La définition de Rêver du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rêver
Nature : v. n.
Prononciation : rê-vé
Etymologie : Origine incertaine. Parmi les langues romanes, jusqu'à présent on ne connaît rêver que dans le français. Le P. Labbe, Ampère et Génin ont supposé une parenté entre rêver et desver (voy. ). On a indiqué l'anglais to rave, avoir le délire ; mais le mot anglais paraît venir du français, non le français de l'anglais ; il en est de même du flamand reven, revelen, et du moyen haut-allemand reben. Diez conjecture que rêve est une forme dialectique pour rage, et représente le latin rabies. Cette conjecture ne satisfait ni à la forme (rabies ayant déjà donné rage), ni au sens (rever signifiant essentiellement vagabonder, faire le vaurien). On satisfait mieux à l'une et à l'autre en s'adressant au danois roeuve, angl. to rove, errer, vagabonder, faire le bandit, d'où, en anglais, avoir le délire, et, en français, faire un rêve.

Voir les citations du mot RêverSignification du mot Rêver


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rêver de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rêver pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rêver ?


La définition de Rêver

Faire des rêves en dormant.


Toutes les définitions de « rêver »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

RÊVER. v. intr.
Faire des rêves en dormant. Je n'ai fait que rêver toute la nuit. Rêver de combats, de naufrages, etc. Fam., Cet homme rêve tout éveillé, il rêve les yeux ouverts, Son imagination crée des chimères, des fantômes. Je crois rêver, il me semble que je rêve se dit pour exprimer une Vive surprise.

RÊVER s'emploie aussi transitivement en ce sens. J'ai rêvé telle chose. Voilà ce que j'ai rêvé. J'ai rêvé une chute, un incendie. J'ai rêvé que... Fam., Vous avez rêvé cela se dit à une personne qui rapporte, qui raconte des choses que l'on se refuse à croire.

RÊVER, intransitif, signifie encore Être en délire. La fièvre monte, il commence à rêver. Il vieillit en ce sens; on dit plutôt Délirer. Il signifie, par extension, Dire des choses déraisonnables, extravagantes. Vous rêvez, quand vous dites telle chose. Rêvez-vous de faire cette demande, cette proposition? Vous n'êtes pas en votre bon sens, vous rêvez. Il signifie encore Être distrait, laisser aller son imagination sur des choses vagues, sans aucun objet fixe et certain. Il rêve toujours sans répondre à ce qu'on lui dit. Il ne vous écoute pas, il ne fait que rêver. Il est resté toute la soirée à rêver. À quoi rêvez-vous? Il signifie également Penser, méditer profondément sur quelque chose. On vous demande la solution de tel problème, prenez du temps pour y rêver. Cela donne à rêver. J'ai rêvé longtemps sur cette affaire, à cette affaire. Il signifie aussi, transitivement, S'absorber dans un désir. Il ne rêve que fortune. Il rêve des grandeurs, des dignités auxquelles il ne parviendra pas. Il rêvait la tiare, un chapeau de cardinal. Il ne rêve que plaies et bosses se dit de Quelqu'un qui est batailleur, qui aime les querelles, les procès, etc.

Littré

RÊVER (rê-vé) v. n.
  • 1Faire des rêves en dormant. Si nous rêvions toutes les nuits que nous sommes poursuivis par des ennemis et agités par ces fantômes pénibles, Pascal, Pens. III, 14, éd. HAVET. Tel peut-être veille comme un sot et rêve comme un homme d'esprit, Diderot, Salon de 1767, ?uv. t. XIV, p. 257, dans POUGENS.

    Familièrement. Cet homme rêve tout éveillé, rêve les yeux ouverts, son imagination enfante des chimères. Si elle [l'âme] était née avec des idées métaphysiques, comme l'ont dit tant d'écrivains qui rêvaient les yeux ouverts, Voltaire, Dict. phil. Somnambules. Ce sont des hommes qui rêvent éveillés, et qui sont fort surpris, lorsqu'on ne rêve pas comme eux, Condillac, Art de raison. IV, 2.

    Il me semble que je rêve, je crois rêver? se dit pour exprimer qu'on croit être dans un rêve, non dans la réalité, quand? Il me semble que je rêve quand j'entends?, Pascal, Prov. V. Je crois rêver en l'écrivant, Sévigné, 364.

  • 2Avoir le délire, dans un accès de fièvre ou dans quelque autre maladie. La fièvre tierce avec des accès qui la font rêver [Mme de la Fayette], Sévigné, 13 mai 1672. Il y a des gens qui rêvent toujours pendant la fièvre, Sévigné, 17 mai 1676.
  • 3Dire des choses déraisonnables. C'est un vieux radoteur, il ne fait que rêver. Ménechme?: Nous rêvons, vous ou moi?; quoi?! vous me ferez croire Que j'ai vu votre fille?? en quel temps?? comment?? où?? - Démophon?: Tout à l'heure, en ces lieux. - Ménechme?: Allez, vous êtes fou, Regnard, les Ménechm. III, 8. Platon rêvait beaucoup, et on n'a pas moins rêvé depuis?; il avait songé que la nature humaine était autrefois double, et qu'en punition de ses fautes elle fut divisée en mâle et en femelle ?les rêves alors donnaient une grande réputation, Voltaire, Songe de Platon.

    Rêver noir, avoir des idées tristes. Ou vous rêvez noir, ou il vous faut de la conversation, Sévigné, 86.

