Définition de « accabler »


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VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple : accabler (t) (1ergroupe)

  • Faire succomber sous un poids. - Il fut accablé sous les ruines. On dit à peu près dans le même sens - Être accablé par le nombre, par la multitude des ennemis, Ne pouvoir résister au nombre, à la multitude des ennemis.

  • (ext) Surcharger en excédant les forces. - Il portait un fardeau qui l’accablait, dont il était accablé.

  • (fig) Plupart des choses considérées comme un poids lourd à porter. - Le travail, les affaires l’accablent. - Il ne faut pas s’accabler de travail. - Je suis accablé de fatigue. - Ne vous laissez point accabler par la douleur, par la tristesse. - Il est accablé de dettes, de misère. - Il est accablé de cette nouvelle. - Il a l’air accablé. - Il est accablé de visites. - Le sommeil l’accable. - Il m’accable de questions. - Accabler quelqu’un de reproches, d’injures, Lui faire de grands reproches, lui dire beaucoup d’injures. - Accabler quelqu’un de biens, de grâces, de bienfaits, de présents, Le combler outre mesure de biens, de grâces, etc. - Il l’avait comblé de bienfaits, il voulut l’en accabler. On dit dans un sens analogue - Accabler quelqu’un de caresses, de louanges, de politesses, etc.


    Définitions de « accabler »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ACCABLER, verbe trans.

