La définition de Partir du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Partir
Nature : v. a.
Prononciation : par-tir
Etymologie : Voy. , qui est le même que partir 1 ; l'historique montrera comment les deux significations vont de l'une à l'autre. Partir, fort peu usité aujourd'hui au sens de partager, a conservé ce sens dans les composés départir, répartir.

Voir les citations du mot PartirSignification du mot Partir


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de partir de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec partir pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Partir ?


La définition de Partir

Diviser en plusieurs parts (terme vieilli).


Toutes les définitions de « partir »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

PARTIR. (Je pars; nous partons. Je partais. Je partis. Je suis parti. Pars. Parlons. Que je parte. Que je partisse.) v. intr.
Quitter un lieu pour se diriger vers un autre. Nous partons pour la promenade. Il est parti de Paris. Il vient de partir pour Rome. Il partira dans trois jours pour la campagne. Il serait parti aujourd'hui, sans une affaire qui lui est survenue. Il ne fait que de partir. Vous n'avez pas été plus tôt parti qu'il est arrivé. Le train part à telle heure. Ce navire partira bientôt. Vous partez bien vite. Il est parti il y a huit jours. Il signifie aussi Se mettre à courir; et, en parlant des Animaux, des oiseaux, Prendre sa course, son vol. Au moindre signe, il part comme l'éclair. Dès que le signal a été donné, il est parti comme un trait. Le chien a fait partir la perdrix. En termes de Manège, Ce cheval part bien de la main, Dès qu'on lui baisse la main, il prend bien le galop.

PARTIR signifie, en termes de Musique, Commencer à jouer, à chanter. Les violons ne sont pas partis en mesure. Les chœurs sont partis en retard. Fig., Partir d'un éclat de rire, d'un grand éclat de rire, Rire tout à coup avec éclat.

PARTIR, en parlant des Choses, signifie Sortir avec impétuosité. Le bouchon est parti tout seul. Fig., Ce mot est parti plus vite que je n'aurais voulu. Il se dit également des Armes à feu dont le coup part, d'un ressort qui se détend brusquement, etc. Les fusils partent. Faire partir un ressort.

PARTIR signifie aussi, en parlant des Choses, Tirer son origine, avoir son commencement. Tous les nerfs partent du cerveau. Toutes les artères partent du cœur. C'est de cette montagne que part la source du fleuve. Cette rue part de telle place et aboutit à telle autre. Fig., Il est parti de rien, Il est d'une basse origine.

PARTIR signifie, figurément, Émaner. Ce conseil ne part pas de lui. Cet avis est parti de bon lieu. Tout ce qui part de son esprit a de l'originalité. Cela part d'un bon cœur, d'un bon naturel. Ce langage part du cœur. Cela part d'un mauvais principe. Fig., Partir d'un principe, Poser ou admettre un principe et raisonner en conséquence. Dans cette discussion, il est parti d'un bon, d'un faux principe. On dit à peu près dans le même sens : Partir d'un point, d'une donnée. Partons de là. Partant de là, je conclus.

PARTIR s'emploie substantivement en termes de Manège. Le partir du cheval. Ce cheval a le partir prompt, a de la grâce au partir.

À PARTIR DE, loc. prépositive. À dater de; en commençant à. À partir du règne de Louis le Gros, les communes ont commencé à être affranchies de la féodalité. À partir d'aujourd'hui, soyez plus exact. À partir du troisième acte, l'intérêt de cette pièce va en s'affaiblissant. À partir de là, En supposant telle chose. Vous prétendez que l'homme n'est pas libre; à partir de là, nos actions ne seraient ni bonnes, ni mauvaises. Il vieillit.

PARTIR était autrefois transitif et signifiait Diviser en plusieurs parts. On ne l'emploie plus guère en ce sens qu'à l'infinitif dans cette phrase figurée : Avoir maille à partir avec quelqu'un, Avoir avec lui quelque démêlé. Le participe passé est encore usité en termes de Blason et signifie Qui est divisé perpendiculairement en parties égales. Il se dit de l'Écu. Il porte parti d'or et de gueules. On le dit aussi en parlant d'un Aigle à deux têtes. Il porte de sable à l'aigle d'or au chef parti. Voyez MI-PARTI et PARTIE, adj.

Littré

PARTIR (par-tir) v. a.
  • Diviser en plusieurs parts (terme vieilli). Aussi rien n'est parti si bien par la nature, Que le sens, car chacun en a sa fourniture, Régnier, Sat. IX. ?Ces gens, gais et joyeux, Sont sur le point de partir leur chevance, La Fontaine, Orais.

    Fig. Avoir maille à partir avec quelqu'un, avoir quelque démêlé avec lui (seule locution où partir soit encore employé, et qui signifie au propre avoir un sou à partager). Et l'on nous voit sans cesse avoir maille à partir, Molière, l'Ét. I, 9. (voy. MAILLE 3).

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

PARTIR, v. n. (Gram.) Ce verbe, relatif à la translation d'un lieu fixé dans un autre, a un grand nombre d'acceptions. Ainsi l'on dit, les couriers partent à différens jours & à différentes heures, selon les différens lieux de leur destination. J'estime peu la vie, je ne crains ni la mort ni ses suites : je suis toujours prêt à partir. Cet homme part de la main, il n'y a qu'à lui faire signe. Lâchez la bride à ce cheval, & il partira sur le champ. Il prend son fusil, le coup part, & l'homme est mort. Toutes ces idées partent d'un cerveau creux. Cet ouvrier ne laisse pas partir son ouvrage de son attelier qu'il ne soit parfait, ni ce commerçant la marchandise de sa boutique qu'elle ne soit bien payée. Partez, dit le maître en fait-d'armes à son écolier. Le carrier qui sépare la pierre avec le marteau & le coin, la fait partir du coup qui la fend. Ils ont toujours maille à partir, ou ils se querellent pour des riens. Partir en Blason, voyez Parti.

Ce cheval a le partir prompt, il a de la grace au partir. Ces musiciens ne sont pas partis ensemble, & cela a fait un très-mauvais effet. Il y a eu un tems où lorsqu'il arrivoit à nos Musiciens de partir à tems, & de rencontrer l'accord, c'étoit un hasard si heureux, qu'ils en étoient tout émerveillés.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

partir \Prononciation ?\ masculin

  1. (Infinitif substantivé) Départ.
    • Mais al partir de Sornegur (Partonopeus de Blois, manuscrit de la Bibliothèque apostolique vaticane. 1175-1200. Fol. 21v. b.)

Verbe - ancien français

partir \Prononciation ?\ 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. Distribuer.
  2. Diviser en plusieurs parties.
    • Reis Edelwolf terres partit ;
      Tote sa terre bien divisat,
      (Geoffroy Gaimar, Estoire des Engleis, c. 1140, vers 2515-6, édition de Thomas Wright)
  3. (Pronominal) Partir, quitter un lieu.