  • 4Penser d'une manière vague. Elles [les Muses] en sont autrefois descendues [du Parnasse], pour venir rêver aux bords du Tibre, Godeau, Disc. sur Malherbe. Qu'on rêve avec plaisir, quand notre âme blessée Autour de ce qu'elle aime est toute ramassée?! Corneille, Pulch. II, 1. Comme s'ils n'étaient juges que pour être de temps en temps assis sur les fleurs de lis, où ils vont peut-être rêver à leurs divertissements passés, Fléchier, Lamoignon. Callimaque rêvait sur ses malheurs en menant son troupeau, Fénelon, t. XIX, p. 30. Notre plaideur, qui était assez taciturne, et qui rêvait plus qu'il ne parlait, Marivaux, Pays. parv. part. 4. Virgile abandonnait les fêtes de Capoue Pour rêver sur les bords des marais de Mantoue, Bernis, Épît. V, Amour patr. L'oisiveté me suffit, et, pourvu que je ne fasse rien, j'aime encore mieux rêver éveillé qu'en songe, Rousseau, Conf. XI. Quel amoureux ennui Me rend cher ce bocage où je rêve de lui?? Chénier, Mnazile et Chloé. Rêver que je suis libre et que je suis heureuse, P. Lebrun, Marie Stuart, III, 1. Au printemps sous l'ombrage, Un jour mon c?ur rêvait, Béranger, Rêverie. Revenez, revenez, ô mes tristes pensées?; Je veux rêver et non pleurer, Lamartine, Harm. IV, 10.
  • 5Être distrait. Allons, vous, vous rêvez et bayez aux corneilles?; Jour de Dieu?! je saurai vous frotter les oreilles, Molière, Tart. I, 1. Sa femme [de la Fontaine] dit qu'il rêve tellement, qu'il est quelquefois trois semaines sans croire être marié, Tallemant, Historiettes, de la Fontaine.
  • 6Penser, méditer profondément. Il [l'empereur Léopold Ier qui avait la bouche très grande et toujours ouverte] se plaignait un jour au prince de Porcie son favori, jouant aux quilles avec lui [la pluie étant survenue], de ce qu'il pleuvait dedans, le prince de Porcie (bel effort de génie?!), après y avoir rêvé quelque temps, lui conseilla de la fermer, Mém. du maréchal de Gramont, t. LVII, p. 20. C'était à l'oraison funèbre de Mme de Longueville qu'elles pleuraient M. de la Rochefoucauld?; ils sont morts dans la même année?; il y avait bien à rêver sur ces deux noms, Sévigné, 419. Je vous laisse rêver sur ce grand événement [Jacques II essayant de reprendre l'Angleterre], Sévigné, 24 déc. 1688. Je me promenais dans mon jardin d'Auteuil, et rêvais en marchant à un poëme que je voulais faire contre les mauvais critiques de notre siècle, Boileau, Discours sur la satire XI. Et, sans aller rêver dans le double vallon, La colère suffit et vaut un Apollon, Boileau, ib. I. Il se mit à rêver à son projet, Hamilton, Gramm. 2. J'y étais quand il les fit [ces vers], il était dans un souper, et il ne rêva pas un moment, Montesquieu, Lett. pers. 54.

    Anciennement. Rêver à la Suisse, avoir l'air de penser à quelque chose, et ne penser à rien.

  • 7 V. a. Voir, imaginer en rêve. Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait peut-être autant que les objets que nous voyons tous les jours, Pascal, Pens. III, 14. Un songe le fait roi, lui donne des sujets?; Il rêve des trésors, des sceptres, des palais, Delille, Imagin. I. [Que] Bien ou mal mis, Tous amis, Dans l'ivresse endormis, Nous rêvions les vendanges, Béranger, Grande orgie.

    On dit, sans article?: rêver mariage, rêver mort, rêver querelle.

    Vous avez rêvé cela, se dit à quelqu'un qui raconte des choses que l'on ne croit pas. Une visite que vous avez apparemment rêvée comme tout le reste, Hamilton, Gramm. 4.

  • 8Voir par la pensée comme dans un rêve. Ils voyaient comme en songe l'univers se former à leurs yeux?; ils rêvaient les principes des choses, leurs essences, leur génération, et ils ne s'éveillaient point, Condillac, Hist. anc. III, 1. Par la pensée encor je jouirai des cieux, Je rêverai les bois, les monts, la terre et l'onde?; Et dans mes souvenirs j'habiterai le monde, Delille, Trois règnes, ch. I. Autour de ces paroles éteintes [une traduction française d'une ode de Sapho], sous les changements du temps et des idiomes, rêvez le ciel de Lesbos, l'harmonie des vers et celle de la lyre?, Villemain, Ess. sur le génie de Pindare, ch. VI, à la fin.
  • 9Méditer sur, songer à. Allons sur le chevet rêver quelque moyen, Corneille, Ment. III, 6. L'un est sans doute mieux rêvé, Mieux conduit et mieux achevé?; Mais je voudrais avoir fait l'autre, Corneille, Sur les sonnets de Job et d'Uranie. Il faudrait rêver quelque incident, Molière, Crit. 7.
  • 10Dans la langage élevé, poétique. Désirer quelque chose ardemment, avec passion. Le soldat aujourd'hui ne rêve que la guerre, Régnier, Sat. IX. Quand ils sont nés à peine, ils rêvent un empire, Chénier M. J. Tibère, III, 2. Cette carrière de gloire et d'honneur que j'avais rêvée, commence donc par l'antichambre [par les sollicitations], Scribe, le Prix de la vie, dans les Historiettes et proverbes.

REMARQUE

Rêver est suivi de la préposition de quand il s'agit de rêve?: J'ai rêvé de vous cette nuit?; de la préposition à quand il s'agit de méditation?: J'ai rêvé toute la nuit à cet incident.


HISTORIQUE

XIIIe s. Mais sul de cele gent Stigand L'arceveske s'en va gabant, Ki s'est turnez en une part, E dit que reeve li vieillars, Édouard le confes. V. 3783. Cuidiés que dame à cuer vaillant Aint [aime] ung garçon fol et saillant, Qui s'en ira par nuit resver, la Rose, 7776. Nous venions l'autrier de joer, Et de resver, Moi et mi compaing et mi per, Du Cange, dans le Gloss. français.

XIVe s. Comme Fouquet Hodierne fust alez avec trois compaignons charretiers esbatre et resver de nuit, Du Cange, reventare.

XVe s. Sire chevalier, vous resvez, ce me semble?; car vos raisons sont toutes contraires à cest achevement que tant desirez à avoir, Perceforest, t. V, f° 45.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

RÊVER. - HIST. XIIIe s. Ajoutez?: Sire, il [un fou] n'est onques autrement?; Toudis rede il, ou cante, ou brait, Théâtre franç. au moyen âge, Paris, 1839, p. 72. (la forme reder est à ajouter dans la discussion de l'étymologie). Tel peeur [un mourant] a pour peu ne desve?; Ce dit chascun?: je cuit qu'il resve?; C'est li malage qui l'argue, Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 435, éd. abbé Poquet.

XVIe s. Il te plaist seulement estre conveincu par l'Escriture sainte?; ce n'est pas bien fait à toy, et resves en cela bien fort, Sleidan, l'Estat de la religion et republique sous Charles V, p. 34.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

RÊVER, v. n. (Gram.) c'est avoir l'esprit occupé pendant le sommeil. Il est certain qu'on rêve, mais il n'est rien moins que certain qu'on rêve toujours, & que l'ame n'ait pas son repos comme le corps. On appelle rêverie toute idée vague, toute conjecture bisarre qui n'a pas un fondement suffisant, toute idée qui nous vient de jour & en veillant, comme nous imaginons que les rêves nous viennent pendant le sommeil, en laissant aller notre entendement comme il lui plait, sans prendre la peine de le conduire ; qu'écrivez-vous là ? je ne sais ; une rêverie qui m'a passé par la tête, & qui deviendra quelque chose ou rien. Rêver est aussi synonyme à distrait. Vous rêvez en si bonne compagnie, cela est impoli. Il marque en d'autres occasions un examen profond ; croyez que j'y ai bien rêvé. Voyez les articles Rêve & Songe.