    Gén. péj. [L'obj. désigne un animé, notamment une pers., ou un aspect du comportement ou l'?uvre d'une pers.] Faire ployer sous une charge physique ou morale excessive, de manière à anéantir toute possibilité ou volonté de réaction.
    A.? [Le suj. désigne un animé, notamment une pers., une faculté ou un aspect de la pers. hum.; le compl. d'obj. dir. est gén. accompagné d'un compl. indir., introd. par les prép. de, plus rarement par ou sous, et précisant la nature de la charge accablante]
    1. Rare. La charge est un obj. phys. :
    1. Hercule, sans effroi, voit renaître la guerre, Part, vole, le saisit, le combat et l'atterre, L'accable de son poids, presse de son genou Sa gorge haletante et son robuste cou;... J. Delille, L'Homme des champs,1800, p. 87.
    2. smarh. ? Est-ce que je ne suis pas supérieur au cheval, et le cheval à la fourmi, et la fourmi au caillou? satan. ? Oui, puisque tu es sur le cheval et que tu l'accables, et que le cheval écrase la fourmi, et que la fourmi creuse la terre. G. Flaubert, Smarh,1839, p. 47.
    2. Au fig. [La charge consiste dans la pesanteur ou la quantité extrême des difficultés, souffrances, obligations] :
    3. Les valétudinaires n'ont pas, comme les autres hommes, une vieillesse qui accable leur esprit par la ruine subite de toutes leurs forces. J. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 229.
    4. ... je suis bonne. Ils le savent, et ils en abusent... Ils me tourmentent, ils m'accablent d'embarras, d'affaires et de demandes; il leur faut des places; ils en veulent tous! E. Scribe, Le Verre d'eau,1840, III, 1, p. 671.
    5. ... sa volonté de rester de sa race, son esprit de famille, son sincère respect du peuple, sa propre honnêteté, préoccupaient Louis-Philippe presque douloureusement, et par instants, si fort et si courageux qu'il fût, l'accablaient sous la difficulté d'être roi. V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 28.
    6. ... et, le secouant avec colère, il se mit à l'accabler sous une volée de reproches furibonds. R. Rolland, Jean-Christophe,La Nouvelle journée, 1912, p. 1543.
    7. On augmenta cruellement le nombre des entraves des muses. On édicta une restriction très redoutable du nombre de leurs pas et de leurs mouvements naturels. On chargea le poète de chaînes. On l'accabla de défenses bizarres et on lui intima des prohibitions inexplicables. On lui décima son vocabulaire. On fut atroce dans les commandements de la prosodie. P. Valéry, Variété 4,1938, p. 46.
    ? En partic. [En paroles humiliantes ou contrariantes, ou en témoignages ou accusations pouvant entraîner condamnation] :
    8. L'empereur était en bonne humeur, un mot n'attendait pas l'autre; il accablait le docteur de questions, d'arguments spirituels et subtils qui l'embarrassaient fort;... E.-D. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 407.
    9. ... une multitude de Grecs de Sicile et d'autres provinces, déposèrent contre Verrès, et l'accablèrent de leurs témoignages. Les sénateurs qui composaient le tribunal, se hâtèrent de le condamner, dans l'espoir de sortir plus vite de ce procès terrible, et de rendre inutiles les éloquentes invectives que Cicéron avait préparées; ... J. Michelet, Histoire romaine,t. 2, 1831, p. 208.
    10. Voilà assez long-temps, vois-tu, que les républicains me couvrent de boue et d'infamie; voilà assez long-temps que les oreilles me tintent, et que l'exécration des hommes empoisonne le pain que je mâche; j'en ai assez de me voir conspué par des lâches sans nom, qui m'accablent d'injures pour se dispenser de m'assommer, comme ils le devraient. A. de Musset, Lorenzaccio,1834, III, 3, p. 194.
    11. Ils étaient là, assistant aux assises, l'homme et la femme, petits rentiers de province, exaspérés contre cette traînée qui avait souillé leur maison. Ils auraient voulu la voir guillotiner tout de suite, sans jugement, et ils l'accablaient de dépositions haineuses devenues dans leur bouche des accusations. G. de Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Rosalie Prudent, 1886, p. 643.
    ? Accabler sous le nombre :
    12. C'était un samedi. Deux Italiens pris de boisson rencontrèrent une dizaine de Juifs, qui remontaient de l'oued où ils avaient fêté le sabbat. Un des ivrognes, tirant son couteau, fonça tête baissée dans le groupe, Il fut accablé sous le nombre et tomba sous les matraques. J. et J. Tharaud, La Fête arabe,1912, p. 190.
    13. C'est la retraite des éléments placés à l'ouest et à l'est du fort et accablés sous le nombre qui permet à l'ennemi d'aborder les coffres. H. Bordeaux, Les Derniers jours du fort de Vaux,1916, p. 285.
    14. Le même écrivain nous parle d'une héroïne franque, couverte d'une mante verte, qui ne cessait de lancer des flèches et mit hors de combat plusieurs musulmans. « Elle fut enfin accablée sous le nombre. Nous la tuâmes et nous portâmes son arc au sultan. » R. Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 268.
    3. P. ext. [En parlant de cadeaux, bienfaits, attentions, etc. dont l'excès inattendu produit un effet d'écrasement] :
    15. Tout ce peuple importun et serviable nous accablait de présents. Ils nous prodiguèrent le miel de leurs abeilles, le lait de leurs chèvres, les olives de leurs vergers, le fromage frais et salé de leurs brebis, un vin résiné que Garnier apprécia, et deux ou trois espèces de vin muscat en bouteille. E. About, La Grèce contemporaine,1854, p. 277.
    ? Avec un suj. désignant un n. de chose personnifiée (cf. inf. rem. 1 b, ex. 36).
    ? Constr. absolue :
    16. C'était là le faire de Napoléon; il est connu que son premier bienfait en amenait presque toujours immédiatement beaucoup d'autres. Dans ce cas, il ne donnait pas, il accablait; mais encore fallait-il savoir profiter de cet instant : il pouvait être sans bornes ou s'évanouir sans retour. E.-D. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 2, 1823, p. 176.
    Rem. Le verbe peut être affaibli à la valeur d'un superl. de combler, et perd alors sa connotation péj.
    B.? [Le suj. est un n. de chose indiquant la nature de la charge accablante; il n'y a gén. un compl. indir. que si l'idée de poids reste sensible] Les catégories sém. sont les mêmes que pour l'obj. indir. sous A.
