Définition de « prononcer »


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VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple : prononcer (t) (1ergroupe)

  • (ucf|proférer), articuler les lettres, les syllabes, les mots, en exprimer les sons. - Il prononce mal les R. - Il y a beaucoup de mots qu’on prononce autrement qu’on ne les écrit. - Les Anglais, les italiens, etc., prononcent le latin autrement que nous.

  • Dans cette acception, il s’emploie absolument. - Pour l’orthographe de ce nom, vous n’avez qu’à écrire comme on prononce. - Prononcer lentement, distinctement.

  • (ucf|réciter), débiter, faire entendre. - Prononcer un discours, un sermon, un harangue.

  • (ucf|déclarer) avec autorité, en vertu de son autorité. - Le concile prononça anathème contre Arius. - Prononcer une décision, un arrêt, une sentence, un jugement. (fig) - L’arrêt que le destin, que le sort a prononcé.

  • Il se dit particulièrement lorsque celui qui préside une juridiction, une assemblée, déclare ce qui a été décidé à la pluralité des voix. - Le président ayant prononcé l’arrêt.

  • (fig) … - Cet homme a prononcé lui-même sa condamnation, sa sentence, Il s’est condamné par ses propres paroles, par son propre témoignage. prononcer (t) (1ergroupe)

  • S’emploie aussi absolument dans les deux sens qui précèdent. - L’église a prononcé. - Le législateur a prononcé. - La loi a prononcé. - Le sort, le ciel a prononcé.

  • Il s’emploie aussi absolument dans le langage ordinaire et signifie (ucf|déclarer) son sentiment sur quelque chose, décider, ordonner. - J’attends que vous ayez prononcé. - Vous n’avez qu’à prononcer. - Dès que vous aurez prononcé, on obéira. - Je n’ose prononcer entre vous et lui.

  • (term|Peinture) (term|Sculpture) (ucf|bien) marquer, rendre très sensible quelque partie d’une figure. - Prononcer un bras, une main, une jambe, un pied, etc. - Ce peintre a le défaut de trop prononcer les muscles de ses figures. Il vieillit. - Des traits prononcés, Des traits fortement marqués. - Un goût prononcé, Un goût très net. - Ce fruit a un goût prononcé. Il s’emploie aussi figurément. - Il a un goût prononcé pour les arts.

  • (fig) … - Un caractère prononcé, Un caractère qui n’a rien d’indécis. - Cet enfant a déjà un caractère très prononcé. se prononcer (t)

  • Faire voir, manifester son intention, son caractère en quelque affaire, en quelque occasion. - Il s’est nettement prononcé dans cette occasion. - L’opinion publique s’est prononcée sur cette affaire. - Prononcez-vous. - Il n’ose pas se prononcer.

  • Être prononcé. - Dans le mot Succès, l’S finale ne se prononce pas. (-réf-)


    Définitions de « prononcer »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    PRONONCER1, verbe trans.