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Verbe - français

rêver \?e.ve\ ou \??.ve\ intransitif et transitif : 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se rêver)

  1. Faire des rêves en dormant. ? Note : S'emploie absolument et intransitivement, ou transitivement en parlant de l'objet même du rêve.
    • Rêvé-je ? Est-ce que je sommeille ? Ai-je l'esprit troublé par des transports puissants ?
      Ne sens-je pas bien que je veille ?
      Ne suis-je pas dans mon bon sens ?
      (Molière, Amphitryon, acte I, scène II)
    • Et, allongé sur un lit d'ordures humides, un cochon tout rose, assoupi, grognait en rêvant. (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • Je n'ai fait que rêver toute la nuit.
    • Rêver de combats, de naufrages, etc.
    • J'ai rêvé une chute, un incendie.
    • J'ai rêvé que?
  2. (Désuet) Être en délire, délirer.
    • La fièvre monte, il commence à rêver.
  3. (Par extension) Dire des choses déraisonnables, extravagantes.
    • Vous rêvez, quand vous dites telle chose.
    • Rêvez-vous de faire cette demande, cette proposition ?
    • Vous n'êtes pas en votre bon sens, vous rêvez.
  4. Être distrait, laisser aller son imagination sur des choses vagues, sans aucun objet fixe et certain.
    • Il rêve toujours sans répondre à ce qu'on lui dit.
    • Il ne vous écoute pas, il ne fait que rêver.
    • Il est resté toute la soirée à rêver.
  5. Laisser aller librement son imagination, ses pensées.
    • Lorsqu'un seul homme rêve, ce n'est qu'un rêve, mais si beaucoup d'hommes rêvent ensemble, c'est le début d'une nouvelle réalité. (Friedensreich Hundertwasser)
  6. Se réfugier dans ses souvenirs, dans son fantasme, dans son imagination, dans ses projets.
    • Lorsqu'il est fatigué de rêver à Marion et au bonheur qui sera le leur, il songe à ceux qui, au cours de ces dernières années, l'ont aidé. (Charles Exbrayat, Les Bonheurs courts, tome 1 : La Lumière du matin, éditions Albin Michel, 1981)
    • Pauvre soldat, rêve, rêve, car demain peut-être, la mort impitoyable te prendra? Rêve à ces beaux jours passés pendant que l'on s'entretue?
      Rêve, c'est tout ce qui te reste, à toi qui as tout perdu, famille, bonheur?
      Pauvre soldat, toi qu'on appelle héros et qui souffre?
      Rêve Petit Soldat?
      (Correspondance d'Eugène Defat, 25 décembre 1917, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique ? Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 97)
  7. Espérer, désirer.
    • Avec ça, je m'exhibe dans les boîtes de nuit et les grands restaurants la plus superbe poule qui se puisse rêver, ma dactylo, Suzanne, une enfant de dix-huit ans, fraîche, brune, émoustillante en diable, avec des yeux spirituels, dans une frimousse d'ingénue. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 180)
    • Même s'ils en font rêver plus d'un, tout le monde n'investit pas des tracteurs high-tech. À tous ceux qui recherchent la simplicité et l'efficacité avant tout, cet essai est fait pour vous. (« Essais de tracteurs : John Deere 6195 M contre 7810 : le choc des générations », le 8 novembre 2017, sur le site de La France agricole (www.lafranceagricole.fr))
  8. (Vieilli) Penser, méditer profondément sur quelque chose.
    • On vous demande la solution de tel problème, prenez du temps pour y rêver.
    • Cela donne à rêver.
    • J'ai rêvé longtemps sur cette affaire, à cette affaire.
  9. (Transitif) S'absorber dans un désir.
    • Loin du danger, il ne rêve qu'exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le c?ur lui manque. (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, volume 1, Charpentier, 1871, page 270)
    • Il ne rêve que fortune.
    • Il rêve des grandeurs, des dignités auxquelles il ne parviendra pas.
    • Il rêvait la tiare, un chapeau de cardinal.
  10. (Pronominal) S'imaginer être.
    • Une faiblesse, cependant : son ambition démesurée, qui tourne à la mégalomanie. Il se rêve à la Chambre, au gouvernement. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 208)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


