Définition de « accommoder »


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VER genre () de 4 syllabes
Une définition simple : accommoder (td) (1ergroupe)

  • Donner, procurer de la commodité. - Cette pièce de terre l’accommoderait bien, accommoderait fort son parc. - Cette place l’accommoderait parfaitement. - Il est habile à s’accommoder. accommoder (t) (1ergroupe)

  • Accommoder ses affaires. - Il devient riche, il s’est accommodé. - Je l’ai vu pauvre, mais il s’est bien accommodé. Ce sens a vieilli.

  • (vx) Ranger, agencer. - Il a bien accommodé sa maison, son jardin. - Accommoder une viande, des légumes, Les apprêter. - Que voulez-vous qu’on vous accommode pour votre dîner ?

  • Coiffer, arranger des cheveux. - Accommoder des cheveux, une perruque. Il est vieux.

  • (iron) Et (fam) - Il l’a bien accommodé d’importance, comme il faut, Il l’a maltraité ; il l’a traité durement comme il le méritait.

  • (fam) (ébauche-déf|fr) - Il est étrangement accommodé, Homme qui est en désordre. - On dit de même - Vous voilà accommodé d’une étrange manière. - Il est tout couvert de boue, le voilà bien accommodé.

  • En parlant des affaires qu’on termine à l’amiable et des personnes que l’on met d’accord. - Il faut accommoder cette affaire, ce différend, cette querelle. - Ils étaient près de se battre, on les a accommodés. - S’ils ne s’accommodent pas, ils se ruineront en procès.

  • En parlant de certaines choses dont on convient, dont on traite ensemble dans le commerce de la vie. - Vous avez un beau cheval, voulez-vous m’en accommoder ? Je vous accommoderai de ma maison, si vous voulez l’acheter. - Vous avez un bois près de mon domaine, j’ai un pré qui tient au vôtre, nous nous accommoderons si vous voulez. Il est vieux.

  • Conformer, approprier à, etc. - Les courtisans savent accommoder leur goût, leur humeur, leurs discours à ce qui plaît au prince. - Il accommode son langage aux circonstances. - Il n’est pas difficile, il est complaisant, il s’accommode à tout. - Il n’est point difficile, point délicat, il s’accommode de tout. - Donnez-moi pour l’argent que vous me devez ce cheval, ce fusil : je m’en accommoderai. - Être peu accommodé des biens de la fortune, N’être pas riche, n’être pas à son aise.

  • Shabituer à, se conformer à - Il faut s’accommoder à l’usage. - S’accommoder au temps. - S’accommoder de tout, être d’un facile accommodement, d’un commerce aisé dans toutes les choses de la vie. - S’accommoder d’une chose, S’en arranger, consentir à l’acheter, à la recevoir en échange. - S’accommoder d’une chose signifie quelquefois, dans le langage familier, Se servir d’une chose sans y avoir droit, comme si l’on en était le propriétaire. - Il s’accommode de tout ce qu’il trouve sous sa main. On dit aussi - Je m’accommoderais bien de cela, en parlant d’une Chose que l’on trouve à son goût, à sa convenance.


    Définitions de « accommoder »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ACCOMMODER, verbe trans.

