Revomir

• 1Vomir ce qu'on avait déjà vomi. Ce chien a avalé ce qu'il avait vomi, et il l'a revomi.
• 2Vomir ce qu'on avait avalé. Il a revomi son dîner. Ceux qui prennent médecine lorsque la lune est sous ces constellations, sont en danger de la revomir, Logique de Port-Royal (qui combat cette superstition), p. 4.
• 3Vomir de nouveau. En se levant il vomit, un peu plus tard il revomit.
• 4Rejeter ce qui a été reçu, englouti. [Charybde] Et puis trois fois le revomit Vers le ciel, lequel en frémit, Scarron, Virg. III. L'autre [Charybde], dans sa soif renaissante, Engloutit la mer mugissante, Qu'elle revomit à l'instant, Lamotte, Odes, t. I, p. 324, dans POUGENS.

  Fig. Combien d'hôpitaux ruinés revomissaient leurs pauvres à la charge publique?! Saint-Simon, 233, 261.

• 5 Fig. Rendre gorge, restituer par force. Ce fut là [Brihuega où il fut fait prisonnier] où Stanhope, si triomphant dans Madrid, revomit les tapisseries du roi d'Espagne qu'il avait prises dans son palais, Saint-Simon, t. VIII, p. 435, édit. CHÉRUEL.

REVOMIR, v. act. (Gram.) vomir à plusieurs reprises. Voyez Vomir & Vomissement. Il n'est pas réduplicatif.

Verbe - français

revomir transitif 2^e groupe (voir la conjugaison)

1. Vomir ce qu'on vient d'avaler.
   • Dès qu'il a pris un bouillon, il le revomit.
2. Vomir de nouveau.
3. (Figuré) Rejeter, comme en vomissant, ce qui avait d'abord été absorbé.
   • Oui, la mer, une fois, m'a saisi, elle m'a roulé dans ses vagues, et puis, elle m'a revomi, vivant, sur un coin de la plage, comme si j'étais indigne de disparaître en elle? ? (Octave Mirbeau, Le Calvaire, 1886, IX)