Verbe - français

partir \pa?.ti?\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Diviser en plusieurs parts. On ne l'emploie plus, en ce sens, que dans cette phrase :
    • Avoir maille à partir avec quelqu'un : Avoir avec lui quelque démêlé. ? voir maille
  2. Tirer son origine, avoir son commencement.
    • Et pourquoi au seul endroit où ça aurait été intéressant que ça gonfle et que ça déchire les vêtements, ça ne marche pas ? Ça part de trop petit ? (Maëster, S?ur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
    • Tous les nerfs partent du cerveau.
    • Toutes les artères partent du c?ur.
    • C'est de cette montagne que part la source du fleuve.
    • Il est parti de rien : Il est d'une basse origine.
  3. Émaner.
    • Ainsi, Constantin V, successeur de Léon III, en partant des mêmes principes christologiques que les iconophiles, arrive à des conclusions opposées aux leurs. (Carole Talon-Hugon, Une histoire personnelle et philosophique des arts : Moyen Âge et Renaissance, Presses Universitaires de France, 2014)
    • Ce conseil ne part pas de lui.
    • Cet avis est parti de bon lieu.
    • Cela part d'un bon naturel.
    • Cela part d'un mauvais principe.
    • Partant de là, je conclus que?
  4. Quitter un lieu pour un autre.
    • Partir ! Il y avait dans ce seul mot partir un avenir plein de promesses. Non, non, c'était impossible cet abandon. Elle le quitterait, elle le lâcherait, elle, qui l'avait fait heureux [...]! (Rodolphe Girard, Marie Calumet, Montréal, 1904, chapitre XVI)
    • En partant de la place Drouaise, on arrivait à un petit pont, là où se réunissaient les deux bras de l'Eure [?] (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Quelques jeunes clubmen, dont l'imagination aventureuse s'était enflammée de patriotisme, s'entassèrent dans cinq ou six automobiles et partirent clandestinement pour Beacon Hill. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 234 de l'édition de 1921)
    • Jim et Jimmy, qui devaient débuter le surlendemain à Genève, avaient craint qu'on ne les empêchât de partir. (Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Chaque matin à heure fixe, avant de refermer derrière lui la porte d'entrée, mon père disait à la cantonade : « Je suis parti ». Pas « je pars », mais « Je suis parti »? comme s'il craignait d'être retenu, comme s'il voulait être déjà loin d'ici, là-bas, dans une autre vie? (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 165)
    • Quand je pars, je m'accroche à la joie anticipée du retour. Je me redis ce mot de Talleyrand à Louis XVIII. Napoléon venait de débarquer en France et remontait irrésistiblement vers Paris. Talleyrand dit au roi : « Sire, si vous voulez revenir, il faut partir ! » (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, pages 204-205)
    • L'Afrique du Sud, avec la fin de l'apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d'Angola quand les Afrikaners partaient vers l'Australie ou l'Amérique. (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
    • La nuit, il réparait son vieux fourgon qui pissait l'huile de partout, puis il partait avant le lever du jour pour Rungis. (Margot D. Marguerite, La vieille dame qui ne voulait pas mourir avant de l'avoir refait, La Manufacture de livres - 12/21, 2017)
  5. Se mettre à courir et, en parlant des animaux, des oiseaux, prendre sa course, s'envoler.
    • Au moindre signe, il part comme l'éclair.
    • Dès que le signal a été donné, il est parti comme un trait.
    • Le chien a fait partir la perdrix.
  6. Sortir avec impétuosité.
    • Le bouchon est parti tout seul. (Figuré)
    • Ce mot est parti plus vite que je n'aurais voulu.
  7. Commencer ; démarrer.
    • La rue de la République, à Nouméa, partait d'une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons [?] flanquaient à droite. (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • Bush l'avait annoncé depuis longtemps : il partirait en guerre quand bien même devrait-il être tout seul. (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
    • Ceci explique qu'une pente déjà skiée sans encombre puisse partir en avalanche au passage du skieur suivant. (G. Chambon, S. Morin & D. Goetz, « Le déclenchement des avalanches : une histoire de forces » , dans Les risques naturels en montagne, coordonné par Florence Naaim-Bouvet & Didier Richard, Éditions Quæ, 2015, p. 85)
    • Les violons ne sont pas partis en mesure.
    • Les ch?urs sont partis en retard.
    • Partir d'un éclat de rire, d'un grand éclat de rire : Rire tout à coup avec éclat.
    • Partir à rire, à crier, à pleurer : Commencer à rire, à crier, à pleurer.
    • Va partir la voiture, j'arrive. : Va démarrer la voiture.
  8. Détonner ; se détendre brusquement, etc.
    • Une assourdissante détonation partit du zénith, et l'aéronat décrivit une terrible embardée. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 249 de l'édition de 1921)
    • On me dit qu'un cycliste est tombé de sa machine, et que, dans sa chute, son fusil est parti tout seul: alors on a fait feu dans sa direction. (Joseph Bédier, Les crimes allemands : d'après des témoignages allemands, Paris : Armand Colin, 1915, page 11)
  9. (Par euphémisme) Quitter ce monde, mourir.
    • [?] je ne voulais pas me faire à l'idée que mon père fût mort, et que plus jamais il ne reviendrait. Durant sa maladie, on m'avait défendu de pénétrer dans sa chambre, et il était parti sans que je l'eusse embrassé. (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • « J'suis ben heureux de marier ma fille, dit-il d'une voix étouffée. D'autant plus qu'avec ma maladie, c'est peut-être mon dernier mariage. » Mme Desrosiers fut trop surprise pour réagir. Jamais son mari n'exprimait d'émotions en public. Même lors de ses hospitalisations, il n'avait fait allusion à la mort. Elle conclut qu'il se sentait partir. (Denise Bombardier, Edna, Irma et Gloria, Albin Michel, 2007, page 92)
  10. (Canada) (Transitif) Démarrer, lancer.
    • Puis elle se rend à la communauté pour sonner la cloche et partir le chauffage [?] (Hélène Grégoire, Rosalie Cadron-Jetté : Une histoire d'audace et de compassion, 2007)
    • En offrant des fonds pour le démarrage, le Québec vous aide à partir une entreprise. (Centre des petites entreprises pour consommateurs, « Fonds du gouvernement pour partir une entreprise au Québec », subventionspretsentreprise.com, 1995-2011)
    • « C'est cette lumière qui part le char », résume le professeur De Koninck. (Anne-Sophie Poiré, Changement d'heure difficile, mais positif, Le Journal de Montréal, 01 novembre 2020)
  11. (Charente) Devenir aigre.
    • Elle est partie ta soupe.
  12. (Figuré) Être vendu.
    • La toile est partie à 432 500 dollars (soit 381 000 euros), une somme plus de quarante fois supérieure à l'estimation de Christie's. (Nicolas Six, Un tableau conçu par un programme d'intelligence artificielle adjugé 432 500 dollars, Le Monde. Mis en ligne le 26 octobre 2018)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


PARTIR1, verbe trans.

