La définition de Chevalerie du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Chevalerie
Nature : s. f.
Prononciation : che-va-le-rie
Etymologie : Chevalier ; provenç. cavalaria, cavalayria ; espagn. caballeria ; ital. cavalleria.

Voir les citations du mot ChevalerieSignification du mot Chevalerie


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de chevalerie de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec chevalerie pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Chevalerie ?


La définition de Chevalerie

Institution militaire, propre à la noblesse féodale et consacrée par la religion. Les siècles de la chevalerie.


Toutes les définitions de « chevalerie »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CHEVALERIE. n. f.
Institution militaire et religieuse du moyen âge qui imposait à ses membres la bravoure, la loyauté, la protection des faibles et la courtoisie envers les dames. Les temps de la chevalerie. Recevoir, conférer l'ordre de la chevalerie. Des actes de chevalerie. Fine fleur de chevalerie, se disait de l'Élite des chevaliers ou d'un Chevalier accompli. Chevalerie errante, La profession des chevaliers errants. Les lois de la chevalerie errante. Romans de chevalerie, Romans où sont décrites les mœurs, les aventures, les amours des chevaliers errants. Le roman de Don Quichotte a guéri les Espagnols de la mode des romans de chevalerie. Il s'est dit également des Divers ordres militaires et religieux où l'on faisait profession de porter un certain habit, de prendre les armes contre les infidèles, etc. L'ordre du Temple et l'ordre Teutonique étaient des ordres de chevalerie. Ordre de chevalerie se dit encore aujourd'hui des Ordres honorifiques institués par des souverains. L'ordre de la Toison d'Or, l'ordre de la Jarretière sont des ordres de chevalerie.

Littré

CHEVALERIE (che-va-le-rie) s. f.
  • 1Institution militaire, propre à la noblesse féodale et consacrée par la religion. Les siècles de la chevalerie. Voilà où aboutit une aventure [descente du prince Édouard en Écosse] qui eût réussi dans les temps de la chevalerie, mais qui ne pouvait avoir de succès dans un temps où la discipline militaire, l'artillerie et surtout l'argent décident de tout à la longue, Voltaire, Louis XV, 25.

    La chevalerie errante, les chevaliers errants.

    Romans de chevalerie, romans où sont décrits les exploits, les caractères, les m?urs, le aventures, les amours des chevaliers tels que l'imagination les avait idéalisés.

    Faire chevalerie, se disait, dans la langue du moyen âge, des actes de vaillance ou de courtoisie que faisait un chevalier.

  • 2Le corps des chevaliers, la cavalerie noble. Rodrigue, à la tête de sa chevalerie, subjugua le royaume de Valence, Voltaire, M?urs, 44.

    Fine fleur de chevalerie, se disait pour l'élite des chevaliers et aussi pour un chevalier accompli.

  • 3Qualité, rang de chevalier.
  • 4Ordre de chevalerie, distinction honorifique instituée par divers souverains. Être décoré de plusieurs ordres de chevalerie. Non, d'aucune chevalerie Je n'ai le brevet sur velin, Béranger, Vilain.
  • 5Race noble. Cette maison est d'ancienne chevalerie.

    La noblesse. Un roi entouré de sa chevalerie.


HISTORIQUE

XIe s. Donc aurez fait gente chevalerie, Ch. de Rol. XLIII. N'i a paien de tel chevalerie, ib. LXXV.

XIIe s. Tant est Rolans pleins de chivalerie [vaillance], Ronc. p. 28. [Il] Va demandant pris de chivalerie, ib. p. 58. Et là doit-on faire chevalerie, Où on conquiert paradis et honor, Quesnes, Romancero, p. 93. Si faisons assembler nostre chevalerie, Sax. XXXII.

