La définition de Guérir du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Guérir
Nature : v. a.
Prononciation : ghé-rir. La Mothe le Vayer assurait que
Etymologie : Picard, garir ; Berry, garir, guarir ; provenç. garir, guarir, guerir ; ital. guarire ; du germanique : goth. warjan ; anc. h. allem. werjan ; allem. mod. wehren, défendre, protéger, ce qui est aussi le sens propre et primitif de guérir.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de guérir de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec guérir pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Guérir ?


La définition de Guérir

Délivrer de maladie, faire revenir en santé.


Toutes les définitions de « guérir »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

GUÉRIR. v. tr.
Délivrer d'un mal physique. Ce médecin l'a guéri d'une pneumonie qu'on croyait incurable. Guérir quelqu'un de la fièvre. Par extension, Guérir la fièvre. Guérir une plaie. Cette pommade guérit les engelures. Absolument, L'art de guérir. Il signifie figurément Délivrer d'un mal moral, de mauvaises habitudes, travers, passions, vices, etc. Cela le guérira peut-être de son indiscrétion. Cet enfant est parvenu à se guérir de la peur. Il est guéri de son ambition. Guérissez-vous de ce vilain défaut.

GUÉRIR, intransitif, ou SE GUÉRIR signifie Se délivrer d'un mal physique. Il est dans les meilleures conditions pour guérir. Il se guérira peu à peu. Par extension, Sa blessure ne guérit, ne se guérit guère. Fig., On guérit difficilement de la peur. Son cœur a trop souffert pour guérir, pour se guérir jamais.

Littré

GUÉRIR (ghé-rir. La Mothe le Vayer assurait que guarir est aussi bon que guérir, qu'il appelle efféminé et d'enfant de Paris qui change l'a en e?; mais Vaugelas constatait que guérir avait pris le dessus. Au XVIe siècle, Bèze disait?: La plupart prononcent guarir et garison, mais la vieille prononciation guairir et guairison me paraît préférable. Au XVIIe siècle garir, forme ancienne, était encore usitée?: Et toutes, pour garir, se reforçaient de boire, Régnier, Sat. X.) v. a.
  • 1Délivrer de maladie, faire revenir en santé. Pour tout l'or du monde, il ne voudrait pas avoir guéri une personne avec d'autres remèdes que ceux que la faculté permet, Molière, Pourc. I, 7. Je ne vois rien de plus ridicule qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre, Molière, Mal. im. III, 3. Ami, depuis trois jours tu n'es d'aucune fête, Dit-elle, que fais-tu?? pourquoi veux-tu mourir?? Tu souffres?; l'on me dit que je peux te guérir?; Vis et formons ensemble une seule famille?: Que mon père ait un fils, et ta mère une fille, Chénier, Idylles, le Malade.

    Par extension. Guérir un rhume. Le quinquina guérit la fièvre d'accès.

    Absolument. Tu frappes et guéris, tu perds et ressuscites, Racine, Athalie, III, 7. [Sydenham] guérissait parce qu'il avait de l'expérience et qu'il savait attendre, Voltaire, Dict. phil. Fièvre.

    L'art de guérir, la médecine. S'ils [les magistrats] avaient la véritable justice, si les médecins avaient le vrai art de guérir, ils n'auraient que faire de bonnets carrés?: la majesté de ces sciences serait assez vénérable d'elle-même, Pascal, Pensées, art. V, 9, édit. LAHURE, 1860.

    Fig. et familièrement. Cela ne guérit de rien, cela ne sert à rien.

    On dit de même?: De quoi guérira, de quoi me guérira cela?? De quoi est-ce que tout cela guérit?? Molière, Bourg. gent. III, 3.

  • 2 Fig. Guérir quelqu'un, faire disparaître en lui ce qui est comparé à une maladie. La mail qui me blessait a daigné me guérir, Corneille, Rodog. IV, 3. Je vais vous l'expliquer et veux bien vous guérir D'une erreur dangereuse où vous semblez courir, Corneille, Nicom. IV, 5. Si l'aveuglement des peuples n'eût pas éte incurable, elle [la reine] aurait guéri les esprits, et le parti le plus juste aurait été le plus fort, Bossuet, Reine d'Anglet. J'attends avec ardeur Cette eau sainte, cette eau qui peut guérir mon c?ur, Voltaire, Zaïre, III, 4.

    Guérir quelqu'un de quelque chose, lui ôter quelque inclination, quelque habitude qui n'est pas bonne. Le plaisir que je prenais à le relire sans cesse me guérit un peu des romans, Rousseau, Confess. I.