    1. Rare. [La charge est un poids phys.] :
    17. ... et ces orages électriques, qui, au milieu des chaleurs brûlantes de la canicule, nous accablent sous le poids des grêles de l'hiver, et souvent nous laissent à peine la paille de nos moissons; ...! J. de Crèvec?ur, Voyage dans la Haute-Pensylvanie et dans l'État de New-York,t. 2, 1801, p. 361.
    18. ... mon fardeau me fait-il chanceler? Le poids d'un diadème est loin de m'accabler. Deux, trois autres encor, devenant ma conquête, Ne m'accableraient pas, et sur ma vieille tête Accumulés tous trois, lui seraient moins pesans Qu'une toque d'azur... C. Delavigne, Louis XI,1832, III, 5, p. 123.
    2. Au fig. [En parlant de la lourdeur ou de la quantité excessive des souffrances phys. ou mor., des difficultés, des obligations, etc.] :
    19. ... j'ai été malade. En finissant ma dernière lettre, je me sentois oppressée, triste, sans savoir pourquoi, et faisant une très-maussade compagnie à la vive et brillante Adèle. Je remettois chaque jour à t'écrire, à cause de l'abattement qui m'accabloit enfin la fièvre m'a pris. MmeCottin, Claire d'Albe,préf., 1799, p. 124.
    20. Quand la tourmente s'annonce sur les mers orageuses, le pilote appelle son art, et son art lutte contre la tourmente. Quand le calme le saisit sur les plages de la Pacifique, il n'est plus d'art, plus d'effort, on se consume lentement, on périt dans l'abattement, c'est un calme de mort. L'homme de génie s'élève contre de grands malheurs, il les combat, il les surmonte. Quand de lentes douleurs l'oppriment froidement, quand les ennuis le harcèlent et l'accablent, il est terrassé sans combat, il s'éteint sans résistance. É. de Senancour, Rêveries,1799, p. 82.
    21. ... ces affections, quand elles sont portées à leur dernier terme, tantôt se transforment en démence et fureur (état qui résulte directement de l'excès des concentrations et de la dissonnance des impressions que cet excès entraîne); tantôt accablent et stupéfient le système nerveux, par l'intensité, la persistance et l'importunité des impressions, d'où s'ensuivent et la résolution des forces, et l'imbécillité. P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 433.
    22. Le crépuscule mourait. Vous m'aviez chargé de tristesse quelques heures auparavant; le soir, qui aggrave cette affection de l'âme, en s'affaissant doublait de puissance, tout m'accablait et conspirait à m'accabler. Il y a des pensées si tristes qu'elles attendent la nuit pour se rassembler et assaillir l'esprit. Quel essaim s'est abattu sur moi! M. de Guérin, Correspondance,1837, p. 264.
    23. Elle était paresseuse à parler, à répondre. : Non, je n'ai rien... Je vais bien... » Elle laissait seulement cela tomber de ses lèvres avec un accent de souffrance, de tristesse et de patience. L'oppression l'accablait maintenant. C'était comme un poids qu'elle se sentait dans la poitrine et que sa respiration avait peine à soulever. Une gêne, un malaise vague, se répandant de là par tout son être et la remplissant d'énervement, lui ôtait toute énergie vitale, brisait en elle toute volonté de mouvement et la tenait écrasée, inclinée, sans forces pour sortir et se relever d'elle-même. E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 298.
    24. ... l'infini masqué de noirceur, voilà la nuit. Cette superposition pèse à l'homme. Cet amalgame de tous les mystères à la fois, du mystère cosmique comme du mystère fatal, accable la tête humaine. V. Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 300.
    25. À quoi bon ces ivresses d'un moment, suivies d'angoisses qui durent de longs jours, de longues nuits, qui me serrent la gorge et m'inspirent pour tout au monde, occupations, obligations, devoirs, plaisirs, jouissances de l'esprit, distractions de l'intelligence, un dégoût que je ne puis vaincre, qui... oui, qui m'accable, qui m'oppresse et m'étouffe, et m'achève si lentement? J.-A. de Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 295.
    26. ... le comble de la douleur atteint à la délivrance. Ce qui abat, ce qui accable, ce qui détruit irrémédiablement l'âme, c'est la médiocrité de la douleur et de la joie, la souffrance égoïste et mesquine, sans force pour se détacher du plaisir perdu, et prête secrètement à tous les avilissements pour un plaisir nouveau. R. Rolland, Jean-Christophe,La Foire sur la place, 1908, p. 648.
    27. Maxence, sur les ruines, s'asseoit. Mais soudain une étrange oppression l'accable. Tout l'ennui de l'islam est devant lui, et la servitude, et l'immense découragement, et le morne « à quoi bon » de ces esclaves! E. Psichari, Le Voyage du centurion,1914, p. 224.
    28. J'ai offensé deux êtres, sans réparation possible. Mais la mort du premier, de mon père chéri, oui ce fut une délivrance; la mort de l'autre, de la femme détestée qui a été l'ennemie du bonheur, m'accable sous un poids que je ne soulèverai plus jamais. P.-J. Jouve, Paulina 1880,1925, p. 136.
    29. Le destin m'accable! On m'exaspère à plaisir! On me harcèle! On me crible! On me ruine! On me piétine! On m'afflige de cent mille façons! Et maintenant? Que veut-il encore? Quelles prétentions? M'extorquer ma dernière gamelle!... à Dache! L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 500.
    ? En partic. [En parlant d'attitudes, de propos désagréables, de jugements ou preuves pouvant entraîner condamnation, etc.] :
    30. Déclamations contre le luxe et scandales vertueux, haine de la toilette et maximes morales, mots à double entente et haussements d'épaules, tout fut employé à l'envi pour accabler cette femme qui, à en juger au contraire par l'acharnement de ces rustres, devait être de manières élégantes, de nature relevée, avoir des nerfs délicats et, sans doute, quelque jolie figure. G. Flaubert, Par les champs et par les grèves,Touraine et Bretagne, 1848, p. 359.
    31. De l'éternel azur la sereine ironie Accable, belle indolemment comme les fleurs, Le poëte impuissant qui maudit son génie À travers un désert stérile de douleurs. S. Mallarmé, Poésies,L'Azur, 1898, p. 37.
