La définition de Rime du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Rime
Nature : s. f.
Prononciation : ri-m'
Etymologie : Prov. rim, s. m. rima, rime, poëme, anc. cat. rim ; espagn. portug. et ital. rima. On hésite entre le latin rhythmus, rhythme, et l'ancien haut-allemand rim, nombre ; allem. mod. Reim, rime (le mot se trouve aussi dans le celtique : ancirl. rîm ; kymri, rhif). Diez se prononce pour l'étymologie allemande, vu que rhythmus ne peut donner en italien rima ; il aurait donné rimmo ou remmo, tandis que toutes les formes romanes sortent sans peine du germanique ou celtique rîm.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rime de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rime pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rime ?
La définition de Rime
Uniformité de son dans la terminaison de deux ou de plusieurs mots.
Toutes les définitions de « rime »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Retour du même son dans la terminaison de deux ou plusieurs mots; il se dit spécialement pour les mots qui se trouvent à la fin des vers. Aimer et Charmer, Belle et Rebelle sont de bonnes rimes. Il faut éviter les rimes dans l'intérieur des vers. La contrainte de la rime. Mettre en rimes, mettre en rime, Mettre en vers. Rime masculine, Rime où la dernière syllabe accentuée n'est pas suivie d'un e muet. Rime féminine, Rime où la dernière syllabe accentuée est suivie d'un e muet. Rime riche, Rime pourvue de la consonne dite d'appui. Rime suffisante, Rime qui n'est pas pourvue de la consonne d'appui. Rimes plates, Celles qui se suivent sans s'entrelacer à d'autres. Rimes croisées, Rimes masculines et féminines entrelacées. Rimes embrassées, Deux rimes masculines comprises entre deux rimes féminines, ou inversement. Rimes redoublées se dit quand plus de deux vers ont la même rime. Fig. et fam., Il n'y a ni rime ni raison dans tout ce qu'il dit, dans tout ce qu'il fait, Il n'y a point de bon sens dans ce qu'il dit, dans ce qu'il fait. Tout ce qu'il propose est sans rime ni raison. Se plaindre sans rime ni raison.
RIMES au pluriel s'emploie pour signifier Vers. Je vous envoie mes rimes. Dans ses rimes légères, il a chanté le vin et l'amour. Il est vieux.
Littré
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1Uniformité de son dans la terminaison de deux ou de plusieurs mots.
Il faut avoir un grand soin d'éviter les rimes en prose, où elles ne sont pas un moindre défaut qu'elles sont un des principaux ornements de notre poésie
, Vaugelas, Rem. t. I, p. 398.De grâce, enseigne-moi l'art de trouver la rime?; Ou, puisque enfin tes soins y seraient superflus, Molière, enseigne-moi l'art de ne rimer plus
, Boileau, Sat. II.Maudit soit le premier dont la verve insensée? Voulut avec la rime enchaîner la raison?!
Boileau, ib.Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime?; L'un l'autre vainement ils semblent se haïr?; La rime est une esclave et ne doit qu'obéir
, Boileau, Art p. I.Si je pense exprimer un auteur sans défaut, La raison dit Virgile et la rime Quinault
, Boileau, Sat. II.Peu de gens font réflexion pourquoi les rimes, qui font une partie de l'agrément des vers, sont insupportables dans la prose
, Fontenelle, Réfl. poét. ?uv. t. III, p. 200, dans POUGENS.On a osé faire des tragédies depuis Racine?; mais ce sont des tragédies en rimes, et non pas en vers
, Voltaire, Lett. St-Lambert, 7 mars 1769.Il est indubitable que la rime n'a été inventée que pour l'oreille?; c'est le retour des mêmes sons, ou des sons à peu près semblables qu'on demande, et non pas le retour des mêmes lettres
, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Médée, I, 5.Il est vrai que la rime ajoute un mortel ennui aux vers médiocres?; le poëte alors est un mauvais mécanicien qui fait entendre le bruit choquant de ses poulies et de ses cordes
, Voltaire, Dict. phil. Rime.Nous avons remarqué que l'Arioste a fait quarante-huit mille rimes de suite dans son Orlando, sans ennuyer personne
, Voltaire, ib.Je ne puis souffrir qu'on sacrifie à la richesse de la rime toutes les autres beautés de la poésie
, Voltaire, ?dipe, 5e lett.Les Anglais ont un autre avantage sur nous, c'est de se passer de rime?; le mérite de nos grands poëtes est souvent dans les difficultés de la rime surmontées, et le mérite des poëtes anglais est souvent dans l'expression de la nature
, Voltaire, Lett. Saurin, 28 févr. 1764.Je ne sais ce qui arrivera des vers sans rime?; mais je ne désespère pas que, s'ils s'établissent jamais, l'usage ne commence par nos vers lyriques, par ceux qui sont faits pour être chantés
, D'Alembert, ?uv. t. IV, p. 112.Quand la rime qu'on emploie est trop abondante, comme celle des mots en ant, on regarde comme une négligence la rime qui n'est que dans le son, et qui n'est pas dans la consonne
, Marmontel, ?uv. t. X, p. 111.Boileau appelait rimes de bouts rimés, celle de Sphinx et de Syrinx, et la reprochait à Lamotte
, Marmontel, ib. p. 120.Familièrement et par plaisanterie. Mettre en rimes, mettre en rime, mettre en vers.
Vais-je d'un pape illustre [Innocent X], armé contre tes crimes [de l'équivoque], à tes yeux mettre ici toute la bulle en rimes??
Boileau, Sat. XI.Là des Turcs amoureux, soupirant des maximes, Débitent galamment Sénèque mis en rimes
, Gilbert, le XVIIIe siècle.Rime pleine, ou, plus ordinairement, rime riche, celle où non seulement le son, mais l'articulation est la même, comme vertu et abbattu, étude et solitude.
