La définition de Outrage du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Outrage
Nature : s. m.
Prononciation : ou-tra-j'
Etymologie : Bourguig. otraige ; provenç. oltratge ; catal. ultratge ; espagn. ultraje ; ital. oltraggio ; d'une forme non latine ultraticum, de ultra, outre (voy. ). Palsgrave écrit oultraige et prononce outraige, p. 63.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de outrage de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec outrage pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Outrage ?


La définition de Outrage

Ce qui outre-passe les bornes en fait d'offense, d'injure.


Toutes les définitions de « outrage »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

OUTRAGE. n. m.
Injure grave de fait ou de parole. Faire un outrage, faire outrage à quelqu'un. On lui a fait outrage en sa personne, en son honneur. Recevoir un outrage. Souffrir un outrage. Cruel, sanglant outrage. Faire subir à une femme les derniers outrages, Lui faire violence. Outrage à la morale publique, outrage aux mœurs, outrage à la pudeur, Sortes de délits qualifiés par le code. Fig., Faire outrage à la raison, à la morale, Faire ou dire quelque chose qui y soit nettement contraire. Dans le même sens, Faire outrage au bon sens, à la grammaire, Dire ou écrire quelque chose qui offense grossièrement le bon sens, la grammaire. Poétiq., L'outrage des ans, les outrages du temps, Le dommage que la durée du temps cause à la solidité, à la beauté des choses ou des personnes. Cet édifice se ressent des outrages du temps. Cette femme fait de vains efforts pour réparer l'outrage des ans.

Littré

OUTRAGE (ou-tra-j') s. m.
  • 1Ce qui outre-passe les bornes en fait d'offense, d'injure. J'admire l'humilité de ceux qui veulent bien les porter [les grands noms]?; il les refuseraient, s'ils avaient l'esprit de faire réflexion à ce que leur coûte l'explication de ces beaux noms, et comme elle tombe tout en outrage sur leurs pauvres petits noms?; à quoi l'on ne penserait pas, s'ils n'avaient point voulu prendre les plumes du paon, Sévigné, à Coulanges, 19 juin 1695. Je ne sais point en lâche essuyer les outrages D'un faquin orgueilleux qui vous tient à ses gages, Boileau, Sat. I. Souvent avec prudence un outrage enduré Aux honneurs les plus hauts a servi de degré, Racine, Esth. III, 1. Je n'aurais pas du moins à cette aveugle rage Rendu meurtre pour meurtre, outrage pour outrage?? Racine, Ath. II, 7. Dans tous les temps, ce que les peuples d'Asie ont appelé punition, les peuples d'Europe l'ont appelé outrage, Montesquieu, Esp. XVII, 5. Celui qui dans les censures mettra les outrages violents, l'ignorance, la mauvaise foi, l'erreur et l'imposture à la place des raisons, Voltaire, Suppl. au siècle de Louis XIV, 2e part. Les outrages affectent tous les hommes, mais beaucoup plus ceux qui les méritent et qui n'ont point d'asile en eux-mêmes pour s'y dérober, Rousseau, 1er dialogue.

    Faire outrage, offenser. Quoi?! n'es-tu généreux que pour me faire outrage?? Corneille, Cid, V, 1.

    Fig. Faire outrage à la raison, à la morale, faire ou dire quelque chose qui y soit fort contraire.

    On dit de même?: faire outrage à la grammaire, au bon sens, au droit, dire ou écrire quelque chose grossièrement contraire à la grammaire, au bon sens, au droit. Un tel discours tenu à un sujet eût été odieux?; tenu à un ministre étranger, c'était un insolent outrage au droit des nations, Voltaire, Louis XIV, 21.

    Le dernier outrage, se dit quelquefois pour exprimer l'infidélité qu'une femme fait à son mari. Je veux croire que c'est là tout votre crime, et que vous ne m'avez point fait le dernier outrage, Lesage, Diable boit. ch. 13, p. 243, dans POUGENS.

    Le dernier outrage signifie aussi l'attentat à la pudeur.