A. ? Vx ou littér., rare (avec valeur archaïsante). Partager, diviser en parties. Il me semblait indigne, d'ailleurs, de partir mon ambition entre le souci d'un effet à produire sur les autres, et la passion de me connaître et reconnaître tel que j'étais (Valéry,Soirée avec M. Teste,1895, p.8).
B. ? Loc. verb. Avoir maille à partir avec qqn. V. maille2.
Prononc. et Orth.: [pa?ti:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin xes. «diviser, partager en plusieurs parties» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 271: Non fut partiz sos vestimenz [de Jesus]); Trév. 1771 relève encore ,,partir un nombre en quatre, en cent; partir le differend par moitié``. N'est plus utilisé que dans qq. empl., spéc. 1. ca 1170 «partager (deux couleurs réparties sur un objet)» (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 5276: partie estoit [la tête du cheval] par tel devise Que tote ot blanche l'une joe, Et l'autre noire come choe); 1220 [filles] vestües de cendaus partis (Comte de Poitiers, 1303 ds T.-L.); 2. ca 1210 hérald. armes mi parties, armes parties (Dolopathos, éd. Ch. Brunet et A. de Montaiglon, 6091, 6133); ca 1229 escu parti d'or et d'asur (Gerbert de Montreuil, Violette, 2874 ds T.-L.); 3. 1311 chautres parties «chirographes» (doc. Arch. mun. Bouvignes ds Gdf.). V. aussi parti I, jeu [-parti] et maille [à partir]. Du lat. partire «diviser en parties; partager, répartir, distribuer». Partir a été au sens de «diviser, distribuer», évincé par partager*, ainsi que par les dér. départir*, répartir*; il ne s'est maintenu que dans qq. dial. du domaine fr. (notamment du Nord et du Nord-Ouest) et dans le domaine occit., FEW t.7, p.678b. Cf. lat. médiév. partire cartamper alphabetum xiies. ds Nierm. Bbg. Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp.302-304.


PARTIR2, verbe intrans.