    Guérir de, se dit avec un infinitif. Un soupir, une larme à regret épandue M'aurait déjà guéri de vous avoir perdue, Corneille, Poly. II, 2.

    Il se dit aussi des choses qu'on guérit. J'ai peur que je ne vous épouvante trop, et que le remède dont je veux guérir votre ennui [chagrin] ne soit plus violent que le mal, Voiture, Lett. 14. Le temps, qui guérit tout, guérira tes douleurs, Godeau, Poésies, 2e part. 2e églogue. Aussitôt qu'un État devient un peu trop grand, Sa chute doit guérir l'ombrage qu'elle [Rome] en prend, Corneille, Nicom. V, 1. Du prince la raison a guéri le caprice, Rotrou, Vencesl. III, 6. Le trépas vient tout guérir?; Mais ne bougeons d'où nous sommes?; Plutôt souffrir que mourir, C'est la devise des hommes, La Fontaine, Fabl. I, 16. Les hommes, n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, se sont avisés, pour se rendre heureux, de ne point y penser, Pascal, Pensées, IV, 2, édit. LAHURE, 1860. Par le travail, on charmait l'ennui, on guérissait la langueur de la paresse et les premières rêveries de l'oisiveté, Bossuet, Anne de Gonz. Le monde endort les chagrins, mais il ne les guérit pas, Massillon, Avent, Afflict. J'ai révélé mon c?ur au Dieu de l'innocence?; Il a vu mes pleurs pénitents?; Il guérit mes remords, il m'arme de constance?; Les malheureux sont ses enfants, Gilbert, Ode imitée de plusieurs psaumes.

  • 3 V. n. Recouvrer la santé. Il [le médecin] m'ordonne des remèdes, je ne les fais pas et je guéris, Molière, Mot cité en note au troisième placet au roi sur le Tartuffe, ?uv. compl. édit. variorum de 1862. C'était demander à un mourant s'il voulait guérir, Voltaire, Louis XIV, 22.

    Fig. L'auditeur peut avoir de la commisération pour Antiochus, pour Nicomède, pour Héraclius?; mais, s'il en demeure là, et qu'il ne puisse craindre de tomber dans un pareil malheur, il ne guérira d'aucune passion, Corneille, 2e disc. Je guéris, et mon c?ur, en secret mutiné, S'imposa cet exil dans un séjour champêtre, Corneille, ?dipe, IV, 4. Le sage guérit de l'ambition par l'ambition même, La Bruyère, II. Les femmes guérissent de leur paresse par la vanité ou par l'amour, La Bruyère, III. Athènes tomba, parce que ses erreurs lui parurent si douces qu'elle ne voulut pas en guérir, Montesquieu, Rom. 8. Il est des blessures Dont un c?ur généreux peut rarement guérir, Voltaire, Tancr. V, 3.

    Familièrement. On ne guérit point de la peur, de l'ivrognerie, de la passion du jeu, etc. c'est-à-dire être peureux, ivrogne, joueur, sont des défauts qui ne se corrigent pas. Et activement?: On ne guérit point la peur, l'ivrognerie, etc.

  • 4Il se dit des maladies qui s'en vont. Cette blessure est légère et guérira bientôt.
  • 5Se guérir, v. réfl. Être guéri. Il est des maladies dont on ne peut se guérir. Nous guérissons infailliblement tous ceux qui se guérissent d'eux-mêmes, Voltaire, Dict. phil. Maladie.

    Fig. Par le commerce ils se seraient éclairés à la Chine, humanisés dans l'Inde, guéris de tous leurs préjugés avec les Européens, Raynal, Hist. phil. II, 7.

  • 6Recevoir guérison, en parlant de la maladie, de la lésion. Son mal se guérit. Ces fièvres se guérissent par le quinquina.
  • 7Se procurer la guérison à soi-même. Il s'est guéri par sa persévérance à suivre le régime qui lui avait été recommandé.

    Fig. Sitôt que sur un vice ils pensent me confondre, C'est en me guérissant que je sais leur répondre, Boileau, Épît. VII.


PROVERBES

C'est un saint qui ne guérit de rien, se dit d'un homme qui a peu de crédit.

Médecin, guéris-toi toi-même, c'est-à-dire gardez pour vous-même les avis que vous donnez aux autres.

Quand on est mort, c'est pour longtemps?; On est guéri du mal de dents, De la potence et du carcan, Anc. chanson.


