Définition de « bachelier »


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NOM genre (m) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-er|bacheli|ba.??.lj) bachelier

  • (ucf|personne) qui a obtenu le baccalauréat. - Diplôme de bachelier. - Ce jeune homme a été reçu bachelier. - Le nombre des bachelières s’est accru depuis plusieurs années.

  • (term|Féodalité) (ucf|jeune) homme n’ayant pas reçu de fief ; gentilhomme qui n’était pas encore chevalier et qui était au service dun autre pour apprendre le métier des armes.

  • (vx) Jeune garçon.
    Approchant : bachelage, en ., bacheler, en ., bachelere, en ., bachelette, en ., bachelor, en .,,



    Définitions de « bachelier »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    BACHELIER, IÈRE, subst.

    I.? FÉOD. Bachelier. Jeune gentilhomme aspirant à devenir chevalier et qui servait sous la bannière d'un seigneur pour y apprendre le métier des armes :
    1. Pour un mot d'une belle bouche, Pour un signe de deux beaux yeux, On sait qu'il n'est rien que ne fassent Les seigneurs et les bacheliers. Hugo, Odes et ballades,La Légende de la nonne, 1828, p. 506.
    ? Bachelier d'armes. Celui qui avait été vainqueur à son premier tournoi.
    ? Bachelier (chevalier). ,,Chevalier qui n'avait pas assez de vassaux pour les lever sous sa propre bannière et marchait donc sous l'étendard d'un chevalier banneret`` (Lep. 1948) :
    2. Il faisait payer très-ponctuellement la solde des chevaliers bannerets, des chevaliers bacheliers, qui n'avaient pas assez de vassaux ni d'argent, ou qui étaient trop jeunes encore pour lever bannière, ainsi que celle des écuyers, des archers et des arbalétriers; il en faisait passer d'exactes revues. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 1, 1824, p. 122.
    3. François 1erajouta aux deux classes de chevaliers bannerets et bacheliers, une troisième classe composée de magistrats et de gens de lettres; ils furent appelés chevaliers ès lois. Chateaubriand, Ét. hist.,1831, p. 409.
    ? P. ext., vx. Jeune homme, en particulier, jeune homme à marier.
    II.? ENSEIGNEMENT
    A.? Anciennement
    1. Bachelier. Jeune homme qui, dans une faculté a pris le premier des trois grades universitaires. Bachelier ès-lettres, ès-sciences, ès-sciences mathématiques; bachelier en droit, en médecine, en théologie :
    4. Eugène avait subi cet apprentissage à son insu, quand il partit en vacances, après avoir été reçu bachelier ès-lettres et bachelier en droit. Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 40.
    ? Bachelier courant. Celui qui prenait ses degrés avant d'avoir achevé son cours d'études.
    2. En partic., RELIG. CATHOL.
    ? ,,Celui qui dans la faculté de droit canon, après trois ans d'étude, soutenait un acte dans les formes prescrites par la faculté`` (Littré).
    ? Bachelier formé. Celui qui avait pris ses degrés, en théologie, après dix ans d'études. Bachelier d'Église. Ecclésiastique d'un ordre inférieur aux chanoines. Synon. prébendier.
    B.? Usuel. Bachelier, bachelière. Celui ou celle qui a passé avec succès le baccalauréat, premier grade universitaire. Diplôme de bachelier; le jeune homme a été reçu bachelier :
    5. Je songe à ceci : dans six mois je serai licencié. Ce sera la troisième étiquette que j'assumerai : bachelier, boursier de licence, licencié. Ainsi je progresserai dans la sagesse et dans l'estime des hommes. J. Rivière, Correspondance[avec H. Fournier], 1906, p. 350.
    6. Agrégé de philosophie, rebuté par la monotonie d'une carrière qui consiste à préparer chaque année un certain contingent de futurs bacheliers, Claude Lévi-Strauss s'orienta rapidement vers la recherche ethnographique. Hist. de la sc.,1957, p. 1520.