  • 2 Fig. et dans le style élevé. Dommage apporté par les choses inanimées, que l'on compare à une offense. Esprits du dernier ordre? Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages Sur tant de beaux ouvrages?? La Fontaine, Fabl. V, 16. Tout ce que peuvent donner de plus glorieux la naissance et la grandeur accumulé sur une tête, qui ensuite est exposée à tous les outrages de la fortune, Bossuet, Reine d'Anglet. Et le mont la [une habitation] défend des outrages du nord, Boileau, Ép. VI. Souffrez que de vos pleurs je répare l'outrage, Racine, Bérén. IV, 2. Mes ans se sont accrus?; mes honneurs sont détruits?; Et mon front dépouillé d'un si noble avantage Du temps qui l'a flétri laisse voir tout l'outrage, Racine, Mithr. III, 5. Cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage Pour réparer des ans l'irréparable outrage, Racine, Ath. II, 5. Là tous les champs voisins peuplés de myrtes verts N'ont jamais ressenti l'outrage des hivers, Voltaire, Henr. IX.
  • 3 En termes de jurisprudence, outrage à la religion, à la morale publique, offense commise par la voie de la presse contre la religion, la morale publique. On ne l'accusait pas seulement [Courier], dans le principe, d'outrage à la morale publique?; d'autres textes avaient été essayés? l'outrage à la morale publique est resté seul, parce que le sens de ces termes, fixé, à la vérité, aux yeux des jurisconsultes, offre pourtant, aux personnes qui n'ont pas étudié la législation, une sorte de latitude et d'arbitraire dont l'accusation peut profiter, Berville, dans P. L. COUR. Procès.

HISTORIQUE

XIe s. Respunt Rolans?: ne dites tel ultrage, Ch. de Rol. LXXXV.

XIIe s. Et Gilemers l'Escot dit outrage et folie, Sax. X. Mais de Charle leur pese, qu'il lor demande outrage [chose excessive], ib. XXVI. De grant outrage faire nuls hom ne monteplie, ib. XXXII.

XIIIe s. Mout i avoit de ceus del conseil l'empereour? qui tindrent à mout grant outrage le mandement que cil de Constantinoble avoient fait, Villehardouin, CXXVIII. Ciertes, dist freres Garins, vous demandés outrage et cose qui avenir ne puet, Chr. de Rains, p. 143. Et cis outrages [excès] doit estre restrains par le juge à la requeste des autres hoirs, Beaumanoir, XIV, 15. Je aime miex que l'outrage de grans despens que je faiz soit fait en aumosnes pour l'amour de Dieu, que en boban [luxe] ne en vainne gloire de ce monde, Joinville, 298.

XVe s. Si vous diray comme les Flamens furent desconfits, et tout par leur outrage [orgueil], Froissart, I, I, 49. L'endemain, sitost qu'il s'en fut parti, il [le roi de France] regarda derriere lui, et vit que l'abbaye estoit toute enflammée?: de ce fut-il moult courroucé, et s'arresta sur les champs, et dit que ceux qui avoient fait cet outrage, outre sa defense, le comparroient [payeraient] chierement, Froissart, I, I, 274.

XVIe s. Elle est belle voirement, mais il n'y a rien d'outrage [d'extraordinaire], Cotgrave ?

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Encyclopédie, 1re édition

OUTRAGE, subst. masc. OUTRAGEANT, part. OUTRAGER, v. act. (Gramm.) terme relatif à une offense atroce : on outrage du geste & du discours. Il ne faut jamais outrager personne. Celui qui reçoit un outrage est à plaindre, celui qui le fait est à mépriser. Le mot outrage se prend encore dans un autre sens, comme quand on dit, l'outrage que la beauté reçoit des ans.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