XIIIe s. À Paris la cité [il y] ot grant chevalerie, Berte, II. Je vueil qu'o vous s'en voist [aille] noble chevalerie [nobles chevaliers], ib. LXXII. [Roland] Qui fut preus et hardis, pleins de chevalerie, ib. CXLIV. Atant se parti li chevaliers dou roi, sans saluer, et passa mer et trouva le roi Richart à Londres à tout grant chevalerie et li dist, Chr. de Rains, p. 59. Est-il greignor forsenerie Que d'essaucier chevalerie, Et d'amer gens nobles et cointes Qui robes ont gentes et jointes?? la Rose, 12132. Et li fust ostés li estas de chevalerie, Beaumanoir, XLV, 29. Fié [fief] qui ne deit servise que d'une chevalerie ne se part mie entre suers, Ass. de J. I, 224. Avec le conte de Brienne avoit un vaillant clerc qui estoit evesques de Rames, qui maintes beles chevaleries avoit faites en la compaingnie le conte, Joinville, 271. Chevalerie amors resanble, Si ont pris compaignie ensemble?; Hardi covient estre ameor [amant], Ausi com le combateor, Ovide, De arte, ms. f° 97, dans LACURNE.

XIVe s. Si comme medecine quert un bien, et chevalerie un autre bien, Oresme, Eth. VII, 13.

XVe s. Si s'avisera qu'il la conforteroit [Tournay] tellement et y envoieroit si bonne chevalerie que la cité seroit toute seure et bien conseillie, Froissart, I, I, 126. Peu en affiert à moy de mercy, je ne suis que ung seul homme?; la chevalerie qui avec moy estoit, qui les prouesses firent, en doivent avoir l'honneur. Sire chevalier, dit le roy, vous dictes vostre plaisir, mais le bon chef fait la bonne chevalerie, Perceforest, t. II, f° 96.

XVIe s. Loyaux aides sont coutumierement dus pour chevalerie [réception comme chevalier] du seigneur ou de son fils ainé, Loysel, 605. Masistius, general de la chevalerie des Perses, Amyot, Arist. 34.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

CHEVALERIE, s. f. (Hist. mod.) ce terme a bien des significations ; c'est un ordre, un honneur militaire, une marque ou dégré d'ancienne noblesse, la récompense de quelque mérite personnel. Voyez Chevalier & Noblesse.

Il y a quatre sortes de chevalerie ; la militaire, la réguliere, l'honoraire, & la sociale.

La chevalerie militaire est celle des anciens chevaliers, qui s'acquéroit par des hauts faits d'armes. Voyez Chevalier.

Ces chevaliers sont nommés milites dans les anciens titres : on leur ceignoit l'épée & on leur chaussoit les éperons dorés, d'où leur vient le nom de équites aurati, chevaliers dorés.

La chevalerie n'est point héréditaire : elle s'obtient. On ne l'apporte pas en naissant comme la simple noblesse ; & elle ne peut point être révoquée. Les fils des rois & les rois même, avec tous les autres souverains, ont reçu autrefois la chevalerie, comme une marque d'honneur ; on la leur conféroit d'ordinaire avec beaucoup de cérémonies à leur baptême, à leur mariage, à leur couronnement, avant ou après une bataille, &c.

La chevalerie réguliere est celle des ordres militaires où on fait profession de prendre un certain habit, de porter les armes contre les infideles, de favoriser les pélerins allant aux lieux saints, & de servir aux hôpitaux où ils doivent être reçus. Tels étoient jadis les Templiers, & tels sont encore les chevaliers de Malthe, &c. Voyez Templier, Malthe, &c.

La chevalerie honoraire est celle que les princes conferent aux autres princes, aux premieres personnes de leurs cours, & à leurs favoris. Tels sont les chevaliers de la jarretiere, du S. Esprit, de la toison d'or, de S. Michel, &c. Voyez Jarretiere, &c. mais cette chevalerie est aussi une association à un ordre qui a ses statuts & ses réglemens.

La chevalerie sociale est celle qui n'est pas fixe, ni confirmée par aucune institution formelle, ni réglée par des statuts durables. Plusieurs chevaleries de cette espece ont été faites pour des factions, des tournois, des masquarades, &c.

