qui est le charançon palmiste de certains auteurs.
Ver de viande, asticot.
- 10Ver de mer, ver des digues, ver des vaisseaux, noms vulgaires donnés aux mollusques du genre taret (acéphales), et, principalement, au taret naval qui exerce ses ravages dans nos ports.
- 11Vers spermatiques, ancien nom des zoospermes.
-
12Ver rongeur, larve qui ronge.
Quand un lis virginal penche et se décolore, Par un ciel brûlant desséché, Sous l'urne qui l'arrose il peut renaître encore?; Mais quand un ver rongeur dans son sein est caché, Quel remède essayer contre un mal qu'on ignore??
Delavigne, Paria, II, 6.Fig. Ver rongeur, un vif remords de conscience.
Tourment, chagrin.
Le ver rongeur du fils [Harlay] était de n'être rien
, Saint-Simon, 470, 207.Mon grand chagrin, mon ver rongeur est d'être loin de vous
, Voltaire, Lett. Richelieu, 27 août 1777.Par plaisanterie, un ver rongeur, un fiacre pris à l'heure et qu'on fait attendre.
-
13 Fig. Ce qui ronge comme fait un ver.
Cette élévation intérieure qui est le ver des richesses, dit saint Augustin
, Nicole, Essai de mor. 1er traité, ch. 1.Le ver secret et dévorant de leur conscience corrompue
, Massillon, Profess. relig. Sermon 1.On veut bien sortir du crime? parce que c'est un ver dévorant dont on est rongé
, Massillon, Car. Pâques.Le ver de la conscience n'est pas mort, il n'est qu'assoupi
, Massillon, Panég. Ste Magdel.
HISTORIQUE
Xe s. Dunc si rogavit [commanda] Deus ad un verme, que percussist cel edre [ce lierre]
, Fragm. de Valenc. p. 468.
XIIe s. Mais dedens cel an porent sa char li ver rungier
, Th. le mart. 32. Sa haire remuout [il changeoit] pur vers e pur suur
, ib. 103.
XIIIe s. Robe qui empire par vers ou par enviesir [vieillir]
, Beaumanoir, XXXVII, 1.
XVe s. Povres orphenins impourveuz Et desnuez comme le ver
, Villon, Petit testam.
XVIe s. Il vient à s'engendrer, de l'ordure et pourriture de ces excrements, des vers qui lui rongent le corps
, Amyot, Artax. 20. Huile de vers
, Paré, VIII, 40. La soie vient directement du ver, qui la vomit toute filée, et le ver procede de graine
, De Serres, 458. Les Grecs et Latins l'ont appellé bombyx, et aujourd'hui en Italie cavalieri et bachi?; en Espagne llavor, en France vers-à-soie, en Languedoc prouvenée et ès environs magniaux
, De Serres, 459. Qu'il y avoit fort bien presté l'oreille, pour en tirer les vers du nez et en tirer les secrets
, Brantôme, Pescayre. Tout estat est viande aux vers
, Cotgrave ? C'est le dejeusner d'un petit ver, que le c?ur et la vie d'un grand et triumphant empereur
, Montaigne, II, 171.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
VER. Ajoutez?:Ver de vase, larve d'un petit diptère, le chironome?; elle est rouge et est employée par les pêcheurs comme appât,E. Blanchard, Rev. des Deux-Mondes, 1er oct. 1874, p. 606.
Encyclopédie, 1re édition
VER, s. m. (Gram.) petit animal rampant, qui n'a ni vertebres ni os, qui naît dans la terre, dans le corps humain, dans les animaux, dans les fruits, dans les plantes, &c. Il y en a un grand nombre d'espece. Voyez les articles suivans.
Ver aquatique, (Insectologie.) ce ver n'a guere que sept ou huit lignes de longueur ; il semble cependant qu'il compose lui seul une classe, du-moins ne connoit-on point de classe d'animaux sous laquelle on le puisse ranger.