outrage \u.t?a?\ masculin

  1. Injure grave de fait ou de parole.
    • Craignant de nouveaux outrages à Henri IV, j'ordonnai qu'il fût porté dans la fosse commune ; mais, jusque-là, le cadavre fut accompagné de marques de respect. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Or, des outrages par paroles, des actes ou des gestes contumélieux, non accompagnés de voies de fait, peuvent produire ce résultat, autant et plus même que les violences physiques. Les atteintes dirigées contre l'honneur et la réputation sont parfois autrement graves que ne le seraient des attaques corporelles ; l'indignation qu'elles soulèvent est aussi plus vive et plus profonde. (Edmond Picard, Napoléon d' Hoffschmidt, Jules Victor Delecourt & Léon Hennebicq, Pandectes belges: encyclopédie de législation, de doctrine et de jurisprudence belges, chez F. Larcier, 1907, page 861)
    • Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l'affront des fêtes décadaires, l'outrage de la déesse Raison vautrée sur l'autel à sa place. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
  2. (Littéraire) Tort, dommage, atteinte physique causé(e) aux êtres ou aux choses.
    • Le parc de Sainte Sévère, avec ses beaux chênes seigneuriaux qui n'avaient jamais subi l'outrage de la cognée, se représentait à ma pensée pendant que je regardais les arbres du désert (Sand, Mauprat, 1837, page 208)
  3. (En particulier) Outrages (du temps, de la vieillesse).
    • Même elle avait encor cet éclat emprunté
      Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
      Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
      (Jean Racine, Athalie, II, 5, Athalie)
  4. (Au pluriel) Violences sexuelles, viol.
    • ? Léontine Moreau, de la ferme du Moulin-Neuf. On ne lui a rien volé?
      ? Et pas de? ?
      ? Pas d'outrages, bien que ce soit une belle fille d'une trentaine d'années?
      (Georges Simenon, Le fou de Bergerac, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 23)
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Trésor de la Langue Française informatisé


OUTRAGE, subst. masc.

