La définition de Bachelier du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Bachelier
Nature : s. m.
Prononciation : ba-che-lié ; l'r ne se lie jamais ; au p
Etymologie : Berry, bachelière, la jeune personne qui accompagne la mariée en qualité de fille d'honneur ; bas-lat. bacalarius, baquelarius (baccalaria, sorte de domaine, se trouve dans des textes du IXe siècle) ; provenç. bacalar, bachalier ; anc. catal. batxeller ; espagn. bachiller ; portug. bacharel ; angl. bachelor, homme célibataire. Mot très ancien dans les langues romanes, qui manque pourtant à la région italienne, et dont l'origine est inconnue. L'antiquité du mot suffit pour montrer que l'étymologie bas chevalier, qu'on a donnée, est sans la moindre apparence. Il va sans dire qu'il n'y a non plus à faire aucun compte de baccalaureus ; bachelier a eu, entre autres acceptions, celle de gradué dans une faculté, et, cherchant une étymologie au mot pris ainsi, on l'a décomposé, contre toutes les lois de l'analogie, en baccalaureus, comme s'il venait de bacca lauri, baie de laurier. Le sens primitif du bas-latin baccalarius était celui qui tient une baccalaria ; baccalaria voulait dire une espèce de bien rural que le bachelier avait à cens, et qui paraît avoir été formé d'une dizaine de manses. Il était donc compté parmi les gens de la campagne, quoique d'un rang plus élevé que ceux qui, tenant un manse, étaient assujettis aux oeuvres serviles, et on peut le définir un vassal d'un ordre inférieur. A côté de cette signification, il a encore celle de jeune guerrier qui n'est pas encore chevalier. Puis il y eut des bacheliers d'église, qui étaient des ecclésiastiques d'un degré inférieur. Il y eut, dans les corporations de métiers, des bacheliers qu'on nommait aussi juniores, et qui géraient les petites affaires de la corporation. Enfin, et par le même mouvement d'idées, naquirent les bacheliers, des facultés. De là aussi, par une autre extension, bachelier prit le sens d'homme jeune, non marié, et, en général, de célibataire, sens qui est resté celui du mot anglais bachelor. Dans l'ancien français, vassal a une double signification : d'une part, il signifie celui qui est subordonné féodalement ; et, d'autre part, il veut dire courageux guerrier ; vasselage est constamment us té pour valeur et prouesse : les chansons de gestes sont pleines de l'emploi de ce mot. Bachelier a exactement le même sens ; il signifie, comme l'autre, subordonné féodalement, et guerrier, jeune guerrier, vaillant guerrier. Le sens tendrait donc à rapprocher ces deux mots ; mais les lettres y opposent une difficulté que les exemples connus ne permettent pas de surmonter : on ne peut expliquer comment les deux ss de vassal se seraient changées en c dur, à une époque aussi reculée que le IXe siècle. Cela conduit à reconnaître un radical bacal, bacel, bachel, qui a la double signification indiquée plus haut, et qui paraît collatéral de vassal. Le celtique a : gaélique, bachall, irlandais, bacal, bâton, qui conviendraient très bien pour la forme du mot, et qui d'ailleurs ont pénétré dans les langues romanes : en termes de marine, ancien italien, baccalaro, pièce de bois de pin ou d'orme ; ancien français, baccalat, même sens ; espagnol, vacalas, baccalas, bâtons fichés sur la couverture des galères. Dès lors ce n'est pas une conjecture dénuée de toute vraisemblance, de penser que le mot de bâton, de pièce de bois, ait passé à une bachelerie, sorte de domaine rural.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de bachelier de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec bachelier pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Bachelier ?


La définition de Bachelier

En termes de féodalité, jeune gentilhomme qui, n'ayant pas moyen de lever la bannière, était contraint de marcher sous celle d'autrui, qui aspirait à être chevalier et tenait rang entre le chevalier et l'écuyer.


Toutes les définitions de « bachelier »


Trésor de la Langue Française informatisé


BACHELIER, IÈRE, subst.

