La définition de Abattre du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Abattre
Nature : v. a.
Prononciation : a-ba-tr'
Etymologie : À et battre ; bourguig. aibaitre ; wall. abate ; provenç. abatre ; catal. abatrer ; espag. abatir ; ital. abbattere.

Voir les citations du mot AbattreSignification du mot Abattre


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de abattre de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Abattre

Jeter à terre d'une façon quelconque. Abattre un cheval, un cavalier. Abattre des olives, des noix. Abattre un arbre. Abattre une maison. Il lui abattit une main d'un coup de sabre. Abattre la tête. Il l'abattit d'un coup de fusil. Ce chasseur abat bien du gibier.


Toutes les définitions de « abattre »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ABATTRE. (Il se conjugue comme BATTRE.) v. tr.
Mettre à bas. Abattre des maisons, des murailles, des arbres. Abattre par le pied. Il lui abattit le bras d'un coup de sabre. Ces moissonneurs abattent tant d'arpents de blé en un jour. Ces mineurs ont abattu tant de mètres cubes de minerai. Abattre des quilles. La pluie abat la poussière. La violence du choc fut telle que l'arbre, que le mât s'abattit. En termes de Marine, Abattre un navire, l'abattre en carène, Le mettre sur le côté, pour travailler à la carène ou à quelque autre partie qui est ordinairement submergée. En termes d'Art vétérinaire, Abattre un chenal, un bœuf, Le renverser sur un lit de paille, quand il doit subir quelque opération. Ce cheval est fougueux, on est contraint de l'abattre pour le ferrer. Aux jeux de Cartes, Abattre son jeu, Le mettre sur la table pour le montrer. On dit quelquefois absolument Abattre. Fig. et fam., Abattre de la besogne, Expédier en peu de temps beaucoup d'affaires, beaucoup de travail. Prov., Petite pluie abat grand vent, Ordinairement, quand il vient à pleuvoir, le vent s'apaise. Cette phrase signifie au figuré Peu de chose suffit quelquefois pour calmer une grande querelle.

ABATTRE signifie aussi Assommer, tuer. Ce chien était enragé : il a fallu l'abattre. Il signifie au figuré Affaiblir physiquement et moralement. Une fièvre continue abat bien un homme. Cette perte lui abattit le courage, abattit sa fierté. La moindre affliction l'abat. Rien n'abat comme une souffrance continuelle. Ces deux nations, ces deux puissances sont ennemies, elles font leurs efforts pour s'abattre l'une l'autre.

S'ABATTRE se dit particulièrement d'un Cheval à qui les pieds manquent et qui tombe tout d'un coup. En galopant, son cheval s'est abattu sous lui. Il se dit aussi d'un Oiseau qui descend avec rapidité vers quelque but. Une volée de pigeons s'abattit sur mon champ. L'épervier s'abattit sur sa proie. On dit dans le même sens Un orage terrible va s'abattre sur nous. Le vent s'abat, s'est abattu, est abattu, Il s'apaise, il est apaisé. Aller, courir à bride abattue. Voyez BRIDE. Le participe passé

ABATTU, UE, s'emploie aussi adjectivement. À la suite de cette catastrophe, je l'ai trouvé bien abattu. Fig., Un visage abattu, Un visage où se peint l'abattement.

Littré

ABATTRE (a-ba-tr') v. a.
  • 1Jeter à terre d'une façon quelconque. Abattre un cheval, un cavalier. Abattre des olives, des noix. Abattre un arbre. Abattre une maison. Il lui abattit une main d'un coup de sabre. Abattre la tête. Il l'abattit d'un coup de fusil. Ce chasseur abat bien du gibier. Puisque l'arbre est si près de sa chute et que le coup qui doit l'abattre va bientôt partir et le renverser?, Bourdaloue, Pens. t. III, p. 72. C'est ainsi qu'il abat de leur trône les potentats qui se confiaient en leur pouvoir, Bourdaloue, ib. p. 143. Pour le faire tomber, j'abattrai son appui, Corneille, Rod. V, 1. Il a de votre sceptre abattu le soutien, Corneille, Cid, II, 9. Et j'abattrai d'un coup sa tête et son orgueil, Corneille, Hér. III, 3. Les livres sur Évrard fondent comme la grêle Qui, dans un grand jardin, à coups impétueux, Abat l'honneur naissant des rameaux fructueux, Boileau, Lutr. V. Sous le glaive étranger j'ai vu tout abattu, Voltaire, Orphel. I, 2. Chacun se disputait la gloire de l'abattre, Racine, Andr. V, 3. ? mais, lorsque tu m'abats, Je me relève encor pour insulter ton bras, Lamartine, Jonath. 330. Comme la pluie abat et fait languir le soir une fleur qui était le matin, pendant la naissance de l'aurore, la gloire et l'ornement des vertes campagnes, Fénelon, Tél. XX.
  • 2 Fig. Abattre la puissance romaine. Il résolut d'abattre celui qui l'avait élevé. Dieu abat les puissants. Ce combat avait abattu les forces des ennemis. L'orgueil des Chaldéens est abattu, Bossuet, Hist. II, 4. Le peuple romain, ayant abattu les Gaulois et les Africains, ne voit plus rien à craindre et combat dorénavant sans péril, Bossuet, ib. I, 8. Les victoires de Léonce avaient abattu les Sarrasins et rétabli la gloire de l'empire en Orient, Bossuet, ib. I, 11.
  • 3Laisser tomber, abaisser. Abattre sa robe. Il abattit sa toge.
  • 4Faire retomber. Abattre la poussière. Abattre les bouillons d'un liquide en ébullition.
  • 5Oter les forces du corps ou de l'âme, faire tomber. Abattre les forces d'un malade. La moindre fièvre l'abat. Abattre le courage. La peur nous abat. Le sage ne se laisse pas abattre par le malheur. Abattre l'audace, l'insolence. La pluie, dit-on, abat le vent. Me laissant abattre à la plus légère infirmité qui m'arrive, Bourdaloue, Pens. t. II, p. 406. On lui en cache une partie, afin de ne le pas étonner dès l'entrée de la carrière et de ne lui pas abattre le c?ur, Bourdaloue, ib. t. I, p. 89. Elle est tellement abattue de la perte de M. de la Rochefoucault, Sévigné, 421. Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté, Racine, Ath. II, 5. ? tu ne prétends pas qu'il [le destin] m'abatte le c?ur Jusqu'à te rendre hommage et te nommer seigneur, Corneille, Mort de Pompée, III, 4. Abattons sa superbe avec sa liberté, Corneille, ib. I, 1. Et du premier revers la fortune l'abat, Corneille, Cinna, IV, 5. Les pensées pures qui le rendraient heureux, s'il pouvait toujours les soutenir, le fatiguent et l'abattent, Pascal, édit. Cousin. Le vrai courage ne se laisse jamais abattre, Fénelon, Tél. XX. Pour abattre leur orgueil, Fénelon, ib. II. La prospérité nous élève, l'affliction nous abat, Massillon, Mart. La plus petite mortification abat votre corps, Massillon, Tiéd.

    Prov. Petite pluie abat grand vent, c.-à-d. peu de chose suffit pour calmer une grande querelle.

  • 6Police. Mettre à mort, en parlant d'animaux.
  • 7Abattre du bois, ou abattre de la besogne, faire beaucoup d'ouvrage.
  • 8 En termes de marine, abattre un navire, le mettre sur le côté pour le réparer. Abattre, v. n. se dit d'un bâtiment qui tourne sur lui-même autour de son axe vertical. Le navire abat.
  • 9Au jeu de trictrac, abattre du bois, jouer beaucoup de dames de la pile, afin de caser plus aisément.
  • 10Aux cartes, abattre son jeu, le mettre sur table pour le montrer.
  • 11Fauconn. Abattre l'oiseau, le tenir serré entre les deux mains pour lui faire prendre quelque médicament.
  • 12Corroierie. Abattre les cuirs, dépouiller les animaux tués.
  • 13Vétérinaire. Abattre un cheval, le coucher sur un lit de paille, dans une position favorable soit pour l'opérateur, soit pour l'opération.
  • 14En maréchalerie, abattre du pied, enlever une partie de corne qui est sur la face inférieure du sabot. C'est avec le rogne-pied ou le boutoir que le maréchal abat du pied.
  • 15Manége. Abattre l'eau d'un cheval, essuyer l'eau d'un cheval lorsqu'il sort de l'eau ou lorsqu'il est en sueur.
  • 16Abattre la frisquette et le tympan, se dit du mouvement que fait l'imprimeur après que sa feuille a été placée sur le tympan.

    S'ABATTRE, v. réfl.

  • 17Se jeter à terre, et aussi tomber, descendre en volant. Ces deux rivaux veulent s'abattre. Le cheval s'étant abattu. Le vautour s'abattit sur? Aigle qui s'abat doucement. L'oiseau s'abattit mourant. De la force du coup pourtant il [le sanglier] s'abattit, La Fontaine, Fab. VIII, 27. Si dessous sa valeur ce grand guerrier s'abat, Corneille, Cid, II, 5. Nous comparions notre France à la Grèce, Quand un pigeon vient s'abattre à nos pieds, Béranger, Pig. Il est tombé en ruine par sa volonté dépravée, le comble s'est abattu sur les murailles, et les murailles sur le fondement, Bossuet, La Vallière, Profession.
  • 18S'apaiser. Le vent s'abat. Son ressentiment s'abattit peu à peu. Dès le premier effort sa colère s'abat, Mairet, Mort d'Asdr. IV, 1.

SYNONYME

ABATTRE, DÉMOLIR, RENVERSER, RUINER, DÉTRUIRE. Idée générale, faire tomber. L'idée propre d'abattre est celle de jeter à bas?: on abat ce qui est élevé, haut. Celle de démolir est de rompre la liaison d'une masse construite?: on ne démolit que ce qui est bâti. Celle de renverser est de mettre à l'envers ou sur le côté, ce qui était bien placé ou debout, droit, sur pied?: on renverse ce qui peut changer de sens et de direction. Celle de ruiner est de faire tomber par morceaux?: on ruine ce qui se divise et ce qui se dégrade. Celle de détruire est de dissiper entièrement l'apparence et l'ordre des choses?: Le temps détruit tout, GUIZOT.


HISTORIQUE

XIe s. Ki abate femme à terre pur faire lui force?, L. de Guill. 19. De Saragoce [il] a la porte abatue, Ch. de Rol. 267. Mort il l'abat sur un buisson petit, ib. 243. Ô ses cadables les turs [il] en abatiet, ib. 8.