    I. ? Empl. trans. dir., dans le lang. jur. ou admin. [Le suj. désigne gén. la pers. qui préside une juridiction, le tribunal, la cour ou, p.méton., l'ensemble des magistrats; l'objet du processus désigne ce qui a été décidé à la pluralité des voix, après délibération]
    A. ? [En parlant de qqn détenant une autorité fondée en dr.] Faire entendre publiquement (un jugement, une décision).
    1. Dans le lang. jur. Prononcer un divorce, un jugement, une condamnation contre un accusé; prononcer une confiscation, une peine, une séparation de corps; prononcer la cassation de l'arrêt, le renvoi (devant un autre tribunal); prononcer le huis-clos, (la) mainlevée, un non-lieu:
    1. Durant presque toute la Révolution, les tribunaux, les juges,les jugements, rien n'a été libre (...). Le courage (...) eût à peine suffi à nos magistrats pour prononcer leurs arrêts suivant leur conscience. Constant,Princ. pol., 1815, p.154.
    ? [Le suj. désigne le tribunal, la cour, les lois] Comment admettre, dit très justement M. Thonissen, la tolérance du vol dans un pays [l'ancienne Égypte] où... les lois prononçaient la peine de mort contre celui qui vivait de gains illicites (Durkheim, Divis. trav., 1893, p.139). [2edécision possible] l'enfant ou l'adolescent est renvoyé devant le tribunal qui, seul, peut prononcer le retrait de l'enfant à sa famille et son placement en internat (Encyclop. éduc., 1960, p.202).
    2. Spécialement
    a) DR. CANON. Prononcer l'anathème contre qqn. Texte de l'excommunication prononcée contre Spinoza le 2 juillet 1656: «Qu'il soit maudit le jour et maudit la nuit... Dieu puisse ne lui pardonner jamais (...)» (Gide,Journal, 1948, p.330).
    b) DR. CONSTIT. La démission [de l'Assemblée] est prononcée à la fin de la dernière séance de la session Loi du 10 août 1871, Art.19 (Bacquias,Cons. gén. et cons. arrond., 1934, p.39).Le président ne peut pas lui-même prononcer la censure envers un député (Lidderdale,Parlement fr., 1954, p.165).
    c) DR. ADMIN. Art.31. L'administration se réserve la faculté de prononcer la résiliation du bail de tout adjudicataire qui aura laissé écouler un terme sans satisfaire à ses engagements (Code pêche fluv., 1875, p.152).En règle générale le détachement est prononcé sur la demande du fonctionnaire intéressé. [Dans certaines conditions, il] (...) peut (...) être prononcé d'office sur avis des commissions administratives paritaires (Encyclop. éduc., 1960, p.297).
    3. P. ext. [En divers domaines de l'organisation soc.: famille, éducation, etc.] Décider formellement. Un conseil de famille prononça l'interdiction, et le malade fut transporté à Charenton (Goncourt,Ch. Demailly, 1860, p.397).L'admission ou l'ajournement est prononcé après délibération du jury. L'admission est prononcée avec indication de l'une des mentions suivantes: passable, assez bien, bien, très bien (Encyclop. éduc., 1960, p.216).
    B. ? P. anal.
    1. [Le suj. désigne qqn/qqc. jouissant d'une autorité fondée en dr. et l'exerçant comme en un tribunal]
    a) Énoncer un jugement en vertu d'une autorité, d'un pouvoir reconnu. L'arrêt que le destin, le sort a prononcé (Ac.).Un livre qui n'est pas un manuel de jovialité a prononcé cet arrêt: «Il n'est pas bon que l'homme soit seul» (Gobineau,Pléiades, 1874, p.159):
    2. ?«Nous devons avoir confiance en la Sagesse suprême (...). Nous devons accepter les choses voulues par Dieu. La mort de votre frère a été une de ces choses-là. «Elle se recueillit une seconde avant de prononcer son jugement: «Cet amour était voué aux pires souffrances. Pour l'un et pour l'autre (...)». Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p.858.
    b) Prononcer (soi-même, contre soi-même) sa (propre) condamnation, son (propre) arrêt. Se condamner, malgré soi, par son propre aveu, ses propres paroles. Épargne-moi les subtilités: ce bandit a levé la main sur moi; il a prononcé sur lui-même sa condamnation, conclut sèchement l'officier en prenant la tête de sa colonne (Vogüé,Morts, 1899, p.379).
    2. [Le suj. est formellement engagé par ce qu'il prononce] Déclarer solennellement. Un jour, Guignon était allé jusqu'à la mairie, donnant la main à sa future; il avait même déjà ouvert la bouche pour prononcer le terrible oui, lorsqu'il fut pris d'un malaise subit (Ponson du Terr.,Rocambole, t.1, 1859, p.126).Le signe distinctif n'était pas des plus nécessaires; les affiliés se contenteraient de prononcer un engagement solennel (Gide,Faux-monn., 1925, p.1238).
    ? RELIG. Prononcer ses voeux. V. voeu.
    3. Vieilli. Affirmer, déclarer quelque chose avec force.
    ? Prononcer que.L'Amérique prononça que l'injustice avait brisé ses liens, et déclara son indépendance (Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, p.169).
    ? Prononcer qqc. + attribut ou compl.Cette course était tout à fait nouvelle; il la trouvait fatigante, et même en certains endroits n'hésitait pas à la prononcer dangereuse (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.288).
    ? Prononcer de qqc. que + prop. complét.Il a pu être désirable, mais il est à présent interdit de prononcer de la volupté qu'elle est douce, efféminée ou folâtre (Paulhan,Fleurs Tarbes, 1941, p.29).
    4. ART MILIT. Ordonner. Prononcer une offensive, un mouvement de troupes. À partir de la mi-octobre, les Allemands prononcèrent successivement deux fortes attaques dans la région du Nord (Joffre,Mém., t.1, 1931, p.471).
    II. ? Empl. trans. indir. et abs.
    A. ? DROIT
    1. Empl. abs. Rendre un arrêt, un jugement. Synon. juger.L'accusateur: Prononce, citoyen président, prononce. Le président: (...) le tribunal révolutionnaire condamne la citoyenne Montfleury (...) à la peine de mort (Dumas père, Chev. Maison-Rouge, 1847, v, tabl. 10, 2, p.145).C'est sous l'influence de (...) passions contraires que le juge prononce (Durkheim,Divis. trav., 1893, p.57).Le garde des Sceaux, en cette matière, prononce souverainement (Clemenceau,Iniquité, 1899, p.454).
