Définition de « vermeil »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot vermeil de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur vermeil pour aider à enrichir la compréhension du mot Vermeil et répondre à la question quelle est la définition de vermeil ?

ADJ genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-el|v??.m?j) vermeil

  • D’une couleur rouge vif plus foncé que l’incarnat. (couleur|

  • FF0921) - Les joues vermeilles, les yeux qui brillentChavirés par de doux émoisLe vin réjouit le cœur des fillesEt des garçons, ça va de soi. (Juliette Noureddine; « Petite messe solennelle » -2008)

  • (ucf|argent) doré dont la dorure tire sur le rouge. - Un service de vermeil. - Le vermeil de cette fourchette est dédoré.
    Expression : médaille, noces de vermeil, récompense, fêtes donnée aux personnes ayant accompli de longues années de travail, de vie commune (45 ans de mariage).



    Définitions de « vermeil »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    VERMEIL, -EILLE, adj. et subst.

    I. ? Adjectif
    A. ? [En parlant de couleur] Vieilli ou littér.
    1. D'un rouge éclatant, légèrement plus foncé que l'incarnat et tirant sur le rouge cerise.
    a) [En parlant d'un inanimé concr., d'un élément de la nature, d'une matière première transformée, etc.] Fruit, horizon, poivron vermeil; aurore, brique, fleur, rose vermeille; teinte vermeille. Qu'était-ce que ce faune? On l'ignorait (...) On avait beau parler à l'églantier vermeil, Interroger le nid, questionner le souffle, Personne ne savait le nom de ce maroufle (Hugo, Légende, t. 2, 1859, p. 571).Inégalable, sans pareil, C'est lui [le fruit de la vigne] qui, pressé dans la tonne, Nous donne, au retour de l'automne, Le breuvage le plus vermeil, Le Vin! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 48).[Qualifie la couleur rouge] Des rameaux de houx, aux feuilles d'un vert intense, parmi quoi saignait le rouge vermeil des baies, reposent au pied de la croix (Genevoix, Seuil guitounes, 1918, p. 21).
    ? En partic. [En parlant du sang] Le sang s'échappe en jet vermeil et saccadé (Nélaton, Pathol. chir., t. 1, 1844, p. 28).
    ? P. méton. [En parlant d'un inanimé concr., d'une pers.] Rougi par le sang. Durandal (...) Avait jonché de morts la terre, et fait ce champ Plus vermeil qu'un nuage où le soleil se couche (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 301).
    Vermeil de sang. L'épée au dur tranchant, belle et de sang vermeille (Banville, Cariat., 1842, p. 165).
    b) [En parlant d'une pers.] ? Ô toi qu'on venait jadis voir Comme un homme de pourpre errer devant nos portes, Toi, le seigneur vermeil, d'où vient donc que tu portes Cet habit noir, qui semble avec de l'ombre teint? (Hugo, Légende, t. 6, 1883, p. 179).Voici l'enfant vermeil, l'enfant dionysiaque de Boucher et de Bouchardon (Faure, Hist. art, 1921, p. 89).
    ? Empl. subst. Les vermeils, les bien emmanchés d'apparence, les carrés à biceps, ça déçoit. Tout à l'étalage, et la balayette en dentelle (Arnoux, Algorithme, 1948, p. 232).
    ?) [de ses vêtements] Robe vermeille. Un avait une cotte de velours incarnat, et les deux autres des cottes vermeilles aussi, mais de satin (Hugo, Homme qui rit, t. 3, 1869, p. 111).
    ?) [de son aspect physique, de sa peau; en partic., de son teint]
    ? [Naturellement] Bouche vermeille, lèvres vermeilles (Ac.).
    ? [Sous l'effet d'une cause phys. ou physiol. (effort violent, élément atmosphérique, maladie, etc.)] Des cochers à trognes vermeilles en grande livrée (Gautier, Fracasse, 1863, p. 293).
    ? Vermeil au/de + subst. désignant la cause de cette rougeur.Tes mains et ton visage Sont devenus vermeils au froid souffle du vent (Musset, Rolla, 1833, p. 13).Elle frotta son nez vernissé, vermeil de couperose, du dos de l'index (Colette, Fin Chéri, 1926, p. 140).
    ? [Sous l'effet d'une cause psychol., d'une vive émotion, d'un sentiment de pudeur, de honte ou de colère, etc.] Notre jeune maîtresse est devenue vermeille dès que le nom de Vincent a été prononcé (Lamart., Cours litt., 1859, p. 276).
    ? Vermeil de/par + subst. désignant l'émotion, le sentiment qui a provoqué la rougeur.? Moi! je suis froide! s'écria la jeune Espagnole stupéfaite et vermeille d'indignation (Sand, Consuelo, t. 1, 1842-43, p. 105).Son visage était devenu tout vermeil par le feu de son c?ur (Pourrat, Gaspard, 1925, p. 189).
    ? [P. méton.]
    [En parlant d'une émotion, d'un sentiment intense] Qui se traduit par la rougeur du teint. Colère vermeille. L'amour que je sens (...) C'est l'amour puissant. C'est l'amour vermeil (Richepin, Caresses, 1877, p. 4).
    [En parlant du c?ur] Empli d'émotions, de sentiments intenses. Et, si je pouvais (...) Lancer au ciel froid et blême Mon c?ur brûlant et vermeil Je crois que dans la seconde Il réchaufferait le monde Autant comme le soleil! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p. 93).
    2. P. anal. (de couleur avec le vermeil (infra II A 1 a)). Qui a l'éclat ou la couleur du vermeil; qui est d'un ton d'or chaud, orangé ou jaune doré.
    a) [En parlant d'un inanimé concr.] Raisin vermeil. Le vieillard, de la main leur montrant ces merveilles, Leur cueillait tour à tour la pêche aux chairs vermeilles (Lamart., Chute, 1838, p. 923).Dans ce grand verre de vin vieux Pleure une immortelle maîtresse, (...) Et, comme un ballet magnifique, Je vois, dans le flacon vermeil, Couleur de lune et de soleil, Des rhythmes danser en musique! (Banville, Stalact., 1846, p. 152).
    ? Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. L'or, le cuivre, le vermeil aussi, ? car le pâle colza s'y mêle, ? enflamment ces landes pauvres d'une insoutenable lumière (Colette, Vagab., 1910, p. 300).Angélo (...) apercevait, du haut des levées de terre, au-delà des arbres, le vert noir du trèfle, le vermeil du blé en herbe, le violet des labours (Giono, Bonheur fou, 1957, p. 258).
    b) [En parlant de la peau, du teint d'une pers.; p. méton., en parlant d'une pers.; l'accent est mis sur l'éclat plus que sur la couleur; vermeil connote la bonne santé, la fraîcheur, la jeunesse] [Une petite fille] aimait à l'ombre des feuillages Fouler le sable d'or, chercher des coquillages (...) Ou bien encor partir, folle et légère tête (...) Au risque de brunir un teint frais et vermeil, Livrer sa joue en fleur aux baisers du soleil! (Gautier, Prem. poés., 1830-45, p. 139).De certains êtres ont de la clarté. Cette femme, comme Dea, avait sa lueur à elle, mais autre. Dea était pâle, cette femme était vermeille. Dea était l'aube, cette femme était l'aurore (Hugo, Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 141).
    ? [P. méton.]
    ? [En parlant de la qualité du teint] La fraîcheur vermeille de son teint, d'un blanc un peu doré par le hâle (...) comble le regard (Genevoix, Seuil guitounes, 1918, p. 153).
    ? [En parlant d'un âge, d'une époque de la vie] Sous votre vieillesse vermeille La caresse se cache et rit, Comme une chatte qui sommeille Sur les griffes de son esprit (Nouveau, Valentines, 1886, p. 144).Ses quarante ans [de M. Reboudin] étaient vermeils. Son visage, noble et gracieux, comme les pensées qui l'animaient généralement était reposé (Aymé, Brûlebois, 1926, p. 11).
    c) P. métaph. Ou plutôt, car la mort n'est pas un lourd sommeil, Envolez-vous tous deux dans l'abîme vermeil, Dans les profonds gouffres de joie, Où le juste qui meurt semble un soleil levant, Où la morte au front pâle est comme un lys vivant, Où l'ange frissonnant flamboie! (Hugo, Contempl., t. 2, 1856, p. 423).
    B. ? Au fig.
    1. Vieilli ou littér.
    a) Rire, sourire vermeil. Rire, sourire éclatant, radieux. Chacun de son côté, malice ou maladresse, M'applique son sabot sur mon plus frêle orteil, Sans cesser de me rire un gros rire vermeil (Sainte-Beuve, Livre d'am., 1843, p. 139).Je coulais doucement ma jeunesse éternelle; Les sourires vermeils sur mes lèvres flottaient (Leconte de Lisle, Poèmes ant., 1852, p. 19).
    b) [En parlant d'un bruit, d'un son] Éclatant, cristallin, vif. Se peut-il que j'évoque avec des cris vermeils Autant que des arbouses, La splendeur des matins, la chaleur des soleils, La gaîté des pelouses? (Noailles, Éblouiss., 1907, p. 27).Et je dis que ? n'est-ce pas, Soleil? Le seul devoir d'un coq est d'être un cri vermeil! (Rostand, Chantecler, 1910, iii, 4, p. 169).
    ? Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Éclat cristallin d'un son. Dans ces terres hautes, les rossignols nichaient tard (...). Dans la nuit creuse, leurs roulades étaient d'un vermeil extraordinaire (Giono, Hussard, 1951, p. 65).
    c) [Parfois par attraction de merveille] Rare. Admirable, magnifique. [Le Dieu Porteur de lyre] était beau à voir debout dans le soleil, Touchant sa lyre d'or d'un grand geste vermeil (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1906, p. 252).
    2. Mod. [P. réf. à la médaille de vermeil, infra II] Carte vermeil. Carte réservée, en France, aux personnes âgées et donnant droit à un tarif réduit sur le réseau des chemins de fer de la SNCF. Si vous avez madame 60 ans et vous monsieur 65 ans vous avez droit à la carte vermeil (L'Aurore, 6 mars 1970, p. 16).En appos. à valeur d'adj., rare, au fém. [En parlant d'une pers.] Qui possède ou est en âge de posséder une carte vermeil. Dame carte vermeille, (...) aimant gaîté, théâtre, voyages, etc. souh. compagnie agréable, désintéressée (Le Nouvel Observateur, 10 oct. 1977, p. 99, col. 6).
    ? [P. méton., en parlant d'un moment, d'une époque] Réservé aux personnes en droit de posséder une carte vermeil, c'est-à-dire aux personnes du troisième âge. Samedi « vermeils » au Carré Thorigny (...). MmeSilvia Monfort, directrice du Carré Thorigny, a décidé d'ouvrir son théâtre le samedi après-midi aux retraités (Le Monde, 30 nov. 1973, p. 19, col. 4).Vacances vermeil. Séjour de 15 jours en pension complète à Bat-Yam au sud de Tel-Aviv. (...) (Programme réservé aux membres des caisses de retraite) (Le Point, 23 févr. 1976, p. 87, col. 1).
    II. ? Substantif
    A. ? Subst. masc.
    1.
    a) ORFÈVR. ou cour.
    ?) Vermeil doré, ou absol., vermeil. Argent (autrefois cuivre), recouvert d'une dorure tirant sur le rouge. Vermeil dédoré; assiette, couvert, plat, vaisselle, vase en/de vermeil. Les mots dits par les grands hommes sont comme les cuillers de vermeil que l'usage dédore; à force d'être répétés, ils perdent tout leur brillant (Balzac, Comédiens, 1846, p. 313).Il est fait une différence entre les ouvrages « d'argent doré » et ceux « de vermeil doré ». Cette dernière qualification n'était accordée, en effet, qu'aux pièces dorées avec de l'or rouge, et non pas avec du « bas or » mélangé d'argent ou avec de l'or vert (Havard1890).
    ? Médaille de vermeil. Médaille du travail en vermeil accordée aux personnes ayant effectué de longues années de travail. Grande manifestation de remise de médailles du travail mardi à la SNCF. Le chef de la circonscription de Nancy-ouest, (...) et les chefs de gare concernés, ont remis des médailles de vermeil, pour 35 ans de service et d'argent, pour 25 ans, à 23 agents (L'Est Républicain, 18 nov. 1993, p. 611, col. 1).