XIIe s. Des abatus est la terre jonchée, Ronc. p. 137. Diex sait bien du felon abattre la bobance, ib. p. 197. En mi la place [il] l'abattout estendu, ib. p. 61. ? lor orguels qu'est si grans Fust abatus?, ib. p. 27. Il [les guerriers] fauchent et abatent com vilain en essart, Saxons, 19. Toute plaine sa lance [il] l'abat mort au sentier, ib. 11.

XIIIe s. Et li Venicien firent abatre les murs et les tors, Villehardouin, 56. S'il [le faucon] abat aue [oie] ou autre oisiel, l'Escoufle. Li cuens [comte] de Champaigne Et li rois d'Espaigne Fussent vil et abattu, Et France fust en vertu, Hues de la Ferté, Romanc. 191. Je m'ocirai s'autres que Garin m'ait [pour femme]?; Dieus le me doint?! Tous ces maus [il] abatrait, ib. p. 72. Maint chastel abatu, mainte vile essilie [ruinée], Berte, 2. Le servise que il li fera doit estre conté raisnablement et abatu de la dette, Ass. de Jér. I, 189. Il est tenu et gardé à droit que les lois soient abatues par desacostumance, Livre de justice, 6. Mahom [Mahomet], chou [ce] dist li sains hermites, Tu desloiaux et pleins de rage, Abateras saint mariage, Rom. de Mahomet, 51. Et s'il iere si bien apris Qu'el [l'envie] ne peüst de tot son pris Rien abatre ne desprisier?, la Rose, 274. Et dit l'en que ces choses viennent du paradis terrestre, que le vent abat des arbres qui sont en paradis, Joinville, 220. Iceulx Blancs [Manteaux, ordre religieux] furent abatus au concile de Lyon, que Gregoire le Xe tint, Joinville, 299. L'an mil deux cens soixante trois furent abatus li mansois [sorte de monnaie], Du Cange, abatare.

XIVe s. Toutes autres monnoyes soient abatues [démonétisées], Du Cange, abatere.

XVe s. Les cardinaux apaisoient les Romains et abatoient leur ire ce qu'ils pouvoient, Froissart, II, II, 20. Et à mes pieds t'a abattu à terre, Orléans, 1.

XVIe s. Il faut dire que le zele est bien debile, quand il s'abat pour si peu, Calvin, 275. Le sacrifice plaisant à Dieu est un esprit abbatu, Calvin, Inst. 692. Les chevaux s'en coururent à bride abbatue avec leur charriot devers la ville de Rome, Amyot, Publ. 26. Valerius fait abattre sa maison et la razer jusques en terre, Amyot, ib. 18. L'on commencea à user d'engins de baterie pour abbatre grosses murailles, Amyot, Péric. 52. Elle fit serrer les portes et abbatre les grilles et les harses qui se fermoient à grosses serrures et fortes barrieres, Amyot, Antoi. 99. Il fut contraint d'abattre sa barbe, Despériers, Cont. 19. Les forces abbattues par l'aage, Montaigne, II, 19. Les courages sont abbattus, Montaigne, I, 24. Il m'advient souvent en telle sorte de propos abbattus et lasches, propos de contenance, de?, Montaigne, III, 277.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ABATTRE. Ajoutez?:
15 V. n. Faire effort sur l'extrémité d'un levier, en l'abaissant près de terre, de manière à faire tourner un treuil horizontal. Ce mot s'emploie principalement dans la man?uvre de la chèvre?; on emploie, dans l'artillerie, pour déterminer ce mouvement, le commandement?: Abattez.
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Encyclopédie, 1re édition

ABATTRE, v. a. Abattre une maison, un mur, un plancher. &c. Voyez Démolir. (P)

Abattre, arriver, dériver, obéir au vent, lorsqu'un vaisseau est sous voile. Ces termes se prennent en différens sens. On dit qu'un vaisseau abat, quand il est détourné de sa route par la force des courants, par les vagues & par les marées.

Faire abattre un vaisseau, c'est le faire obéir au vent lorsqu'il est sous les voiles, ou qu'il présente trop le devant au lieu d'où vient le vent ; ce qui s'exécute par le jeu du gouvernail, dont le mouvement doit être secondé par une façon de porter ou d'orienter les voiles.

On dit que le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté le fond, & que le vaisseau arrive ou obéit au vent. Voyez Arriver.

Abattre un vaisseau, c'est le mettre sur le côté pour travailler à la carene, ou à quelqu'endroit qu'il faut mettre hors de l'eau, pour qu'on puisse le radouber. Voyez Carene. Radoub. (Z)

Abattre un cheval, c'est le faire tomber sur le côté par le moyen de certains cordages appellés entraves & lacs. On l'abat ordinairement pour lui faire quelque opération de Chirurgie, ou même pour le ferrer lorsqu'il est trop difficile.

Abattre l'eau : c'est essuyer le corps d'un cheval qui vient de sortir de l'eau, ou qui est en sueur ; ce qui se fait par le moyen de la main ou du couteau de chaleur.

S'abattre, se dit plus communément des chevaux de tirage qui tombent en tirant une voiture. (V)

Abattre l'oiseau, c'est le tenir & serrer entre deux mains pour lui donner quelques médicamens. On dit, il faut abattre l'oiseau.

Abattre, sixieme man?uvre du Faiseur de bas au métier. Voyez Abatage. Voyez aussi Bas au métier.

Abattre, terme de Chapelier, c'est applatir sur un bassin chaud le dessus de la forme & les bords d'un chapeau, après lui avoir donné l'apprêt & l'avoir bien fait sécher ; pour cet effet il faut que le bassin soit couvert de toile & de papiers, qu'on arrose avec un goupillon.

Abattre du bois au trictrac ; c'est étaler beaucoup de dames de dessus le premier tas, pour faire plus facilement des cases dans le courant du jeu. V. Case.

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Wiktionnaire


Verbe - français

abattre \a.bat?\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'abattre)

  1. (Génériquement) Mettre à bas ; jeter à terre ; faire tomber.
    • On vient d'abattre à Lyon un platane géant. Cet arbre cubait près de 12 mètres et le tronc seul pesait 19540 kilogr. (Bulletin de la Société royale forestière de Belgique, volume 15, page 224, 1908)
    • Il lui abattit le bras d'un coup de sabre.
    1. (Par analogie) Démolir, casser une maison, un mur, un plancher, etc.
    2. (Par extension) (Marine) Coucher un navire sur son flanc pour travailler à la carène ou à quelque autre partie qui est ordinairement submergée.
    3. (Par extension) (Médecine vétérinaire) Coucher un animal sur le flanc quand il doit subir quelque opération.
      • Ce cheval est fougueux, on est contraint de l'abattre pour le ferrer.
    4. (Par extension) (Cartes à jouer) Mettre une ou plusieurs de ses cartes sur la table pour les montrer.
      • Abattre son jeu, ses cartes, son dernier atout.
    5. (Par extension) (Charbonnage) Récolter le charbon au moyen d'un outil.
      • Dans le cas de couche présentant des intercalations de schiste, prendre soin d'abattre le charbon puis le schiste. (Jean-Louis Tornatore, Le charbon et ses hommes, Université de Metz, p. 426)
  2. (Figuré) Expédier en peu de temps beaucoup de travail.
    • Il a abattu un boulot énorme.
    • Tout le travail que vous aurez abattu dans la journée n'aura servi à rien.
    • Il avait beaucoup de mal à remuer les outils à cause de ses douleurs, mais il réussissait tout de même à abattre sa besogne. (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 106)
    • Le gouvernement en a plein les bras avec cette pandémie qui n'en finit plus. François Legault, Christian Dubé, Horacio Arruda abattent un boulot colossal sans compter les heures. (Rémi Nadeau, La semaine gâchée de François Legault, Le Journal de Québec, 17 avril 2021)
    • La lutte que nous menons présentement est loin d'être vaine, et la communauté scientifique abat un travail considérable. (Luc Laliberté, Immunité collective impossible aux États-Unis?, journaldemontreal.com, 3 mai 2021)
  3. (Figuré) (Familier) Boire (une quantité réputée importante).
    • Ils ont abattu dix bouteilles de vin et quatre de champagne ce soir-là.
  4. Tuer un animal.
    • Ce chien était enragé : il a fallu l'abattre.
  5. Assassiner par arme à feu.
    • Il a été abattu de sang froid.
  6. (Par extension) (Militaire) Détruire un avion en vol.
    • Ce pilote a abattu trois chasseurs ennemis.
  7. (Figuré) Affaiblir physiquement et moralement.
    • Une fièvre continue abat bien un homme.
    • La moindre affliction l'abat.
  8. (Pronominal) Tomber brusquement.
    • Et tout d'un coup, comme une masse, je m'abattis sur le colporteur que je bâillonnai et ligotai en un clin d'?il... (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
    • A peine nos tentes sont-elles dressées, qu'une averse diluvienne s'abat sur le camp. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 131)
    • Pareil à une bête tapie dans les hauteurs, le lourd rideau s'abattait, puis remontait au cintre, tandis que les duettistes venaient saluer. (Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Un rude hiver s'est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
    • En avril 1872, les mouches de la Saint-Marc envahirent Paris et sa région. Elles volaient en abondance et venaient s'abattre sur les passants. L'apparition surprenante en nombre prodigieux de cet insecte fit craindre à certains l'annonce d'un fléau. (Vincent Albouy, Des insectes en ville, Éditions Quae, 2017, page 33)
  9. (Pronominal) S'apaiser, en parlant du vent.
    • Le vent s'abat, s'est abattu, est abattu.
  10. (Pronominal) (Spécialement) Tomber ou se laisser tomber (sur quelqu'un ou quelque chose) en provoquant un dommage.
    • Parmi les fléaux qui s'abattent sur la vigne, le plus terrible, dans ses effets, est évidemment la grêle. Le vignoble est beau, et plein de promesses, et cinq minutes plus tard il n'en reste rien ; [?]. (Sachez soigner vos vignes grêlées, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, page 59, éditions La Terre nationale)
    • Cette année-là, une épidémie s'étant abattue sur les phasianidés, Mme Lefur dut s'estimer heureuse de pouvoir remplacer par une oie sa dinde noëlesque. (revue Lectures pour tous, Hachette et Cie, 1908, page 254)
  11. (Marine) Éloigner la proue d'un bateau du lit du vent, en faisant une abattée volontaire.
    • Ce voilier vient d'abattre de trente degrés.
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Trésor de la Langue Française informatisé


ABATTRE, ABBATTRE, ABATRE, verbe trans.

