La définition de Dédaigner du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Dédaigner
Nature : v. a.
Prononciation : dé-dè-gné
Etymologie : Lat. dedignari, de de, et dignari, daigner (voy. ) ; provenç. desdegnar ; catal. desdenyar ; espagn. dedeñar ; portug. desdenhar ; ital. disdegnare.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de dédaigner de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec dédaigner pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Dédaigner ?


La définition de Dédaigner

Marquer du dédain pour quelqu'un ou quelque chose. Cette fierté d'âme qui dédaigne les serviles bienséances.


Toutes les définitions de « dédaigner »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

DÉDAIGNER. v. tr.
Considérer avec dédain. Cet artiste a le tort de dédaigner ses rivaux. Il signifie aussi Rejeter, refuser avec mépris, regarder comme au-dessous de soi, comme indigne de ses désirs. Vous dédaignez mon amitié. Il dédaigne mes services, Elle a dédaigné tous ceux qui ont voulu l'épouser. Il dédaignait de nous parler. Dédaigner les grandeurs, les richesses.

Littré

DÉDAIGNER (dé-dè-gné) v. a.
  • Marquer du dédain pour quelqu'un ou quelque chose. Cette fierté d'âme qui dédaigne les serviles bienséances. Vous n'êtes point pour elle un homme à dédaigner, Corneille, Cinna, II, 1. Gardez-vous de rien dédaigner, Surtout quand vous avez à peu près votre compte?; Bien des gens y sont pris?, La Fontaine, Fabl. VII, 4. La maison d'Israël n'a eu que du mépris pour moi, dit le Seigneur, comme une femme qui dédaigne un homme qui l'aime, Sacy, Bible, Jérémie, III, 20. Les grands dédaignent les gens d'esprit qui n'ont que de l'esprit, La Bruyère, IX. J'ai dédaigné pour toi les v?ux de tous nos princes, Racine, Andr. IV, 5. Elle me dédaignait, un autre l'abandonne, Racine, Androm. II, 1. On dédaignait un Scythe?; et la honte et l'outrage De mes v?ux mal conçus devinrent le partage, Voltaire, Orphel. II, 6.

    Avec de et un infinitif. D'un des pans de sa robe il couvre son visage, à son mauvais destin en aveugle obéit, Et dédaigne de voir le ciel qui le trahit, De peur que d'un coup d'?il, contre une telle offense Il ne semble implorer son aide ou sa vengeance, Corneille, Pomp. II, 2. Il ne dédaignait pas d'en être l'arbitre, Massillon, Pet. car. Écueils. Et pour tout autre objet ton âme indifférente Dédaignait de brûler d'une flamme innocente, Racine, Phèd. IV, 2. Le pavillon d'Antoine est auprès du rivage?: Passez et dédaignez de venger mon outrage, Voltaire, Triumv. IV, 3. Napoléon dédaigna d'attribuer ce mécompte à l'habileté du général ennemi?; il s'en prit aux siens?; déjà il sentait que sa présence était partout nécessaire, ce qui la rendait partout impossible, Ségur, Hist. de Nap. IV, 6.


REMARQUE

1. Malherbe a dit se dédaigner?: Il ne s'est lassé ni dédaigné d'aucun service, Malherbe, le Traité des bienf. de Sénèque, VI, 16. C'est un archaïsme.

2. Le même Malherbe a dit je dédagne, qui était une ancienne forme, aujourd'hui tombée en désuétude?: Puisque tu m'as esté si mauvaise compagne, Ton infidèle foi maintenant je dédagne, Malherbe, Poés. I, 4.


HISTORIQUE

XIIe s. Si tu veis qu'il se desdeigne e enquierge pur quei nus si apruchames al mur, Rois, 156. E nostre sire s'en desdeignad forment, si ocist plusors del pople, ib. 304.