I.? FÉOD. Bachelier. Jeune gentilhomme aspirant à devenir chevalier et qui servait sous la bannière d'un seigneur pour y apprendre le métier des armes :
1. Pour un mot d'une belle bouche, Pour un signe de deux beaux yeux, On sait qu'il n'est rien que ne fassent Les seigneurs et les bacheliers. Hugo, Odes et ballades,La Légende de la nonne, 1828, p. 506.
? Bachelier d'armes. Celui qui avait été vainqueur à son premier tournoi.
? Bachelier (chevalier). ,,Chevalier qui n'avait pas assez de vassaux pour les lever sous sa propre bannière et marchait donc sous l'étendard d'un chevalier banneret`` (Lep. 1948) :
2. Il faisait payer très-ponctuellement la solde des chevaliers bannerets, des chevaliers bacheliers, qui n'avaient pas assez de vassaux ni d'argent, ou qui étaient trop jeunes encore pour lever bannière, ainsi que celle des écuyers, des archers et des arbalétriers; il en faisait passer d'exactes revues. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1824, p. 122.
3. François 1erajouta aux deux classes de chevaliers bannerets et bacheliers, une troisième classe composée de magistrats et de gens de lettres; ils furent appelés chevaliers ès lois. Chateaubriand, Ét. hist.,1831, p. 409.
? P. ext., vx. Jeune homme, en particulier, jeune homme à marier.
II.? ENSEIGNEMENT
A.? Anciennement
1. Bachelier. Jeune homme qui, dans une faculté a pris le premier des trois grades universitaires. Bachelier ès-lettres, ès-sciences, ès-sciences mathématiques; bachelier en droit, en médecine, en théologie :
4. Eugène avait subi cet apprentissage à son insu, quand il partit en vacances, après avoir été reçu bachelier ès-lettres et bachelier en droit. Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 40.
? Bachelier courant. Celui qui prenait ses degrés avant d'avoir achevé son cours d'études.
2. En partic., RELIG. CATHOL.
? ,,Celui qui dans la faculté de droit canon, après trois ans d'étude, soutenait un acte dans les formes prescrites par la faculté`` (Littré).
? Bachelier formé. Celui qui avait pris ses degrés, en théologie, après dix ans d'études. Bachelier d'Église. Ecclésiastique d'un ordre inférieur aux chanoines. Synon. prébendier.
B.? Usuel. Bachelier, bachelière. Celui ou celle qui a passé avec succès le baccalauréat, premier grade universitaire. Diplôme de bachelier; le jeune homme a été reçu bachelier :
5. Je songe à ceci : dans six mois je serai licencié. Ce sera la troisième étiquette que j'assumerai : bachelier, boursier de licence, licencié. Ainsi je progresserai dans la sagesse et dans l'estime des hommes. J. Rivière, Correspondance[avec H. Fournier], 1906, p. 350.
6. Agrégé de philosophie, rebuté par la monotonie d'une carrière qui consiste à préparer chaque année un certain contingent de futurs bacheliers, Claude Lévi-Strauss s'orienta rapidement vers la recherche ethnographique. Hist. de la sc.,1957, p. 1520.
? Emploi adj. :
7. Il y eut deux époques où Vigny passa, auprès d'une élite, pour le plus grand des poètes romantiques. Ce fut d'abord vers 1826 (...) Ce fut ensuite à la fin du xixesiècle (...) quand (...) Sully Prudhomme, quelque peu héritier de Vigny, devenait le poète de la « jeunesse pensive » et bachelière... A. Thibaudet, Hist. de la littér. fr. de 1789 à nos jours,1936, p. 137.
Rem. P. allus., plaisant. et iron. :