Rime suffisante, celle où le même son est suivi de la même articulation, comme plaisir et saphir, timide et rapide.
Rime pauvre, celle qui n'est que dans le son, et non dans l'articulation, comme vertu et vaincu, jardin et destin.
Fausse rime, celle qui n'est pas juste pour l'oreille, quoique admise par la coutume, comme vertus et Brutus.
Rime féminine, rime qui se termine par un e muet.
Les rimes féminines qui donnent une grâce singulière à notre poésie
, Bouhours, Entret. d'Ariste et d'Eug. II.Rime masculine, celle qui ne se termine pas par un e muet.
Quinault a grand soin de finir, autant qu'il le peut, ses couplets par des rimes masculines?; et c'est ce que recommandait le grand musicien Rameau à tous les poëtes qui composaient pour lui
, Voltaire, Mél. litt. à l'abbé d'Olivet, sur la prosodie.La rime masculine est double, lorsque non-seulement la finale sonore, mais la pénultième, a le même son, comme attirer, respirer
, Marmontel, ?uvr. t. X, p. 112. On dit mieux aujourd'hui rime superflue.Dictionnaire de rimes, dictionnaire où l'on trouve, à chaque finale rangée alphabétiquement, tous les mots qui se terminent par cette finale.
Il [Richelet] est le premier auteur des dictionnaires de rimes
, Voltaire, Louis XIV, Écrivains, Richelet. -
2Rime parlante, s'est dit de vers qui sur une même rime font un sens complet, comme dans ces vers?:
Bon génie, On envie Ton industrie
, Merc. Galant, sept. 1682, t. II, p. 273.Rimes croisées, rimes masculines et féminines qui se succèdent alternativement.
Rimes plates, rimes qui se suivent deux à deux, comme le Lutrin. Les poëmes d'aventures, dans le moyen âge, sont en vers de huit syllabes à rimes plates, à la différence des chansons de geste qui sont par couplets monorimes plus ou moins longs.
Rimes mêlées, celles qui se succèdent sans aucun ordre, en observant seulement de faire alterner les masculines et les féminines.
Rimes normandes, rimes dans lesquelles on fait rimer er fermé avec er ouvert, comme vanter et Jupiter, ainsi dites parce que les normands donnent à er ouvert le son de er fermé.
Rimes annexées, concaténées, enchaînées, fraternisées, suite de vers dont chacun commençait par le dernier mot ou par la dernière syllabe du vers précédent.
Rimes batelées, celles d'une pièce de vers dans laquelle on répétait, à la fin du premier hémistiche de chaque vers, le dernier son du vers précédent.
Rime couronnée, celle qui se répétait deux fois à la fin de chaque vers.
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3 Fig. Il n'y a ni rime ni raison dans?, il n'y a pas de bon sens dans.
Il avait observé que, de tout temps, en France la rime avait plus de crédit que la raison
, Guez de Balzac, le Barbon.Il n'y a ni rime ni raison avec ces gens-ci [le parlement]
, Retz, III, 292.Remettons ce discours pour une autre saison?; Monsieur n'y trouverait ni rime ni raison
, Molière, Femm. sav. IV, 3.Le paquet est venu fort doucement, nous ne savons pourquoi?; il n'y a ni rime ni raison à la conduite des postes
, Sévigné, 10 avr. 1691.Je me porte très bien?; mais, pour mes mains, il n'y a ni rime ni raison
, Sévigné, 22 mars 1676.On dit de même?: cet homme, cette chose n'a ni rime, ni raison.
Ceux qui n'ont ni rime ni raison
, Sévigné, 240.Une petite évaporée dont les manières n'avaient ni rime ni raison
, Hamilton, Gramm. 10.N'entendre ni rime ni raison, ne rien entendre, ne vouloir pas écouter, soit par sottise, soit par emportement.
Je porte des livres?; je m'en vais, comme une furie, pour me faire payer?; je ne veux entendre ni rime ni raison?: c'est une chose étrange que la quantité d'argent qu'on me doit
, Sévigné, 3 mai 1680.S'il n'y a de la raison, il y a de la rime, se dit de méchants vers.
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4 Au plur. Vers. Les rimes légères et spirituelles de Voltaire.
Et si, du son hardi de ses rimes cyniques, Il [Régnier] n'alarmait souvent les oreilles pudiques
, Boileau, Art p. II.On le dit aussi au singulier en ce sens.
Les officiers du roi Ne devraient exiger de moi Que de la rime et de la prose
, Mainard, dans RICHELET.
HISTORIQUE
XIIIe s. Li sentiers de rime est plus estroiz et plus fors [que la prose], si comme cil qui est clos et fermez de murs et de paliz, ce est à dire de poinz et de numbre et de mesure certaine, de quoi on ne puet ne ne doit trespasser
, Latini, Trésor, p. 481. À fere ce qui me delite [plaît], Une aventure à mettre en rime
, Lai de l'ombre.
XVe s. Il n'y a rime ne raison En tout quant que vous rafardez
, Pathelin. Le chevalier, qui entendoit ceste rime [les affaires d'amour] comme celuy qui y avoit esté versé
, Perceforest, t. IV, f° 17. Lequel Guillaume respondi qu'ils ne cesseroient point et feroient la rime [le tapage] et tout le pertinent à chalivaly
, Du Cange, rima. Rigme batelée, brisée, en chaînée, à double queue, rigme en forme de complainte amoureuse
, Henri de Croy, dans Hist. litt. de la France, t. XXIV, p. 451. À la porte de mon logis et de ma chambre me firent plus de cent croix blanches et des rymes contenant que le roy de France et le conte de Varvic estoient tout ung
, Commines, III, 6.