    ? Emploi adj. :
    7. Il y eut deux époques où Vigny passa, auprès d'une élite, pour le plus grand des poètes romantiques. Ce fut d'abord vers 1826 (...) Ce fut ensuite à la fin du xixesiècle (...) quand (...) Sully Prudhomme, quelque peu héritier de Vigny, devenait le poète de la « jeunesse pensive » et bachelière... A. Thibaudet, Hist. de la littér. fr. de 1789 à nos jours,1936, p. 137.
    Rem. P. allus., plaisant. et iron. :
    8. Les voleurs avec effraction sont, parmi les petits voleurs, regardés avec un certain respect. Si les voleurs simples sont les bacheliers de cette faculté, et les escrocs les licenciés, ceux-ci doivent être les docteurs, les professeurs émérites. Balzac, ?uvres diverses,t. 1, 1850, p. 88.
    PRONONC. : [ba? ?lje], fém. [-j?:?]. Tous les dict. de prononc. transcrivent [?] muet excepté DG qui ne réserve le [?] qu'à la prononc. poét. Pour la conservation de [?] dans ce mot, cf. Fouché Prononc. 1959, p. 100.
    ÉTYMOL. ET HIST. A.? Subst. masc. 1. ca 1100 bacheler « jeune homme qui aspirait à devenir chevalier » (Roland, éd. Bédier, 3019-20 : Ensembl' od vos .XV. milie de Francs, De bachelers, de noz meillors vaillanz); xiiies. bachelier devenu terme hist. (Hist. univers., B.N. 20125, fo106dds Gdf. Compl.); p. ext. début xiiies. bacheler « jeune homme noble » (Renaut, Lai d'Ignaure, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 565, 9, ibid.); 1260 bachelier (Menestrel de Reims, § 20, ibid.) ? 1685 (La Fontaine, Contes, La Clochette, éd. Pléiade, ?uvres I, 1963, p. 622); mentionné à nouv. comme ,,vieux mot`` dep. Ac. 1762; 2. a) xives. bacheler « celui qui, dans une faculté, est promu au premier des grades universitaires » (La Passion, trad. d'un traité latin de Michel de Massa [ds Romania, t. 15, p. 175, Notice d'un ms. messin publ. par P. Meyer] ds T.-L. : Bacheleirs fut an theologie); 1447 bachelier (A.N. P 1, fo146 ds Gdf. Compl.); b) 1366 « celui qui, dans les corps de métiers, agit sous la direction des jurés et des gardes, et qui le devient à son tour » (Lit. ann. 1366, t. 4 Ordinat. reg. Franc. p. 709 ds Du Cange s.v. Baccalarii 2); 1520 « celui qui est passé maître dans un métier » (B.N. Suppl. fr. 5097, ap. V. Gay ds Gdf. Compl.) ? 1838 (Ac. Compl. 1842 : Bachelier [...] Il se disait encore au siècle dernier, parmi les artisans et dans les corps de métiers, d'Un maître élu pour assister les jurés). B.? Subst. fém. 1. 1461 « jeune fille noble » (Villon, Gr. test., 1507 ds Gdf. Compl. : Item, pour ce que scet sa Bible Madamoiselle de Bruyeres, Donne preschier, hors l'Evangille, A elle et a ses bachelieres), attest. isolée; d'où 1855 dial. (Jaub. : Bachelière. C'est le titre que l'on donne, dans l'Ouest, à la jeune personne qui accompagne la mariée, en qualité de fille d'honneur, le jour de la cérémonie du mariage); 2. repris au xviiies., p. iron. « femme lettrée, savante » (Voltaire ds Lar. 19e: Faut-il le priver du sacrement de mariage quand il se porte bien, surtout après que Dieu lui-même marie Adam et Eve : le premier des bacheliers du monde, puisqu'il avait la science infuse selon votre école; Eve, la première bachelière, puisqu'elle tâta de l'arbre de la science avant son mari); 1866 « femme titulaire du baccalauréat » (Lar. 19e); d'où 1867 jeu de mot entre bachot2* (< baccalauréat*) et bachot1* « petit bac » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 25 : Bachelière. Femme du quartier latin, juste assez savante pour conduire un bachot en Seine ? et non en Sorbonne). Empr. au lat. médiév. *baccalaris (d'où l'a.fr. bacheler puis par substitution de suff. bachelier, cf. aussi escoler < lat. scholare, devenu escolier) attesté sous la forme baccalarius. Baccalarius au sens de « chevalier qui ne conduit pas