8. Les voleurs avec effraction sont, parmi les petits voleurs, regardés avec un certain respect. Si les voleurs simples sont les bacheliers de cette faculté, et les escrocs les licenciés, ceux-ci doivent être les docteurs, les professeurs émérites. Balzac, ?uvres diverses,t. 1, 1850, p. 88.
PRONONC. : [ba? ?lje], fém. [-j?:?]. Tous les dict. de prononc. transcrivent [?] muet excepté DG qui ne réserve le [?] qu'à la prononc. poét. Pour la conservation de [?] dans ce mot, cf. Fouché Prononc. 1959, p. 100.
ÉTYMOL. ET HIST. A.? Subst. masc. 1. ca 1100 bacheler « jeune homme qui aspirait à devenir chevalier » (Roland, éd. Bédier, 3019-20 : Ensembl' od vos .XV. milie de Francs, De bachelers, de noz meillors vaillanz); xiiies. bachelier devenu terme hist. (Hist. univers., B.N. 20125, fo106dds Gdf. Compl.); p. ext. début xiiies. bacheler « jeune homme noble » (Renaut, Lai d'Ignaure, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 565, 9, ibid.); 1260 bachelier (Menestrel de Reims, § 20, ibid.) ? 1685 (La Fontaine, Contes, La Clochette, éd. Pléiade, ?uvres I, 1963, p. 622); mentionné à nouv. comme ,,vieux mot`` dep. Ac. 1762; 2. a) xives. bacheler « celui qui, dans une faculté, est promu au premier des grades universitaires » (La Passion, trad. d'un traité latin de Michel de Massa [ds Romania, t. 15, p. 175, Notice d'un ms. messin publ. par P. Meyer] ds T.-L. : Bacheleirs fut an theologie); 1447 bachelier (A.N. P 1, fo146 ds Gdf. Compl.); b) 1366 « celui qui, dans les corps de métiers, agit sous la direction des jurés et des gardes, et qui le devient à son tour » (Lit. ann. 1366, t. 4 Ordinat. reg. Franc. p. 709 ds Du Cange s.v. Baccalarii 2); 1520 « celui qui est passé maître dans un métier » (B.N. Suppl. fr. 5097, ap. V. Gay ds Gdf. Compl.) ? 1838 (Ac. Compl. 1842 : Bachelier [...] Il se disait encore au siècle dernier, parmi les artisans et dans les corps de métiers, d'Un maître élu pour assister les jurés). B.? Subst. fém. 1. 1461 « jeune fille noble » (Villon, Gr. test., 1507 ds Gdf. Compl. : Item, pour ce que scet sa Bible Madamoiselle de Bruyeres, Donne preschier, hors l'Evangille, A elle et a ses bachelieres), attest. isolée; d'où 1855 dial. (Jaub. : Bachelière. C'est le titre que l'on donne, dans l'Ouest, à la jeune personne qui accompagne la mariée, en qualité de fille d'honneur, le jour de la cérémonie du mariage); 2. repris au xviiies., p. iron. « femme lettrée, savante » (Voltaire ds Lar. 19e: Faut-il le priver du sacrement de mariage quand il se porte bien, surtout après que Dieu lui-même marie Adam et Eve : le premier des bacheliers du monde, puisqu'il avait la science infuse selon votre école; Eve, la première bachelière, puisqu'elle tâta de l'arbre de la science avant son mari); 1866 « femme titulaire du baccalauréat » (Lar. 19e); d'où 1867 jeu de mot entre bachot2* (< baccalauréat*) et bachot1* « petit bac » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 25 : Bachelière. Femme du quartier latin, juste assez savante pour conduire un bachot en Seine ? et non en Sorbonne). Empr. au lat. médiév. *baccalaris (d'où l'a.fr. bacheler puis par substitution de suff. bachelier, cf. aussi escoler < lat. scholare, devenu escolier) attesté sous la forme baccalarius. Baccalarius au sens de « chevalier qui ne conduit pas de compagnons armés au combat » (à rapprocher du sens A 1), 1remoitié xies. (Raoul Glaber, lib. 5 Hist. Cap. 1 ds Du Cange loc. cit.) d'où p. ext. « jeune homme noble » 1223 (Libert. Autiss. concessae a Mathilde comit. Nivern. [...] in