    3. P. ext. [En parlant d'un excès de bien, de bonheur, de faveurs, etc.] :
    32. Ce bonheur me tue, il m'accable Ma tête est trop faible, elle éclate sous la violence de mes pensées. Je pleure et je ris, j'extravague. Chaque plaisir est comme une flèche ardente, il me perce et me brûle! H. de Balzac, Louis Lambert,1832, p. 178.
    33. Plus elle l'aimait, le lui disait et s'épanchait en lui, et plus cette tendresse l'accablait comme un fardeau trop fort; son dévouement, sans retour de sa part, lui semblait le plus amer des reproches, et tout ce qu'elle lui donnait d'amour et de caresses une sorte d'aumône, de prodigalité écrasante. G. Flaubert, La Première éducation sentimentale,1845, p. 202.
    34. ... cet amour ne va pas sans une inexprimable mélancolie. Tout ce qui est souverainement beau ravit à la fois et torture, exalte et accable;... P. Bourget, Nouveaux essais de psychologie contemporaine,1885, p. 129.
    35. Jamais Mozart n'avait été joué avec autant de perfection que la veille. Lui, Moïse, en était encore pénétré... Sa haine pour les ennemis, son amour du gain, la rapidité même de sa parole en avaient été relâchés au profit d'un bien-être physique qui l'accablait depuis son lever. Cette rouille dans ses genoux, cet engourdissement de ses oreilles, en effet, il le reconnaissait maintenant, c'était bien la nonchalance divine, l'acide urique suprême, c'était bien Mozart. J. Giraudoux, Bella,1926, p. 89.
    Rem. 1. a) La prép. de, suivie d'un n. sans art., indique la nature de la charge accablante; par et surtout sous, suivis d'un n. avec art. déf., soulignent en outre l'idée de poids ou d'écrasement. b) Si le compl. introd. par de est accompagné d'un qualificatif ou d'un compl. caractérisant, il est précédé de l'art. indéf. :
    36. Voilà pourquoi aussi l'homme ne peut ni produire ni supporter beaucoup de poésie; c'est que le saisissant tout entier par l'âme et par les sens, et exaltant à la fois sa double faculté, la pensée par la pensée, les sens par les sensations, elle l'épuise, elle l'accable bientôt, comme toute jouissance trop complète, d'une voluptueuse fatigue, et lui fait rendre en peu de vers, en peu d'instants, tout ce qu'il y a de vie intérieure et de force de sentiment dans sa double organisation. A. de Lamartine, Des Destinées de la poésie,1834, p. 387.
    37. Ô Seigneur, accablez notre âme et nos paupières D'un sommeil plus pesant et plus sourd que la pierre; (...) Et que la paix des morts nous gagne, et qu'on oublie Toute cette tristesse immense de la vie! Ch. Guérin, Le C?ur solitaire,1904, p. 49.
    c) Except. [Le compl. prép. désigne une pers.] . :
    38. Vous avez un tel charme dans votre manière de vous intéresser, que je vous accable de moi. Cet été serait encore bien doux si je le passais avec vous... G. de Staël, Correspondance générale,Lettres diverses, t. 2, 12 mars 1794, p. 580.
    Rem. 2. S'accabler, réfl., est rare :
    39. Puisqu'on ne pouvait condamner les autres sans aussitôt se juger, il fallait s'accabler soi-même pour avoir le droit de juger les autres. A. Camus, La Chute,1956, p. 1544.
    L'emploi passif semble plus fréq., mais est souvent difficile à déterminer comme tel (cf. accablé, part. passé, rem. 1). Qq. ex. sûrs où l'auxil. est à un temps narratif du passé (cf accablé, ex. 10, et sup. ex. 12, 14).
    Rem. 3. a) Les verbes avec lesquels accabler est le plus souvent en assoc. paradigm. sont : ? très fréq. : faire tomber; ? fréq. : écraser, épuiser; ? moins fréq. : accuser, affaisser, atterrer, charger, combler, courber, détruire, éblouir, ennuyer, exalter, (en) finir, fléchir, frapper, humilier, insulter, lasser, opprimer, faire souffrir, stupéfier, traîner, triompher, tourmenter. b) Les subst. apparaissant le plus souvent dans les compl. du verbe sont : ? très fréq. : caresses, injures, invectives, mépris, questions; ? fréq. : colère, compliments, dédain, douleur, haine, lettres, maux, poids, reproches, sarcasmes, tendresses, travail; ? moins fréq. : affaires, amitié, amour, arguments, bonté, cadeaux, calomnies, conseils, demandes, désespoir, éloges, ennui, fardeau, force, gloire, honneur, honte, impôts, injustices, insultes, ironie, louanges, malédictions, malheurs, menaces, mots, outrages, paroles, peine, plaisanteries, politesses, preuves, prévenances, railleries, recommandations, regards, rigueurs, soins, torts, tristesse.
    Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [ak?ble], j'accable [zak?:bl]. Pt Lar. 1968 transcrit la 2esyllabe avec [a] ant. (cf. aussi Passy 1914, qui signale également la possibilité d'une prononc. avec [a] ant.). Pour la prononc. de la finale, cf. suff. -able. Enq. : /akabl/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : accablant, accablement. 3. Forme graph. ? En ce qui concerne le redoublement de c, R. Thimonnier (Principes d'une réforme rationnelle de l'orthographe, 1968, p. 34) note que la graph. acc- se rencontre uniquement dans les cas suiv. : ,,1o? Quand les 2 c se prononcent (cf. acerbe et accessible; acide et accident); 2o? Quand il s'agit d'un verbe en « ak » ou d'un mot de la famille : accabler, acclamation, accroissement, etc. (...). Cette règle comporte toutefois 4 exceptions (sur 237 mots) : acagnarder, acoquiner, accore, accort``.