I.? Sens propre. Provoquer la chute ou la destruction (ou la mort) d'un être animé ou inanimé.
A.? Emploi trans. [Le suj. est un animé (hum.)]
1. L'obj. est un inanimé (arbre, noix, mur, etc.) ou un être animé (anim. notamment de bouch.); p. ext. un être hum., un vice hum.
a) Le résultat de l'action est une chute de l'obj. :
1. Abattre des bois, défricher, semer, planter, construire une maison, tout cela est au-dessus des facultés d'une femme habituée à l'opulence et à l'insouciance des détails que donnaient une grande fortune, et la dissipation de la vie de Paris. G. Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1829.
2. Ce soir, je suis monté jusqu'aux bois qui dominent la ville; je suivais une grande route que bordaient d'un côté des tilleuls roux et des noyers; ceux-ci s'étaient déjà presque complètement dépouillés de leurs feuilles; on abattait les noix avec des gaules, et l'odeur d'iodure de sodium se dégageait des cosses que les enfants foulaient à terre. A. Gide, Journal,1894, p. 51.
b) Le résultat est à la fois une chute et une destruction (mort) :
3. En voyant le grand nombre des députés à l'assemblée nationale de 1789, et tous les préjugés dont la plupart étaient remplis, on eût dit qu'ils ne les avaient détruits que pour les prendre, comme ces gens qui abattent un édifice pour s'approprier les décombres. S. Chamfort, Maximes et pensées,1794, p. 82.
4. Les ateliers avaient un sous-sol où mettre les boiseries, et qui communiquaient avec nos caves. Jupien y mettrait son charbon, ferait abattre la cloison et aurait une seule et vaste boutique. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Côté de Guermantes, 2, 1921, p. 372.
5. Je crois être quelque temps capable de cuisiner un bon pâté de venaison; je doutais davantage de mes forces pour courre le gibier et l'abattre. Aussi veux-je rien faire d'autre, pour l'instant, que de chasser et de garnir mes crochets; ... R. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques et littéraires,1955, p. CXIV.
? P. ext. :
6. ... la jeunesse, en 1814, saluait la restauration, parce qu'elle abattait le despotisme et relevait la liberté. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 560.
7. L'amour-propre est dix fois plus vulnérable que l'orgueil, mais s'il est blessé bien plus souvent il a la vie pourtant plus dure. Ainsi les revers qui abattent notre orgueil ulcèrent notre amour-propre. H.-F. Amiel, Journal intime,11 janv. 1866, p. 56.
8. ? Je me renseigne sur Bichat, dit alors Lucie d'une voix chargée de passion. J'attends les dernières preuves. Si je les reçois, je n'hésiterai pas un seul instant à le faire abattre comme un chien. R. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 388.
9. Le combat, alors, est sans merci. S'il tourne mal, les français survivants qui n'ont pu se dégager seront abattus sur-le-champ ou bien, après un simulacre de jugement, fusillés contre un talus. Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,L'Unité, 1956, p. 251.
2. Emplois techn. (selon les domaines, le sens propre du verbe est plus ou moins perceptible)
? ARCHIT. Abattre les angles d'une constr. (« arrondir ») :
10. Il existait à Beaucaire, en 1216 ... une tour triangulaire dont les angles étaient abattus ... P. Mérimée, Étude sur les arts au Moyen Âge,1870, p. 242.
Au fig. :
11. M. Blanqui reconnaît qu'il y a dans la propriété une foule d'abus, et d'odieux abus; de mon côté j'appelle exclusivement propriété la somme de ces abus. Pour l'un comme pour l'autre, la propriété est un polygone dont il faut abattre les angles; ... P.-J. Proudhon, Qu'est-ce que la propriété?,1840, p. 128.
? ARMURERIE. Abattre le chien d'un fusil (cf. ex. 39).
? BONNETERIE :
12. Les faiseurs de bas au métier disent qu'ils abattent l'ouvrage, lorsqu'ils font descendre sous les aiguilles du métier les anciennes boucles qui ont passé par-dessus leurs becs. Lav.1828.
? CARTIER (ART DU). Abattre. Étendre les paquets composés d'étresses (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845).
? CÉRAMIQUE :
13. Loin d'abattre les sutures ..., il faut les enlever ... A. Brongniart, Traité des arts céramiques,1844, I, p. 161.
? CHAPELLERIE. Abattre un chapeau Aplatir les bords et le dessus de la forme d'un chapeau (Ac. Compl. 1842).
? CHIR. Abattre, abaisser. Abattre la cataracte (Ac. Compl.1842).
? COIFFURE, (vieilli). Abattre la barbe de qqn (DG.) Cf. hist. I B 2).
? CULIN. (ART). Abattre les bouillons d'un liquide en ébullition Faire tomber les bouillons d'un liquide en ébullition en versant dessus de l'eau froide; cf. teinturerie).
? FAUCONN. Abattre un oiseau. L'immobiliser en le couchant sur le côté pour le soigner (cf. ART VÉTÉR.).
Rem. ,,C'est tenir l'oiseau serré entre deux mains, afin de le garnir de jets, ou pour le poivrer, ou pour lui donner quelque médicament par force``. (Baudr. Chasses 1834).
? JEUX :
? Abattre des quilles. Faire tomber des quilles :
14. La partie est menée par deux joueurs ou par quatre en équipes de deux. Chacun joue à son tour. Mais comme celui qui joue le second doit abattre une quille de plus pour gagner, on tire à pile ou face. J. de Pesquidoux, Chez nous,t. 2, 1923, p. 28.
? Abattre ses cartes. Abaisser ses cartes avec vivacité sur la table :
15. On fait une manille, comme tu vois. Il abattait ses cartes sur le tapis, cognant du poing, à chaque coup, entre les verres pleins de vin rouge. M. Genevoix, Raboliot,1925, p. 150.
Abattre ses cartes, son jeu, abattre (absol.). En partic. les abattre avec vivacité pour les montrer et indiquer par là qu'on a gagné sans jouer :
16. ? Tout compris, répondit Phileas Fogg, qui, abattant son jeu, ajouta : « deux atouts maîtres. » Andrew Stuart, à qui c'était le tour de « faire », ramassa les cartes en disant : « Théoriquement, vous avez raison, monsieur Fogg, mais dans la pratique... » J. Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours,1873, p. 14.
Au fig. Manifester explicitement ses intentions sur un ton gén. agressif :
17. Il y avait un autre grand joueur qui jusqu'alors n'avait fait qu'observer les coups, mais attendait le moment d'entrer dans la partie. C'était le prince de Bismarck. Brusquement, le 19 février, il abattit ses cartes par un grand discours au Reichstag, discours volontairement obscur, donc fort clair. A. Maurois, La Vie de Disraëli,1923, p. 296.
18. Aujourd'hui, qui peut se vanter d'être entendu à demi-mot! Solliciter n'a plus de sens. On doit abattre grossièrement ses cartes, montrer son jeu. G. Bernanos, La Joie,1929, p. 628.
? Jeu de tric-trac : Abattre du bois. Jouer beaucoup de dames de la pile afin de caser (c.-à-d. placer deux dames dans une case) plus aisément :
19. Abattre du bois. C'est, au jeu de trictrac, abattre des dames pour caser; ... Gattel1797.
Rem. Cette déf. reproduit textuellement celle d'Ac. 1694 (cf. hist.).
? MAN. Abattre l'eau d'un cheval. Essuyer un cheval lorsqu'il sort de l'eau ou lorsqu'il est en sueur (Besch. 1845). P. anal. :
20. Peu habitués à la danse qu'ils n'aimaient point, les garçons du chenal s'essouflaient vite et suaient à grosses gouttes. D'un geste brusque ils arrachaient le mouchoir accroché sous leur menton et, à grands coups, s'en essuyaient le visage. Ils en tiraient une sorte de fierté : ? Aïe! regarde-moi donc : j'suis mouillé quasiment d'un travers à l'autre! ? Ben tu m'as pas vu, j'suffis pas à m'abattre l'eau! G. Guèvremont, Le Survenant,1945, p. 134.
? MARÉCHALERIE. Abattre le pied. Enlever de la corne au sabot du cheval (DG).
? MÉTÉOR. Abattre le vent, la poussière, en parlant de la pluie (faire tomber le vent, diminuer la force du vent, l'épaisseur de la poussière) :
21. Inespérément quelques gouttes d'eau viennent abattre un peu la poussière, rafraîchir et humecter l'air. A. Gide, Le Retour du Tchad,1928, p. 963.
? MINÉR. Abattre du minerai, de la houille. Le (la) détacher de la paroi :
22. En bas, on travaillait jour et nuit. Par crainte de rencontrer un obstacle, l'ingénieur avait fait ouvrir, dans la veine, trois galeries descendantes, qui convergeaient vers le point où l'on supposait les mineurs enfermés. Un seul haveur pouvait abattre la houille, sur le front étroit du boyau; on le relayait de deux heures en deux heures; ... É. Zola, Germinal,1885, p. 1553.
