Définition de « victime »


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NOM genre (f) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|vik.tim) victime (f)

  • Créature vivante offerte en sacrifice à la divinité. - Victime propitiatoire. - Victime expiatoire. - Immoler des victimes. - Gélon, ayant vaincu les Carthaginois, exigea qu’ils ne sacrifieraient plus de victimes humaines.

  • (fig) Celui qui se sacrifie pour une cause supérieure, spécialement d’ordre religieux. - Il s’est offert en victime. - Les victimes du devoir.

  • (ext) Celui qui est sacrifié aux intérêts, aux passions d’autrui ou à qui ses propres passions, ses défauts ou même ses qualités sont funestes. - Il fut la victime du ressentiment de cet homme puissant. - Il est la victime de la calomnie. - Cet enfant est une victime que son père a sacrifiée à son ambition. - Il a péri victime de son imprudence, de son inexpérience. - Il a été victime d’une escroquerie. - Il est victime de sa bonne foi, de sa générosité.

  • Celui qui a été tué ou blessé dans un accident, dans un crime, etc. - Il a été victime d’un accident. - Cet attentat a fait plusieurs victimes. - Les victimes de la guerre. (fr-verbe-flexion|ind.p.1s=oui|ind.p.3s=oui|sub.p.1s=oui|sub.p.3s=oui|imp.p.2s=oui)

  • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe victimer.

  • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe victimer.

  • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe victimer.

  • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe victimer.

  • Deuxième personne du singulier de limpératif du verbe victimer. (ébauche-pron|fr) (-réf-)
    Antonyme : agresseur , assassin , bandit , bourreau , meurtrier , rescapé



    Définitions de « victime »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    VICTIME, subst. fém.