    ? En appos. à valeur d'adj., vx. Argent vermeil. Une lampe d'argent vermeil suspendue à la voûte de la chapelle, devant un autel magnifiquement orné, jetait sa pâle lumière sur le livre d'Heures que tenait la dame (Balzac, MeCornélius, 1831, p. 202).
    ? P. méton. Couverts, vaisselle de vermeil. La porcelaine suit l'Empereur en exil à Sainte-Hélène, tandis que le vermeil seul tombe aux mains de Louis XVIII avec une partie, fort réduite, de l'opulente argenterie napoléonienne (Grandjean, Orfèvr. XIXes., 1962, p. 92).
    ?) Dorure en or moulu, qui se fait par l'application de l'or sur l'argent. Ce que ton miroir te vend pour de l'or massif, n'est qu'une mince et légère feuille de vermeil (Dumas père, Intrigue et amour, 1847, iv, 2, p. 280).
    b) PEINT. [En appos. à valeur d'adj.] Vernis vermeil. ,,Vernis rouge composé soit de gomme et de cinabre mêlés et broyés dans de l'essence de térébenthine, soit de résine gutte, de résine laque et de sang-dragon dissous dans l'alcool, et qui sert pour donner de l'éclat aux ouvrages dorés ou en détrempe`` (Jossier 1881).
    c) [Corresp. à supra II A 1 a et I A 2] P. anal. (avec la couleur du vermeil), littér. Le ciel blond rouge comme du vermeil usé (Flaub., Corresp., 1850, p. 154).
    ? Couleur de/du vermeil. Des rideaux de brume tamisaient une sorte de lumière couleur d'argent doré, de vermeil pâli (Loti, Maroc, 1889, p. 28).Mieux vaut que vous entamiez seul ma dernière bouteille de porto (...) Lorsque vous porterez le verre à la bouche, vos yeux si pâles prendront exactement la couleur du vieux vermeil dédoré (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1548).
    ? En vermeil. Deux Suédois (...) tout en vermeil pâle des chevilles aux cheveux (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 61).
    2. Arg. ,,Sang`` (France 1907).
    B. ? Subst. fém., JOAILL. ,,On donne ce nom à l'Hyacinthe, lorsque sa couleur, naturellement jaune orangé, se trouve mêlée d'une teinte rouge. La Vermeille orientale est un Corindon de couleur rouge écarlate; la Vermeille commune ou occidentale est un Grenat de couleur rouge orangé`` (Bouillet 1859).
    REM. 1.
    Vermeillé, -ée, adj.,vieilli ou littér. [Corresp. à supra I A et B] De couleur vermeille, rouge à orangé ou jaune doré. L'étui de pipe [japonais] est en une imitation de peau de serpent (...) décoré d'une libellule de métal avec des parties bronzées et vermeillées (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 336).Cette drogue [l'eau-de-vie de pommes] était un philtre érotique, qu'il ne pouvait jamais sucer sans voir, dans ses lueurs, surgir une tête vermeillée, et rosissante, et consentante (La Varende, Roi d'Écosse, 1941, p. 192).
    2.
    Vermeillet, -ette, adj.,vieilli ou littér. [Corresp. à supra I A et B] Légèrement vermeil, légèrement rouge, orangé ou jaune doré. Cerises, roses vermeillettes. La vermeillette gerbe dont il [le jeune prince] devait faire plus tard son glorieux chapeau de laurier (D'Esparbès, Roi, 1901, p. 65).
    3.
    Vermois, subst. masc.,rare. [Corresp. à supra II A 2] Sang. Les Athéniennes (...) offraient aux meurtriers leurs poitrines rondes (...) d'autres, mégères et amazones, se précipitaient, brandissaient des dards (...) visant la figure, la bouche, l'?il, creusant ainsi des blessures horribles, d'où le vermois ruisselait à bouillons (L. Daudet, Sylla, 1922, p. 46).
    Prononc. et Orth.: [v? ?m?j]. Ac. 1694-1740: ,,vermeil doré, ou absolument, vermeil``; dep. 1762: vermeil. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 adj. « d'un rouge vif et léger » (Roland, éd. J. Bédier, 968: vermeill sanc; 386: une vermeille pume); b) 1969 tour. carte vermeil (Avis général T., no50, 24 déc.,4 [doc. SNCF]); 1970 (Le Monde, 3 mars, p. 26); 2. ca 1100 subst. « couleur rouge vif » (Roland, 1299: tut li trenchet le vermeill e le blanc); 3. 1213 « étoffe rouge » (Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 654, 28: mantel [...] [t]eissuz a or de porpre et [de] vermaill); 1389 (Registre criminel du Châtelet, éd. H. Duplès-Agier, t. 1, p. 54: une houppellande longue d'un fin vermeil d'Engleterre); 4. 1490 orfèvr. (Inventaire d'Anne de Bretagne ds Havard 1890: six bouestes à mettre confitures, argent vermailles doréez dedans et dehors); 1532 (Invent. de Florimond Robertet, p. 31 ds Gay, s.v. buffet: un buffet de cérémonie, d'argent vermeil doré); 1573 (V. de Beauvillé, Rec. de doc. inéd. concernant la Picardie, t. 3, p. 545: ung basin vermail doré); 1610 (Invent. de Jérôme Franck, peintre ds Havard 1890: une couppe vermeil dorée); 1634 (Gazette de France, 15 avr., ibid.: un beau buffet de vermeil doré); 1653 (P. Le Moyne, Saint-Louys ou le Héros chrestien, p. 84: une Aigle de vermeil); 5. 1676 peint. « vernis rouge dont on se sert pour donner de l'éclat aux ouvrages dorés ou en détrempe » (Félibien, p. 290: ce Vermeil est composé de Gomme gutte, de Vermillon, d'un peu de Brun rouge). Du lat. vermiculus (dimin. de vermis « ver ») « petit ver, vermisseau », b. lat., lat. chrét. « cochenille; couleur écarlate produite par la cochenille » (Vulgate Exode 35, 25), pris comme adj. au vies.: palla vermicula ds Diez, s.v. vermiglio. Fréq. abs. littér.: 849. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 549, b) 2 278; xxes.: a) 1 003, b) 463. Bbg. Esnault (G.). Lois de l'arg. R. de Philol. fr. 1929, t. 41, p. 127. ? Goug. Mots. t. 1. 1962, p. 279. ? Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 272.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    vermeil \v??.m?j\ masculin singulier