Reg. I. Chartoph. reg. chap. 10, ibid.); au sens d'« étudiant avancé » (à rapprocher du sens A 2 a), 1252 (De Nifle, Chart. Univ. Paris, I no200, p. 226 ds Nierm.). Baccalarius est attesté dep. le ixes. dans le sud de la France au sens de « serf adulte, non pourvu d'une tenure et vivant dans le ménage de ses parents »; 813 (Musée des Arch. départ., p. 3 [a. 813, Marseille] Guérard, Cart. de S. Victor de Marseille, II, p. 633, ibid.) à rapprocher de l'attest. suiv. (Catalogne) où baccalarius désigne « le paysan qui n'a aucune terre à sa charge » xies. (Usatges de Barcelona editats amb una introducció per R. d'Abadal i de Vinyals i F. Valls Taberner, 52-53 ds Gloss. med. lat. Cataloniae, fasc. 2, 209, 9); à remarquer l'évolution sém. un peu différente du lat. médiév. baccalarius en Catalogue : au xiies. des baccalarii escortent un courrier sarrazin et peuvent donc être considérés comme des gens d'armes (1158, ACA Ramón Berenguer, IV, no16 sin fecha [Balari, Origenes, p. 691], ibid.); dans la même région, en 1193 un baccalarius remplace un chevalier dans un duel judiciaire (1193, Aca Alfonso I, no668, ibid.). On voit que les baccalarii formaient un groupe social intermédiaire entre le chevalier et le paysan, d'où l'évolution sém. en cat. : xiiies. « vilain » (Crón. de Jaime I, ibid.), plus tard « homme de mauvaise vie, fripon ». *Baccalaris, baccalarius est d'orig. obsc. L'hyp. d'une orig. celtique d'abord suggérée par un rapprochement avec l'irl. bachlach « serviteur », « berger » et « individu grossier », lui-même remontant à un type celtique *bacalâcos (R. Thurneysen, Kelto-romanisches, 39), peut-être lui-même dér. de l'irl. et gaélique bachall « bâton, houlette », lui-même empr. au lat. baculus (Schuchardt ds R. Celt., t. 5, p. 491), supposerait une var. *bakkallaros (Cor., s.v. bellaco, v. aussi Dottin, p. 230). Pour Hubschmid ds Z. rom. Philol., t. 66, p. 343, *baccalaris reposerait sur un type *bakkállo-, dér. du gaul. *bakkánno- « paysan » d'un plus anc. gaul. *bakkágno-, *bakkúgno-, lui-même formé d'une racine *bakk- (cf. le cymrique bach « petit ») et du suff. dimin. gaul. -agno. Ces deux étymol. se heurtent à de sérieuses difficultés phonét. pour aboutir à la forme *baccalaris. L'étymon celtique bacaudae, « les Bagaudes », nom que se donnèrent les colons gaul. qui se révoltèrent contre les seigneurs du pays (283-284) et signifiant « les combattants » (ives., Aurelius Victor, Caes., 39, 17 ds TLL, s.v. Bagaudae, 1680, 84) (Heisig, Zu franz. Bachelier ds Germ., rom. Mon., t. 41, 1960, pp. 93-95) par l'intermédiaire d'un dér. *bacaudaris devenu *baccadaris par redoublement de consonne (cf. Appendix Probi : draco, non dracco), passage de la prétonique au- r -a-, puis *baccalaris par attraction de mots tels que capitularis, singularis, semble concorder avec l'extension géogr. du mot (migration des Bagaudes en Espagne où ils furent anéantis en Catalogne) mais fait difficulté du point de vue phonétique.
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 157.
BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Blanche 1857. ? Bouillet 1859. ? Canada 1930. ? Dupin-Lab. 1846. ? Foi t. 1 1968. ? Gay t. 1 1967 [1887]. ? Heisig (K.). Zu frz. bachelier. Germ.-rom. Mon. 1960, t. 41, pp. 93-95. ? Lep. 1948. ? Lew. 1960, p. 320 ? Pierreh. 1926. ? Pierreh. Suppl. 1926. ? Pissot 1803. ? Pope 1961 [1952], § 86. ? Prév. 1755. ? Remig. 1963.