    I.? Emploi trans. [Avec gén. un suj. pers.]
    A.? Avec une idée d'arrangement répondant à une demande, à un intérêt
    1. [L'obj. désigne une pers.]
    a) Vx. Accommoder qqn de qqc.Céder quelque chose à quelqu'un pour de l'argent, vendre :
    1. ... nous nous rendons chez un négociant russe, qui nous accommode de deux magnifiques fourrures tout récemment arrivées de Vitinsky. Un Grec, de Smyrne, nous vend quatre schalls de Cachemire, ... V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 115.
    b) Vx. Servir les intérêts de quelqu'un :
    2. ... ces abandons d'enfants n'étaient point découragés par l'ancienne monarchie. Un peu d'Égypte et de Bohême dans les basses régions accommodait les hautes sphères, et faisait l'affaire des puissants. La haine de l'enseignement des enfants du peuple était un dogme. V. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 693.
    ? P. méton. (La discipline au lieu de ceux qui l'enseignent) :
    3. L'idée d'automates surtout, appliquée aux bêtes, réussissait et faisait fureur; elle accommodait la théologie du temps et n'en contrariait pas trop la physiologie. Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 195.
    c) Vx. Traiter quelqu'un avantageusement :
    4. Comme vous avez besoin d'une rapière (...) je vous recommande Laurent (...) c'est le meilleur armurier de la ville. Dites-lui que vous venez de ma part, et il vous accommodera bien. P. Mérimée, Chronique du règne de Charles IX,1829, p. 95.
    5. M. de Harlay aurait désiré accommoder son digne maître par la collation d'un petit bénéfice dans une terre à lui appartenant... Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 186.
    6. ... si vous avez quelque chose de prêt, je crois que mon éditeur serait coulant et vous accommoderait. V. Hugo, Correspondance,1868, p. 111.
    ? Spécialement
    ? [En parlant d'un hôtelier dans ses rapports avec son client] :
    7. Cet aubergiste, ce traiteur accommode bien ses hôtes. Ac.1835, 1878.
    Rem. Cet emploi, attesté dès Ac. 1694 (mais non ds Fur. 1690), est signalé comme vieilli par Ac. 1835 et Ac. 1878. Encore ds Littré, il n'est plus mentionné ds DG ni ds Ac. 1932.
    ? [En parlant de la toilette d'une pers.] Habiller et/ou coiffer quelqu'un :
    8. ... la même servante qui, trois jours auparavant, l'avait accommodé de son mieux, l'aida à mettre le même habit pailleté, tâchant de l'accommoder mieux encore. A. de Musset, La Mouche,1854, p. 303.
    9. ... Vallombreuse sonna son valet de chambre pour qu'il le vînt accommoder. « Çà, Picard, dit le duc, il te faut surpasser et me faire une toilette triomphante; je veux être plus beau que Buckingham s'efforçant de plaire à la reine Anne d'Autriche. Si je reviens bredouille de ma chasse à la beauté, tu recevras les étrivières, ... » T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 332.
    10. ... une fille de chambre se présenta pour l'accommoder. (...) Sur un signe affirmatif de la jeune femme, elle lui peigna ses cheveux blonds tout en désordre, à la suite des scènes violentes de la veille et des inquiétudes nerveuses de la nuit, en noua les boucles soyeuses avec des n?uds de velours et s'acquitta de sa besogne en coiffeuse qui sait son métier. Elle tira ensuite d'une armoire pratiquée dans le mur plusieurs robes d'une richesse et d'une élégance rares, qui semblaient coupées à la taille d'Isabelle, mais dont la jeune actrice ne voulut point, ... T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863p. 397.
    11. Irma Guépin s'est levée sans bruit, elle a redressé des cheveux, près de mon oreille, elle a arrangé une coque de ma cravate, absolument comme elle aurait accommodé sa poupée à son idée, ... L. Frapié, La Maternelle,1904, p. 272.
    Rem. Au lieu de la pers., l'obj. peut désigner une partie du corps :
    12. M. Valence (...) était un vieux perruquier (...). Ce jour-là, il m'accommoda trop lentement la tête à mon gré et d'une façon que je jugeai bien étrange... A. France, Le Livre de mon ami,1885, p. 29.
    d) Littéraire
    ? P. antiphrase, iron. [Avec un adv. ou un compl. circ. de sens favorable] Maltraiter, injurier quelqu'un (cf. arranger qqn) :
    13. Il l'a bien accommodé; je l'accommoderai comme il faut. Ac.1835.
    14. Il m'a menacé de me faire bâtonner par ses laquais; et en effet, tout à l'heure, comme je rentrais à l'hôtel des Armes de France en suivant une ruelle obscure, quatre coquins se sont précipités sur moi. Avec quelques coups de plat d'épée, j'ai fait justice de deux de ces drôles; Hérode et Scapin ont accommodé les deux autres de la bonne façon. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 222.
    ? [Avec un adv. ou un compl. circ. de sens neutre ou défavorable] Même sens :
    15. Elle me raconta ses contestes à Blaye avec le général Bugeaud, de la façon la plus amusante. Bugeaud l'attaquait sur la politique et se fâchait; madame se fâchait plus que lui : ils criaient comme deux aigles (...). Elle ne lâcha pas Bugeaud, elle l'accommodait de toutes pièces ... F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 431.
    16. Madame Lorilleux prétendait avoir sauvé assez de gens dans sa vie pour savoir comment il fallait s'y prendre. Elle accusait aussi la jeune femme de la bousculer, de l'écarter du lit de son frère. Bien sûr, la Banban avait raison de vouloir quand même guérir Coupeau; (...). Seulement, de la manière dont elle l'accommodait, elle était certaine de l'achever. É. Zola, L'Assommoir,1877, p. 484.
    17. ... un père amenait sa fille à force de gifles et de poussades (...). L'enfant battue fut projetée la première dans le préau : Louise Guittard; un crêpe est piqué à son béret depuis huit jours; c'est... c'est son second père qui l'accommode si rudement. Je l'ai vite prise par le bras et conduite au lavabo, sa figure de pauvre mouton, barbouillée de larmes, était enflée, labourée d'ecchymoses. L. Frapié, La Maternelle,1904, p. 139.
    18. Mme Courtois n'était pas une joueuse trop commode. Elle trichait, elle m'accablait d'injures bizarres et comme elle avait, de son sexe, une opinion non médiocre, elle m'accommodait au féminin, ce qui ne laissait pas de me choquer un peu. « Péronnelle! Petite bécasse, criait-elle. Si tu t'étais seulement défaite de ton pique, à l'heure qu'il est, tu serais maîtresse... » G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Notaire du Havre, 1933, p. 100.
    19. Tout aussitôt, Rohner a commencé d'accommoder le président Fallière au vitriol. Le pauvre président est soudain devenu, selon le tour de l'entretien et selon l'inspiration, « cette grosse vessie de suif », « Sa majesté la Graisse », « la prostate hypertrophique », « le lipome au grand cordon », « l'éléphant de la République », etc..., etc... G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 207.
    Rem. Dans les ex. 18 et 19, il peut s'agir d'un néol. d'aut. créé à partir de l'accept. A 2 b.
    e) Argot
    ? Accommoder (un prisonnier). Attacher ensemble les pouces de ce prisonnier :
    20. ? Allons-y, dit-il, ça me va! Mais, puisque tu te rends, laisse-moi t'accommoder, je crains tes gifles! Et il tira des poucettes de sa poche. Jacques Collin tendit ses mains, et Bibi-Lupin lui serra les pouces. H. de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes,1848, p. 633.
    ? Accommoder (une femme, un homme). ,,Faire l'acte qui perpétue les races.`` (France 1907); (cf. également Étymol. III 5) :
    21. Dîner chez mon oncle, qui nous conte une gravure cochonne qu'il possède : un perruquier qui accommode une dame et en est accommodé. E. et J. de Goncourt, Journal,nov. 1856, p. 297.
    2. [L'obj. désigne une chose]
    a) Vx. Accommoder une demeure. Aménager une demeure, l'orner :
    22. De ce côté-ci du Rhin, on badigeonne en rouge. Ils arrangent leurs églises comme les sauvages de la mer du Sud arrangent leurs visages. Le munster, par bonheur, n'est pas badigeonné. L'église est enduite d'une couche de gris, ce qui est presque tolérable quand on songe qu'elle aurait pu être accommodée en couleur de betterave. V. Hugo, Le Rhin,1842, p. 367.
    23. Le jardinier n'avait pas moins travaillé que l'architecte; grâce à ses ciseaux, l'ordre s'était remis dans cette forêt vierge. (...) Les arbres avaient repris l'habitude du berceau et de la charmille. (...) Des plantes grimpantes, (...) cachaient pittoresquement la muraille de clôture et donnaient un air agréablement rustique au cabinet de rocailles servant de niche à la statue. Jamais, même en leurs beaux jours, le château ni le jardin n'avaient été accommodés avec tant de richesse et de goût. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 492.
    24. ... l'homme se transporte volontiers avec sa coquille; il cherche partout à accommoder sa demeure suivant ses occupations et ses propres goûts. P. Vidal de La Blache, Principes de géographie humaine,1921, p. 161.
    b) Accommoder des aliments. Apprêter des aliments pour un repas selon des recettes appropriées :
    25. Madame la comtesse de Genlis se vante, dans ses Mémoires, d'avoir appris à une Allemande qui l'avait bien reçue la manière d'apprêter jusqu'à sept plats délicieux. C'est M. le comte de la Place qui a découvert une manière très-relevée d'accommoder les fraises, qui consiste à les mouiller avec le jus d'une orange douce (pomme des Hespérides). Un autre savant a encore enchéri sur le premier, en y ajoutant le jaune de l'orange, qu'il enlève en la frottant avec un morceau de sucre; et il prétend prouver (...) que c'est ainsi assaisonné que ce fruit était servi dans les banquets du mont Ida. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 369.
    26. « La Bourgogne a le bon sens de profiter, sans vain dégoût, du mollusque excellent dont les vignes sont peuplées, je veux dire du limaçon, qu'elle accommode au beurre et aux fines herbes, mets aussi sain pour la poitrine qu'il est agréable à la bouche et profitable à l'estomac. » J. Michelet, L'Insecte,1857, p. 148.
    27. Les poules et les chapons bouillis se servent avec l'eau où ils ont cuit, relevée de pousses de vigne; mais en hiver on y ajoute de la poudre d'épices douces, de la sauge, de l'hysope et du persil; et si on les met en pâtés, on ne les accommode que d'un peu de poudre d'épices douces et d'aigret ou, en hiver, de très bon vin. Telle est la théorie des sauces qui vont avec les viandes. E. Faral, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis,1942, p. 171.
    ? En partic. Accommoder des restes :
    28. ... Goriot, Mademoiselle Michonneau, Poiret descendirent, attirés peut-être par l'odeur du roux que faisait Sylvie pour accommoder les restes du mouton. À l'instant où les sept convives s'attablèrent en se souhaitant le bonjour, dix heures sonnèrent, ... H. de Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 55.
    ? Au fig., arg. et fam. : accommoder qqn à toutes (les) sauces ,,employer à toutes sortes de services`` (Rob.); ,,en dire tout le mal possible`` (DG); accommoder qqn tout de rôti ,,le mal servir, le maltraiter`` (Ac. Compl. 1842); accommoder le visage à la compote ,,déchirer le visage`` (J.-F. Rolland, Dict. du mauvais langage, 1813); accommoder qqn au beurre noir ,,lui pocher les yeux à coups de poing`` (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1866); accommoder qqn à la sauce piquante ,,se moquer de lui, et même se livrer sur sa personne à des voies de fait désagréables`` (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1866); ,,donner un coup d'épée, de poignard`` (G. Delesalle, Dict. argot-français et français-argot, 1896); accommoder qqn au safran ,,tromper son amant`` (Ch.-L. Carabelli, [Langue populaire]) :
    29. Tout le truc consiste à lui voler son originalité et à l'accommoder à la sauce veule de l'École des Beaux-Arts. Parfaitement! On prend du moderne, on peint clair, mais on garde le dessin banal et correct, la composition agréable de tout le monde, enfin la formule qu'on enseigne là-bas, pour l'agrément des bourgeois. Et l'on noie ça de facilité, ... É. Zola, L'?uvre,1886, p. 200.
    30. Petits chapeaux, bijoux, fourrures : il y avait surtout des femmes, de celles qui ont de beaux restes et qui croient savoir les accommoder. S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 265.
    B.? (Avec une idée de mise en rapport d'harmonie ou de correspondance) Mettre d'accord ou en accord.
    1. Vieilli. [L'obj. désigne des pers. antagonistes ou leurs différends]
    a) Rare. Accommoder des personnes. Les mettre d'accord :
    31. ... celui-là s'occupe d'accommoder, après tant de siècles, Josué avec Galilée, qui, vous le savez, se chamaillent quelque peu sur certain point d'astronomie; mais les témoins ont clos l'affaire; désormais tout est harmonie, il ne s'agit plus de ces vieilles gens. A. de Musset, Lettres de Dupuis et Cotonet,Les Humanitaires, 1836, p. 599.
    b) Plus fréq. Accommoder un différend. Régler un différend en y mettant un terme :
    32. Bien que les trèves eussent été renouvelées avec l'Angleterre, que de part et d'autre on se donnât sans cesse des assurances pacifiques, et qu'il y eût des conférences continuelles pour accommoder chaque différend, on pouvait presque dire que les deux royaumes étaient en guerre. P. de Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 2, 1824, p. 320.
    33. argante. ? (...) ce mariage impertinent est une chose que je ne puis souffrir et je viens de consulter des avocats pour le faire casser. scapin. ? Ma foi, Monsieur, si vous m'en croyez, vous tâcherez par quelque autre voie d'accommoder l'affaire. Vous savez ce que c'est que les procès, et vous allez vous enfoncer dans d'étranges épines. P. Claudel, Le Ravissement de Scapin,préf. 1952, p. 1329.
    ? P. ext. Se mettre d'accord sur un arrangement :
    34. ... j'ai fait fléchir mes prétentions; nous avons accommodé une transaction que les deux agréés ont minutée, adoptée, ... H. de Balzac, Correspondance,1834, p. 582.
    Rem. Cette accept. est surtout attestée au xixes.; elle n'est usitée aujourd'hui que par archaïsme (cf. ex. 33).
    2. [L'obj. désigne une chose]
    a) Rare. [Une chose concrète] :
    35. Il y avait non loin de l'auberge un jeu de paume merveilleusement propre à établir une salle de spectacle. Les comédiens le louèrent, et un maître menuisier de la ville, sous la direction du Tyran, l'eut bientôt accommodé à sa nouvelle destination. Un peintre-vitrier, qui se mêlait de barbouiller des enseignes et de blasonner des armoiries sur les carrosses, rafraîchit les décorations fatiguées et déteintes, et même en peignit une nouvelle avec assez de bonheur. La chambre où se déshabillaient et se réhabillaient les joueurs de paume fut disposée en foyer pour les comédiens avec des paravents qui entouraient les toilettes des actrices et formaient des espèces de loges. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 188.
    Rem. Cf. sup. A 2 a.
    b) Littér. [Une entité abstr. des domaines relig., moral, sc., esthétique, etc.] Accommoder qqc. à.L'adapter à, la mettre en correspondance avec quelque chose ou plus rarement avec quelqu'un :
    36. C'est faire tort au catholicisme que de l'accommoder ainsi à nos idées modernes, outre qu'on ne le fait que par des concessions verbales qui dénotent mauvaise foi ou frivolité. Tout ou rien, les néo-catholiques sont les plus sots de tous. E. Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 402.
    37. Car c'était une partie de la conduite de M. de Saci de proportionner et d'accommoder ses entretiens à chacun de ceux avec qui il parlait. S'il voyait M. Champagne, il le mettait sur la peinture; si M. Hamon, sur la médecine; si M. Pascal, sur la lecture des philosophes... Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 338.
    38. Pour ce qui est de l'art de construire, si une même disposition naturelle a permis à nos architectes d'accommoder en quelque mesure le goût antique aux besoins si différents des temps modernes et aux nécessités d'un autre climat, il est trop évident que c'en est fait, dès la Renaissance, de notre architecture religieuse. Bientôt le style jésuite va montrer dans toute leur difformité les ?uvres d'une sensibilité qui a perdu conscience de ses propres manières d'être et se conçoit à l'imitation de modèles dont elle est impuissante à s'approprier l'âme secrète. J. de Gaultier, Le Bovarysme,1902, p. 106.