de compagnons armés au combat » (à rapprocher du sens A 1), 1remoitié xies. (Raoul Glaber, lib. 5 Hist. Cap. 1 ds Du Cange loc. cit.) d'où p. ext. « jeune homme noble » 1223 (Libert. Autiss. concessae a Mathilde comit. Nivern. [...] in Reg. I. Chartoph. reg. chap. 10, ibid.); au sens d'« étudiant avancé » (à rapprocher du sens A 2 a), 1252 (De Nifle, Chart. Univ. Paris, I no200, p. 226 ds Nierm.). Baccalarius est attesté dep. le ixes. dans le sud de la France au sens de « serf adulte, non pourvu d'une tenure et vivant dans le ménage de ses parents »; 813 (Musée des Arch. départ., p. 3 [a. 813, Marseille] Guérard, Cart. de S. Victor de Marseille, II, p. 633, ibid.) à rapprocher de l'attest. suiv. (Catalogne) où baccalarius désigne « le paysan qui n'a aucune terre à sa charge » xies. (Usatges de Barcelona editats amb una introducció per R. d'Abadal i de Vinyals i F. Valls Taberner, 52-53 ds Gloss. med. lat. Cataloniae, fasc. 2, 209, 9); à remarquer l'évolution sém. un peu différente du lat. médiév. baccalarius en Catalogue : au xiies. des baccalarii escortent un courrier sarrazin et peuvent donc être considérés comme des gens d'armes (1158, ACA Ramón Berenguer, IV, no16 sin fecha [Balari, Origenes, p. 691], ibid.); dans la même région, en 1193 un baccalarius remplace un chevalier dans un duel judiciaire (1193, Aca Alfonso I, no668, ibid.). On voit que les baccalarii formaient un groupe social intermédiaire entre le chevalier et le paysan, d'où l'évolution sém. en cat. : xiiies. « vilain » (Crón. de Jaime I, ibid.), plus tard « homme de mauvaise vie, fripon ». *Baccalaris, baccalarius est d'orig. obsc. L'hyp. d'une orig. celtique d'abord suggérée par un rapprochement avec l'irl. bachlach « serviteur », « berger » et « individu grossier », lui-même remontant à un type celtique *bacalâcos (R. Thurneysen, Kelto-romanisches, 39), peut-être lui-même dér. de l'irl. et gaélique bachall « bâton, houlette », lui-même empr. au lat. baculus (Schuchardt ds R. Celt., t. 5, p. 491), supposerait une var. *bakkallaros (Cor., s.v. bellaco, v. aussi Dottin, p. 230). Pour Hubschmid ds Z. rom. Philol., t. 66, p. 343, *baccalaris reposerait sur un type *bakkállo-, dér. du gaul. *bakkánno- « paysan » d'un plus anc. gaul. *bakkágno-, *bakkúgno-, lui-même formé d'une racine *bakk- (cf. le cymrique bach « petit ») et du suff. dimin. gaul. -agno. Ces deux étymol. se heurtent à de sérieuses difficultés phonét. pour aboutir à la forme *baccalaris. L'étymon celtique bacaudae, « les Bagaudes », nom que se donnèrent les colons gaul. qui se révoltèrent contre les seigneurs du pays (283-284) et signifiant « les combattants » (ives., Aurelius Victor, Caes., 39, 17 ds TLL, s.v. Bagaudae, 1680, 84) (Heisig, Zu franz. Bachelier ds Germ., rom. Mon., t. 41, 1960, pp. 93-95) par l'intermédiaire d'un dér. *bacaudaris devenu *baccadaris par redoublement de consonne (cf. Appendix Probi : draco, non dracco), passage de la prétonique au- r -a-, puis *baccalaris par attraction de mots tels que capitularis, singularis, semble concorder avec l'extension géogr. du mot (migration des Bagaudes en Espagne où ils furent anéantis en Catalogne) mais fait difficulté du point de vue phonétique.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 157.
    BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Blanche 1857. ? Bouillet 1859. ? Canada 1930. ? Dupin-Lab. 1846. ? Foi t. 1 1968. ? Gay t. 1 1967 [1887]. ? Heisig (K.). Zu frz. bachelier. Germ.-rom. Mon. 1960, t. 41, pp. 93-95. ? Lep. 1948. ? Lew. 1960, p. 320 ? Pierreh. 1926. ? Pierreh. Suppl. 1926. ? Pissot 1803. ? Pope 1961 [1952], § 86. ? Prév. 1755. ? Remig. 1963.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    bachelier \Prononciation ?\ masculin