HISTORIQUE

XIe s. Charles respond?: Encor porrat garir [se sauver, se garantir], Ch. de Rol. X. [Toi] Qui Daniel des lions guaresis, ib. CLXXIII. Assoudrai vous pur vos ames guarir, ib. LXXXVII. Deus le guarit qu'al cors [l'épieu] ne l'a toché, ib. CI. Nel puet guarir ses escuz ne sa broine [cuirasse], ib. CXV.

XIIe s. Garisez s'ame de peine et de torment, Ronc. p. 103. Car nus [nul] n'ert [ne sera] jà de ces douz maus garis, Se il n'est touz de fine amor espris, Couci, p. 125. Mult malades [il] guari de sun relief demaine [par son secours souverain]?; La fille à un riche humme en devint tute saine, Qui out esté fievrose mainte lunge semaine, Th. le mart. 95. Abisaï le fiz Sarvie guarid [garantit] le rei e ferid cel vassal. si l'ocist, Rois, p, 203. Ysaias cumandad que l'um figes li portast, si en fist un emplastre, e fist la mettre sur un clou que li reis out ù il se doleit, si en guarrid, ib. 417.

XIIIe s. Ne te gariroit pas tout li ors de Baviere, Que cest bois ne te soit à tousjours mais litiere, Berte, X. De prester à usure mout bien nous guerirons [nous nous soutiendrons bien en prêtant], ib. LXXVII. D'une pierre fu li mordens [agrafe] Qui garissoit du mal des dens, la Rose, 1084.

XIVe s. À Nicaise de Boussut, qui fut navré de mons. Willaume de Masteng, pour li faire warir?, Caffiaux, Abattis de maisons, p. 9.

XVIe s. La chaussure patricienne ne guarit pas de la goutte aux pieds, Amyot, Morales, t. I, p. 106, dans RAYNOUARD, Lexique. Je le pansay, Dieu le guarit, Mot d'Ambroise Paré.

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Encyclopédie, 1re édition

* GUÉRIR, v. act. pass. & n. (Gramm.) On dit se guérir, guérir quelqu'un, & guérir d'une maladie. Ce terme est relatif à l'état de santé & à l'état de maladie, & marque le passage de celui-ci au premier, soit par le secours de la medecine, soit par les forces de la nature. Il se prend au simple & au figuré, & il s'applique aussi communément aux maladies de l'esprit, qu'à celles du corps. On guérit de la fievre par le quinquina, & de la gloire littéraire ou autre, par la raison, les mauvais succès, les préférences injustes, les inimitiés, les jalousies, les satyres, &c.

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Wiktionnaire


Verbe - français

guérir transitif ou pronominal 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se guérir)

  1. Délivrer d'un mal physique.
    • Pyrrus, Roi des Epirotes, guérissoit[sic], dit Plutarque, tous les Rateleux en leur touchant seulement la rate avec le gros doigt de son pié[sic] droit ; [?]. (Jean Meslier, Le Testament, chap. XIII, édition de Rudolf Charles, t.1, p.81, 1864)
    • Leur pouvoir était illimité ; ils guérissaient les malades abandonnés des médecins, rendaient fécondes les terres stériles, arrêtaient les épidémies de bestiaux, mais ils n'étaient point toujours d'humeur à ces sorcelleries bienfaisantes, [?]. (Octave Mirbeau, Rabalan,)
    • M. A? G?, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d'une entérite que différents traitements n'ont pu guérir. (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l'autosuggestion consciente, éd. 1935, p.31)
    • (Par extension) ? En vertu de ce principe des hom?opathes : similia similibus curantur, l'aconit, la stramoine, la jusquiame, seraient capables de susciter cette névrose chez l'homme ou l'animal bien portant, puisqu'ils prétendent la guérir par ces médicaments. C'est ce qui, croyons-nous, est à démontrer. (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Sylvius avait déjà fait observer que les b?ufs qui, pendant l'hiver, sont affectés de concrétions biliaires, se guérissent au printemps en mangeant les feuilles et les tiges de chiendent dans les pâturages. (Le Chiendent - Triticum repens, dans la Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, Paris : Dr Martin-Lauzer, 1865, page 17)
  2. (Absolument) L'art de guérir.
  3. (Figuré) Délivrer d'un mal moral, de mauvaises habitudes, travers, passions, vices, etc.
    • Cela le guérira peut-être de son indiscrétion.
    • Cet enfant est parvenu à se guérir de la peur.
    • Il est guéri de son ambition. ? Guérissez-vous de ce vilain défaut.
  4. (Intransitif) ou (Pronominal) Se délivrer d'un mal physique.
    • Il est dans les meilleures conditions pour guérir.
    • Il se guérira peu à peu.
    • (Par extension) Sa blessure ne guérit, ne se guérit guère.
    • (Figuré) On guérit difficilement de la peur.
    • Son c?ur a trop souffert pour guérir, pour se guérir jamais.
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Trésor de la Langue Française informatisé