XVIe s. Petrarque aussi, le Romant de la rose, Sont les messels, breviaire et psautier, Qu'en ce saint temple on list, en rithme et prose?; Et les leçons, que chanter on y ose, Ce sont rondeaux, ballades, virelais, Mots à plaisir, rithmes et triolets
, Marot, I, 184.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
RIME. Ajoutez?:Encyclopédie, 1re édition
RIME, s. f. (Poësie franç.) la rime, ainsi que les fiefs & les duels, doit son origine à la barbarie de nos ancêtres. Les peuples dont descendent les nations modernes & qui envahirent l'empire romain, avoient déja leurs poëtes, quoique barbares, lorsqu'ils s'établirent dans les Gaules & dans d'autres provinces de l'empire. Comme les langues dans lesquelles ces poëtes sans étude composoient n'étoient point assez cultivées pour être maniées suivant les regles du mètre, comme elles ne donnoient pas lieu à tenter de le faire, ils trouverent qu'il y auroit de la grace à terminer par le même son deux parties du discours qui fussent consécutives ou relatives & d'une égale étendue. Ce même son final, répété au bout d'un certain nombre de syllabes, faisoit une espece d'agrément, & il marquoit quelque cadence dans les vers. C'est apparemment de cette maniere que la rime s'est établie.
Dans les contrées envahies par les barbares, il s'est formé un nouveau peuple composé du mélange de ces nouveaux venus & des anciens habitans. Les usages de la nation dominante ont prévalu en plusieurs choses, & principalement dans la langue commune qui s'est formée de celle que parloient les nouveaux venus. Par exemple, la langue qui se forma dans les Gaules, où les anciens habitans parloient communément latin quand les Francs s'y vinrent établir, ne conserva que des mots dérivés du latin. La syntaxe de cette langue se forma très-différente de la syntaxe de la langue latine. En un mot, la langue naissante se vit asservie à rimer ses vers, & la rime passa même dans la langue latine, dont l'usage s'étoit conservé parmi un certain monde. De-là vient qu'au viij. siecle les vers léonins, qui sont des vers rimés comme nos vers françois, prirent faveur, & ne s'éclipserent qu'avec la barbarie au lever de cette lumiere, dont le crépuscule parut dans le xv. siecle.
On a trouvé la rime établie dans l'Asie & dans l'Amérique. Il y a dans Montagne une chanson en rimes américaines traduite en françois. On lit dans le spectateur la traduction angloise d'une ode laponne qui étoit rimée, mais la plûpart de ces peuples rimeurs sont barbares ; & les peuples rimeurs qui ne le sont plus, italiens, françois, anglois, espagnols & qui sont des nations polies, étoient des barbares & presque sans lettres lorsque leur poésie s'est formée. Les langues qu'ils parloient n'étoient pas susceptibles d'une poësie plus parfaite, lorsque ces peuples ont posé, pour ainsi dire, les premiers fondemens de leur poétique. Il est vrai que les nations européennes, dont je parle, sont devenues dans la suite savantes & lettrées ; mais comme leurs langues avoient déja ses usages établis & fortifiés par le tems, quand ces nations ont cultivé l'étude judicieuse de la langue greque & de la latine, elles ont bien poli & rectifié ces usages, mais elles n'ont pu les changer entierement.
Les Grecs & les Latins, quibus dedit ore rotundo musa loqui, formerent une langue, dont toutes les syllabes pouvoient, par leur longueur ou leur briéveté, exprimer les sentimens lents ou impétueux de l'ame. De cette variété de syllabes & d'intonations résultoit dans leurs vers, & même aussi dans leur prose, une harmonie qu'aucune nation n'a pu saisir après eux. Du mélange de leurs syllabes longues & brèves, suivant la proportion prescrite par l'art, résulte toujours une cadence, telle que l'espece dont sont leurs vers la demande.
L'agrément de la rime n'est pas à comparer avec l'agrément du nombre & de l'harmonie. Une syllabe terminée par un certain son n'est point une beauté par elle-même ; la beauté de la rime n'est qu'une beauté de rapport, qui consiste dans une conformité de désinances entre le dernier mot d'un vers & le dernier mot du vers réciproque. On n'entrevoit donc cette beauté qui passe si vîte qu'au bout de deux vers, & après avoir entendu le dernier mot du second vers qui rime au premier. On ne sent même l'agrément de la rime qu'au bout de trois & de quatre vers, lorsque les rimes masculines & féminines sont entrelacées, de maniere que la premiere & la quatrieme soient masculines, & la seconde & la troisieme féminines ; mélange fort en usage dans plusieurs especes de poésie.
Le rhithme & l'harmonie sont une lumiere qui luit toujours, & la rime n'est qu'un éclair qui disparoît après avoir jetté quelque lueur ; aussi la rime la plus riche ne fait-elle qu'un effet bien passager : c'est la regle de la poësie dont l'observation coute le plus, & qui jette le moins de beauté dans les vers ; pour une pensée heureuse que l'ardeur de rimer richement peut faire rencontrer par hasard, elle en fait certainement employer tous les jours cent autres dont on auroit dédaigné de se servir, sans la richesse ou la nouveauté de la rime que ces pensées amenent. A n'estimer le mérite des vers que par les difficultés qu'il faut surmonter pour les faire, il est moins difficile sans comparaison de rimer richement, que de composer des vers nombreux & remplis d'harmonie. Rien n'aide un poëte françois à vaincre cette derniere difficulté que son génie, son oreille & sa perséverance. Aucune méthode réduite en art ne vient à son secours. Les difficultés ne se présentent pas si souvent quand on ne veut que rimer richement ; & l'on s'aide encore pour les surmonter d'un dictionnaire de rimes, le livre favori des rimeurs séveres, & qu'ils ont tous, quoi qu'ils en disent, dans leur arriere-cabinet.