XIIIe s. En doivent bien avoir bon guerredon Cil qui lui ont enseigné et apris à eslogner ceus de ci environ?; Et ele [la reine Blanche] a bien fermée [retenu] sa leçon?; Car tous [elle] les hait et desdaigne, Hues de la Ferté, Romancero, p. 184. Cil n'ont le conmant desdaingné, Ainz s'entornent sanz plus atendre, Ren. 30222. Car s'il desdaingnoit l'assolution, et desobeissoit au commandement de sainte Eglise, adont seroit il escommeniés à Dieu et au siecle, Beaumanoir, XLVI, 11.

XVIe s. Ô viateur, ne te desdaigne mye Veoir cest escript et piteuse omelie, Marot, V. 354. Le pere de misericorde ne desdaignant point condescendre en cet endroit à notre infirmité, Calvin, 183. Ainsi les desdaignoit le vulgaire comme ignorant les premieres choses et communes, et comme presumptueux et insolents, Montaigne, I, 140. Cette genereuse jeunesse desdaignant tout aultre joug que de la vertu, Montaigne, I, 151. Ilz en devindrent si glorieux qu'ilz ne vouloient point et desdaignoient qu'on les meslast avec les autres soudards qui s'estoient laissé battre par plusieurs fois, Amyot, Alc. 59. Celuy qui desdaigne de caresser le peuple pour en avoir faveur, doibt aussi moins que tout autre chercher à s'en venger s'il en est rebuté, Amyot, Alc. et Cor. comp. 7. Des Teilles choisi pour les vivres, Baronniere ne se desdaigna pas de l'artillerie et des munitions de guerre, D'Aubigné, Hist. II, 148. Je me desdaignai [je pris en mépris] bien fort de son ingratitude, Carloix, VI, 34. Sa majesté establit M. le mareschal de Vieilleville son lieutenant general au dict siege d'Angely, se desdaignant d'y estre en personne, Carloix, IX, 44. Qu'on se donne bien garde de les desdaigner [dégoûter] de manger par trop de viandes [aliments], comme cela avient quand desordonnément on les affourrage, De Serres, 282.

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Wiktionnaire


Verbe - français

dédaigner \de.de.?e\ ou \de.d?.?e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Considérer avec dédain, regarder comme au-dessous de soi, comme indigne de ses désirs.
    • Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. (La Sainte Bible, trad. Louis Segond, Alliance Biblique Universelle, 1910, Ésaïe 53:3-5)
    • Le Messie, Jésus, fils de Marie, est l'apôtre de Dieu et son verbe qu'il jeta dans Marie ; [?] Le Messie ne dédaigne pas d'être le serviteur de Dieu, pas plus que les anges qui approchent Dieu. Quant à ceux qui dédaignent d'adorer Dieu, qui s'enflent d'orgueil, Dieu les rassemblera tous devant lui. Ceux qui croient et pratiquent les bonnes ?uvres, Dieu leur payera exactement leur salaire : il l'accroîtra même du trésor de sa grâce ; mais il fera subir un châtiment terrible aux dédaigneux et aux orgueilleux. Ils ne trouveront ni patron ni protecteur contre Dieu. (Le Koran, trad. Kazimirski, Charpentier, 1869, Les femmes, versets 169-173)
    • S'il ne dédaigne pas un verre de vodka offert à propos, il saura m'en dire long sur le pays : [?]. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Dans les circonstances difficiles il ne faut pas dédaigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux conseils des femmes ; car elles ont une manière de concevoir les choses toute différente de la nôtre. (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau , Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e édition))
    • Le soir, dédaignant les taxis, je rentrais à bord presque toujours en courant pour me maintenir en bonne condition physique. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu'il garde sa barbe toute entière, mais qu'il la cultive. Elle lui donne l'air d'un Robinson, d'un homme des cavernes, voire d'un hors-la-loi: (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Entre donc d'abord avec moi dans mon logement qui est, sans contredit, le meilleur et le plus commode qu'un étranger puisse trouver à Bone, mais qu'en Europe mon valet de chambre dédaignerait d'occuper. (Hermann Ludwig Heinrich Pückler-Muskau, Chroniques, lettres et journal de voyage, 1837)
    • Il dédaigne mes services. ? Elle a dédaigné tous ceux qui ont voulu l'épouser. ? Il dédaignait de nous parler.
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Trésor de la Langue Française informatisé


DÉDAIGNER, verbe.