GUÉRIR, verbe

I. ? Emploi trans.
A. ? [Le suj. désigne une pers. ou un moyen thérapeutique quelconque]
1. [L'obj. désigne une pers., le corps ou une partie du corps]
a) Guérir qqn/qqc. de qqc.Débarrasser d'une maladie physique ou mentale en ramenant à la santé. L'air parfumé de la campagne me guérit aussitôt de la grippe et de ma fatigue (Gide, Journal,1905, p. 189).S'improviser médecin à Lahore, guérir la sultane d'un abcès dans l'oreille (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 12).
? Emploi abs., proverbe, vieilli. C'est un saint qui ne guérit de rien. ,,Se dit d'un homme qui n'a ni pouvoir ni crédit, qui ne peut être d'aucun secours`` (Ac. 1798-1878).
? Emploi pronom. réfl. Pour se guérir de la blessure des vipères, on les écrase sur la plaie (Flaub., Salammbô, t. 2, 1863, p. 148).
? Proverbe, vieilli. Médecin, guéris-toi toi-même. ,,Gardez pour vous-même les avis que vous donnez aux autres`` (Ac. 1798-1878).
b) Guérir qqn/qqc.Rendre la santé à. De même que Christ, Bacchus avait fait des miracles : il guérissait les malades, et prédisait l'avenir (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 353).Puisque le grand froid détruit le bacille de Koch, on pourrait essayer de guérir les tuberculeux en les frigorifiant pendant plusieurs heures (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 106).
? Emploi pronom. à sens passif. Un malade ne se guérit pas dans un jour (Say, Écon. pol.,1832, p. 185) :
1. ... Monsieur de Bargeton (...) avait de temps en temps des digestions difficiles, et l'heureuse manie de regarder l'indigestion de son dîner comme une maladie qui devait se guérir par celle du souper. Balzac, Illus. perdues,1837, p. 133.
c) Emploi abs. Rendre la santé. Moyen de guérir.
? Littér. L'art de guérir. La médecine. Le savant Hippocrate est considéré encore aujourd'hui comme le maître dans l'art de guérir (Maine de Biran, Journal,1816, p. 160) :
2. ... l'art de guérir périra, comme l'art de vivre ou la morale, étouffé par ces rêveries soi-disant métaphysiques de gens qui croient que disséquer un cadavre c'est étudier l'homme, et qu'ils connoissent l'ensemble, parce qu'ils nomment des parties. Bonald, Législ. primit., t. 2, 1802, p. 165.
? Proverbe. Mieux vaut prévenir que guérir. Mieux vaut éviter une maladie que la soigner. Au fig. Mieux vaut éviter un ennui que remédier à ses inconvénients :
3. Il professe un axiome assez original : « Mieux vaut prévenir que guérir ». Et il me graisse le nez avant que la musique commence. C'est radical. Je peux pleurer comme je ne sais pas combien de mères qui auraient perdu leurs enfants, pas le moindre rhume. Quelquefois un peu de conjonctivite, mais c'est tout. L'efficacité est absolue. Sans cela je n'aurais pu continer à écouter du Vinteuil. Je ne faisais plus que tomber d'une bronchite dans une autre. Proust, Prisonn.,1922, p. 241.
2. [L'obj. désigne un mal physique ou mental] Guérir qqc.Supprimer, faire disparaître. Le quinquina guérit la fièvre (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 74).Pastilles destinées à (...) guérir l'enrouement des chanteurs (Huysmanns, Oblat, t. 1, 1903, p. 97).
? [P. méton. du suj.] Le jour où la médecine (...) aura trouvé le moyen de guérir la tuberculose ou d'enrayer sa marche, elle aura augmenté pour l'avenir (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 192).
B. ? Au fig. [Le suj. désigne une pers. ou un inanimé]
1. Guérir qqn de qqc.
a) Débarrasser une personne de (quelque chose de blâmable, de répréhensible, de pénible). Synon. corriger.Guérir qqn d'une crainte, d'une obsession, d'un souci. Il entreprit de la guérir de ses excentricités (Zola, E. Rougon,1876, p. 146).Il n'y a point d'enchanteur qui guérisse quelqu'un de l'envie ou de la haine (Alain, Propos,1921, p. 293) :
4. ... quelques cents francs gagnés, quelque peu d'encens vous guérissent si vite du passé et l'éloignent si loin! Misères et blessures d'hier, il suffit d'un rayon d'aujourd'hui pour les cicatriser. Goncourt, Journal,1857, p. 331.
? Emploi abs. Venez à Dieu car il guérit (Hugo ds Rob.).
? Loc. verb. Ne guérir de rien. Ne servir à rien :
5. Si on l'accuse [l'Église] de s'être un peu méfiée de ces lettres qui ne guérissent [it. ds le texte] de rien, comme parle Sénèque; il faut aussi condamner cette foule de législateurs, d'hommes d'État, de moralistes, qui, dans tous les temps, se sont élevés, beaucoup plus fortement qu'elle, contre le danger, l'incertitude, et l'obscurité des sciences. Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 51.
b) Dégoûter, détourner d'(une chose) pour l'avenir. Synon. faire revenir.Que diable allais-je faire dans cette galère? Enfin cela me guérira pour jamais de la manie de conserver d'anciennes conquêtes et de réclamer d'anciens droits (Constant, Journaux,1805, p. 220).Il me semble que cette séparation me guérit à jamais de la manie des voyages (Michelet, Journal,1835, p. 768).