A. ?
1. Se mettre en mouvement, quitter un lieu (pour une destination). Synon. s'en aller.
? [Suivi d'un compl. de destination]
? Partir pour + subst. déterminé.Partir pour Paris, pour la chasse, pour la guerre, pour la promenade. Quand ils agonisent (...) ils vous disent: ?Adieu! au revoir, je pars pour un monde meilleur, nous nous retrouverons là-haut! (Borel,Champavert,1833, p.239):
1. Après une mauvaise nuit, je partis pour le Sacré-Coeur, malgré l'insistance de grand-père, qui voulait me faire rester à la maison. Gyp,Souv. pte fille,1928, p.333.
? Partir vers + subst. déterminé.Dédaignant le raccourci et même la grand-route, il partit vers la gauche, par le chemin du calvaire: un détour de trois kilomètres (Martin du G.,Thib., Mort père, 1929, p.1364).
Rem. Ces constr. sont seules admises par les puristes; cependant les autres constr. sont fréq. dans la lang. usuelle et chez de nombreux auteurs.
? Partir à + subst. déterminé.Partir à l'école, au front, à la pêche, à la campagne. Toutes les heures, il dut se relever pour donner au bébé des cuillerées d'eau sucrée tiède. Ça ne l'empêcha pas de partir le matin au travail comme à son habitude (Zola,Assommoir,1877, p.472).
? Partir en, dans + subst.Partir en promenade, en vacances, en voyage, en guerre (contre qqc.), en Grèce. Je n'ai tout de même guère dormi, cette nuit-là. «Plus question de partir en Amérique» me suis-je dit: Nadine était en danger (Beauvoir,Mandarins,1954, p.200).
? Partir pour + inf.Ma gratitude, mon amour sont donc allés à toi, qui habitais ma maison, que j'ai vu partir si souvent dans la nuit pour prendre un avion qui n'était jamais là (Mauriac,Mal Aimés,1945, p.151).
? Partir + inf.Partir faire une course, un tour, chercher qqn/qqc. On pense, avant de se remettre à une partie de cartes ou de partir dîner en ville, à un de ces lointains voyages (...) dont on a éprouvé un instant la nostalgie (Proust,Fugit.,1922, p.683).
? Pop. Partir soldat. Aller faire son service militaire. (Dict.xxes.).
2. Au fig. Entreprendre quelque chose, se lancer dans une action; commencer à (faire, manifester quelque chose).
? Partir sur + subst. déterminé.Et sur un sujet, un autre (...) il partait, s'échappait, assis, debout, tenant le café avec sa voix (A. Daudet, Rois en exil,1879, p.66).
? Partir en/dans + subst.Partir en sanglots. Enfin Bury releva la tête, parut m'entendre, se souvenir, et partit brusquement dans un rire clair (Saint-Exup.,Terre hommes,1939, p.142).
? Partir de + subst.Antonie partit d'un éclat de rire si perlé, si joyeux, qu'elle fut obligée de boire, précipitamment (...) pour ne point se faire mal (Villiers de l'I.-A.,Contes cruels,1883, p.74).
? Partir à/de + inf. (vieilli).Se mettre à. J'ai eu la naïveté de lui demander s'il était de Paris (...) lorsqu'il a répondu: «Non, du Caire», cela nous a paru soudain si évident que ma femme est partie de rire (Gide,Corresp. [avec Valéry], 1898, p.302).Il est parti à pousser des gueulements comme une femme, et à gesticuler comme un épileptique (Barbusse,Feu,1916, p.39).
? Être parti pour + inf.Être destiné à. Ses trois cuillerées d'huile de ricin lui avaient tourné toute la journée sur l'estomac, et le soir, il était dans les sueurs, bien parti pour mourir sur la minuit (Aymé,Jument,1933, p.176).
B. ? Partir de.Venir (de).
1. S'en aller de. Externe également et surveillé, Michel partait de bonne heure de la maison paternelle, et rentrait pour trouver sa mère qui s'apprêtait pour sortir, cinq jours sur sept (R. Bazin, Blé,1907, p.35).
2. Avoir pour origine.
a) [L'orig., le point de départ est d'ordre spatial] En partant de la droite; les nerfs partent du cerveau; routes qui partent d'un village. Une femme (...) le cou long, creusé d'une sorte de goulot, qui partait de la mâchoire inférieure jusqu'à la poitrine (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz,1864, p.115).
? Au fig. Avoir comme point de départ une condition intellectuelle, sociale ou financière. Partir de rien*, de zéro*. Oh! C'est que j'ai de l'ambition, moi, et je veux aller plus haut que mon pauvre maître sir Williams, moi, qui suis parti de plus bas (Ponson du Terr.,Rocambole, t.3, 1859, p.563).
b) [L'orig., le point de départ est d'ordre temporel] Abonnement qui part de tel jour, de tel mois. Il (...) s'agissait (...) d'un engagement exclusif d'un mois. Encore l'engagement devait-il partir du jour même, bien que MmeBergen n'annonçât que pour le vingt juillet son arrivée (Peyré,Matterhorn,1939, p.50).
c) [Le point de départ est psychol.] Avoir son origine, son principe dans. Mot qui part du coeur; cela part d'un bon sentiment. Chez lui tout est verve, images, sentiments. Toutes les idées partent du fond de l'âme (Chênedollé,Journal,1833, p.172).Les vieilles [estampes] sont les meilleures, d'abord parce qu'elles partent d'un sentiment plus vrai (Taine,Voy. Ital., t.1, 1866, p.133).
d) [Le point de départ est intellectuel] Avoir pour base d'un raisonnement, d'une action. Partir de l'expérience, de données précises, d'une idée fausse; en partant de ce principe, de là. Il ne cache pas sa répulsion pour les procédés purement déductifs qui partent du général pour aller au particulier (H. Poincaré, Valeur sc.,1905, p.34):
2. M. Hardy décide heureusement d'abandonner les synthèses prétentieuses pour une méthode inductive et compréhensive à la fois, partant des gestes globaux et des «faits d'expression»: habitudes corporelles, habitudes matérielles, morales, sociales, etc. Mounier,Traité caract.,1946, p.82.
3. Loc. prép. À partir de
a) En prenant pour point de départ (un lieu). Synon. de1, depuis, dès.Je me rappelle qu'à partir de ce village, une longue chaîne de montagnes boisées défilait sur notre gauche (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t.2, 1870, p.29).
b) À compter de, à dater de (un moment dans le temps). Synon. de1, depuis, dès.À partir du jour où, du moment où. À partir du premier mars prochain, la compagnie sera costumée tout entière conformément aux modèles (Reybaud,J. Paturot,1842, p.178).
? À partir d'aujourd'hui. Synon. désormais, dorénavant.Il faut, à partir d'aujourd'hui, renoncer à cet amour, entièrement, complètement (Dumas père, Intrigue et amour,1847, iv, 2, p.281).
Rem. L'accept. «en prenant comme origine» dans la loc. obtenir (un produit chimique) à partir de la houille, du pétrole est rejetée des puristes. (Dict.xxes.). La production de l'urée à partir des albuminoïdes (Mounier, op. cit., p.176).
c) En prenant comme origine logique. À partir d'éléments préexistants, de principes établis. À partir de cette distinction du situant et du situé, où me conduit ma ligne? D'abord, à cette indistinction du dehors et du dedans, de l'extérieur et de l'intérieur (Du Bos,Journal,1927, p.174).
C. ? Absolument
1. S'en aller. Synon. s'échapper, s'éloigner, s'enfuir, se retirer, se sauver; se débiner (fam.; v. débiner2), décamper (fam.), déguerpir (fam.), ficher le camp (fam.; v. ficher3); filer (fam.); se barrer (arg.), se tailler (pop.), se tirer (pop.), foutre le camp (vulg.; v. foutre1), mettre les bouts (au fig., pop.; v. bout), mettre les voiles (au fig., pop.; v. voile2).Partir en douce, en hâte, à l'anglaise, sur la pointe des pieds, en claquant la porte, sans crier gare, sans laisser d'adresse, à pied, en bateau, en train, par le train. Je pars par le chemin de fer de cinq heures (Goncourt,Journal,1887, p.684).Mes hôtes partis, les chats rampent hors de leurs abris (Colette,Naiss. jour,1928, p.22).Ces messieurs vont bientôt partir, ils ont demandé leur addition (Sartre,Nausée,1938, p.135).
? Proverbe. Partir, c'est mourir un peu. V. mourir ex. 6.
? P. anal.
a) Mourir. ?Les Mazelle sont donc morts? ?Oui de l'épouvante de perdre leurs rentes (...). Le mari est parti le premier (...). La femme a traîné quelque temps (Zola,Travail, t.2, 1901, p.279).
b) S'évanouir. Vous avez dit: «J'ai froid!» et puis vous êtes partie (Feuillet,J. de Trécoeur,1872, pp.161-162).
c) S'endormir. J'ai le malheur d'être unie à un homme qui ronfle à faire trembler les planchers et les murs (...). Si je m'endors la première (...) je n'entends rien; mais si c'est Mollot qui part le premier, ma nuit est flambée (Balzac,Député Arcis,1847, p.3).
d) Loc. verb.
La tête me part (fam. ou région.). La tête me tourne. Il en est redevenu si amoureux, que la tête lui en a [sic] parti (Sand, Mauprat,1837, p.330).
Partir, s'en aller de la caisse (pop.). V. caisse III A 1 a.
Partir du ciboulot (pop.). Divaguer, perdre la tête. La petite Fanny ne va pas bien. Elle ne mange pour ainsi dire plus rien et elle est toute pâlotte. (...) les gens répètent toute la journée: «La petite s'en ira de la caisse, et César partira du ciboulot» (Pagnol,Fanny,1932, i, 1ertabl., 14, p.60).
2.
a) Prendre le départ. Partir du pied droit, du pied gauche, comme l'éclair, comme une flèche. Nous voyons nos camarades partir tête baissée en bondissant de trou d'obus en trou d'obus (Bordeaux,Fort de Vaux,1916, p.200):
3. Quant à moi, n'osant pas suivre la progression de ma marche habituelle, et partant à chaque pas du même pied, je doublais par cette allure contrainte l'effort et le chemin. Dusaulx,Voy. Barège, t.1, 1796, p.250.
b) Au fig.
? Commencer une évolution (intellectuelle, sociale, etc.). Esthétiquement, j'aurais aimé partir à neuf, choisir des matières intéressantes (Schaeffer,Rech. mus. concr.,1952, p.96).
? Être (bien, mal*) parti. Synon. croître, pousser, commencer, démarrer (au fig.) (bien ou mal).Le basilic est bien parti: sa première feuille est formée et commence à sentir bon (Duhamel,Suzanne,1941, p.130):
4. ?Ce roman était mal parti, dit Henri; j'ai envie de le reprendre; mais je sais que ça sera un énorme boulot; alors, je ne suis pas pressé, c'est tout... Beauvoir,Mandarins,1954, p.245.
? Fam. C'est parti, c'est parti mon kiki. V. kiki IV.
? [Le suj. désigne une pers.] Cet élève est bien parti. Armand, qui pendant les trois premières années de ses études a été lourd, méditatif, et qui m'inquiétait, est tout à coup parti (Balzac,Mém. jeunes mariées,1842, p.356).Il y a quelque chose entre nous qui ne colle pas. (...) on était mal parti. On va tâcher de ne pas se rendre la vie dure (Sartre,Mains sales,1948, 3etabl., 3, p.101):
5. Enfin, il est mort. Un garçon qui était si bien parti. Il paraît qu'avant ses vingt et un ans il avait déjà gagné deux diplômes de licence, et un prix de la faculté de droit de Paris. Larbaud,F. Marquez,1911, p.214.
c) Spécialement
? SPORTS. Prendre le départ d'une course. Faire partir des concurrents. À vos marques! Prêts? Partez! (v. marque1). Partir gagnant. Partir avec la quasi-certitude de gagner. Son rival, contre qui il partait gagnant (Match,25 déc. 1934ds Petiot 1982).Partir battu. ,,Disputer une épreuve sans croire à sa chance. Nous partons battus tous les jours`` (L'Équipe, 12 juill. 1969, ds Petiot 1982.).
? Proverbe. Rien ne sert de courir*, il faut partir à point.
? MAN. Ce cheval part bien de la main. ,,Dès qu'on lui baisse la main, il prend bien le galop`` (Ac. 1935).
? MUS. [Le suj. désigne des musiciens et p.méton., des instruments] Commencer à jouer, à chanter. Partir en retard, ensemble. Quand M. le chanoine, revêtu de ses ornements, parut à l'autel, les choeurs étaient déjà partis et galopaient le style fugué du germanique compositeur (Sand,Consuelo, t.3, 1842-43, p.26):
6. Au premier coup de neuf heures nous partîmes en mesure: et dans cette rue étroite, silencieuse, nos instruments résonnèrent comme dans la salle la plus sonore... Malot,Sans fam.,1878, p.183.
? [Le suj. désigne un animal, notamment du gibier] Prendre sa course, son envol; s'enfuir. Partir à tire d'aile, au galop, ventre à terre. Brusquet, le nez en terre et la queue frétillante, indiquait le gibier à son maître: la pièce partait; un coup de fusil la couchait par terre (Jouy,Hermite, t.4, 1813, p.182):
7. Dans une futaie de chênes, un coq faisan partit avec fracas, essora son vol en fusée vers les cimes. Et d'autres se levèrent, la queue longue et le bec bruyant. Genevoix,Raboliot,1925, p.206.
? [Le suj. désigne un véhicule] Démarrer, s'ébranler; appareiller (mar.). Anton. arriver.À quelle heure part votre train? Déjà la vieille voiture partait. Meaulnes referma plus doucement la portière et s'installa avec précaution dans l'autre coin (Alain-Fournier,Meaulnes,1913, p.119).L'avion vibrait, prêt à partir (Saint-Exup.,Terre hommes,1939, p.206).
d) [Le suj. désigne du courrier, des paquets] Être acheminé par la poste, être expédié. Faire partir une lettre, un colis; le courrier part à (telle heure). La dépêche de M. Darzac était partie de Bourg et portait l'indication de dépôt neuf heures vingt-huit (G. Leroux, Parfum,1908, p.27).
e) [Le suj. désigne un mécanisme, une machine, notamment un moteur à explosion] Se mettre à fonctionner, à tourner. Synon. démarrer.Faire partir un moteur (et p.méton. du compl.) une voiture; voiture qui part bien, mal, au starter. Ce que vous admirez n'est rien, dit-il en poussant un ressort qui fit partir un double fond (Balzac,E. Grandet,1834, p.162).
3. Se dégager avec impulsion.
a) Jaillir. Sang, eau, bouchon de champagne qui part. Un éclair partait. Sa jambe de marbre, Emphatiquement cynique, haussait Ses mates splendeurs (Verlaine,Poèmes saturn.,1866, p.87).
b) Exploser; entamer sa trajectoire.
? [Le suj. désigne un projectile] Balle, coup qui part; faire partir une fusée. Elle fixait sur Charles la pointe ardente de ses prunelles, comme deux flèches de feu prêtes à partir (Flaub.,MmeBovary, t.2, 1857, p.23):
8. Il regardait de tous côtés avec une extrême curiosité. Au bout d'un moment, il entendit partir sept à huit coups de fusil tout près de lui. Stendhal,Chartreuse,1839, p.52.
? [P. méton.] Fusil, mitraillette qui ne part pas. Tu m'as fait mal, entends-tu? Sac à vin! Avec ton flingot qui ne part pas (Jarry,Ubu,1895, iv, 4, p.72).
c) Au fig. Synon. éclater, fuser.Mots, réparties, rires, saillies qui partent. Le cri du coeur partait si spontané, si imprévu, si énigmatique pour les occupants de la tribune Sinda, qu'ils furent tous pris du fou rire (Vogüé,Morts,1899, p.357).
4. [Le suj. désigne une chose] Disparaître. Synon. s'en aller.
a) [Le suj. désigne une chose concr.] Synon. s'en aller, s'évaporer.Tache qui part au lavage. L'eau est partie, c'est tout sec (Giono,Colline,1929, p.78).
b) [Le suj. désigne une chose abstr.] Synon. s'envoler, s'évanouir.Sa jeunesse est partie; douleur, maladie qui part comme elle est venue. Son mal n'est pas parti de suite, comme de raison; mais il dit que c'est un bon remède (Hémon,M. Chapdelaine,1916, p.202).
c) Se défaire, se désagréger, se décomposer.
? Absol. [En parlant d'éléments tissés ou cousus] Synon. filer, lâcher, craquer.M. de Czernitacheff, serré dans ses vêtements qui sont sur le point de partir de tous côtés (Stendhal,Journal,1810, p.124).Cette maille qui part fait partir tout le bas (Goncourt, Journal,1865, p.201).
? Partir en + subst. concr. non déterminé.Partir en charpie, en morceaux, en poussière. On avait (...) rajouté dix mille pièces déjà... recousu... souqué les doublures, en toutes les couleurs, toutes les tailles (...) il partait en accordéon (...) les mites bouffaient l'entournure (Céline,Mort à crédit,1936, p.492).Assez! J'en veux à ma douleur de partir en fumée. Faut-il encore que le désespoir accuse le vide de ma pensée? (Bousquet,Trad. du sil.,1935, p.26).
? Partir, s'en aller, finir, tourner en eau (os) de boudin. V. boudin I A 4 b.
d) Loc. verb. Partir comme des petits pains. V. pain.
Rem. Empl. trans., région. (Canada). Mettre sur pied, fonder, lancer, organiser. Partir un commerce, un magasin, une revue; partir une discussion. Ça t'intéresserait, toi, de t'associer avec moi, on partirait un petit moulin à scie dans mon village (R. Lemelin, Pierre..., 1950, p.80 ds Richesses Québec 1982, p.1721).
REM.
Partir, subst. masc.,man. Façon de démarrer à la course. Le partir du cheval; ce cheval a le partir prompt, a de la grâce au partir (Ac. 1935).
Prononc. et Orth.: [pa?ti:?], (il) part [pa:?]. Homon. par, part (une), (il) pare. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist.I. A. Le mouvement est réel 1. Ca 1140 réfl. sei partir de «s'éloigner, quitter» (Gaimar, Estoire des Engleis, 5580); id. partir de (Id., ibid., 1855); ca 1160 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 2192 ds T.-L.: Lors partirent des porz les nés); 1160-74 empl. abs. «s'en aller» (Wace, Rou, éd. A.J. Holden, III, 2437) ; 1748 part. prés. subst. (MmeDu Deffand, Corresp., 3 mai in Bennett, 151 d'apr. Quem. DDL t.4); spéc. 1174-76 partir de cest siecle «mourir» (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 4675); de là partir «mourir» 1680, 10 janv. (Sévigné, Lettres, éd. E. Gérard-Gailly, t.2, p.559); 2. 1188 partir de «(en parlant de choses physiques) avoir son origine, émaner, provenir de» (Aimon de Varennes, Florimont, éd. A. Hilka, 2609; S[e]eu est la flors qui del rain part); 1718 (Ac.: Toutes les artères partent du coeur); 3. «être lancé, jaillir avec impétuosité; commencer une trajectoire (d'un projectile)» a) 3equart xves. en parlant de larmes (Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t.3, p.488: grosses larmes lui partoient des yeux); b) 1665 en parlant de la foudre; ici, fig. (Racine, Alexandre, I, 1: Quand la foudre s'allume et s'apprête à partir); 1667 fig. (Racine, Andromaque, III, 3: Le coup qui l'a perdu n'est parti que de lui); 4. Passer de l'immobilité au mouvement a) 1606 partir de la main «(d'un cheval) prendre le galop dès qu'on lui laisse la main» (Nicot); 1680 faire partir un cheval (Rich.); b) 1606 (en parlant d'un oiseau de proie) partir du poing [du fauconnier] (Nicot); 1680 faire partir un cheval (Rich.); 1668 (La Fontaine, Fables, VI, 10: Il [le lièvre] partit comme un trait); 1690 (Fur.: Les chiens ont fait partir le gibier, les perdrix); 5. 1671 «être acheminé, convoyé vers une destination précise» (Pomey: Le roi fit partir de l'argent pour payer l'armée); 1690 (Fur.: les courriers de Paris partent trois fois la semaine). B. Fig. 1. 1580 «émaner, provenir de» (Montaigne, Essais, I, XXIII, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.118: toutes façons escartées et particulieres partent plustost de folie ou d'affectation ambitieuse, que de vraye raison); 2. 1751 partir d'un principe «poser un principe et raisonner en conséquence» (E. Mauvillon, Traité gén. du stile, p.137 ds Brunot t.6, p.1363); 3. a) 1830 part. passé adj. pop. «endormi» (H. Monnier, Scènes pop., 70 ds Quem. DDL t.19); b) 1851 id. «qui s'anime, qui parle trop» (noté par M. Bossard d'apr. FEW t.7, p.687b); 1862 id. «un peu ivre» (Larch.). II. Subst. A. Au partir 1. loc. adv. a) 1160-74 «en partant» (Wace, Rou, III, 298); spéc. 1678 en parlant d'un cheval prenant sa course (Guillet, p.99); b) ca 1165 «à la fin» (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 3838 ds T.-L.; 2. au partir de loc. prép. a) 1559 «en quittant (un lieu)» (Amyot, trad. Plutarque, Hommes illustres, Lycurgue ds Hug.); b) 1608 au partir de là «ensuite» (M. Régnier, Satires, éd. G. Raibaud, II, 149). B. À partir de loc. prép. 1. 1787 temporel (Fér. Crit.); 2. 1798 à partir de là fig. «en supposant telle chose» (Ac.). Ext. de sens de partir1*, à partir de la notion de séparation impliquée dans le sens de «diviser, partager». Fréq. abs. littér.: 21519. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 27044, b) 32135; xxes.: a) 27890, b) 34451. Bbg. Sankoff (G.), Thibault (P.). L'Alternance entre les auxil. avoir et être en fr. parlé à Montréal. Lang. fr. 1977, no34, pp.99-100. _Wüest (J.). Wie weit ist die Wahl der Verbalkonstruktionen semantisch bedingt? Rom. Forsch. 1980, t.92, no1-2, pp.53-55.