A. ?
1. Offense, injure grave de fait ou de parole. Synon. affront, insulte.Outrage cruel, odieux; endurer, essuyer, laver, recevoir, subir, venger un outrage; abreuver, accabler qqn d'outrages, des pires, de tous les outrages; obtenir, réclamer satisfaction des outrages subis. Quand un outrage est public, une femme aime à l'oublier, elle a des chances pour se grandir, elle est femme dans sa clémence; mais les femmes n'absolvent jamais de secrètes offenses (Balzac,Langeais,1834, p.233).Pourquoi dis-tu sans cesse que j'aime le clinquant, le chatoyant, le pailleté! Poète de la forme! C'est là le grand mot à outrages que les utilitaires jettent aux vrais artistes (Flaub.,Corresp.,1846, p.321):
1. L'outrage est essentiellement une opération où il n'y en a qu'un qui sait au juste qui outrage, qui est outragé et s'il y a outrage: c'est celui qui outrage. L'outrage est une opération essentiellement volontaire, intentionnée (...). Je n'ai jamais outragé de gaieté de coeur. Je sens, je sais trop bien tout ce qu'il y a d'impie dans tout outrage, même juste, même inévitable, même commandé, même dû. Péguy,V.-M., comte Hugo,1910, p.662.
? Faire outrage à qqn.Il ne la prostituait pas (...). Il ne l'a pas vendue. En l'accusant de ce crime grossier, vulgaire, on lui fait outrage. C'était un puriste au contraire, un délicat, un gourmet, si vous voulez. Non, il ne la vendait pas. Il la donnait à son domestique (Camus,Requiem,1956, 2epart., 4etabl., p.873).
? Outrage à + subst. (désignant une qualité, un sentiment, etc.) + de qqn.Outrage à la dignité, à l'honneur de qqn. Sur ses paupières qui se fermèrent soudain, je mis des baisers... des baisers... des baisers... tant et plus. (...) je passai des yeux à la bouche (...) elle ne résista pas trop, et quand nous nous regardâmes de nouveau, après cet outrage à la mémoire du capitaine tué au Tonkin, elle avait un air alangui, attendri, résigné, qui dissipa mes inquiétudes (Maupass.,Contes et nouv.,t.1, Tombales, 1881, p.1212).
? Le/les dernier(s) outrage(s). L'offense la plus grave qui puisse être faite. Ne s'en prenait-on pas aussi à la Chambre des Pairs? On était furieux de son audace. L'audace de la Chambre des Pairs! Certes, c'était là le dernier outrage et la dernière injustice qu'elle eût dû s'attendre à éprouver de l'opinion (Chateaubr.,Mém.,t.3, 1848, p.630).L'homme est investi de bien d'autres droits. Il peut déshonorer sa femme, la faire mettre en prison, et la condamner ensuite à rentrer sous sa dépendance, à subir son pardon et ses caresses! S'il lui épargne ce dernier outrage, le pire de tous, il peut lui faire une vie de fiel et d'amertume (Sand,Hist. vie,t.4, 1855, p.393).
? En partic. Faire subir les derniers outrages (à une femme). Imposer à une femme, et contre son gré, des relations sexuelles. Les femmes, après avoir essuyé les derniers outrages, furent égorgées (Chateaubr.,Mél. hist.,1827, pp.362, 363).Nous avons à peine douze rêves d'adultère et, chose incroyable, peut-être jamais vue dans les annales de Dulcène, aucun homme n'a rêvé qu'il faisait subir les derniers outrages à sa belle-mère (Aymé,Puits,1932, p.136).
? Au fig. et p.métaph. Tort, dommage causé par manque de respect. Regarde comme une chose horrible de changer, d'omettre quelque chose dans la musique des bons compositeurs, ou d'y introduire des ornements nouveaux et à la mode. C'est le plus grand outrage que tu puisses faire à l'art (Taine,Notes Paris,1867, p.93).On a fait d'horribles outrages à des mélodies dignes de tous les respects (Berlioz,Souv. voy.,1869, p.175).Aucun outrage ne lui a été épargné [à la Cène de Vinci], et cependant son ombre seule suffit pour éclipser tous les chefs-d'oeuvre (Gautier,Guide Louvre,1872, p.207).
2. DR. Délit commis par une personne qui (par parole, geste, menace, écrit ou dessin) met en cause l'honneur d'un personnage officiel ou exprime son mépris à l'égard d'un dépositaire de l'autorité ou de la force publique dans l'exercice de ses fonctions. Outrage envers les dépositaires de l'autorité et de la force publique; outrage à un agent, à des représentants de la force publique dans l'exercice de ses/leurs fonctions. Maître Chevassut (...) fit (...) chercher des sergents, auxquels il abandonna son homme [Eustache] sous la double accusation de meurtre en duel et d'outrages manuels à un magistrat (Nerval,Nouv. et fantais.,1855, p.227).La semaine dernière, on avait condamné pour outrages au roi, un nommé Rouget (Flaub.,Éduc. sent.,t.2, 1869, p.81).
B. ?
1.
a) Acte ou parole portant gravement atteinte à une règle, un principe généralement admis et respecté. Outrage aux bienséances, au bon sens, à la morale, à la raison, à la vertu. Il se faisait par-ci par-là quelques outrages à la pudeur, dans des repas où l'on dépassait fréquemment les bornes de la tempérance, sur des lits où les deux sexes étaient mêlés (Brillat-Sav.,Physiol. goût,1825, p.270).Craindre le plaisir et fuir la volupté m'eût paru le plus abject outrage qu'on pût faire à la nature (A. France,Île ping.,1908, p.165).Cette machine [l'argent] ils [les grands] la possèdent en maîtres, et voici ce qu'ils en font: des carrières qui les déforment, des affaires qui sont un outrage à l'esprit (Larbaud,Enfantines,1918, p.195).
b) DROIT
? Outrage aux (bonnes) moeurs. Délit pénal consistant à porter atteinte à la moralité publique par la parole, les écrits. Prévenu «pour outrage aux moeurs et à la morale publique», deux aimables synonymes, qui font deux chefs d'accusation. Moi, j'avais à mon compte un troisième outrage: «et à la morale religieuse», quand j'ai comparu devant la huitième chambre avec Madame Bovary (Flaub.,Corresp.,1880, p.396):
2. ... la poursuite, qui allait nous faire comparaître en police correctionnelle et nous salir d'une accusation et sans nul doute d'une condamnation pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs, devant une justice sans écho et dont l'arrêt serait seul publié et mentionnerait le genre de notre outrage à peine suffisamment pour nous différencier d'un pédéraste ou d'un frère ignorantin ayant attouché des petits garçons. Goncourt,Journal,1853, p.88.
? Outrage public à la pudeur. ,,Délit pénal consistant en un acte matériel offensant pour la pudeur des personnes qui en sont témoins`` (Barr. 1974). Synon. attentat* (à la pudeur).L'article 330 punit de trois mois à deux ans quiconque s'est rendu coupable d'outrage public à la pudeur; je le connais aussi bien que vous (Courteline,Article 330,1900, p.278).Le sujet peut se déshabiller dans un salon ou un hall de gare et plier soigneusement ses vêtements sans avoir conscience de ce qu'il exécute. Ces faits doivent être bien connus car le malade n'est pas responsable de ses actes et ne relève évidemment pas des poursuites judiciaires qui peuvent en résulter lorsqu'il est accusé d'outrages publics à la pudeur ou aux bonnes moeurs (Quillet Méd.1965, p.334).
2. Littér. Tort, dommage, atteinte physique causé(e) aux êtres ou aux choses. Le parc de Sainte Sévère, avec ses beaux chênes seigneuriaux qui n'avaient jamais subi l'outrage de la cognée, se représentait à ma pensée pendant que je regardais les arbres du désert (Sand,Mauprat,1837, p.208).
? En partic. Outrages (du temps, de la vieillesse). Infirmités dues à l'âge. Elzelina s'éveilla soudainement et pleinement (...) dans sa peau à laquelle les années n'avaient pas épargné quelques menus outrages (Arnoux,Roi,1956, p.164):
3. Au soleil, je me suis trouvé éraillé et écaillé. L'astre du jour est implacable pour les outrages du temps; il les révèle avec une franchise féroce. On ne se doute de l'étendue de ses propres avaries, que sous l'éclatante lumière d'une belle après-dînée. Amiel,Journal,1866, p.497.
? [P.allus. au vers de Racine (Athalie, II, 5) : Pour réparer des ans l'irréparable outrage] «Du temps injurieux l'irréparable outrage» s'acharne sur l'oeuvre une fois commencée (Amiel,Journal,1866p.69).Toutes ces assurances prises contre «l'irréparable outrage» (Duhamel,Terre promise,1934, p.115).
Prononc. et Orth.: [ut?a:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) ?) Ca 1100 ultrage «parole contraire à l'honneur d'un chevalier» (Roland, éd. J. Bédier, 1106); ?) ca 1140 faire outrage «offenser» (Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 686); ca 1165 outrage «offense, injure» ([Chrétien de Troyes], Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2322); b) 1620 littér. «dommage, tort causé aux choses» (Malherbe, Poésies, éd. J. Lavaud, t.1, p.130, 8: Je sçay que les ans lui mettront Comme à toy les rides au front, Et feront à sa tresse blonde Mesme outrage qu'à tes cheveux); 2. 1535 [éd.] «acte gravement contraire à une règle, à un principe» (Olivetan, Bible, Ez. chap.22, fo41 ro, F: Les sacrificateurs ont faict oultrage a ma loy); 3. dr. a) 1810 outrage commis envers les dépositaires de l'autorité ou de la force publique (Code pénal, art.222-223, t.2, p.158); b) 1810 outrage à la pudeur (ibid., art.330, t.2, pp.223-224). Dér. de outre2*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 822. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1833, b) 1119; xxes.: a) 1463, b) 446.