2. [L'obj. désigne un mal quelconque] Guérir qqc.Supprimer, faire cesser. Le spécifique pour guérir un événement malheureux (...) c'est une décision; car elle a pour effet (...) d'interrompre le flux de celles qui viennent de l'événement passé (Proust, Fugit.,1922, p. 444).Jane (...) passait sa main sur le front de Shelley et s'efforçait de guérir sa triste passion par de douces et magiques effluves (Maurois, Ariel,1923, p. 303).La vie est cruelle, mais le temps guérit les blessures (Green, Malfaiteur,1955, p. 184).
II. ? Emploi intrans.
A. ?
1. [Le suj. désigne un animé, le corps ou une partie du corps] Cesser d'être malade, recouvrer la santé. Il y a des malades qui meurent et d'autres qui guérissent; autrement s'ils guérissaient ou mouraient nécessairement tous, il n'y aurait plus de statistique à faire (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 61).[à Menton], les oranges mûrissent et les poitrinaires guérissent (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Notes voy., 1884, p. 437).
2. [Le suj. désigne un mal physique ou mental] Disparaître. Vous dites à nos maux : Guérissez! (...). Soudain nos maux guérissent (Delavigne, Louis XI,1832, IV, 6, p. 170).
? En partic. [Le suj. désigne une plaie, une blessure] Synon. de cicatriser, se fermer :
6. ... tu as une blessure qui t'a fait souffrir, qui se cicatrise, mais qui te démange justement parce qu'elle guérit. J'ai toujours remarqué le même fait chez les gens qui avaient souffert violemment d'un premier amour; ils espèrent hâter la guérison dans la tranquillité, et la tranquillité ne revient jamais aussi pleine et entière que dans l'état d'innocence. Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 74.
B. ? Au fig.
1. [Le suj. désigne une pers.] Se remettre de, cesser d'être tourmenté par. Il est possible que je parte avec Norvins pour Bruxelles. Il y a mille raisons, et je guérirai aussi de mon misérable amour (Constant, Journaux,1815, p. 450).Adieu, monsieur. On guérit facilement d'une passion pour une femme de mon âge (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 19).
? [P. méton. du suj.] Si des maux soufferts les c?urs peuvent guérir; S'ils peuvent oublier (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 76).
? Se débarrasser de, abandonner. Les épouses guérissent plus facilement des larmes que d'un tel sourire (Giraudoux, Amphitr. 38,1929, I, 2, p. 31).
2. [Le suj. désigne un mal quelconque] Disparaître. Qui m'eût dit à Combray, quand j'attendais le bonsoir de ma mère avec tant de tristesse, que ces anxiétés guériraient, puis renaîtraient un jour (Proust, Fugit.,1922, p. 501).
REM. 1.
Guéri, -ie, part. passé en emploi adj.,arg. Libéré, sorti de prison. Il est malade à Canelle (Il est arrêté à Caen) (...) et vous? Il paraît que vous êtes guéri (que vous êtes libre)? ? Oui guéri, mais qui sait si je ne retomberai pas bientôt? (Vidocq, Mém., t. 4, 1828-29, p. 98).
2.
Guérit-tout, subst. masc.,rare. Plante aux nombreuses propriétés médicinales. Au fig., littér. Personne qui guérit tous les maux. Synon. panacée.Nasie m'embrassera demain comme son enfant, ses caresses me guériront. Enfin, n'aurais-je pas dépensé mille francs chez l'apothicaire? J'aime mieux les donner à mon guérit-tout, à ma Nasie (Balzac, Goriot,1835, p. 273).
Prononc. et Orth. : [ge?i:?], (il) guérit [ge?i]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 guarir « garantir, protéger » (Alexis, éd. Chr. Storey, 99); 2. a) ca 1100 guarir intrans. « recouvrer la santé » (Roland, éd. J. Bédier, 2036); 1176-81 p. ext. garir « disparaître, se cicatriser (en parlant d'une plaie) » (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1375); b) 1130-40 garir trans. « rendre la santé » (Wace, Conception N.D., éd. W.R. Ashford, 1691); c) 1210-25 soi garir pronom. « se procurer la guérison à soi-même » (Yder, éd. H. Gelzer, 2588). De l'a. b. frq. *warjan « défendre, protéger » (cf. a. h. all. werian « id. », all. wehren « défendre ») qui est attesté d'abord en a. fr. sous la forme garir/guarir puis, vers la fin du xiiies. notamment dans les parlers de Champagne, sous la forme guerir (1288, C.A. Bevans, The Old French Vocabulary of Champagne, 33). Garir et guerir coexistent jusqu'au xviies. Pour les problèmes posés par l'a. prov. guerir (début xiies., Guillaume IX ds Rayn., t. 3, p. 430) v. DEAF, s.v. garir. Fréq. abs. littér. Guérir : 2 609. Guéri : 1 375. Fréq. rel. littér. Guérir : xixes. : a) 3 911, b) 4 469; xxes. : a) 3 371, b) 3 335. Guéri : xixes. : a) 1 629, b) 2 310; xxes. : a) 2 290, b) 1 842.

GUÉRIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 guarir « garantir, protéger » (Alexis, éd. Chr. Storey, 99); 2. a) ca 1100 guarir intrans. « recouvrer la santé » (Roland, éd. J. Bédier, 2036); 1176-81 p. ext. garir « disparaître, se cicatriser (en parlant d'une plaie) » (Chr. de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1375); b) 1130-40 garir trans. « rendre la santé » (Wace, Conception N.D., éd. W.R. Ashford, 1691); c) 1210-25 soi garir pronom. « se procurer la guérison à soi-même » (Yder, éd. H. Gelzer, 2588). De l'a. b. frq. *warjan « défendre, protéger » (cf. a. h. all. werian « id. », all. wehren « défendre ») qui est attesté d'abord en a. fr. sous la forme garir/guarir puis, vers la fin du xiiies. notamment dans les parlers de Champagne, sous la forme guerir (1288, C.A. Bevans, The Old French Vocabulary of Champagne, 33). Garir et guerir coexistent jusqu'au xviies. Pour les problèmes posés par l'a. prov. guerir (début xiies., Guillaume IX ds Rayn., t. 3, p. 430) v. DEAF, s.v. garir.

Guérir au Scrabble


Le mot guérir vaut 7 points au Scrabble.

guerir

Informations sur le mot guerir - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot guérir au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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guerir

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Les citations avec le mot Guérir


  1. Angoisse métaphysique: ou l'apaiser avec un Dieu, ou la noyer dans le plaisir, ou la guérir par des pilules.

    Auteur : Edmond Rostand - Source : Sans référence


  2. Il faudrait guérir le manque d'amour par l'amour infini et par la magie des pardons et des sourires.

    Auteur : Michel Bouthot - Source : Chemins parsemés d'immortelles pensées (1999)


  3. On se donne bien de la peine et on s'impose bien des privations pour guérir le corps; on peut bien, je pense, en faire autant pour guérir l'âme.

    Auteur : George Sand - Source : Sans référence


  4. La nécessité empoisonne les maux qu'elle ne peut guérir.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  5. Il n'y a pas d'ailleurs - Où guérir d'ici.

    Auteur : Eugène Guillevic - Source : Du domaine


  6. Un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s'ils ne peuvent pas guérir ensemble.

    Auteur : Eugène Ionesco - Source : La Cantatrice chauve (1950)


  7. On ne saurait guérir de la peur.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  8. L'anxieux s'agrippe à tout ce qui peut renforcer, stimuler son providentiel malaise: vouloir l'en guérir, c'est ébranler son équilibre, lanxiété étant la base de son existence et de sa prospérité.

    Auteur : Emil Cioran - Source : De l'inconvénient d'être né (1973)


  9. La tristesse, lorsqu'on connaît le monde, prouve qu'on a des passions que l'impossibilité de les satisfaire n'a pas encore pu guérir. - La tristesse de qui ne connaît pas le monde, prouve la lâcheté qui désespère de réussir.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Journal, 2 mai 1805


  10. Prime : Le meilleur moyen, pour un patron, de guérir un employé qui fait une déprime

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  11. Un des avantages de la philosophie appliquée aux matières de goût est de nous guérir ou de nous garantir de la superstition littéraire.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  12. Comment guérir la concupiscence? Elle n'est jamais limitée à quelques actes: c'est un cancer généralisé; l'infection est partout.