    39. ... avec ces peuples d'Extrême-Orient, il existe trop de différences originelles pour qu'une adaptation des marchés soit aussi aisée qu'entre l'Amérique et l'Europe. L'ingéniosité commerciale des Américains du Nord travaille à la réaliser. Elle s'étudie à accommoder l'offre à la demande, à flatter même le Chinois et le Japonais comme consommateurs, tout en le repoussant comme immigrant. P. Vidal de La Blache, Principes de géographie humaine,1921, p. 259.
    ? [Sans compl. indir.] Faire subir des modifications à quelque chose :
    40. On a peine à croire, quand on a lu le Dialogue dans les originaux, que tous les éditeurs de Pascal l'aient à plaisir tronqué et mutilé, qu'ils aient donné seulement les paroles de Pascal, qu'ils les aient données comme un discours écrit et suivi, en altérant les phrases, en accommodant les transitions, en y ôtant le plus qu'ils ont pu le mouvement, le naïf, le familier. Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 380.
    3. [L'obj. désigne un organe, une structure]
    a) OPHTALMOLOGIE, OPT., gén. absol. Accommoder sa vision. Mettre au point sa vision :
    41. Si un sujet accommode pour la vision à grande distance, il a de son propre doigt comme de tous les objets proches une image double. Si on le touche ou qu'on le pique, il perçoit un contact ou une piqûre double. La diplopie se prolonge donc en un dédoublement du corps. M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 238.
    42. Le rôle de l'objectif est de donner une première image de l'objet ou du phénomène examiné, image dont l'oculaire donnera à son tour une seconde image agrandie et à l'infini pour que l' ?il supposé normal observe dans les meilleures conditions, c'est-à-dire sans la fatigue de l'accommodation. Précisons que (...) pour l' ?il, l'infini commence tout simplement à la distance à partir de laquelle il n'a plus besoin d'accommoder. R. Prat, L'Optique,Paris, Éd. du Seuil, 1962, p. 25.
    ? Au fig. Accommoder sa vision à :
    43. ... il désire peut-être accommoder aussi sa vision immense et aiguë à ce qui me semble la vision étroite et naïve des gens les plus consciencieusement traditionalistes, des gens qui ont tout classé, tout nommé, des scolastiques. J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance,lettre de A.-F. à J. R., nov. 1906, p. 332.
    ? P. ext., PSYCHOL. :
    44. ... il entre en antagonisme avec le milieu, l'ordre établi et la discipline. (...) Il s'enferme alors dans une rétivité figée, absolument insensible aux encouragements, aux promesses et aux menaces, dans une insociabilité méfiante, sournoise ou effrontée, coupée d'explosions de brutalité. Bravade, insolence, dérision, menaces, autant de signes de son impuissance à accommoder psychiquement, à moduler sa vie sur le réel. E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 287.
    b) PHYSIOLOGIE :
    45. Combien d'exemples pourrait-on citer de cette faculté défensive, adaptative, de la vie, sans quoi d'ailleurs la vie eût depuis longtemps succombé sous l'assaut des forces de la matière inerte! Selon le régime, l'estomac de l'oiseau s'épaissit, l'intestin du têtard s'allonge; l'os accommode sa structure interne aux efforts qu'il devra subir. Chez les plantes, les phénomènes sont peut-être encore plus frappants, car la forme est éminemment plastique et sensible au milieu. C'est une moisissure qui se renforce quand on la secoue, c'est une feuille qui se défend contre la sécheresse en consolidant sa cuticule, ... J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 151.
    Rem. C'est dans ces domaines que l'emploi trans. est actuellement le plus vivant.
    II.? Emploi pronom.
    A.? Emploi gén. réfl. (Avec une idée d'arrangement)
    1. Vieilli
    a) S'installer (dans un immeuble, dans ou sur un meuble) :
    46. Cinq familles ont trouvé logis dans les bâtiments délabrés de cette borderie; chacun s'y est accommodé; chacun non seulement a réparé le vieux toit, mais bâti à neuf quelque grange ou quelque pressoir avec jardin, chenevière, saulaie autour de sa demeure. Voilà un village naissant qui va s'étendre et prospérer, jusqu'à ce que le gouvernement y fasse attention. P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Gazette du village, 1823, p. 182.
    47. Une compagnie gazouillante vint s'accommoder sur des tabourets ou s'asseoir (...) sur les tapis. G. d'Esparbès, La Chevauchée du Grand Siècle,1937, p. 92.
    Rem. Cette accept. apparaît au xixes. avec une fréq. médiocre, chez des aut. d'inspiration réaliste et dans des cont. fam.; au xxes. chez des aut. archaïsants.
    b) S'accommoder de qqc.(Consentir à) se rendre acquéreur de quelque chose, l'acheter :
    48. Les vins d'une cave de gourmand sont comme les livres d'une bibliothèque d'amateur; on ne croit jamais les payer assez cher : la cave entière fut adjugée en un instant. La bibliothèque eut moins de succès (...) : on en retira une douzaine d'années du Mercure, deux volumes des Annales de Linguet, et un épicier s'accommoda du reste, ainsi que de l'édition complète et en feuilles d'un Commentaire sur Euripide, écrit en style de parade; le tout pesant environ quatre quintaux, qu'on lui livra sur le pied de cinq sous la livre. V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 211-212.
    ? P. antiphrase. Dans le langage familier, ,,Se servir d'une chose sans y avoir droit, comme si l'on en était le propriétaire.`` (Ac. 1835).
    ? Loc. ,,Il s'accommode de tout ce qu'il trouve sous sa main`` (Ac. 1835-1932); s'accommoder d'une chose ,,signifie quelquefois, dans le langage familier, se servir d'une chose sans y avoir droit, comme si l'on en était le propriétaire`` (Ac. 1835).
    ? Absol. Se procurer les ressources nécessaires à un niveau de vie normal :
    49. Mais le petit garçon, quand il apprit ça, que penses-tu qu'il fît?... Il s'en fut de ville en ville, offrant de jouer du clavecin devant les amateurs de musique. (...) En récompense, on donnait à son père des bourses bien remplies... Agirais-tu de même, toi, si nous devenions pauvres? Non... Alors, comment s'accommoderait maman Virginie? ? Je ne sais pas! ? avouait l'auditeur tout confus. P. Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 31.
    2. Vx. Arranger son aspect physique, faire sa toilette, s'habiller :
    50. Pour ne pas traverser la ville en carême prenant, les comédiens avaient fait porter leurs habits au jeu de paume et les actrices s'accommodaient dans la salle que nous avons décrite. Les gens de condition, les galantins, les beaux esprits de l'endroit avaient fait rage pour pénétrer dans ce temple ou plutôt sacristie de Thalia où les prêtresses de la muse se revêtaient de leurs ornements pour célébrer les mystères. T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 205.
    ? P. antiphrase. ,,Se mettre soi-même en piteux état. En parlant d'un homme en désordre, en mauvais état, ivre, on dit qu'il s'est accommodé de la belle manière!`` (Besch. 1845).
    B.? (Avec une idée de rapport d'harmonie, d'adaptation)
    1. [En parlant de pers.]
    a) Emploi réciproque. S'accorder ensemble :
    51. Si faut-il néanmoins se fier à quelqu'un. Lui et moi nous n'aurions, m'est avis, nulle peine à nous accommoder, et l'accord fait, je pense qu'il le tiendrait sans fraude, sans chicane, sans noise, sans en délibérer avec de vieux voisins, gentilshommes et autres, qui ne me veulent point de bien, ni en consulter les jésuites. P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Réponses aux anonymes, 1822, p. 152.
    52. La « protestation » a donc fait place à un « accommodement » inévitable, mais s'accommoder n'est pas « collaborer ». ? Cependant il semble bien que le parti allemand ait acquis dans le pays annexé une force nouvelle. M. Barrès, Mes cahiers,t. 5, 1907, p. 228.
    ? P. anal. [En parlant des choses de l'esprit] :
    53. Ce n'est pas manquer à la discipline de l'écrivain, au bel ordre de l'?uvre d'art que de s'attarder, que de mettre un apparent superflu, de la flânerie ou du redoublement. Des détails reçus par notre esprit doivent s'y marier, se pénétrer, s'accommoder les uns avec les autres, en prenant contact ils prennent des rangs, le plus coloré devant dominer l'autre. On peut tout y fourrer, mais non le juxtaposer; il faut l'harmonie, montrer que cela fait partie d'une pensée une, que cela a été écrit dans une même conscience. M. Barrès, Mes cahiers,t. 9, 1911, p. 67.
    b) S'accommoder avec ou à
    ? Avec qqn ou qqc.S'accorder, souvent par résignation ou opportunité :
    54. Se mettre en travers de l'ordre universel, refuser de s'accommoder avec l'inévitable, prendre en guignon le monde entier, en un mot répudier l'existence, méconnaître le devoir, se révolter contre Dieu, c'est un crime inutile et sévèrement puni. ? Ed. Munier a été extrêmement malheureux, et ce qui est fâcheux, malheureux par sa faute. Il s'est mis hors la loi de l'obéissance et de la résignation, ... H.-F. Amiel, Journal intime,9 oct. 1866, p. 476.
    55. Les jouisseurs, à peu près sans nombre, qui ne se croyaient pas des canailles, avaient rêvé de s'accommoder avec l'absolu divin et d'instituer, pour toute la durée des siècles, une mitoyenne morale. L. Bloy, Journal,1892, p. 65.
    ? À qqc. ou qqn.S'adapter à qqc., à qqn :
    56. ... une matière, quelle qu'elle soit, est indispensable à l'exercice de notre activité comme condition préalable; mais encore nos opérations, nos intentions même vont se mouler en quelque sorte sur l'objet où elles tendent, afin d'y recevoir leur forme. C'est donc en toute vérité que, pour agir, il faut s'accommoder à son milieu, et que ce milieu contribue à la façon d'être et de faire de qui s'y déploie. Ainsi les formes architecturales sont commandées à la fois par la destination de l'édifice et par la nature même des matériaux, c'est-à-dire par l'idée de l'ouvrier et par l'action répondante de l'objet auquel s'applique son opération. Le signe est en partie façonné par le corps où il s'imprime, et la lettre du symbole est active sur l'esprit même qui l'inspire et l'anime. M. Blondel, L'Action,1893, p. 214.
    57. Étant donné certains états de fait, « beaucoup estiment qu'il faut amener l'Église à céder aux circonstances, obtenir qu'elle se prête et s'accommode à ce que réclame la prudence du jour dans le gouvernement des sociétés... etc. Léon XIII. J. Maritain, Primauté du spirituel,annexes, 1927, p. 222.
    ? Absolument :
    58. Rien ne l'a plus frappé que l'aptitude des vivants à s'accommoder et à se donner les formes qui conviennent aux circonstances. Or, je trouve qu'il faut à lui-même reconnaître une sorte de génie de cette espèce. C'est par ce don qu'il réagit avec tant de variété, d'opportunité, de grâce, et parfois de vigueur, contre tant d'impressions, de désirs, de lectures, qui le sollicitent; (...). Ce génie de transformations est d'ailleurs essentiellement poétique, (...). Mais dans le poète ou dans la plante, c'est le même principe naturel : tous les êtres ont une aptitude à s'accommoder, et cette aptitude variable mesure leur aptitude à vivre, c'est-à-dire à demeurer ce qu'ils sont, en possédant plus d'une manière d'être ce qu'ils sont. P. Valéry, Variété 4,1938, p. 104-105.
    59. On trouve une raideur analogue chez l'enfant turbulent décrit par Wallon. (...) Dans l'effort intellectuel, il se jette sur son objet, se bute s'il ne réussit pas du premier coup, se déplace par saccades et s'épuise d'un coup. Impuissant à s'accommoder, à composer avec les circonstances et les personnes, il est insociable pour les mêmes raisons. E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 288.
    ? Avec une valeur péj. :
    60. Les hommes qui passent trichent, s'accommodent, s'adaptent, tergiversent. Quand on étudie un peu l'histoire, on est frappé par les tricheries des plus grands hommes, et avec eux-mêmes. J. Guéhenno, Journal d'une« révolution », épilogue, déc. 1938, p. 205.
    Rem. Cette accept. se rencontre dans des cont. relig., moraux, philos., pol., etc. avec souvent une valeur péj.
    c) S'accommoder de.Se contenter d'une situation matérielle ou morale médiocre :
    61. La Française trouvait chez l'Italienne une ignorance et une quiétude de l'ignorance qui ne s'accordait guère avec le savoir et la curiosité active de son intelligence. La netteté, la résolution, la virilité de son esprit, s'accommodait assez mal du flottement d'idées, noyées et vagues, où vivait la princesse promenant autour d'elle une contemplation superficielle,... E. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais,1869, p. 167.
    62. Olivier ne se plaignait pas trop; il s'accommodait d'un horizon muré : c'était comme le poêle de Descartes, d'où la pensée comprimée jaillit vers le ciel libre. R. Rolland, Jean-Christophe,Dans la maison, 1909, p. 1028.
    ? Loc. S'accommoder de tout. (B. Constant, Journaux intimes, août 1804, p. 128; A. de Lamartine, Voyage en Orient, t. 2, 1835, p. 213; A. de Musset, Comédies et proverbes, Le Chandelier, 1840, II, 1, p. 42).
    Rem. À la différence de s'accommoder à qui implique un renouvellement dans la manière d'être, s'accommoder de suppose l'acceptation, plus ou moins résignée, d'une contrainte extérieure limitant les exigences personnelles :
    63. La complication de l'Empire est extrême. M. de Bülow n'a pas seulement à s'accommoder au Reischtag, il doit encore s'accommoder du Landtag ou la chambre des seigneurs de Prusse, (...). Cette complication tient à la complication qu'il y a dans l'esprit allemand. Elle exprime bien la manière de concevoir propre à l'esprit allemand, dans lequel deux, trois idées qui semblent s'exclure peuvent vivre d'accord. M. Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1908, p. 141-142.
    2. [En parlant de choses, notamment d'un organe du corps]
    a) [En parlant des yeux] :
    64. ... elle était effectivement fort belle, mais d'une de ces beautés étrangères et rares auxquelles nos yeux ont besoin de s'accommoder. Ch.-A. Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 53.
    ? Au fig. :
    65. Le « chalet polyvalent » souple lui! tout au contraire s'accommode, se dilate, se ratatine suivant la nécessité, les lois, les forces vives de la nature! » « Il plie beaucoup, mais ne rompt pas... » L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 443.
    66. Le phylum. Le faisceau vivant. La lignée de lignées. Bien des yeux se refusent encore à voir, ou à considérer comme réelle, cette maille de la Vie en évolution. Mais c'est qu'ils ne savent pas s'accommoder, ni regarder, comme il le faudrait. Le phylum d'abord, est une réalité collective. Pour le bien distinguer, il est donc essentiel de se placer assez haut et assez loin. Fixé de trop près dans l'espace, il s'émiette en irrégularités confuses. P. Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 121.
    b) [En parlant d'autres organes] :
    67. La corrélation des organes est assurée par le milieu intérieur et le système nerveux. Chaque élément du corps s'accommode aux autres, et les autres à lui. Ce mode d'adaptation est essentiellement téléologique. Si nous attribuons aux tissus, comme le font les mécanistes et les vitalistes, une intelligence du même ordre que la nôtre, les processus physiologiques paraissent s'agencer en fonction du but à atteindre. L'existence de la finalité dans l'organisme est indéniable. Chaque élément paraît connaître les besoins actuels et futurs de l'ensemble, et se modifie d'après eux. A. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 236.