Les animaux terrestres vivent sur la terre, les aquatiques dans l'eau, & les amphibies tantôt sur la terre, & tantôt dans l'eau. Celui-ci a les deux extrémités de son corps aquatiques ; sa tête & sa queue sont toujours dans l'eau, & le reste de son corps est toujours sur terre ; aussi se tient-il sur le bord des eaux tranquilles, une eau agitée ne lui conviendroit pas ; aussi-tôt que l'eau le couvre un peu plus que nous venons de dire, il s'éloigne ; si au contraire l'eau le couvre moins, il s'en approche dans l'instant.
Il est composé comme plusieurs insectes de différens anneaux ; il en a onze entre la tête & la queue ; ils sont tous à-peu-près sphériques, & ressemblent à des grains de chapelet, enfilés les uns auprès des autres. De plus, il est presque toujours plié en deux comme un syphon, & marche dans cette situation ; & ce qui est de plus particulier, c'est que le milieu de son corps avance le premier vers l'endroit dont l'animal s'approche ; de sorte que c'est l'anneau qui est au milieu du coude, qui va le premier ; ce n'est pas par un mouvement vermiculaire qu'il marche de la sorte.
Il a des jambes fort petites à la vérité, & elles sont encore une de ses singularités, car elles sont attachées à son dos ; d'où il suit qu'il est continuellement couché sur le dos, & que sa bouche est tournée en-haut ; ce qui lui est fort commode pour attirer la proie dont il se nourrit : outre quatre petits crochets dont sa bouche est entourée, il a deux autres petites parties faites en maniere de loupe qu'il agite continuellement dans l'eau ; & cette petite agitation entretient un mouvement dans l'eau, qui fait que les petits corps qui y nagent, viennent d'assez loin se rendre dans sa bouche ; lorsqu'il a attiré un morceau convenable, il avance la tête, il le saisit avidement, & l'avale.
Quoi que tout ce qu'il prend de cette maniere soit fort petit, il mange beaucoup, proportionnellement à sa grosseur ; car, continuellement il y a de petits corps qui entrent dans sa bouche, parmi lesquels se trouvent plusieurs petits insectes qui nagent sur l'eau.
Outre les mouvemens dont nous avons parlé, ce ver en peut exécuter encore deux autres par le moyen de ses jambes ; il peut se mouvoir de côté, parce qu'elles ne sont pas seulement mobiles de devant en arriere, elles le sont aussi de gauche à droite, & de droite à gauche. Il fait quelquefois usage de ces deux mouvemens, lorsqu'il veut aller dans des endroits peu éloignés de celui où il est. Il se meut parallélement à ses deux parties pliées ; mais s'il veut marcher à reculons, ou faire aller sa tête & sa queue les premieres, ses jambes ne sauroient lui servir ; il n'a pour se mouvoir dans ce sens que son mouvement vermiculaire ; aussi se meut-il de la sorte plus rarement & plus difficilement. Lorsqu'il est entierement plongé dans l'eau, il s'y étend tout de son long & nage comme les autres vers, en se pliant à différentes reprises.
La description de cet animal nous a paru si merveilleuse, qu'on ne croit pas s'être trop étendu ; en effet, il paroît extraordinaire que la tête & la queue de cet animal vivant dans l'eau, le reste de son corps vive sur la terre, qu'il ait les jambes sur le dos, & que lorsqu'il marche naturellement, il fasse avancer le milieu de son corps comme les autres animaux font avancer leur tête. Mém. de l'acad. des Sciences, année 1714. (D. J.)
Ver a queue de rat, (Insectolog.) insecte aquatique dont il faut dire un mot, à cause de sa queue qui le distingue de tous les autres insectes ; cette queue, quoique plus grande que l'animal, n'est cependant que l'étui d'une autre queue beaucoup plus longue, qui s'y trouve repliée sur elle-même, & qui entre jusque dans le corps du ver. Cette derniere queue est le conduit de sa respiration. Il s'éleve jusqu'à la surface de l'eau pour prendre l'air ; & tandis qu'il se tient lui-même au fond, il peut faire parvenir sa queue jusqu'à cette surface, lors même qu'il se trouve à cinq pouces de profondeur : de sorte qu'il peut allonger sa queue près de cinq pouces ; ce qui est une longueur bien considérable pour un insecte dont le corps est tout au plus long de 7 à 8 lignes. (D. J.)