RÊVER, verbe

I. ? Empl. intrans.
A. ? [Pendant le sommeil] Faire un rêve, un songe. Rêver toute la nuit, tout haut. J'étais endormi et (...) je rêvais. Un beau rêve: j'étais sur le bord de la mer sur de hautes falaises, dans une grotte tapissée de varech et de fucus (Flaub.,Corresp., 1846, p. 334).Rêver est vital pour l'homme. Les expériences de privation de rêve n'ont jamais pu être prolongées bien longtemps (M.-A. Descamps, La Maîtrise des rêves, 1983, p. 51).
? Expr. [Pour souligner le caractère irréel de qqc.] J'avais peur de rêver; je rêve! Quelles sont vos conditions? Combien exigez-vous? Je crus rêver: les rôles étaient intervertis (Reybaud,J. Paturot, 1842, p. 421).Ah! à propos, Albertine, est-ce que je rêve, est-ce que vous ne m'avez pas dit que vous connaissiez Gilberte Swann? (Proust,Prisonn., 1922, p. 23).
B. ? [Pendant la veille] Laisser aller sa pensée au gré des associations d'idées, des sentiments, des souvenirs.
1. [À propos d'une rêverie vague et agréable] Cet hiver nous vivrons doucement au coin du feu, nous rêverons, nous imaginerons, nous désirerons (J.-J. Ampère, Corresp., 1820, p. 182).Le romantique a la nostalgie, comme Hamlet; il cherche ce qu'il n'a pas, et jusque par delà les nuages; il rêve, il vit dans les songes (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 15, 1858, p. 371).
? Rêver creux. Synon. rêvasser.Je vous demande la continuation de vos sages avis sur la place. Cela m'empêchera de déraisonner quand je rêve creux (Stendhal,Corresp., t. 2, 1818, p. 72).
? Rêver éveillé. Je n'ai jamais pu dormir dans un train, mais quand j'étais jeune, le train me berçait. Quelle fourmillante insomnie! Je rêvais éveillé, surtout lorsque Venise était le but du voyage (Mauriac,Bloc-Notes, 1958, p. 182).
? Qqc. fait rêver.Une gravure représentant une vue de Quilleb?uf, et une autre une vue de l'abbaye de Granville! Cela m'a fait bien rêver (Flaub.,Corresp., 1850, p. 171).
? P. métaph. La lune rêve. Partout, le silence. Un vaisseau français le Duguay-Trouin, rêve immobile sur la lagune (Noailles,Domination, 1905, p. 120).
? Qqn rêve devant qqc.Rêver devant un lac, la mer, un paysage, un portrait. Si l'on va jusqu'au bout [du petit cimetière à Alger], c'est la vallée que l'on découvre avec la baie au fond. On peut longtemps rêver devant cette offrande qui soupire avec la mer (Camus,Env. et endr., 1937, p. 102).
2. [À propos d'une ouverture de l'imagination sur l'avenir] Bientôt la nuit tombe; les lampes s'éteignent. On ne dort pas, mais on rêve. Demain la France. J'imagine ma maison de Neuilly, les arbres du Bois (Maurois,Journal, 1946, p. 286).
C. ? Méditer à loisir. Synon. songer.Lamartine rêve cinq minutes et il écrit une heure (Renard,Journal, 1900, p. 585).Devant une flamme, dès qu'on rêve, ce que l'on perçoit n'est rien au regard de ce qu'on imagine (...). On rêve deux fois quand on rêve en compagnie de sa chandelle. La méditation devant une flamme devient, suivant l'expression de Paracelse, une exaltation des deux mondes (Bachelard,La Flamme d'une chandelle, 1961, p. 1 et 26).
? Loc. verb. On peut rêver; cela fait bien rêver. Cela laisse perplexe, songeur. C'est une comédie que toute sa conduite [du chevalier de Gremonville, ambassadeur de Louis XIV] à Vienne (...) J'avoue (...) que tout cela fait bien rêver (Sainte-Beuve,Portr. contemp., t. 5, 1846, p. 248).M. de La Fayette détestait la ville. Il n'aimait que la solitude et sa femme. Trente ans, il vécut loin d'elle en Auvergne (...) Il n'a pas gêné sa femme; il lui écrivait, et il l'aimait toujours. Là-dessus, on peut rêver (Chardonne,Attach., 1943, p. 105).
D. ? Vieilli. Délirer. Voilà le transport qui lui vient, il commence à rêver (Ac.).
? P. ext. Dire des choses extravagantes, déraisonnables. Synon. divaguer.Vous rêvez quand vous dites telle chose. Vous n'êtes pas en votre bon sens, vous rêvez. C'est un vieux radoteur, il ne fait plus que rêver (Ac.).
II. ? Empl. trans.
A. ? [Pendant le sommeil] Voir en rêve.
1. Qqn rêve qqn, qqc.Chaque nuit pourtant, il la rêvait; c'était toujours le même rêve: il s'approchait d'elle; mais, quand il venait à l'étreindre, elle tombait en pourriture dans ses bras (Flaub.,MmeBovary, t. 2, 1857, p. 204).Jung est mort paisiblement dans sa maison de Küsnacht, tout près de Zurich (...). Plusieurs de ses amis ont rêvé l'événement avant que la nouvelle ne se soit répandue (E. Perrot,Les Rêves et la vie, 1979, p. 41).
2. Qqn rêve à, de qqn, à, de qqc.Chaque nuit (ou presque), je rêve d'elle (...) Et toujours (...) je vois se dresser entre elle et moi quelque obstacle (Gide,Journal, 1942, p. 132).Quand le Pharaon rêve (...) aux vaches maigres ou grasses, aux épis lourds et desséchés, on appelle Joseph qui, non content d'interpréter l'avenir, élabore un plan de secours (Sc. et vie, mars 1983, p. 76):
1. On soupa sans boire (...) et l'on dormit, faute de mieux. Paganel rêva de torrents, de cascades, de rivières, de fleuves, d'étangs, de ruisseaux, voire même de carafes pleines, en un mot, de tout ce qui contient habituellement une eau potable. Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 164.
? Rêver aux anges. [En parlant d'un très jeune enfant qui, les yeux fermés, ébauche un sourire] Il reste l'enfant. La goutte du fond lui est réservée. On attend qu'il rêve aux anges, et la perle liquide roule sur son sourire (Pesquidoux,Livre raison, 1925, p. 21).
Rem. ,,Malgré la tradition puriste, rêver, au sens propre, se construit le plus souvent avec à dans la langue actuelle: J'ai rêvé à vous cette nuit. On peut admettre que j'ai rêvé de vous est plus élégant, mais il paraît difficile de considérer rêver à comme franchement incorrect`` (Dupré 1972, p. 2286).
3. Qqn rêve que + verbe à l'ind.Ce matin, de deux à trois heures, je me suis réveillée avec un cauchemar. Je rêvais que vous étiez malade (E. de Guérin,Lettres, 1846, p. 492).Quand je rêve que je vole ou que je tombe, le sens entier de ce rêve est contenu dans ce vol ou dans cette chute (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p. 329).
B. ? [Dans l'état de veille]
1. Laisser emporter son imagination dans un univers mythique, poétique, dégagé des contingences du réel.
? Qqn rêve qqn (rare), de qqn.Quand je rêvais ma sylphide, je me donnais toutes les perfections pour lui plaire (Chateaubr.,Mém., t. 3, 1848, p. 309).J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être (R. Desnos,Corps et biens, Paris, Gallimard, 1983 [1930], p. 29):
2. Michaël ne perdait pas à la complicité nocturne [des trois enfants]. On l'y rêvait, l'y exaltait, l'y fabriquait de toutes pièces. Lorsqu'on le retrouvait ensuite, il ne se doutait guère qu'il bénéficiait d'un enchantement semblable à celui de Titania sur les dormeurs du Midsummer Night's Dream. Cocteau,Enfants, 1929, p. 121.
? Qqn rêve qqc.Je rêve pour vous un joli petit hôtel entre cour et jardin (...) un palais de fée dont vous seriez la reine et où je passerais ma vie à vos genoux (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 1, 1859, p. 353).Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires (...): je croyais à tous les enchantements (Rimbaud,Saison enfer, 1873, p. 228).
? Rêver sa vie. Admets que tu partes dans l'état où tu es en ce moment: tu risques de crever comme une bulle, tu auras rêvé ta vie trente-cinq ans et puis un beau jour une grenade fera éclater tes rêves, tu mourras sans t'être réveillé. Tu as été un fonctionnaire abstrait, tu seras un héros dérisoire (Sartre,Âge de raison, 1945, p. 124).
? Qqn rêve que + verbe à l'ind., rêve de + inf.Auprès d'elle, en elle [la musique], on rêve qu'on est un autre, qu'on aurait pu avoir une vie meilleure, qu'on est un grand artiste. Quand j'étais jeune, je rêvais que j'étais un grand virtuose terminant sous les ovations le concert que je rêvais de donner (G. Suarès,Vladimir Jankélévitch, Lyon, La Manufacture, 1986, p. 66).