Mais enfin tel est l'état des choses, que la rime est absolument nécessaire à la poésie françoise ; il n'a pas été possible de changer sa premiere conformation, qui avoit son fondement dans la nature & le génie de notre langue. Toutes les tentatives que quelques poëtes savans ont faites pour la bannir, & pour introduire l'usage des vers mesurés à la maniere des Grecs & des Romains, n'ont pas eu le moindre succès. Corneille & Racine ont employé la rime ; & je crains que si nous voulions ouvrir une autre carriere, ce seroit plutôt dans l'impuissance de marcher dans la route de ces beaux génies, que par le desir raisonnable de la nouveauté. Les Italiens & les Anglois pourroient mieux que nous se passer de rimer, parce que leurs langues ont des inversions, & leur poésie mille libertés qui nous manquent. Chaque langue a son génie particulier ; celui de la nôtre est la clarté, la précision & la délicatesse. Nous ne permettons nulle licence à notre poésie, qui doit marcher comme notre prose dans l'ordre timide de nos idées. Nous avons donc un besoin essentiel du retour des mêmes sons, pour que notre poésie ne soit pas confondue avec la prose. Tout le monde connoît ces beaux vers de Racine :
Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale !
Mais, que dis-je ? Mon pere y tient l'urne fatale :
Le sort, dit-on, l'a mise en ses severes mains ;
Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Mettez à leur place,
Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale !
Mais, que dis-je ? Mon pere y tient l'urne funeste :
Le sort, dit-on, l'a mise en ses séveres mains ;
Minos juge aux enfers tous les pâles mortels.
Quelque poétique que soit ce morceau, dit M. de Voltaire, fera-t-il le même plaisir dépouillé de l'agrément de la rime ? Les Anglois & les Italiens diroient également comme les Grecs & les Romains, les pâles humains, Minos aux enfers juge, & enjamberoient avec grace sur l'autre vers ; la maniere même de réciter en italien & en anglois fait sentir des syllabes longues & brèves, qui soutiennent encore l'harmonie sans besoin de rimes. Nous qui n'avons aucun de ces avantages, pourquoi voudrions-nous abandonner les seuls que la nature de notre langue nous laisse ?
Je sai bien que la rime seule ne fait ni le mérite du poëte, ni le plaisir du lecteur. Ce ne sont point seulement les dactyles & les spondées qui plaisent dans Virgile & dans Homere. Ce qui enchante toute la terre, c'est l'harmonie qui naît de cette mesure difficile. Quiconque se borne à vaincre une difficulté pour le mérite seul de la vaincre, est un fou ; mais celui qui tire du fond de ces obstacles mêmes des beautés qui plaisent à tout le monde, est un homme fort sage & presque unique. Il est très-difficile de faire de beaux tableaux, de belles statues, de bonne musique, de bons vers, &c. Aussi les noms des hommes supérieurs qui ont vaincu ces obstacles dureront-ils peut-être beaucoup plus que les royaumes où ils sont nés ? M. de la Mothe nioit la nécessité de la rime dans notre langue & l'harmonie des vers ; M. de la Faye lui envoyant pour réponse des vers harmonieux, prit un bon parti ; il se conduisit comme le philosophe qui, pour répondre à un sophiste qui nioit le mouvement, se contenta de marcher en sa présence.
Il ne me reste plus que deux choses ; 1° à donner des principes généraux sur la rime ; 2° à indiquer les noms des rimes barbares imaginées par nos ayeux.
On n'admet point pour la rime une seule lettre, quoiqu'elle fasse une syllabe ; ainsi les mots joués & liés ne riment point ensemble. Il y a des mots qui finissant par différentes lettres, peuvent faire une bonne rime, lorsque ces lettres rendent le même son, comme dans les mots sang & flanc, nous & doux.
On a proscrit la rime du simple avec son composé, lorsque l'un & l'autre sont employés dans leur signification naturelle ; ainsi ordre & desordre ne riment pas ensemble, mais front & affront riment bien. Un mot peut rimer avec lui-même lorsqu'il y a deux sens différens ; ainsi pas passus rime avec pas, qui est une particule négative. Dans les pieces régulieres, on ne doit pas mettre de suite plus de deux rimes féminines. Les livres les plus communs vous apprendront le reste. Ainsi je passe à l'explication des noms de rimes inventées par nos anciens poëtes, la rime annexée, batelée, brisée, couronnée, empériere, enchaînée, équivoque, fraternisée, kirielle, retrograde, sénée, &c. & tout sera dit.
Rime annexée, cette rime dont on voit des exemples dans les premiers poëtes françois, consistoit à commencer un vers par la derniere syllabe du vers précédent ; exemple :
Dieu gard'ma maîtresse & régente,
Gente de corps & de façon ;
Son c?ur tient le mien en sa tente,
Tant & plus d'un ardent frisson.
Rime bâtelée, c'est le nom qu'on donnoit autrefois au vers dont la fin rimoit avec le repos du vers suivant ; exemple :
Quand Neptune puissant dieu de la mer
Cessa d'armer Caraques & Galées.
Rime brisée, cette rime pratiquée autrefois, consistoit à construire des vers de façon que les repos des vers rimassent entr'eux, & qu'en les brisant ils fissent d'autres vers ; exemple :
De c?ur parfait, chassez toute douleur ;
Soyez soigneux ; n'usez de nulle feinte ;
Sans vilain fait entretenez douceur ;
Vaillant & preux, abandonnez la feinte.
en brisant ces vers on lit :
De c?ur parfait
Soyez soigneux ;
Sans vilain fait
Vaillant & preux ;
Chassez toute douleur,
N'usez de nulle feinte ;
Entretenez douceur,
Abandonnez la feinte.
Rime couronnée, la rime étoit couronnée, lorsqu'elle se présentoit deux fois à la fin de chaque vers ; exemple :
Ma blanche Colombelle, belle,
Souvent je vais priant, criant ;
Mais dessous la cordelle, d'elle,
Me jette un ?il friand, riant.