Ver-a-soie, (Science microscop.) le ver-à-soie est un animal dont chaque partie, soit dans l'état de ver, soit dans celui de mouche, mérite quelques regards ; mais comme Malpighi & Leuwenhoek ont examiné cet insecte très-attentivement, & qu'ils ont publié leurs observations avec les figures anatomiques qui les développent, je renvoie les curieux à ces observations, & à celles qu'ils feront eux-mêmes. C'est assez d'avertir ici ceux qui veulent s'engager à de plus grandes recherches, de ne pas négliger la peau que les vers-à soie quittent trois fois avant que de filer ; car les yeux, la bouche, les dents, les ornemens de la tête se distinguent encore mieux dans la peau abandonnée, que dans les animaux même. Une bonne observation des changemens du ver-à-soie, de l'état de chenille à celui de nymphe, ou de chrysalide, & delà à celui de teigne ou de papillon, peut donner une idée générale des changemens de toutes les chenilles, quoiqu'il y ait quelques petites différences dans la maniere. Swammerdam assure qu'en y faisant bien attention, on pourroit tracer & distinguer le papillon sous chacune de ces formes, qui n'en sont que les différentes couvertures ou habillemens.
Si l'on presse la queue du ver-à-soie mâle, on trouvera de petits animalcules dans son semen, plus longs que larges ; leur longueur est d'environ le demi-diametre d'un cheveu. M. Bakker dit qu'ayant pris un ver-à-soie mâle, qui ne faisoit que de sortir de son état de teigne, & ayant pressé plusieurs fois & doucement sa queue, il en sortit dans une minute de tems, une petite goutte de liqueur blanche, tirant sur le brun. Il mit promptement cette goutte sur un talc qui étoit prêt à la recevoir ; il la délaya avec un peu d'eau qu'il avoit échauffée dans sa bouche à ce dessein, & il fut agréablement surpris d'y voir quantité de petits animaux qu'elle contenoit, & qui y nageoient avec vigueur : mais pour réussir dans cette expérience, il faut la faire avant que la teigne ait été accouplée avec sa femelle. (D. J.)
Ver a tuyau, espece particuliere de vers marins qui donnerent une terrible allarme à la Hollande dans les années 1731 & 1732, en rongeant les piliers, digues, vaisseaux, &c. de quelques-unes des Provinces-unies.
Les plus gros & les mieux formés que M. Massuet ait vus, avoient été envoyés de Staveren, ville de la Frise, renfermés dans une grosse piece de bois, qui étoit presqu'entierement rongée : voici comment il les décrit.
Ces vers sont un peu plus longs que le doigt du milieu, & ont le corps beaucoup plus gros qu'une plume d'oie. La queue est moins grosse que le reste du corps, & le cou est encore plus mince que la queue. Ils sont d'un gris-cendré, & on leur remarque quelques raies noires, qui s'étendent vers la queue. Leur peau est toute ridée en certains endroits, & forme quelquefois de grosses côtes qui regnent depuis le cou jusqu'à l'endroit où le corps commence à se rétrecir. Leur tête, où l'on ne distingue aucune partie, est renfermée entre deux coquilles qui forment ensemble comme un bourrelet. Une membrane les joint l'une à l'autre par derriere, & les attache en même tems à la tête. Par devant elles sont séparées, & un peu recourbées en dedans.
Lorsqu'on les examine de près, on voit qu'elles ont à l'extrémité intérieure une espece de bouton extrèmement petit, qui est de même substance que le reste de la coquille. Elles ont encore toutes les deux une entaille, qui ne semble être faite que pour donner lieu à la tête de pouvoir s'étendre, & s'élargir sur les côtés. En effet, le sommet de la tête est tout à découvert & de figure oblongue, de maniere que les deux bouts qui ont le plus d'étendue, répondent directement aux deux entaillures. On voit encore de chaque côté au bas, ou au défaut du bourrelet, une sorte d'alongement un peu arrondi, & tourné vers le dos : telle est la forme du casque.