? POLICE SANITAIRE (lang. des abattoirs).Abattre un animal. Tuer :
23. C'est dans ce village que j'ai vu pour la première fois réquisitionner le bois, le pain, la viande, etc.; c'est là que j'ai vu des malheureux lever les mains au ciel, pendant que leurs vaches sortaient des écuries, qu'on les abattait dans la rue, qu'on les dépouillait et qu'on les partageait en quartiers, par compagnie. Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 2, 1870, p. 28.
24. Toutes sortes de détritus avaient épaissi cette litière humaine, de la paille, du foin, que faisait fermenter le crottin des bêtes. Et, surtout, les carcasses des chevaux, abattus et dépecés en pleins carrefours, empoisonnaient l'air. É. Zola, La Débâcle,1892, p. 432.
? TANN. et CORROIERIE
? Abattre les peaux. Les pénétrer d'eau (Ac. Compl. 1842)
? Abattre les cuirs. Dépouiller les animaux tués.
? Abattre la laine. Faire tomber la laine des peaux de mouton.
? TEINTURERIE. Abattre le bain (cf. ART CULIN.) :
25. Abattre le bain ou le bouillon. C'est rafraîchir un bain avec de l'eau fraîche, avant d'y plonger l'étoffe ou l'écheveau. G. Doin, Dict. des teintures,1828.
? TYPOGR. et IMPR. :
? Abattre la forme. Abaisser rapidement :
26. Le marbre étant convenablement essuyé, on doit avant d'abattre la forme l'essuyer à son tour ... E. Leclerc, Nouveau manuel complet de typographie historique,1897, p. 107.
? Abattre la frisquette et le tympan (en parlant du mouvement que fait l'imprimeur après avoir placé la feuille de papier sur le tympan ou châssis) :
27. Abattre le tympan. Voyez abaisser la frisquette. A.-F. Momoro, Traité élémentaire de l'imprimerie,1794, p. 34.
? VÉTÉR. (ART). Abattre un cheval. Renverser un cheval sur le côté pour lui faire quelque opération (Besch. 1845).
3. Expr. fam., arg., proverbiales
? Familier :
? Vieilli. Abattre du bois :
28. Abattre du bois. Au fig. et fam. Abattre bien du bois, expédier beaucoup d'affaires en peu de temps. Gattel1797.
? En abattre de la besogne; de l'ouvrage; abattre du chemin :
29. Abattre (en). Jeter à bas beaucoup d'ouvrage, travailler à la hâte et sans aucun soin. J.-F. Rolland, Dict. du mauvais langage,1813, p. 2.
30. Et les marteaux continuaient de rouler comme une diligence sur le pavé de la ville. Ah! Nous en avons abattu de l'ouvrage en ce temps. Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 467.
31. Au Chambon, Henri avait aperçu le Grand-Blanc devant une auberge. Une petite fille avait dit : « c'est le cheval de Gaspard des montagnes! » et le valet : « on peut dire que son maître en a abattu de l'ouvrage, depuis qu'il est dans l'endroit. » L'hôte, alors, d'un ton solennel : « ce garçon, c'est un foudre de labeur! » H. Pourrat, Gaspard des montagnes,La Tour du Levant, t. 4, 1931, p. 129.
32. Malgré la chaleur grandissante, à midi, j'avais encore abattu un bon bout de route. H. Bosco, L'Âne Culotte,1937, p. 98.
? Argot :
? Abattre le brouillard. S'éclaircir la vue le matin en buvant.
? Abattre. Faire des dettes :
33. Abattre. ? Faire des dettes. Almanach des débiteurs,1851(Larch. 1880).
? Proverb. Petite pluie abat grand vent (Il s'agit d'un emploi fig. à partir de l'emploi météor. cf. I A 2 : peu de choses suffit pour calmer une grande querelle, p. anal. avec les expr. la pluie abat le vent, la poussière).
B.? Emploi intrans. Cet emploi est réservé à 2 sens techniques.
? MARINE
? Abattre se dit d'un bâtiment qui tourne sur lui-même autour d'un axe vertical; le sujet désigne le commandant, ou p. méton. le bât. lui-même :
34. Le 5 à midi nous appareillâmes de la rade de Brest. Je fus obligé de couper mon câble, le vent d'est très-frais et le jusant empêchant de virer à pic, et me faisant appréhender d'abattre trop près de la côte. L.-A. de Bougainville, Voyage autour du monde,1771, p. 4.
35. Ce que cet homme observait, c'était un navire au large qui faisait en effet un jeu singulier. Ce navire, qui venait de quitter depuis une heure à peine le port de Saint-Malo, s'était arrêté derrière les banquetiers. C'était un trois-mâts. Il n'avait pas jeté l'ancre, peut-être parce que le fond ne lui eût permis d'abattre que sur le bord du câble, et parce que le navire eût serré son ancre sous le taille-mer; il s'était borné à mettre en panne. V. Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 175.
? Abattre en carène, en parlant d'un navire qui est couché sur le côté pour être réparé :
36. Le mouillage d'Hobart-Toron est bon en tout temps, bien qu'il descende parfois de vigoureuses rafales du mont Wellington. Un navire peut y faire toutes les réparations possibles, même y abattre en carène. Dumont d'Urville, Voyage au pôle sud et dans l'Océanie,1842, IX, p. 46.
? MANUTENTION. Peser sur un levier pour faire faire un tour au treuil (DG).
C.? Emploi pronom. S'abattre.[Le suj. est un inanimé, plus rarement un animal ou un homme] Tomber brusquement ou perdre sa position verticale, sous l'effet d'une force ou d'un choc violents.
1. Emploi absolu :
37. Les chevaux fumaient de sueur. Subitement, l'un d'eux, fléchit, s'abattit presque, se redressa d'un coup de reins; la machine s'enleva d'un côté, retomba, tourna comme sur un pivot, et le conducteur fut jeté à terre, à trois pas, dans le foin. R. Bazin, Le Blé qui lève,1907, p. 212.
38. Les obus s'abattaient de droite, de gauche, de face. Les uns après les autres, les hommes tombaient. R. Benjamin, Gaspard,1915, p. 66.
Spéc., emplois techn.
? ARMURERIE :
39. ... du reste, nous manquions de tout. Nos fusils, de manufacture allemande, armes de rebut, d'une pesanteur effrayante, nous cassaient l'épaule, et souvent n'étaient pas en état de tirer. J'ai fait toute la campagne avec un de ces mousquets dont le chien ne s'abattait pas. F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 397.
? MARINE :
40. ... il [le brick] avait des mouvements de roulis et de tangage dans lesquels il s'abattait furieusement de côté et d'autre comme s'il allait virer ... H. Malot, Romain Kalbris,1869, p. 20.
? P. anal. :
41. ... les notes du quatuor s'abattent de tierce en tierce ... J.-G. Prod'homme, Symphonies de Beethoven,1906, p. 258.
2. S'abattre sur.Tomber brusquement et violemment sur un être (animé) de manière à le priver de ses forces ou de sa vie :
42. Qu'on se figure un autour se disposant à plumer un oison, et qui voit un aigle fondre et s'abattre sur sa proie. J. Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 18.
43. Il s'abattit sur la brute comme un faucon, se redressa en titubant, la main portée à son c?ur qui l'étranglait. H. de Montherlant, Les Bestiaires,1926, p. 561.
? P. anal. :
44. Un accès de foncier découragement vient de s'abattre sur moi, me laissant incapable de rien faire, sinon de tâcher de me galvaniser moi-même à l'aide de ce Journal. Ch. Du Bos, Journal,mai 1924, p. 133.
Rem. Ne pas confondre cet emploi avec ceux où s'abattre et sur gardent chacun sa valeur propre :
45. En dégelant, la terre avait rompu le bois trop faible de l'armature. Il y eut un craquement, on entendit des os se fendre. Et lui, du même geste d'amour dont il s'enfiévrait à la caresser de loin, ouvrit les deux bras, au risque d'être tué sous elle. Une seconde, elle oscilla, puis s'abattit d'un coup, sur la face, coupée aux chevilles, laissant ses pieds collés à la planche. É. Zola, L'?uvre,1886, p. 244.
46. ... quand j'étais encore une petite fille dans mon pays, Alors que les abeilles essaiment, sur les deux heures, quand il fait si chaud, Je m'asseyais dans l'herbe et, frappant sur un morceau de fer, je disais « belle! belle! » Et tout l'essaim par rangées noires venait s'abattre sur le drap blanc tendu. P. Claudel, L'Échange, 1reversion,1894, III, p. 706.
II.? Sens fig. Priver brusquement quelqu'un des forces physiques ou morales, sous l'action d'une violente contrariété (exprimée par le sujet-agent).
A.? Emploi trans. [L'obj. est soit une pers., soit une de ses qualités ou facultés] :
47. C'était un homme peu habitué au travail de l'esprit; le changement d'habitudes qu'il s'était imposé, la privation de ses exercices habituels avaient ruiné sa santé. En outre, un grand chagrin l'avait abattu. A. Maurois, La Vie de Disraëli,1923, p. 190.