    A. ? RELIGION
    1. ANTIQ. Animal ou être humain offert en sacrifice à une divinité. Alors à Romulus, pour le rendre propice, Le prêtre quirinal offrit un sacrifice. La victime choisie était devant l'autel, Le poil déjà couvert de farine et de sel (Ponsard,Lucrèce,1843, IV, 1, p. 71).Cette jeune victime aisément égorgée Dont le sang pur coula pour qu'Hellas fût vengée (Leconte de Lisle, Poèmes trag., 1886, p. 179).V. autel ex. 1.
    SYNT. Victime expiatoire, propitiatoire; victime humaine; victime innocente, résignée, triste; pure, touchante victime; victime choisie, couronnée, désignée, marquée, pure et sans tache; cri, sang de la victime; égorger, frapper, immoler, offrir, sacrifier une victime; examiner les entrailles de la victime.
    ? P. métaph. La fille méprisée et perdue, c'est l'argile docile au doigt du potier divin; c'est la victime expiatoire et l'autel de l'holocauste (A. France, Lys rouge, 1894, p. 202).
    2. RELIG. CHRÉT. Jésus-Christ offert en sacrifice sur la croix et présent par l'eucharistie dans le sacrifice de la messe. Victime parfaite; Jésus-Christ prêtre et victime. Pendant la messe elle cherchait à témoigner par des actes d'humilité extérieure la tendre reconnaissance que lui inspirait le sacrifice toujours renouvelé de la Victime innocente et suprême (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p. 66).V. sacrifice ex. 1.
    ? P. anal. Personne qui s'offre à Dieu dans le martyre, dans une vie religieuse de renoncement, d'expiation. Mon père, me sentant pressée d'un ardent désir de me sacrifier à Dieu, en qualité de victime en union avec Notre-Seigneur Jésus-Christ (...), je vous demande humblement la grâce du saint habit (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 204).
    B. ? P. ext. [Souvent sans art. et en appos. ou en empl. adj. attribut] Personne qui est sacrifiée ou qui se sacrifie. Pauvre, pitoyable victime. Le prêtre n'eut plus de pitié pour le bourreau, pour Lucien, il frémit en devinant tous les supplices subis par les victimes (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 647).
    ? P. anal. [Désigne des animaux] Le lion s'élance sur sa victime. Un Hyménoptère paralyseur va frapper sa victime aux points précis où se trouvent des centres nerveux (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 147).
    1. Victime de qqn.Personne qui souffre du fait de quelqu'un, qui subit la méchanceté, l'injustice, la haine de quelqu'un. Victime d'un banquier frauduleux, d'un escroc, d'un homme vil, de la société, d'un tyran. Paul vaincu par Dargelos, Paul victime de Dargelos, n'était pas le Paul dont Gérard était l'esclave (Cocteau, Enfants, 1929, p. 33).V. bourreau2ex. 2.
    2. Victime de qqc.
    a) Personne qui subit les conséquences fâcheuses ou funestes de quelque chose, des événements, des agissements d'autrui. Si Dreyfus était la victime d'une erreur judiciaire, on en a, dans ces derniers temps, relevé assez d'autres pour qu'il n'y eût pas lieu de s'étonner (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 95).Vous dites qu'il n'y a pas de mal. Il y a pourtant celui qu'on subit, celui dont on est victime. ? Ceux qui sont victimes ont-ils su vraiment faire ce qu'il fallait pour ne pas l'être? (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 152).
    SYNT. Victime d'un abus, des circonstances, du chômage, d'une calomnie, du despotisme, de la fatalité, d'une méchanceté, d'une méprise, de privations, du progrès, de sévices, du sort; (être) victime d'une attaque, d'une injustice, d'une machination, d'un malaise, d'une violation des droits de l'homme, d'un vol.
    b) Personne qui subit les conséquences fâcheuses de ses actes, de sa propre nature ou de ses propres passions. (Être) victime d'une hallucination, d'une illusion, de son imprudence, d'une passion; (être) victime de sa charité, de sa douceur, de sa bonne foi, de sa sensibilité. Un de mes grands-pères mourut victime de son dévouement dans la maladie épidémique qui désola Lyon en 1748 (Duras, Édouard, 1825, p. 107).Si vous n'arrivez pas à vous acquitter envers moi, eh bien!... ce ne sera point la première fois que j'aurai été victime de mon bon c?ur (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p. 213).
    c) Personne qui est sacrifiée ou qui se sacrifie à une cause, à un idéal, à un intérêt supérieur. Synon. martyr.Victime de la science. « Les Anglais, » écrit-il [Stendhal], « sont victimes du travail... Ce malheureux ouvrier, ce paysan qui travaille, n'ont pour eux que le dimanche (...) » (Bourget, Essais psychol., 1883, p. 238).
    ? Victime du devoir. Personne qui périt dans l'exercice de ses fonctions, en accomplissant son devoir. Gendarme, pompier victime du devoir. La presse, elle aussi, compte ses héros, victimes du devoir: le devoir professionnel, le premier de tous les devoirs (G. Leroux, Myst. ch. jaune, 1907, p. 125).
    3. Personne soumise à des vexations; personne en butte à l'hostilité réelle ou supposée de quelqu'un. Synon. souffre-douleur.Éternelle victime; victime complaisante, éplorée; rôle, vocation de victime; être la victime et le jouet de qqn; avoir l'air d'une victime; prendre un air de victime; jouer à la victime; poser qqn en victime; prendre qqn pour victime. Au XIXesiècle, la femme est une victime. Elle est méconnue, elle est martyre (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 251).[Cathie] s'entoura d'hommes pour se prouver qu'elle était femme et désirable... Il lui fallait à tout prix des amoureux, des victimes (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 162).
    ? Se poser en victime (fam.). Se prétendre traité avec injustice. V. poser I D 1 ex. de Duhamel.
    C. ?
    1. Personne qui a péri, a été tuée ou blessée dans des circonstances exceptionnelles. Faire une, des victime(s); sauver des victimes.
    a) [Par violence, sévices, assassinat] Victime d'un crime, d'un guet-apens, d'un meurtre, d'un viol; corps de la victime; examen médical, témoignage de la victime. La face de sa victime était verdâtre et convulsionnée, telle qu'il l'avait aperçue sur une dalle de la morgue (Zola, Th. Raquin, 1867, p. 140).Un valet la souilla (...). Un épouvantable procès eut lieu et révéla que depuis trois mois la pauvre martyre était victime des honteuses pratiques de cette brute (Maupass., Contes et nouv., t. 2, MmeBaptiste, 1882, p. 355).V. blesser ex. 2.
    b) [Par accident, catastrophe, épidémie] Victime d'un accident de la circulation, de la route, du travail, d'une explosion, d'un incendie, d'un naufrage, d'un sinistre, d'un tremblement de terre; liste, nom des victimes; dégager, délivrer, désincarcérer les victimes; déplorer de nombreuses victimes; il n'y a pas eu de victime. Le déblaiement commençait à peine, on ramassait une nouvelle victime sous chaque décombre (Zola, Bête hum., 1890, p. 228).La peste mettait les bouchées doubles, portant à cinq cents le nombre moyen des victimes par semaine (Camus, Peste, 1947, p. 1289).
    ? Empl. adj. attribut ou en appos. Être victime d'un accident. Robert vient d'être victime d'un accident d'auto; « sans gravité », dit la dépêche (Gide, École femmes, 1929, p. 1290).
    c) [Par faits de guerre, émeute] Victime politique; victime d'un bombardement, d'une insurrection populaire; victime tombée sous les balles; victimes du Champ-de-Mars, de la Commune, de la Révolution, du nazisme. On pleurait sur les victimes restées sur le champ de bataille (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 723).Viennent de mourir, du fait de l'ennemi, 635 000 Français, dont (...) 150 000 victimes des sévices des camps de déportation (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 235).
    ? Victime de guerre. Personne qui a subi des dommages du fait de la guerre. Le droit à pension des victimes de guerre a été défini par la loi de 1919 (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 797).
    2. HIST. DU COST. (à Paris, après le 9 Thermidor). À la victime
    ? Loc. adj. Qui rappelle la toilette des condamnés à mort ou la marque sanglante du couperet de la guillotine. Cheveux, coiffure, ceinture, costume à la victime. Depuis l'an 3 de la république (...) les habitans de la vieille rue du Temple voyoient passer l'honnête sous-chef (...) portant un chapeau à la victime et un gilet jaune (Balzac, Annette, t. 1, 1824, p. 20).V. sacrifier ex. 3.
    ? Loc. adv. D'une manière qui rappelle la toilette des condamnés à mort. Vous rencontriez des muscadins jusqu'à Phalsbourg, des imbéciles habillés à la victime, la cravate blanche en entonnoir jusqu'au nez, un crêpe à leur chapeau (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 367).
    Prononc. et Orth.: [viktim]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Ca 1485 p. méton. « sacrifice » (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 10129: [Isaac à son père Abraham] Et qu'on sacrifie autrement Que par victime si terrible?), attest. isolée dans ce sens. B. 1. a) ?) 1495 « créature vivante offerte en sacrifice au(x) dieu(x), à Dieu » (Jean de Vignay, Miroir historial, IX, 98, éd. 1531 ds Delb. Notes mss: quant ilz vouloient offrir olocaustes et victimes a icelluy dieu incongneu); ?) 1667 victime de propitiation, v. propitiation; 1718 victime propitiatoire (Ac.); ?) 1684 victime expiatoire (J. Abbadie, Traité de la vérité de la relig. chrét., t. 1, p. 470); b) 1552 fig. (Ronsard, Amours ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 80: s'il te plaist de souffrir Qu'en l'immolant de victime il [ce c?ur] te serve); c) 1642 en parlant de Jésus-Christ (Corneille, Polyeucte, V, 3, vers 1662); 2. 1604 « personne tuée ou blessée (par accident, crime, cataclysme, guerre, etc.) » (Montchrestien, David, éd. L. Petit de Julleville, p. 217: victime de la guerre il tombe sur le sable); 1870 (Hugo, Corresp., p. 270: pour les victimes de la guerre); [1884-85 victimes du devoir (d'apr. Lar. encyclop., date de la fondation par la presse parisienne d'une ?uvre philanthropique appelée caisse des victimes du devoir)] 1894 (Goncourt, Journal, p. 590: Les Victimes du Devoir [tableau de Detaille exaltant l'héroïsme des sapeurs-pompiers de Paris]); 3. a) 1606 « personne qui subit la haine, les tourments, les injustices de quelqu'un » (J. Bertaut, Rec. de quelques vers amoureux, éd. L. Terreaux, p. 11: De ton adorateur ne fay point ta victime); b) 1625 « personne qui souffre des agissements d'autrui, ou de choses, d'événements néfastes » (J. P. Camus, Palombe, p. 412: les rendans victimes de la pauvreté). Empr. au lat.victima « victime, animal destiné au sacrifice », lat. chrét., p. méton. « égorgement, immolation; sacrifice » (Blaise Lat. chrét.), d'où le sens A. Fréq. abs. littér.: 3 827. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6 917, b) 5 136; xxes.: a) 5 074, b) 4 569.
    DÉR.
    Victimal, -ale, -aux, adj.De victime. Richard II dépouille en même temps que sa couronne la robe blanche d'une royauté sans ombre pour revêtir une robe aux plis identiques, royale elle aussi, mais rouge cette fois, déjà victimale (Serrière, T.N.P., 1959, p. 118).? [viktimal], plur. masc. [-o]. ? 1resattest. 1520 (G. Michel de Tours, trad. Suetone Tranquile, l. IV, fo119 vo: le victimeur cest a scavoir celluy qui debvoit tuer la beste victimalle), 1540 (Id., Comment. sur la 1eéglogue de Virgile, 3 ro, éd. 1540 ds Delb. Notes mss: purpural sang du victimal aignel); de victime, suff. -al*.
    BBG. ? Gohin 1903, p. 340.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    victime \vik.tim\ féminin