    1. Argent doré dont la dorure tire sur le rouge.
      • À l'aide d'un de ces instruments, il ouvrit le tabernacle, en tirant d'abord le saint-ciboire, [?], puis un ostensoir massif, [?], puis enfin deux burettes de vermeil. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
      • Gillonne obéit et rentra, tenant d'une main la cassette, et de l'autre une aiguière de vermeil et du linge de fine toile de Hollande. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre X)
      • Au bout d'un moment il revint, lui tendant une petite cuiller de vermeil à demi dépouillé par le temps, et dont le manche se terminait par le lys de Florence, au calice émaillé de rouge. (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 220)

    Adjectif - français

    vermeil \v??.m?j\

    1. D'une couleur rouge vif plus foncé que l'incarnat. #FF0921
      • Buvez donc, dit la jeune fille en lui versant un verre de vin vermeil comme du sang. (Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
      • Elle revient du cabinet de toilette, [?], une brosse à dents à la main, la bouche toute mouillée et vermeille, les cheveux épars. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
      • Zariffa et ses compagnes dépouillaient les orangers de leurs fruits vermeils, que les hommes alignaient dans des caissettes de bois. (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
      • Les joues vermeilles, les yeux qui brillent
        Chavirés par de doux émois
        Le vin réjouit le c?ur des filles
        Et des garçons, ça va de soi.