48. Prétendez-vous que mon bonheur ne réjouit pas le c?ur de mon père? Ah! s'il est là, s'il voit sa fille en robe blanche, sa fille que vous avez réduite au rang abject d'esclave, s'il voit qu'elle porte le front haut et que le malheur n'a pas abattu sa fierté, il ne songe pas, j'en suis sûre, à me maudire; ... J.-P. Sartre, Les Mouches,1943, II, 3, p. 50.
B.? Emploi absolu. Faire perdre le courage, l'énergie, etc. :
49. Comme la mer, l'exil a sa torpeur; il abat et engourdit. A. Daudet, Les Rois en exil,1879, p. 209.
50. Cet éveil collectif, semblable à celui qui fait prendre, un beau jour, à chaque individu, la conscience des vraies dimensions de sa vie, a nécessairement sur la masse humaine un profond contrecoup religieux, ? pour abattre ou pour exalter. P. Teilhard de Chardin, Le Milieu divin,1955, p. 24.
C.? Loc. pronom. [Le suj. désigne une pers.] Se laisser abattre
? Emploi absolu :
51. Le plaisant c'est que je sois considéré également comme l'ennemi, par leurs adversaires. Il s'agit de ne pas se laisser abattre, ni attrister, ni exaspérer, ni infatuer, mais de trouver au contraire un certain équilibre du c?ur et de l'esprit dans le balancement de ces haines. Et se garder, soi, de haïr. A. Gide, Journal,1927, p. 863.
? L'inf. ayant dans cette loc. un sens passif, l'agent ou la cause de l'abattement s'expriment par un compl. introd. par la prép. par :
52. Nous sentons les infirmités du corps, nous nous laissons souvent abattre par les moindres souffrances; nous ne sentons pas de même les infirmités ou les maladies de l'esprit, ... Maine de Biran, Journal,1819, p. 253.
53. ... je n'aurais jamais cru que mon colonel, un vrai lion ... se laisserait ainsi abattre par cette gueuse de bise qui siffle sur la neige durcie. P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole,L'Héritage mystérieux, prol., t. 1, 1859, p. 10.
Stylistique ? 1. Empl. au sens propre, abattre figure fréquemment dans des récits réalistes ou dans la litt. policière où il prend une coloration fortement péj. : abattre ne signifie plus seulement tuer, mais tuer froidement, voire lâchement. 2. Paul Valéry emploie l'expr. abattre l'heure, dans laquelle le verbe abattre fait image par croisement de battre l'heure avec abattre au sens de « provoquer la mort » : 54. Entends, mon âme, entends ces fleuves! Quelles cavernes sont ici? Est-ce mon sang ... Sont-ce les neuves Rumeurs des ondes sans merci? Mes secrets sonnent leurs aurores! Tristes airains, tempes sonores, Que dites-vous de l'avenir! Frappez, frappez, dans une roche, Abattez l'heure la plus proche ... Mes deux natures vont s'unir! P. Valéry, Charmes, la Pythie, 1922, p. 135.
Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [abat?]. Enq. : /aba, abat/. Conjug. mettre; inf. /abat?/; part. /abata?, abaty/. 2. Dér. et composés : Abat (foin, etc.), abattable, abattage, abattant, abatte, abattement, abatteur, abattis, abattoir, abattu (-e), abatture et irrégulièrement avec un seul t abatée (cf. abatée, prononc. et orth.). Cf. battre. 3. Hist. ? Abattre, sous sa forme graph. actuelle, ne s'impose définitivement comme vedette de dict. qu'à partir d'Ac. 1740. Mais on la rencontre déjà dans des ex. du xives. (cf. T.-L.) et du xvies. (cf. Gdf.). À son entrée dans la lang., le mot apparaît sous la forme abatre, sans redoublement de t (cf. étymol. et T.-L.). Au xvies., il y a prédominance des formes avec redoublement de consonnes : ? Abbatre (cf. ex. hist. I B 2) figure en vedette ds Cotgr. 1611. On rencontre déjà cette forme au xives. (cf. un ex. de Gdf.); ? Abbattre (graph. étymol.) (cf. ex. hist. I A 4 et II A 1) figure en vedette ds Nicot 1606 et ds Ac. 1694 et 1718. Au xviies., il y a un retour vers les formes sans redoublement de consonnes, abatre, mis en vedette ds Rich. 1680, Fur. 1690 et 1701, ainsi que ds Trév. 1704. Ac. 1762 (la vedette abattre renvoyant à battre) expose le paradigme verbal sous sa forme actuelle (cf. battre). On remarquera les formes anc. du fut. avec e, abatera, fin xiies. (cf. T.-L.), xves. (cf. Gdf.) et du cond. avec e, abatteroient, xvies. (cf. Hug.); d'apr. Fouché Morphol. 1967. p. 401, ,,au futur et au conditionnel des verbes dont le radical est terminé par une labiale ou une dentale appuyée, un e svarabhaktique s'est développé devant l'r de la terminaison, en anglo-normand, en picard, en wallon et en lorrain.`` Ces formes ont pu s'étendre au centre, par empr. (cf. Id., ibid., p. 402). ? Rem. La forme abatied, xiies. (cf. étymol.) s'explique par l'adjonction de -dedi au rad. du verbe : ,,Comme -dédi était pris pour une terminaison du parfait, il passa, à un moment plus ou moins récent de sa transformation (v. § 342, 2) d'abord dans une série de verbes, dont le radical se terminait en -nd, comme respondre (...), puis également dans quelques autres, comme abattre, ...`` (Schwan-Behr. 1900, § 338).
ÉTYMOL. ? Corresp. rom. : a. prov., cat. abatre; n. prov. abatre, abate; ital. abbàttere : esp. abatir; port. abater; roum. abate. 1. a) Ca 1 100 « mettre à bas (une constr.) » (Roland, 98, éd. Bédier : od ses cadables les turs en abatied); xiies. « faire tomber, enlever (qqc.) » (La Chanson du chevalier au Cygne, 204, éd. Hippeau ds T.-L. : sa coiffe a abatue); 1181-1191 « id. » (Chrétien de Troyes, Perceval le Gallois, 24-455, éd. Potvin, ibid. : son ceval abati le frain); xiiies. « mettre à l'horizontale, par le jeu régulier d'un système, un pont-levis à la verticale », terme techn. (Gaufrey, chans. de geste, 86, éd. Guessard et Chabaille, ibid. : La Porte ont devalee et le pont abatu); b) 1144 « faire tomber, renverser (qqn) » (Li Charrois de Nymes, ds Guill. d'Orange, chans. de geste, 352, éd. Jonckbloet, ibid. : abatuz fu li rois de son destrier); ca 1170 « faire tomber d'un coup mortel (un homme) » (Marie de France, Lai d'Eliduc, 862 : Vers l'esciprë [« matelot »] est tost alez, De l'avirun si l'ad feru k'il l'abati tut estendu; par le pié l'en ad jeté fors, les undes enportent le cors); ca xiiies. « id. (un animal) », terme de chasse (Amis et Amiles et Jourdain de Blaivies, 2273, éd. Hofmann, ibid. : A douz faucons ont abatu un cisne); 2. emploi dér. post. 1160 « chasser qqn du trône (comme si on l'en faisait tomber) » (Wace, Rou, III, 10450, éd. Andresen, ibid. : Mielz voldreit estre a mort feruz Que del regne fust abatuz); 1168 « abolir (une coutume) », terme jur. (Lit. Ludov. VII ann. 1168 gallice redditae, t. 1, Ordinat. reg. Franc., col. 17 ds Du Cange : Ainsint est aemplis li nombre des coustumes que nous avons abatues); 1180 « faire disparaître (par évaporation) », terme phys. (La Mort Aymeri de Narbonne, 2245, éd. Couraye du Parc ds T.-L. : Li soleus lieve par estranjes päis, Qui abat la rosee); début xiiies. « diminuer (de qqc.) une somme convenue », terme comm. (Aucassin et Nicolette, 24, 66, Sire, vint sous m'en demande on; je n'en puis mie abatre une seule maaille [demi-denier]). Empr. au lat. abbattere (*abbattuere, voir battre), seulement dep. le vies., « faire tomber, détacher (de qqc.) » (Lex salica, 41, 11a ds Mittellat. W. s.v. abatto, 7, 65 : si quis hominem ingenuum de barco abbatiderit), mais dont les formes rom. a. prov. abatre, ital. abbàttere, esp. abatir, port. abater, cat. abatre, roum. abate (?) attestent l'existence ant. Attesté ds les Gloses de Reichenau (éd. Klein-Labhardt : Glos. bibl., De Evang., 1580 : ofendas, abattas et Glos. alphab., 1065 : offendas, abattas) au sens de « heurter (contre qqc.) » (cf. Vulg. Matt., IV, 6 : ne forte offendas ad lapidem pedem tuum) et de « se heurter contre, affronter (une réaction, un sentiment) », emploi fig. (cf. Vulg. Ecclés., XXX, 13 : ne in turpitudinem illius offendas) : sens dont ni abattre (ni battre) n'offrent d'ex. précis et qui traduisent surtout ad- exprimant l'idée d'« abord » et de « rencontre ». Il est possible que dans un tel cont. se soit dégagée l'idée d'une chute : heurter le pied contre, c'est souvent (risquer de) tomber. Le sens de l'a. fr. abattre reflète d'une part ad- exprimant l'achèvement de l'action en chute « frapper au point de faire tomber »; d'autre part on peut supposer une influence de l'adj. bas rapproché par étymol. seconde dite « pop. ». Cf. avec l'emploi jur. « abolir » : 1162 « retirer (une monnaie) de la circulation », terme d'écon. (Joh. Codagnellus Placentinus, Annales Placentini ds Mittellat. W. s.v. abatto 7, 7o: precepit Placentinis..., ut ... teneant imperiales intus civitatem... et tunc placentini fuerunt abattuti). HISTORIQUE I.? Sens disparus av. 1789. ? Ce sont des sens dér. ou techn. A.? Sens dér. : 1. « Bannir, chasser » (qqn), 1160, un ex. unique, cf. étymol. 