    1. Créature vivante offerte en sacrifice à la divinité.
      • Victime propitiatoire. ? Victime expiatoire. ? Immoler des victimes.
      • Gélon, ayant vaincu les Carthaginois, exigea qu'ils ne sacrifieraient plus de victimes humaines.
    2. (Figuré) Celui qui se sacrifie pour une cause supérieure, spécialement d'ordre patriotique ou religieux.
      • Il s'est offert en victime. ? Les victimes du devoir.
    3. (Par extension) Celui qui est sacrifié aux intérêts, aux passions d'autrui ou à qui ses propres passions, ses défauts ou même ses qualités sont funestes.
      • Deux départements limitrophes, victimes eux aussi de l'hyponatalité, accusent seuls une densité beaucoup plus faible: ?. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Or nos agriculteurs sont victimes d'une spéculation dirigée par le consortium des grands moulins. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • La tuberculose, la sous-alimentation décimaient ces victimes de la guerre et elles nous arrivaient dans un état de délabrement, de dénuement total. (Bachaga Boualam, Les Harkis au service de la France, p.90, France-Empire, 1963)
      • Il a péri victime de son imprudence, de son inexpérience.
    4. Celui qui a été tué ou blessé dans un accident, dans un crime, dans une épidémie, dans une catastrophe, etc.
      • Aucune classe d'hommes n'alimenta de plus de victimes les bûchers du moyen âge. Les Vaudois d'Arras eurent leurs martyrs, comme ceux de Lyon. (Jules Michelet, Tableau de la France, dans le vol.2 de Histoire de France, Hetzel, 1831 ? éd. Paris : Les Belles Lettres & Offenbourg/Mayence : Lehrmittel, 1947, p.65)
      • Un avocat raconta à ses voisins une cause jugée dans la journée. [?]. Il s'agissait d'un homme qui avait égorgé une fillette en même temps qu'il la violait, et qui, pour qu'on n'entendît pas les cris de la petite victime, chantait à tue-tête. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
      • La route passe devant le cimetière où se trouvent toutes les tombes des premiers travailleurs français du canal victimes de la terrible fièvre jaune. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
      • Le crime avait eu lieu à l'étage, dans la chambre de la victime. (Geoffrey Battesti, Carnages, in Nouvelles policières, éditions Balthazar, avril 2003)
      • La victime, face contre terre, était coincée dans la ruelle du lit, fesses en l'air. Pas besoin d'être diplômé de la faculté Xavier-Bichat pour comprendre qu'il était raide mort. (Patrick de Funès, médecin malgré moi, 2008)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    VICTIME. n. f.
    Créature vivante offerte en sacrifice à la divinité. Victime propitiatoire. Victime expiatoire. Immoler des victimes. Gélon, ayant vaincu les Carthaginois, exigea qu'ils ne sacrifieraient plus de victimes humaines. La victime offerte pour le salut des hommes, Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST.

    VICTIME se dit figurément de Celui qui se sacrifie pour une cause supérieure, spécialement d'ordre religieux. Il s'est offert en victime. Les victimes du devoir. Il se dit, par extension, de Celui qui est sacrifié aux intérêts, aux passions d'autrui ou à qui ses propres passions, ses défauts ou même ses qualités sont funestes. Il fut la victime du ressentiment de cet homme puissant. Il est la victime de la calomnie. Cet enfant est une victime que son père a sacrifiée à son ambition. Il a péri victime de son imprudence, de son inexpérience. Il a été victime d'une escroquerie. Il est victime de sa bonne foi, de sa générosité. Il se dit encore de Celui qui a été tué ou blessé dans un accident, dans un crime, etc. Il a été victime d'un accident. Cet attentat a fait plusieurs victimes. Les victimes de la guerre.

    Littré

    VICTIME (vi-kti-m') s. f.
    • 1Chez les païens et les peuplades sauvages, créature vivante offerte à la divinité. Demain au Capitole il fait un sacrifice?; Qu'il en soit la victime?! Corneille, Cinna, I, 3. Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tête innocente, Racine, Iphig. v, 4. Pythagore disait que les dieux avaient en horreur des victimes sanglantes, et que cela était capable d'attirer leur indignation sur ceux qui prétendaient les honorer par de tels sacrifices, Fénelon, Pythagore. Les Germains avaient à peu près les mêmes m?urs que les Gaulois, sacrifiaient comme eux des victimes humaines?, Voltaire, M?urs, Avant-propos. Il est sûr que c'est dans cette classe infortunée [le peuple, à Taïti] qu'on prend les victimes pour les sacrifices humains, Bougainville, Voy. t. II, p. 108. Quand la lune présente un certain aspect? ils [les Taïtiens] sacrifient des victimes humaines, Bougainville, ib. t. II, p. 85.

      Fig. Nous sommes des victimes condamnées toutes à la mort?; nous ressemblons aux moutons qui bêlent, qui jouent, qui bondissent en attendant qu'on les égorge, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 7 août 1769.

    • 2Chez les Juifs, animaux qu'on immolait en sacrifice. Victime propitiatoire. Victime d'expiation. Ils immolèrent des victimes pacifiques au Seigneur, savoir des veaux, Sacy, Bible, Exode, XXIV, 5.

      Fig. La justice divine s'élève, il [le pécheur] prend son parti contre soi-même, il confesse qu'il mérite d'être sa victime, Bossuet, Sermons, Rechute, 1. Le prix de la victime augmente le prix du sacrifice, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 421.

    • 3 Terme de théologie. La victime offerte pour le salut des hommes, Jésus-Christ. Souvenez-vous, ô sacré pontife, quand vous tiendrez en vos mains la sainte victime qui ôte les péchés du monde?, Bossuet, Anne de Gonz.
    • 4 Fig. Celui qui est frappé de quelque coup, comme l'était la victime des anciens. Lui, qui de tous les miens fit autant de victimes, Corneille, Héracl. I, 2. Sous des formes différentes, je vis une affliction sans mesure?; mais je vis aussi des deux côtés [chez Louis XIV et Marie-Thérèse] la foi également victorieuse, et deux victimes royales immoler d'un commun accord leur propre c?ur, Bossuet, Mar.-Thér. Et vous, pauvres de Jésus-Christ? vous premièrement, pauvres volontaires, victimes de Jésus-Christ, religieux, vierges sacrées, Bossuet, ib. Il faut que Merci tombe aux pieds du prince, digne victime de sa valeur, Bossuet, Louis de Bourbon. Il mande à ses agents qu'il n'est pas juste que la paix de la chrétienté soit retardée davantage à sa considération? ah?! quelle grande victime se sacrifie au bien public?! Bossuet, ib. Désespéré d'avoir manqué son crime, Sans doute il a voulu prendre cette victime [il a tué Roxane], Racine, Bajaz. v, 10. Triste jouet des vents, victime de leur rage, le pilote effrayé?, Racine L. Relig. ch. II.
    • 5 Fig. Celui qui est sacrifié aux intérêts, aux passions d'autrui. Il fut la victime de la calomnie. De ses propres forfaits serai-je la victime?? Racine, Théb. IV, 3. Je fus la victime d'une négociation amoureuse et d'un traité que les soupirs avaient fait, Montesquieu, Lett. pers. 9. Puisque me voilà la victime des jansénistes, je dédierai Mahomet au pape, et je compte être évêque in partibus infidelium, attendu que c'est là mon véritable diocèse, Voltaire, Lett. d'Argental, 22 août 1742. Ces tristes victimes de nos fantaisies et de nos caprices [les prostituées] m'ont toujours offert l'image du malheur et jamais celle du plaisir, Duclos, ?uv. t. VIII, p. 129.