    2. Empl. trans. indir. Prononcer sur/dessus.Pleins de confiance dans les lumières de l'Assemblée souveraine, ils n'attendent point que le plan de municipalité leur soit présenté pour prononcer dessus (Le Moniteur, t.2, 1789, p.460).Ainsi, tous les partisans de la tyrannie pourront espérer encore, dans le secours de leurs alliés; et les armées étrangères encourager l'audace du tribunal qui doit prononcer sur le sort de Louis (Robesp.,Discours, Jug. Louis xvi, t.9, 1792, p.126).
    B. ? P. anal. [Le suj. désigne qqn/qqc. bénéficiant d'une autorité comme fondée en dr.]
    1. Vx ou littér. Prendre une décision; déclarer avec netteté, avec fermeté.
    a) Empl. abs. Le ciel, le sort a prononcé (Ac.).[Talleyrand] ne se rendit en Belgique qu'à la dernière heure, et quand le canon de Waterloo avait prononcé (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t.12, 1869, p.81):
    3. ... l'opération césarienne assurerait la vie du petit; mais l'état de la pauvre femme n'est pas désespéré au point que je me sente le droit de la sacrifier ainsi... C'est une question de conscience, je vous supplie de prononcer vous-mêmes. Les sanglots empêchaient Lazare de répondre. Zola,Joie de vivre, 1884, p.1093.
    ? Empl. pronom. à sens passif. Enfin il a paru ce jour où la décision va se prononcer, où la trève va être changée en paix ou en guerre, où Mathilde va connoître son sort (Cottin,Mathilde, t.2, 1805, p.175).
    b) Au passif. [Avec omission de l'auxil.] Il semble que le sort (...) si décidément prononcé contre Napoléon, dans ses derniers moments, en lui enlevant deux amis aussi vrais, se soit plu à lui ôter la plus douce jouissance (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.324).
    2.
    a) HIST., empl. abs. et pronom. [P. réf. à un pays de lang. esp.] Se révolter, se soulever. À Pampelune on a profité de l'absence du vice-roi pour se prononcer (Mérimée,Lettres ctessede Montijo, 1840, p.27).
    b) Vieilli. Faire prononcer qqn1contre qqn2.Dresser, soulever quelqu'un1contre quelqu'un2. La deuxième conspiration était celle de Marrat, Garnier-Payès et compagnie, qui voulaient armer et faire prononcer la bourgeoisie contre le peuple (Sand,Corresp., t.3, 1848, p.32).
    III. ? Empl. pronom. réfl.
    A. ? DR. Se prononcer dans/entre.Rendre un arrêt, un jugement. Voilà du nouveau, et voici une drôle de justice, qui, mise au pied du mur, forcée par la logique, en arrive à se prononcer entre la Turquie et l'Écosse, au risque d'amener des complications et de troubler sur ses assises l'équilibre européen (Courteline,Article 330, 1900, p.283).La tendre Élodie subissait l'ascendant d'un magistrat appelé à se prononcer dans des affaires capitales (A. France,Dieux ont soif, 1912, p.119).
    B. ? P. anal.
    1. Prendre une décision; déclarer avec netteté, fermeté. Les doctes en disputent souvent. Les uns tiennent pour extrêmement probable qu'ayant vécu sous le pouvoir des démons, tu brûles maintenant dans les flammes inextinguibles; d'autres, mieux avisés, ne se prononcent point, estimant que tout ce qu'on dit des morts est incertain et plein de mensonges (A. France,Île ping., 1908, p.162).
    ? Empl. pronom. à sens passif. Se prononcer (de telle manière). S'exprimer. Il semble qu'il [Bonaparte] ait dédaigné particulièrement l'opinion de la France en lui imposant les conséquences du Concordat; et qu'eût-il fait si cette opinion se fût prononcée sous la forme d'une résistance populaire? L'eût-il brisée à coups de canon? (Sand,Hist. vie, t.2, 1855, p.9).
    ? Se prononcer entre (deux ou plusieurs pers./choses)/sur.Prendre position sur, statuer sur. Le sens commun se prononce d'ailleurs sans la moindre hésitation sur ce point; on dit qu'on a plus ou moins chaud, qu'on est plus ou moins triste (Bergson,Essai donn. imm., 1889, p.15).Vous aurez à vous prononcer entre la haine et l'amour, ce qui se fait spontanément, non entre la vérité et l'erreur, dont le discernement est impossible au faible esprit des hommes (A. France,Dieux ont soif, 1912, p.106).
    2. Vieilli ou littér. Se prononcer contre/sur.La plupart des journaux hostiles à Dreyfus montrent plus de bon sens (...) Le Journal, Le Soleil, Le Journal des Débats se prononcent avec éclat pour la révision (Clemenceau,Vers réparation, 1899, p.132).La CFTC non seulement condamne à nouveau «le capitalisme», mais se prononce pour une «société sans classe» où l'argent ne soit plus principe de sélection sociale et de pouvoir économique» (Reynaud,Syndic. en Fr., 1963, p.97):
    4. Le destin place aujourd'hui M. Brisson à l'heure décisive où il peut faire que (...) nous nous reprenions aux idées de justice qui jadis nous furent chères, au lieu de nous abandonner sous le sabre. Il suffit pour cela de faire éclater la vérité (...) et de mettre la France en état de se prononcer unanimement pour la justice et pour la loi. Clemenceau,Iniquité, 1899, p.434.
    REM. 1.
    Prononcement, subst. masc.,rare. a) Action de se prononcer. La Belgique a fait son prononcement. La fraction la plus avancée du parti démocratique (...) s'était tenue à l'égard du Socialisme, dans une réserve extrême: elle n'avait pas fait son prononcement (Proudhon,Confess. révol., 1849, p.209).b) [En cont. hisp.; corresp. à supra II B 2 a] Manifeste d'insurgés; insurrection, soulèvement. Synon. pronunciam(i)ento.À Irun cependant, on a fait un prononcement. Un caporal est sorti à minuit de la caserne, les tambours et les fifres conduits par cet excellent patriote ont parcouru la ville suivis des soldats dont la plupart étaient dans le simple appareil, en faisant retentir les rues des acclamations les plus libérales (Mérimée,Lettres ctessede Montijo, 1840, p.27).
    2.
    Prononciateur, subst. masc.,hapax. Auteur d'un prononcement. Le prononcement n'a pas eu d'autres suites que les rhumes que les héroïques prononciateurs ont pu attraper (Mérimée,Lettres ctessede Montijo, 1840, p.27).
    Prononc. et Orth.: [p? ?n? ?se], (il) prononce [-n? ?:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. prononcer3. Bbg. Quem. DDL t.11.