2. 2. « Faire disparaître » (par évaporation), attesté dès 1180 (cf. étymol. 2) ? xiiies. (ca 1225) : Li soulax ot ja auques abatue la rosee (...) (Queste del Saint Graal, p. 22). ? xvies. : Se gardera, ainsi que d'un dangereux ecueil, de faire paistre a ses bestes avec l'herbe la rozee du matin; ains attendra avec patience que le soleil l'aie abbatue. O. de Serres, [1599], IV, 13, (Gdf.). 3. « Diminuer (de qqc.) une somme convenue », 1reattest. début xiiies. (cf. étymol. 2) subsiste jusqu'au xves. : Et au commencier de son regne abati ses monnoies qui trop faibles estoient. G. Cousinot, Geste des nobles Fr., [1430], Ch. CXCVIII, (Gdf.). ? Rem. Cette notion de réduction se retrouve actuell. dans le subst. abattement (cf. sém. abattement I B). 4. Abatre l'eau de qqn c.-à-d. « abaisser sa vanité », xvies. (Palsgrave,) à rapprocher de abatre (pour rabattre) le caquet de qqn (Fur, 1701, Trév. 1704 et 1771) et surtout les expr. abattre le(s) bouillon(s), le bain (lang. culin. et lang. de la teinturerie) : Cela soit dit afin de vous abbattre un peu vostre eau. Cholières, Apresidnees, [1587], IX, fo311, ro(Gdf.). 5. Abattre un chemin « le dégager dans une forêt » (xiiies., FEW). 6. S'abattre « se décourager », dep. Calvin (FEW). B.? Emplois techn. (cf. sém. I A 2) : 1. Anc. jurispr. : « abolir » (une coutume). ? 1reattest. en 1168 (cf. étymol. 2), subsiste jusqu'au xvies. ? xiiies. : Les droitz especiaulz ne peuvent pas abatre les communs. Coust. de Norm., [1240], fo46 vo(Gdf.). ? xvies. : On abat droit et met l'en jus police, Affin d'avoir pecune en maniement. Gringore, [1511], I, 40. Encore mentionné ds Ac Compl. 1842 (coutumes abattues). 2. Coiffure : « couper », « raser », apparaît au xvies., ne subsiste pas au-delà du xviies. ? xvies. : Les autres abbatent leur barbe, qui toujours la portoient longue. Le Blanc, Trad. de Cardan [1556], fo267 vo(Gdf.). ? xviies. : Il lui fait abattre le poil avec le rasoir. Malherbe, Ep. de Sénèque, [1628], XLVII, 1 (DG). 3. Terme de mar. : « dériver, s'écarter de la vraye route » (Fur., 1690 et 1701, Trév. 1704, 1752, 1771). ? C. Terme d'arg. : « renverser une femme (en vue de la posséder) », xvieet xviies. : Il fut trouver la dame en sa chambre, laquelle, sans trop grand effort de lutte, fut abattue. Brantome ds France. II.? Sens attestés apr. 1798. A.? Sens propre (cf. déf. ds sém. I) empl. à la forme trans., intrans. ou réfl. On se bornera ici aux emplois trans. 1. L'obj. désigne une chose : 1reattest. ca 1100 (cf. étymol. 1), remarquable perman. de cette accept. jusqu'au xxes, ? xiiies. (emploi attesté dep. Chrétien de Troyes, FEW) : [Lancelot] descent desoz un grant pueplier ... et s'alege de son hiaume et de son haubere et abat sa ventaille. Quête du Graal, [1220-35], 141, 29. ? xives. : Si s'en vint à Guise, si entra en le ville, et le fist toute ardoir, et abatre les moulins. Froissart, [fin xives.], I, 172. ? xvies. : [La paix] leur fut accordee soulz condition qu'ilz abbatteroient les longues murailles qui prenoient depuis la ville jusques à la mer. Amyot, Trad. de Diodore, [1593], XIII, 34 (Hug.). ? xviies. : Nous avons abattu les bois de la maison de campagne, sous prétexte d'avoir de la vue. Regnard, Retour imprévu, [1700], 259. ? xviiies. (emploi attesté dep. ca 1270, FEW) : On abat les noix avec la gaule. Fur. 1701. Abattre de la besogne. Ac. 1798. ? Rem. Expr. partic. : Petite pluie abat grand vent (cf. I A 3) à rapprocher de : Grand vent s'abat de peu de pluye. A. de Baif, Mimes, [1576], fo125 vo(Gdf.). 2. L'obj. désigne un être animé : a) Spéc. dans le domaine de la chasse « abattre un animal »; perman. dep. les orig. ? xiiies. cf. étymol. 1 c. ? xives. : Je vous donne a bonne estrine ce faucon pour (...) le mieux volant, le mieux et le plus gentieumment caçant et le mieux abatant oisiaux. Froissart, X, 256. ? xviies. : Ce chasseur est adroit, il abbat bien du gibier. Ac. 1694. ? xviiies. cf. Fur. 1701 et Trév., 1771. b) Pers. : 1reattest. xiies. (cf. étymol. 1 b), remarquable perman. jusqu'au xxes. ? xives. : Si commenchièrent à abatre et à décoper et blechier gens qui de ce ne se donnoient garde. Froissart, VIII, 86. ? xves. : Et n'y a nul qui contre moy debate Que pour ung peu de temps je ne l'abate. Gringore, [1511], I, 185. ? xvies. : C'est le triomphe sainct de la sage Themis, Qui abat a ses pieds ses pervers ennemis. A. d'Aubigné, Trag., 1593, III, (Gdf.). ? xviies. : Qu'il versera de sang, qu'il abatra de têtes. Mainard, Poésies, (Rich. 1680). ? xviiies. : Ce lutteur a abatu son homme sous lui. Trév. 1704. c) P. ext., un vice humain : ? fin xiies. : D'un coup a orguel abatu. Le Reclus de Molliens, Miserere, [ca 1220], CVI, 6 (Gdf.). ? xives. : Et dissent au conte que il convenoit que (...) li orgueils de chiaulx de Gaind fu abatus. Froissart, IX, 227. ? xviies. : J'ay le c?ur tout abbatu. Nicot 1606. ? fin xviies. : Les malheurs abatent le courage. D'Ablancourt, Tac. (Rich., 1680). ? xviiies. : Il s'est laissé vaincre et abatre à la douleur. Trév. 1704. d) Abattre du bois (« abattre de la besogne ») disparaît apr. Lar. 19e. B.? Emplois techn. ? Subsistent jusqu'au xxes.; sont cités ci-dessous dans l'ordre chronol. de leur 1reattest. : 1. Fauconn. : Sur l'hyver donnez luy six grains de poivre en mesme façon sans l'abattre. 2. Météor. : abattre la poussière. 1677 (FEW). 3. Tann. et corroierie : Abatre le cuir d'un b?uf. Rich. 1680. 4. Marine : ? Verbe intrans. « faire une abattée » : Abattre, Déchoir ou Dériver, est s'écarter du rumb ou de l'air de vent qui doit régler le cours ou la conduite du vaisseau. Guillet [1678], (Jal2nouv. éd.). Faire abattre un navire, c'est le faire arriver, ou obéir au vent lorsqu'il est sur [lire sous] ses voiles ou qu'il présente trop l'avant au lieu d'où vient le vent. Desroches, Dict. de marine, [1687], (Jal 1848). Le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté le fond et que le vaisseau arrive ou obéit au vent. Encyclop., 1751. ? Abattre en carène : Abatre un vaisseau sur le côté, lors qu'on veut travailler à la carène, ou en quelque endroit des ?uvres vives. Desroches, Dict. de marine, [1687], (Jal 1848). 5. Jeux (Tric-trac, quilles) : On dit au jeu de tric-trac, abattre du bois, pour dire, abattre des dames pour caser. On le dit aussi, au jeu de quilles, pour dire, abbattre des quilles. Ac. 1694. ? Rem. Fam., abattre du bois : On dit d'un homme qui fait bien de la besogne, et d'un juge qui expédie plusieurs procès qu'ils abatent biens [sic] du bois. Fur. 1690. 6. Chirurgie : Un habile oculiste a abatu la cataracte qui me couvroit l'?il. Fur. 1701. 7. Chapellerie 1723 (FEW) : Abattre un chapeau (...) C'est, après qu'on a donné au chapeau l'apprêt et qu'il est bien sec, en aplatir les bords et le dessus de la forme. Trév. 1752. 8. Man. : Encyclop. 9. (Art) vétér. : id. 10. Manutention : man?uvre de la chèvre; ds Encyclop. 1751-1780. 11. Impr. : 1794. 12. Teinturerie : 1828 ds Doin, Dict. des teintures. 13. Jeux de cartes : Aux jeux de cartes, abattre son jeu, le mettre sur la table pour le montrer. Ac. 1835. 14. Bonneterie : Ac. Compl. 1842. 15. Art du cartier : id. 16. Tann. : 1798 (FEW); Ac. Compl. 1842. 17. Céram. : 1844. 18. Archit. : 1870. 19. Maréchalerie : Littré. 20. Police sanitaire : « mettre à mort », en parlant d'animaux (Littré). 21. Typogr. : 1897. 22. Armurerie : abattre le chien [d'un fusil à percussion] sur la cheminée; ds DG. 23. Minér. : DG. 24. Tann. : DG.
STAT. ? Fréq. abs. litt. : 2 314. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 2 501, b) 3 723; xxes. : a) 4 014, b) 3 297.
BBG. ? Baudr. Chasses 1834. ? Chabat 1875-76. ? Chesn. 1857. ? Dem. 1802. ? Dupin-Lab. 1846. ? Gruss 1952. ? Jal 1848. ? Jossier 1881. ? Le Clère 1960. ? Littré-Robin 1865. ? Nysten 1814 ? 20. ? Privat-Foc. 1870. ? Romeuf 1956-58. ? Thiéb. 1959. ? Will. 1831.