        (Juliette Noureddine, Petite messe solennelle, 2008)
      • Elle avait un teint d'un blanc de coton, une mine très intelligente, des lèvres vermeilles, des cheveux très abondants et d'un noir luisant. Mais, ses membres étaient mous et elle était incapable de se déplacer. (Le Courrier du Vietnam, Amours maternels, lecourrier.vn, 12 décembre 2020)
      • Petit-Pierre paraissait plus avisé que ses frères ; mais autant ceux-ci étaient gros, joufflus et vermeils, autant il avait l'air maigre, chétif et pâlot. (Charles Deulin, Manneken-Pis)
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    Littré

    VERMEIL (vèr-mèll, mè-ll', ll mouillées) adj.
    • 1Qui est d'un rouge un peu plus foncé que l'incarnat. Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille, Molière, Tart. I, 5. Ses blessures [de Jésus] toutes récentes, toutes teintes et toutes vermeilles de ce divin sang, Bossuet, Sermons, Ascension, I. D'un vin pur et vermeil il fait emplir sa coupe, Boileau, Lutr. I. Ses chanoines vermeils et brillants de santé, Boileau, ib. I. Elle dit que l'éclat vermeil, Dont on voit l'orient se peindre à ton réveil, Vient des roses que ta main sème Dans la carrière du soleil, Deshoulières, Poés. t. II, p. 32. Une lèvre qu'on mord pour rendre plus vermeille, Regnard, le Joueur I, 2. Il tombe, un sang vermeil rougit ce corps charmant?; Il succombe?, Delille, Én. IX.

      Une plaie vermeille, celle dont les chairs sont d'un rouge vif.

    • 2 S. m. Anciennement, vermeil doré, vaisselle d'argent, ou de cuivre, qu'on a dorée avec de l'or dissous en poudre par de l'eau forte et amalgamé avec du mercure. Les clous qui clouent le galon sont de diamants?; le pied est de vermeil doré, très riche et très bien travaillé, Sévigné, 13 déc. 1679.
    • 3Aujourd'hui, espèce de dorure en or moulu qui se fait par l'application de l'or sur l'argent. Je dors au bruit des eaux, au son lointain des lyres, Sur un lit aux pieds de vermeil, Hugo, Odes, IV, 8.
    • 4Vermeil ou vernis-vermeil, vernis rouge, composé de résine gutte, de résine laque et de sang-dragon dissous dans l'alcool, dont on se sert pour donner de l'éclat aux ouvrages dorés ou en détrempe.
    • 5 S. f. Vermeille, sorte de gemme où le rouge est mêlé d'orangé. Les joailliers appellent vermeille occidentale l'almandine de Beudant, vermeille orientale le corindon, et vermeille hyacinthe le zircon orangé brunâtre.

    HISTORIQUE

    XIe s. Nus les feruns [nos épées] vermeilles de chald sanc, Ch. de Rol. LXXIV. Que tut [il] li trenchet le vermeill e le blanc [de son escu], ib. XCIX.

    XIIe s. [Au temps] Que bois et prez sont de mainte semblance, Vert et vermeil, couvert d'erbe et de flor, Couci, XVI. La bouche [elle] ot savorose, plus vermoille que sans [sang], Sax. v. Car dunc veïst le sanc el blanc cervel rouir [rougir], Le cervel ensement el vermeil sanc blanchir, Th. le mart. 151. Quant il unt fait al rei ceste parole entendre, D'ire devint vermeilz plus que carbuns sur cendre, ib. 44.

    XIIIe s. Vermeille ert [elle était] comme rose, blanche com flor de lis, Berte, XX. Li vermaus li monte en la face, Et les lermes du cuer aux iex, Lai de l'ombre. En plusors sens seras destrois [affligé], Une heure chaus, une autre frois, Vermaus une hore, une autre pales, la Rose, 2289. Vos les [les herbes] metreiz trois jors dormir en boen vin blanc?; se vos n'aveiz blanc, si preneiz vermeil, Rutebeuf, 258. Deux muys de vin blanc et deux de vermeil [sorte de vin], Du Cange, vermiculus.

    XVIe s. Aux nouveaux raiz du matinal soleil, Les fleurs ainsi reprennent leur vermeil, Du Bellay, J. III, 9, recto. J'ay encore pour quinze mille francs de vaisselle, tant de cuisine que de buffet, blanche et vermeille, Carloix, IV, 7. Playe vermeille, non aride et seiche, jettant pus louable, Paré, VIII, 13. Un jour estant blecé [Alexandre], regardant escouler le sang de sa playe?: Eh bien?! qu'en dites-vous?? feitil?; est-ce pas icy un sang vermeil et purement humain?? Montaigne, I, 328. ? et le vermeil de ceste belle joue Qui fait honteux le pourpre tyrien, Ronsard, 60.