Rime emperiere, c'étoit le nom de celle qui au bout du vers frappoit l'oreille jusqu'à trois fois :
Benins lecteurs, très-diligens, gens, gens,
Prenez en gré mes imparfaits, faits, faits.
Rime enchaînée, c'est celle qui consiste à reprendre le dernier mot du vers précédent, pour en former le premier du vers suivant. Ce goût barbare en Poésie passoit pour un art très-ingénieux. On peut juger du mérite de ce genre d'esprit, autrefois si fêté, par l'exemple suivant, tiré des bigarrures du sieur des Accords :
Pour dire au tems qui court,
Cour est un périlleux passage ;
Pas sage n'est qui va en cour ;
Cour est son bien & avantage ;
Rage est sa paix ; pleurs ses soulas ;
Las ! c'est un très-piteux ménage ;
Nage autre part pour tes ébats.
Cette rime est la même que la rime annexée ou fraternisée.
Rime équivoque. Nos anciens poëtes françois se servoient quelquefois d'une maniere de rime qu'on appelle rime équivoque, dans laquelle la derniere svllabe de chaque vers est reprise en une autre signification, au commencement ou à la fin du vers qui suit. Richelet en rapporte l'exemple suivant :
En m'ébattant je fais rondeaux en rime,
Et en rimant bien souvent je m'enrime ;
Bref, c'est pitié entre nous rimailleurs,
Car vous trouvez assez de rime ailleurs ;
Et quand vous plaît, mieux que moi rimassez,
Des biens avez, & de la rime assez, &c.
Marot est l'auteur de ces vers bisarres ; c'étoit-là une gentillesse du goût de son siecle. Nous avons de la peine à concevoir aujourd'hui quel sel on pouvoit trouver dans des productions si plates.
Rime fraternisée, cette rime qui a bien du rapport avec la rime annexée, si elle n'est la même chose, consistoit suivant nos anciens poëtes, à repéter en entier, ou en partie, le dernier mot d'un vers au commencement du vers suivant ; exemple :
Mets voiles au vent, cingle vers nous, Caron,
Car on t'attend, &c.
Rime kirielle, elle consiste à terminer chaque couplet d'un petit poëme par un même vers :
Qui voudra savoir la pratique
De cette rime juridique,
Saura que bien mise en effet,
La kirielle ainsi se fait
De plates, de syllabes huit ;
Usez-en donc si bien vous duit,
Pour faire le couplet parfait,
La kirielle ainsi se fait.
On voit bien que cet exemple se ressent de l'origine barbare de la kirielle ; mais nous ne manquons pas de couplets de chansons où elle est mise avec esprit.
Rime rétrograde, sous Charles VIII. & Louis XII. les poëtes avoient mis les rimes rétrogrades en vogue ; c'étoit le nom qu'on avoit donné aux vers, lorsqu'en les lisant à-rebours, on y trouvoit encore la mesure & la rime, comme dans ceux-ci ; exemple :
Triomphamment cherchez honneurs & prix,
Désolez, c?urs méchans, infortunés
Terriblement êtes mocquez & pris.
Lisez ces vers en remontant, vous trouverez les mêmes rimes.
Prix & honneurs cherchez triomphamment, &c.
Rime sénée, on nommoit ainsi les vers où tous les mots commençoient par la même lettre ; exemple :
Ardent amour, adorable Angélique.
Un poëme dont tous les vers commençoient par une même lettre, s'appelloit poëme en rimes sénées.
Rime féminine, les vers qui finissent par un mot dont la derniere syllabe a pour voyelle un e muet, excepté dans les imparfaits charmoient, aimoient ; ces vers, dis-je, ont une rime féminine, & on les appelle aussi vers féminins ; exemple :
| Victoire | Armes | |
| Gloire | Charmes |
Dans la rime féminine, la ressemblance du son se tire de la pénultieme syllabe, parce que l'e muet ne se faisant point sentir, n'est compté pour rien. Dans le dernier hémistiche des vers de rime féminine, il y a toujours une syllabe de plus que dans les vers masculins, qui est la syllabe formée par cet e muet.
Rime masculine, c'est lorsque la derniere syllabe du dernier mot du vers ne comprend point un e muet, qu'on nomme autrement e féminin ; exemple :
| Fierté | Soupirs | |
| Beauté | Desirs |
Dans cette sorte de rime, on ne considere que la derniere syllabe pour la ressemblance du son, & c'est cette syllabe qui fait la rime. Les mots qui ont un e ouvert rimeroient très-mal avec ceux qui ont un e fermé à la derniere syllabe ; ainsi enfer & étouffer seroient des rimes vicieuses : il faut, autant qu'il est possible, que les dernieres syllabes des deux vers qui riment, se ressemblent parfaitement ; cependant on use d'indulgence à cet égard quand le son de la derniere syllabe est plein, ou que les rimes sont rares.
Rime normande, on appelle ainsi des rimes qui ne ressemblent que dans le son, ou dans la maniere de les écrire. Ces rimes quoiqu'autorisées par l'emploi qu'en ont fait des poëtes célebres, paroissent toutefois très-vicieuses ; exemple :
Et quand avec transport je pense m'approcher,
De tout ce que les dieux m'ont laissé de plus cher.
Rime redoublée, Chapelle (Claude l'Huillier), eleve du célebre Gassendi, inspira le goût des rimes redoublées à l'abbé de Chaulieu, à ce qu'il nous dit lui-même :
Chapelle au milieu d'eux, ce maître qui m'apprit
Au son harmonieux de rimes redoublées,
L'art de charmer l'oreille & d'amuser l'esprit,
Par la diversité de cent nobles idées.