    Rem. 1. Accommoder et s'accommoder sont souvent suivis d'un adv. ou d'une loc. adv. de manière (assez, bien, mal, facilement, à merveille, sans peine, sans effort, etc.) qui contribuent à les affecter d'une valeur péj. ou méliorative. 2. Ils sont fréquemment associés syntagmatiquement aux subst. suiv. : besoins, circonstances, conditions, coutumes, état, goût, manière, milieu, m?urs, nature, ordre, régime, situation, système, temps, tout, vie. 3. Ils se trouvent en assoc. paradigm. avec les verbes suiv. : abandonner, accepter, accorder, accoutrer, accoutumer, acheter, adapter, admettre, agencer, agréer, ajouter, ajuster, aller bien, allier, altérer, améliorer, apprêter, approprier, arranger, assaisonner, avoir soin de, céder, changer, coiffer, collaborer, composer avec, concilier, conformer, consentir, contenter, convenir, cuisiner, devenir riche, disposer, diversifier, enrichir, s'entendre, être conforme, être coulant, être en rapport, être facile, façonner, se faire à, faire aller ensemble, faire concorder, faire fléchir, faire la paix, faire sa toilette, faire s'entendre, faire subir des transformations à, fricasser, habiller, s'habituer à, installer, maltraiter, mettre au point, mettre d'accord, mettre en état, mettre en sauce, se modeler, modifier, moduler, se mouler, se parer, peigner, perfectionner, pétrir, plier, pourvoir, prendre patience, prendre son parti de, préparer, se prêter, procurer du confort, proportionner, ranger, réagir, réconcilier, relever, rendre prospère, renoncer, se résigner, se revêtir, ridiculiser, se satisfaire de, se servir de, souffrir, se soumettre, subir, supporter, terminer à l'amiable, tirer parti de, tolérer, traiter de, se trouver à l'aise, trouver à sa convenance, trouver à son goût, trouver commode, varier, vendre, virer.
    Prononc. ? 1. Forme phon. : [ak?m?de], j'accommode [?ak?m?d]. ? Rem. Littré fait observer que ,,quelques-uns prononcent a-k'-mo-dé, comme si le premier o était un e muet``; il ajoute : ,,cette prononciation est à éviter``. Enq. : /akomo2d/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : accommodage, accommodant, accommodat, accommodateur (-trice), accommodatice, accommodatif, accommodation, accommodement, accommodeur, incommoder, raccommoder.
    Étymol. ET HIST. I.? 1336 accomoder une injure « se réconcilier après avoir subi une injure » (Franch. de la Chaux de Dombief, Droz, Bibl. Besançon ds Gdf. Compl. : Se li injure est accomodee); d'où 1636 trans. « mettre (des pers.) d'accord » (Corn., Le Cid, II, 3 ds Littré : Elle a fait trop de bruit pour ne pas s'accorder, Puisque déjà le roi veut les accommoder); 1636 accommoder un différend (Monet, Invantaire des deus langues françoise et lat., s.v. : accommoder un differant, des personnes etans en discorde...); 1660 « terminer (une affaire) à l'amiable » (Corn., Examen du Cid : Ainsi il se résout d'accommoder l'affaire sans bruit et recommande le secret à ses deux ministres...); 1654 (date de la 1reéd.) emploi pronom. « (d'une pers.) s'accommoder, s'accorder avec (qqn) » (Voiture, Lettr. 145 ds Rich. t. 1 1680 : Je voudrais bien que vous vous puissiez accommoder avec cet ennemi du genre humain). II.? 1. accommoder à 1530 « rendre propre, conforme à (obj. inanimé) » trans. (Palsgrave, Éclaircissement de la lang. fr., éd. Génin, 1852, p. 416 : I accomodate, I make mete a thynge to my purpose. Jaccommode Jay accommodé, accommoder. prim. conj. you shal have moche a do to accomodat these writynges to your purpose : vous aurez fort a fayre daccommoder ces escriptures a vostre pourpos); 1541 « id. (accord de 2 choses) » (Calvin, Inst. II, XVI, 2 ds Gdf. Compl. : Manieres de parler accommodees a nostre sens); 1539 emploi pronom. s'accommoder à « conformer son esprit à qqc. » (Estienne, Dict. fr. lat., s.v. : s'accommoder au temps, tempori cedere); 2. accommoder avec 1690 « concilier (une chose) avec (une autre) » trans. (Fur. s.v. : On dit aussi des lois, des passages des auteurs et autres choses qui semblent se contrarier, comment accommodez vous cette loi du Digeste avec cette autre du Code? Comment accommodez vous la dévotion avec la coqueterie?); 1660 pronom. « s'accorder avec (accord de 2 choses) » (Corn., Disc. des trois unités ds DG : [l'unité exacte de lieu] ne s'accommode pas avec toutes sortes de sujets); 3. 1636 « convenir (à qqc.) » trans. (Id., Place Royale, 1473, éd. Marty-Laveaux : Le cloître a ses douceurs, mais le monde en a d'autres, Qui pour avoir un peu moins de solidité, N'accommodent que mieux notre instabilité); 1663 « id. (à qqn) » (Mol., L'École des femmes, III, 2 (5emaxime du mariage) ds Livet, Lex. de la lang. de Molière, p. 23 : Ceux qui, de galante humeur, N'ont affaire qu'à Madame, N'accommodent pas Monsieur); d'où 1616 emploi pronom. s'accommoder de « se contenter de, être satisfait » (Malh., Le XXXIIIelivre de Tite-Live, § XXIV, éd. Lalanne, t. I, p. 442 : Ce sont deux contrées d'Illyrie, dont Philippe s'estoit accommodé); p. ext. 1616 emploi pronom., absolu « mettre ses affaires en ordre, devenir riche » (D'Aubigné, Tragiques, livre II, v. 244-245, éd. Garnier-Plattard : Ils appeloyent brigand ce qu'on dit entre nous, Homme qui s'accommode, et ce nom est plus doux); 1637 trans. « satisfaire (qqn) par la fortune, enrichir » (Malh., Trad. de Sén., t. II 625 ds Livet, op. cit., p. 20 : Une libéralité qui accommode un homme ne l'oblige pas comme une qui lui sauve la vie). III.? 1. 1549 « placer convenablement (qqc.) qq. part » (Estienne, Dict. fr. lat., s.v. : accommoder et adapter une couronne et la mettre bien proprement sur sa tête. Corona sibi ad caput accommodare; accommoder une espee a son costé et la ceindre comme il appartient, ensem lateri accommodare); 1552 « mettre (qqc.) dans un état convenable » (Rab., IV, Anc. prol. ds Hug. : Pour accommoder ma maison, jé deliberé dedans huictaine demolir icelui figuier). ? 1932, Ac. t. 1; 1606 « installer (qqn) convenablement » (Malh., Lettres à Peiresc, 2 oct. 1606, éd. Lalanne, ?uvres, t. III, p. 5 : A Fontainebleau en la chambre que vous savez, où je suis accommodé comme un prince); d'où 1690 « loger, traiter (d'un hôtelier) » (Fur. s.v. : On est fort bien accommodé en cette hôtellerie); 2. 1578 par antiphrase « maltraiter qqn, le battre » (H. Estienne, Dial. du lang. fr. ital., I, 137 ds Hug. : On dit : Il l'a bien accommodé en parlant d'un que quelqu'un aura bien battu). ? 1932, Ac.; 1622 « traiter qqn » (Le P. Garasse, Rech. des Rech. de M. Est. Pasquier, p. 874-875 ds Livet, op. cit., p. 22 : Qu'eussiez vous dit de nos ennemis, puisque si fraternellement vous accommodez vos bons amis?); 1690, Fur. : on dit aussi d'un homme qui s'est enyvré qu'il s'en est donné, qu'il est accommodé de belle manière; pronom. 1671 (Pomey, Dict. royal augm., 2eéd., : accommoder : prendre ses aises. Il s'accommode en incommodant les autres : ex incommodis alterius, sua comparat commoda). ? 1878, Ac.; d'où 1690, par iron. (Fur., ibid. : ... on dit aussi accommodez vous, le pays est large, pour dire, mettez vous à votre aise, prenez vos commodités). ? 1872, Littré; 3. a) 1539 méd. « préparer (un remède) » (Jehan Canappe, Le sixième livre de la méthode thérapeutique, 23 ds Fr. Mod., XIX, p. 200 : accommoder), attest. isolée; 1608 accommoder une viande, un plat... (D'Urfé, Ep. Morales, XVIII, livre I, p. 123 : ... Ne nous persuadons que les seuls cuisiniers puissent se plaire au goust des viandes qu'ils ont accommodées); fin xviies. « id. » (La Font., Ésope ds DG : Il n'acheta que des langues lesquelles il fit accommoder à toutes les sauces); b) 1622 « habiller qqn », Sorel d'apr. FEW, t. 24 s.v. accommodare; 1654-55 « id. » (d'Ablancourt, Lucien, t. III ds Livet, op. cit., p. 21 : Accommoder à la françoise); c) 1688 accommoder les cheveux, une perruque « arranger, coiffer », La Fontaine d'apr. FEW, ibid. ? 1878, Ac.; d'où 1680 s'accommoder « se coiffer, s'habiller » (Rich. t. 1 s.v. : s'accommoder... s'approprier, s'ajuster [s'accommoder pour aller en visite]). ? 1878, Ac.; 4. a) 1554 accommoder (qqn de qqc.) « donner l'usage de qqc. à qqn » (Amyot, trad. Diodore, XI, 22 ds Hug. : Themistocles s'enfouyt une nuict du royaume des Molosses avec le port et aide du Roy qui le feit accommoder de toutes choses); en mauvaise part, 1578 emploi pronom. « se servir d'une chose sans y avoir droit » (H. Estienne, 1erdial. du lang. fr. ital., I, 136, ibid. : ... on dit s'accommoder de la bourse de qqn, quand on y met les quatre doits et le pouce pour y pescher à bon escient. On dit s'accommoder des habits de quelqu'un); b) 1668 s'accommoder de, emploi pronom. « acquérir qqc., consentir à l'acheter » (Mol., Le Sicil., 8 ds Littré : Je voudrais vous prier de les voir [ces esclaves] et de les entendre pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder); 1694 id. « faire un échange de terrain (en parlant de 2 pers.) » ds Ac. s.v. : vous avez une ferme dans mon fief, j'en ai une dans le vostre, nous nous en accommoderons si vous voulez. J'ay un Prieuré en vostre pays, vous en avez un au mien, accommodez-vous en ensemble); 5. 1584 accommoder une femme « la posséder » (Bouchet, Serées, I, 127 ds Gdf. Compl. : Un de nos voisins met un sac sur le visage à sa femme quand il la veult accommoder). ? 1660, Oudin, Trésor des deux Langues esp. et fr., pronom. « id. » (Bouchet, op. cit., IV, 16, ibid. : Les paisans ne s'accommodent de leurs femmes, sinon quand nature les y pousse). Cf. sém. I A 1 e. Empr. au lat. accommodare, attesté au sens III dep. Accius, Trag., 687 ds TLL s.v., 330, 56 : [accommodare] frena... ori equorum; au sens II ds Rhet. Her., 2, 37, ibid., 330, 84 : quae [ratio] vel alii expositioni potest adcommodari; au sens III 4 [donner] ds Ovide, Met., 4, 398, ibid., 333, 11 : purpura fulgorem pictis accommodat uvis; fréq. dans la lang. jur.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 848. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 847, b) 1 087; xxes. : a) 1258, b) 1 544.
    BBG. ? Bailly (R.) 1969. ? Bar 1960. ? Bél. 1957. ? Bénac 1956. ? Bible 1912. ? Bruant 1901. ? Canada 1930. ? Caput 1969. ? Dheilly 1964. ? Fries t. 1 1965. ? Hanse 1949. ? Husson 1970. ? Laf. 1878. ? Laf. Suppl. 1878. ? Lal. 1968. ? La Rue 1954. ? Livet (Ch. L.). Lexique de la langue de Molière comparée à celle des écrivains de son temps. 1. A-C. Paris, 1895. ? Marcel 1938. ? Mar. Lex. 1961 [1951]. ? Piéron 1963. ? Remig. 1963. ? Sc. 1962. ? Teppe (J.). Verbes d'ire et de pugnacité. Vie Lang. 1967, no189, p. 696. ? Thomas 1956.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    accommoder \a.k?.m?.de\ transitif direct ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. Donner, procurer de la commodité.
      • Cette pièce de terre l'accommoderait bien, accommoderait fort son parc.
      • Cette place l'accommoderait parfaitement.
      • Il est habile à s'accommoder.
      • Pour accommoder la foule des voyageurs, des convois partent maintenant toutes les dix minutes. (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 108)
    2. (Vieilli) Ranger, agencer.
      • Il a bien accommodé sa maison, son jardin.
    3. (Cuisine) Apprêter.
      • Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette ; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands : servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Maradan, Paris, an XII, page 12)
      • « Je voudrais bien prendre quelque chose. ? Prenez une chaise, répond l'hôtelier. ? Fort bien ; mais j'aimerais mieux prendre n'importe quoi de plus nourrissant. Qu'avez-vous apporté ? poursuit le maître de la posada. ? Rien, répond tristement le voyageur. ? Eh bien ! alors, comment voulez-vous que je vous fasse à manger ? Le boucher est là-bas, le boulanger est plus loin ; allez chercher du pain et de la viande, et, s'il y a du charbon, ma femme, qui s'entend un peu à la cuisine, vous accommodera vos provisions. » (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
      • Les bonnes femmes de mon pays appellent « mirliton » le fruit d'une cucurbitacée que les botanistes ont baptisée, allez leur demander pourquoi, « Sechium edile », et qu'elles accommodent en cent manières succulentes, [?]. (Conjonction : bulletin de l'Institut français d'Haïti, n° 110 à 113, Port-au-Prince, 1969, page 74)
    4. (Vieilli) Habiller, vêtir, coiffer, arranger des cheveux.
      • (Ironique) Il l'a bien accommodé d'importance, comme il faut : Il l'a maltraité ; il l'a traité durement comme il le méritait.
      • Vous voilà accommodé d'une étrange manière.
      • Il est tout couvert de boue, le voilà bien accommodé.
      • Ce barbier était un très bon homme nommé Larisse, long comme un peuplier, agité comme un tremble. Quand j'entrai dans son échoppe, il accommodait un marchand de vin du quartier, qui de sa bouche barbouillée de savon vomissait toutes sortes de gentillesses. (Anatole France, L'Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 175)
      • Et pourtant le bon sens s'oppose à ce qu'une impératrice s'accommode comme une danseuse, qui semblerait une manière de provocation aux bonnes m?urs. (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
    5. (Vieilli) S'arranger d'une chose, consentir à l'acheter, à la recevoir en échange.
      • Vous avez un beau cheval, voulez-vous m'en accommoder ? Je vous accommoderai de ma maison, si vous voulez l'acheter.
      • Vous avez un bois près de mon domaine, j'ai un pré qui tient au vôtre, nous nous accommoderons si vous voulez.
    6. En parlant des affaires qu'on termine à l'amiable et des personnes que l'on met d'accord.
      • Il faut accommoder cette affaire, ce différend, cette querelle.
      • Ils étaient près de se battre, on les a accommodés.
      • Je n'ai guère de conseils à vous donner, puisqu'il m'apparaît que vous avez très convenablement accommodé les choses sans moi. (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 265)
    7. Conformer, approprier à, etc.
      • Les courtisans savent accommoder leur goût, leur humeur, leurs discours à ce qui plaît au prince.
      • Il accommode son langage aux circonstances.
      • Être peu accommodé des biens de la fortune : N'être pas riche, n'être pas à son aise.
      • Elles apercevaient, par-dessus une forêt d'arbres l'extrémité pointue d'une vieille tour accommodée en colombier et surmontée d'un épi de terre cuite. (René Boylesve, La leçon d'amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 35)
      1. (Acadie) Vider un animal, en parlant surtout du poisson.
        • Accommoder la morue.
    8. (Pronominal) S'habituer à ; se conformer à.
      • Je me demandais si, après avoir fait les quatre cents coups, laissé sans doute des lambeaux de mon c?ur aux buissons du chemin, je pourrais m'accommoder d'un petit train-train tout bourgeois. (Édouard Cadol, Les inutiles, comédie en quatre actes, acte 3, scène 3, Paris : Librairie internationale, 1869, page 98)
      • Le rigorisme de mon père s'accommodant mal de ce genre de tractations, la parole a été passée au chef de cabinet qui notifie officiellement à M. Janvier de la Motte l'indulgence administrative. (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
      • La bizarrerie administrative dont elle est victime, Othe s'en accommode depuis fort longtemps. Pensez donc ! Depuis 1790 (création des départements) qu'elle vit avec son statut d'enclave meurthe-et-mosellane en territoire meusien, elle s'est fait une raison. (Xavier Brouet & Richard Sourgnes, « Anecdote : Othe, l'irréductible village entre en résistance », dans La Lorraine pour les Nuls, Éditions First, 2012, page 372)
    9. Se servir d'une chose sans y avoir droit, comme si l'on en était le propriétaire.
      • Il s'accommode de tout ce qu'il trouve sous sa main.
    10. Trouver une chose à son goût ou à sa convenance.
      • Dès lors, l'association à Limnanthemum s'appauvrit au profit d'Hélophytes pourvues d'organes de multiplication végétative [?] et de certaines espèces amphibies [?] dont la plasticité écologique s'accommode des conditions nouvelles. (Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, p. 65)
      • Pour que le cresson pousse, il n'y a point besoin d'un climat spécial : c'est une plante qui s'accommode sans souffrir d'une température même rigoureuse l'hiver. (Cultivez le cresson des fontaines : la santé du corps, dans Almanach de l'Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 28)
    11. (Désuet) Accommoder ses affaires.
      • Il devient riche, il s'est accommodé.
      • Je l'ai vu pauvre, mais il s'est bien accommodé.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ACCOMMODER. v. tr.
    Donner, procurer de la commodité. Cette pièce de terre l'accommoderait bien, accommoderait fort son parc. Cette place l'accommoderait parfaitement. Il est habile à s'accommoder.