    Étymol. ET HIST. I.? 1329 « abattre, renverser à terre (des arbres) » (Actes Norm. ds Delisle, p. 12 ds M. Roques ds Mélanges Duraffour, p. 4 : Jehan Pinel pour II arpens versez et accablez en la forest de Brotonne); xvie-xves. « id. » inf. subst. (Cout. norm. ds Delb., Rec. ds DG : Abateure à terre que l'en appelle accabler); 1423 « abattre (qqn) à terre en le frappant, blesser » (Lit. Remiss. [Arch. nat.] ex Reg. [série JJ] 172, ch. 444 ds Du Cange s.v. cabulus : Raoulin vint au suppliant... l'achaabla et tira à terre); 1583 au fig. « précipiter vers le bas » (Desportes, Bergeries, Discours ds Hug. : O champs plaisans et doux! ô vie heureuse et sainte! Où francs de tout soucy, nous n'avons point de crainte D'estre accablez en bas, quand plus ambitieux Et d'honneurs et de biens, nous voisinons les cieux!). II.? 1. 1ertiers xives. « faire succomber (qqn) sous le poids, l'assommer (suj. animé) » (Dame à la Lycorne, éd. Gennrich, 4967 : Se fors bras sur euls tant deploie Tous les acchaable et desront); 1542-59 « écraser sous un poids par une chute (suj. inanimé) » (Amyot, Vies, Cimon, 29 ds Gdf. Compl. : Le comble de la galerie les accabla tous); av. 1699 « id. » (Rac., Not. hist., 26 ds DG : Neuf hommes... ont été accablés de la terre qui s'est éboulée); d'où : av. 1619 pronom. « succomber sous le poids » (O. de Serres, p. 192 ds Gdf. Compl. : Des arbres qui aient suffisante force pour soutenir la vigne sans s'accabler eux mesmes); 2. a) « faire succomber sous le poids » emploi fig. xiiie-xives. (?) (Ms. Montp. 350, fo24 rods Gdf. Compl. : ... Que la novele lei vendroit Qi la vieille acaableroit); b) 1580 : « faire succomber à force de maux » (Mont., 1, 2, ibid. : Lorsque les accidents nous accablent); 1669 « id. » (Rac., Brit., 7 ds Littré : Le coup qu'on m'a prédit va tomber sur ma tête; Il vous accablera vous-mêmes à votre tour); 1651 « id. (d'injures) » (Corn., Nic., III, 4, ibid. : Et plus vous la pouvez accabler d'infamie); d'où par affaiblissement : av. 1699 « excéder, fatiguer » (Rac., Bér., I, 3, ibid. : Et sans doute elle attend le moment favorable pour disparaître aux yeux d'une cour qui l'accable); c) 1611 intrans. « succomber sous le poids de qqc. (en bonne part) » emploi fig. (Larivey, Les Tromperies, V, 3 ds Hug. : J'accable soubs ceste grand faveur que vous me faites... je suis si debile, que je ne puis soustenir le grand faix de l'esperance que me donnez); 1643 « charger (en bonne part) » trans. (Corn., Cinna, III, 3 ds Littré : Il me comble d'honneurs, il m'accable de biens). Dér. (préf. a-*) du m. fr. chabler, 1386-87 (départ. du Cher) « gauler (les noix) » ds Gdf.; a. norm. cabler « abattre (du vent) » : part. passé adjectivé 1251 bosc cablé « bois abattu par le vent » ds Moisy, s.v. cablé (cf. xiiies. chaable, « bois abattu par le vent », Cart. norm., ds Gdf.; xives. caable « id. », Fécamp, ibid.; ca 1260, a. fr. chable « meurtrissure, blessure » ds Gdf., xiiies. (?) a. norm. cable « id. » Just. aux barons de Norm., ibid.). La forme norm. accabler l'a emporté sur achabler pour des raisons qui demeurent obsc. Chabler, cabler, dér. de l'a. fr. cadable, caable « catapulte » (Rol., éd. Bédier, 98 et 237), du gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? < ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « abattre, renverser », voir aussi chablis.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 1 553. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 2 850, b) 2 111; xxes. : a) 2 106, b) 1 774.
    BBG. ? Pope 1952, § 242.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    accabler \a.k?.ble\ ou \a.ka.ble\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. Faire succomber, faire tomber.
      • Il fut accablé sous les ruines.
    2. (Par extension) Surcharger en excédant les forces.
      • L'esprit infatigable soutient le corps surmené ; il le relève, défaillant. Loin d'être accablé, écrasé par les besognes du présent, aux courtes heures du repos, il conçoit avec une lucidité merveilleuse les besognes de l'avenir. (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
      • Il portait un fardeau qui l'accablait, dont il était accablé.
    3. (Figuré) Faire supporter des choses considérées comme un poids, lourd à porter.
      • Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée [?], et un homme furieux qui la suivait. [?]. Cet homme l'accablait de coups et de reproches. (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
      • Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
      • Les paysans du Lot, il y a vingt ans, étaient misérables, accablés par les hypothèques dont une prospérité relative, survenue à la suite de la guerre, les libéra. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • On chercha, dans le Midi, à les déposséder des biens immeubles qu'ils détenaient [?]. La tactique consistait à les accabler d'impôts exorbitants et à en poursuivre le recouvrement d'une manière impitoyable. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
      • Sa tactique fut de dépopulariser Barère, l'ancien feuillant. Il s'acharna sur le triumvirat auquel il était lié, l'accablant, chaque jour, des mêmes malédictions. (Fernand Mitton, La Presse française, vol.2 : sous la Révolution, le Consulat, l'Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 173)
    4. (Figuré) Combler outre mesure quelqu'un, de biens, de grâces, de caresses, de louanges, de politesses, etc.
      • Cependant le juge continuait toujours sa route, rendant avec la plus grande ponctualité des saluts dont on l'accablait sur son passage. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Ce peintre ne mérite absolument pas les louanges dont il est de bon ton de l'accabler depuis une vingtaine d'années. (Georges Perec, Un cabinet d'amateur, 1979, Le Livre de Poche, pages 66-67)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ACCABLER. v. tr.
    Faire succomber sous un poids. Il fut accablé sous les ruines. On dit à peu près dans le même sens Être accablé par le nombre, par la multitude des ennemis, Ne pouvoir résister au nombre, à la multitude des ennemis. Il signifie par extension Surcharger en excédant les forces. Il portait un fardeau qui l'accablait, dont il était accablé. Il se dit figurément de la plupart des Choses considérées comme un poids lourd à porter. Le travail, les affaires l'accablent. Il ne faut pas s'accabler de travail. Je suis accablé de fatigue. Ne vous laissez point accabler par la douleur, par la tristesse. Il est accablé de dettes, de misère. Il est accablé de cette nouvelle. Il a l'air accablé. Il est accablé de visites. Le sommeil l'accable. Il m'accable de questions. Accabler quelqu'un de reproches, d'injures, Lui faire de grands reproches, lui dire beaucoup d'injures. Accabler quelqu'un de biens, de grâces, de bienfaits, de présents, Le combler outre mesure de biens, de grâces, etc. Il l'avait comblé de bienfaits, il voulut l'en accabler. On dit dans un sens analogue Accabler quelqu'un de caresses, de louanges, de politesses, etc.