PARTIR1, verbe trans.
Étymol. et Hist. Fin xes. «diviser, partager en plusieurs parties» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 271: Non fut partiz sos vestimenz [de Jesus]); Trév. 1771 relève encore ,,partir un nombre en quatre, en cent; partir le differend par moitié``. N'est plus utilisé que dans qq. empl., spéc. 1. ca 1170 «partager (deux couleurs réparties sur un objet)» (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 5276: partie estoit [la tête du cheval] par tel devise Que tote ot blanche l'une joe, Et l'autre noire come choe); 1220 [filles] vestües de cendaus partis (Comte de Poitiers, 1303 ds T.-L.); 2. ca 1210 hérald. armes mi parties, armes parties (Dolopathos, éd. Ch. Brunet et A. de Montaiglon, 6091, 6133); ca 1229 escu parti d'or et d'asur (Gerbert de Montreuil, Violette, 2874 ds T.-L.); 3. 1311 chautres parties «chirographes» (doc. Arch. mun. Bouvignes ds Gdf.). V. aussi parti I, jeu [-parti] et maille [à partir]. Du lat. partire «diviser en parties; partager, répartir, distribuer». Partir a été au sens de «diviser, distribuer», évincé par partager*, ainsi que par les dér. départir*, répartir*; il ne s'est maintenu que dans qq. dial. du domaine fr. (notamment du Nord et du Nord-Ouest) et dans le domaine occit., FEW t.7, p.678b. Cf. lat. médiév. partire cartamper alphabetum xiies. ds Nierm.