      Celui à qui ses propres passions sont funestes, ou à qui sa propre vertu devient fatale. Il a péri victime de ses excès. Victime de son dévouement. Elle [l'âme religieuse] voit tant de mondains se faire les victimes de leur ambition, les victimes de leurs intérêts, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 427. Nous serons en mourant les victimes de la vérité, Fénelon, Tél. III.

    • 6S'est dit, absolument, des personnes qui périrent condamnées par les tribunaux révolutionnaires.

      Cheveux, costume à la victime, coiffure, habillement qui rappelait la toilette des condamnés montant à l'échafaud et qui devint à la mode dans quelques salons, lors de la réaction dont le 9 thermidor fut suivi.

      Bal des victimes, bal où l'on n'était admis qu'en prouvant qu'on avait une victime dans sa famille.

    • 7 Familièrement, une victime, un souffre-douleur, une personne objet de plaisanteries (voy. VICTIMER).
    • 8 Terme de cuisine. Côtelette à la victime, celle qui est cuite entre deux autres côtelettes qu'on sacrifie en les posant sur la braise, de sorte que tout le jus des deux côtelettes victimes passe dans celle du milieu.

    HISTORIQUE

    XVIe s. Que je sois ta victime, o celeste beauté, Blanche fille du ciel, flambeau d'eternité [la Vérité], D'Aubigné, Tragiques, éd. LALANNE, p. 81.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    VICTIME humaine, (Hist. des superstit. relig.)

    Sæpiùs olim
    Relligio peperit scelerosa, atque impia facta.

    Lucret. l. I. v. 83.

    « Depuis long-tems la religion superstitieuse a produit des actions impies & détestables ». La principale est certainement les sacrifices humains faits aux dieux pour leur plaire, ou pour les appaiser. L'histoire nous offre tant de faits contraires à la nature, qu'on seroit tenté de les nier s'ils n'étoient prouvés par des autorités incontestables : la raison s'en étonne : l'humanité en frémit : mais comme après un mûr examen la critique n'oppose rien aux témoins qui les attestent, on est réduit à convenir en gémissant qu'il n'y a point d'action atroce que l'homme ne puisse commettre quand le cruel fanatisme arme sa main.

    C'est lui qui dans Raba, sur les bords de l'Arnon
    Guidoit les descendans du malheureux Ammon,
    Quand a Moloc leur dieu, des meres gémissantes,
    Offroient de leurs enfans les entrailles fumantes.
    Il dicta de jephté le serment inhumain :
    Dans le c?ur de sa fille il conduisit sa main.
    C'est lui qui de Calcas ouvrant la bouche impie,
    Demanda par sa voix la mort d'Iphigénie.
    France, dans tes forêts il habita long-tems ;
    A l'affreux Teutâtes il offrit ton encens !
    Tu n'as pas oublié ces sacrés homicides,
    Qu'à tes indignes dieux présentoient des druides.
    Dans Madrid, dans Lisbonne, il allume ces feux ;
    Ces buchers solemnels, où des Juifs malheureux
    Sont tous les ans en pompe envoyés par des prêtres,
    Pour n'avoir point quitté la foi de leurs ancêtres.

    Henriade, chant 1.

    Cette peinture poétique est tirée des annales de l'histoire qui nous apprennent que les autels des dieux furent autrefois souillés presque en tous lieux par le sang innocent des hommes. La certitude de cet usage est trop bien établie pour qu'on puisse en douter. En matieres de faits, les raisonnemens ne peuvent rien contre les autorités : les differentes sciences ont chacune leur façon de procéder à la recherche des vérités qui sont de leur ressort, & l'histoire, comme les autres, a ses démonstrations. Les témoignages unanimes d'auteurs graves, contemporains, desintéressés, dont on ne peut contester ni la lumiere ni la bonne foi, constituent la certitude historique ; & ce seroit une injustice d'exiger d'elles des preuves d'une espece différente. Les auteurs dont les témoignages concourent à prouver cette immolation des victimes humaines, se présentent en foule. Ce sont Manethon, Sanchoniaton, Héiodote, Pausamas, Josephe, Philon, Diodore de Sicile, Denys d'Halicarnasse, Strabon, Cicéron, César, Tacite, Macrobe, Pline, Tite-Live, enfin la plûpart des poetes-grecs & latins.

    De toutes ces dépositions jointes ensemble, il résulte que les Phéniciens, les Egyptiens, les Arabes, les Chananéens, les habitans de Tyr & de Carthage, les Perses, les Athéniens, les Lacédémoniens, les Ioniens, tous les Grecs du continent & des isles ; les Romains, les Scythes, les Albanois, les Germains, les anciens Bretons, les Espagnols, les Gaulois ; & pour passer dans le nouveau monde, les habitans du Méxique ont été également plongés dans cette affreuse superstition : on peut en dire ce que Pline disoit autrefois de la magie, qu'elle avoit parcouru toute la terre, & que ses habitans, tous inconnus qu'ils étoient les uns aux autres, & si différens d'ailleurs d'idées & de sentimens, se réunirent dans cette pratique malheureuse ; tant il est vrai qu'il n'y a presque point eu de peuples dans le monde dont la religion n'ait été inhumaine & sanglante !

    Comment a-t-elle pu devenir meurtriere ? Rien n'étoit plus louable & plus naturel que les premiers sacrifices des payens ; ils n'offroient à leurs dieux que du laurier ou de l'herbe verte ; leurs libations consistoient dans de l'eau tirée d'une claire fontaine, & qu'on portoit dans des vases d'argille. Dans la suite on employa pour les offrandes de la farine & des gâteaux qu'on paîtrissoit avec un peu de sel, & qu'on cuisoit sous la cendre. Insensiblement on joignit à ces offrandes quelques fruits de la terre, le miel, l'huile & le vin ; l'encens même n'étoit point encore venu des bords de l'Euphrate, ni le costus de l'extrémité de l'Inde, pour être brûlés sur les autels ; mais quand l'usage des sacrifices sanglans eut succédé, l'effusion du sang des animaux occasionna l'immolation des victimes humaines.

    On ne sait pas qui le premier osa conseiller cette barbarie ; que ce soit. Saturne, comme on le trouve dans le fragment de Sanchoniaton ; que ce soit Lycaon, comme Pausanias semble l'insinuer, ou quelqu'autre enfin qu'on voudra, il est toujours sûr que cette horrible idée fit fortune. Tantus fuit pertubatæ mentis, & sedibus suis pulsæ furor, ut sie dii placarentur, quemadmodum ne homines quidem soeviunt, dit à merveille S. Augustin, de civit. Del. l. VI. c. x. Telle étoit l'extravagance de ces insensés, qu'ils pensoient appaiser par des actes de cruauté, que les hommes même ne sauroient faire dans leurs plus grands emportemens.