Ces vers ont fait croire à bien des gens que Chapelle est le premier qui s'est servi des rimes redoublées : mais c'est une erreur ; d'Assoucy les employa long-tems avant lui, & même avec quelque succès, comme M. de Voltaire l'a remarqué.
Pourquoi donc, sexe au teint de rose,
Quand la charité vous impose
La loi d'aimer votre prochain,
Pouvez vous me haïr sans cause,
Moi qui ne vous fis jamais rien ?
Ah ! pour mon bonheur je vois bien,
Qu'il faut vous faire quelque chose.
(D. J.)
Rime riche, terme de Poésie pour marquer le degré de perfection dans cette partie du vers.
La rime féminine est riche, lorsqu'immédiatement devant la pénultieme voyelle ou diphtongue, il y a une même lettre dans les deux qui font la rime ; exemple :
| Victoire | Rebelle | |
| Histoire | Isabelle |
La rime masculine est riche, lorsqu'immédiatement devant la derniere voyelle ou diphtongue, il se trouve quelque lettre semblable dans les deux mots, comme dans heureux, généreux.
Rime suffisante, la rime féminine est suffisante, lorsque la pénultieme voyelle ou diphtongue avec tout ce qui la suit, rendent un même son dans les mots qui ont la rime : Exemple,
| Belle, | Victoire, | |
| Infidelle. | Gloire. |
La rime masculine est pareillement suffisante, lorsque la derniere voyelle ou diphtongue des mots avec tout ce qui la suit, rendent un même son : Exemple,
| Espoir, | Heureux, | |
| Devoir. | Honteux. |
Rimes croisées, c'est lorsqu'on entrelace les vers des deux especes, un masculin après un féminin, ou deux masculins de même rime entre deux féminins qui riment ensemble. L'ode, le rondeau, le sonnet, la balade, se composent à rimes croisées.
Rimes mélées, c'est lorsque dans le mélange des vers, on ne garde d'autres regles que celle de ne pas mettre de suite plus de deux vers masculins, ou plus de deux féminins. Les fables, les madrigaux, les chansons, quelques idilles, certaines pieces de théâtre, les opéra, les cantates, &c. sont composés de rimes mélées. La répétition de la même consonnance, loin d'être vicieuse dans les rimes mélées, y jette pour l'ordinaire de l'agrément.
Rimes plates, c'est lorsque les vers de même rimes se suivent par couples, deux masculins & deux féminins. La comédie, l'églogue & l'élégie, se composent à rimes plates. Pour le poëme épique & la tragédie, ils sont nécessairement assujettis à cette ordonnance de vers. Il faut avoir soin d'éviter la fréquente répétition des mêmes rimes, qui feroient une monotonie desagréable.
Rimes unissonnes, rimes qui ont le même son. L'orthographe différente ne rend point la rime défectueuse, quand le son est le même à la fin des mots. Ainsi les rimes suivantes & autres semblables, sont régulieres. Amant, moment ; départ, hasard ; champêtre, connoître ; sang, flanc ; aime, extrême.
Tout conspire à la fois à troubler mon repos,
Et je me plains ici du moindre de mes maux.
Au reste M. l'abbé Massieu prétend que le plus ancien morceau de poésie rimé qu'il y ait dans toute l'Europe, est la traduction ou le poëme de la grace, composé par Afrid, religieux de Vissembourg, qui vivoit vers le milieu du neuvieme siecle ; c'est du franc tout pur, auquel nous n'entendons plus rien. (D. J.)
Rime, on sousentend longue, (Marine.) commandement à l'équipage d'une chaloupe, de prendre beaucoup d'eau avec les pelles de rames, & de tirer longuement dessus ces rames.
Rime bonne, ou Bonne rime, (Marine.) commandement aux matelots du dernier banc d'une chaloupe, de voguer ou de ramer comme il faut.
Wiktionnaire
Nom commun 2 - ancien français
rime \Prononciation ?\ féminin
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(Marine) Rame.
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Dieu merci, à bon port venimes
Par vent, par singles et par rimes. ? (Froissard, XVe)
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Dieu merci, à bon port venimes
Nom commun 1 - ancien français
rime \Prononciation ?\ féminin
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(Poésie) Rime.
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À fere ce qui me delite
Une aventure à mettre en rime. ? (Lai de l'ombre, XIIIe siècle)
-
À fere ce qui me delite
Nom commun - français
rime \?im\ féminin
-
Retour d'un ou plusieurs phonèmes à la fin de deux ou plusieurs vers ; ce phonème ou ces phonèmes eux-même.
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Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
Ô qui dira les torts de la rime !
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ? ? (Paul Verlaine, Art Poétique, Jadis et naguère) - Il en est de même de la rime, qu'il n'est pas besoin de faire venir d'Arabie, puisqu'on la voit naître naturellement et par degrés de la poésie latine dégénérée. ? (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- J'avais appris des poésies, à l'école, et j'avais toujours été surpris par la rime, qui arrive à l'improviste au bout d'une ligne ; je pensais que les poètes, capables d'un pareil tour de force, étaient extraordinairement rares et qu'il figuraient tous, sans exception, dans mon livre de classe. ? (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 97)
- Eh oui, bien sûr, les pieds et les rimes sont les ressorts ? ou les béquilles, comme on voudra ? de la mémoire, ce sont des moyens mnémotechniques dont certains ne peuvent se passer. Il y a peu, je pouvais réciter entièrement « La Jeune Parque » de Paul Valéry ? ça demandait plus d'une heure ?, mais de Saint-John Perse ou de Paul Éluard, rien, pas une strophe, pas un vers. À qui la faute ? Ce n'est pas faute de les aimer pourtant, je le jure. Mais ma mémoire n'enregistre pas ce qui n'a ni rime ni rythme. ? (Michel Tournier, Raconte-moi une histoire?, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 21)
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Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
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(Au pluriel) (Vieilli) Ensemble de vers, poème.