Mais il y a encore quelque chose de bien remarquable dans ces insectes. Ce sont deux petits corps blanchâtres & fort durs, placés aux deux côtés de trois fibres charnues, par lesquelles la queue finit. Ces corps sont à-peu-près de la longueur de ces fibres, qu'ils compriment & qu'ils tiennent comme assujetties au milieu d'eux. Ils sont attachés à un pédoncule fort délié & assez court, qui part comme les fibres de l'extrémité de la queue. Ils sont un peu applatis & de figure oblongue. On voit à leur extrémité une échancrure qui représente assez bien un v renversé. Chacun de ces petits corps ou appendices est composé de deux lames, entre lesquelles on apperçoit dans le fond de l'échancrure un trou qui pénetre jusqu'aux pédoncules. Ce conduit forme entre les deux lames une espece de concavité, qui fait qu'elles paroissent un peu relevées en dehors. On conçoit aisément par la maniere dont ces corps sont taillés, qu'ils doivent être fourchus ; aussi le sont-ils vers leur extrémité. Ils sont même fort durs, fermes, & d'une substance pareille à celle des yeux d'écrevisse : c'est du moins ce qui paroit lorsqu'on les a réduits en poudre. Ils ne perdent rien de leur volume après la mort du ver, quoique le reste du corps se réduise presque à rien lorsqu'on le fait sécher.
Un corps aussi mou & aussi foible que l'est celui des vers en question, avoit besoin de quelque enveloppe particuliere qui le mit à l'abri de toutes les injures des corps étrangers. Aussi étoient-ils tous renfermés dans des tuyaux de figure cylindrique, blanchâtres, quelquefois assez minces, d'autres fois fort durs & fort épais. La superficie interne de ces tuyaux étoit beaucoup plus lissée que l'externe, qui paroissoit raboteuse en certains endroits. Ils sembloient faits de la même matiere qui compose les premieres lames de la surface interne des écailles d'huitres ; mais ils sont ordinairement moins dures, & se brisent plus aisément. Ceux des gros vers étoient toujours beaucoup plus épais & plus fermes que ceux des petits.
Dans un grand nombre de ces tuyaux on pouvoit introduire une grosse plume d'oie.
Lorsque le bois n'étoit pas encore fort endommagé, ils étoient pour la plupart disposés selon le fil du bois ; mais aux endroits où le bois se trouvoit entierement vermoulu, on en trouvoit qui étoient placés de biais, en travers & presque en tous sens.
La formation de ces tuyaux s'explique comme celle des coquilles, qui sont la demeure des limaçons. Tous les animaux de quelque espece qu'ils soient, transpirent ; il sort de leur corps par une infinité de petits vaisseaux excrétoires une humeur plus ou moins subtile, & qui est différente selon la nature de chaque espece d'animaux : cette excrétion se fait à chaque instant.
Les vaisseaux qui portent cette matiere hors du corps, se voient presque toujours à l'aide d'un microscope : on les découvre même sans le secours de cet instrument, dans la plupart des limaçons. Lorsque cette humeur est portée hors des vaisseaux, on la remarque souvent sur la superficie du corps, où elle s'arrête en abondance. Celle des limaçons & des vers à tuyau est épaisse, visqueuse & fort tenace. Au lieu de s'évaporer en l'air comme celle des autres animaux, elle s'arrête autour du ver, & forme insensiblement une enveloppe dont il est lui-même le moule. Cette enveloppe est d'abord extrèmement mince ; mais avec le tems de nouvelles parties qui s'exhalent du corps du ver, s'entassent les unes sur les autres, & forment de cette maniere diverses couches qui rendent le tuyau & plus épais, & plus ferme qu'il n'étoit dans sa premier origine. Voyez l'ouvrage de M. Massuet intitulé, Recherches intéressantes sur l'origine, la formation, &c. de diverses especes de vers à tuyau qui infectent les vaisseaux, les digues, &c. de quelques-unes des Provinces-unies.