    L'immolation des victimes humaines que quelques oracles vinrent à prescrire, faisoit déjà partie des abominations que Moïse reproche aux Amorrhéens. On lit aussi dans le Lévitique, c. xx. que les Moabites sacrifioient leurs enfans à leur dieu Moloch.

    On ne peut douter que cette coutume sanguinaire ne fût établie chez les Tyriens & les Phéniciens. Les Juifs eux-mêmes l'avoient empruntée de leurs voisins : c'est un reproche que leur font les prophetes ; & les livres historiques de l'ancien Testament fournissent plus d'un fait de ce genre. C'est de la Phenicie que cet usage passa dans la Grece, & de la Grece les Pelages la porterent en Italie.

    On pratiquoit à Rome ces affreux sacrifices dans des occasions extraordinaires, comme il paroît par le témoignage de Pline, l. XXVIII. c. ij. Entre plusieurs exemples que l'histoire romaine en fournit, un des plus frappans arriva dans le cours de la seconde guerre punique. Rome consternée par la défaite de Cannes, regarda ce revers comme un signe manifeste de la colere des dieux, & ne crut pouvoir les appaiser que par un sacrifice humain. Après avoir consulté les livres sacrés, dit Tite-Live, l. XXII. c. lvij. on immola les victimes prescrites en pareil cas. Un gaulois & une gauloise, un grec & une greque furent enterrés vifs dans une des places publiques destinée depuis long-tems à ce genre de sacrifices si contraires à la religion de Numa. Voici l'explication de ce fait singulier.

    Les décemvirs ayant vu dans les livres sibyllins que les Gaulois & les Grecs s'empareroient de la ville, urbem occupaturos, on imagina que pour détourner l'effet de cette prédiction, il falloit enterrer vifs dans la place publique un homme & une femme de chacune de ces deux nations, & leur faire prendre ainsi possession de la ville. Toute puérile qu'étoit cette interprétation, un très-grand nombre d'exemples nous montre que les principes de l'art divinatoire admettoient ces sortes d'accommodemens avec la destinée.

    Tite-Live nomme ce barbare sacrifice sacrum minimè romanum ; cependant il se répéta souvent dans la suite. Pline, l. XXX. c. j. assure que l'usage d'immoler des victimes humaines au nom du public, subsista jusqu'à l'an 95 de Jesus-Christ, dans lequel il fut aboli par un sénatus-consulte de l'an 657 de Rome ; mais on a des preuves qu'il continua dans les sacrifices particuliers de quelques divinités, comme, par exemple, de Bellone. Les édits renouvellés en différens tems par les empereurs, ne purent mettre un frein à cette fureur superstitieuse ; & à l'égard de cette espece de sacrifice humain prescrit en conséquence des vers sibyllins, Pline avoue qu'il subsistoit toujours, & assure qu'on en avoit vu de son tems des exemples, etiam nostra ætas vidit.

    Les sacrifices humains furent moins communs chez les Grecs ; cependant on en trouve l'usage établi dans quelques cantons ; & le sacrifice d'Iphigénie prouve qu'ils furent pratiqués dans les tems héroïques, ou l'on se persuada que la fille d'Agamemnon déchargeroit par sa mort, l'armée des Grecs des fautes qu'ils avoient commises.

    Et casta incestè, nubendi tempore in ipso,
    Hostia concideret mactatu moesta parentis.

    Lucret. l. I. v. 99, 100.

    « Cette chaste princesse tremblante au pié des autels y fut cruellement immolée dans la fleur de son âge par l'ordre de son propre pere ».

    Les habitans de Pella sacrifioient alors un homme à Pélée ; & ceux de Ténuse, si l'on en croit Pausanias, offroient tous les ans en sacrifice une fille vierge au génie d'un des compagnons d'Ulysse qu'ils avoient lapidé.

    On peut assurer, sur la parole de Théophraste, que les Arcadiens immoloient de son tems des victimes humaines, dans les fêtes nommées lyc?a. Les victimes étoient presque toujours des enfans. Parmi les inscriptions rapportées de Grece par M. l'abbé Fourmont, est le dessein d'un bas-relief trouvé en Arcadie, & qui a un rapport évident à ces sacrifices.

    Carthage, colonie phénicienne, avoit adopté l'usage de sacrifier des victimes humaines, & elle ne le conserva que trop long-tems. Platon, Sophocle & Diodore de Sicile le déclarent en termes formels. N'auroit-il pas mieux valu pour les Carthaginois, dit Plutarque, de superstitione, avoir Critias ou Diagoras pour législateurs, que de faire à Saturne les sacrifices de leurs propres enfans, par lesquels ils prétendent l'honorer ? La superstition, continue-t-il, armoit le pere contre son fils, & lui mettoit en main le couteau dont il devoit l'égorger. Ceux qui étoient sans enfans, achetoient d'une mere pauvre la victime du sacrifice ; la mere de l'enfant qu'on immoloit, devoit soutenir la vue d'un si affreux spectacle sans verser de larmes ; si la douleur lui en arrachoit, elle perdoit le prix dont on étoit convenu, & l'enfant n'en étoit pas plus épargné. Pendant ce tems tout rétentissoit du bruit des instrumens & des tambours ; ils craignoient que les lamentations de ces fêtes ne fussent entendues.

    Gélon, roi de Syracuse, après la défaite des Carthaginois en Sicile, ne leur accorda la paix qu'à condition qu'ils renonceroient à ces sacrifices odieux de leurs enfans. Voyez le recueil de M. Barbeyrac, art. 112. C'est-là sans doute le plus beau traité de paix dont l'histoire ait parlé. Chose admirable ! dit M. de Montesquieu. Après avoir défait trois cens mille carthaginois, il exigeoit une condition qui n'étoit utile qu'à eux, ou plutôt il stipuloit pour le genre humain.

    Remarquons cependant que cet article du traité ne pouvoit regarder que les carthaginois établis dans l'île, & maîtres de la partie occidentale du pays ; car les sacrifices humains subsistoient toujours à Carthage. Comme ils faisoient partie de la religion phénicienne, les lois romaines qui les proscrivirent longtems après, ne purent les abolir entierement. En vain Tibere fit périr dans les supplices les ministres inhumains de ces barbares cérémonies, Saturne continua d'avoir des adorateurs en Afrique ; & tant qu'il en eut, le sang des hommes coula secrettement sur ses autels.