    S'ACCOMMODER signifie aussi Accommoder ses affaires. Il devient riche, il s'est accommodé. Je l'ai vu pauvre, mais il s'est bien accommodé. Ce sens a vieilli. Il signifiait autrefois Ranger, agencer. Il a bien accommodé sa maison, son jardin. Accommoder une viande, des légumes, Les apprêter. Que voulez-vous qu'on vous accommode pour votre dîner? Il signifie aussi Coiffer, arranger des cheveux. Accommoder des cheveux, une perruque. Il est vieux. Ironiq. et fam., Il l'a bien accommodé d'importance, comme il faut, Il l'a maltraité; il l'a traité durement comme il le méritait. Fam., Il est étrangement accommodé, se dit d'un Homme qui est en désordre. On dit de même Vous voilà accommodé d'une étrange manière. Il est tout couvert de boue, le voilà bien accommodé.

    ACCOMMODER se dit encore en parlant des Affaires qu'on termine à l'amiable et des Personnes que l'on met d'accord. Il faut accommoder cette affaire, ce différend, cette querelle. Ils étaient près de se battre, on les a accommodés. S'ils ne s'accommodent pas, ils se ruineront en procès. Il se dit aussi en parlant de Certaines choses dont on convient, dont on traite ensemble dans le commerce de la vie. Vous avez un beau cheval, voulez-vous m'en accommoder? Je vous accommoderai de ma maison, si vous voulez l'acheter. Vous avez un bois près de mon domaine, j'ai un pré qui tient au vôtre, nous nous accommoderons si vous voulez. Il est vieux.