Partir au Scrabble


Le mot partir vaut 8 points au Scrabble.

partir

Informations sur le mot partir - 6 lettres, 2 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot partir au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

partir

Les mots proches de Partir

ParPar (de)Par- ou para-ParabolainParaboleParaboleParaboliqueParaboliqueParacelParacelsiserParacelsismeParacentèseParacentral, aleParachevableParachèvementParacheverParachronismeParachuteParacletParacmastiqueParadeParaderParadisParadisierParadoxal, aleParadoxalementParadoxeParadoxerParadoxologieParafe ou parapheParafé, ée, ou paraphé, éeParafer ou parapherParaffinageParaffineParaffiné, éeParaffinerParageParageParageParagraisseParagrapheParaguanteParaisoParaisonParaîtreParajourParalipomènesParallactiquementParallaxeParallèleparparpar mégardepar-cipar-dedanspar-delàpar-derrièrepar-dessouspar-dessuspar-devantpar-deversparaparapara-humainparabellumparabellumsparaboleparabolesparaboliqueparaboliquementparaboliquesparaboloïdeparacétamolparachevaientparachevaitparachevantparachevéparachèvementparachèventparacheverparachèveraparachèveraientparachevèrentparachutageparachutagesparachuteparachuteparachutéparachutéeparachutéesparachutentparachuterparachuteraisparachutèrentparachuteronsparachutesparachutesparachutésparachutezparachutisme


Mots du jour


Jaloux, ouse     Indisputable     Entre-deux     Macaire ou robert macaire     Rictus     Épinglier, ière     Inaccomplissement     Fauchaison     Affirmation     Veillement     

Les citations avec le mot Partir


  1. A partir d'une certaine heure, la nuit, les paroles n'ont plus d'importance. Ce sont juste des choses vagues qui meublent le silence. Des cadavres de mots. Des estasses verbales.

    Auteur : Franz-Olivier Giesbert - Source : L'Immortel (2007)


  2. Ni Juifs, ni chiens, ni niggers...Est-ce ma faute si la formule, ces mots féroces que j’ai entendus répéter jusqu’à New York même et par d’honnêtes gens, m’obsède ? Est-ce que nous sommes des punaises pour ces honnêtes Américains ? Est-ce que nous avons marché sur l’eau pour venir chez eux ? Est-il honorable à l’heure actuelle, dites-moi, qu’en Amérique – dans des villes des U.S.A. qui se flattent d’être à l’avant-garde pour tout le progrès -, à partir d’une certaine heure, le soir, les Juifs et les nègres ne puissent sortir de leurs maisons, qu’ils y soient relégués, comme des pestiférés, sous peine de représailles plus ou moins couvertes par des lois honteuses d’elles-mêmes ? Je suis du côté des « niggers ». Je n’en ai ni gloire ni humiliation. Je n’ai pas choisi.

    Auteur : Joséphine Baker - Source : « Les mémoires » de Joséphine Baker, recueillis par Marcel Sauvage (1949)


  3. Davantage de maris partiraient s'ils savaient comment faire leurs valises.

    Auteur : Caroline Ammerlaan - Source : Women on Men


  4. A partir de quarante ans, tant vaut l'homme, tant vaut l'acteur.

    Auteur : Louis Jouvet - Source : Sans référence


  5. Le bouddhisme c'est l'athéisme devenu religion. La renaissance à partir du nihilisme. Exemple unique, je crois. Et précieux à méditer pour nous qui sommes aux prises avec le nihilisme.