    PRONONCER2, verbe trans.

    A. ?
    1. Articuler (les sons, les mots d'une langue) conformément à l'usage; faire correspondre (dans le langage parlé) tel son, telle forme sonore à telle représentation graphique (d'une syllabe, d'un mot, d'une phrase). Le vieux Bob savait imparfaitement le français et le prononçait mi à l'anglaise, mi à l'espagnole (G. Leroux,Parfum, 1908, p.64):
    1. Une bonne prononciation est plus rare qu'une bonne articulation. Certains crieurs de journaux articulent distinctement et prononcent incorrectement; de même, nous pouvons articuler nettement une langue étrangère que nous prononçons mal. Arts et litt., 1936, p.60-6.
    ? Empl. abs. Un fort accent polonais (...) donnait à sa voix fluette (...) des intonations de jeune être qui commence à prononcer (Maupass.,Pierre et Jean, 1888, p.315).
    2. En partic.
    a) Articuler (tel mot), émettre (tel son) de telle façon. [Elle] a l'amour des vocables recherchés et (...) ne peut en prononcer un sans l'écorcher. C'est elle qui dit: la cognito, pour «incognito» (Goncourt,Journal, 1893, p.374).Yvonne: Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé de grave. Georges: (...) C'est in-cro-yable! Il prononce ce mot en séparant les lettres, d'une manière spéciale et comme entre guillemets (Cocteau,Parents, 1938, i, 1, p.188).
    ? Prononcer (tel mot) + nouvelle forme.Jean (un nom que les Bretons prononcent Yann) (Loti,Pêch. Isl., 1886, p.6).
    ? P. métaph. Formuler. L'homme est guidé du faux au vrai, du blanc au noir, Par le mot intérêt qu'il prononce devoir (Hugo,Âne, 1880, p.352).
    ? Au passif. [Suivi d'un adj. en empl. adv.] Prononciations françaises méridionales dans lesquelles l'R final de la prononciation des mots est prononcé sourd un peu à la manière du Ch allemand (Traité sociol., 1968, p.272).
    ? Empl. pronom. à sens passif. L'e muet, quoiqu'il ne se prononce plus dans la plupart des cas, a gardé une valeur de position (Gourmont,Esthét. lang. fr., 1899, p.63).Pour que Oi puisse se prononcer Wa, il faudrait qu'il existât pour lui-même. En réalité, c'est Wa qui s'écrit Oi (Sauss.1916, p.52).
    ? Se prononcer en + nouvelle forme.La famille de Baraglioul (le gl se prononce en l mouillé, à l'italienne) (...) est originaire de Parme (Gide,Caves, 1914, p.689).
    ? Empl. abs. Marquer l'articulation. Il avait une voix timbrée, mélodieuse, enchanteresse. Il prononçait à peine, il susurrait, et soulignait excellemment la rareté d'une euphonie ou d'un rythme (Martin du G.,Devenir, 1909, p.55).
    SYNT. Prononcer le latin comme les Anciens; être incapable de prononcer trois mois d'anglais; bien, mal prononcer une langue étrangère; prononcer un son, une consonne, une syllabe, une voyelle; prononcer qqc. du gosier, de la gorge, des lèvres; avoir du mal à, être incapable de, apprendre à, renoncer à prononcer qqc.; qqc. est difficile, facile, impossible à prononcer.
    b) P. anal. Articuler mentalement ou sans émettre de son. Depuis mon enfance, l'idéal religieux et l'idéal pratique avaient prononcé au fond de mon coeur (...) le mot sacré d'égalité (Sand,Hist. vie, t.3, 1855, p.304).
    ? Empl. abs.:
    2. ... quand il concevra lui-même ces idées, quand ses cellules nerveuses auront ces vibrations spéciales, il prononcera mentalement, il murmurera inconsciemment, ou à haute voix il émettra des ondes sonores identiques qui se transmettront par l'air et iront frapper des êtres humains chez qui elles éveilleront les mêmes idées... Warcollier,Télépathie, 1921, p.282.
    ? Empl. pronom. à sens passif. ?«Oui,» se disait-il, (...) «autant d'indices qui convergent. Si je pouvais savoir que le mari était imprimeur, ce serait la certitude.» Il débouchait sur le quai d'Orsay au moment où ces mots se prononçaient en lui (Bourget,Actes suivent, 1926, p.58).
    ? Rare, ARTS. Concevoir, ébaucher mentalement. Je ne sais pas d'art qui puisse engager plus d'intelligence que le dessin. Qu'il s'agisse d'extraire du complexe de la vue la trouvaille du trait, de résumer une structure, de ne pas céder à la main, de lire et de prononcer en soi une forme avant de l'écrire (...) tous les dons de l'esprit trouvent leur emploi dans ce travail (Valéry,Degas, 1936, p.101).
    B. ? P. ext.
    1. Synon. de dire.Je m'arrangeais à tout propos à faire prononcer à mes parents le nom de Swann (Proust,Swann, 1913, p.413).
    ? Empl. pronom. à sens passif (tournure impers.). ? Tout le monde? repris-je d'une voix stupéfaite (...). ? Mais, Vanessa, qu'est-ce que cela veut dire? Il ne se prononce pas un mot à Maremma que tu n'aies soufflé (...). ?Tu te trompes, Aldo, dit-elle enfin (Gracq,Syrtes, 1951, p.264).
    ? P. métaph. Si la mer prononçait des noms dans ses marées, Ô vieillard, ce serait des noms comme le tien (Hugo,Légende, t.3, 1877, p.413).
    ? Rare, empl. subst. masc. Le fait de prononcer, d'articuler. Au seul prononcer de ce nom, l'impératrice Élisabeth, le lecteur imaginatif (...) voit, de ses propres yeux, un confus amas d'horreurs autour d'un trône chancelant! (Barrès,Amori, 1902, p.151).
    SYNT. Prononcer (qqc.) distinctement, simplement, tranquillement, avec colère, avec emphase, avec gravité, avec lenteur, avec sang-froid; prononcer (qqc.) d'un air furieux, navré, triste; prononcer (qqc.) d'un ton bourru, brusque, compatissant, froid, grave, hautain, hésitant; prononcer (qqc.) d'une voix émue, profonde, tremblante; prononcer (qqc.) avec résolution; mots, paroles prononcé(e)s gauchement, maladroitement, timidement.
    2. En partic.
    a) Énoncer, exprimer, proférer (un mot, une parole, une phrase):
    3. Tout un mouvement de pensée religieuse a en effet voulu assigner une fonction médiatrice aux prophètes de l'Ancien Testament, à Moïse en particulier. Plusieurs textes de l'Ancien Testament même décrivent en ce sens la vocation de Moïse, sans toutefois prononcer le «médiateur»... Philos., Relig., 1957, p.36-5.
    ? Empl. pronom. à sens passif. À sa soeur non plus on ne va pas dire: «J'ai tué mon frère». Ça ne se prononce pas, ces mots-là (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.186).
    SYNT. Prononcer un adieu, quelques mots d'adieu, d'amour; prononcer un mot d'étonnement, de regret; prononcer un blasphème, un juron; prononcer des mensonges, quelques mots à voix basse, haute, à grand'peine; prononcer une imprécation, une malédiction; prononcer des paroles confuses, imprudentes, insensées, justes, magiques, sublimes; prononcer de vaines paroles; prononcer des paroles d'encouragement, de remerciement; ne pas prononcer un seul mot; ne pas oser prononcer le nom du diable.
    b) Mentionner (le nom de quelqu'un, notamment pour le recommander).
    ? [Oralement] ?(...) J'ai prononcé votre nom à l'Académie à propos des prix à distribuer à ceux qui ne les demandent pas. ?Je croyais qu'il fallait toujours demander? ?Non. Je dois dire, d'ailleurs, que votre nom n'a pas été accueilli d'une façon triomphale (Renard,Journal, 1901, p.644).
    ? [Par écrit] Remerciez M. O. Connor d'avoir bien voulu prononcer sympathiquement mon nom dans une des lettres qu'il vous écrit (Mallarmé,Corresp., 1876, p.137).
    c) [En raison du caractère oratoire, voire sacré de l'objet du procès prononcer] Faire entendre; débiter, réciter ou encore déclamer. Prononcer une conférence, un sermon. Dans le grand billard du père Flaubert, (...) on (...) prononçait les plus cocasses défenses d'accusés, des oraisons funèbres de personnes vivantes (Goncourt,Journal, 1860, p.729).Les maîtres de grammaire et de déclamation [apprendront] (...) à leurs élèves (...) à bien articuler, à entendre et à bien concevoir ce qu'ils diront ou prononceront, à déclamer (Enseign. mus., 1, 1950, p.5).
    SYNT. Prononcer un discours (en latin), un plaidoyer, un réquisitoire, un toast; prononcer l'éloge, le panégyrique de; prononcer des psaumes; prononcer une allocution; prononcer une formule, une oraison funèbre, une profession de foi; prononcer la formule (consacrée, rituelle, sacramentelle, sacrée), la formule d'absolution; prononcer des menaces, des prières; prononcer quelques paroles édifiantes, menaçantes.
    REM.
    Prononçable, adj.a) [Corresp. à supra A] Qu'on peut articuler, prononcer (assez facilement). Anton. imprononçable.Ce mot est à peine, difficilement prononçable; des lettres qui ne sont pas prononçables. On a voulu que tous les noms [hébraïques] fussent prononçables, sans convention ni notation particulières (Renan, Hist. peuple Isr., t.1, 1887, p.XXII). b) [Corresp. à supra B] Le grand texte classique: «telle goutte de sang pour toi», je le transformais: «pour toi, telle étincelle du buisson ardent» (...). Naturellement, j'écartais [les mots] les plus violents, les moins prononçables du Cantique (Malègue,Augustin, t.2, 1933, p.464).
    Prononc. et Orth. V. prononcer1. Étymol. et Hist. V. prononcer3. Bbg. Rey-Debove (J.). Le Métalangage. Paris, 1978, pp.195-196.