? Empl. pronom. réfl. [Avec un attribut de l'obj.] Il se rêvait prince Charmant, pauvre gosse, et riche, et puissant (Colette,Vagab., 1910, p. 28).[Indir.] Supposons que je me sois rêvé une nombreuse lignée! (Sand,Villemer, 1861, p. 138).
? Qqn rêve à qqc. (vieilli).Loc. pop. Rêver à la moutarde (Hautel t. 2 1808). Avoir l'air de penser à quelque chose et ne penser à rien. Synon. rêver à la Suisse (Ac. 1798, 1835).
? Qqn rêve de qqc.Rêver de châteaux en Espagne, d'îles lointaines. Pendant tout l'après-midi, il rêva de billets doux, d'enlèvements, d'audacieuses déclarations (Aymé,Brûlebois, 1926, p. 59).
? Qqn rêve sur qqn, qqc.On rêve sur un poème comme on rêve sur un être (Éluard,Donner, 1939, p. 81).
2. Échafauder un projet qui semble réalisable.
? Qqn rêve qqc.Michel rêvait la fédération suisse appliquée à toute l'Europe (Balzac,Secrets Cadignan, 1839, p. 326).Il eut un moment la pensée (...) de l'étendre raide morte d'un coup de ce poignard (...). Mais (...) Sir Williams rêvait une vengeance plus splendide qu'une mort subite (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 3, 1859, p. 341).
? Qqn rêve à qqc.Rêver au mariage, à la paix, à la réussite. Le commissionnaire savoyard (...) rêve au petit champ de seigle, au maigre pâturage qu'au retour il achètera dans sa montagne (Michelet,Peuple, 1846, p. 58).Car nous tous, Français et Françaises (...), n'avions jamais cessé de rêver à la libération de Paris, de travailler à ce qu'elle s'accomplît non seulement dans la joie de nos c?urs, mais aussi par la force de nos armes (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p. 462).
3. Désirer ardemment, aspirer à.
? Qqn rêve qqc.Rêver mariage. Qui a château rêve chaumière, qui a chaumière rêve palais (Bachelard,Poét. espace, 1957, p. 70).
? Qqn rêve à, de qqc.Rêver au printemps, au retour de qqn, aux vacances; rêver de bals, de bijoux, de liberté, de Paris. Les voyageurs rêvaient à des citernes, les chasseurs à leurs forêts, les vétérans à des batailles (Flaub.,Salammbô, t. 2, 1863, p. 127).
? Qqn rêve de + inf.Rêver de partir, de voyager. Toute petite je rêvais de courir les chemins, les pieds nus dans la poussière, demandant l'aumône, vivant en bohémienne. On m'a dit que ma mère était fille d'un chef de tribu, en Afrique; j'ai souvent songé à elle (Zola,Th. Raquin, 1867, p. 38).
? Qqn rêve que + verbe à l'ind.[Michel] rêva un moment qu'il tenait un magasin de chaussures. C'était une ambition qui le hantait depuis son enfance (Aymé,Uranus, 1948, p. 188).
? Ne rêver que + subst.Une âme aventureuse et folle qui ne rêvait que batailles, courses dans les pampas (A. Daudet,Tartarin de T., 1872, p. 14).Il ne rêve qu'à ça. Lui aussi il joue au football. Il ne rêve qu'à ça. C'est mon petit-fils, il a quatorze ans (Montherl.,Olymp., 1924, p. 371).Expr. ,,Ne rêver que plaies et bosses. Se dit de quelqu'un qui est batailleur, qui aime les querelles, les procès, etc.`` (Ac. 1935).
C. ? Vieilli. Penser, réfléchir à. Synon. songer.Cette affaire est de grande conséquence, il faut y rêver. J'ai rêvé longtemps sur cette affaire, à cette affaire (Ac.1798).Sous le règne d'Élisabeth, à l'époque même où Shakespeare rêvait à son Shylock (Verne,Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 62):
3. Louis XV pensait qu'il fallait changer l'esprit de la nation, et causait sur les moyens d'opérer ce grand effet avec M. Bertin (...), lequel demanda gravement du temps pour y rêver. Le résultat de son rêve, c'est-à-dire de ses réflexions, fut qu'il serait à souhaiter que la nation fût animée de l'esprit qui règne à la Chine. Chamfort,Caract. et anecd., 1794, p. 112.
REM. 1.
Rêvant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui fait rêver. Avez-vous jamais dormi (...) dans un champ d'orangers fleuris? L'air (...) nous enivre, nous alanguit, nous verse une torpeur somnolente et rêvante (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, En voy., 1883, p. 326).
2.
Rêvailler, verbe intrans.Rêvasser. Mon paresseux d'esprit, qui aime mieux rêvailler que travailler (E. de Guérin,Journal, 1840, p. 320).
3.
Rêve-creux, subst. masc.Synon. de songe-creux.Il ne faut pas rire; je suis un rêve-creux, moi et (...) j'ai songé que je couvais quelque maladie (L.-B. Picard, Théâtre, t. 8, Charlatans, 1821, p. 390).
4.
Rêver, subst. masc.,vieilli. Rêve, rêverie. Le caractère le plus remarquable de ce morceau (...) c'est peut-être qu'il (...) laisse chacun rêver à son gré sur l'état d'âme définitif que cela suppose. Le rêver est bien, en effet, ce que Rousseau préfère à tout et ce que le plus volontiers il suggère (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 15, 1861, p. 232).
Prononc. et Orth.: [? ?ve], [?e-], (il) rêve [? ?:v]. Ac. 1694, 1718: resver; dep. 1740: rê-. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130 resver « délirer à cause d'une maladie » (Lapidaires anglo-normands, éd. P. Studer et J. Evans, V, 1312, p. 246); b) ca 1240 reever « radoter » (Matthieu Paris, L'Histoire de Saint Edouard Le Roi, éd. K. Y. Wallace, 3786); c) 1538 faire resver « induire en erreur » (Est., s.v. incutere); d) 1552 resver « être perdu, absorbé dans des pensées vagues » (Ronsard, Les Amours, CXII ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 110: J'iray toujours et resvant et songeant); e) déb. xviies. resver à « penser à » (D'Aubigné, Confession du sieur de Sancy ds ?uvres, éd. E. Réaume et De Caussade, t. 2, p. 368); ca 1620 resver « réfléchir » (Id., Lettres de poincts de science, t. 1, p. 436); f) déb. xviies. resver « imaginer, voir comme dans un rêve » (Id., Confession du sieur de Sancy, t. 2, p. 293); g) 1606 resver « désirer quelque chose ardemment » (Régnier, Satyre IX, 181 ds ?uvres, éd. G. Raibaud, p. 103); h) 1640 « voir en rêve » (Corneille, Polyeucte, I, 1); 1649 « faire des rêves en dormant » (Descartes, Traité des Passions ds Rom. Forsch. t. 86, p. 490); 2. a) 1269-78 resver « vagabonder, errer pour son plaisir, faire une promenade » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7709); b) en partic. 1491 raver « se promener déguisé pendant le carnaval » (J. Aubrion, Journ. ds Gdf.). Mot d'orig. incertaine, peut-être dér. d'un verbe non att. *esver « vagabonder » (d'où aussi desver « perdre le sens », v. endêver; v. aussi Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. qui propose de rattacher le mot à *reexvadare, dér. du lat. evadere « sortir, s'échapper de »). Vers la fin du xviies., rêver tend à supplanter songer au sens de « faire des rêves en dormant » (d'où aussi l'apparition de rêve avec le développement sém. qu'a pris le verbe à cette époque). Voir A. Greive, bbg. infra. Fréq. abs. littér.: 6 367. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6 656, b) 11 795; xxes.: a) 10 029, b) 9 043.
DÉR.
Rêvoir, subst. masc.Lieu propre au rêve. Chaque soir (...) J'allais le long d'un quai bien nommé mon rêvoir (Laforgue,Poés., 1887, p. 58).? [? ?vwa:?]. ? 1reattest. 1546 resvoir « lieu où l'on peut rêver » (Rabelais, Tiers Livre, XV, éd. M. A. Screech, p. 119, 65); mot de formation comique, dér. de rêver, suff. -oir* sur le modèle de dortoir*.
BBG. ? Alessio (G.). Saggio di etimologie francesi. R. Ling. rom. 1950, t. 17, pp. 174-175. ? Bugge (S.). Étymol. rom. Romania. 1875, t. 4, pp. 364-365. ? Cohn (G.). Rêver... In: [Mél. Tobler (A.)]. Halle, 1895, pp. 269-288. ? Corréard (G.). Contribution à l'étymol. de rêver et desver. Trav. de l'Inst. de Ling. de Paris. 1958, t. 3, pp. 95-135. ? Greive (A.). Rêver, songer, penser im Frz. Rom. Forsch. 1973, t. 85, n o4, pp. 486-500. ? Jud (J.). Rêver et desver. Romania. 1936, t. 62, pp. 145-157. ? Kress (N.). L'Évol. sém. de rêver et songer jusqu'à la fin du 17es. Thèse, Strasbourg, 1970, pp. 102-134, 177-239. ? Loriot (R.). Réderie, topon. pic. et la fam. étymol. de rêver. Romania. 1947, t. 69, pp. 463-495. ? Nigra (C.). Note etimologiche e lexicali. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 647. ? Staaf (E.). Desver et rêver, essai d'étymol. In: [Mél. Geiger (P. A.)]. Uppsala, 1901, pp. 251-264.