[Suj. animé]
I.? Trans. dir.
A.? Considérer quelque chose ou quelqu'un, par orgueil, par fierté ou par dignité, comme indigne d'attention ou d'intérêt.
1. [Le suj. désigne une pers. ou un ensemble de pers.] Dédaigner son adversaire, ses proches; dédaigner les honneurs, les compliments, l'argent. Synon. mépriser; anton. estimer, respecter, vénérer.Si les générations actuelles dédaignent les générations vieillies, elles perdent les frais de leur mépris en ce qui me touche (Chateaubr., Mém., t. 2, 1848, p. 580).Je ne suis point du tout de ceux qui dédaignent un peu ces premières fables de La Fontaine (Gide, Journal,1943, p. 243):
1. L'évêque était d'autre carrure. Non seulement il dédaignait l'opinion qu'on pouvait avoir de lui, (...) mais il bravait délibérément l'opinion. Billy, Introïbo,1939, p. 56.
? Emploi factitif. La connaissance du voilier te doit faire chérir et non dédaigner tes planches et tes clous (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 908).
? En partic., dans le lang. de l'amour. ? Vous n'avez pas changé, vous êtes toujours charmante! ? Oh! reprit-elle [Emma] amèrement, ce sont de tristes charmes, mon ami, puisque vous les avez dédaignés (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 164).Violante était éprise, elle fut dédaignée (Proust, Plais. et jours,1896, p. 57).
? Emploi abs. (p. ell. d'un compl. facile à suppléer), rare. Est-ce que je ne suis pas (...) haï, déchiré (...) Je dédaigne (...) Le dédain protège et écrase (Hugo, Choses vues,1885, p. 72).
2. Littéraire
a) [Le suj. désigne une abstraction personnifiée] Les petites passions se firent entendre, la vanité fut seule écoutée, l'opulence dédaigna la médiocrité (Marat, Pamphlets, Appel Nation, 1790, p. 160).Mes rêves palpitants, prêts à prendre leur vol, Tournoyaient dans les airs et dédaignaient le sol (Gautier, Poés.,1872, p. 257):
2. Or, cet enchantement [du théâtre], personne au monde n'en exploite mieux les ressources que Christian Bérard, lorsqu'il oppose au réalisme et aux stylisations, ce sens de la vérité en soi, d'une vérité qui dédaigne la réalité, méthode inimitable n'ayant d'autre objectif que de mettre dans le mille à chaque coup. Cocteau, La Machine infernale,1934, p. 138.
b) Dédaigner jusqu'à, dédaigner même. La longue figure d'un contemplateur qui dédaigne jusqu'aux méditations (Barrès, Barbares,1888, p. 74).Il me faut bien vous en informer, puisque vous ne me faites pas l'honneur de vous en apercevoir : vous dédaignez jusqu'à mon indifférence (Montherl., Lépreuses,1939, p. 1380).
c) P. litote, constr. négative. Ne pas dédaigner. Aimer assez, beaucoup. Au cas où votre famille ne se chargerait pas de l'établissement de Calyste, la fortune de mademoiselle de Pen-Hoël n'est pas à dédaigner (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 49).Je ne dédaigne pas totalement ce petit jeu (H. Bazin, Vipère,1948, p. 146).
d) Emploi pronom. réfl. ou réciproque. Il y a des sociétés qui se dédaignent et ne se voient point entre elles (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 353).
? Dans un cont. de spiritualité.J'ai compris que Dieu est si grand qu'il faut nous dédaigner devant lui en riant (Jammes, Angélus,1898, p. 128).Répondez-moi! Dois-je me dédaigner? Parlez-moi franchement : que suis-je? (Rostand, Aiglon,1900, II, p. 80).
B.? P. ext.
1. Ne pas voir l'importance de quelque chose, ne pas tenir compte de quelque chose ou quelqu'un. Dédaigner les acquis, les conseils, l'effort. Synon. ignorer, négliger; anton. apprécier, faire cas.
a) [Le suj. est un n. de pers.] Après la Marne, nous avons vu ce qu'il nous en cuisait d'avoir dédaigné les fortifications de campagne (Bloch, Dest. du S.,1931, p. 180).Le reste, dédaignant le taux des sages placements de M. Thibault, il l'avait converti en valeurs russes, aujourd'hui tombées à zéro (Martin du G., Thib.,Épil., 1940, p. 818):
3. Les Carrache, hommes très supérieurs, on ne peut le nier, hommes savants et doués d'un grand sentiment de l'art, se sont dit un jour qu'il fallait reprendre pour leur compte ce qui avait échappé à ces devanciers illustres [Michel-Ange et Raphaël] ou plutôt ce qu'ils avaient dédaigné. Delacroix, Journal,1860, p. 269.