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    Encyclopédie, 1re édition

    VERMEIL, s. m. (terme de Doreur en détrempe.) c'est une composition faite de gomme gutte, de vermillon & d'un peu de brun-rouge mêlés ensemble, & broyés avec du vernis de Venise & de l'huile de térébentine ; quelquefois ce vermeil se fait avec la seule lacque fine ou le seul sang de dragon appliqué en détrempe, ou même à l'eau seule. Les Doreurs s'en servent pour jetter un éclat d'orfévrerie sur leurs ouvrages ; c'est la derniere façon qu'ils leur donnent.

    Vermeil doré, s. m. (Orfévrerie.) les Orfevres nomment ainsi les ouvrages d'argent qu'ils dorent au feu avec de l'or amalgamé. (D. J.)

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    Étymologie de « vermeil »

    Berry, varmeil, varmé?; provenç. vermelh, vermel?; cat. bermell?; espagn. bermejo?; portug. vermelho?; ital. vermiglio?; du lat. vermiculus, kermès (voy. KERMÈS) ou cochenille du chêne, qui donne une couleur rouge, proprement petit ver, diminutif de vermis (voy. VER).

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    Du latin vermiculus (« petit ver, vermisseau »), dimininutif de vermis (« ver »), bas latin pour (« cochenille, couleur écarlate produite par la cochenille »), pris comme adjectif.
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    VERMEIL, -EILLE, adj. et subst.
    Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 adj. « d'un rouge vif et léger » (Roland, éd. J. Bédier, 968: vermeill sanc; 386: une vermeille pume); b) 1969 tour. carte vermeil (Avis général T., no50, 24 déc.,4 [doc. SNCF]); 1970 (Le Monde, 3 mars, p. 26); 2. ca 1100 subst. « couleur rouge vif » (Roland, 1299: tut li trenchet le vermeill e le blanc); 3. 1213 « étoffe rouge » (Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 654, 28: mantel [...] [t]eissuz a or de porpre et [de] vermaill); 1389 (Registre criminel du Châtelet, éd. H. Duplès-Agier, t. 1, p. 54: une houppellande longue d'un fin vermeil d'Engleterre); 4. 1490 orfèvr. (Inventaire d'Anne de Bretagne ds Havard 1890: six bouestes à mettre confitures, argent vermailles doréez dedans et dehors); 1532 (Invent. de Florimond Robertet, p. 31 ds Gay, s.v. buffet: un buffet de cérémonie, d'argent vermeil doré); 1573 (V. de Beauvillé, Rec. de doc. inéd. concernant la Picardie, t. 3, p. 545: ung basin vermail doré); 1610 (Invent. de Jérôme Franck, peintre ds Havard 1890: une couppe vermeil dorée); 1634 (Gazette de France, 15 avr., ibid.: un beau buffet de vermeil doré); 1653 (P. Le Moyne, Saint-Louys ou le Héros chrestien, p. 84: une Aigle de vermeil); 5. 1676 peint. « vernis rouge dont on se sert pour donner de l'éclat aux ouvrages dorés ou en détrempe » (Félibien, p. 290: ce Vermeil est composé de Gomme gutte, de Vermillon, d'un peu de Brun rouge). Du lat. vermiculus (dimin. de vermis « ver ») « petit ver, vermisseau », b. lat., lat. chrét. « cochenille; couleur écarlate produite par la cochenille » (Vulgate Exode 35, 25), pris comme adj. au vies.: palla vermicula ds Diez, s.v. vermiglio.

    vermeil au Scrabble


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    vermeil

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    vermeil

    Les rimes de « vermeil »


    On recherche une rime en EJ .

    Les rimes de vermeil peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en Ej

    Rimes de enrayent      Rimes de débraye      Rimes de radio-réveil      Rimes de boghei      Rimes de pareille      Rimes de radioréveil      Rimes de balaye      Rimes de appareillent      Rimes de étaye      Rimes de bégayes      Rimes de mireille      Rimes de demi-sommeils      Rimes de défrayent      Rimes de veille      Rimes de Seilles      Rimes de effrayent      Rimes de pare-soleil      Rimes de brayes      Rimes de perce-oreille      Rimes de médecin-conseil      Rimes de vermeils      Rimes de rasseyent      Rimes de éveil      Rimes de sommeil      Rimes de pareilles      Rimes de vermeille      Rimes de nonpareille      Rimes de surveilles      Rimes de déconseille      Rimes de treilles      Rimes de merveilles      Rimes de demi-bouteille      Rimes de délayent      Rimes de sommeils      Rimes de égaye      Rimes de éveilles      Rimes de Onhaye      Rimes de teille      Rimes de avocat-conseil      Rimes de veilles      Rimes de veilles      Rimes de pareil      Rimes de Bothey      Rimes de Oleye      Rimes de asseye      Rimes de vermeil      Rimes de Ligney      Rimes de corneilles      Rimes de émerveille      Rimes de seilles     