    PRONONCER3, verbe trans.

    A. ? BEAUX-ARTS, vx. Dessiner avec fermeté, rendre sensible (un détail); rendre avec beaucoup de force, de netteté (certaines parties d'un tableau, d'une sculpture). Prononcer (trop) un bras, un muscle; prononcer le méplat, la saillie (d'un plan); prononcer un ton, une couleur. J'ai légèrement prononcé ces derniers [des clairs vifs] sur cette masse, et il a suffi de colorer avec des tons chauds et reflétés toute la partie ombrée (Delacroix,Journal, 1847, p.234).
    ? P. méton. [Le suj. désigne une oeuvre d'art] Sa première oeuvre [d'Ingres] prononçait encore à la manière davidienne, des formes saillantes (Hourticq,Hist. art, Fr., 1914, p.346).
    ? [Le suj. désigne le moyen] La touche employée comme il convient sert à prononcer plus convenablement les différents plans des objets (Delacroix,Journal, 1857, p.18).
    ? Prononcé de + compl. de moyen.Les clairs ajoutés ensuite (...) et (...) tous les endroits colorés, soit dans l'ombre, soit dans les clairs plus prononcés de rouge (Delacroix,Journal, 1853, p.3).
    ? Empl. pronom. à sens passif. C'est que ce point lumineux ne se prononce que sur les parties frappées en plein par le jour, qui ne fuient point sous le jour (Delacroix,Journal, 1857, p.13).
    ? Empl. pronom. réfl. [Le suj. désigne l'objet du procès prononcer] [La sculpture] n'était au commencement qu'un relief timide dont les profils étaient définis au moyen d'une vive coloration; plus tard elle s'accusa par une saillie plus forte et qui se prononçait d'elle-même (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p.61).
    B. ? P. ext.
    1.
    a) Accentuer, marquer. [Recommandation pour l'exercice no1] Prononcer largement le mouvement d'attaque [du poignet] (Cortot,Techn. pianist., 1928, p.78).
    ? P. méton., rare. [Le suj. désigne une ligne, un contour] Synon. dessiner:
    1. Si la robe s'arrache à la rebelle ronce, L'arc de mon brusque corps s'accuse et me prononce, Nu sous le voile enflé de vivantes couleurs Que dispute ma race aux longs liens de fleurs! Valéry,J. Parque, 1917, p.100.
    b) [À propos des rides d'expression, des marques causées par l'âge; le suj. désigne ici la cause du procès prononcer] Synon. creuser.Je lui disais [à Andrieu], en retouchant la Vénus, que les natures jeunes avaient quelque chose de tremblé, de vague, de brouillé ; l'âge prononce les plans (Delacroix,Journal, 1852, p.491).Je n'ai encore que trente ans, dit Chasseboeuf, avec ce fin sourire qui, aidé du soleil d'Orient, avait déjà prononcé des rides sur les pommettes saillantes de son visage (Nerval,Fayolle, 1855, p.37).
    c) Empl. pronom. réfl.
    ? Synon. de s'accentuer, s'accuser, se marquer.Et la belle fibre tout entière de son corps [d'une danseuse] net et musculeux, de la nuque jusqu'au talon, se prononce et se tord progressivement et le tout frémit (Valéry,Eupalinos, 1923, p.24).
    2. Se prononcer
    a) Dans des domaines techn. Synon. de se manifester, faire son apparition*.Mais plus loin se prononce un facies schisteux (Lapparent,Abr. géol., 1886, p.240).Vers le 5èmejour se prononcent les hémorragies (Teissierds Nouv. Traité Méd.fasc. 21928, p.269).
    b) [En parlant d'un phénomène] S'intensifier, s'accentuer, s'aggraver. On voit (...), vers le milieu du XIXesiècle, se prononcer dans notre littérature une volonté remarquable d'isoler définitivement la poésie, de toute autre essence qu'elle-même (Valéry,Variété[I], 1924, p.103):
    2. ... se retrouvant sur le même terrain, celui de la politique à main armée et de la guerre, les différences de caractère et de vues qui avaient déjà paru entre eux [Frédéric II et le prince Henri] précédemment se prononcèrent encore. Sainte-Beuve,Caus. lundi, t.12, 1856, p.385.
    Prononc. et Orth. V. prononcer1. Étymol. et Hist. A. 1. 1121-34 «dire en public, déclarer» (Philippe de Thaon, Bestiaire, 2996 ds T.-L.); 2. ca 1225 «articuler d'une certaine façon les phonèmes et les mots» (Gautier de Coincy, Mir. Vierge, II Mir 30, éd. V. F. Koenig, 4, p.407); 1546-49 le prononcer (Marguerite de Navarre, Heptameron, 26 ds Hug.); 3. 1277 «déclarer avec autorité» (A. N. S. 4947, pièce 1 ds Gdf. Compl.); 1283 prononcier le jugement (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t.I, 23); 1694 prononcer soi-même sa condamnation (Ac.); 4. 1667 part. passé «qui est fortement marqué» (d'un détail) (Le Brun, Conf., p.53-54 ds Brunot t.6, 2, 1, p.1384); 1668 inf. (Dufresnoy, L'art de peinture, trad. de Piles, IV vo). B. 1. 1585 verbe intrans. «prendre parti, prendre une décision» (Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, 223); 2. 1587 prononcer contre qqn «formuler un arrêt contre lui» (Guillaume du Vair, Actions et traictez oratoires, éd. R. Radouant, p.129). C. 1. 1569 verbe pronom. «être articulé» (R. Estienne, Traicté de la gramm. franç., préf., p.4); 2. 1795 «manifester avec autorité ses décisions» (Snetlage, Nouv. dict. fr. ds Quem. DDL t.11); 3. 1830 «s'accentuer, s'accuser (en parlant des plis sur le front)» (Balzac, Mais. chat, p.20). Empr. au lat. pronuntiare «annoncer à haute voix, raconter», «proclamer, publier», «prononcer une sentence», «prononcer une lettre, un mot», «déclamer».
    STAT. ?Prononcer1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 5639. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8964, b) 6826; xxes.: a) 8848, b) 7350.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    prononcer \p??.n??.se\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. Proférer, articuler les sons, les syllabes, les mots, en exprimer les prononciations.
      • Bab?uf avait, du fond d'une de ses retraites, fait parvenir au représentant Drouet, son complice, une note énergique qui devait lui servir de texte à un discours à prononcer devant le Conseil des Anciens pour la conservation des Sociétés populaires. (Édouard Fleury, Baboeuf et le Socialisme en 1796, Pars ; chez Didier, 1851, p. 182)
      • J'eus pour toute récompense un thank you, sir, qui est prononcé d'une voix sèche, extrêmement britannique. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
      • Racine ne prononçait pas le français comme vous et moi. (Salomon Reinach, Eulalie ou Le grec sans larmes, lettre première (1911))
      • Ainsi, en dépit du fait que le logogramme chinois est souvent peu informatif quant à sa prononciation, l'information phonologique contenue dans l'écriture est exploitée pour prononcer les caractères rares. (Ronald Peereman, « La médiation phonologique dans la reconnaissance des mots écrits », dans La reconnaissance des mots dans les différentes modalités sensorielles, sous la direction de Régine Kolinsky, José Morais & Juan Segui, Presses Universitaires de France, 1991)
    2. Réciter, débiter, faire entendre.
      • Prononcer un discours, un sermon, une harangue.
    3. Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité.
      • Un édit alla jusqu'à prononcer la peine de mort contre les trafiquants ; [?]. (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, éd. Honoré Champion, 1925, page 119)
      • L'instruction très complète, à laquelle cette affaire a donné lieu, a permis de vérifier que l'église de Grisy-Suisnes se trouvait dans le cas prévu par l'article 13 § 2, de la loi du 9 décembre 1905, d'après lequel la désaffectation d'un édifice du culte peut être prononcé par décret en Conseil d'État lorsque le culte a cessé d'y être célébré pendant plus de six mois consécutifs. (Jean-Pierre Chantin & ?Daniel Moulinet, La séparation de 1905: les hommes et le lieux, Éditions de l'Atelier, 2005, page 32)
      • (Figuré) ? L'arrêt que le destin, que le sort a prononcé.
    4. (En particulier) Déclarer solennellement ce qui a été décidé à la pluralité des voix, en parlant de celui qui préside une juridiction ou une assemblée.
      • Le président ayant prononcé l'arrêt.
      • (Figuré) Cet homme a prononcé lui-même sa condamnation, sa sentence, Il s'est condamné par ses propres paroles, par son propre témoignage.
      • (Absolument) ? Le législateur a prononcé.
      • (Absolument) ? La loi a prononcé.
      • (Absolument) ? Le sort, le ciel a prononcé.
    5. (Absolument) Déclarer son sentiment sur quelque chose, décider, ordonner.
      • J'attends que vous ayez prononcé.
      • Vous n'avez qu'à prononcer.
      • Dès que vous aurez prononcé, on obéira.
      • Je n'ose prononcer entre vous et lui.
      • Je me serais bien douté d'une partie de tout ceci ; mais, ma foi, je n'aurais pas prononcé, et je ne le ferais pas encore ! (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    6. (Peinture, Sculpture) Bien marquer, rendre très sensible quelque partie d'une figure.
      • Prononcer un bras, une main, une jambe, un pied, etc.
      • Ce peintre a le défaut de trop prononcer les muscles de ses figures. Il vieillit.
      • Des traits prononcés, Des traits fortement marqués.
      • Un goût prononcé, Un goût très net.
      • Ce fruit a un goût prononcé. Il s'emploie aussi figurément.
      • Il a un goût prononcé pour les arts.

    se prononcer transitif

    1. Faire voir, manifester son intention, son opinion, son caractère en quelque affaire, en quelque occasion.
      • Les États membres devraient se prononcer cette semaine pour ou contre le renouvellement de la benfluraline, une substance active herbicide incontournable sur plusieurs cultures telle que les chicorées (endive et boisson). (Retrait d'herbicide : La filière de l'endive risque l'impasse, le 20 octobre 2020, sur le site de La France Agricole (www.lafranceagricole.fr))
      • Il s'est nettement prononcé dans cette occasion.
      • L'opinion publique s'est prononcée sur cette affaire.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    PRONONCER. v. tr.
    Proférer, articuler les lettres, les syllabes, les mots, en exprimer les sons. Il prononce mal les R. Il y a beaucoup de mots qu'on prononce autrement qu'on ne les écrit. Les Anglais, les Italiens, etc., prononcent le latin autrement que nous. Dans cette acception, il s'emploie absolument. Pour l'orthographe de ce nom, vous n'avez qu'à écrire comme on prononce. Prononcer lentement, distinctement. Il signifie aussi Réciter, débiter, faire entendre. Prononcer un discours, un sermon, un harangue. Il signifie encore Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité. Le concile prononça anathème contre Arius. Prononcer une décision, un arrêt, une sentence, un jugement. Fig., L'arrêt que le destin, que le sort a prononcé. Il se dit particulièrement lorsque celui qui préside une juridiction, une assemblée, déclare ce qui a été décidé à la pluralité des voix. Le président ayant prononcé l'arrêt. Fig., Cet homme a prononcé lui-même sa condamnation, sa sentence, Il s'est condamné par ses propres paroles, par son propre témoignage.