b) Littér. [Le suj. est un n. de chose personnifiée] Nos voitures sans frein dévalèrent d'un train de chute dédaignant les lacets, coupant court au gré des périlleux raccourcis (Gide, Journal,1914, p. 407).Tous les tutus se haussent; les pieds dédaignent leurs articulations merveilleuses (Morand, Rococo,1933, p. 8).
2. [En oppos. virtuelle avec prendre] Ne pas prendre, laisser de côté. Dédaigner un taxi, la porte; dédaigner l'avion et prendre le bateau. Ils dédaignaient nos haches, nos étoffes et tous nos autres articles de traite (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 186).Dédaignant la porte, elles ont sauté la grille du jardin (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 33):
4. Elle passait le bras devant moi et le touchait, dédaignant salières et huiliers que tous les délégués des environs s'empressaient alors de lui tendre. Giraudoux, Siegfried et le Limousin,1922, p. 220.
II.? [Compl. verbal à l'inf. introd. par de]
A.? Refuser de faire une chose parce qu'on juge qu'elle ne vaut pas la peine d'être accomplie; refuser par dédain. Dédaigner de parler, de s'asseoir, de se justifier. (Quasi-) synon. s'abstenir, refuser.Dîner chez Villot (...) Les domestiques servant pitoyablement et à leur fantaisie des morceaux de hasard, en un mot ce qu'ils dédaignent de se conserver pour eux-mêmes (Delacroix, Journal,1852, p. 456).Nadine se pensait laide et c'est surtout par dépit qu'elle dédaignait de se féminiser (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 348):
5. Les mathématiciens peuvent dédaigner de jeter les yeux sur tout mémoire qui a pour objet la quadrature du cercle ou le mouvement perpétuel; ... J. Rostand, La Genèse de la vie,1943, p. 162.
B.? P. litote, constr. négative, usuel. Ne pas craindre de, aimer, faire volontiers. Ce qui a déjà prodigieusement vieilli, ce sont les ornements, c'est la parure indiscrète qu'un magnifique génie [Rossini] ne dédaignait pas d'ajouter à ses heureuses conceptions (Delacroix, Journal,1854, p. 157).Elle ne dédaignait pas de s'encanailler (J. Bousquet, Trad. du silence,1935-36, p. 69).Un tout Paris qui ne dédaignait pas de mettre la main à la pâte (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 50):
6. Il [M. de Seigneulles] s'y installait souvent pendant des semaines entières, longeant dans un galetas à peine meublé, mangeant avec les fermiers et ne dédaignant pas de pousser lui-même la charrue ou de brandir le fléau. Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 109.
Prononc. et Orth. : [ded? ?e] ou, par harmonisation vocalique, [dede?e]. Pour cette dernière transcr. cf. Pt. Rob. et, à titre de var. cour., Warn. 1968. Cette prononc. est déjà donnée ds Gattel 1841. Conjug. (je) dédaigne [ded? ?]. Cf. daigner. Le verbe est admis ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme desdaigner; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. « s'indigner » part. prés. desdeinanz (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, VII, 6); 2. 1165-76 « repousser, mépriser » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. M. Roques, 676); 3. 1579 dedagner de « refuser de » (R. Garnier, La Troade, 425 ds Hug.). Dér. de daigner*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 1 659. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 019, b) 2 261; xxes. : a) 1 991, b) 2 065.
DÉR.
Dédaignable, adj.Qui mérite d'être dédaigné. Anton. estimable.Cela s'ajoute d'ailleurs à cette ignorance et à ce dédain si dédaignable que notre monde observe à l'égard des efforts autres que les siens (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1899, p. 355).Au négatif. Avantage non dédaignable. [Les six sonates pour piano, avec accompagnement de violon] Elles sont si peu dédaignables que Beethoven en personne les a étudiées de près (Ghéon, Prom. Mozart,1932, p. 87).? [ded? ?abl?]. ? 1resattest. a) av. 1270 desdaignable « qui témoigne du mépris » (Livre de Jean d'Abelin ds Assises de Jérusalem, éd. Beugnot, ch. LXIIIbis1), b) 1588 membres desdaignables « qui mérite le dédain » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, livre II, chap. XII, p. 677); de dédaigner, suff. -able*. ? Fréq. abs. littér. : 1.