L'abbé Bernardo Justiniani a donné au commencement de son histoire des ordres de chevalerie, un catalogue complet de tous les différens ordres, qui selon lui, sont au nombre de 92. Favin en a donné deux volumes sous le titre de théatre d'honneur & de chevalerie. Ménénius publia les deliciæ equestrium ordinum ; & André Mendo a écrit de ordinibus militaribus. Beloy a traité de leur origine ; & Gelyot, dans son indice armorial, nous en a donné les institutions. A ceux-là on peut ajoûter le Pere Menestrier sur la chevalerie ancienne & moderne. Le trésor militaire de Michieli. La theologia regolare de Caramuel. Origines equestrium sive militarium ordinum de Miræus ; & sur-tout l'Historie chronologiche del l'origine de gl'ordini militari, & di tutte le relligioni cavaleresche de Justiniani : l'édition la plus ample est celle de Venise en 1692. 2. vol. in-folio. On peut voir aussi le Pere Honoré de sainte Marie, Carme déchaussé, dans ses dissertations historiques & critiques sur la chevalerie ancienne & moderne ; ouvrage qu'il a fait à la sollicitation de l'envoyé du duc de Parme, dont le souverain François, duc de Parme & de Plaisance, cherchoit à ressusciter l'ordre de Constantin dont il se disoit le chef. (G) (a)

C'est dans les lois du combat judiciaire, voyez Champion, que l'illustre auteur de l'esprit des lois cherche l'origine de la chevalerie. Le desir naturel de plaire aux femmes, dit cet écrivain, produit la galanterie qui n'est point l'amour ; mais le délicat, le leger, le perpétuel mensonge de l'amour. Cet esprit de galanterie dut prendre des forces, dit-il, dans le tems de nos combats judiciaires. La loi des Lombards ordonne aux juges de ces combats, de faire ôter aux champions les herbes enchantées qu'ils pouvoient avoir. Cette opinion des armes enchantées étoit alors fort enracinée, & dut tourner la tête à bien des gens. De-là, le système merveilleux de la chevalerie ; tous les romans se remplirent de magiciens, d'enchantemens, de héros enchantés ; on faisoit courir le monde à ces hommes extraordinaires pour défendre la vertu & la beauté opprimées ; car ils n'avoient en effet rien de plus glorieux à faire. De-là naquit la galanterie dont la lecture des romans avoit rempli toutes les têtes ; & cet esprit se perpétua encore par l'usage des tournois. Voyez Tournois. (O)

Chevalerie. (Jurisprud.) Le cas de chevalerie, c'est-à-dire quand le seigneur fait son fils chevalier, est un de ceux où il peut dans certaines coûtumes lever la taille aux quatre cas. Voyez Taille aux quatre cas.

Aide de chevalerie, est la même chose que la taille qui se leve lorsque le seigneur fait son fils chevalier. Voyez Aide.

Chevalerie, terme de Coûtumes, se dit de quelques lieux, terres, ou métairies, chargés de logement de gens de guerre à cheval.

Chevalerie s'est aussi dit de certains fiefs ou héritages nobles, dont le tenancier devoit au seigneur l'hommage lige. (A)

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

chevalerie \Prononciation ?\ féminin

  1. Chevalerie.
    • Che dient chil de Normendie
      Que si bele chevalerie
      N'a el siecle com de jouster
      (L'âtre périlleux, anonyme, manuscrit 1433 français de la BnF. Voir siecle.)