    Mots du jour

    enrayent     débraye     radio-réveil     boghei     pareille     radioréveil     balaye     appareillent     étaye     bégayes     mireille     demi-sommeils     défrayent     veille     Seilles     effrayent     pare-soleil     brayes     perce-oreille     médecin-conseil     vermeils     rasseyent     éveil     sommeil     pareilles     vermeille     nonpareille     surveilles     déconseille     treilles     merveilles     demi-bouteille     délayent     sommeils     égaye     éveilles     Onhaye     teille     avocat-conseil     veilles     veilles     pareil     Bothey     Oleye     asseye     vermeil     Ligney     corneilles     émerveille     seilles     


    Les citations sur « vermeil »

    1. Je recule
      Ebloui de me voir moi-même tout vermeil
      Et d'avoir, moi le coq, fait lever le soleil.


      Auteur : Edmond Rostand - Source : Chantecler (1910), II, 3


    2. Un grand soleil rouge s'est levé tout à coup devant ma face. Et ce soleil était un enfant. Un ouragan vermeil m'a jeté dans la poussière, comme Saul sur le chemin de Damas, foudroyé par la lumière. Et cet ouragan était un jeune garçon.

      Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1970)


    3. Une cicatrice pareille - A celle d'un coup de poignard, - Forme une couture vermeille - Sur sa gorge d'un ton blafard.

      Auteur : Théophile Gautier - Source : Emaux et Camées


    4. Tu pars; et cependant m'as-tu toujours haï,
      Symétha? Non, ton coeur quelquefois s'est trahi;
      Car, lorsqu'un mot flatteur abordait ton oreille,
      La pudeur souriait sur ta lèvre vermeille.


      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes antiques et modernes (1826), Symétha


    5. Ses chanoînes, vermeils et brillants de santé,
      S'engraissaient d'une longue et sainte oisiveté.


      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : Le lutrin (1673-1683)


    6. L'espérance, cette toute petite fille de rien du tout, laissa dans mon coeur son empreinte vermeille.

      Auteur : Joanne Harris - Source : Les Cinq Quartiers de l'orange


    7. Parmi nos jours, la morne trame dont est tissée la vie, il en est qui sont des fils d'or entre les laines et les tourbes, fils vermeils, qui brillent quand le courage nous prend de considérer la monotone tapisserie que la mort laissera inachevée.

      Auteur : Jean Mallard, comte de La Varende - Source : Le Centaure de Dieu (1938)


    8. Moi, je meurs. Mon esprit coule par vingt blessures.
      J'ai fait mon temps. Buvez, ô loups, mon sang vermeil.
      Jeune, brave, riant, libre, et sans flétrissures,
      Je vais m'asseoir parmi les Dieux, dans le soleil.


      Auteur : Charles Marie René Leconte de Lisle - Source : Poèmes barbares (1862), Le coeur d'Hialmar


    9. La laine reniera le mensonge des teintes;
      Mais de pourpre éclatante ou d'une toison d'or
      Le bélier dans les prés se teindra de soi-même.
      Et vermeil se fera le poil des blancs agneaux.


      Auteur : Virgile - Source : Les Bucoliques, IV


    10. Un ouragan vermeil m'a jeté dans la poussière, comme Saul sur le chemin de Damas, foudroyé par la lumière. Et cet ouragan était un jeune garçon.

      Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1970)


    11. Ne regarde pas le vin: comme il est vermeil! comme il scintille dans la coupe! comme il coule tout droit! Mais à la fin il mord comme un serpent et pique comme une vipère.

      Auteur : La Bible - Source : Sans référence


    12. Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,
      Laisser du coeur vermeil couler la flamme et l'eau,
      Et comme l'aube claire appuyée au coteau
      Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...


      Auteur : Anna de Noailles - Source : La vie profonde


    13. Quand nous aurons faim, pour toute cuisine - Nous grignoterons des fruits de la Chine, - Et nous ne boirons que dans du vermeil.

      Auteur : Germain Nouveau - Source : Sans référence


    14. Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille
      Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille.


      Auteur : Alfred de Musset - Source : Poésies nouvelles (1836-1852), A Ninon


    15. Jeune ou vieux, laid ou beau, teint vermeil ou teint blême, Anglais, Français, païen ou chrétien, - chacun aime au moins dans sa vie une fois.

      Auteur : Théophile Gautier - Source : Albertus ou l'âme et le péché (1832), XLIX


    16. Sur la coiffeuse, l'écaille blonde des brosses chifrées d'or, le cristal des flacons à bouchons de vermeil, jetaient un éclat discret.