    Auteur : Albert Camus - Source : Carnets III, mars 1951 - décembre 1959 (1989)


  6. L'intuition est l'art, spécifique à l'esprit humain, d'élaborer une réponse correcte à partir de données qui, par elles-mêmes, sont incomplètes, voire trompeuses.

    Auteur : Isaac Asimov - Source : L'Aube de Fondation (1993)


  7. Partir ailleurs est une expression bien pompeuse pour dire simplement qu'on change d'endroit.

    Auteur : Grégoire Lacroix - Source : Le Penseur malgré lui (2012)


  8. Généalogie : liste des ascendants de quelqu'un, partir d'un lointain ancêtre qui ne se souciait guère en son temps d'établir la sienne.

    Auteur : Ambrose Bierce - Source : Le Dictionnaire du Diable (1911)


  9. Ce qui fait le sel de la vie, c'est de savoir que l'on va mourir et ce qui fait le sel de la politique c'est de savoir que l'on va partir.

    Auteur : Nicolas Sarkozy - Source : Conseil des ministres, 9 mai 2012.


  10. A partir d'un certain âge, il faut ses lunettes, pour les trouver.

    Auteur : José Artur - Source : Les Pensées (1993)


  11. Passé un certain temps, l'enfant ne peut plus qu'en partir (de la famille): il lui est devenu impossible de s'y faire entendre - parce qu'on le connaît trop et parce qu'on ne le connaît plus.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La folle allure


  12. Jaurès est un instant la voix de la jeunesse armée. A ses poings brandis brillent les fusils qui, demain, ne partiront pas contre nos frères d'Allemagne.

    Auteur : Louis Aragon - Source : Les Beaux Quartiers (1936)


  13. Le présent, ça se construit à partir d'une accumulation de choses passées.

    Auteur : Haruki Murakami - Source : 1Q84 (2011), avril - juin


  14. Le médecin n’a pas de raisons de revoir son patient une fois qu’il l’a guéri. C’est pareil pour moi : je rentre dans la vie de mes clients parce qu’ils m’ont choisi professionnellement, j’essaye de remettre les choses en état, de défendre leur vérité, puis je pars comme je suis venu. J’aime cette idée : rentrer dans la vie d’un type, lui rendre sa liberté, puis partir parce que tu n’as rien à y faire, dans sa liberté. C’est tellement beau.

    Auteur : Eric Dupond-Moretti - Source : Les Inrocks Portrait de nuit : Eric Dupond-Moretti, par Alexandre Comte le 19/02/14


  15. On a toujours le choix. Ta vie, à partir du moment où tu commences à exercer un certain contrôle sur elle, est faite d'un ensemble de choix; certains seront bons, d'autres mauvais, mais ce seront les tiens.

    Auteur : Matilde Asensi - Source : Iacobus (2000)


  16. Certaines histoires poussent à partir loin avant de revenir au plus proche, au plus intime. Les traces de ces trois hommes réveillent peu à peu le manque de ceux qui partent et des lieux dont on rêve, le souvenir d'un temps où l'on croyait encore à la nécessité de l'aventure et à la permanence des paysages. Et la fascination se mue en écriture, et l'image entraîne le roman.

    Auteur : Hélène Gaudy - Source : Un monde sans rivage (2019)


  17. Et à chaque fois qu'il entre dans la cour de mon immeuble, il abîme le pare-chocs. À la fin des vacances, le pare-chocs ne tient plus qu’avec du scotch ®. Nous avons tellement ri en le voyant partir à l'aéroport avec la voiture recouverte de scotch ®. Et lui aussi a ri.

    Auteur : Marie Griessinger - Source : On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant (2015)


  18. Il est temps de partir, vieux camarade. Laisse ta page à peine écrite, ferme le livre du soleil. Ce qui fut dit dans le jardin te survivra peut-être.

    Auteur : Claude Esteban - Source : Le Jour à peine écrit (1967-1992) (2006)


  19. Tu t'appelles Émilie Jolie
    Tu rêves de voler la nuit
    Partir, rejoindre le soleil
    Et même la lune
    Sur nos plumes
    Faire un petit tour
    Au paradis.


    Auteur : Philippe Chatel - Source : Le roman d’Émilie Jolie (2004)


  20. En vieillissant, on cherche sa propre jeunesse et on éprouve des joies stupides à partir de petits souvenirs.

    Auteur : Stefan Zweig - Source : Le voyage dans le passé (1929)


  21. Instituons une nouvelle règle de vie à partir de ce soir : essaie toujours d'être un peu plus gentil qu'il ne t'est demandé.

    Auteur : James Matthew Barrie - Source : Peter Pan (1904)


  22. Dans L’Étranger, il y a une phrase qui m'a beaucoup marqué. Comme par hasard, elle fait référence aux souvenirs. Dans la deuxième partie du roman, celle où Meursault est emprisonné et attend son jugement, il dit ceci : « J'ai fini par ne plus m'ennuyer du tout à partir de l'instant où j'ai appris à me souvenir.» En gros, il expliquait qu'on pouvait vivre de souvenirs et que - en grossissant e trait- la prison m'empêche pas de vivre.

    Auteur : Mohammed Aïssaoui - Source : Petit éloge des souvenirs (2014)


  23. Une voix sentencieuse ne dicte désormais qu'à partir du chagrin le bonheur demeure un postulat, mais le pessimisme un vice. Elle ajoute négligemment qu'il faut toutes les vérités pour faire un monde.

    Auteur : Paul Éluard - Source : Une leçon de morale


  24. Au fil des ans, votre âge, votre vie évoluent, vous devenez un meilleur écrivain. Puis, à partir de 70 ou 80 ans, vous êtes fatigué, voire épuisé. Vos facultés mentales déclinent. Enfin, et c'est le plus important : votre mémoire s'érode, elle rouille et vous perdez le lien direct avec elle. Ces trois phénomènes combinés font du grand âge un moment où l'écrivain devient généralement mauvais.

    Auteur : Philip Roth - Source : « Entretien », Philip Roth (propos recueillis par Nathalie Crom), Télérama, nº 3017, semaine du 10 au 16 novembre 2007, p. 22


  25. Partir, c'est mourir un peu. Ecrire, c'est vivre davantage.

    Auteur : André Comte-Sponville - Source : Impromptus


Les citations du Littré sur Partir


  1. Il veut partir à jeun ; il se peigne, il s'apprête

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutr. v.