    Littré

    ACCABLER (a-ka-blé) v. a.
    • 1Faire succomber sous. Accabler de coups de poing. Être accablé sous un fardeau. Ce fardeau énorme vous accable, quelque fort que vous soyez. Le poids des entreprises qu'il a commencées l'accable. Ses dettes finiront par l'accabler. Il fut accablé par la chute d'un rocher. J'irai sous mes cyprès accabler ses lauriers, Corneille, Cid, IV, 2. Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits, Et la gloire du trône accable les sujets, Corneille, Prol. de la Toison d'or, 1. Sous tant de morts, sous Troie, il fallait l'accabler, Racine, Andr. I, 1.
    • 2Vaincre, ruiner, faire succomber. Il a été accablé par le nombre des ennemis. Ce désastre les accabla. Accabler un innocent. Ce dernier témoignage l'accabla. Accabler l'ennemi. Ainsi tout m'accable à la fois. Il a accablé ses adversaires de tant d'arguments. Je suis assez puni?; ne m'accablez pas. Rome? ne désarma point sa fureur vengeresse Qu'elle n'eût accablé l'amant et la maîtresse, Racine, Bér. II, 2. C'en est fait, le cruel n'a plus rien qui l'arrête?; Le coup qu'on m'a prédit va tomber sur ma tête?; Il vous accablera vous-même à votre tour, Racine, Brit. V, 7. Fuyons tous deux, fuyons un spectacle funeste, Qui de notre constance accablerait le reste, Racine, Bér. III, 1. Assez et trop longtemps mon amitié t'accable, Racine, Andr. III, 1. Quand je verrai ces yeux armés de tous leurs charmes, Attachés sur les miens, m'accabler de leurs larmes, Racine, Bérén. IV, 5. ?mon c?ur, respectant la vertu, N'accable pas encore un rival abattu, Racine, Alex. III, 1. Ami, n'accable pas un malheureux qui t'aime, Racine, Andr I, 1. Ne rougissez-vous pas d'accabler ma misère?? Voltaire, Orphel. IV, 4. Est-il donc permis de se mettre si aisément au hasard de la violer, cette justice qu'on ne connaît pas, et qui peut être toute pour une partie adverse que l'on accable?? Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 260. Tout cela formera contre lui un témoignage qui l'accablera et qui ne lui laissera nulle excuse pour se justifier, Bourdaloue, ib. p. 431.
    • 3 Fig. Il est accablé de maladies. Un si grand malheur m'accable. Je suis si accablé de douleur que? On l'accable d'injures, d'outrages. Accabler quelqu'un de questions. Depuis qu'il est en place, ses connaissances l'accablent de sollicitations. Le sommeil l'accablait Le combat qu'elle [la vertu] soutient au dedans contre tant de tentations qui accablent la nature humaine, Bossuet, Reine d'Angleterre. L'ambition, l'amour, le dépit, tout m'accable, Voltaire, Brut. II, 1. Et plus vous la pouvez accabler d'infamie, Corneille, Nic. III, 4. Le poids de mes habitudes m'accable, la multitude et la grièveté de mes offenses m'effraye, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 159. S'il pouvait apprendre que son fils ne sait imiter ni sa patience ni son courage, cette nouvelle l'accablerait de honte, et lui serait plus rude que tous les malheurs qu'il souffre depuis si longtemps, Fénelon, Tél. II. La mort de M. de Guise dont je suis accablée, Sévigné, 73.

      Absolument. Cette nouvelle accable, Sévigné, 147.

    • 4Être à charge. Et sans doute elle attend le moment favorable Pour disparaître aux yeux d'une cour qui l'accable, Racine, Bér. I, 3. Je me suis laissé accabler de visites, Sévigné, 463. Un homme de ce caractère nous accabla pendant deux heures de lui, de son mérite, Montesquieu, Lett. pers. 50.
    • 5Charger en bonne part. Accabler de biens, de louanges, de politesses. Ceux au contraire que la fortune, aveugle, sans choix et sans discernement, a comme accablés de ses bienfaits, en jouissent avec orgueil et sans modération, La Bruyère, 11. Il me comble d'honneurs, il m'accable de biens, Corneille, Cinna, III, 3. Tu trahis mes bienfaits, je les veux redoubler?; Je t'en avais comblé, je t'en veux accabler, Corneille, Cinna, V, 3. Je sais ce que je dois au souverain bonheur Dont me comble et m'accable un tel excès d'honneur, Corneille, Mort de P. IV, 5. Madame, achevez donc de m'accabler de joie, Corneille, Perth. III, 3.
    • 6 Absolument. Vous m'accablez, vous êtes trop bon, trop poli, etc.
    • 7S'accabler, v. réfl. Il ne faut pas s'accabler de travail. Ne vous accablez pas d'inutiles douleurs, Racine, Alex. IV, 2.

    SYNONYME

    ACCABLER, OPPRIMER, OPPRESSER. Accabler exprime l'idée la plus générale?; il veut dire simple ment faire succomber sous le poids?; il se prend en bonne et en mauvaise part?: accabler de chagrin, accabler de bienfaits. Les Romains accablèrent les Carthaginois. Opprimer ne se prend qu'en mauvaise part?: le fort opprime le faible?; un roi opprime ses sujets?; un tyran domestique opprime sa femme et ses enfants. Oppresser n'indique qu'une action physique?: une respiration gênée est oppressée?; oppressé par la douleur. De ce côté, oppresser redevient équivalent à accabler, sauf que oppresser indique plutôt la gêne de la suffocation, et accabler l'anéantissement des forces. C'est l'usage seul qui a introduit une différence entre opprimer et oppresser?; car ils sont de même origine, si bien que l'oppresseur est non pas celui qui oppresse, mais celui qui opprime.