Nom commun - français

chevalerie \??.val.?i\, \?val.?i\ féminin

  1. (Histoire) Institution militaire et religieuse du Moyen Âge qui imposait à ses membres la bravoure, la loyauté, la protection des faibles et la courtoisie envers les dames.
    • Au XIVe siècle, [?], l'idéal de la chevalerie décheoit et se dégrade; enfin, cette chevalerie artificielle, toute de souvenirs et d'imitations, dont l'ombre subsiste encore, reçoit un reste de vie dans la narration animée, mais diffuse et trop vantée, de Froissart. (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Le comte Karl était un de ces types de la vieille chevalerie qui commençaient déjà à disparaître au XVe siècle, et que Froissard décrit avec tout l'amour que porte l'antiquaire à un débris des temps passés. (Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
    • Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s'en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux? (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Favori de l'esprit impérialiste allemand, il représentait l'idéal du nouveau sentiment aristocratique, ? la chevalerie nouvelle, disait-on, ? qui régna après que le socialisme, affaibli par ses divisions intestines et son manque de discipline, fut anéanti, et que la richesse se fut concentrée entre les mains de quelques familles. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l'édition de 1921)
    • Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.236)
  2. (Histoire) Ordre militaire et religieux où l'on faisait profession de porter un certain habit, de prendre les armes contre les infidèles, etc.
    • Le 20 juin 1790 furent abolis non-seulement ces titres, mais encore les armoiries, les livrées, les ordres de chevalerie, tous les hochets de la vanité. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • L'ordre du Temple et l'ordre Teutonique étaient des ordres de chevalerie.
    • L'ordre de la Toison d'Or, l'ordre de la Jarretière sont des ordres de chevalerie.
  3. (Histoire du syndicalisme) Nom donné à l'organisation de travailleurs des Chevaliers du travail, créé vers 1860 aux États-Unis.
    • La chevalerie ne doit être composée que de convaincus, révolutionnaires et internationalistes, afin qu'au moment de l'action, les frères puissent compter les uns sur les autres. (Discours de Fernand Pelloutier le 23 mai 1896)
    • Il a été chevalier du Travail, rejoignant l'Ordre en 1895, cédant aux pressions de son ami d'alors (la séparation fut ensuite orageuse, et définitive), le syndicaliste Fernand Pelloutier, futur secrétaire général de la Chevalerie. (Denis Lefebvre, Socialisme et franc-maçonnerie,tome 1, éditions Bruno Leprince, 2000, page 47)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


CHEVALERIE, subst. fém.