OUTRAGE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) ?) Ca 1100 ultrage «parole contraire à l'honneur d'un chevalier» (Roland, éd. J. Bédier, 1106); ?) ca 1140 faire outrage «offenser» (Pèlerinage Charlemagne, éd. G. Favati, 686); ca 1165 outrage «offense, injure» ([Chrétien de Troyes], Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2322); b) 1620 littér. «dommage, tort causé aux choses» (Malherbe, Poésies, éd. J. Lavaud, t.1, p.130, 8: Je sçay que les ans lui mettront Comme à toy les rides au front, Et feront à sa tresse blonde Mesme outrage qu'à tes cheveux); 2. 1535 [éd.] «acte gravement contraire à une règle, à un principe» (Olivetan, Bible, Ez. chap.22, fo41 ro, F: Les sacrificateurs ont faict oultrage a ma loy); 3. dr. a) 1810 outrage commis envers les dépositaires de l'autorité ou de la force publique (Code pénal, art.222-223, t.2, p.158); b) 1810 outrage à la pudeur (ibid., art.330, t.2, pp.223-224). Dér. de outre2*; suff. -age*.

Outrage au Scrabble


Le mot outrage vaut 8 points au Scrabble.

outrage

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Les citations avec le mot Outrage


  1. Je suis vaincu du temps; je cède à ses outrages.

    Auteur : François de Malherbe - Source : Odes


  2. Chaque matin, l'arrogance du géant est plus grande, son défi plus moqueur et l'insulte qu'il y mêle outrageante.

    Auteur : André Gide - Source : Saül (1903)


  3. ... L'expérience de tous les siècles, où la peine capitale n'a jamais détourné les hommes déterminés d'outrager la société ...

    Auteur : Cesare Bonesana, marquis de Beccaria - Source : Des délits et des peines (1764), XXVIII


  4. Maîtresse, s. F., terme d'outrage par lequel un homme flétrit la conduite d'une femme qui a eu l'imprudence de se donner à lui ou à quelqu'un de ses semblables.