ABATTRE, ABBATTRE, ABATRE, verbe trans.
ÉTYMOL. ? Corresp. rom. : a. prov., cat. abatre; n. prov. abatre, abate; ital. abbàttere : esp. abatir; port. abater; roum. abate. 1. a) Ca 1 100 « mettre à bas (une constr.) » (Roland, 98, éd. Bédier : od ses cadables les turs en abatied); xiies. « faire tomber, enlever (qqc.) » (La Chanson du chevalier au Cygne, 204, éd. Hippeau ds T.-L. : sa coiffe a abatue); 1181-1191 « id. » (Chrétien de Troyes, Perceval le Gallois, 24-455, éd. Potvin, ibid. : son ceval abati le frain); xiiies. « mettre à l'horizontale, par le jeu régulier d'un système, un pont-levis à la verticale », terme techn. (Gaufrey, chans. de geste, 86, éd. Guessard et Chabaille, ibid. : La Porte ont devalee et le pont abatu); b) 1144 « faire tomber, renverser (qqn) » (Li Charrois de Nymes, ds Guill. d'Orange, chans. de geste, 352, éd. Jonckbloet, ibid. : abatuz fu li rois de son destrier); ca 1170 « faire tomber d'un coup mortel (un homme) » (Marie de France, Lai d'Eliduc, 862 : Vers l'esciprë [« matelot »] est tost alez, De l'avirun si l'ad feru k'il l'abati tut estendu; par le pié l'en ad jeté fors, les undes enportent le cors); ca xiiies. « id. (un animal) », terme de chasse (Amis et Amiles et Jourdain de Blaivies, 2273, éd. Hofmann, ibid. : A douz faucons ont abatu un cisne); 2. emploi dér. post. 1160 « chasser qqn du trône (comme si on l'en faisait tomber) » (Wace, Rou, III, 10450, éd. Andresen, ibid. : Mielz voldreit estre a mort feruz Que del regne fust abatuz); 1168 « abolir (une coutume) », terme jur. (Lit. Ludov. VII ann. 1168 gallice redditae, t. 1, Ordinat. reg. Franc., col. 17 ds Du Cange : Ainsint est aemplis li nombre des coustumes que nous avons abatues); 1180 « faire disparaître (par évaporation) », terme phys. (La Mort Aymeri de Narbonne, 2245, éd. Couraye du Parc ds T.-L. : Li soleus lieve par estranjes päis, Qui abat la rosee); début xiiies. « diminuer (de qqc.) une somme convenue », terme comm. (Aucassin et Nicolette, 24, 66, Sire, vint sous m'en demande on; je n'en puis mie abatre une seule maaille [demi-denier]). Empr. au lat. abbattere (*abbattuere, voir battre), seulement dep. le vies., « faire tomber, détacher (de qqc.) » (Lex salica, 41, 11a ds Mittellat. W. s.v. abatto, 7, 65 : si quis hominem ingenuum de barco abbatiderit), mais dont les formes rom. a. prov. abatre, ital. abbàttere, esp. abatir, port. abater, cat. abatre, roum. abate (?) attestent l'existence ant. Attesté ds les Gloses de Reichenau (éd. Klein-Labhardt : Glos. bibl., De Evang., 1580 : ofendas, abattas et Glos. alphab., 1065 : offendas, abattas) au sens de « heurter (contre qqc.) » (cf. Vulg. Matt., IV, 6 : ne forte offendas ad lapidem pedem tuum) et de « se heurter contre, affronter (une réaction, un sentiment) », emploi fig. (cf. Vulg. Ecclés., XXX, 13 : ne in turpitudinem illius offendas) : sens dont ni abattre (ni battre) n'offrent d'ex. précis et qui traduisent surtout ad- exprimant l'idée d'« abord » et de « rencontre ». Il est possible que dans un tel cont. se soit dégagée l'idée d'une chute : heurter le pied contre, c'est souvent (risquer de) tomber. Le sens de l'a. fr. abattre reflète d'une part ad- exprimant l'achèvement de l'action en chute « frapper au point de faire tomber »; d'autre part on peut supposer une influence de l'adj. bas rapproché par étymol. seconde dite « pop. ». Cf. avec l'emploi jur. « abolir » : 1162 « retirer (une monnaie) de la circulation », terme d'écon. (Joh. Codagnellus Placentinus, Annales Placentini ds Mittellat. W. s.v. abatto 7, 7o: precepit Placentinis..., ut ... teneant imperiales intus civitatem... et tunc placentini fuerunt abattuti). HISTORIQUE I.? Sens disparus av. 1789. ? Ce sont des sens dér. ou techn. A.? Sens dér. : 1. « Bannir, chasser » (qqn), 1160, un ex. unique, cf. étymol. 2. 2. « Faire disparaître » (par évaporation), attesté dès 1180 (cf. étymol. 2) ? xiiies. (ca 1225) : Li soulax ot ja auques abatue la rosee (...) (Queste del Saint Graal, p. 22). ? xvies. : Se gardera, ainsi que d'un dangereux ecueil, de faire paistre a ses bestes avec l'herbe la rozee du matin; ains attendra avec patience que le soleil l'aie abbatue. O. de Serres, [1599], IV, 13, (Gdf.). 3. « Diminuer (de qqc.) une somme convenue », 1reattest. début xiiies. (cf. étymol. 2) subsiste jusqu'au xves. : Et au commencier de son regne abati ses monnoies qui trop faibles estoient. G. Cousinot, Geste des nobles Fr., [1430], Ch. CXCVIII, (Gdf.). ? Rem. Cette notion de réduction se retrouve actuell. dans le subst. abattement (cf. sém. abattement I B). 4. Abatre l'eau de qqn c.-à-d. « abaisser sa vanité », xvies. (Palsgrave,) à rapprocher de abatre (pour rabattre) le caquet de qqn (Fur, 1701, Trév. 1704 et 1771) et surtout les expr. abattre le(s) bouillon(s), le bain (lang. culin. et lang. de la teinturerie) : Cela soit dit afin de vous abbattre un peu vostre eau. Cholières, Apresidnees, [1587], IX, fo311, ro(Gdf.). 5. Abattre un chemin « le dégager dans une forêt » (xiiies., FEW). 6. S'abattre « se décourager », dep. Calvin (FEW). B.? Emplois techn. (cf. sém. I A 2) : 1. Anc. jurispr. : « abolir » (une coutume). ? 1reattest. en 1168 (cf. étymol. 2), subsiste jusqu'au xvies. ? xiiies. : Les droitz especiaulz ne peuvent pas abatre les communs. Coust. de Norm., [1240], fo46 vo(Gdf.). ? xvies. : On abat droit et met l'en jus police, Affin d'avoir pecune en maniement. Gringore, [1511], I, 40. Encore mentionné ds Ac Compl. 1842 (coutumes abattues). 2. Coiffure : « couper », « raser », apparaît au xvies., ne subsiste pas au-delà du xviies. ? xvies. : Les autres abbatent leur barbe, qui toujours la portoient longue. Le Blanc, Trad. de Cardan [1556], fo267 vo(Gdf.). ? xviies. : Il lui fait abattre le poil avec le rasoir. Malherbe, Ep. de Sénèque, [1628], XLVII, 1 (DG). 3. Terme de mar. : « dériver, s'écarter de la vraye route » (Fur., 1690 et 1701, Trév. 1704, 1752, 1771). ? C. Terme d'arg. : « renverser une femme (en vue de la posséder) », xvieet xviies. : Il fut trouver la dame en sa chambre, laquelle, sans trop grand effort de lutte, fut abattue. Brantome ds France. II.? Sens attestés apr. 1798. A.? Sens propre (cf. déf. ds sém. I) empl. à la forme trans., intrans. ou réfl. On se bornera ici aux emplois trans. 1. L'obj. désigne une chose : 1reattest. ca 1100 (cf. étymol. 1), remarquable perman. de cette accept. jusqu'au xxes, ? xiiies. (emploi attesté dep. Chrétien de Troyes, FEW) : [Lancelot] descent desoz un grant pueplier ... et s'alege de son hiaume et de son haubere et abat sa ventaille. Quête du Graal, [1220-35], 141, 29. ? xives. : Si s'en vint à Guise, si entra en le ville, et le fist toute ardoir, et abatre les moulins. Froissart, [fin xives.], I, 172. ? xvies. : [La paix] leur fut accordee soulz condition qu'ilz abbatteroient les longues murailles qui prenoient depuis la ville jusques à la mer. Amyot, Trad. de Diodore, [1593], XIII, 34 (Hug.). ? xviies. : Nous avons abattu les bois de la maison de campagne, sous prétexte d'avoir de la vue. Regnard, Retour imprévu, [1700], 259. ? xviiies. (emploi attesté dep. ca 1270, FEW) : On abat les noix avec la gaule. Fur. 1701. Abattre de la besogne. Ac. 1798. ? Rem. Expr. partic. : Petite pluie abat grand vent (cf. I A 3) à rapprocher de : Grand vent s'abat de peu de pluye. A. de Baif, Mimes, [1576], fo125 vo(Gdf.). 2. L'obj. désigne un être animé : a) Spéc. dans le domaine de la chasse « abattre un animal »; perman. dep. les orig. ? xiiies. cf. étymol. 1 c. ? xives. : Je vous donne a bonne estrine ce faucon pour (...) le mieux volant, le mieux et le plus gentieumment caçant et le mieux abatant oisiaux. Froissart, X, 256. ? xviies. : Ce chasseur est adroit, il abbat bien du gibier. Ac. 1694. ? xviiies. cf. Fur. 1701 et Trév., 1771. b) Pers. : 1reattest. xiies. (cf. étymol. 1 b), remarquable perman. jusqu'au xxes. ? xives. : Si commenchièrent à abatre et à décoper et blechier gens qui de ce ne se donnoient garde. Froissart, VIII, 86. ? xves. : Et n'y a nul qui contre moy debate Que pour ung peu de temps je ne l'abate. Gringore, [1511], I, 185. ? xvies. : C'est le triomphe sainct de la sage Themis, Qui abat a ses pieds ses pervers ennemis. A. d'Aubigné, Trag., 1593, III, (Gdf.). ? xviies. : Qu'il versera de sang, qu'il abatra de têtes. Mainard, Poésies, (Rich. 1680). ? xviiies. : Ce lutteur a abatu son homme sous lui. Trév. 1704. c) P. ext., un vice humain : ? fin xiies. : D'un coup a orguel abatu. Le Reclus de Molliens, Miserere, [ca 1220], CVI, 6 (Gdf.). ? xives. : Et dissent au conte que il convenoit que (...) li orgueils de chiaulx de Gaind fu abatus. Froissart, IX, 227. ? xviies. : J'ay le c?ur tout abbatu. Nicot 1606. ? fin xviies. : Les malheurs abatent le courage. D'Ablancourt, Tac. (Rich., 1680). ? xviiies. : Il s'est laissé vaincre et abatre à la douleur. Trév. 1704. d) Abattre du bois (« abattre de la besogne ») disparaît apr. Lar. 19e. B.? Emplois techn. ? Subsistent jusqu'au xxes.; sont cités ci-dessous dans l'ordre chronol. de leur 1reattest. : 1. Fauconn. : Sur l'hyver donnez luy six grains de poivre en mesme façon sans l'abattre. 2. Météor. : abattre la poussière. 1677 (FEW). 3. Tann. et corroierie : Abatre le cuir d'un b?uf. Rich. 1680. 4. Marine : ? Verbe intrans. « faire une abattée » : Abattre, Déchoir ou Dériver, est s'écarter du rumb ou de l'air de vent qui doit régler le cours ou la conduite du vaisseau. Guillet [1678], (Jal2nouv. éd.). Faire abattre un navire, c'est le faire arriver, ou obéir au vent lorsqu'il est sur [lire sous] ses voiles ou qu'il présente trop l'avant au lieu d'où vient le vent. Desroches, Dict. de marine, [1687], (Jal 1848). Le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté le fond et que le vaisseau arrive ou obéit au vent. Encyclop., 1751. ? Abattre en carène : Abatre un vaisseau sur le côté, lors qu'on veut travailler à la carène, ou en quelque endroit des ?uvres vives. Desroches, Dict. de marine, [1687], (Jal 1848). 5. Jeux (Tric-trac, quilles) : On dit au jeu de tric-trac, abattre du bois, pour dire, abattre des dames pour caser. On le dit aussi, au jeu de quilles, pour dire, abbattre des quilles. Ac. 1694. ? Rem. Fam., abattre du bois : On dit d'un homme qui fait bien de la besogne, et d'un juge qui expédie plusieurs procès qu'ils abatent biens [sic] du bois. Fur. 1690. 6. Chirurgie : Un habile oculiste a abatu la cataracte qui me couvroit l'?il. Fur. 1701. 7. Chapellerie 1723 (FEW) : Abattre un chapeau (...) C'est, après qu'on a donné au chapeau l'apprêt et qu'il est bien sec, en aplatir les bords et le dessus de la forme. Trév. 1752. 8. Man. : Encyclop. 9. (Art) vétér. : id. 10. Manutention : man?uvre de la chèvre; ds Encyclop. 1751-1780. 11. Impr. : 1794. 12. Teinturerie : 1828 ds Doin, Dict. des teintures. 13. Jeux de cartes : Aux jeux de cartes, abattre son jeu, le mettre sur la table pour le montrer. Ac. 1835. 14. Bonneterie : Ac. Compl. 1842. 15. Art du cartier : id. 16. Tann. : 1798 (FEW); Ac. Compl. 1842. 17. Céram. : 1844. 18. Archit. : 1870. 19. Maréchalerie : Littré. 20. Police sanitaire : « mettre à mort », en parlant d'animaux (Littré). 21. Typogr. : 1897. 22. Armurerie : abattre le chien [d'un fusil à percussion] sur la cheminée; ds DG. 23. Minér. : DG. 24. Tann. : DG.