- Les rimes légères et spirituelles de Voltaire.
-
Dans nos c?urs, y a des rengaines
Dont les rimes incertaines
Se prenaient pour du Verlaine
Du Bruant ou du Carco. ? (Jean-Roger Caussimon, Paris jadis, 1977)
Trésor de la Langue Française informatisé
RIME, subst. fém.
Répétition à la fin de deux ou plusieurs vers de la dernière voyelle accentuée ainsi que des phonèmes qui éventuellement la suivent ou la précèdent. J'inventai ce vers qui n'avait ni rime ni mètre (Claudel, Ville, 1901, iii, p. 488):Rime au Scrabble
Le mot rime vaut 5 points au Scrabble.
Informations sur le mot rime - 4 lettres, 2 voyelles, 2 consonnes, 4 lettres uniques.
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Les mots proches de Rime
Rimaille Rimailler Rimaillerie Rimailleur Rimasser Rimasseur Rimbombo Rime Rimer Rimeur rima rimaient rimaillerie rimailles rimailleur rimailleurs rimait rimante Rimaucourt rimaye Rimbach-près-Guebwiller Rimbach-près-Masevaux Rimbachzell rimbaldien Rimbez-et-Baudiets Rimboval rime rime rimé rimée Rimeize riment rimer rimes rimes rîmes rimés rimeur rimeurs rimeuse rimez rimions Rimling rimmel Rimogne Rimon-et-Savel Rimondeix Rimons Rimont Rimou Rimplas RimsdorfMots du jour
Détonement Récréer Spermatisé, ée Obtempérer Militairement Déclaré, ée Contredit Réfractaire Bagatelier Embrider
Les citations avec le mot Rime
- Si quelque chose peut faire excuser le crime, c'est le besoin. D'où vient donc votre indulgence pour ces grands scélérats qui n'ont aucun besoin, pour qui le bien est si facile à faire, et qui font le mal ?Auteur : Jean-Baptiste Say - Source : Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société (1817)
- Pour les trois quarts du public un poète est un homme qui sait rimer: mais s'il ne rime avec rien lui-même?Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)
- La plus belle vie est celle qui exprime ce que la vie a de beau.Auteur : Christian Bobin - Source : Prisonnier au berceau (2005)
- Il y a de mauvais exemples qui sont pires que les crimes ; et plus d'Etats ont péri parce qu'on a violé les moeurs que parce qu'on a violé les lois.Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Grandeur et décadence des Romains
- Je sais mes perfidies,
Oenone, et ne suis point de ces femmes hardies
Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix,
Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre (1677), III, 3, Phèdre - Une des grandes erreurs que l'on peut connaître est de croire que les bonnes manières ne sont que l'expression d'une pensée heureuse. Les bonnes manières peuvent être l'expression d'un large éventail d'attitudes. Voici le but essentiel de la civilisation : exprimer les choses de façon élégante et non pas agressive. Auteur : Bret Easton Ellis - Source : American Psycho (2000)
- Si tu dois commettre des crimes mortels, fais-le pour toi seul, pas pour quelqu'un d'autre, ni pour sa foi, ni sa couronne, ni ses faveurs. Comme ça, au moins, nous pourrons être damnés en tant qu'hommes, pas en tant que putains.Auteur : Tim Willocks - Source : Les douze enfants de Paris (2014)
- La censure, quelle qu'elle soit, me paraît une monstruosité, une chose pire que l'homicide; l'attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. La mort de Socrate pèse encore sur le genre humain.Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, à Louise Colet, 9 décembre 1852
- Soupçonner une femme est un crime en amour.Auteur : Honoré de Balzac - Source : Histoire des Treize, Ferragus, chef des Dévorants (1834)
- ... cet homme possédait le pouvoir magique d'exprimer ses sentiments par le mouvement et par le geste.Auteur : Stefan Zweig - Source : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
- Si nos rimes pouvaient avoir quelque vertu, ton nom consacré parmi les plus nobles intelligences, ton souvenir sera éternisé.Auteur : Pétrarque - Source : Sonnet, CCLXXXIII
- La suprême douleur et la suprême volupté s'expriment tout à fait de la même manière.Auteur : Hermann Hesse - Source : Narcisse et Goldmund (1930)
- Il serait normal que les assassins signalent les crimes. Après tout, ils sont les premiers informés.Auteur : Michel Audiard - Source : Sans référence
- Les questions d'argent qui m'exaltaient naguère me dépriment aujourd'hui.Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 18 octobre 1907
- Supprime en toi la haine et la peur, qui empêchent d'aller librement vers soi-même et vers les autres.Auteur : Proverbes amérindiens - Source : Sagesse amérindienne
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes.Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Poésies (1870-1871), Ma bohème - Il y a des hommes qui ont besoin de primer, de s'élever au-dessus des autres, à quelque prix que ce puisse être.Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes, Sur les sentiments
- On n'a jamais supprimé un gramme de souffrance à qui que ce soit en se couvrant de douleur : avec ce mauvais calcul, on ne parvient qu'à la macération, à l'ajout de négatif au négatif.Auteur : Michel Onfray - Source : Journal hédoniste I, Le Désir d'être un volcan (1996)
- On ne fait point sortir les autres de l'ordre sans avoir en soi quelque principe de désordre; et celui qui, même involontairement, est la cause de quelque malheur ou de quelque crime, n'est jamais innocent aux yeux de Dieu.Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Les Natchez
- Ce qui fait, jeune homme, que si vous voulez trouver et juger les criminels du stalinisme, vous devez avant tout juger les victimes de ses crimes, car ce sont elles qui ont donné naissance aux criminels et aux bourreaux.Auteur : Alexandre Zinoviev - Source : Le Héros de notre jeunesse (1984)
- Comme réforme, ils devraient supprimer le mois de novembre, parce qu'y en a marre de ce temps!Auteur : Laurence Sémonin - Source : Les brèves de la Madeleine
- Je ne suis pas peureuse. Je tiens le manque de courage pour un crime. Auteur : Romy Schneider - Source : Moi, Romy (1990)
- On peut finalement se demander si le hasard existe vraiment? Peut être que toutes les personnes que l'on croise marchent dans notre périmètre avec l'espoir incessant de nous rencontrer? En y repensant, c'est vrai qu'elles paraissent souvent essoufflées.Auteur : David Foenkinos - Source : La Délicatesse (2009)
- Rimons rimons belle dame
Rimons rimons jusqu'à l'âme
Et que ma poésie
Rime à ta peau aussi...Auteur : Claude Nougaro - Source : Rimes - L'action ne fait pas le crime, c'est la connaissance de celui qui le commet.Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Lettres persanes (1721)
Les citations du Littré sur Rime
- Ce ciel que nous appelons premier mobile, est tellement au-dessus de tous les autres cieux qu'il ne laisse pas de leur imprimer son mouvement et son actionAuteur : BOURDAL. - Source : 3e dim. après l'Épiphan. Dominic. t. I, p. 128
- J'expérimentais qu'elles [les choses extérieures] se présentaient sans que mon consentement y fût repuisAuteur : DESC. - Source : Médit. VI, 5
- .... Ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix....Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. III, 3
- Il est vrai, s'il [Chapelain] m'eût cru, qu'il n'eût point fait de vers ; Il se tue à rimer ; que n'écrit-il en prose ?Auteur : BOILEAU - Source : Sat. IX.