RÊVER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130 resver « délirer à cause d'une maladie » (Lapidaires anglo-normands, éd. P. Studer et J. Evans, V, 1312, p. 246); b) ca 1240 reever « radoter » (Matthieu Paris, L'Histoire de Saint Edouard Le Roi, éd. K. Y. Wallace, 3786); c) 1538 faire resver « induire en erreur » (Est., s.v. incutere); d) 1552 resver « être perdu, absorbé dans des pensées vagues » (Ronsard, Les Amours, CXII ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 110: J'iray toujours et resvant et songeant); e) déb. xviies. resver à « penser à » (D'Aubigné, Confession du sieur de Sancy ds ?uvres, éd. E. Réaume et De Caussade, t. 2, p. 368); ca 1620 resver « réfléchir » (Id., Lettres de poincts de science, t. 1, p. 436); f) déb. xviies. resver « imaginer, voir comme dans un rêve » (Id., Confession du sieur de Sancy, t. 2, p. 293); g) 1606 resver « désirer quelque chose ardemment » (Régnier, Satyre IX, 181 ds ?uvres, éd. G. Raibaud, p. 103); h) 1640 « voir en rêve » (Corneille, Polyeucte, I, 1); 1649 « faire des rêves en dormant » (Descartes, Traité des Passions ds Rom. Forsch. t. 86, p. 490); 2. a) 1269-78 resver « vagabonder, errer pour son plaisir, faire une promenade » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7709); b) en partic. 1491 raver « se promener déguisé pendant le carnaval » (J. Aubrion, Journ. ds Gdf.). Mot d'orig. incertaine, peut-être dér. d'un verbe non att. *esver « vagabonder » (d'où aussi desver « perdre le sens », v. endêver; v. aussi Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. qui propose de rattacher le mot à *reexvadare, dér. du lat. evadere « sortir, s'échapper de »). Vers la fin du xviies., rêver tend à supplanter songer au sens de « faire des rêves en dormant » (d'où aussi l'apparition de rêve avec le développement sém. qu'a pris le verbe à cette époque). Voir A. Greive, bbg. infra.