A.? Moy. Âge. Institution militaire à caractère religieux propre à la noblesse et exigeant de ses membres, certaines qualités telles que courage, loyauté, protection des faibles, courtoisie envers les femmes... :
1. La chevalerie ne ressemble guère, en fait, à la féodalité, cependant elle en est la fille; c'est de la féodalité qu'est sorti cet idéal des sentimens élevés, généreux, fidèles. Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 33.
? Roman de chevalerie. ?uvre relatant la vie des chevaliers.
? Chevalerie errante (cf. aussi chevalier* errant I B 4) :
2. [Arthur :] ... toi qui ne rêves qu'aux antiques prouesses de la chevalerie errante, ne vois-tu pas que tu es un noble preux, condamné par ta dame à de rudes épreuves pour avoir manqué aux lois de la galanterie... G. Sand, Mauprat,1837, p. 209.
B.? P. méton.
1. Grade, qualité de chevalier. Conférer la chevalerie à un noble :
3. Tout pressé qu'il [le duc] était, il voulut se faire armer chevalier de la main de Messire de Luxembourg; puis lui-même conféra la chevalerie à Philippe de Saveuse, ... Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 4, 1824, p. 341.
2. Corps des chevaliers :
4. Après avoir battu près d'Andjar un corps d'armée damasquin, Baudouin ramena « à grand joie » sa chevalerie jusqu'à Tyr où le butin fut partagé. Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 213.
? Chevalerie de mer :
5. Il y a une belle capitulation entre Henri IV et Saint-Malo : (...). Rien ne ressemblait davantage à Venise (au soleil et aux arts près) que cette petite république Malouine par sa religion, ses richesses et sa chevalerie de mer. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 43.
? La fleur, la fine fleur de la chevalerie. L'élite des chevaliers :
6. Autrefois périt devant Saint-Jean-d'Acre la fleur de la chevalerie, sous Philippe-Auguste. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 355.
? P. ext. Ordre militaire et religieux. Ordre de chevalerie de Malte, du Temple :
7. La puissance de ces chevaleries, ainsi les nommait-on [les ordres militaires espagnols] était encore augmentée par les alliances qu'elles faisaient entre elles. Mérimée, Histoire de Don Pèdre Ier, roi de Castille,1848, p. 23.
8. Si j'osais, je dirais que faire représenter, en 1954, des pièces touchant les problèmes du jansénisme ou ceux des ordres de chevalerie, cela n'est pas sérieux. Montherlant, Notes de théâtre,1954, p. 1087.
? Mod. Ordre honorifique. Ordre de chevalerie de Saint-Louis, de saint Michel :
9. ... il les emporte en mer comme des décorations [ces amours], des ordres de chevalerie qui vous parent sans vous entraver. J. de La Varende, Le Maréchal de Tourville et son temps, 1943, p. 8.
? Fig.
a) Noblesse d'idées et de sentiments :
10. Repensant cette nuit à la figure de Blum ? à laquelle je ne puis dénier ni noblesse, ni générosité, ni chevalerie, (...) il me paraît que cette sorte de résolution de mettre continûment en avant le Juif de préférence et de s'intéresser de préférence à lui, (...) vient d'abord de ce qu'un Juif est particulièrement sensible aux qualités juives; ... Gide, Journal,1914, p. 396.
11. Zèphe avait regardé la lutte avec lucidité, mais sans vouloir intervenir. À cet instant-là, il était libre de gagner la porte et d'appeler à l'aide, mais la menace éveillait en lui, au plus profond de la bête, un certain sentiment de chevalerie : il acceptait que l'affaire se déroulât dans un ordre convenu. Aymé, La Jument verte,1933, p. 299.
? Loc. Être sur un pied de chevalerie; par chevalerie; se piquer de chevalerie. ? Mon cher marquis, reprit de Beuvu, vous vous êtes toujours piqué de chevalerie, je le sais (G. Sand, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré,1858, p. 315):
12. Entre les deux généraux en chef rivaux [Villars et Marlborough], les procédés d'ailleurs étaient sur un pied de chevalerie courtoise. Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 13, 1851-62, p. 98.
13. À ce qui touche ses amours... il [Chateaubriand] est très discret par soi-disant bon goût, par chevalerie, par convenance demi-mondaine, demi-religieuse... Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 2, 1851-62, p. 145.
b) Rare, péj.
? Chevalerie d'industrie (cf. chevalier II B 2) :
14. Il [le colonel] avait sauté un des premiers sur la brèche de Constantine. Beaucoup de bravoure et de bassesse. Aucune chevalerie, que d'industrie. Hugo, Histoire d'un crime,1877, p. 5.
? Chevalerie + compl. introd. par de (cf. chevalier II B 2 p. anal.).Désigne quelque chose de plus ou moins honnête :
15. ? Tous les noms de chiens... désignent des chiens de chasse, la noblesse du chenil, la chevalerie de la canaille. A. France, L'Anneau d'améthyste,1899, p. 169.
Prononc. et Orth. : [?(?)val?i]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « exploit chevaleresque » (Roland, éd. J. Bédier, 595); « qualités du chevalier » (ibid., 3074); 1165-70 « qualité, état de chevalier » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 3913); d'où 1160 maintenir chevalerie « se conduire en chevalier » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 2667); 1155 « ensemble de chevaliers » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9801); 1165-70 flor de la chevalerie « élite des chevaliers » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, III, 10185 ds Keller, p. 168b); 2. a) ca 1180 désigne un ordre milit. ordenes de la cevalerie (Moniage Guillaume, éd. W. Cl?tta, 2erédaction, 640); b) av. 1648 désigne les chevaliers de l'ordre (Voi. l. 85 ds Rich.); 3. 1798 chevalerie « extraction, noblesse de race » (Ac.). Dér. du rad. de chevalier*; suff. -erie*. Voir J. Flori ds Le Moyen Âge, t. 81, 1975, pp. 211-219. Fréq. abs. littér. : 437. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 126, b) 373; xxes. : a) 226, b) 561. Bbg. Stefenelli (A.). Der Synonymen-reichtum der altfranzösischen Dichtersprache. Wien, 1967.

CHEVALERIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « exploit chevaleresque » (Roland, éd. J. Bédier, 595); « qualités du chevalier » (ibid., 3074); 1165-70 « qualité, état de chevalier » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 3913); d'où 1160 maintenir chevalerie « se conduire en chevalier » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 2667); 1155 « ensemble de chevaliers » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9801); 1165-70 flor de la chevalerie « élite des chevaliers » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, III, 10185 ds Keller, p. 168b); 2. a) ca 1180 désigne un ordre milit. ordenes de la cevalerie (Moniage Guillaume, éd. W. Cl?tta, 2erédaction, 640); b) av. 1648 désigne les chevaliers de l'ordre (Voi. l. 85 ds Rich.); 3. 1798 chevalerie « extraction, noblesse de race » (Ac.). Dér. du rad. de chevalier*; suff. -erie*. Voir J. Flori ds Le Moyen Âge, t. 81, 1975, pp. 211-219.

Chevalerie au Scrabble


Le mot chevalerie vaut 18 points au Scrabble.

chevalerie

Informations sur le mot chevalerie - 10 lettres, 5 voyelles, 5 consonnes, 8 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot chevalerie au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

chevalerie

Les mots proches de Chevalerie

CheausChebliChéchiaChefChef-d'oeuvreChéfesseChef-lieuCheik ou scheikCheintreChélidoineChêmer (se)CheminChemineauCheminéeCheminerChemiseChemisetteChênaieChenalChenardChêneChéneauChêneauChenetChêneteauChenetteChènevièreChènevisChènevotteChenilChenilleCheninChenu, ueCheptelChéquageChèqueCher, chèreChercheCherché, éeChercherChercheur, euseChèreChèrementChéri, ieChérimolierCherinChérirChérissableChermotteChertécheapcheapchébranchèchechècheschéchiachéchiascheck upcheck-listcheck-upChécycheddarchedditeChédignycheese-cakecheese-cakescheeseburgercheeseburgerschefchef-adjointChef-Boutonnechef-d'oeuvrechef-d'oeuvresChef-du-PontChef-Hautchef-lieuchéfesseCheffesCheffoisCheffreville-TonnencourtChefresnechefschefs-d'oeuvrechefs-lieuxcheftainecheftainesChéhéryCheignieu-la-BalmecheikcheikhcheiksCheilléCheilly-lès-MarangesChein-DessusCheissouxCheixCheix-en-RetzChélanchélatechelem


Mots du jour


Déhanché, ée     Fendue     Délibérer     Seoir     Vigintivirat     Trompettiste     Défroquer     Certes     Benoîte     Ramener     

Les citations avec le mot Chevalerie


  1. Il existe une sorte de chevalerie entre femmes, aussi forte que tout autre forme de loyauté. Ou peut-être était-ce plutôt que nous ne voulions pas prendre conscience du manque d'imagination de nos hommes.

    Auteur : Doris Lessing - Source : Le Carnet d'or (1976)


  2. La chevalerie est une belle chose, c’est entendu ; mais tous ces chevaliers sont une bande de grands nigauds, habitués à accomplir de hauts faits d’armes sans chercher la petite bête, comme ça se trouve. Dans la mesure du possible, ils tâchent de s’en tenir à ces règles sacro-saintes qu’ils ont fait serment d’observer : elles sont bien codifiées, elles leur ôtent le souci de réfléchir.