Ver-de-fil, s. m. (Hist. nat. des insect.) en latin seta ; ver aquatique & terrestre, de la grosseur d'un fil ou d'une soie. Les chenilles en nourrissent quelquefois dans leurs entrailles, & l'on a vu telle chenille longue d'un pouce, fournir de ces vers qui ont plusieurs pouces de longueur, & qui ne sont pas à beaucoup près si gros que la chanterelle d'un violon. Ce ver ressemble tellement à une corde de boyau, qu'à moins de l'avoir vu remuer, on auroit de la peine à se persuader que ce fut un animal. (D. J.)
Ver de Guinée, maladie à laquelle les negres sont sujets. C'est un corps étranger, espece de ver de la grosseur d'un gros fil, ayant quelquefois plusieurs aunes de longueur. Il croît entre cuir & chair, s'insinuant insensiblement dans toutes les parties du corps, où il occasionne des enflûres & des douleurs, moins vives à la vérité qu'elles ne sont fatiguantes & ennuyeuses.
Ce mal ne doit point être négligé. Aussitôt qu'un negre en est soupçonné, il faut le faire baigner & le visiter attentivement ; & si l'on s'apperçoit de quelque élévation en forme de bubon sur la partie tuméfiée, on juge (comme le disent les negres) que la tête du ver est dans cet endroit. Alors on y applique un emplâtre suppuratif pour ouvrir le bubon, & découvrir la cause du mal. En effet, on remarque au milieu de la plaie une espece de petit nerf, qui n'a guere plus d'apparence qu'un gros fil blanc. Il s'agit de le tirer en dehors avec beaucoup d'adresse & de patience, pour ne pas le rompre, car il s'ensuivroit des accidens fâcheux.
Le moyen le plus en usage dans toute l'Amérique, est de lier cette extrémité apparente avec une soie ou un fil, dont on laisse pendre les deux bouts de trois ou quatre pouces, pour les rouler bien doucement autour d'un petit bâton ou d'une carte roulé
Trésor de la Langue Française informatisé
VER, subst. masc.
Ver au Scrabble
Le mot ver vaut 6 points au Scrabble.
Informations sur le mot ver - 3 lettres, 1 voyelles, 2 consonnes, 3 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot ver au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
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Les mots proches de Ver
Ver Véracité Véraison Verbal, ale Verbalement Verbalisateur Verbaliser Verbe Verbération Verbeux, euse Verbiage Verbiager Verbosité Verchère Ver-coquin Verdal Verdâtre Verdelet, ette Verderet Verderie Verderon Verdet Verdeur Verdi, ie Verdict Verdier Verdir Verdissage Verdissant, ante Verdissement Verdiste Verdoyant, ante Verdoyer Verdure Verdurier Véreux, euse Verge Vergé, ée Vergée Vergelet Vergenne Verger Vergeté, ée Vergeter Vergette Vergeture Verglacer Verglas Vergne Vergogne ver ver Ver Ver-lès-Chartres Ver-sur-Launette Ver-sur-Mer Vérac vérace véraces véracité véranda vérandas Véranne Vérargues Véraza verbal verbale verbalement verbales verbalisation verbalise verbalisé verbalisée verbaliser verbalisez verbalisme verbaliste verbatim verbaux verbe Verberie verbes verbeuse verbeuses verbeux verbiage Verbiesles verbosité verbosités Vercel-Villedieu-le-Camp Verchain-Maugré Verchaix Verchamp Vercheny Verchers-sur-Layon Verchin Verchocq Vercia Verclause VercoiranMots du jour
Expérimental, ale Serviette Fabulosité Toc Mixtionner Duodenum Opprimé, ée Savanterie Arquer Tracement
Les citations avec le mot Ver
- L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil.Auteur : Paulo Coelho - Source : L'Alchimiste
- Pourvu que sa beauté ne passe point pour fable,
Sans doute on jugera mon amour véritable.Auteur : Charles Beys - Source : Céline, ou Les Frères rivaux (1637) - Je vieillis, rien ne m'en avertit sinon cette usure aux angles, jadis vifs, de mes projets et de mes entreprises.Auteur : Claude Lévi-Strauss - Source : Tristes Tropiques (1955)
- Le passé était irréversible.A ucun pardon ne pourrait défaire ce qui avait été. Auteur : Lola Lafon - Source : Chavirer (2020)