    Enfin les témoignages positifs de César, de Pline, de Tacite & de plusieurs autres écrivains exacts ne permettent pas de douter que les Germains & les Gaulois n'aient immolé des victimes humaines, non seulement dans des sacrifices publics, mais encore dans ceux qui s'offroient pour la guérison des particuliers. C'est inutilement que nous voudrions laver nos ancêtres d'un crime, dont trop de monumens s'accordent à les charger. La nécessité de ces sacrifices étoit un des dogmes établis par les Druides, fondés sur ce principe, qu'on ne pouvoit satisfaire les dieux que par un échange, & que la vie d'un homme étoit le seul prix capable de racheter celle d'un autre. Dans les sacrifices publics, au défaut des malfaiteurs, on immoloit des innocens ; dans les sacrifices particuliers on égorgeoit souvent des hommes qui s'étoient dévoués volontairement à ce genre de mort.

    Il est vrai que les payens ouvrirent enfin les yeux sur l'inhumanité des pareils sacrifices. Un oracle, dit Plutarque, ayant ordonné aux Lacédémoniens d'immoler une vierge, & le sort étant tombé sur une jeune fille nommée Hélene, un aigle enleva le couteau sacré, & le posa sur la tête d'une génisse qui fut sacrifiée à sa place.

    Le même Plutarque rapporte que Pélopidas, chef des Thébains, ayant été averti en songe, la veille d'une bataille contre les Spartiates, d'immoler une vierge blonde aux manes des filles de Scedatus, qui avoient été violées & massacrées dans ce même lieu ; ce commandement lui parut cruel & barbare ; la plupart des officiers de l'armée en jugerent de même, & soutinrent qu'une pareille oblation ne pouvoit être agréable au pere des dieux & des hommes, & que s'il y avoit des intelligences qui prissent plaisir à l'effusion du sang humain, c'étoient des esprits malins qui ne méritoient aucun égard. Une jeune cavale rousse s'étant alors offerte à eux, le devin Théocrite décida que c'étoit-là l'hostie que les dieux demandoient. Elle fut immolée, & le sacrifice fut suivi d'une victoire complette.

    En Egypte, Amasis ordonna qu'au lieu d'hommes on offrît seulement des figures humaines. Dans l'île de Chypre Diphilus substitua des sacrifices de b?ufs aux sacrifices d'hommes.

    Hercule étant en Italie, & entendant parler de l'oracle d'Apollon, qui disoit :

    ??? ??????? ????, ??? ?? ????? ?????? ????.

    fit entendre au peuple & aux prêtres, que les termes équivoques de l'oracle ne devoient pas les abuser, que ??????? désignoient des têtes de cire connues depuis sous le nom d'oseilla, & ???? des flambeaux, qui devinrent ensuite un des principaux ornemens de la fête des saturnales.

    Au reste, cette coutume de l'immolation des victimes humaines, qui subsista si long-tems, ne doit pas plus nous étonner de la part des anciens payens, que de la part des peuples d'Amérique, où les Espagnols la trouverent établie. Dans cette partie de la Floride voisine de la Virginie, les habitans de cette contrée offroient au Soleil des enfans en sacrifice.

    Quelques peuples du Mexique ayant été battus par Fernand Cortès, lui envoyerent des députés avec trois sortes de présens, pour obtenir la paix. Seigneur, lui dirent ces trois députés, voilà cinq esclaves que nous t'offrons ; si tu es un dieu qui te nourrisses de chair & de sang, sacrifie-les ; si tu es un dieu débonnaire, voilà de l'encens & des plumes ; si tu es un homme, prens ces oiseaux & ces fruits.

    Les voyageurs nous assurent que les sacrifices humains subsistent encore en quelques endroits de l'Asie. Il y a des insulaires dans la mer orientale, dit le p. du Halde, qui vont tous les ans pendant la septieme lune, noyer une jeune vierge en l'honneur de leur principale idole.

    L'Europe ne connoit aujourd'hui d'autres sacrifices humains que ceux que l'inquisition ordonne de tems en tems, & qui font frémir la nature ; mais il faut se flatter que si quelque jour l'Angleterre se trouve en guerre avec l'Espagne, son amour du bien public lui dictera d'imiter Gélon, & de stipuler pour premiere condition du traité de paix, « que les autoda-fé seront abolis dans toutes les possessions espagnoles du vieux & du nouveau monde ». Il sera plus facile encore au roi de la grande Bretagne d'insérer la même clause dans le premier traité d'alliance & de commerce qu'il pourra renouveller avec sa majesté portugaise. (Le chevalier de Jaucourt.)

    Victime, (Antiq. rom.) en latin victima, parce que vincta percussa cadebat, ou parce que vincta ad aras ducebatur.

    La victime étoit la principale partie des sacrifices payens ; voici quelques légers détails sur ce sujet.

    Lorsque toutes les cérémonies du sacrifice étoient faites, on amenoit la victime sans être liée, parce qu'il falloit que l'on crût qu'elle alloit librement & sans contrainte à la mort. Le sacrificateur commençoit à faire l'épreuve de la victime, en lui versant de l'eau lustrale sur la tête, & en lui frottant le front avec du vin, selon la remarque de Virgile.

    Frontique injungit vina sacerdos.

    On égorgeoit ensuite l'animal ; on en examinoit toutes les parties ; on les couvroit d'un gâteau fait avec de la farine ou du sel : ce que Servius a exprimé sur le vj. livre de l'Enéide par ces mots : mactatus est taurus vino, molàque salsâ.

    Après avoir allumé le feu qui devoit consumer la victime, on la jettoit dans ce feu sur un autel. Tandis qu'elle se consumoit, le pontife & les prêtres faisoient plusieurs effusions de vin autour de l'autel, avec des encensemens & autres cérémonies.

    On n'immoloit pas indifféremment toutes sortes de victimes ; il y en avoit d'affectées pour certaines divinités. Aux unes on sacrifioit un taureau, aux autres une chevre, &c. Les victimes des dieux infernaux étoient noires, selon le témoignage de Virgile, dans le troisieme livre de son Enéide.

    Quatuor hic primum nigrantes terga juvencos
    Constituit.

    On immoloit aux dieux les mâles, & aux déesses les femelles. L'âge des victimes s'observoit exactement ; car c'étoit une chose essentielle pour rendre le sacrifice agréable.

    Entre les victimes, les unes étoient sacrifiées, pour tâcher d'avoir par leurs entrailles la connoissance de l'avenir ; les autres pour expier quelque crime par l'effusion de leur sang, ou pour détourner quelque grand mal dont on étoit menacé. Elles étoient aussi distinguées par des noms particuliers.

    Victimæ præcidaneæ, étoient celles qu'on immoloit par avance ; ainsi dans Festus præcidanea porca, une truie immolée avant la récolte.

    Bidentes, les uns veulent que l'on nomma ainsi toutes sortes de betes à laine ; les autres, les jeunes brebis.

    Injuges, les bêtes qui n'avoient pas été mises sous le joug, comme dit Virgile, l. IV. de ses georgiques.

    Et intactâ totidem cervice juvencos.

    Eximioe, les victimes que l'on séparoit du troupeau, pour être plus dignes d'être immolées, à grege exeratæ. Le même Virgile dit, Georg. l. IV.

    Quatuor eximios proestanti corpore tauros.