    1. Batelier qui conduit un bachot.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

    Adjectif - français

    bachelier \ba.??.lje\

    1. Relatif à La Bachellerie, commune française située dans le département de la Dordogne.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

    Nom commun - français

    bachelier \ba.??.lje\ masculin (pour une femme, on dit : bachelière)

    1. Personne diplômée au baccalauréat.
      • Art. 5. Les élèves qui auront terminé leurs cours d'études pourront se présenter à l'examen de l'Université pour obtenir le grade de bachelier ès lettres. Ce grade leur sera conféré gratuitement. (Ordonnance du 5 octobre 1814, France)
      • La réforme de 1891 apporte un coup très sérieux aux études scientifiques. En 1888-89, les diplômes de bachelier ès sciences délivrés s'élevèrent à 2 800, ceux de bachelier ès lettres à 4 000. (Revue internationale de l'enseignement, volume 37, Société de l'Enseignement Supérieur, 1899)
      • « Il est toutefois possible que cette punition [le cachot] ne soit plus en usage : ce fait expliquerait la médiocrité des bacheliers d'aujourd'hui, comme la destruction de la Bastille explique l'anarchie dans laquelle nous vivons. » (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 252)
      • Ce jeune homme a été reçu bachelier.
      • Le nombre des bachelières s'est accru depuis plusieurs années.
    2. (Belgique) (Éducation) Diplôme de l'enseignement supérieur universitaire sanctionnant la réussite d'un premier cycle.
    3. (Féodalité) Jeune homme n'ayant pas reçu de fief ; gentilhomme qui n'était pas encore chevalier et qui était au service d'un autre pour apprendre le métier des armes.
      • Le roi appelle celui qu'il veut faire bachelier par son nom, & après lui avoir commandé de se mettre à genoux devant lui, il lui touche légèrement l'épaule gauche avec une épée nue; après quoi il lui commande de se lever, en lui donnant le titre de Sir devant son nom de baptême. (Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire historique, 1725, page 12)
    4. (Vieilli) Jeune garçon.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

    Nom commun - français

    Bachelière \Prononciation ?\ féminin (pour un homme, on dit : Bachelier)

    1. Habitante de La Bachellerie, commune française située dans le département de la Dordogne.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    BACHELIER (ba-che-lié?; l'r ne se lie jamais?; au pluriel, l's se lie?: les bacheliers et? dites?: les bache-lié-z et?) s. m.
    • 1 En termes de féodalité, jeune gentilhomme qui, n'ayant pas moyen de lever la bannière, était contraint de marcher sous celle d'autrui, qui aspirait à être chevalier et tenait rang entre le chevalier et l'écuyer. Les jeunes gens étaient bacheliers, ce qui voulait dire chevaliers, ou varlets et écuyers, Voltaire, M?urs, 97. Pour un signe de deux beaux yeux, On sait qu'il n'est rien que ne fassent Les seigneurs et les bacheliers, Hugo, Ball. 13.
    • 2Garçon. Dans la Touraine, un jeune bachelier, La Fontaine, Cloch. Vieux en ce sens.
    • 3Celui qui dans la faculté de droit canon, après trois ans d'étude, soutenait un acte dans les formes prescrites par la faculté. Le bachelier, plongé dans les quatre premiers siècles, traite toute autre doctrine de science triste, vaine et inutile, pendant qu'il est peut-être méprisé du géomètre, La Bruyère, 12. J'ai des forces, du feu, de l'esprit, de l'étude?; Et jamais sur les bancs on ne vit bachelier Qui sût plus à propos interrompre et crier, L'Abbé de Villiers, Art de prêcher. Il vous faudra un jour réprimer les bacheliers en fourrure, ainsi que les gens en bonnet à trois cornes, Voltaire, Lettr. la Chalotais, 9 juin 1763.

      Dans l'ancienne faculté de médecine, celui qui avait étudié deux ans et qui, ayant subi l'examen général, était revêtu de la fourrure pour entrer ensuite en licence.

    • 4Aujourd'hui, dans l'Université, celui qui est promu au baccalauréat dans une faculté. Bachelier ès lettres, ès sciences, en droit.

    HISTORIQUE

    XIe s. Et escremissent [font des armes] cil baceler leger, Ch. de Rol. VIII.

    XIIe s. Tuit baceler et noble conquerant, Ronc. p. 131. Breton, flaman, baceler parisant, ib. p. 156. Blont [il] ot le poil, menu recercelé [à boucles menues], En nule terre n'ot si beau bacheler, Romancero, p. 51. Sire, fait-il, laenz sunt quatre bacheler, Des chevaliers le rei, Th. le mart. 139.