    Auteur : Paul Bourget - Source : Physiologie de l'amour moderne (1883)


  5. La vengeance est-elle la meilleure réponse à un outrage ?

    Auteur : Guillaume Musso - Source : Parce que je t'aime (2008)


  6. Dans Paris, Paris dégoutant
    Oui seuls les rats sont contents
    Et le Paris du Grand Charles outragé
    C'est un Paris saccagé.


    Auteur : Pierre Perret - Source : Paris saccagé (2023)


  7. Mais les théologiens commencent trop souvent par dire que Dieu est outragé quand on n'est pas de leur avis.

    Auteur : Voltaire - Source : Lettres philosophiques (1734)


  8. Il (la Faye) fut outragé dans les fameux couplets qui causèrent les malheurs du poëte célèbre J. B. Rousseau; mais il ne se vengea de l'outrage que par le mépris.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, la Faye


  9. Les auteurs outragés par une satire ingénieuse n'en sentent que trop toute la malice; mais plus ils la sentent, moins ils se pressent de la faire sentir aux autres.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Trublet


  10. La réprobation faisait partie du programme et je n'y rechignai pas; on doit le même outrage aux filles sans pudeur qu'aux hommes sans courage.

    Auteur : Hervé Bazin - Source : Qui j'ose aimer (1955)


  11. Je n'ai rien dit, ma langue n'a proféré nul outrage ; des mots coupables ne m'ont pas échappé dans les fumées du vin : c'est uniquement parce que mes regards, sans le savoir d'avance, ont vu un crime, que je suis frappé. Ma faute est d'avoir eu des yeux.

    Auteur : Ovide - Source : Tristes, III, 5, 47-50


  12. Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Allocution à l'Hotel de Ville de Paris, 25 août 1944.


  13. Aux outrages il faut riposter par des outrages.

    Auteur : Eschyle - Source : Prométhée enchaîné


  14. Je voudrais qu'on apprît une bonne fois, dans ce pays-ci, à respecter les talents dont on a besoin pour son plaisir et pour son instruction, et à ne pas croire qu'après les avoir outragés et avilis on les regagne par des caresses.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 13 août 1765


  15. L'impossibilité d'outrager la nature est, selon moi, le plus grand supplice de l'homme.

    Auteur : Donatien Alphonse François, marquis de Sade - Source : La Nouvelle Justine (1795)


  16. La gloire trouve dans l'outrage son suprême éclat.

    Auteur : André Malraux - Source : Oraisons Funèbres (1971), Le Corbusier


  17. Outrager est d'un fou, flatter est d'un esclave.



  18. Le plus grand outrage que l'on puisse faire à un gourmand, c'est de l'interrompre dans l'exercice de ses mâchoires.

    Auteur : Alexandre Grimod de La Reynière - Source : Sans référence


  19. Rarement il arrive que l'outrageuse fortune ne s'oppose pas aux grandes entreprises, car elle s'accorde mal avec l'intrépidité.

    Auteur : Pétrarque - Source : Canzoniere, VI


  20. Mais, en vérité, Athéniens, il est une grande différence entre l'accusation et l'invective. L'une présente des crimes dont le châtiment est dans les lois; l'autre, d'outrageantes paroles, que les ennemis se renvoient au gré de leurs fureurs.

    Auteur : Démosthène - Source : Procès de la couronne, Défense


  21. On doit le même outrage
    Aux femmes sans pudeur qu'aux hommes sans courage.


    Auteur : Emile Augier - Source : L'Aventurière (1848)


  22. Un discours trop sincère aisément nous outrage
    Chacun dans ce miroir pense voir son visage.


    Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : Satires (1660-1711), VII


  23. Opprimer le pauvre, c'est outrager celui qui l'a fait, mais avoir pitié de l'indigent c'est l'honorer.

    Auteur : Anonyme - Source : Écrit anonyme


  24. Outragés sans repousser l'outrage.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Crébillon


  25. Vieux, nous ne changeons plus guère physiquement aux yeux des autres, car les outrages du temps font sur nous l'effet de taches d'encre sur des habits.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


Les citations du Littré sur Outrage


  1. Pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m'exhorter à vous répondre sans outrages, pour nous repentir après tous deux de nos folies, et de me mander impérieusement que, malgré nos gaillardises passées, je sois encore votre ami, afin que vous soyez encore le mien

    Auteur : Corneille - Source : Lett. apolog.