DÉDAIGNER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. « s'indigner » part. prés. desdeinanz (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, VII, 6); 2. 1165-76 « repousser, mépriser » (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. M. Roques, 676); 3. 1579 dedagner de « refuser de » (R. Garnier, La Troade, 425 ds Hug.). Dér. de daigner*; préf. dé-*.

Dédaigner au Scrabble


Le mot dédaigner vaut 12 points au Scrabble.

dedaigner

Informations sur le mot dedaigner - 9 lettres, 4 voyelles, 5 consonnes, 7 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Dédaigner


  1. Une oseille commune, dont les propriétés antiscorbutiques n'étaient point à dédaigner.

    Auteur : Jules Verne - Source : L'Ile mystérieuse (1873-1875)


  2. Il est très doux de scandaliser: il existe là un petit triomphe pour l'orgueil qui n'est nullement à dédaigner.

    Auteur : Donatien Alphonse François, marquis de Sade - Source : Sans référence


  3. L'offensé voulait prouver à l'agresseur, par cette vengeance si noble, qu'au talent de faire des satires. Il joignait le mérite d'en dédaigner l'usage.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, d'Olivet


  4. La faculté féminine de dédaigner est extraordinaire.

    Auteur : Victor Hugo - Source : L'Homme qui rit (1869)


  5. ... c'est une maladie particulière, et qui ne se voit en aucune autre créature, de se haïr et dédaigner.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, II, 3


  6. Je n'ai pas dit : la populace, j'ai dit : les populaces. Dans ma pensée, ce pluriel est important. Il y a une populace dorée comme il y a une populace déguenillée ; il y a une populace dans les salons, comme il y a une populace dans les rues. À tous les étages de la société, tout ce qui travaille, tout ce qui pense, tout ce qui aide, tout ce qui tend vers le bien, le juste et le vrai, c'est le peuple ; à tous les étages de la société, tout ce qui croupit par stagnation volontaire, tout ce qui ignore par paresse, tout ce qui fait le mal sciemment, c'est la populace. En haut : égoïsme et oisiveté ; en bas : envie et fainéantise : voilà les vices de ce qui est populace. Et, je le répète, on est populace en haut aussi bien qu'en bas. J'ai donc dit qu'il fallait aimer le peuple ; un plus sévère eût ajouté peut-être : et haïr la populace. Je me suis contenté de la dédaigner.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Correspondance, lettre à M. Pierre Vinçard rédacteur en chef de la Ruche populaire, le 2 juillet 1841


  7. Il ne faut pas dédaigner les dons glorieux des immortels que seuls ils peuvent accorder et que personne ne peut refuser à son gré.