    XIIIe s. Quant iere bachelers legiers, Volentiers gelines menjoie, En ces haies où ges [je les] trovoie, Ren. 13100. Entre vous et ce bacheler Robichonet au vert chapel, Qui si tost vient à vostre apel, Avés-vous terres à partir?? la Rose, 8566. Un bacheler françois qui cuidoit que la coustume de France fust de sustance de mariage, une feme qu'il avoit prise segont la costume où il estoit, lessa et prist une autre, Liv. de Just. 178. Quant je reving à ma nef, je mis en ma petite barge [barque] un escuier que je fiz chevalier, et deux moult vaillans bachelers, Joinville, 214.

    XVe s. Car c'est le metal [l'or et l'argent] par quoi on acquiert l'amour des gentils hommes et des povres bacheliers, Froissart, I, I, 8. Sur ce la bonne dame [Isabelle d'Angleterre] avoit jà prié moult de chevaliers, bacheliers et aventuriers qui lui promettoient que très volontiers ils iroient, Froissart, I, I, 19.

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    Encyclopédie, 1re édition

    BACHELIER, s. m. (Hist. mod.) dans les écrivains du moyen âge, étoit un titre qui se donnoit, ou à ceux d'entre les chevaliers qui n'avoient pas assez de bien ou assez de vassaux pour faire porter devant eux leurs bannieres à une bataille, ou à ceux même de l'ordre des Bannerets, qui, n'ayant pas encore l'âge qu'il falloit pour déployer leur propre banniere, étoient obligés de marcher à la guerre sous la banniere d'un autre ; voyez Banneret. Camden & d'autres définissent le bachelier, une personne d'un rang moyen entre un chevalier & un écuyer, moins âgé & plus récent que celui-là, mais supérieur à celui-ci, voyez Chevalier, &c. D'autres veulent que le nom de bachelier ait été commun à tous les degrés compris entre le simple gentilhomme & le baron.

    Quand l'amiral n'étoit ni comte, ni baron, il étoit nommé bachelier ; & « il est à noter que quand l'amiral va par le pays pour assembler vaisseaux de guerre, ou pour autre affaire du royaume, s'il est bachelier, il recevra par jour quatre chelins sterlins ; s'il est comte ou baron, ses gages seront à proportion de son état & rang ».

    Le titre de bachelier se donnoit plus particulierement à tout jeune homme de condition qui faisoit sa premiere campagne, & qui recevoit en conséquence la ceinture militaire.

    Bachelier, signifioit encore celui qui dans le premier tournois où il eut jamais combattu, avoit vaincu quelqu'un.

    On disoit anciennement bacheliers au lieu de bas chevaliers, parce que les bacheliers formoient le plus bas ordre de chevaliers ; ils étoient au-dessus des bannerets, &c. Voyez Chevalier.

    On appelle maintenant ceux-ci equites aurati, à cause des éperons qu'on leur met lors de leur réception.

    D'abord cette dignité ne se donnoit qu'aux gens d'épée : mais dans la suite on la conféra aussi aux gens de robbe longue. La cérémonie en est extrèmement simple. L'aspirant s'étant mis à genoux, le roi le touche doucement d'une épée nue, & dit, sois chevalier au nom de Dieu ; & après, avance, chevalier. Voyez Chevalier & Noblesse.

    Bachelier, est encore un terme dont on se sert dans les universités pour designer une personne qui a atteint le baccalauréat, ou le premier degré dans les Arts libéraux & dans les Sciences. Voyez Degré.

    C'est dans le treizieme siecle que le degré de bachelier a commencé à être introduit par le pape Grégoire IX. mais il est encore inconnu en Italie. À Oxford, pour être reçu bachelier ès Arts, il faut y avoir étudié quatre ans, trois ans de plus pour devenir maitre ès Arts, & sept ans encore pour être bachelier en Théologie.

    A Cambridge, il faut avoir étudié près de quatre ans pour être fait bachelier ès Arts, & plus de trois ans encore avant que d'être reçu maître, & encore sept ans de plus pour devenir bachelier en Théologie. Il ne faut avoir étudié que six ans en Droit pour être reçu bachelier de cette faculté.