    PRONONCER s'emploie aussi absolument dans les deux sens qui précèdent. L'Église a prononcé. Le législateur a prononcé. La loi a prononcé. Le sort, le ciel a prononcé. Il s'emploie aussi absolument dans le langage ordinaire et signifie Déclarer son sentiment sur quelque chose, décider, ordonner. J'attends que vous ayez prononcé. Vous n'avez qu'à prononcer. Dès que vous aurez prononcé, on obéira. Je n'ose prononcer entre vous et lui. En termes de Peinture et de Sculpture, il signifie Bien marquer, rendre très sensible quelque partie d'une figure. Prononcer un bras, une main, une jambe, un pied, etc. Ce peintre a le défaut de trop prononcer les muscles de ses figures. Il vieillit. Des traits prononcés, Des traits fortement marqués. Un goût prononcé, Un goût très net. Ce fruit a un goût prononcé. Il s'emploie aussi figurément. Il a un goût prononcé pour les arts. Fig., Un caractère prononcé, Un caractère qui n'a rien d'indécis. Cet enfant a déjà un caractère très prononcé.

    SE PRONONCER signifie Faire voir, manifester son intention, son caractère en quelque affaire, en quelque occasion. Il s'est nettement prononcé dans cette occasion. L'opinion publique s'est prononcée sur cette affaire. Prononcez-vous. Il n'ose pas se prononcer. Il signifie aussi Être prononcé. Dans le mot Succès, l'S finale ne se prononce pas. Le participe passé

    PRONONCÉ s'emploie comme nom masculin. Le prononcé de l'arrêt, de la sentence, du jugement, La décision du tribunal prononcée à l'audience.

    Littré

    PRONONCER (pro-non-sé. Le c prend une cédille devant a et o prononçant, prononçons) v. a.
    • 1Déclarer avec autorité, en vertu de son autorité (ce qui est le sens latin). Achab crut éluder la rigueur de cette juste sentence [mort violente], en faisant une querelle particulière à Élie, qui avait eu ordre de la lui prononcer, Bossuet, Polit. VIII, II, 3. Pourquoi chercher des preuves d'une vérité que le Saint-Esprit a prononcée par une sentence manifeste?? Dieu même menace les peuples qui altèrent sa religion?, Bossuet, Reine d'Anglet. Et ne me pique point du scrupule insensé De bénir mon trépas quand ils [les sultans] l'ont prononcé, Racine, Baj. I, 1. Le public, qui sait si bien faire entendre son jugement sans le prononcer en forme, ne souscrivit pas à celui des commissaires impériaux, Fontenelle, Marsigli. Frédéric gouvernait l'Église aussi despotiquement que l'État?; c'était lui qui prononçait les divorces, quand un mari et une femme voulaient se marier ailleurs, Voltaire, Comment. hist. Prononcez votre arrêt et ne redoutez rien, Voltaire, Olymp. V, 6.

      Fig. Le destin, le sort a prononcé l'arrêt.

      Particulièrement. Déclarer, en parlant de celui qui préside une juridiction, une assemblée, ce qui a été décidé à la pluralité des voix.

      Absolument. Ce président prononce bien, il fait entendre avec ordre et netteté les différents chefs d'un jugement.

      Le greffier a prononcé au criminel son arrêt, sa sentence, il lui a lu le jugement rendu contre lui.

      Fig. Prononcer sa propre condamnation, prononcer sa sentence, se condamner par ses propres aveux, par ses propres paroles. Je veux encore vous faire prononcer cet arrêt à vous-mêmes contre vous-mêmes, Pascal, Prov. XVI.

    • 2Réciter, débiter. Vous donc qu'elle assistait avec tant de joie? quel admirable panégyrique prononceriez-vous par vos gémissements à la gloire de cette princesse, s'il m'était permis de vous introduire dans cette auguste assemblée?! Bossuet, Mar.-Thér. Quel supplice que celui d'entendre déclamer pompeusement un froid discours, ou prononcer de médiocres vers avec toute l'emphase d'un mauvais poëte?! La Bruyère, I. La cour a chargé ce prélat éloquent de faire l'éloge funèbre d'une princesse, et il doit le prononcer dans deux jours, Lesage, Diable boit. ch. 16. Là [près de mon tombeau] quelquefois encore daignez vous rassembler?; Là prononcez l'adieu, Chénier M. J. la Promen.

      Absolument. Prononcer lentement, distinctement.

      Fig. Déjà même je crois entendre la réponse Qu'en secret contre moi votre haine prononce, Racine, Andr. II, 2.

    • 3Articuler les lettres, les syllabes, les mots, en exprimer les sons. Vous ne leur prononcez mon nom qu'avec horreur, Racine, Athal. II, 7. Il passait des heures entières sans prononcer aucune parole, Fénelon, Tél. XX. Il y a des peuples qui ne sauraient prononcer certaines lettres?; les Chinois ne connaissent ni le b, ni le d, ni l'r, Dumarsais, ?uv. t. IV, p. 378. La rivière que nous appelons Veronise [en Russie], nom très doux à prononcer, est appelée dans les mémoires Woronestch?; et dans les observations on me dit que vous prononcez Voronège, Voltaire, Lett. Schouvalof, 11 juin 1761. Ces m?urs sont vos devoirs? Sachez que le premier est? de n'oser jamais Me prononcer le nom d'un rival que je hais, Voltaire, Alz. IV, 2.

      Absolument. Une chose assez singulière et qui peut-être ne se trouve que dans notre langue, c'est que nous avons deux manières de prononcer?: l'une pour la conversation, l'autre pour la déclamation?; celle-ci donne la force et du poids aux paroles, et laisse à chaque syllabe l'étendue qu'elle peut comporter?; au lieu que celle-là, pour être coulante et légère, adoucit certaines diphthongues, et supprime des lettres finales, D'Olivet, Rem. Racine, § X. La première règle, et la seule raisonnable, est d'écrire comme on prononce?: les Italiens nous en donnent l'exemple, et nous devrions le suivre, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 26 oct. 1770.