Abattre au Scrabble


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abattre

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abattre

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Les citations avec le mot Abattre


  1. Il sentit s'abattre sur lui ce malaise flou, encore une fois, l'envie de rien, le sentiment que ça ne finirait jamais, la sujétion, l'enfance, les comptes à rendre. Par moments, il se sentait tellement mal qu'il lui venait des idées expéditives.

    Auteur : Nicolas Mathieu - Source : Leurs enfants après eux


  2. En soi, l'écriture propose un déracinement dans ce mélange permanent d'appartenance et d'exil. Ce qui explique mon obstination face à cet incessant flux et reflux, à vouloir planter, éclaircir, élaguer et non seulement abattre, mais remplacer, réparer même. Les arbres symbolisent la jonction, une symbiose adéquate entre ces pratiques.

    Auteur : André Bucher - Source : À l'écart (2016)


  3. Si, la veille du jour où tu as décidé d’abattre un arbre, des abeilles y venaient déposer leur rayon de miel : laisses tomber la hache de tes mains.

    Auteur : Pythagore - Source : Lois Politiques et Morales de Pythagore in Voyages de Pythagore En Egypte, Dans La Chaldee, Dans L'Inde, En Crete, a Sparte de Pierre-Sylvain Maréchal (1798)


  4. Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, - Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, - Ses petits affamés courent sur le rivage - En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : La Nuit de mai (1835)


  5. La devise des Kennedy: ne pas se laisser abattre.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : Sans référence


  6. Il ne faut toucher à son ennemi que pour lui abattre la tête.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : Histoire des Treize, Ferragus, chef des Dévorants (1834)


  7. Un homme fier et digne est au-dessus des faveurs et des revers de la fortune: qui se laisse enivrer par les unes, abattre par les autres, manque de fierté.

    Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)


  8. Ah! la volupté d'abattre du travail comme on abat des arbres, de s'attaquer à une montagne de papier comme on escalade le mont Blanc pour donner, peu à peu, au bureau - par traitement ou par élimination - l'aspect du Sahara.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Journal 1992-1996


  9. Dites à celui que le sort favorise
    que le sort vous élève avant de vous abattre


    Auteur : Les Mille et Une Nuits - Source : Conte du pêcheur et du démon


  10. Oh, il devrait bien savoir pourtant que, dans toute partie, il existe un stade critique au-delà duquel il devient impossible de se refaire ; on n'a plus qu'à regarder l'adversaire abattre à poignées ses cartes maîtresses et récolter les plis : les dames, les rois, tout ce qu'on n'a pas su jouer à temps et qu'on a fébrilement gardé en main dans l'espoir de ne pas le perdre.

    Auteur : Eric Vuillard - Source : L'ordre du jour


  11. L'océan bave de rage de ne pouvoir abattre la falaise.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)


  12. On considère le chef d'entreprise comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peut voient en lui le cheval qui tire le char.

    Auteur : Winston Churchill - Source : Sans référence


  13. On peut couper en deux un arbre qui a fait pousser ses bourgeons et ses feuilles deux cent cinquante printemps de suite avec une tronçonneuse à essence et en huit minutes. On peut abattre un jaguar qui court à 90 km/h dans une savane en un dixième de seconde et avec une seule balle. Qu'est-ce que ça prouve de nous ? Qu'on sait stopper le mouvement ? Qu'à défaut d'être vivants, nous voudrions nous prouver qu'on sait donner la mort ?

    Auteur : Alain Raymond, dit Alain Damasio - Source : Les Furtifs (2019)


  14. Là-bas, nous débroussions les mauvaises herbes, coupions les arbustes inutiles. Je revois encore les lames tranchantes des machettes s'abattre furieusement.

    Auteur : Olympe Bhêly-Quenum - Source : Un piège sans fin (2001)


  15. Il était l'amour de ma vie, le père de mes enfants. Il ne pouvait pas disparaitre de la surface de la Terre. Le monde irait mal, sans lui. Nous avions besoin de lui pour vivre. Et moi, pour lui, pour les enfants, j'allais être forte, ne pas me laisser abattre.

    Auteur : Agnès Martin-Lugand - Source : Nos résiliences (2021)


  16. S'armer de patience, combien l'expression est juste! La patience est effectivement une arme, et qui s'en munit, rien ne saurait l'abattre. C'est la vertu qui me fait le plus défaut. Sans elle, on est automatiquement livré au caprice ou au désespoir.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Carnets 1957-1972


  17. Ceux qui peuvent traverser la vie sans «en rabattre» sont bien forts eux-mêmes, ou bien aveugles... ou vraiment, n'ont pas souhaité bien haut.

    Auteur : André Gide - Source : Sans référence


  18. Toutes choses ont leur temps. Oui. Temps d'abattre et temps de bâtir. Oui. Temps de se taire et temps de parler. Oui, tout ça.

    Auteur : Ray Bradbury - Source : Fahrenheit 451 (1955)


  19. Je suis pessimiste par l'intelligence, mais optimiste par la volonté. Je pense, en toute circonstance, à la pire hypothèse, pour mettre en branle toutes mes réserves de volonté et être capable d'abattre l'obstacle. Je ne me suis jamais fait d'illusions et n'ai jamais eu de désillusions. En particulier je me suis toujours armé d'une patience illimitée, non passive, inerte, mais animée de persévérance.

    Auteur : Antonio Gramsci - Source : Lettres de prison (1947)


  20. On doit toujours se munir d'un silencieux pour abattre un mime.

    Auteur : Jean Gouyé, dit Jean Yanne - Source : J'me marre (2003)


  21. Lequel est le plus faible, de l'homme qui se laisse abattre par le malheur ou de celui que le succès enivre?

    Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)


  22. Etre heureux c'est abattre des atouts, ou les attendre, ou les chercher. Forcer la main est magnifique.

    Auteur : Jean Giono - Source : Les Grands Chemins (1951)


  23. Un vieil oiseau qui se sent abandonné de ses ailes vient s'abattre auprès d'un courant d'eau.

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Le Génie du christianisme (1802), I, V, 6


  24. En tirant un coup de fusil, un chasseur est toujours sûr d'abattre quelque chose, quand ce ne serait que son orgueil.

    Auteur : Paul Masson - Source : Les Pensées d'un Yoghi (1896)


  25. Tant que vous demeurerez tous dans l'union, vous serez si forts que rien ne pourra vous ébranler; mais dès que vous serez désunis, vous vous affaiblirez de telle sorte, que le moindre choc suffira pour vous abattre.

    Auteur : Esope - Source : Le Père de famille et ses Enfants


Les citations du Littré sur Abattre


  1. .... Qui voulait bien abattre ses murailles, Qui fit avec le feu la moisson de ses blés

    Auteur : ROTR. - Source : Antig. IV, 1


  2. Il fut souvent réduit à se rabattre sur les animaux et principalement sur les chiens, qui sont les plus exposés au scalpel, lorsqu'il n'a rien de mieux à faire

    Auteur : FONTEN. - Source : Littre.


  3. On ne veut point abattre une ville immense et irrégulière pour la rebâtir au cordeau

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Polythéisme


  4. Dès que Darius se vit en possession de Babylone, il fit enlever les cent portes et abattre les murailles de cette superbe ville, pour la mettre hors d'état de se révolter dans la suite

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuvr. t. III, p. 73, dans POUGENS


  5. Le vrai courage ne se laisse jamais abattre

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. XX.


  6. Quoi ! dira-t-on, ce grand Dieu qui déracine par son souffle les cèdres du Liban, tonne pour abattre les feuilles des arbres ?

    Auteur : BOSSUET - Source : La Vallière.


  7. La bassesse de ma fortune, dont il plaît au ciel de rabattre l'ambition de mon amour

    Auteur : Molière - Source : Am. magn. I, 1


  8. Comme ce n'est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où on demeure, que de l'abattre et de faire provision de matériaux et d'architectes

    Auteur : DESC. - Source : Méth. III, 1


  9. Ils estoient contraints de consumer autant de temps à desmolir et abattre les maisons voisines et contigues la muraille comme ils faisoient à pionner et remparier

    Auteur : M. DU BELLAY. - Source : 448


  10. Nous comparions notre France à la Grèce, Quand un pigeon vient s'abattre à nos pieds

    Auteur : BÉRANG. - Source : Pig.


  11. Le seigneur de Thouars mandait à celui d'Oiron, qu'il chasserait un tel jour dans son voisinage, et qu'il eût à abattre une certaine quantité de murs de son parc, pour ne point trouver d'obstacles, au cas que la chasse s'adonnât à y entrer

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 75, 223


  12. Vous avez beau vivre, vous n'en rabattrez rien du temps que vous avez à estre mort

    Auteur : MONT. - Source : I, 87


  13. Qu'il [l'homme] se multiplie tant qu'il lui plaira, il ne faut toujours pour l'abattre qu'une seule mort

    Auteur : BOSSUET - Source : Sermon sur l'honneur, 1


  14. Faisant desmolir et abattre toutes les saillies des edifices privez qui s'avançoient sur les rues et places publiques

    Auteur : AMYOT - Source : Caton, 38


  15. En tel cas ne doit en pas fere l'execussion de le [la] justice par fu, mais abattre à cuignies et à martiax le [la] partie du malfeteur tant solement

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : LII, 17


  16. Si, comme Diex vout, [ils] desconfirent les Grieus, et les commencierent à abattre et à ocirre

    Auteur : VILLEH. - Source : CXXXVII


  17. Qu'est-ce qui vous fait [vous, Fénelon] méconnaître et désavouer vos propres discours.... est-ce le plaisir de vous plaindre, ou le désir d'abattre un adversaire, ou le peu de suite de votre système ?

    Auteur : BOSSUET - Source : Rép. d'un théologien, 2


  18. Il se contente de rabattre les coups, sans le marquer [toucher]

    Auteur : BÈZE - Source : Vie de Calvin, p. 81


  19. Quand on vit que.... le souffle de Luther était trop faible pour abattre cette papauté tant haïe, au lieu de rentrer en soi-même, on se laissa entraîner à des conseils plus violents

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. IV, 2


  20. Ces beaux sapins, les plus grands arbres de France.... avant de les abattre, on les élague pour éviter autant que possible de les briser par la chute et de dégrader les jeunes arbres qui les entourent ; l'élagueur en coupe même le cimeau

    Auteur : BROILLALD - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 921


  21. Le cahier des charges oblige les adjudicataires des coupes à ébrancher les sapins avant de les abattre... l'ébranchement est au moins inutile pour les arbres qui doivent tomber sur les endroits trop peuplés, ou sur les clairières, ou sur les chemins de vidange

    Auteur : DRALET - Source : Traité des forêts d'arbres résineux, Toulouse, 1820, p. 193


  22. Puisque l'arbre est si près de sa chute et que le coup qui doit l'abattre va bientôt partir et le renverser....

    Auteur : BOURD. - Source : Pens. t. III, p. 72


  23. Comme ce n'est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où l'on demeure, que de l'abattre et de faire provision de matériaux et d'architectes, mais qu'il faut aussi s'être pourvu de quelque autre où on puisse être logé commodément pendant le temps qu'on y travaillera

    Auteur : DESC. - Source : Méth. III, 1


  24. [Par l'obéissance] vous trouverez de la consistance au milieu de l'inconstance des choses humaines ; les flots n'auront point de force pour vous abattre, ni les abîmes pour vous engloutir

    Auteur : BOSSUET - Source : Panég. St Benoît, 2


  25. Ils disent que la perfection de santé trop vigoreuse, il nous la faut essimer et rabattre par art

    Auteur : MONT. - Source : III, 97




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 16h56









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