    ACCOMMODER signifie aussi Conformer, approprier à, etc. Les courtisans savent accommoder leur goût, leur humeur, leurs discours à ce qui plaît au prince. Il accommode son langage aux circonstances. Il faut s'accommoder à l'usage. S'accommoder au temps. Il n'est pas difficile, il est complaisant, il s'accommode à tout. S'accommoder de tout, Être d'un facile accommodement, d'un commerce aisé dans toutes les choses de la vie. Il n'est point difficile, point délicat, il s'accommode de tout. S'accommoder d'une chose, S'en arranger, consentir à l'acheter, à la recevoir en échange. Donnez-moi pour l'argent que vous me devez ce cheval, ce fusil : je m'en accommoderai. S'accommoder d'une chose signifie quelquefois, dans le langage familier, Se servir d'une chose sans y avoir droit, comme si l'on en était le propriétaire. Il s'accommode de tout ce qu'il trouve sous sa main. On dit aussi Je m'accommoderais bien de cela, en parlant d'une Chose que l'on trouve à son goût, à sa convenance. Être peu accommodé des biens de la fortune, N'être pas riche, n'être pas à son aise.

    Littré

    ACCOMMODER (a-ko-mo-dé?; quelques-uns prononcent a-k'-mo-dé, comme si le premier o était un e muet?; cette prononciation est à éviter) v. a.
    • 1Donner de la commodité, de l'aisance, convenir. Quand cela vous accommodera. Des terres qui l'accommoderaient le mieux du monde. De manière à accommoder tout le monde. Tout ce qui vous accommode vous appartient déjà, Massillon, Prosp. Rechercher avec un empressement extrême des superfluités qui m'accommodent, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 405.
    • 2Arranger, agencer, ajuster. Accommoder sa maison, son jardin. Accommoder ses affaires, les mettre en meilleur état. Accommoder le feu, Mme de Graffigny, Lett. 143. L'idée Que j'ai sur le papier en prose accommodée, Molière, Femmes sav. III, 2. Un geai prit son plumage, Puis après se l'accommoda, La Fontaine, Fab. IV, 8.

      Accommoder une personne, lui arranger son lit, sa toilette, etc. Elle s'était amusée à accommoder Mme la duchesse, Sévigné, 5.

    • 3Accommoder, apprêter, en parlant d'un mets. Que voulez-vous qu'on vous accommode pour votre dîner?? Accommoder des champignons.
    • 4Coiffer, arranger des cheveux. Accommoder une perruque. Accommoder quelqu'un. Il est allé chez le coiffeur se faire accommoder.
    • 5Bien accommoder, bien traiter. Cet aubergiste accommode bien ses hôtes. Ce marchand accommode bien ses pratiques.

      Ironique et familier. Il l'a bien accommodé?; je l'accommoderai comme il faut?: c'est à dire, Il l'a maltraité?; je le traiterai durement. Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces?? Molière, Éc. des Femmes, I, 1. On ne saurait aller nulle part où l'on ne vous entende accommoder de toutes pièces, Molière, l'Av. III, 5. Il me prend des tentations d'accommoder tout son visage à la compote, Molière, G. D. II, 4.

      Il est étrangement accommodé, il a ses habillements en mauvais état ou en désordre. Un cabriolet l'a éclaboussé, le voilà bien accommodé.

    • 6Concilier, terminer à l'amiable. Accommoder un procès, une affaire. Accommoder deux adversaires. Tout est accommodé, Molière, l'Étour. V, 7. Il se résout d'accommoder l'affaire sans bruit, Corneille, Ex. du Cid. Elle a fait trop de bruit pour ne pas s'accorder, Puisque déjà le roi veut les accommoder, Corneille, Cid, II, 3. On arrête les procès, on accommode les différends, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 137. Ils accommodent la religion avec les plaisirs, Fléchier, Dauph. Il y a certains intérêts délicats que les dévots ne savent que trop accommoder avec leur vertu, Fléchier, ib. t. II, p. 138. Accommoder Dieu avec le monde, Fléchier, Serm. I, 86. On ne songe nullement à accommoder l'affaire, Bossuet, Lettr. Quiét. 326. Accommoder une brouillerie, St-Réal, IV, 7. Son ambition [d'Alexandre] le porta aux Indes, quand il pouvait accommoder la gloire et le repos, Saint-Évremond, II, 65.
    • 7Céder par vente ou autrement à quelqu'un un objet qui lui convient. Je vous prie de l'accommoder de ces objets qu'il désire. Le libraire l'accommoda de très beaux livres. Si vous avez quelque manuscrit persan, vous me ferez plaisir de m'en accommoder, Montesquieu, L. pers. 142. Le roi avait aidé le maréchal d'Humières à accommoder Mouchy, Saint-Simon, 23, 12. Vous voilà tous pourvus?; n'est-il point quelque fille Qui pût accommoder le pauvre Mascarille?? Molière, l'Étour. V, 16. Je fais un échange avec Paul, afin de me loger?; mais Paul n'a pas de quoi m'accommoder?; il substitue de l'argent en la place du logement que je lui demande, Bossuet, Pensées chrét. 34.
    • 8Conformer, approprier. Accommoder son discours aux circonstances. Il accommodait les lois à ses passions. On accommode la règle aux personnes, loin de juger les personnes par la règle, Massillon, Car. Prosp. tempor. Vous nous reprocherez peut-être un jour d'avoir accommodé la sainte vérité de votre Évangile aux indulgences et aux adoucissements de nos siècles, Massillon, Car. Par. de Dieu. On veut accommoder tout le monde à soi, Fléchier, Serm. I, 234. J'accommode ma flamme au bien de mes affaires, Corneille, Médée, I, 1. Il faut que l'air soit accommodé aux paroles, Molière, B. G. I, 2.

      S'ACCOMMODER, v. réfl.

    • 9Se donner des commodités, des aises. Voyez comme il s'accommode.
    • 10Bien s'accommoder, devenir riche. Je l'ai vu pauvre, mais il s'est bien accommodé.
    • 11Se concilier. Ils se sont accommodés. Leur différend s'accommodera. Il y a trop de peine à s'accommoder pour le profit, Pascal, Prov. 8. Le maréchal s'est accommodé avec ses créanciers, Sévigné, 29. Si la soif des grandeurs, l'amour de commander Avec son joug étroit pouvaient s'accommoder, Racine, Ath. III, 3. Peut-être pensez-vous que la prospérité et la religion ne s'accommodent guère ensemble, Fléchier, t. III, p. 283.
    • 12S'accommoder à, se conformer à. Sachant s'accommoder à tous les goûts, Fénelon, Tél. XVI. Il faut qu'il [le roi] s'accommode à leurs faiblesses [des hommes], qu'il les corrige en père, qu'il les rende sages et heureux, Fénelon, ib. XXIV. Est-ce ainsi qu'à nos v?ux il sait s'accommoder?? Racine, Baj. IV, 1. C'est une vie à laquelle il ne peut s'accommoder, Pascal, édit. Cousin. Pour s'accommoder à la faiblesse des hommes, Pascal, Prov. 7. Si vos résolutions s'accommodaient à nos désirs, Sévigné, 421. Pour s'accommoder à la dépravation de nos désirs, Massillon, Car. Prosp. temp. Le Seigneur, attentif à ce qui se passe dans nos c?urs, et indigné de n'y rien trouver pour lui, s'est accommodé à nos souhaits, Massillon, ib. Je n'aurai pas besoin pour m'accommoder à mon sujet, de vous donner des titres spécieux, Massillon, Villars. Qui s'accommode à toutes les dispositions, aux faibles et aux forts, aux sains et aux malades?, Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 399. Qu'il faut vivre avec ses amis, qu'il faut s'accommoder à eux, faire comme eux, ou rompre avec eux, Bourdaloue, ib. t. II, p. 267. Je ne sais comment il me sera possible de m'accommoder au temps et de ne pas trahir mon honneur, Vaugelas, Q. Curce, 369.
    • 13S'accommoder de, accepter avec facilité et sans humeur. Il s'accommode de tout. C'est un homme dont je m'accommodais très bien. Ma fille a de la complaisance, et vous verrez qu'elle s'accommodera entièrement de vous, Molière, Mar. forcé, 14. Cela est fort agréable et fort divertissant, et je m'en accommoderais assez, Molière, Fest. de Pierre, I, 2. Le moyen, mon oncle, qu'une fille un peu raisonnable se pût accommoder de leur personne?? Molière, Les Préc. rid. 5. Vous ne serez pas de ces maris incommodes, qui veulent que leurs femmes vivent comme des loups-garous?; je vous avoue que je ne m'accommoderais pas de cela et que la solitude me désespère, Molière, Mar. forcé, 4. L'orgueil de votre nom ne s'accommode guère de ce qui suit?, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 115. On ne s'accommode nulle part d'un homme noté et décrié, Bourdaloue, ib. p. 195. Ce seul terme de clôture marque déjà, par soi-même, quelque chose de triste et dont la nature ne doit pas s'accommoder, Bourdaloue, ib. p. 480. Les méchants s'accommodent mieux des bons, Fénelon, Tél. VIII. Peu d'écrivains s'accommodent de ce style, La Bruyère, 1. Une vie dont l'anachorète le plus pénitent aurait de la peine à s'accommoder, Massillon, Car. Jeûne.
    • 14S'accommoder d'une chose, l'acheter, l'acquérir. Il s'en accommoda au prix qu'on voulut. Je voudrais vous prier de les voir [ces esclaves] et de les entendre pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder, Molière, le Sicil. 8.
    • 15Proverbes. On l'a accommodé tout de rôti, c'est-à-dire on l'a fort maltraité.

      Accommodez-vous, le pays est large, se dit à un homme qui prend ses commodités sans se gêner suffisamment.


    HISTORIQUE

    XVIe s. Si tu te veux accommoder à nos façons de faire et adorer le roi, tu le pourras veoir et parler à lui, Amyot, Thém. 29. Il se sçavoit dextrement accommoder à toutes compaignies, Amyot, Péricl. 8. Accommodant la matiere à ma force, Montaigne, I, 104. Enfin, Cinna, je t'ay rendu si accommodé et si aysé que?, Montaigne, I, 129. D'une façon noble et accommodée au temps et au lieu, Montaigne, I, 182. Ils se prestent et accommodent aux inclinations naturelles, Montaigne, II, 234. La noblesse en seroit plus accommodée d'argent et moins endettée, Lanoue, 95. Et s'il a esté aspre pour la parachever [sa maison], il ne l'est pas moins pour l'accommoder par dedans, Lanoue, 167. [Les chefs] pour estre bien parés s'accommodent de la moitié des payes des soldats, Lanoue, 264. Il accommode le soulier à nostre pied, c'est à dire la despense à notre pauvreté, Lanoue, 276.

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    Encyclopédie, 1re édition

    ACCOMMODER, v. a. c'est apprêter des mets ou les préparer par le moyen du feu ou autrement, pour servir de nourriture ou d'aliment. Voyez Nourriture ou Aliment.