    Succidaneæ ; ce sont les victimes qu'on immoloit dans un second sacrifice, pour réparer les fautes que l'on avoit faites dans un précédent.

    Ambarvales ; victimes qu'on sacrifioit dans les processions qui se faisoient autour des champs.

    Prodiguæ, celles qui, selon Festas, étoient entierement consumées.

    Piaculares, celles qu'on immoloit pour expier quelque grand crime.

    Harnigæ ; on appelloit ainsi, selon Festus, les victimes dont les entrailles étoient adhérentes.

    Medialis victima, étoit une brebis noire que l'on immoloit l'après-diner.

    Probata ; on examinoit, comme on l'a dit, la victime avant que de l'immoler ; & quand elle étoit reçue, on la nommoit probara hostia ; on la conduisoit ensuite à l'autel : ce que l'on appelloit ducere hostiam. Ovide, éleg. 13, v. 13 :

    Ducuntur niveoe, populo plaudente, juvencæ.

    On lui mettoit au cou un écriteau, où étoit le nom de la divinité à laquelle on l'alloit immoler ; & l'on remarquoit attentivement si elle résistoit, ou si elle marchoit sans peine ; car l'on croyoit que les dieux rejettoient les victimes forcées.

    On pensoit encore que si la victime s'échappoit des mains des sacrificateurs, & s'enfuyoit, c'étoit un mauvais augure qui présageoit quelque malheur. Valere Maxime, l. VIII. c. vj. observe que les dieux avoient averti Pompée par la fuite des victimes, de ne se point commettre avec César. On observoit enfin si la victime poussoit des cris & des mugissemens extraordinaires, avant que de recevoir le premier coup de la main du sacrificateur. (D. J.)

    Victime artificielle, (Littérat.) c'étoit une victime factice, faite de pâte cuite, imitant la figure d'un animal, & qu'on offroit aux dieux, quand on n'avoit point de victimes naturelles, ou qu'on ne pouvoit leur en offrir d'autres. C'est ainsi que, selon Porphyre, Pythagore offrit un b?uf de pâte en sacrifice : Athénée rapporte de même, qu'Empédocle disciple de Pythagore, ayant été couronné aux jeux olympiques, distribua à ceux qui étoient présens, un b?uf fait de myrrhe, d'encens, & de toutes sortes d'aromates. Pythagore avoit tiré cette coutume d'Egypte, où elle étoit fort ancienne, & où elle se pratiquoit encore du tems d'Hérodote. (D. J.)

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    Étymologie de « victime »

    Lat. victima. Les étymologistes latins varient?: les uns le tirent de vincire, lier, parce qu'on liait la victime?; les autres, de vincere, parce que la victima était sacrifiée au retour de la victoire, tandis que l'hostia l'était en allant à l'ennemi?; d'autres enfin, de vigere, être fort, parce que la victima était une grosse bête, tandis que l'hostia était une petite bête. Corssen (Ausspr. 2° éd. t. I, p. 509) est favorable à cette dernière opinion.

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    Du latin victima.
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    VICTIME, subst. fém.
    Étymol. et Hist. A. Ca 1485 p. méton. « sacrifice » (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 10129: [Isaac à son père Abraham] Et qu'on sacrifie autrement Que par victime si terrible?), attest. isolée dans ce sens. B. 1. a) ?) 1495 « créature vivante offerte en sacrifice au(x) dieu(x), à Dieu » (Jean de Vignay, Miroir historial, IX, 98, éd. 1531 ds Delb. Notes mss: quant ilz vouloient offrir olocaustes et victimes a icelluy dieu incongneu); ?) 1667 victime de propitiation, v. propitiation; 1718 victime propitiatoire (Ac.); ?) 1684 victime expiatoire (J. Abbadie, Traité de la vérité de la relig. chrét., t. 1, p. 470); b) 1552 fig. (Ronsard, Amours ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 80: s'il te plaist de souffrir Qu'en l'immolant de victime il [ce c?ur] te serve); c) 1642 en parlant de Jésus-Christ (Corneille, Polyeucte, V, 3, vers 1662); 2. 1604 « personne tuée ou blessée (par accident, crime, cataclysme, guerre, etc.) » (Montchrestien, David, éd. L. Petit de Julleville, p. 217: victime de la guerre il tombe sur le sable); 1870 (Hugo, Corresp., p. 270: pour les victimes de la guerre); [1884-85 victimes du devoir (d'apr. Lar. encyclop., date de la fondation par la presse parisienne d'une ?uvre philanthropique appelée caisse des victimes du devoir)] 1894 (Goncourt, Journal, p. 590: Les Victimes du Devoir [tableau de Detaille exaltant l'héroïsme des sapeurs-pompiers de Paris]); 3. a) 1606 « personne qui subit la haine, les tourments, les injustices de quelqu'un » (J. Bertaut, Rec. de quelques vers amoureux, éd. L. Terreaux, p. 11: De ton adorateur ne fay point ta victime); b) 1625 « personne qui souffre des agissements d'autrui, ou de choses, d'événements néfastes » (J. P. Camus, Palombe, p. 412: les rendans victimes de la pauvreté). Empr. au lat.victima « victime, animal destiné au sacrifice », lat. chrét., p. méton. « égorgement, immolation; sacrifice » (Blaise Lat. chrét.), d'où le sens A.

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    Les citations sur « victime »

    1. Il ne fait aucun doute que nous devons opposer au terrorisme une action énergique et élaborer une stratégie globale à long terme, afin de vaincre ce fléau. Mais nous devons aussi accorder plus d'importance à notre tâche humanitaire et porter secours aux victimes des conflits et de la famine – en particulier, à l'heure actuelle, aux personnes déplacées en Afghanistan

      Auteur : Kofi Annan - Source : Discours à l'Assemblée générale de l'ONU, 24 septembre 2001


    2. Il avait triomphé, mais il ne se sentait pas l'âme d'un vainqueur. Il avait dirigé avec succès le cours de sa vie, mais plus que jamais il se sentait victime de l'indifférence du monde. Cela ne lui semblait pas juste.

      Auteur : Richard Yates - Source : La Fenêtre panoramique (2005)


    3. Quand c'est le citoyen qui est victime de la banque, le hold-up n'est pas poursuivi par la loi.

      Auteur : Philippe Geluck - Source : Le chat a encore frappé (2005)


    4. Les prédateurs ne meurent jamais, contrairement aux victimes, parce qu'ils sont interchangeables. Une monstruosité se substitue à une autre et on recommence.

      Auteur : Lionelle Nugon-Baudon, dite Andrea H. Japp - Source : La Raison des femmes (1999)


    5. Lorsque l'homme adopta la position verticale et que se réduisit son odorat, ce ne fut pas seulement son érotisme anal qui faillit être victime d'une répression organique, mais toute sa sexualité.

      Auteur : Sigmund Freud - Source : Malaise dans la civilisation (1930)


    6. Je dis seulement qu'il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu'il faut, autant qu'il est possible, refuser d'être avec le fléau.