  2. L'outrage qu'on fait à l'écusson de la princesse de Tarente

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 421


  3. Si elle avait été écoutée, les parlements n'auraient pas tant harcelé le roi, et tant outragé les ministres

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Damilaville, 25 nov. 1765


  4. Je sais que les uns lui mettront, Comme à toi, les rides au front, Et feront à sa tresse blonde Même outrage qu'à tes cheveux

    Auteur : MALH. - Source : IV, 16


  5. Les auteurs outragés par une satire ingénieuse n'en sentent que trop toute la malice ; mais plus ils la sentent, moins ils se pressent de la faire sentir aux autres

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, Trublet.


  6. Des quels outrages et cruautez le dit seigneur prince espere obtenir quelque jour justice, et qu'à faute des hommes Dieu en fera condigne vengeance

    Auteur : CONDÉ - Source : Mémoires, p. 633


  7. Arrête, déloyal, et laisse-moi parler, Que je rende un plein lustre à ma gloire ternie Par l'outrageux éclat que fait la calomnie

    Auteur : Corneille - Source : Toison d'or, V, 4


  8. Crois-tu donc que je sois insensible à l'outrage, Que je souffre en mon sang ce mortel déshonneur ?

    Auteur : Corneille - Source : Hor. IV, 5


  9. Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages

    Auteur : MALH. - Source : II, 12


  10. Je n'ai pas voulu t'outrager en disant que toute ma famille a vu ton père scier du bois à la porte des Jésuites ; c'est un métier très honnête et plus utile que le tien, surtout en hiver où il faut se chauffer

    Auteur : Voltaire - Source : Mél. litt. Lett. d'un avocat de Besançon à Nonotte.


  11. Elle est sage, elle m'aime, et votre amour l'outrage ; Prenez visée ailleurs, et troussez-moi bagage

    Auteur : Molière - Source : Éc. des mar. II, 9


  12. Comme de fait je me suis toujours deporté de paroles outrageuses et piquantes, et ai presque partout tellement attrempé mon style, qu'il a esté plus propre à enseigner qu'à tirer par force

    Auteur : CALVIN - Source : 29


  13. Pour les outrages, les conspirations et les aliances qu'il firent encontre nostre chier fil Robert

    Auteur : TAILLIAR - Source : Recueil, p. 347


  14. Admettez l'innocence à réprimer l'outrage

    Auteur : ROTROU - Source : Bélis. V, 5


  15. Et que m'importe à moi que le sénat m'outrage, Que la corruption mette à prix son suffrage ?

    Auteur : Voltaire - Source : Catil. I, 2


  16. - N'outragez plus les morts

    Auteur : Corneille - Source : Nicom. II, 3


  17. Le travestisseur d'Homère, ennemi déclaré et blasphémateur intrépide de l'Iliade, pouvait être comparé à ces incrédules endurcis, qui, en attaquant le culte public, outragent avec audace ce qu'ils ont le malheur de mépriser

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Élog. Mariv.


  18. Outragement

    Auteur : COTGRAVE - Source :


  19. Un discours trop sincère aisément nous outrage

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. VII


  20. Je disois ceste chose-là outrageuse et desraisonnable mission [depense]

    Auteur : MATH. DE COUCY - Source : Hist. de Charles VII, p. 677, dans LACURNE.


  21. Lesquelles [femmes] ne reçoivent autre salaire de leur travail que des battures et des outrages

    Auteur : p. DU MOULIN - Source : Serm. 1re décade, V (XVIIe s.)


  22. Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, V, 7


  23. Un éclatant arrêt de ma gloire outragée à jamais n'être à lui me tenait engagée

    Auteur : Molière - Source : D. Garc. V, 2


  24. Gortz et Gyllembourg, ses ministres, furent retenus près de six mois, et ce long outrage confirma en lui tous ses desseins de vengeance

    Auteur : Voltaire - Source : Russie, II, 8


  25. Cependant, quand je veux oublier cet outrage, Et cacher à mon coeur cette funeste image, Vous osez à mes yeux rappeler le passé !

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. IV, 4




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Mise à jour le mercredi 24 décembre 2025 à 15h20










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