    Auteur : Italo Calvino - Source : Le Chevalier inexistant (1959)


  3. L'introduction représente Don Quichotte enfoncé dans la lecture des romans de chevalerie.

    Auteur : Romain Rolland - Source : Musiciens d'aujourd'hui (1908)


  4. Petits et grands, maigres et gros, tous le louaient hautement, tous chantaient les louanges de sa chevalerie. Il n'y avait chevalier qui ne dise: «Dieu, quel vassal, il n'en existe pas de semblables sous le ciel».

    Auteur : Chrétien de Troyes - Source : Erec et Enide (v. 1249-1253)


  5. La bravoure des Européens s'est transformée en une belle chevalerie en Espagne, au contact des Arabes, qui ont également diffusé les sciences, ainsi que les oeuvres classiques des Anciens sur lesquelles ils ont exercé de l'influence.

    Auteur : Georg Wilhelm Friedrich Hegel - Source : Introduction à la Philosophie de l'Histoire (2011)


  6. La chevalerie est en elle-même la poésie de la vie.

    Auteur : August Wilhem von Schlegel - Source : Philosophie de l'Histoire


  7. Il suffit de jeter les yeux sur l'histoire à l'époque de l'institution de la chevalerie religieuse, pour reconnaître les importants services qu'elle a rendus à la société.

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Le Génie du christianisme (1802)


  8. Pudeur est à la femme ce que chevalerie est à l'homme.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Le Rhin - Lettres à un ami (1842), Légende du beau Pécopin et de la belle Bauldour


  9. Il s'imagina que rien ne serait plus beau pour lui, plus utile pour sa patrie, que de ressusciter la chevalerie errante en allant lui-même à cheval, armé comme les paladins, cherchant les aventures, redressant les torts, réparant les injustices.

    Auteur : Miguel de Cervantès - Source : Don Quichotte de la Mancha (1605-1615)


  10. Dans le langage de l'ancienne chevalerie, bailler sa foi était synonyme de tous les prodiges de l'honneur. Roland, Du Guesclin, Bayard, étaient de féaux chevaliers.

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Le Génie du christianisme (1802), I, II, 2


  11. La grande aire de Bohême où pendant un siècle le fléau hussite égruge toute la chevalerie d'Allemagne.

    Auteur : Paul Claudel - Source : Journal, avril 1910


  12. Le combat s'intensifie. En avant, braves gens,
    Qui vous précipitez vers la gloire ou la tombe !
    Agitez, Munich ! agitez toutes vos bannières,
    Et chargez avec toute votre chevalerie !


    Auteur : Thomas Campbell - Source : Hohenlinden (1802)


Les citations du Littré sur Chevalerie


  1. Je vous diray un exemple d'une bonne dame qui acquist un grant blasme sans cause à une grande feste d'une table ronde de joustes [espèce de combat de chevalerie]

    Auteur : LE CHEV. - Source : DE LA TOUR, Instr. à ses filles, f° 14, dans LACURNE


  2. Voilà où aboutit une aventure [descente du prince Édouard en Écosse] qui eût réussi dans les temps de la chevalerie, mais qui ne pouvait avoir de succès dans un temps où la discipline militaire, l'artillerie et surtout l'argent décident de tout à la longue

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XV, 25


  3. Et li fust ostés li estas de chevalerie

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XLV, 29


  4. Nulz ne puet estre parfait, Ne mener joieuse vie, S'amour joieux ne le fait, Qui soutient chevalerie ; Elle seroit tost perie.... Il n'est vie que d'amer

    Auteur : E. DESCH. - Source : Poésies mss, f° 163


  5. En quantes menieres estaublie Est la chose de chevalerie ; Quex diversifications Ai [a] entre aides et legions

    Auteur : PRIORAT - Source : Végèce, dans Bibl. des chart. année 1875, p. 134


  6. Quens Tibaut doré d'envie, De felonie fretté, De faire chevalerie N'estes vous mie alosé

    Auteur : HUES DE LA FERTÉ - Source : Romancero, p. 187


  7. Ay je dit en mon prologue, que je traicteray de noblece de courage, chevalerie et sagece, en distinction de trois parties