    Le dessein de l'accommodage des mets devroit être de détacher la tissure trop compacte de la chair ou des viandes, pour les préparer à la dissolution & à la digestion dans l'estomac, la viande n'étant pas un aliment propre à l'homme lorsqu'elle n'est pas préparée. Il y en a qui pensent que la nature n'a pas eu en vûe d'en faire un animal carnacier. Voyez Carnacier.

    Les opérations les plus ordinaires sont le rôti, le bouilli, l'étuvée. Il faut observer que dans le rôti, les mets supporteront une chaleur plus grande & plus longue que dans le bouilli ou l'étuvée, & dans le bouilli, plus grande & plus longue que dans l'étuvée. La raison en est que le rôti se faisant en plein air, comme les parties commencent à s'échauffer extérieurement, elles s'étendent, elles se dilatent, & ainsi elles donnent par degrés un passage aux parties raréfiées de l'air qu'elles renferment ; moyennant quoi les secousses intérieures qui operent la dissolution, en deviennent plus foibles & plus ralenties. Le bouilli se faisant dans l'eau, sa compression en est plus considérable, & par une suite nécessaire, les secousses qui doivent soulever le poids sont à proportion plus fortes ; ainsi la coction des mets s'en fait beaucoup plus vîte : & même dans cette maniere de les préparer, il y a de grandes différences ; car l'opération est plûtôt faite, à mesure que le poids d'eau est plus grand.

    Dans l'étuvée, quoique la chaleur dure infiniment moins que dans les autres manieres d'accommoder, l'opération est beaucoup plus vive, à cause qu'elle se fait dans un vaisseau plein & bien clos ; ce qui cause des secousses beaucoup plus souvent réitérées & reverberées avec beaucoup plus de vigueur : c'est de là que procede la force extrème du digesteur ; ou de la machine de Papin, & que l'on peut concevoir plus clairement l'opération de la digestion. Voyez Digesteur & Digestion.

    M. Cheyne observe que le bouilli sépare ou détache une plus grande partie des jus succulens que contiennent les mets, qu'ils en deviennent moins nourrissans, plus détrempés, plus légers, & d'une digestion plus aisée : que le rôti, d'un autre côté, laisse les mets trop pleins de sucs nourrissans, trop durs de digestion, & qui ont besoin d'être plus détrempés ou délayés. C'est pourquoi on doit faire bouillir les animaux robustes, grands & adultes, dont on veut faire sa nourriture : mais on doit faire rôtir les plus jeunes & les plus tendres.

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    Étymologie de « accommoder »

    Bourguign. equemodai?; Berry, acmoder?; wallon, k'moide?; d'accommodare, de ad, à, et commodus (voy. COMMODE).

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    (1336) Du latin accommodare ou adcommodare dérivé de commodo, avec le préfixe ad-.
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    ACCOMMODER, verbe trans.
    Étymol. ET HIST. I.? 1336 accomoder une injure « se réconcilier après avoir subi une injure » (Franch. de la Chaux de Dombief, Droz, Bibl. Besançon ds Gdf. Compl. : Se li injure est accomodee); d'où 1636 trans. « mettre (des pers.) d'accord » (Corn., Le Cid, II, 3 ds Littré : Elle a fait trop de bruit pour ne pas s'accorder, Puisque déjà le roi veut les accommoder); 1636 accommoder un différend (Monet, Invantaire des deus langues françoise et lat., s.v. : accommoder un differant, des personnes etans en discorde...); 1660 « terminer (une affaire) à l'amiable » (Corn., Examen du Cid : Ainsi il se résout d'accommoder l'affaire sans bruit et recommande le secret à ses deux ministres...); 1654 (date de la 1reéd.) emploi pronom. « (d'une pers.) s'accommoder, s'accorder avec (qqn) » (Voiture, Lettr. 145 ds Rich. t. 1 1680 : Je voudrais bien que vous vous puissiez accommoder avec cet ennemi du genre humain). II.? 1. accommoder à 1530 « rendre propre, conforme à (obj. inanimé) » trans. (Palsgrave, Éclaircissement de la lang. fr., éd. Génin, 1852, p. 416 : I accomodate, I make mete a thynge to my purpose. Jaccommode Jay accommodé, accommoder. prim. conj. you shal have moche a do to accomodat these writynges to your purpose : vous aurez fort a fayre daccommoder ces escriptures a vostre pourpos); 1541 « id. (accord de 2 choses) » (Calvin, Inst. II, XVI, 2 ds Gdf. Compl. : Manieres de parler accommodees a nostre sens); 1539 emploi pronom. s'accommoder à « conformer son esprit à qqc. » (Estienne, Dict. fr. lat., s.v. : s'accommoder au temps, tempori cedere); 2. accommoder avec 1690 « concilier (une chose) avec (une autre) » trans. (Fur. s.v. : On dit aussi des lois, des passages des auteurs et autres choses qui semblent se contrarier, comment accommodez vous cette loi du Digeste avec cette autre du Code? Comment accommodez vous la dévotion avec la coqueterie?); 1660 pronom. « s'accorder avec (accord de 2 choses) » (Corn., Disc. des trois unités ds DG : [l'unité exacte de lieu] ne s'accommode pas avec toutes sortes de sujets); 3. 1636 « convenir (à qqc.) » trans. (Id., Place Royale, 1473, éd. Marty-Laveaux : Le cloître a ses douceurs, mais le monde en a d'autres, Qui pour avoir un peu moins de solidité, N'accommodent que mieux notre instabilité); 1663 « id. (à qqn) » (Mol., L'École des femmes, III, 2 (5emaxime du mariage) ds Livet, Lex. de la lang. de Molière, p. 23 : Ceux qui, de galante humeur, N'ont affaire qu'à Madame, N'accommodent pas Monsieur); d'où 1616 emploi pronom. s'accommoder de « se contenter de, être satisfait » (Malh., Le XXXIIIelivre de Tite-Live, § XXIV, éd. Lalanne, t. I, p. 442 : Ce sont deux contrées d'Illyrie, dont Philippe s'estoit accommodé); p. ext. 1616 emploi pronom., absolu « mettre ses affaires en ordre, devenir riche » (D'Aubigné, Tragiques, livre II, v. 244-245, éd. Garnier-Plattard : Ils appeloyent brigand ce qu'on dit entre nous, Homme qui s'accommode, et ce nom est plus doux); 1637 trans. « satisfaire (qqn) par la fortune, enrichir » (Malh., Trad. de Sén., t. II 625 ds Livet, op. cit., p. 20 : Une libéralité qui accommode un homme ne l'oblige pas comme une qui lui sauve la vie). III.? 1. 1549 « placer convenablement (qqc.) qq. part » (Estienne, Dict. fr. lat., s.v. : accommoder et adapter une couronne et la mettre bien proprement sur sa tête. Corona sibi ad caput accommodare; accommoder une espee a son costé et la ceindre comme il appartient, ensem lateri accommodare); 1552 « mettre (qqc.) dans un état convenable » (Rab., IV, Anc. prol. ds Hug. : Pour accommoder ma maison, jé deliberé dedans huictaine demolir icelui figuier). ? 1932, Ac. t. 1; 1606 « installer (qqn) convenablement » (Malh., Lettres à Peiresc, 2 oct. 1606, éd. Lalanne, ?uvres, t. III, p. 5 : A Fontainebleau en la chambre que vous savez, où je suis accommodé comme un prince); d'où 1690 « loger, traiter (d'un hôtelier) » (Fur. s.v. : On est fort bien accommodé en cette hôtellerie); 2. 1578 par antiphrase « maltraiter qqn, le battre » (H. Estienne, Dial. du lang. fr. ital., I, 137 ds Hug. : On dit : Il l'a bien accommodé en parlant d'un que quelqu'un aura bien battu). ? 1932, Ac.; 1622 « traiter qqn » (Le P. Garasse, Rech. des Rech. de M. Est. Pasquier, p. 874-875 ds Livet, op. cit., p. 22 : Qu'eussiez vous dit de nos ennemis, puisque si fraternellement vous accommodez vos bons amis?); 1690, Fur. : on dit aussi d'un homme qui s'est enyvré qu'il s'en est donné, qu'il est accommodé de belle manière; pronom. 1671 (Pomey, Dict. royal augm., 2eéd., : accommoder : prendre ses aises. Il s'accommode en incommodant les autres : ex incommodis alterius, sua comparat commoda). ? 1878, Ac.; d'où 1690, par iron. (Fur., ibid. : ... on dit aussi accommodez vous, le pays est large, pour dire, mettez vous à votre aise, prenez vos commodités). ? 1872, Littré; 3. a) 1539 méd. « préparer (un remède) » (Jehan Canappe, Le sixième livre de la méthode thérapeutique, 23 ds Fr. Mod., XIX, p. 200 : accommoder), attest. isolée; 1608 accommoder une viande, un plat... (D'Urfé, Ep. Morales, XVIII, livre I, p. 123 : ... Ne nous persuadons que les seuls cuisiniers puissent se plaire au goust des viandes qu'ils ont accommodées); fin xviies. « id. » (La Font., Ésope ds DG : Il n'acheta que des langues lesquelles il fit accommoder à toutes les sauces); b) 1622 « habiller qqn », Sorel d'apr. FEW, t. 24 s.v. accommodare; 1654-55 « id. » (d'Ablancourt, Lucien, t. III ds Livet, op. cit., p. 21 : Accommoder à la françoise); c) 1688 accommoder les cheveux, une perruque « arranger, coiffer », La Fontaine d'apr. FEW, ibid. ? 1878, Ac.; d'où 1680 s'accommoder « se coiffer, s'habiller » (Rich. t. 1 s.v. : s'accommoder... s'approprier, s'ajuster [s'accommoder pour aller en visite]). ? 1878, Ac.; 4. a) 1554 accommoder (qqn de qqc.) « donner l'usage de qqc. à qqn » (Amyot, trad. Diodore, XI, 22 ds Hug. : Themistocles s'enfouyt une nuict du royaume des Molosses avec le port et aide du Roy qui le feit accommoder de toutes choses); en mauvaise part, 1578 emploi pronom. « se servir d'une chose sans y avoir droit » (H. Estienne, 1erdial. du lang. fr. ital., I, 136, ibid. : ... on dit s'accommoder de la bourse de qqn, quand on y met les quatre doits et le pouce pour y pescher à bon escient. On dit s'accommoder des habits de quelqu'un); b) 1668 s'accommoder de, emploi pronom. « acquérir qqc., consentir à l'acheter » (Mol., Le Sicil., 8 ds Littré : Je voudrais vous prier de les voir [ces esclaves] et de les entendre pour les acheter, s'ils vous plaisent, ou pour leur enseigner quelqu'un de vos amis qui voulût s'en accommoder); 1694 id. « faire un échange de terrain (en parlant de 2 pers.) » ds Ac. s.v. : vous avez une ferme dans mon fief, j'en ai une dans le vostre, nous nous en accommoderons si vous voulez. J'ay un Prieuré en vostre pays, vous en avez un au mien, accommodez-vous en ensemble); 5. 1584 accommoder une femme « la posséder » (Bouchet, Serées, I, 127 ds Gdf. Compl. : Un de nos voisins met un sac sur le visage à sa femme quand il la veult accommoder). ? 1660, Oudin, Trésor des deux Langues esp. et fr., pronom. « id. » (Bouchet, op. cit., IV, 16, ibid. : Les paisans ne s'accommodent de leurs femmes, sinon quand nature les y pousse). Cf. sém. I A 1 e. Empr. au lat. accommodare, attesté au sens III dep. Accius, Trag., 687 ds TLL s.v., 330, 56 : [accommodare] frena... ori equorum; au sens II ds Rhet. Her., 2, 37, ibid., 330, 84 : quae [ratio] vel alii expositioni potest adcommodari; au sens III 4 [donner] ds Ovide, Met., 4, 398, ibid., 333, 11 : purpura fulgorem pictis accommodat uvis; fréq. dans la lang. jur.

    accommoder au Scrabble


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    accommoder

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    Quel nombre de points fait le mot accommoder au Scrabble ?