      Auteur : Albert Camus - Source : La Peste (1947)


    7. Toute censure est bien une forme extrême et paranoïaque de critique. La forme la plus extrême ne peut être exercée que par des ignorants ou des illettrés, c'était dans l'ordre des choses, et c'était exactement ce qui venait d'avoir lieu : nous avions été victimes des censeurs les plus efficaces, ceux qui liquident tout sans avoir rien lu.

      Auteur : Philippe Lançon - Source : Le lambeau (2018)


    8. Non, je ne suis pas américain. Je suis l'un des 22 millions de noirs qui sont victimes de l'américanisme. L'un des 22 millions de noirs qui sont victimes d'une démocratie qui n'est rien d'autre qu'une hypocrisie déguisée.

      Auteur : Malcolm X - Source : « The Ballot or the Bullet » (« Le bulletin de vote ou le fusil ») discours prononcé le 3 avril 1964 à Cleveland.


    9. Le fleuve de soldats, chevaux, canons, charrettes est sans fin. C'est un crotale, pense Parjeù. Chaque bataillon en constitue les anneaux, les uniformes, les écailles, la poudre des canons, le venin avec lequel il empoisonne ses victimes.

      Auteur : Mario Vargas Llosa - Source : La Guerre de la fin du monde (1983)


    10. La complexité laisse vite place à l'erreur, et dans l'erreur, nous sommes toujours victimes de préjugés.

      Auteur : Bernard Beckett - Source : Genesis (2006)


    11. Je pensais que déguster ta victime faisait aussi partie du plaisir.

      Auteur : Jérôme Touzalin - Source : Mentir y'a qu'ça d'vrai


    12. Chacun peut être Caïn. Chacun peut être Abel. Et pour ne pas être la victime offrant sa gorge, il faut savoir qu'en nous Caïn est à l'affût.

      Auteur : Martin Gray - Source : Au nom de tous les hommes (2004)


    13. Je suis toi dans les mots. Un même livre nous réunit. Nous sommes également couverts de cendre et nous n'étions. Dans l'ombre que deux victimes, deux témoins Deux courts poèmes sur la nature Attendant que le ravage achève son destin.

      Auteur : Mahmoud Darwich - Source : La terre nous est étroite et autres poèmes (2000)


    14. Les femmes sont constamment les dupes ou les victimes de leur excessive sensibilité ...

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : Physiologie du Mariage (1830)


    15. Ils ont fait de toi une victime, Evey. Ils ont fait de toi une statistique. Mais ce n'est pas ce que tu es en réalité, pas ce que tu es à l'intérieur.

      Auteur : Alan Moore - Source : V pour Vendetta (1999)


    16. Il n'y a que les grandes âmes qui soient condamnées à être victimes des hommes et de l'opinion.

      Auteur : George Sand - Source : Lavinia (1834)


    17. L'amour est une guerre entre nous et les hommes
      Où, dès qu'ils ne sont plus victimes, nous le sommes ;
      Or, dans un tel combat, où tout coup vise au coeur,
      Celui qui n'en a pas est toujours le vainqueur.


      Auteur : Emile Augier - Source : L'Aventurière (1848)


    18. Notre premier devoir, c’est la vérité. Les anciens des forces supplétives, les Harkis et leurs familles, ont été les victimes d'une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l'empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su les empêcher. Elle n’a pas su sauver ses enfants. Les Harkis ne sauraient demeurer les oubliés d’une histoire enfouie. Ils doivent désormais prendre toute leur place dans notre mémoire. La mission des historiens doit se poursuivre. Elle doit être menée avec conscience et impartialité. La connaissance du passé, parce qu'elle permet de rendre justice aux victimes de l’histoire ne peut que servir l’approfondissement de notre concorde nationale. Ce devoir de vérité trouve son prolongement naturel dans un devoir de reconnaissance..

      Auteur : Jacques Chirac - Source : Discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, à l'occasion de la journée d'hommage national aux Harkis, paru 25 septembre 2001.


    19. Tout se confirme. Je suis victime de ma totale banalité.

      Auteur : Walter Lewino - Source : Notre-Dame des ordinateurs (1979)


    20. Nous avons tous éprouvé ces sentiments-là un jour ou l’autre. Œdipe ou pas, c’est un plaisir, après tant d’années, de prendre la place de son père, et c’est un plaisir parfaitement innocent. D’ailleurs, pourquoi en vouloir à oedipe ? Il n’a été qu’une victime. Ce pauvre Œdipe n’a jamais eu l’intention de faire de mal à qui que ce soit.

      Auteur : William Landay - Source : Défendre Jacob (2012)


    21. Le mal venu de l'égoïsme fait chacun de nous victime et bourreau tour à tour.

      Auteur : Georges Clemenceau - Source : Les Plus Forts (1898)


    22. Cet emploi de bourgeoise BCBG m'a permis d'entrer dans le club privilégié des gens qu'on sollicite pour tourner dans des films dits commerciaux. Il faut savoir se servir de tout et ne pas être victime des évènements.

      Auteur : Michèle Laroque - Source : Sans référence


    23. L’indifférence concerne tout le monde. Envers qui, aujourd’hui, es-tu indifférente ? Pose-toi la question. Quelles victimes, qui vivent sous des tentes, sous des ponts d’autoroute, ou parquées loin des villes, sont tes invisibles ?

      Auteur : Anne Berest - Source : La carte postale (2021)


    24. Qui osera jamais parler de la magnificience des victimes? Les Dieux, peut-être, qui savent la beauté et la subtilité des civilisations disparues sous le feu et le glaive.

      Auteur : Bernard Werber - Source : Nous les Dieux (2004)


    25. La première victime d'une guerre, c'est toujours la vérité.

      Auteur : Rudyard Kipling - Source : Apocryphe


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    Les mots proches de « victime »

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    Les mots débutant par vic  Les mots débutant par vi

    VicVic-de-ChassenayVic-des-PrésVic-en-BigorreVic-FezensacVic-la-GardioleVic-le-ComteVic-le-FesqVic-sous-ThilVic-sur-AisneVic-sur-CèreVic-sur-SeillevicairevicairesVicdessosvicevice-amiralvice-chanceliervice-consulvice-ministrevice-ministresvice-premiervice-présidencevice-présidentvice-présidentevice-présidentsvice-recteurvice-roivice-roisvice-versaVicelvicelardvicelardevicelardesvicelardisevicelardisesvicelardsvicesVichelVichel-NanteuilVichèresVichereyVichtevichyVichyVichyVichyvichysmevichyssoisvichyssois

    Les synonymes de « victime»

    Les synonymes de victime :

      1. disparu
      2. mort
      3. décédé
      4. dépouille
      5. défunt
      6. martyr
      7. martyre
      8. torture
      9. calvaire
      10. supplice
      11. souffrance
      12. persécution
      13. crucifixion
      14. tourment
      15. souffre

    synonymes de victime

    Fréquence et usage du mot victime dans le temps


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