    Auteur : François Mauriac - Source : Souffrances et bonheur du chrétien (1931)


  13. La raison aggrave nos maux et nos péchés, parce qu'elle nous montre le danger des uns sans pouvoir nous en guérir, et la grandeur des autres sans pouvoir nous en détourner.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  14. Les vies d'adultes ne sont que tentatives pour guérir le chagrin de l'enfance inachevée, toujours inachevée.

    Auteur : Michèle Lesbre - Source : Ecoute la pluie (2013)


  15. Il faut guérir de l'enfance ou se décider à mourir.

    Auteur : Gérard Pussey - Source : L'Amour tombe du lit (1982)


  16. On ne saurait imaginer combien l'étude de nous-même, si rare, si peu connue, nous serait utile, de combien d'illusions elle servirait à nous guérir, combien elle nous mettrait sur la voie du bonheur.

    Auteur : Marie François Pierre Gontier de Biran, dit Maine de Biran - Source : Journal intime, 1795


  17. Hélas, je n'ai jamais eu les yeux aussi ouverts. Je suis atteinte de lucidité comme d'une sale maladie qui ne veut pas guérir. C'est douloureux, la lucidité. On voit les choses exactement comme elles sont, non comme elles devraient être.

    Auteur : Tahar Ben Jelloun - Source : Les Raisins de la galère (1996)


  18. J'aime ma névrose. Je ne veux pas guérir. C'est de là que me vient cette peur bleue, cette panique dès la nuit.

    Auteur : Eugène Ionesco - Source : Journal en miettes (1967)


  19. Cesser d'aimer, preuve sensible que l'homme est borné, et que le coeur a ses limites.

    C'est faiblesse que d'aimer; c'est souvent une autre faiblesse que de guérir.


    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 34, IV, Du coeur


  20. On reproche aux gens qui écrivent en bon style de négliger l'idée, le but moral, comme si le but du médecin n'était pas de guérir, le but du peintre de peindre, le but du rossignol de chanter, comme si le but de l'Art n'était pas le Beau avant tout.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance


  21. L'absence peut guérir de l'amour: mais quel remède! il est aussi lent que les plus doux et aussi douloureux que les plus vifs.

    Auteur : Jean-Benjamin de Laborde - Source : Pensées et Maximes (1791)


  22. Notre époque est devenue tellement douillette qu'elle tente de médicaliser la conscience mais elle ne parviendra pas à nous guérir d'être des hommes.

    Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt - Source : Petits crimes conjugaux (2003)


  23. Au fond elle ne désirait pas guérir, car sortir de la maladie eût été pour elle sortir de l'enfance et, comme tant de névrosées, elle souhaitait inconsciemment persévérer dans une immaturité affective.

    Auteur : Jean Delay - Source : Introduction à la médecine psychosomatique (1961)


  24. Il y a deux espèces de chrétiens sociaux: ceux dont la pitié émotive court vers la misère pour la soulager, ceux dont la bonté réfléchie cherche à comprendre cette misère, pour la guérir dans ses causes.

    Auteur : Paul Bourget - Source : Le Démon de midi (1914), VII. Jacques Savignan


  25. Imaginez une solidarité féminine qui transcende toutes les croyances et toutes les cultures. Imaginez que nous, les femmes, nous engagions tacitement à nous soutenir et à nous encourager mutuellement. À ne pas chercher à profiter des faiblesses de notre voisine, ni à nous juger. À garder en tête que, ne sachant pas ce que traversent les autres, mieux vaut partir du principe que nous faisons toutes de notre mieux. À œuvrer chacune pour nous guérir nous-même de façon que, ensemble, nous puissions créer un monde plus bienveillant.

    Auteur : Gillian Anderson - Source : Women everywhere


Les citations du Littré sur Guérir


  1. C'est presque guérison que de vouloir guérir

    Auteur : GARN. - Source : Hipp. II, 15


  2. Tous guerirent, excepté icellui Estienne qui fit charmer sa plaie qu'il avoit sur la teste, sans autre remede y querir

    Auteur : DU CANGE - Source : ib.