    • 4Il se dit des articulations d'une langue. Il ne prononce pas bien l'anglais. La manière dont les Romains prononçaient le latin était, en plusieurs choses, très différente de celle dont nous le prononçons aujourd'hui, Rollin, Traité des Ét. I, 3.
    • 5 Terme de peinture. Bien indiquer les parties d'une figure, par comparaison avec l'articulation de la voix. Prononcer un bras, les muscles. Le nu que la sculpture est plus jalouse encore de prononcer que la peinture, Diderot, Salon de 1765, ?uv. t. XIII, p. 323, dans POUGENS.
    • 6 V. n. Déclarer ce qui a été décidé, jugé. L'Église a prononcé. Le ciel prononcera. Les empereurs qui avaient osé prononcer sur les questions de la foi, Bossuet, Hist. I, 11. Du sénat la volonté suprême Est que sur votre fils vous prononciez vous-même, Voltaire, Brutus, V, 5.
    • 7Dans le langage ordinaire. Déclarer son sentiment, décider. Que je hais ta vaine science et ta mauvaise subtilité, âme téméraire, qui prononces si hardiment?: Ce péché que je commets sans crainte est véniel?! Bossuet, Mar.-Thér. Hé bien donc, prononcez?; que voulez-vous qu'on fasse?? Racine, Brit. IV, 2. Gardez-vous de réduire un peuple furieux, Seigneur, à prononcer entre vous et les dieux, Racine, Iphig. I, 3. Si? il prononce d'un mets qu'il est friand, le maître et les conviés, qui en mangeaient sans réflexion, le trouvent friand, La Bruyère, V. Il reste à savoir s'il est permis d'amener une grande beauté par de grands défauts?; et c'est sur quoi je n'ose prononcer, Voltaire, Comm. Corn. Rem. Rodog. III, 4. Leibnitz n'a pas hésité à prononcer que le globe terrestre devait sa forme à l'élément du feu, Buffon, Théor. terr. Part. hyp. ?uv. t. IX, p. 320. J'ai prononcé là-dessus autrefois un peu légèrement, Diderot, Salon de 1767, ?uv. t. XIV, p. 316. C'est aux hommes de juger les femmes, et aux femmes de prononcer sur les hommes, Al. Duval, Jeun. de Richelieu, III, 8.
    • 8Se prononcer, v. réfl. Être prononcé. La consonne d se prononce en donnant du bout de la langue au-dessus des dents d'en haut, Molière, Bourg. gent. II, 6.
    • 9Faire voir, manifester son intention, sa pensée. Je ne crois pas encor devoir me prononcer, Delavigne, la Popularité, IV, 2.

    HISTORIQUE

    XIIe s. Purnuncera ma langue le tuen parlement, Liber psalm. p. 197. Je espant en l'esguardement de lui la meie oreisun, e la meie tribulaciun devant lui medesme [lui-même] purnunz, ib. p. 220.

    XIIIe s. Il [un malade] avoit esté jusques à cele heure par un jour et demi que il n'avoit parlé ne n'avoit prononcié nule parole, Miracles St Loys, p. 174. Li baillis n'est pas tenus d'estre au jugement fere, ne au prononcier le jugement, Beaumanoir, I, 13.

    XVe s. Sire, g'i vois [j'y vais] sans remanoir Vostre naissance anuncier?: Auls pastoreaux vas prononcier, Comment estes nez de Marie, la Nativ. de N. S. J. C.

    XVIe s. D'autre costé, j'oy la bise arriver, Qui en soufflant me prononce l'hyver, Marot, I, 223. [Prendre pour modèle le langage] des plus savants en nostre langue, qui ont tout le temps de leur vie hanté es cours de France tant du roi que de son parlement à Paris, aussi sa chancellerie et chambre des comptes?; esquels lieux le langage s'escrit et se prononce en plus grande pureté qu'en tous autres, R. Estienne, Préf. de la Gramm. fr.

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    Encyclopédie, 1re édition

    PRONONCER, v. act. & n. (Gramm.) c'est articuler distinctement avec la voix & ses organes tous les sons de la langue. Il y a peu de gens qui prononcent bien. Il n'y a de bonne prononciation que dans la capitale. Les provinciaux se reconnoissent presque tous à quelque accent vicieux. Voyez les articles Prononciation. Ce verbe a encore d'autres acceptions. On dit, il faut que le prêtre prononce les paroles sacramentales. Il y a en toute langue des mots qu'on écrit d'une façon, & qu'on prononce d'une autre. Il a prononcé, il n'y a plus à en revenir. L'Eglise a prononcé. La sorbonne a prononcé. Le président a prononcé cette sentence. Je n'ose prononcer sur une affaire aussi délicate. Ce discours a été prononcé devant le roi, &c.

    Prononcer, (Peint.) ce terme, en peinture, se dit des parties du corps rendues très-sensibles. Ainsi prononcer une main, un bras, un pié, ou toute autre partie dans un tableau, c'est la bien marquer, la bien spécifier, la faire connoître clairement : comme prononcer une parole, c'est l'articuler & la faire entendre distinctement, on dit dans les ouvrages de peinture & de sculpture, que les contours sont bien prononcés lorsque les membres des figures sont dessinés avec science & avec art pour représenter un beau naturel. (D. J.)

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    Étymologie de « prononcer »

    Prov. et espagn. pronunciar?; ital. pronunziare?: du lat. pronunciare, de pro, et nunciare, annoncer (voy. NONCE).

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    (Date à préciser) Du latin pronuntiare (« proclamer »).
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    PRONONCER1, verbe trans.
    Étymol. et Hist. V. prononcer3.

    prononcer au Scrabble


    Le mot prononcer vaut 13 points au Scrabble.

    prononcer

    Informations sur le mot prononcer - 9 lettres, 3 voyelles, 6 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot prononcer au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    prononcer

    Les rimes de « prononcer »


    On recherche une rime en SE .

    Les rimes de prononcer peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en se

    Rimes de lambrissées      Rimes de abouchais      Rimes de démanché      Rimes de arrachaient      Rimes de abaissés      Rimes de éclaboussés      Rimes de écorché      Rimes de retroussée      Rimes de recracher      Rimes de brassées      Rimes de complexée      Rimes de menacé      Rimes de désunissait      Rimes de évinçai      Rimes de fléché      Rimes de rapetissé      Rimes de faussé      Rimes de hissées      Rimes de concassée      Rimes de recommencé      Rimes de ressassée      Rimes de clochaient      Rimes de forcé      Rimes de amorcez      Rimes de valsait      Rimes de écorchaient      Rimes de progressé      Rimes de rapprochée      Rimes de enclenchez      Rimes de rebranchée      Rimes de renversée      Rimes de crachais      Rimes de embrasser      Rimes de exerçai      Rimes de glousser      Rimes de saucée      Rimes de pincés      Rimes de glaçait      Rimes de rehaussée      Rimes de repaissais      Rimes de cravachées      Rimes de adossait      Rimes de effilochait      Rimes de compassé      Rimes de lassé      Rimes de luxé      Rimes de surpasser      Rimes de gauchers      Rimes de manigançaient      Rimes de oppressé     

    Mots du jour

    lambrissées     abouchais     démanché     arrachaient     abaissés     éclaboussés     écorché     retroussée     recracher     brassées     complexée     menacé     désunissait     évinçai     fléché     rapetissé     faussé     hissées     concassée     recommencé     ressassée     clochaient     forcé     amorcez     valsait     écorchaient     progressé     rapprochée     enclenchez     rebranchée     renversée     crachais     embrasser     exerçai     glousser     saucée     pincés     glaçait     rehaussée     repaissais     cravachées     adossait     effilochait     compassé     lassé     luxé     surpasser     gauchers     manigançaient     oppressé     


    Les citations sur « prononcer »

    1. [Thomas] se prépare à parler comme il se prépare à chanter, décontracte ses muscles, discipline sa respiration, conscient que la ponctuation est l'anatomie du langage, la structure du sens, si bien qu'il visualise la phrase d'amorce, sa ligne sonore, et apprécie la première syllabe qu'il prononcera, celle qui va fendre le silence, précise, rapide comme une coupure – l'estafilade plutôt que la craquelure sur la coquille de l'oeuf, plutôt que la lézarde grimpée sur le mur quand la terre tremble.