      Auteur : Jacques Chardonne - Source : Les Destinées Sentimentales (1934-1936)


    17. Chérie, viens près de moi
      Ce soir je veux chanter
      Une chanson pour toi.
      Une chanson sans larmes
      Une chanson légère
      Une chanson de charme.
      Le charme des matins
      Emmitouflés de brume
      Où valsent les lapins.
      Le charme des étangs
      Où de gais enfants blonds
      Pêchent des caïmans.
      Le charme des prairies
      Que l´on fauche en été
      Pour pouvoir s´y rouler.
      Le charme des cuillères
      Qui raclent les assiettes
      Et la soupe aux yeux clairs.
      Le charme de l´oeuf dur
      Qui permit à Colomb
      Sa plus belle invention.
      Le charme des vertus
      Qui donnent au péché
      Goût de fruit défendu.
      J´aurais pu te chanter
      Une chanson de chêne
      D´orme ou de peuplier.
      Une chanson d´érable
      Une chanson de teck
      Aux rimes plus durables.
      Mais sans bruit ni vacarme
      J´ai préféré tenter
      Cette chanson de charme.
      Charme du vieux notaire
      Qui dans l´étude austère
      Tire l´affaire au clair.
      Le charme de la pluie
      Roulant ses gouttes d´or
      Sur le cuivre du lit.
      Le charme de ton coeur
      Que je vois près du mien
      Quand je pense au bonheur.
      Le charme des soleils
      Qui tournent tout autour
      Des horizons vermeils.
      Et le charme des jours
      Effacés de nos vies
      Par la gomme des nuits.


      Auteur : Boris Vian - Source : Cantilènes en gelée


    18. C'était une vaste salle à manger comme en témoignaient de hauts dressoirs en chêne sculpté, où luisaient vaguement des blocs d'orfèvrerie: aiguières, salières, boîtes à épices, hanaps, vases à panses renflées, grands plats d'argent ou de vermeil ...

      Auteur : Théophile Gautier - Source : Le Capitaine Fracasse (1863), XVI, Vallombreuse


    19. Et sur chaque jambe - Un bas céleste et vermeil - Flambe.

      Auteur : Théodore de Banville - Source : Sonnailles et clochettes


    20. Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux, - Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille - Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

      Auteur : Théodore de Banville - Source : Sans référence


    21. Connais-tu le pays où fleurit l'oranger, - Le pays des fruits d'or et des roses vermeilles?

      Auteur : Michel Carré - Source : Livret de Mignon (opéra-comique d'Ambroise Thomas)


    22. L'ombre de cette fleur vermeille - Et celle de ces joncs pendants - Paraissent être là-dedans - Les songes de l'eau qui sommeille.

      Auteur : François L'Hermite, sieur du Soliers, dit Tristan l'Hermite - Source : Promenoir des deux amants


    23. Un jour mon beau Soleil mirroit sa tresse blonde
      Aux rais du grand Soleil qui n'a point de pareil:
      Le grand Soleil aussi mirroit son teint vermeil
      Au Ray de mon Soleil que nul ray ne seconde.


      Auteur : Abraham de Vermeil - Source : Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde


    24. Seigneur! préservez-moi, préservez ceux que j'aime - Frères, parents, amis et mes ennemis même - Dans le mal triomphants, - De jamais voir, Seigneur! l'été sans fleurs vermeilles, - La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, - La maison sans enfants!

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Feuilles d'automne (1831)


    25. Ce beau guerrier vêtu de lames et de plaques,
      Sous le bronze, la soie et les brillantes laques,
      Semble un crustacé noir, gigantesque et vermeil.


      Auteur : José Maria de Heredia - Source : Les Trophées (1893), Le Samouraï


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    Les mots proches de « vermeil »

    VerVéracitéVéraisonVerbal, aleVerbalementVerbalisateurVerbaliserVerbeVerbérationVerbeux, euseVerbiageVerbiagerVerbositéVerchèreVer-coquinVerdalVerdâtreVerdelet, etteVerderetVerderieVerderonVerdetVerdeurVerdi, ieVerdictVerdierVerdirVerdissageVerdissant, anteVerdissementVerdisteVerdoyant, anteVerdoyerVerdureVerdurierVéreux, euseVergeVergé, éeVergéeVergeletVergenneVergerVergeté, éeVergeterVergetteVergetureVerglacerVerglasVergneVergogne

    Les mots débutant par ver  Les mots débutant par ve

    ververVerVer-lès-ChartresVer-sur-LaunetteVer-sur-MerVéracvéracevéracesvéracitévérandavérandasVéranneVérarguesVérazaverbalverbaleverbalementverbalesverbalisationverbaliseverbaliséverbaliséeverbaliserverbalisezverbalismeverbalisteverbatimverbauxverbeVerberieverbesverbeuseverbeusesverbeuxverbiageVerbieslesverbositéverbositésVercel-Villedieu-le-CampVerchain-MaugréVerchaixVerchampVerchenyVerchers-sur-LayonVerchinVerchocqVerciaVerclauseVercoiran

    Les synonymes de « vermeil»

    Les synonymes de vermeil :

      1. pourpre
      2. rouge
      3. carmin
      4. incarnat
      5. écarlate
      6. vermillon
      7. grenat
      8. rougeaud
      9. bolchevik

    synonymes de vermeil

    Fréquence et usage du mot vermeil dans le temps


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