BACHELIER, IÈRE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST. A.? Subst. masc. 1. ca 1100 bacheler « jeune homme qui aspirait à devenir chevalier » (Roland, éd. Bédier, 3019-20 : Ensembl' od vos .XV. milie de Francs, De bachelers, de noz meillors vaillanz); xiiies. bachelier devenu terme hist. (Hist. univers., B.N. 20125, fo106dds Gdf. Compl.); p. ext. début xiiies. bacheler « jeune homme noble » (Renaut, Lai d'Ignaure, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 565, 9, ibid.); 1260 bachelier (Menestrel de Reims, § 20, ibid.) ? 1685 (La Fontaine, Contes, La Clochette, éd. Pléiade, ?uvres I, 1963, p. 622); mentionné à nouv. comme ,,vieux mot`` dep. Ac. 1762; 2. a) xives. bacheler « celui qui, dans une faculté, est promu au premier des grades universitaires » (La Passion, trad. d'un traité latin de Michel de Massa [ds Romania, t. 15, p. 175, Notice d'un ms. messin publ. par P. Meyer] ds T.-L. : Bacheleirs fut an theologie); 1447 bachelier (A.N. P 1, fo146 ds Gdf. Compl.); b) 1366 « celui qui, dans les corps de métiers, agit sous la direction des jurés et des gardes, et qui le devient à son tour » (Lit. ann. 1366, t. 4 Ordinat. reg. Franc. p. 709 ds Du Cange s.v. Baccalarii 2); 1520 « celui qui est passé maître dans un métier » (B.N. Suppl. fr. 5097, ap. V. Gay ds Gdf. Compl.) ? 1838 (Ac. Compl. 1842 : Bachelier [...] Il se disait encore au siècle dernier, parmi les artisans et dans les corps de métiers, d'Un maître élu pour assister les jurés). B.? Subst. fém. 1. 1461 « jeune fille noble » (Villon, Gr. test., 1507 ds Gdf. Compl. : Item, pour ce que scet sa Bible Madamoiselle de Bruyeres, Donne preschier, hors l'Evangille, A elle et a ses bachelieres), attest. isolée; d'où 1855 dial. (Jaub. : Bachelière. C'est le titre que l'on donne, dans l'Ouest, à la jeune personne qui accompagne la mariée, en qualité de fille d'honneur, le jour de la cérémonie du mariage); 2. repris au xviiies., p. iron. « femme lettrée, savante » (Voltaire ds Lar. 19e: Faut-il le priver du sacrement de mariage quand il se porte bien, surtout après que Dieu lui-même marie Adam et Eve : le premier des bacheliers du monde, puisqu'il avait la science infuse selon votre école; Eve, la première bachelière, puisqu'elle tâta de l'arbre de la science avant son mari); 1866 « femme titulaire du baccalauréat » (Lar. 19e); d'où 1867 jeu de mot entre bachot2* (< baccalauréat*) et bachot1* « petit bac » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 25 : Bachelière. Femme du quartier latin, juste assez savante pour conduire un bachot en Seine ? et non en Sorbonne). Empr. au lat. médiév. *baccalaris (d'où l'a.fr. bacheler puis par substitution de suff. bachelier, cf. aussi escoler < lat. scholare, devenu escolier) attesté sous la forme baccalarius. Baccalarius au sens de « chevalier qui ne conduit pas de compagnons armés au combat » (à rapprocher du sens A 1), 1remoitié xies. (Raoul Glaber, lib. 5 Hist. Cap. 1 ds Du Cange loc. cit.) d'où p. ext. « jeune homme noble » 1223 (Libert. Autiss. concessae a Mathilde comit. Nivern. [...] in Reg. I. Chartoph. reg. chap. 10, ibid.); au sens d'« étudiant avancé » (à rapprocher du sens A 2 a), 1252 (De Nifle, Chart. Univ. Paris, I no200, p. 226 ds Nierm.). Baccalarius est attesté dep. le ixes. dans le sud de la France au sens de « serf adulte, non pourvu d'une tenure et vivant dans le ménage de ses parents »; 813 (Musée des Arch. départ., p. 3 [a. 813, Marseille] Guérard, Cart. de S. Victor de Marseille, II, p. 633, ibid.) à rapprocher de l'attest. suiv. (Catalogne) où baccalarius désigne « le paysan qui n'a aucune terre à sa charge » xies. (Usatges de Barcelona editats amb una introducció per R. d'Abadal i de Vinyals i F. Valls Taberner, 52-53 ds Gloss. med. lat. Cataloniae, fasc. 2, 209, 9); à remarquer l'évolution sém. un peu différente du lat. médiév. baccalarius en Catalogue : au xiies. des baccalarii escortent un courrier sarrazin et peuvent donc être considérés comme des gens d'armes (1158, ACA Ramón Berenguer, IV, no16 sin fecha [Balari, Origenes, p. 691], ibid.); dans la même région, en 1193 un baccalarius remplace un chevalier dans un duel judiciaire (1193, Aca Alfonso I, no668, ibid.). On voit que les baccalarii formaient un groupe social intermédiaire entre le chevalier et le paysan, d'où l'évolution sém. en cat. : xiiies. « vilain » (Crón. de Jaime I, ibid.), plus tard « homme de mauvaise vie, fripon ». *Baccalaris, baccalarius est d'orig. obsc. L'hyp. d'une orig. celtique d'abord suggérée par un rapprochement avec l'irl. bachlach « serviteur », « berger » et « individu grossier », lui-même remontant à un type celtique *bacalâcos (R. Thurneysen, Kelto-romanisches, 39), peut-être lui-même dér. de l'irl. et gaélique bachall « bâton, houlette », lui-même empr. au lat. baculus (Schuchardt ds R. Celt., t. 5, p. 491), supposerait une var. *bakkallaros (Cor., s.v. bellaco, v. aussi Dottin, p. 230). Pour Hubschmid ds Z. rom. Philol., t. 66, p. 343, *baccalaris reposerait sur un type *bakkállo-, dér. du gaul. *bakkánno- « paysan » d'un plus anc. gaul. *bakkágno-, *bakkúgno-, lui-même formé d'une racine *bakk- (cf. le cymrique bach « petit ») et du suff. dimin. gaul. -agno. Ces deux étymol. se heurtent à de sérieuses difficultés phonét. pour aboutir à la forme *baccalaris. L'étymon celtique bacaudae, « les Bagaudes », nom que se donnèrent les colons gaul. qui se révoltèrent contre les seigneurs du pays (283-284) et signifiant « les combattants » (ives., Aurelius Victor, Caes., 39, 17 ds TLL, s.v. Bagaudae, 1680, 84) (Heisig, Zu franz. Bachelier ds Germ., rom. Mon., t. 41, 1960, pp. 93-95) par l'intermédiaire d'un dér. *bacaudaris devenu *baccadaris par redoublement de consonne (cf. Appendix Probi : draco, non dracco), passage de la prétonique au- r -a-, puis *baccalaris par attraction de mots tels que capitularis, singularis, semble concorder avec l'extension géogr. du mot (migration des Bagaudes en Espagne où ils furent anéantis en Catalogne) mais fait difficulté du point de vue phonétique.