      Auteur : Maylis de Kerangal - Source : Réparer les vivants (2013)


    2. Czar: Prononcer tzar et de temps en temps autocrate.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    3. En donnant le nom à un enfant, il faut penser à la femme qui aura un jour à le prononcer.

      Auteur : Jules Amédée Barbey d'Aurevilly - Source : Les Diaboliques (1874)


    4. Flagrant délit: Prononcer flagrante delicto. Ne s'emploie que pour les cas d'adultère.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    5. Matérialisme: Prononcer ce mot avec horreur en appuyant chaque syllabe.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    6. Je voudrais voir un homme sobre, modéré, chaste, équitable, prononcer qu'il n'y a point de Dieu : il parlerait du moins sans intérêt. Mais cet homme ne se trouve point.

      Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 11, I, Des esprits forts


    7. Furie française: Toujours prononcer furia francese.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    8. Le juge n'a bien souvent à se prononcer qu'entre deux intérêts également délictueux.

      Auteur : Henry Becque - Source : Notes d'album


    9. Il faut prononcer le diagnostic avant d'accomplir l'opération chirurgicale. Il faut toujours justifier le sang qu'on va faire couler. Et nous ne voulons pas que le couteau blesse les parties qui doivent être sauvées.

      Auteur : George Jackson - Source : Les Frères de Soledad


    10. A vrai dire, le simple fait de prononcer le mot « identité » vous classe immédiatement dans la catégorie des nostalgiques d’une France blanche et chrétienne. « Identitaire » est le nouveau sceau d’infamie, le qualificatif qu’on jette à la face de celui qu’il faut faire taire parce qu’il a eu le malheur de remettre en cause le dogme d’un multiculturalisme qu’on nous présente à la fois comme préexistant (« la France a toujours été multiculturelle ») et comme seule voie vers l’égalité réelle.

      Auteur : Natacha Polony - Source : Nous sommes la France (2015)


    11. Oh! les gens contents d'eux! Avec quelle vaniteuse suffisance ces bavards sont prêts à prononcer leurs sentences!

      Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Le Joueur (1866)


    12. Ne vous faites pas une loi de n'ouvrir la bouche que si vous avez quelque chose à dire; vous serez amené à prononcer des paroles que vous auriez eu avantage à taire.

      Auteur : Albert Brie - Source : Le mot du silencieux, La chance au coureur


    13. Galant homme: Suivant les circonstances prononcer galantuomo ou gentleman.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    14. Liechtenstein : Pays qui vient d'être exclu des Nations Unies car une majorité des membres ont considéré que son nom était trop difficile à prononcer

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    15. Doit-on prononcer corizo ou chorizo? Pour en avoir le coeur net, j'ai appelé un de mes amis espagnols, mais il était absent et avait laissé un message sur son répondeur disant qu'il était parti à la chorida.

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    16. Une ancienne tradition kabyle veut que l’on ne compte jamais la générosité de Dieu. On ne compte pas les hommes présents à une assemblée. On ne compte pas les oeufs de la couvée. On ne compte pas les grains que l’on abrite dans la grande jarre de terre. Dans certains replis de la montagne , on interdit tout à fait de prononcer des nombres. (…) Les roumis ne comprennent pas que compter, c’est limiter le futur, c’est cracher au visage de Dieu.

      Auteur : Alice Zeniter - Source : L'Art de perdre (2017)


    17. J’en voulais à la Terre entière d’avoir dû faire ça, d’avoir dû me faire du mal en écrivant ces mots, ces phrases pour retracer sa vie. Je ne voulais pas entendre l’écho de ma voix les prononcer dans quelques heures. Et pourtant, j’allais le faire. Pour lui. Pour elle. Pour eux. Pour l’existence que je menais et que je leur devais.

      Auteur : Agnès Martin-Lugand - Source : La Datcha (2021)


    18. Matérialisme: prononcer ce mot avec horreur en appuyant sur chaque syllabe.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    19. Le mot de la langue le plus difficile à prononcer et à placer convenablement, c'est moi.

      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Journal d'un poète (1867), 1835


    20. Echafaud: S'arranger quand y monte pour prononcer quelques mots éloquents avant de mourir.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    21. La parole la plus douce à prononcer, le sentiment le plus doux à exprimer, expirent quand nous les croyons commandés.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Comédie humaine (1842-1852)


    22. J'ai toujours été heurté par la parole des politiques, celle des promesses non tenues. Et le silence intérieur de ceux qui, pour n'avoir pas osé se prononcer, ont encouragé des massacres.

      Auteur : Joseph Crampes, dit Jacques Chancel - Source : Pourquoi partir ? (2014)


    23. Dire «je t'aime» est tellement exigeant que les hommes ont peur de mentir au moment où ils voudraient prononcer les mots. C'est très étrange.

      Auteur : Benoît Lacroix - Source : Nous, les vieux: dialogue sur la vie et ses choses (2006)


    24. Il est nécessaire d'y faire (dans un dictionnaire) entrer tous les mots scientifiques que le commun des lecteurs est sujet à entendre prononcer, ou à trouver dans les livres ordinaires.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


    25. Pour l'agent secret, l'imposture est avant tout de l'autodéfense. Il doit se protéger non seulement des dangers extérieurs, mais aussi du dedans, et contre les plus naturelles des impulsions ; bien qu'il gagne parfois des fortunes, son rôle peut lui interdire l'achat d'un rasoir. Érudit, il peut se voir astreint à ne prononcer que des banalités. Mari et père de famille dévoué, il lui faut, en toute circonstance, refréner son envie de se confier aux siens.

      Auteur : John Le Carré - Source : L'espion qui venait du froid (1973)


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    Les mots proches de « prononcer »

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    Les mots débutant par pro  Les mots débutant par pr

    propro-occidentalproactifprobabilitéprobabilitésprobableprobablementprobablesprobantprobanteprobantesprobantsprobationprobatoireprobeprobesprobitéproblématiqueproblématiqueproblématiquesproblématiquesproblèmeproblèmesproblocproblocsprobloqueprobloquesprocprocaïneprocalmadiolprocédaprocédaientprocédaisprocédaitprocédâmesprocédantprocédâtprocèdeprocédéprocédéprocèdentprocéderprocéderaprocéderaientprocéderaisprocéderaitprocéderezprocéderiezprocéderonsprocéderont

    Les synonymes de « prononcer»

    Les synonymes de prononcer :

      1. proférer
      2. émettre
      3. déclarer
      4. exprimer
      5. articuler
      6. formuler
      7. psalmodier
      8. chanter
      9. réciter
      10. épeler
      11. déclamer
      12. lire
      13. débiter
      14. ânonner

    synonymes de prononcer

    Fréquence et usage du mot prononcer dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « prononcer » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot prononcer dans les textes publiés.



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