    HISTORIQUE

    XVe s. Raoulin vint au suppliant, l'achabla et tira à terre, Du Cange, cabulus.

    XVIe s. Des arbres qui aient suffisante force pour soutenir la vigne sans s'accabler eux-mesmes, De Serres, 192. Le comble de la galerie tumba sur les garsons qui estoient demourés dessous, et les accabla tous, Amyot, Cimon, 29.

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    Étymologie de « accabler »

    À et ancien français caabler. DU CANGE, au mot cité, rapporte ceci?: De abattre à terre, que l'on appelle caable?; ce qui est traduit en latin?: De prostratione ad terram quod quadablum (ou cadabalum) dicitur. Caabler ou chaabler veut donc dire renverser, et il vient du bas-latin cadabalum ou chadabula, en vieux français, chaable qui signifie une machine de guerre (voy. CHABLIS).

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    (XIVe siècle)[1] En ancien français achabler, de ac- et de l'ancien français cabler[2][1], chaabler (« faire tomber »).
    Pihan[3] dérive le mot de l'arabe ???, kabala (« ligoter, mettre les fers aux pieds d'un captif »).
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    ACCABLER, verbe trans.
    Étymol. ET HIST. I.? 1329 « abattre, renverser à terre (des arbres) » (Actes Norm. ds Delisle, p. 12 ds M. Roques ds Mélanges Duraffour, p. 4 : Jehan Pinel pour II arpens versez et accablez en la forest de Brotonne); xvie-xves. « id. » inf. subst. (Cout. norm. ds Delb., Rec. ds DG : Abateure à terre que l'en appelle accabler); 1423 « abattre (qqn) à terre en le frappant, blesser » (Lit. Remiss. [Arch. nat.] ex Reg. [série JJ] 172, ch. 444 ds Du Cange s.v. cabulus : Raoulin vint au suppliant... l'achaabla et tira à terre); 1583 au fig. « précipiter vers le bas » (Desportes, Bergeries, Discours ds Hug. : O champs plaisans et doux! ô vie heureuse et sainte! Où francs de tout soucy, nous n'avons point de crainte D'estre accablez en bas, quand plus ambitieux Et d'honneurs et de biens, nous voisinons les cieux!). II.? 1. 1ertiers xives. « faire succomber (qqn) sous le poids, l'assommer (suj. animé) » (Dame à la Lycorne, éd. Gennrich, 4967 : Se fors bras sur euls tant deploie Tous les acchaable et desront); 1542-59 « écraser sous un poids par une chute (suj. inanimé) » (Amyot, Vies, Cimon, 29 ds Gdf. Compl. : Le comble de la galerie les accabla tous); av. 1699 « id. » (Rac., Not. hist., 26 ds DG : Neuf hommes... ont été accablés de la terre qui s'est éboulée); d'où : av. 1619 pronom. « succomber sous le poids » (O. de Serres, p. 192 ds Gdf. Compl. : Des arbres qui aient suffisante force pour soutenir la vigne sans s'accabler eux mesmes); 2. a) « faire succomber sous le poids » emploi fig. xiiie-xives. (?) (Ms. Montp. 350, fo24 rods Gdf. Compl. : ... Que la novele lei vendroit Qi la vieille acaableroit); b) 1580 : « faire succomber à force de maux » (Mont., 1, 2, ibid. : Lorsque les accidents nous accablent); 1669 « id. » (Rac., Brit., 7 ds Littré : Le coup qu'on m'a prédit va tomber sur ma tête; Il vous accablera vous-mêmes à votre tour); 1651 « id. (d'injures) » (Corn., Nic., III, 4, ibid. : Et plus vous la pouvez accabler d'infamie); d'où par affaiblissement : av. 1699 « excéder, fatiguer » (Rac., Bér., I, 3, ibid. : Et sans doute elle attend le moment favorable pour disparaître aux yeux d'une cour qui l'accable); c) 1611 intrans. « succomber sous le poids de qqc. (en bonne part) » emploi fig. (Larivey, Les Tromperies, V, 3 ds Hug. : J'accable soubs ceste grand faveur que vous me faites... je suis si debile, que je ne puis soustenir le grand faix de l'esperance que me donnez); 1643 « charger (en bonne part) » trans. (Corn., Cinna, III, 3 ds Littré : Il me comble d'honneurs, il m'accable de biens). Dér. (préf. a-*) du m. fr. chabler, 1386-87 (départ. du Cher) « gauler (les noix) » ds Gdf.; a. norm. cabler « abattre (du vent) » : part. passé adjectivé 1251 bosc cablé « bois abattu par le vent » ds Moisy, s.v. cablé (cf. xiiies. chaable, « bois abattu par le vent », Cart. norm., ds Gdf.; xives. caable « id. », Fécamp, ibid.; ca 1260, a. fr. chable « meurtrissure, blessure » ds Gdf., xiiies. (?) a. norm. cable « id. » Just. aux barons de Norm., ibid.). La forme norm. accabler l'a emporté sur achabler pour des raisons qui demeurent obsc. Chabler, cabler, dér. de l'a. fr. cadable, caable « catapulte » (Rol., éd. Bédier, 98 et 237), du gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? < ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « abattre, renverser », voir aussi chablis.