Rêver au Scrabble


Le mot rêver vaut 8 points au Scrabble.

rever

Informations sur le mot rever - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 3 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot rêver au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

rever

Les mots proches de Rêver

RevalidationRevaliderRevaloirRevancheRevancherRevancheurRêvasserRêvasserieRêvasseurRêveRêveRêvé, éeRevêcheRêve-creuxRéveilRéveillableRéveille-matinRéveillementRéveillerRéveilleurRéveillonRévélateur, triceRévélationRévélé, éeRevenant, anteRevenantRevenant-bonRevendageRevendangerRevendeur, euseRevendicationRevendiquerRevendreRevenirRevenirReventeRevenu, ueRevenuRevenueRêverRéverbérant, anteRéverbérationRéverbèreRéverbérerReverdi, ieReverdieReverdirReverdissementRévéré, éeRévéremmentrêvarêvairêvaientrêvaisrêvaitrevalidationrevaliderrevaloirrevalorisaitrevalorisationrevalorisérevalorisentrevaloriserrevancharevanchaientrevanchardrevanchardrevancharderevancharderevanchardesrevanchardsrevancherevanchentrevancherrevanchesrêvantrêvassarêvassairêvassaientrêvassaisrêvassaitrêvassantrêvassantrêvasserêvassérêvassentrêvasserrêvasserierêvasseriesrêvâtrevaudrarevaudrairevaudraientrevaudraisrevaudraitrevaudrasrêverêverêvérêvé


Mots du jour


Refroidi, ie     Gallicisme     Épidémiologique     Ouvreur, euse     Déblayer     Sous-concéder     Blachère     Prône     Sympathie     Fixe     

Les citations avec le mot Rêver


  1. L'amour qui se tait n'est que rêverie.
    Le silence est la mort, et l'amour est la vie.


    Auteur : Alfred de Musset - Source : Poésies nouvelles (1836-1852), Idylle


  2. Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en peut rêver votre philosophie.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Hamlet (1601), I, 5, Hamlet


  3. C'est l'amour qui fait qu'on aime
    C'est l'amour qui fait rêver
    C'est l'amour qui veut qu'on s'aime
    C'est l'amour qui fait pleurer.


    Auteur : Édith Piaf - Source : C’est l’amour


  4. Une espérance collective ne peut ... pas être domptée. Chaque touffe tranchée reverdit plus forte et plus belle. Tout désespoir en politique est une sottise absolue.

    Auteur : Charles Maurras - Source : L'Avenir de l'intelligence


  5. Ne méritent le nom d'hommes que ceux qui savent ce qu'ils sont et ce qu'ils veulent devenir. Non pas rêver ma vie, mais faire vivre mes rêves.

    Auteur : Jean-René Huguenin - Source : Journal (1955-1962)


  6. Ah! la charmante coutume qui veut qu'un jour par an on souhaite bonheur, santé et prospérité à des gens que les trois cent soixante-quatre autres jours on laissera crever la gueule ouverte...

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  7. Lorsqu'une femme occupe vos pensées toute la journée, on ne devrait pas, par surcroît, rêver d'elle la nuit.

    Auteur : Graham Greene - Source : Sans référence


  8. Plus fait-on de révérence
    Aux malvais por leur malvaistié,
    Qu'aux bénignes par amitié.


    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  9. Il comparait la médiocrité orgueilleusement modeste et obscurément couronnée dans ces tribunaux subalternes, à ces dieux pénates des anciens, qui n'étaient révérés que dans les maisons où ils présidaient.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Moncrif


  10. Il faut aux vérités de la science de belles histoires pour que les hommes s'y attachent. Le mythe, ici, n'est pas là pour entrer en concurrence avec le vrai, mais pour le rattacher à ce à quoi les hommes tiennent et qui les font rêver.

    Auteur : Denis Guedj - Source : Le théorème du perroquet


  11. Depuis vendredi 13 mars, je suis à la campagne, dans la maison où je passe tous mes week-ends depuis des années. Pour éviter que mes enfants côtoient ma mère, il a fallu trouver une solution. Nous nous sommes séparés, sans savoir dans combien de temps nous nous reverrions. Ma mère est restée à Paris et nous sommes partis. D’habitude, nous remballons le dimanche soir. Les enfants pleurent, ils ne veulent pas que le week-end se finisse. Nous les portons, endormis, dans la cage d’escalier de notre immeuble. Mais ce dimanche, nous ne sommes pas rentrés. La France est confinée et nous restons ici.

    Auteur : Leïla Slimani - Source : Le « Journal du confinement » de Leïla Slimani (2020)


  12. On devrait crever les yeux aux peintres comme l'on fait aux chardonnerets pour qu'ils chantent mieux.

    Auteur : Pablo Picasso - Source : Conversations avec Christian Zervos, 1935


  13. L'ennui habituel est le plus grand des maux ; on peut, avec du courage, se mettre au-dessus des plus grands revers; mais on ne se met point au-dessus de l'ennui.

    Auteur : Marie-Geneviève-Charlotte Darlus, Thiroux d' Arconville - Source : Pensées et réflexions morales sur divers sujets (1760)


  14. C'est cette servilité de la photographie qui me fait profondément mépriser cette invention du hasard, qui ne sera jamais un art mais un plagiat de la nature par l'optique. Est-ce un art que la réverbération d'un verre sur du papier ? Non c'est un coup de soleil pris sur le fait par un manœuvre. Mais où est la conception de l'homme ? Où est le choix ? Dans le cristal, peut être. Mais à coup sur pas dans l'Homme.

    Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Cours familier de littérature (1856)


  15. Rêverie: la pensée qui se nourrit de rien.

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 20 décembre 1906


  16. La pavane de la séduction commence, un pas en avant, deux pas en arrière, une révérence et je lui prends la main l'attire tout contre moi.

    Auteur : Jean Basile Bezroudnoff - Source : La Jument des Mongols (1964)


  17. Je n'ai pas sur les arts ce préjugé primaire
    Qui les fait préférer au beau glaive d'airain.
    Rome, qui les connut, et la Grèce, leur mère,
    Révérait les Camille et les Philopoemen.


    Auteur : Pierre Benoit - Source : Diadumène (1914)


  18. On voudrait crever, puisqu'on ne peut faire crever les autres, et tout suicide est peut-être un assassinat rentré.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, à Louise Colet, 20 juin 1853


  19. Qui a dit ça – est-ce que c'est Shakespeare ? – le pouvoir n'est jamais innocent. Pourquoi alors est-ce qu'on continue à rêver qu'on peut être dirigé par des gens bien ? Ceux qui veulent assez fort le pouvoir pour l'obtenir, ce sont ceux qui ont des egos monstrueux, des ambitions démesurées, ce sont tous des tyrans en puissance. Sinon ils ne voudraient pas cette place...

    Auteur : Alice Zeniter - Source : L'Art de perdre (2017)


  20. Ainsi de notre espoir la fortune se joue: - Tout s'élève ou s'abaisse au branle de sa roue. - Et son ordre inégal, qui régit l'univers, - Au milieu du bonheur a ses plus grands revers.