    Auteur : Homère - Source : L'Iliade, III, 65


  8. C'est une erreur de la méchanceté humaine de louer toujours le passé et de dédaigner le présent.

    Auteur : Tacite - Source : Dialogue des orateurs, XVIII


  9. ... c'est insulter les autres que de paraître dédaigner leurs joies.

    Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Mémoires d'Hadrien (1951)


  10. Que quelqu'un ait le même nom que vous, sans être de votre famille, est une grande raison de le dédaigner.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Le Côté de Guermantes (1921-1922)


  11. Chaque homme à besoin d'une sphère légitime de répression où il lui soit loisible de mépriser, de dédaigner, et d'exalter son orgueil par-delà les mers.

    Auteur : Elias Canetti - Source : Le Territoire de l'homme - Réflexions 1942-1972 (1974)


  12. L'avantage d'être quelqu'un est plus rare que celui d'oeuvrer. Produire est facile; ce qui est difficile, c'est dédaigner de faire usage de ses dons.

    Auteur : Emil Cioran - Source : De l'inconvénient d'être né (1973)


  13. Dédaigner l'argent, c'est faire preuve de désintéressement, surtout quand il s'agit de celui qu'on doit.

    Auteur : Pierre Dac - Source : Arrière-pensées - Maximes inédites


  14. Il faut communier avec du chewing-gum, de cette façon Dieu vous fortifiera les mâchoires; mâchez-le longtemps, sans arrière-pensée; puisqu'il aime votre bouche, qu'il sache à quoi elle sert! Vos langues tièdes ne sont pas à dédaigner, même pour un Dieu.

    Auteur : Francis Picabia - Source : Jésus-Christ Rastaquouère (1920)


  15. Accordez aussi aux fous une qualité qui n'est pas à dédaigner: seuls, ils sont francs et véridiques.

    Auteur : Erasme - Source : L'Eloge de la folie (1508)


  16. C'est toujours une erreur de dédaigner ce qui peut encore servir.

    Auteur : André Gide - Source : Robert ou l'Intérêt général (1949)


  17. Gardez-vous de rien dédaigner; surtout quand vous avez à peu près votre compte.

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Sans référence


  18. Nous n'avons pas assez d'amour-propre pour dédaigner le mépris d'autrui.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  19. Je ne dédaigne pas les autres. Bien loin de les dédaigner, je souhaiterais mieux les comprendre, car comprendre, c'est déjà aimer.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Les Grands Cimetières sous la lune (1938)


  20. D'abord, il ne faut dédaigner personne. Il ne faut jamais rien dédaigner. Les petites gens, les petits profits, les petites choses...

    Auteur : André Gide - Source : Robert ou l'Intérêt général (1949)


  21. Et, je le répète, on est populace en haut aussi bien qu'en bas. J'ai donc dit qu'il fallait aimer le peuple ; un plus sévère eût ajouté peut-être : et haïr la populace. Je me suis contenté de la dédaigner.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Correspondance, lettre à M. Pierre Vinçard rédacteur en chef de la Ruche populaire, le 2 juillet 1841


  22. De là cette foule d'érudits profonds dans les langues savantes jusqu'à dédaigner la leur, qui, comme l'a dit un auteur célèbre, connaissaient tout dans les anciens hors la grâce et la finesse.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Discours préliminaire à l'Encyclopédie (1751)


  23. On peut auprès de certaines gens faire une cure de monotonie: ce n'est pas à dédaigner.

    Auteur : Anne Barratin - Source : De Vous à Moi (1892)


  24. Ce que nous appelons la beauté est simplement un pressentiment de la terreur, lui dit Rilke. Nous nous prosternons devant la beauté pour la remercier de dédaigner de nous détruire. Le détruiraient-elles s’il s’aventurait trop près, ces belles créatures venues d’autres mondes, ces anges, ou le trouveraient-elles trop insignifiant pour ça ?

    Auteur : J. M. Coetzee - Source : Vers l'âge d'homme (2003)


  25. Aimer, c'est douter d'un autre et de soi-même,
    C'est se voir tour à tour dédaigner ou trahir,
    Pleurer, veiller, attendre ... avant tout, c'est souffrir!