Bachelier au Scrabble


Le mot bachelier vaut 16 points au Scrabble.

bachelier

Informations sur le mot bachelier - 9 lettres, 4 voyelles, 5 consonnes, 8 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot bachelier au Scrabble ?


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Les mots proches de Bachelier

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Les citations avec le mot Bachelier


  1. On peut être las de tout sans rien connaître, fatigué de traîner sa casaque sans avoir lu Werther ni René, et il n'y a pas besoin d'être reçu bachelier pour se brûler la cervelle.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Par les champs et par les grèves


  2. Un bachelier est un homme qui apprend, et un docteur un homme qui oublie.

    Auteur : Antoine Furetière - Source : Le Roman bourgeois (1666)


  3. Luniversité: école supérieure qui propose aux bacheliers des cours de distraction, de rêverie ou de changements d'humeur.

    Auteur : Alain Finkielkraut - Source : Le Petit Fictionnaire illustré (1981)


  4. Dans la vie, il faut choisir: être riche ou bachelier.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : Sans référence


  5. Le bachelier eut dans cette soupente ces doutes, ces tentations, ces triomphes et ces défaites, ces pleurs de rage et ces joies de la jeunesse que l'âge mur ignore ou dédaigne, et dont lui-même ne garda par la suite qu'un souvenir entaché d'oubli.

    Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : L'Oeuvre au noir (1968)


  6. (Shakespeare) avait été à l'école et savait autant de latin et de grec qu'en retiennent la plupart des bacheliers: c'est-à-dire rien, au point de vue pratique.

    Auteur : George Bernard Shaw - Source : Préface à Sainte Jeanne (1924).


Les citations du Littré sur Bachelier


  1. Dans la Touraine, un jeune bachelier

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Cloch. Vieux en ce sens.


  2. Le bachelier, plongé dans les quatre premiers siècles, traite toute autre doctrine de science triste, vaine et inutile, pendant qu'il est peut-être méprisé du géomètre

    Auteur : LA BRUY. - Source : 12


  3. Pour un signe de deux beaux yeux, On sait qu'il n'est rien que ne fassent Les seigneurs et les bacheliers

    Auteur : Victor Hugo - Source : Ball. 13


  4. Les jeunes gens étaient bacheliers, ce qui voulait dire chevaliers, ou varlets et écuyers

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 97


  5. Un jeune bachelier de mes parents, de la plus grande espérance, plein d'esprit, de sentiments, de talents, et d'une figure fort revenante

    Auteur : BEAUMARCH. - Source : Barb. de Sév. II, 2


  6. Disciples du vieux Faust, écoliers, bacheliers, Qui penchez sur maint tome une face abattue Dans les doctes bazars où la lettre vous tue, Entendez Méphisto rire au creux des piliers

    Auteur : DONDEY - Source : dans E. HAVET, Notice sur Philothée O'Neddy, Paris, 1877, p. 50


  7. J'ai des forces, du feu, de l'esprit, de l'étude ; Et jamais sur les bancs on ne vit bachelier Qui sût plus à propos interrompre et crier

    Auteur : L'ABBÉ DE VILLIERS - Source : Art de prêcher


  8. On poursuivit le jeune bachelier [Seargil], on impliqua Hobbes dans cette affaire

    Auteur : DIDER. - Source : Opin. des anc. philos. (hobbisme).


  9. Mais que ce jeune bachelier, Laissast ces jeunes bachelettes ; Non, et le deust-on vif bruler.... Plus doulces lui sont que civettes

    Auteur : VILLON - Source : Gr. Testam. double ball.


  10. Madame, dit le comte, je suis un petit homme et un povre bachelier

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 5


  11. Il vous faudra un jour réprimer les bacheliers en fourrure, ainsi que les gens en bonnet à trois cornes

    Auteur : Voltaire - Source : Lettr. la Chalotais, 9 juin 1763


  12. Une thèse qu'un bachelier breton se préparait à soutenir, où il y avait des propositions moins exorbitantes, à la vérité, que celles du collége de Clermont, mais qui étaient contraires aux libertés de l'Église gallicane

    Auteur : Jean Racine - Source : Hist. Port-Royal, 2e part.


  13. Le roi Jean anoblit son chancelier Guillaume de Dormant ; car alors aucun office de clerc, d'homme de loi, d'homme de robe longue, ne donnait rang parmi la noblesse, malgré le titre de chevalier ès lois et de bachelier ès lois que prenaient les clercs

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 98


  14. Et fut bien dansé et bien jouté par l'espace de quinze jours, sauf tant que un moult gentil noble et jeune bachelier y fut tué au jouter, qui eut grand plainte

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, II, 192


  15. Sur ce la bonne dame [Isabelle d'Angleterre] avoit jà prié moult de chevaliers, bacheliers et aventuriers qui lui promettoient que très volontiers ils iroient

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 19


  16. Aucuns preux chevaliers et bacheliers d'Ecosse chevaucherent à la fois, et par vesprées, et par adjournemens, reveiller l'ost aux Anglois

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 58


  17. Ce pitaud doit valoir, pour le point souhaité Bachelier et docteur ensemble.... Le coquin, lourd d'ailleurs et très court en esprit

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Tabl.


  18. Mille bacheliers, mille licenciés ont jeté les flèches de l'école contre ce rocher inébranlable

    Auteur : Voltaire - Source : Princ. d'action, ch. 18


  19. Car c'est le metal [l'or et l'argent] par quoi on acquiert l'amour des gentils hommes et des povres bacheliers

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 8




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 01h19








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