  3. Les défauts de l'âme sont comme les blessures du corps ; quelque soin qu'on prenne de les guérir, la cicatrice paraît toujours, et elles sont à tout moment en danger de se rouvrir

    Auteur : LA ROCHEFOUC. - Source : Réfl. mor. n° 194


  4. Toi [Chiron] qui connais tant de remèdes, n'en as-tu point quelqu'un pour guérir cette fougue, ce bouillon de sang, plus dangereux qu'une fièvre ardente ?

    Auteur : FÉN. - Source : XIX, 231


  5. Ces maladies ne se peuvent guerir sans ablation du virus

    Auteur : PARÉ - Source : XVI, 1


  6. Vous m'avez, sire, vous mesme rendu moins hardy que je n'estois, en me faisant penser et guerir des maulx pour lesquelz je ne tenoye compte de ma vie

    Auteur : AMYOT - Source : Pélop. I


  7. Se mettre nu pour se garder du froid, se couvrir de fourrures contre la chaleur, se jeter au feu pour se guérir d'une brûlure, c'est [l'homéopathie] le procédé de Gribouille élevé à la hauteur d'une théorie

    Auteur : REYBAUD - Source : Jérôme Paturot, I, 11


  8. Un des avantages de la philosophie appliquée aux matières de goût est de nous guérir ou de nous garantir de la superstition littéraire

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Oeuv. t. III, p. 414


  9. En tombant du haut d'une montagne, mon brave Priessnitz se brise trois côtes et il invente l'hydropathie, c'est-à-dire l'art de guérir les humains avec de l'eau claire

    Auteur : REYBAUD - Source : Jérôme Paturot, I, 11


  10. ....Il est des blessures Dont un coeur généreux peut rarement guérir ; La cicatrice en reste....

    Auteur : Voltaire - Source : Tanc. V, 3


  11. Je ne souhaite au monde que de guérir, afin de partir dans le très petit commencement de septembre

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 22 juill. 1685


  12. Que sa loi [du Christ], sa morale et consolante et pure De mes sens désolés guérirait la blessure

    Auteur : Voltaire - Source : Alz. I, 4


  13. Je me résous d'aller à Vichy, pour guérir tout au moins mon imagination sur des manières de convulsions à la main gauche, et des visions de vapeurs....

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 13 nov. 1687


  14. À Rosbac, on vit le roi de Prusse lui-même acheter tout le linge d'un château voisin pour le service de nos blessés ; et, quand il les eut fait guérir, il les renvoya sur parole

    Auteur : Voltaire - Source : Tactique, notes.


  15. Qu'il vienne de là les monts quelque messer qui se vante d'estre un maistre aliboron en tout et guerir de toutes maladies

    Auteur : POISSENOT - Source : l'Esté, f. 110, verso.


  16. Les moyens de guérir la lèpre, entre lesquels on sera sans doute étonné de trouver la castration

    Auteur : DIDER. - Source : Lett. s. l. chirur.


  17. Que je hais ces sortes de vapeurs d'épuisement ! qu'elles sont difficiles à guérir, quand le remède est de s'hébéter, de ne point penser, d'être dans l'inaction !

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 543


  18. Il faut s'entre-prêter des yeux à se conduire ; Il faut s'entre-donner une aide à se guérir

    Auteur : Corneille - Source : Imit. I, 16


  19. Ces maux [l'épilepsie, les écrouelles] étaient l'effet d'un miracle ; il fallait un miracle pour en guérir ; on faisait des pèlerinages, on se faisait toucher par les prêtres ; cette superstition a fait le tour du monde

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. XXIV, 3


  20. Mais pour guérir le mal qu'il dit qui le possède....

    Auteur : Molière - Source : Éc. des f. II, 6


  21. Et guérir aisément d'un dégoût qu'elle a pris

    Auteur : ROTR. - Source : Vencesl. III, 5


  22. Toujours ce cauchemar ! mon amour n'est donc pas assez puissant pour vous guérir de votre folie ?

    Auteur : CH. DE BERNARD - Source : le Persécuteur, § 4


  23. La morale est comme la médecine, beaucoup plus sûre dans ce qu'elle fait pour prévenir les maux, que dans ce qu'elle tente pour les guérir

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Lett. à J. J. Rouss.


  24. L'Anglais [le chevalier Talbot] a promis au roi sur sa tête et si positivement de guérir Monseigneur dans quatre jours, et de la fièvre et du dévoiement, que, s'il n'y réussit, je crois qu'on le jettera par les fenêtres

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 8 nov. 1680


  25. Je ne vois point de plus plaisante momerie, je ne vois rien de plus ridicule, qu'un homme qui se veut mêler d'en guérir un autre

    Auteur : Molière - Source : Mal. imag. III, 3




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 12h01










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