    Auteur : Alfred de Musset - Source : Louison (1849)


Les citations du Littré sur Dédaigner


  1. Vous n'êtes point pour elle un homme à dédaigner

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, II, 1


  2. Et peu de généreux vont jusqu'à dédaigner, Après un sceptre acquis, la douceur de régner

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, II, 1


  3. Vous trouverez dans ce fond [de l'âme] un secret orgueil qui vous fait dédaigner tout ce qu'on vous dit et tous les sages conseils ; vous trouverez un esprit de raillerie inconsidérée qui naît parmi l'enjouement des conversations

    Auteur : BOSSUET - Source : La Vallière.


  4. Et je pense avoir même entendu quelque voix Nous crier qu'on apprît à dédaigner les rois

    Auteur : Corneille - Source : Suréna, V, 5


  5. Je trouvai une petite tracasserie domestique que je ne dédaignerai pas de mettre ici, comme l'entrée à des choses plus considérables

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 51, 101


  6. Gardez-vous de rien dédaigner, Surtout quand vous avez à peu près votre compte ; Bien des gens y sont pris....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. VII, 4


  7. On l'a vu [le lion] souvent dédaigner de petits ennemis, mépriser leurs insultes, et leur pardonner des libertés offensantes

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. III, p. 101


  8. Il ne suffit pas de s'agrandir dans les choses qu'on dédaignera aussi bien que les autres, quand on sera le maître : il faut chercher quelque chose qui soit digne de satisfaire un grand coeur : la vertu

    Auteur : BOSSUET - Source : Pensées chrét. 16


  9. Après la grâce qu'ils m'ont faite de ne point dédaigner ce qu'ils ont vu, je pense avoir quelque droit d'espérer qu'ils ne me refuseront pas celle de se contenter de ce que je puis, et de n'exiger rien de moi par delà ma portée

    Auteur : Corneille - Source : Imit. Préf. de 1652


  10. Si la philosophie ne s'est pas montrée toute-puissante à cet égard [pour exciter la vie publique] en Allemagne, il ne faut pas pour cela la dédaigner ; elle soutient, elle éclaire chaque homme en particulier ; mais le gouvernement seul peut exciter cette électricité morale qui fait éprouver le même sentiment à tous

    Auteur : STAËL - Source : Allem. III, 11


  11. Hermione, seigneur, au moins en apparence, Semble de son amant dédaigner l'inconstance

    Auteur : Jean Racine - Source : Andr. I, 1


  12. J'entends à ce mot salarier beaucoup de murmures, et l'on dirait qu'il blesse la dignité du sacerdoce ; mais, messieurs, il serait temps que l'on abjurât les préjugés d'ignorance orgueilleuse qui font dédaigner les mots salaires et salariés ; je ne connais que trois manières d'exister dans la société : il faut y être mendiant, voleur ou salarié ; le propriétaire n'est lui-même que le premier des salariés

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. II, p. 12


  13. Je vois trop que son coeur s'obstine à dédaigner Tous ces profonds respects qui pensent la gagner

    Auteur : Molière - Source : Princ. d'Él. I, 4


  14. Dédaigner ceux qui lui viennent faire leur cour [à un grand], ou attendre impatiemment qu'ils se retirent

    Auteur : LA BRUY. - Source : IV


  15. De là cette foule d'érudits profonds dans les langues savantes jusqu'à dédaigner la leur, qui, comme l'a dit un auteur célèbre, connaissaient tout dans les anciens hors la grâce et la finesse

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Encyclop. disc. prélim.


  16. Elles ne dedaigneront les petits fredons de ma chanterelle

    Auteur : YVER - Source : p. 519


  17. Neanmoins, elles ne dedaigneront les petits fredons de ma chanterelle, touchée d'un pouce tant affectionné à votre benin service

    Auteur : YVER - Source : 519


  18. Quelles méchantes gens ! Achillas et Photin sont gens à dédaigner

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. IV, 3




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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 07h58








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