- Il s'estoit desprestré et fait imprimeurAuteur : PALISSY - Source : 104
- La tristesse.... demande à être exprimée par des spondées et par de grands mots qui donnent aux vers beaucoup de lenteur et de pesanteurAuteur : ROLLIN - Source : Traité des Et. II, 2
- Au Japon où les lois renversent toutes les idées de la raison humaine, le crime de non-révélation s'applique aux cas les plus ordinairesAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XII, 17
- Il y a de mauvais exemples qui sont pires que les crimesAuteur : Montesquieu - Source : Rom. 8
- Au lieu de recevoir des affluents, le fleuve [le Mahanadi] donne naissance à des bras qui lui impriment le caractère deltaïque, inconnu à l'EuropeAuteur : J. CLAVÉ - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 fév. 1873, p. 894
- Ses lettres devinrent moins tendres ; car, au lieu d'exprimer ses propres inquiétudes, il s'occupait à dissiper celles de son amieAuteur : STAËL - Source : Corinne, XVII, 1
- Il [Jésus-Christ] vint se mettre entre ses foudres [de Dieu] et nos crimesAuteur : MASS. - Source : Carême, Pass.
- Plusieurs libraires auraient envie d'imprimer le Pamphlet des pamphlets par P. L. Courier ; mais aucun n'ose s'en charger ; les uns refusent, d'autres promettent ou même commencent et n'achèvent pas, tant l'entreprise leur paraît hardie, périlleuse, scabreuseAuteur : P. L. COUR. - Source : Collect. de lettres et articles
- Ces messieurs ont affecté, quand ils ont vu deux leçons dans quelque passage, d'imprimer le plus dangereuxAuteur : Voltaire - Source : Lett. en vers et en prose, 20
- Il [Fouquet] fut conduit comme un criminel d'État à Paris, où l'on érigea un tribunal pour lui faire son procès, qui commença par les accusations de péculat et de crime d'ÉtatAuteur : DUCLOS - Source : Oeuv. t. X, p. 266
- Il doit user à son chant royal de ligne [rime] feminine et puis masculine, ou de masculine et puis feminineAuteur : FABRI - Source : Art de rhétor. II, f° 50, dans LACURNE
- Mais mon crime est entier et le sien imparfaitAuteur : Corneille - Source : Oedipe, IV, 5
- Insensible témoin des crimes de la terre, Dieu laisse au gré des vents promener son tonnerreAuteur : BERNIS - Source : Relig. veng. VI
- Un tas d'hommes perdus de dettes et de crimesAuteur : Corneille - Source : Cinna, V, 1
- La plus commune opinion est celle des péripatéticiens, qui prétendent que les objets de dehors envoient des espèces qui leur ressemblent, et que ces espèces sont portées par les sens extérieurs jusqu'au sens commun : ils appellent ces espèces-là impresses, parce que les objets les impriment dans les sens extérieursAuteur : MALEBRANCHE - Source : Rech. vér. III, II, 2
- Quittez la lyre, ô ma muse, Et déchiffrez ce mandat ; Vous voyez qu'on vous accuse De plusieurs crimes d'ÉtatAuteur : BÉRANG. - Source : Muse.
- Le plus vieux mal est toujours plus supportable que le mal recent et inexperimentéAuteur : MONT. - Source : IV, 83
- Ils maltraitaient les habitants, pillaient les maisons, et commettaient tous les crimes dont peut être capable une soldatesque effrénéeAuteur : DUCLOS - Source : Oeuvr. t. II, p. 397
- Le livre est imprimé ; mais on fera des cartonsAuteur : BOSSUET - Source : Lett. 141
- Ceux de ses auditeurs qui auraient le mieux entendu finesse, auraient jugé, non sans fondement, que cette manière de s'exprimer, si curieusement éloignée de la forme ordinaire, renfermait implicitement un trait de satire trop aiguisé pour être senti par la multitudeAuteur : D'ALEMB. - Source : Oeuvres, t. X, p. 120, note 3, dans POUGENS
- Par des crimes nouveaux je punirai les vôtres ; Et mon tour à périr ne viendra qu'après d'autresAuteur : Corneille - Source : Attila, V, 3
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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 17h37

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