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    Les citations sur « accabler »

    1. Un ami dans la prospérité est un préservatif contre l'ivresse. Dans le malheur, c'est une colonne qui soutient le fardeau qui nous accablerait seuls.

      Auteur : Guillaume Charles Antoine Pigault de l'Espinoy, dit Pigault-Lebrun - Source : L'Homme à projets (1807)


    2. Toute sa famille et tous ceux mêmes qui étaient présents l'accablèrent d'embrassades, après quoi son père lui dit: Sois le bienvenu, Diego!

      Auteur : Alain René Lesage - Source : Histoire de Gil Blas de Santillane (1724)


    3. Malgré la malédiction qui semble l'accabler, ce bidonville était en effet une cathédrale de joie, de vitalité, d'espérance...

      Auteur : Dominique Lapierre - Source : La Cité de la joie (1985)


    4. La mort est naturelle, Mike. Terrible, tragique mais naturelle. Nous la craignons tous mais, tous, nous en faisons l'expérience. On a le droit d'être triste, mais il ne sert à rien de s'accabler de reproches.

      Auteur : Martin Sixsmith - Source : Philomena (2014)


    5. Là où sévissent les hommes, le Seigneur est disqualifié. Ce n'est pas juste de l'accabler des méfaits que nous sommes seuls à rendre possibles.

      Auteur : Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra - Source : Ce que le jour doit à la nuit (2008)


    6. Dieu est innocent de la toute-puissance dont on a voulu l'accabler.

      Auteur : Albert Jacquard - Source : Lors d'une conférence le 10 avril 2001.


    7. La suffisance est une façon pour certains d'accabler les autres de leur infériorité.

      Auteur : Gérard de Rohan-Chabot - Source : Sans référence


    8. Qu'il devient précieux dans ces jours difficiles où l'on affligerait inutilement sa femme, ses enfants, en leur ouvrant son âme! On lui confie ses craintes; et tandis qu'on s'efforce avec lui d'éloigner les périls qui menacent d'accabler la famille, elle repose dans une douce sécurité.

      Auteur : François Droz - Source : Essai sur l'art d'être heureux (1815)


    9. On s'attache encore plus par ses propres bienfaits. Je le sens, je l'en veux accabler désormais: On s'enrichit du bien qu'on fait à ce qu'on aime.

      Auteur : Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée - Source : Le Préjugé à la mode (1735)


    10. Les hommes m'accablèrent d'embrassades; et les femmes à leur tour, appliquant leur visage enluminé sur le mien, le couvrirent de rouge et de blanc.

      Auteur : Alain René Lesage - Source : Histoire de Gil Blas de Santillane (1724)


    11. Il y a une chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre dieu est le même dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le dieu de l'homme, et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc. Cette terre lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les Blancs aussi disparaîtront ; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.

      Auteur : Chef Seattle - Source : Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens


    12. Ne nous laissons pas accabler par les rhumatismes de l'histoire.

      Auteur : Valéry Giscard d'Estaing - Source : L'Evènement du jeudi, 5 avril 1990.


    13. C'en est fait: le cruel n'a plus rien qui l'arrête; - Le coup qu' on m'a prédit va tomber sur ma tête. - Il vous accablera vous-même à votre tour.

      Auteur : Jean Racine - Source : Britannicus (1669), V, 7, Agrippine


    14. Monsieur,
      Veuillez ne pas trop accabler mon fils pour ses mauvaises notes. Einstein n'était-il pas lui-même un piètre élève? Nul ne sait donc ce que lui réserve l'avenir...
      Merci de votre compréhension.


      Auteur : Patrice Romain - Source : Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les difficultés scolaires


    15. Quand je verrai ces yeux armés de tous leurs charmes, attachés sur les miens, m'accabler de leurs larmes, me souviendrai-je alors de mon triste devoir?

      Auteur : Jean Racine - Source : Bérénice (1670), IV, 4, Titus


    16. Ce combat [ Choisir ses maternités ] me coupe des gens que j'aime le plus au monde : mes parents. Je n'ai jamais voulu les accabler, ni leur faire honte.

      Auteur : Gisèle Halimi - Source : Radioscopie par Jacques Chancel, 22 juillet 2015


    17. Le bon Gros trouvait que les dates et les calendriers sont de bien vilaines inventions qui ne servent qu'à accabler les gens de tristesse en rappelant que les morts sont morts, ce que tout le monde sait déjà.

      Auteur : Joël Dicker - Source : Les Derniers Jours de nos pères (2010)


    18. C'est un jeu atroce le poker car il faut accabler ceux qui vont mal.

      Auteur : Jean-Louis Trintignant - Source : France Culture, Volte face, interview du 12/08/2007


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    Les synonymes de « accabler»

    Les synonymes de accabler :

      1. accuser
      2. écraser
      3. affliger
      4. attrister
      5. troubler
      6. affecter
      7. atterrer
      8. désoler
      9. décourager
      10. chagriner
      11. déchirer
      12. navrer
      13. assommer
      14. cogner
      15. ennuyer
      16. consterner
      17. stupéfier
      18. abattre
      19. terrasser
      20. foudroyer
      21. agacer
      22. importuner
      23. excéder
      24. lasser
      25. déplaire
      26. contrarier
      27. enquiquiner
      28. embêter
      29. ér

    synonymes de accabler

    Fréquence et usage du mot accabler dans le temps


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