    Auteur : Pierre Corneille - Source : L'Illusion


  21. Rêver, c'est se choisir soi-même selon une logique chaque fois particulière.

    Auteur : Jean Duvignaud - Source : La Banque des rêves (1979)


  22. Alors il put, sous l'aile de l'amour, rêver et réaliser à loisir les chefs-d'oeuvre de sa pensée.

    Auteur : Romain Rolland - Source : La Vie de Tolstoï (1911)


  23. Au calme clair de lune triste et beau - Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres - Et sangloter d'extase les jets d'eau - Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Fêtes galantes, Clair de lune


  24. Pour retrouver la vie et les rêves enfouis, il nous faut les rêver à nouveau!

    Auteur : Orhan Pamuk - Source : Le Château blanc (1996)


  25. Mon corps paraissait s'échapper d'une faille pratiquée au rasoir sur ce que je ressentais comme le revers de mon coeur. La béance absorbait ma chair, mon sang et tout ce qui aurait pu se présenter sous forme d'âme.

    Auteur : Michel Onfray - Source : L'Art de jouir. Pour un matérialisme hédoniste (1991)


Les citations du Littré sur Rêver


  1. Du côté de la fortune, le revers que vous éprouvez est accablant

    Auteur : MARMONT. - Source : Contes mor. École des Pères.


  2. Puis me donnant deux petits coups du revers de main sur la joue, il me dit d'être sage

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. II


  3. Une belle voix soutenue d'une trompette, cela jette dans une douce rêverie

    Auteur : LESAGE - Source : Turcaret, IV, 5


  4. Soyez persuadée que vous lui reverrez bientôt toutes ses belles terres dégagées, toutes ses dettes payées, et que le voilà hors de l'hôpital, où il était assurément

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : Lett. 21 juin 1680


  5. Expert, il en savait crever ses éveroles

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. X.


  6. C'était à l'oraison funèbre de Mme de Longueville qu'elles pleuraient M. de la Rochefoucauld ; ils sont morts dans la même année ; il y avait bien à rêver sur ces deux noms

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 419


  7. Exposé dans un creuset à la chaleur d'un fourneau à réverbère, ou bien à la flamme du chalumeau, il [le fluate de chaux] se fond en un verre transparent ; c'est pour cela qu'on l'appelait autrefois spath fluor

    Auteur : THENARD - Source : Traité de chimie, t. II, p. 544, dans POUGENS


  8. Il delibera de s'aider de quelque dariolette d'amour qu'ils appellent, sauf la reverence de la compagnie, une maquerelle

    Auteur : YVER - Source : p. 559


  9. Ou vous les exécuterez [les décrets] avec révérence, ou vous nous manderez la raison que vous croyez avoir de ne pas le faire

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. XVIII


  10. Socrate, cet homme discret Que toute la terre révère, Allait dîner au cabaret Quand sa femme était en colère

    Auteur : PANARD - Source : Chanson.


  11. Ny qu'on produisist stupidement des enfants par les doigts ou par les talons, ains, parlant en reverence, plustost qu'on les produisist encores voluptueusement par les doigts et par les talons

    Auteur : MONT. - Source : IV, 303


  12. .... Et va dire à l'abbé, sans oublier les reverences, excellences et magnificences....

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, XC


  13. Dans la rêverie on n'est point actif ; les images se tracent dans le cerveau, s'y combinent comme dans le sommeil sans le concours de la volonté

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 2e dial.


  14. Ils ne font point ces cessions et ces reculemens là pour reverence qu'ils leur portent

    Auteur : AMYOT - Source : Com. disc. le flatteur de l'ami, 29


  15. Je sceu les loys et les decrez entendre.... J'estoie adonc reverens

    Auteur : E. DESCH. - Source : Son éducation.


  16. Il se peut que la vue de toutes ces étoiles semées confusément et disposées au hasard en milles figures différentes favorise la rêverie et un certain désordre de pensées où l'on ne tombe point sans plaisir

    Auteur : FONTEN. - Source : Mondes, 1er soir.


  17. Je reverrai tout au premier loisir

    Auteur : BOSSUET - Source : Lett. Corn. 90


  18. Mais au moindre revers funeste, Le masque tombe, l'homme reste, Et le héros s'évanouit

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : ib.


  19. On montrait, il n'y a pas encore longtemps, dans un petit collége de Paris, la chambre très mesquine que le futur cardinal [Dubois] y habitait ; cette chambre n'était pas aussi révérée que l'a été celle d'Érasme au collége de Montaigu

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Art. du card. Dubois.


  20. Souvent la vie passagère de l'homme s'use dans les revers

    Auteur : STAËL - Source : Corinne, II, 3


  21. Le vois-tu bien, là-bas, là-bas, Là-bas, là-bas ? dit l'espérance ; Bourgeois, manants, rois et prélats Lui font de loin la révérence ; C'est le bonheur, dit l'espérance

    Auteur : BÉRANG. - Source : Bonheur.


  22. Comme avec irrévérence Parle des dieux ce maraud ! Mon bras saura bien tantôt Châtier cette insolence

    Auteur : Molière - Source : Amph. I, 2


  23. Le tribunal des mathématiques de la Chine, avec toutes ses révérences et sa barbe en pointe, est un misérable collége d'ignorants qui prédisent la pluie et le beau temps

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. pr. roy. de Prusse, juin 1738


  24. Je fais la révérence à la simple et modeste sépulture de Mme de Guise, dont le renoncement à celle des rois ses aïeux mérite une couronne éternelle

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 29 mars 1696


  25. Les revers ont soufflé sur la fleur de son âge

    Auteur : MASSON - Source : Helvét. VI




Les mots débutant par Rev  Les mots débutant par Re

Une suggestion ou précision pour la définition de Rêver ? -


Mise à jour le samedi 27 décembre 2025 à 14h14










.$char.
 -  Racine  -  Racisme  -  Raillerie  -  Raison  -  Raisonnement  -  Rancune  -  Realisme  -  Realite  -  Rebelle  -  Reception  -  Recevoir  -  Recherche  -  Recolter  -  Recompense  -  Reconnaissance  -  Reconnaître  -  Record  -  Reddition  -  Reflechir  -  Regard  -  Regime  -  Regle  -  Regret  -  Reincarnation  -  Reine  -  Religion  -  Remède  -  Remords  -  Rencontre  -  Rengaine  -  Renoncement  -  Repartie  -  Repas  -  Repentir  -  Repos  -  Reproduction  -  Reputation  -  Resilience  -  Respect  -  Respecter  -  Responsabilite  -  Restaurant  -  Retraite  -  Retrospective  -  Réussite  -  Reussite  -  Reve  -  Rêve  -  Reveil  -  Revolte  -  Revolution  -  Riche  -  Richesse  -  Ridicule  -  Rire  -  Roman  -  Romantique  -  Rumination  -  Rupture  -  Rythme

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur rêverPoèmes rêverProverbes rêver

La définition du mot Rêver est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Rêver sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Rêver présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.