- L'honnête homme jamais ne peut trouver de charmes
A des noeuds qu'une femme arrose de ses larmes.Auteur : Charles-Georges Fenouillot de Falbaire de Quingey - Source : L'Honnête Criminel, ou l'Amour Filial (1767), II, 2 - La véritable innocence, semblable à celle de l'enfance, n'existe qu'autant qu'elle s'ignore elle-même.Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul
- On ne peut avoir d'autre tâche par rapport à la vie que de la conserver jusqu'à ce qu'on meure.Auteur : August Strindberg - Source : L'Ecrivain
- La véritable estime est celle qui est distribuée par des hommes dignes d'être estimés eux-mêmes.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Essai sur la société des gens de lettres
- Ma droite, c'est une droite d'ordre mais aussi d'espoir : comment faire fonctionner l'ascenseur social? Comment parler à ceux qui n'ont plus de raison de se lever le matin? La réponse aux problèmes de la France ne peut pas se limiter à la question de notre identité. Il faudra apporter une réponse économique et sociale, qui passe évidemment par la création d'emplois et la libre entreprise.Auteur : Valérie Pécresse - Source : Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, décembre 2017
- Je veux prouver que quiconque agit bien et noblement, peut par cela même supporter le malheur.Auteur : Ludwig van Beethoven - Source : A la municipalité de Vienne, 1er février 1819
- Je l'ai vérifié bien des fois, il n'y a pas plus dangereux qu'un homme humilié. C'est un conseil de ma mère : « Tue ou laisse la vie. Mais ne blesse pas. Un homme blessé devient un animal dangereux.»Auteur : Clara Dupont-Monod - Source : La révolte
- Sous tous les gouvernements, je me suis écrié : Il ne faut pas qu'on s'abuse! le temps n'appartient plus à la parole; il appartient à l'action. Il y a assez d'années qu'on discute, qu'on délibère et qu'on hésite ; il serait urgent d'essayer, de réaliser, d'oser.Auteur : Emile de Girardin - Source : Pensées et maximes extraites des oeuvres de M. Émile de Girardin (1867)
- Je tiens pour inepte toute tentative de valorisation d'une culture d'origine. Il faut toujours postuler l'universalité du lecteur. Auteur : Joann Sfar - Source : Le complexe de Shéhérazade
- Avant, à la télé, il y avait quelques types qui disaient sournoisement la vérité. Maintenant, ils disent tous sournoisement des mensonges.Auteur : Georges Wolinski - Source : Sans référence
- La vérité d'aujourd'hui peut avoir été l'erreur d'hier et peut devenir, par l'accroissement de la connaissance, l'erreur de demain.Auteur : Georges Clemenceau - Source : Au soir de la pensée (1927)
- Sur dix idées publiques, huit ou neuf ont été imposées par matraquage. Seraient-elles vraies, nous ne les avons pas domestiquées nous-mêmes, ce sont elles qui nous ont assaillis de force. Comme disait un Ancien, un fou qui crie qu'il fait jour en plein jour n'en est pas moins fou. Répéter ce qui se dit, même si ce qui se dit est vrai, relève du simple psittacisme tant que l'on n'a pas décortiqué soi-même l'idée et essayé d'en vérifier le bien-fondé. Auteur : Georges Picard - Source : Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison (1999)
- Ce n'est pas la vertu qui manque à la classe dirigeante, souvent compromise dans de sordides affaires, c'est la fortune personnelle.Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)
- Chez Quid Pro Quo, nous ne voulons pas nous contenter de vous trouver un job, nous voulons vous trouver le job parfait, le job qui vous plaît véritablement. Le job pour lequel vous seriez prête à tuer.Auteur : Greg Olear - Source : Totally Killer (2011)
- Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
Qui vit, s'agite et se tortille
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille?
Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords?Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), LIV - L'irréparable - Cela ressemble bien aux Américains d'imaginer un big bang à l'origine de nos univers.Auteur : Julien Green - Source : Journal, 15 février 1956
- Il faut avoir besoin d'esprit pour arriver à avoir de l'esprit.Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Le Crépuscule des idoles (1888)
- Dans leur godet de verre allongé, pendu à deux branches de fer arrondies, les veilleuses s'éteignent et se raniment. Leur lumignon se lève et s'abaisse, comme un souffle, sur l'huile lumineuse et transparente.Auteur : Les frères Goncourt - Source : Soeur Philomène (1861)
- La technique était bien rodée. Ramener le passé au présent. Dire le vrai, mais le dire mal. Partir d'éléments réels, vérifiables, incontestablement douloureux, puis laisser le verbe dériver vers l'amalgame, la vérité partielle, pour finir par s'arrimer au refus forcené d'endosser la plus petite responsabilité. Choisir les mots. Les répéter. Les marteler. En imprimer la résonance dans les esprits de ceux que la faim faisaient tituber. En faire la pensée unique de miséreux qui ne réfléchiraient pas, lorsqu'on leur tendrait une hache ou une machette. Se servir du peuple comme outil de sa propre destruction. Auteur : Léonora Miano - Source : Les Aubes écarlates (2009)
- Tandis que les crachats rouges de la mitraille - Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu; - Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, - Croulent les bataillons en masse dans le feu.Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Poésies (1870-1871), le Mal
- D'un lambeau de papyrus ou d'un morceau de poterie, on peut remonter vers une civilisation disparue depuis des millénaires. A partir de la racine d'un mot, on peut rayonner à travers une constellation de vocables et de sens.Auteur : Sylvie Germain - Source : Magnus (2005)
Les citations du Littré sur Ver
- Et que tout l'univers, sachant ce qui m'anime, S'étonne du supplice aussi bien que du crimeAuteur : Corneille - Source : Cinna, V, 2
- Ornement, notes d'agrément qu'on exprimait autrefois, dans la notation dite neumatique, par les lettres de l'alphabet, la plique, la réverbération, les fleurs, le trille, etc. M. Danjou parle, en plusieurs endroits de sa Revue de musique religieuse, des ornements du chant ; il dit, année 1848, p. 82, que les signes simples et composés de la notation en neumes, même les signes d'ornements, étaient placés sur des lignes....Auteur : D'ORTIGUE - Source : Dict. de pl.- ch. au mot ornement
- Dans la bataille où ses affaires [de Magnence] furent ruinées, Valens, évêque arien, secrètement averti par ses amis, assura Constance que l'armée du tyran était en fuite, et fit croire au faible empereur qu'il le savait par révélation ; sur cette fausse révélation, Constance se livre aux ariensAuteur : BOSSUET - Source : Hist. I, II
- Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiquesAuteur : A. CHÉN. - Source : l'Invention.
- Les moeurs, en parlant d'un particulier et de sa vie privée, ne signifient autre chose que la pratique des vertus morales, ou le dérèglement de la conduite, suivant que ce terme est pris en bien ou en malAuteur : DUCLOS - Source : ib.