  2. Si Dieu ne donne mieulx au roy de Navarre, j'ay peur que de 15 jours il ne soit prest à partir d'icy

    Auteur : MARG. - Source : Lett. 136


  3. Avant de partir, il [Pierre Ier] voulut voir cette célèbre Mme de Maintenon qu'il savait être veuve en effet de Louis XIV, et qui touchait à sa fin

    Auteur : Voltaire - Source : Russie, II, 8


  4. Adieu, mais, quand l'orage éclatera sur vous, Ne doutez point du bras dont partiront les coups

    Auteur : Corneille - Source : Poly. V, 6


  5. Non, je n'écoute rien ; me voilà résolue ; Je veux partir

    Auteur : Jean Racine - Source : Bér. V, 5


  6. La lune restera sanglante et tenebreuse : à quel propous luy departiroyt le soleil sa lumiere ? il n'y estoyt en rien tenu

    Auteur : François Rabelais - Source : ib. III, 3


  7. Après la rude épreuve de l'apprentissage, l'apprenti devenait valet ; à partir de ce moment, il était émancipé

    Auteur : OCTAVE NOËL - Source : Journ. offic. 6 mars 1877, p. 1718, 2e col.


  8. C'est à ce coup qu'il est bon de partir, Mes enfants....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 22


  9. Lui fit envelopper son enfant dans son mouchoir de col, et le fit partir avec grande précipitation

    Auteur : Paul Scarron - Source : Rom. com. I, 13


  10. Sur le beau temps ainsi tu partiras, Et en ton lieu regrets demoureront

    Auteur : MAROT - Source : II, 294


  11. Sur le point de partir, Rome, seigneur, me mande Que je vous fasse encor pour elle une demande

    Auteur : Corneille - Source : Nicomède, II, 3


  12. M. de Coulanges partira pour Lyon.... assurez-vous au moins de sa conduite ; vous ne sauriez avoir un plus joli pilote

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 19 août 1676


  13. Par dieu, ilz se feront mal, qui ne les departira

    Auteur : François Rabelais - Source : ib. II, 29


  14. Il partiroit un oeuf en deux, une maille en deux

    Auteur : H. EST. - Source : Précell. p. 77 et 78


  15. J'espère partir de Rome dans trois semaines, et, si je trouve un vaisseau, je m'embarquerai pour Marseille

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 96


  16. Ce ne serait pas une sagesse de partir avant que de voir ce qui arrivera de cet extrême désordre [les troubles de la Bretagne]

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 24 juill. 1675


  17. Si se doit-on grandement esmerveiller comment si belles gens d'armes se purent partir sans bataille

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 93


  18. On ne laisse pas de danser encore quelques bourrées et quelques goignades ; ce sont deux danses qui sont d'une même cadence, et qui ne sont différentes qu'en figures : la bourrée d'Auvergne est une danse gaie, figurée, agréable, où les départs, les rencontres et les mouvements font un très bel effet et divertissent fort les spectateurs ; mais la goignade, sur le fond de gaieté de la bourrée, ajoute une broderie d'impudence, et l'on peut dire que c'est la danse du monde la plus dissolue ; elle se soutient par des pas qui paraissent fort déréglés, et qui ne laissent pas d'être mesurés et justes, et par des figures qui sont très hardies et qui font une agitation universelle de tout le corps ; vous voyez partir la dame et le cavalier avec un mouvement de tête qui accompagne celui des pieds, et qui est suivi de celui des épaules et de toutes les autres parties du corps, qui se démontent d'une manière très indécente ; ils tournent sur un pied, sur les genoux, fort agilement ; ils s'approchent, se rencontrent, se joignent l'un l'autre si immodestement, que je ne doute point que ce ne soit une imitation des bacchantes dont on parle tant dans les livres anciens

    Auteur : FLÉCHIER - Source : Grands jours d'Auvergne, en 1665, p. 257


  19. Je ne puis dire assurément quand je partirai d'ici, si dans un mois, dans deux ou dans trois

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 25


  20. Les blancs chaperons furent ceux qui premiers vinrent au marché et qui darreniers s'en partirent

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 60


  21. Allons, il faut partir, il faut que je m'acquitte Des funestes tributs que sa cendre mérite

    Auteur : Voltaire - Source : Oed. V, 2


  22. Nous ne faisons que partir de boire, toutefoys....

    Auteur : DESPÉR. - Source : ib. 79


  23. Je avois bien ouï dire que telle chose avoit ceans, mais point n'y pensois ni ne m'en donnois de garde que ceux qui s'en sont allés s'en dussent partir par la cave

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 23


  24. Se mes peres et me [ma] mere me marient de lor muebles communs, et, après, mes peres muert, je voil partir à la descendance de li, je ne suis tenus à raporter que la moitié....

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : VII, 19


  25. Il seroit malaisé que chascun peust representer les choses mesmes qu'il auroit eues en sa part du butin, pour les repartir de nouveau

    Auteur : AMYOT - Source : Cam. 15




Les mots débutant par Par  Les mots débutant par Pa

Une suggestion ou précision pour la définition de Partir ? -


Mise à jour le samedi 27 décembre 2025 à 15h45











 -  Paix  -  Papa  -  Paradis  -  Paradoxe  -  Paraître  -  Pardon  -  Pardonner  -  Parent  -  Paresse  -  Parler  -  Parole  -  Parole chanson  -  Partage  -  Partir  -  Pas  -  Passé  -  Passé  -  Passion  -  Passoire  -  Patience  -  Patient  -  Patrie  -  Patriotisme  -  Pauvre  -  Pauvrete  -  Pauvreté  -  Payer  -  Pays  -  Paysan  -  Péché  -  Peche  -  Pédagogie  -  Pédanterie  -  Peine  -  Peinture  -  Pensée  -  Pensées  -  Penser  -  Perception  -  Père  -  Père noel  -  Père fils  -  Amour Papa  -  Enfants Père  -  Amour Père  -  Aime Père  -  Aime Papa  -  Père coeur  -  Père enfant  -  Père Mère  -  Père Fille  -  Père Fils  -  Fête des Pères  -  Bonne fête des pères  -  Perfection  -  Perfidie  -  Permanence  -  Perséverance  -  Personnage  -  Personnalité  -  Personne  -  Persuader  -  Pessimisme  -  Peuple  -  Peur  -  Philosophie  -  Phrases  -  Physiologie  -  Physique  -  Piano  -  Piege  -  Piston  -  Pitie  -  Pitié  -  Plagiat  -  Plaindre  -  Plaire  -  Plaisir  -  Plannification  -  Pleonasme  -  Pleur  -  Pleurer  -  Poésie  -  Poesie  -  Poète  -  Poete  -  Pognon  -  Police  -  Politesse  -  Politicien  -  Politique  -  Ponctualite  -  Populaire  -  Popularité  -  Pornographie  -  Porte  -  Posologie  -  Posséder  -  Postérité  -  Pouvoir  -  Prédiction  -  Préférence  -  Préjugé  -  Prendre  -  Présent  -  Président  -  Pret  -  Prétention  -  Prévoir  -  Prier  -  Principes  -  Prison  -  Privilege  -  Prix  -  Probabilite  -  Probleme  -  Producteur  -  Profit  -  Progres  -  Proletariat  -  Promenade  -  Promesse  -  Promettre  -  Prononciation  -  Proposer  -  Propriété  -  Prose  -  Prostituée  -  Prouver  -  Proverbe  -  Prudence  -  Psychanalyse  -  Psychologie  -  Psychose  -  Publicité  -  Pucelage  -  Pudeur  -  Punition  -  Pureté

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur partirPoèmes partirProverbes partir

La définition du mot Partir est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Partir sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Partir présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.