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    accommoder

    Les rimes de « accommoder »


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    Les rimes de accommoder peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en de

    Rimes de bordés      Rimes de inondées      Rimes de viander      Rimes de équidés      Rimes de inféoder      Rimes de encordé      Rimes de finlandais      Rimes de désaccordaient      Rimes de muscadet      Rimes de guidées      Rimes de prétendais      Rimes de évadés      Rimes de débardée      Rimes de débordés      Rimes de la plupart des      Rimes de bovidés      Rimes de quémandaient      Rimes de dégingandé      Rimes de ridée      Rimes de d'      Rimes de incommodé      Rimes de érodés      Rimes de gradé      Rimes de taraudée      Rimes de validé      Rimes de d'      Rimes de commandait      Rimes de retardés      Rimes de suicidé      Rimes de bander      Rimes de hasardait      Rimes de gambader      Rimes de embardée      Rimes de fardées      Rimes de saborder      Rimes de vilipendé      Rimes de hasardais      Rimes de palissadés      Rimes de revendez      Rimes de détendait      Rimes de clabauder      Rimes de vidais      Rimes de lourder      Rimes de éludais      Rimes de accoudaient      Rimes de abordés      Rimes de répandaient      Rimes de cadets      Rimes de infondés      Rimes de pédé     

    Mots du jour

    bordés     inondées     viander     équidés     inféoder     encordé     finlandais     désaccordaient     muscadet     guidées     prétendais     évadés     débardée     débordés     la plupart des     bovidés     quémandaient     dégingandé     ridée     d'     incommodé     érodés     gradé     taraudée     validé     d'     commandait     retardés     suicidé     bander     hasardait     gambader     embardée     fardées     saborder     vilipendé     hasardais     palissadés     revendez     détendait     clabauder     vidais     lourder     éludais     accoudaient     abordés     répandaient     cadets     infondés     pédé     


    Les citations sur « accommoder »

    1. La politique, espèce de morale d'un genre particulier et supérieur, à laquelle les principes de la morale ordinaire ne peuvent quelquefois s'accommoder qu'avec beaucoup de finesse.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Discours préliminaire à l'Encyclopédie (1751)


    2. Le capitalisme triomphant a bien compris que pour exploiter au mieux l'ouvrier
      Il faut l'accommoder
      Juste un peu
      À la guerre comme à la guerre
      Repose-toi trente minutes
      Petit citron
      Tu as encore quelque jus que je vais pressurer.


      Auteur : Joseph Ponthus - Source : À la ligne : Feuillets d'usine (2019)


    3. Il y a des créatures destinées les unes aux autres qui n'arrivent jamais à se rencontrer et qui se résignent à aimer une autre personne pour raccommoder l'absence. Elle sont sages.

      Auteur : Erri De Luca - Source : Trois Chevaux (1992)


    4. En cherchant à raccommoder une bêtise, tu allonges sa queue.

      Auteur : Anne Barratin - Source : Oeuvres posthumes


    5. La plupart des gens d'esprit ne peuvent s'accommoder de ceux qui n'en ont point ou qui n'en ont guère.

      Auteur : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux - Source : La Vie de Marianne (1731-1745)


    6. La nature est ainsi faite et bien faite qu’à force de se résigner, de surmonter les obstacles ou de s’arranger pour les éviter, on finit par s’en accommoder.

      Auteur : Claude Sarraute - Source : Encore un instant (2017)


    7. Pourquoi les jeunes gens s'accommoderaient-ils plus longtemps d'une société sans joie et sans avenir, que les adultes n'ont plus que la résignation de supporter avec une aigreur et un malaise croissants.

      Auteur : Raoul Vaneigem - Source : Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations (1967)


    8. Les aïeux ne sont pas hors de soi, mais en soi. Ils sont dans le roulement des tambours, dans la manière d'accommoder les mets, dans les croyances qui perdurent, se transmettent. Les ancêtres sont là. Ni le temps, ni l'espace ne leur sont des limites. Aussi résident-ils là où se trouve leur descendance.

      Auteur : Léonora Miano - Source : La saison de l'ombre (2013)


    9. S'accommoder de l'ignorance, c'est renier la démocratie, c'est la réduire à un simulacre.

      Auteur : Amin Maalouf - Source : Origines (2004)


    10. Que votre oncle soit brouillé ou non avec elle, il faudra bien se raccommoder.

      Auteur : Alfred de Musset - Source : Il ne faut jurer de rien (1836)


    11. C’est un monde auquel il peut échapper – il n’est pas trop tard. L’autre solution est de s’accommoder, comme il voit les jeunes hommes autour de lui le faire, l’un après l’autre : se résigner au mariage, à une maison et une voiture, se résigner à ce que la vie a à offrir, d’un point de vue réaliste, et se consacrer à corps perdu au travail.

      Auteur : J. M. Coetzee - Source : Vers l'âge d'homme (2003)


    12. La nature est ainsi faite et bien faite qu’à force de se résigner, de surmonter les obstacles ou de s’arranger pour les éviter, on finit par s’en accommoder. Dans mon cas, rien ne pouvait expliquer à l’époque cette détresse absolue, soudaine, d’une violence intolérable dont le souvenir, oublié dès le lendemain, me revient dans toute son horreur aujourd’hui.

      Auteur : Claude Sarraute - Source : Encore un instant (2017)


    13. Ce n'a jamais été bien de raccommoder des vêtements. Jetez-les quand ils ont des trous et achetez-en de neufs. Raccommoder, c'est antisocial.

      Auteur : Aldous Huxley - Source : Le meilleur des mondes (1932), 7


    14. Voilà comment sont toutes les femmes, lui répondit M. de Rênal, avec un gros rire. Il y a toujours quelque chose à raccommoder à ces machines-là !

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830)


    15. La justice est l'art d'accommoder les restes.

      Auteur : Charles Dumercy - Source : Paradoxes judiciaires (1899)


    16. Je ne peins pas l'être. Je peins le passage: non un passage d'âge en autre, ou, comme dit le peuple, de sept ans en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute. Il faut accommoder mon histoire à l'heure.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, III, 2, Du repentir


    17. On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. II y a les courageux et puis ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatigant de s'accommoder...

      Auteur : Anna Gavalda - Source : Je l'aimais (2003)


    18. La hantise de se distinguer, intellectuellement ou par ses moeurs, m'a toujours semblé aussi vulgaire que vaine. Aujourd'hui où tout le monde aspire à l'exception, l'originalité consisterait plutôt à s'accommoder des routines et des conventions ou, en tout cas, à en donner l'apparence.

      Auteur : Georges Picard - Source : Le génie à l'usage de ceux qui n'en ont pas (2004)


    19. La vieillesse? Savoir accommoder les restes.

      Auteur : Nadine Lhopitalier, dite Nadine de Rothschild - Source : Ma philosophie... d'un boudoir à l'autre, Carnets intimes (2010)


    20. De rêveuse, lunaire, j'étais devenue désespérée. De désespérée, je devins, en l'espace de quelques mois, six peut-être, une révoltée. Avec l'âge, l'amabilité venant, je m'accommoderais de cette révolte, comme d'un rein en plus ou d'un bras en moins.

      Auteur : Elisabeth Motsch - Source : La ville orange (2001)


    21. Nous sommes des créatures en quête de sens, qui doivent s'accommoder de l'inconvénient d'être lancées dans un univers qui n'a intrinsèquement aucun sens.

      Auteur : Irvin David Yalom - Source : La Malédiction du chat hongrois (2008)


    22. On ne sauroit aller nulle part ou l'on ne vous entende accommoder de toutes pièces; vous êtes la fable et la risée de tout le monde; et jamais on ne parle de vous, que sous les noms d'avare, de ladre, de vilain et de fesse-mathieu.

      Auteur : Molière - Source : L'Avare (1668), III, 1, Maître jacques


    23. « Le monde est terrible mais je n'en connais pas de meilleur. » Je lisais Ingeborg ­Bachmann et cette phrase m'a incroyablement marquée. Ce n'est pas un constat d'échec, c'est simplement se placer face à une réalité, s'en accommoder avant d'essayer de la transformer.

      Auteur : Rachida Brakni - Source : Dans Le Monde, 17 avril 2017.


    24. Je définis la culture ainsi : c'est tout ce que les hommes ont imaginé pour façonner le monde, pour s'accommoder du monde et pour le rendre digne de l'homme.

      Auteur : Aimé Césaire - Source : Interview par Patrice Louis, Magazine Lire, 1 juin 2004


    25. Il est de la morale comme des oeufs: elle se laisse accommoder à toutes les sauces.

      Auteur : Anonyme - Source : Écrit anonyme


    Les citations sur accommoder renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot accommoder en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « accommoder »

    Accablant, anteAccablé, éeAccablementAccablerAccadien, ienneAccapareur, euseAccélérateur, triceAccélérerAccenseAccentAccentuerAcceptableAcceptablementAcceptant, anteAcceptationAccepterAccepteurAcceptionAccèsAccessibilitéAccessibleAccessionAccessoireAccidentAccidentel, elleAccidentellementAcciseAcclamateurAcclamationAcclamerAccointableAccointanceAccointeAccointer (s')AccoisementAccoiserAccoladeAccolé, léeAccolementAccolerAccommodableAccommodant, anteAccommodationAccommodé, éeAccommodementAccommoderAccompagné, éeAccompagnementAccompagnerAccompli, ie

    Les mots débutant par acc  Les mots débutant par ac

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    Les synonymes de « accommoder»

    Les synonymes de accommoder :

      1. apprêter
      2. assaisonner
      3. habituer
      4. approprier
      5. prendre
      6. aromatiser
      7. épicer
      8. relever
      9. pimenter
      10. agrémenter
      11. rehausser
      12. cuisiner
      13. préparer
      14. arranger
      15. dresser
      16. organiser
      17. disposer
      18. prévoir
      19. échafauder
      20. combiner
      21. concerter
      22. ourdir
      23. nourrir
      24. goupiller
      25. replâtrer
      26. rafistoler

    synonymes de accommoder

    Fréquence et usage du mot accommoder dans le temps


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