    Auteur : CHRIST. DE PISAN - Source : Charles V, I, ch. 3


  8. [Le roi d'Angleterre annonce aux barons son intention de fonder un ordre de chevalerie.] Si lui accorderent liement, pour ce que leur sembloit une chose honorable, et où toute amour se nourriroit

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 213


  9. Et là doit-on faire chevalerie, Où on conquiert paradis et honour Et prix et los et l'amour de s'amie

    Auteur : QUESNES - Source : Romancero, p. 93


  10. En la compagnie de l'amiral avoit grand foison de bonnes gens d'armes, toute fleur de chevalerie et d'escuierie

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 224


  11. Et là [en la terre sainte] doit on faire chevalerie, Où on conquiert paradis et honor Et prix et los et l'amour de s'amie

    Auteur : QUESNES - Source : Romanc. p. 93


  12. Loyaux aides (ou aides en 4 cas) sont coutumierement dus pour chevalerie du seigneur ou de son fils ainé ; pour mariage de fille ainée ; pour rançon et voyage en la terre sainte

    Auteur : LOYSEL - Source : 605


  13. En France, de toute ancienneté, l'on appelle les damoyselles de ce tiltre de madame, quand leurs marys sont honorez du grade de chevalerie

    Auteur : CARLOIX - Source : III, 25


  14. La queuillette de 10 000 livres parisis que la ville de Paris paie pour la chevalerie du roy Loys fils le roy Philippe le bel

    Auteur : DU CANGE - Source : auxilium.


  15. À mon regret diray cavallerie, infanterie.... au lieu de chevalerie, pietons....

    Auteur : PASQUIER - Source : Lett. t. I, p. 105


  16. M. d'Argental crie toujours après la chevalerie [Tancrède] ; et moi qui suis devenu temporiseur, avec toute ma vivacité, je réponds qu'il faut attendre

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. en vers et en prose, 122


  17. Si s'avisera qu'il la conforteroit [Tournay] tellement et y envoieroit si bonne chevalerie que la cité seroit toute seure et bien conseillie

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 126


  18. Les ordres de chevalerie, qui jadis étaient des preuves de vertu, ne sont maintenant que des signes de la faveur des rois

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Gouv. de Polog. ch. 13


  19. Or m'en vieng par chevalerie, Qui au jord'ui est esbahie, Je n'i voi Rollant n'Ollivier, Tuit sont noié en un vivier

    Auteur : RUTEB. - Source : 224


  20. Masistius, general de la chevalerie des Perses

    Auteur : AMYOT - Source : Arist. 34


  21. Pour gagner l'honneur de chevalerie et faire appeler sa femme madame

    Auteur : BRANT. - Source : Capit. franç. t. III, p. 178, dans LACURNE


  22. Deux ménétriers ouvraient la pompe [des fiançailles] en jouant sur leur violon des romances du temps de la chevalerie

    Auteur : Chateaubriand - Source : Génie, I, I, 10


  23. Et tel bien en medecine ce est sanité, en chevalerie vittoire, en edification la maison estre faite

    Auteur : ORESME - Source : Eth. VII, 13


  24. Or avint ainsi que messire Henri de Flandre, en sa nouvelle chevalerie, et pour son corps avancer et accroistre son honneur, se mit un jour en la compagnie de plusieurs chevaliers

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 86


  25. Cuens Tibaut [le comte Thibaut] doré d'envie, De felonie fretté, De faire chevalerie N'estes vous mie alosé

    Auteur : HUES DE LA FERTÉ - Source : Romanc. p. 187




Les mots débutant par Che  Les mots débutant par Ch

Une suggestion ou précision pour la définition de Chevalerie ? -


Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 23h12








Dictionnaire des citations en C +


Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur chevaleriePoèmes chevalerieProverbes chevalerie

La définition du mot Chevalerie est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Chevalerie sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Chevalerie présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.