- Nous [protestants] ne pouvons pas dire beaucoup sur le point de la transsubstantiation ; car elle est plus malaisée à prouver qu'à prononcer, quoyque le mot soit bien longAuteur : D'AUB. - Source : Conf. de Sancy, I, 10
- On entendait autrefois par un despote un petit prince d'Europe vassal du Turc et vassal amovible, une espèce d'esclave couronné gouverneur d'autres esclavesAuteur : Voltaire - Source : Dial. XXIV, 1
- Nous brûlons du désir de trouver une assiette ferme et une dernière base constante, pour y édifier une tour qui s'élève à l'infini ; mais tout notre fondement craque et la terre s'ouvre jusqu'aux abîmesAuteur : Blaise Pascal - Source : Pensées, I, 1, éd. Lahure, 1860
- Un preau couvert de cerisiers et bien clos de haies de rosiers et de grosseillers fort hautsAuteur : MARG. - Source : Nouv. XLIV
- Les traits comptés et la supputation faite, il se trouva qu'ils devaient avoir plus de huit cents machines de diverse grandeur propres à lancer des feux et environ quinze cents propres à jeter des traitsAuteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. t. VII, p. 235, dans POUGENS
- Il savait combien il lui était important pour la conversion des infidèles de s'accréditer dans leurs esprits, afin qu'ils devinssent par là plus dociles à l'écouterAuteur : BOURD. - Source : Pensées, t. II, p. 195
- Mon Dieu, madame, repris-je, je sais bien qu'on sera moins jaloux du rang qu'on tient dans l'univers que de celui qu'on croit devoir tenir dans une chambre, et que la préséance de deux planètes ne fera jamais une si grande affaire que celle de deux ambassadeursAuteur : FONT. - Source : Mondes, 1er soir.
- Justice.... qui tombe et disparaît tout à coup, quand on allègue, sans ordre même et mal à propos, le nom de César [l'empereur, le souverain]Auteur : BOSSUET - Source : ib.
- Trop heureux de se sauver de la solitude à petit bruitAuteur : FLÉCH. - Source : II, 58
- Les eaux de l'estomac ont la vertu d'inciser les viandes, et les coupent si menues qu'il n'y a rien de l'ancienne formeAuteur : BOSSUET - Source : Connaiss. II, 10
- À force de faire de nouveaux contrats ou de sentir son argent grossir dans ses coffres, on se croit enfin une bonne tête et presque capable de gouvernerAuteur : LA BRUY. - Source : VI
- Le philosophe consume sa vie à observer les hommes, et il use ses esprits à en démêler les vices et le ridiculeAuteur : LA BRUY. - Source : I
- Le sieur Isaac Perreyre, auteur du livre des Préadamites, est prisonnier dans le château d'Anvers, et il sera bientôt jugé par l'inquisition espagnole comme un dangereux hérétiqueAuteur : GUI PATIN - Source : Lettres, t. II, p. 252
- Nous avons ici une comète qui est bien étendue ; c'est la plus belle queue qu'il est possible de voir ; tous les grands personnages sont alarmés, et croient fermement que le ciel, bien occupé de leur perte, en donne des avertissements par cette comèteAuteur : Madame de Sévigné - Source : 2 janv. 1681
- Elle a cru me braver ; mais je n'en fais que rireAuteur : Corneille - Source : la Veuve, II, 6
- Le rude hiver des années dernières acheva de la dépouiller de ce qui lui restait de superflu.... et l'aumône lui apprenait à se retrancher tous les jours quelque chose de nouveauAuteur : BOSSUET - Source : Anne de Gonz.
- Le duc de Nevers prit Beaurain par composition, Agimont d'emblée, et d'effroi Chasteau-TierriAuteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 20
- Tant de perils sont à suïr la court, Qu'à grant paine s'en pourroit nul garder ; Qui grace y a, envie sur lui court ; Qui grans y est, en doubte est de verserAuteur : E. DESCH. - Source : De la man. d'être à la cour.
- Cil qui ensuit sa volenté sanz frain de raison, vit à loi de beste sanz vertuAuteur : BRUN. LATINI - Source : Trésor, p. 337
- Du temps d'Hérodote et de Philon, il [ce monument, la grande pyramide d'Égypte] était recouvert d'un revêtement de pierres polies, qui a été détruitAuteur : GIRARD - Source : Inst. Mém. scienc. mor. et pol. t. V, p. 68
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Mise à jour le dimanche 28 décembre 2025 à 06h21
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