    A Paris, pour passer bachelier en Théologie, il faut avoir étudié deux ans en Philosophie, trois en Théologie, & avoir soûtenu deux examens, l'un sur la Philosophie, & l'autre sur la premiere partie de la somme de saint Thomas, qui comprend les traités de Dieu, & des divins attributs de la Trinité, & des anges. Ces deux examens doivent se faire à un mois l'un de l'autre, devant quatre docteurs de la faculté de Théologie, tirés au sort, avec droit de suffrage. Un seul mauvais billet ne laisse au candidat que la voie de l'examen public qu'il peut demander à la faculté. S'il se trouve deux suffrages defavorables, il est refusé sans retour. Lorsque les examinateurs sont unanimement contens de sa capacité, il choisit un président à qui il fait signer ses theses ; & quand le syndic les a visées, & lui a donné jour, il doit les soûtenir dans l'année à compter du jour de son second examen. Dans quelqu'une des écoles de la faculté, c'est-à-dire, des colleges ou des communautés qui sont de son corps, cette these roule sur les mêmes traités théologiques, qui ont servi de matiere à ce second examen, & on la nomme tentative. Le président, quatre bacheliers en licence, & deux bacheliers amis, y disputent contre le répondant ; dix docteurs qu'on nomme censeurs y assistent avec droit de suffrage ; les bacheliers de licence l'ont aussi, mais pour la forme, leurs voix n'étant comptées pour rien. Chaque censeur a deux billets, l'un qui porte sufficiens, & l'autre incapax. Un seul suffrage contraire suffit pour être refusé. Si le candidat répond d'une maniere satisfaisante, il va à l'assemblée du premier du mois, qu'on nomme prima mensis, se présenter à la faculté devant laquelle il prête serment. Ensuite le bedeau lui délivre ses lettres de baccalauréat, & il peut se preparer à la licence.

    On distingue dans la faculté de Théologie de Paris deux sortes de bacheliers : savoir bacheliers du premier ordre, baccalaurei primi ordinis, ce sont ceux qui font leur cours de licence ; & ceux du second ordre, baccalaurei secundi ordinis, c'est-à-dire les simples bacheliers qui aspirent à faire leur licence, ou qui demeurent simplement bacheliers. L'habit des uns & des autres est la soutane, le manteau long, & la fourrure d'hermine doublée de soie noire.

    Pour passer bachelier en Droit à Paris, il faut l'avoir étudié deux ans, & avoir soûtenu un acte dans les formes. Pour être bachelier en Medecine, il faut, après avoir été quatre ans maître ès Arts dans l'université, faire deux ans d'étude en Medecine & subir un examen, après quoi on est revêtu de la fourrure pour entrer en licence. Dans l'université de Paris, avant la fondation des chaires de Theologie, ceux qui avoient étudié six ans en Théologie, étoient admis à faire leurs cours, d'où ils étoient nommés baccalarii cursores : & comme il y avoit deux cours, le premier pour expliquer la bible pendant trois années consécutives ; le second, pour expliquer le maître des sentences pendant une année ; ceux qui faisoient leur cours de la bible étoient appellés baccalarii biblici ; & ceux qui étoient arrivés aux sentences, baccalarii sententiarii. Ceux enfin qui avoient achevé l'un & l'autre étoient qualifiés baccalarii formati ou bacheliers formés.

    Il est fait mention encore de Bacheliers d'Église, baccalarii ecclesiæ, l'évêque avec ses chanoines & bacheliers, cum consilio & consensu omnium canonicorum suorum & baccalariorum. Il n'y a guere de mot dont l'origine soit plus disputée parmi les critiques que celui de bachelier, baccalarius ou baccalaureus : Martinius prétend qu'on a dit en latin baccalaureus, pour dire bacca laurea donatus, & cela par allusion à l'ancienne coûtume de couronner de laurier les poëtes, baccis lauri, comme le fut Petrarque à Rome en 1341. Alciat & Vivès sont encore de ce sentiment, Rhenanus aime mieux le tirer de baculus ou baccilus, un bâton, parce qu'à leur promotion, dit-il, on leur mettoit en main un bâton, pour marquer l'autorité qu'ils recevoient, qu'ils avoient achevé leurs études, & qu'ils étoient remis en liberté ; à peu près comme les anciens gladiateurs, à qui l'on mettoit à la main un bâton pour marque de leur congé ; c'est ce qu'Horace appelle rude donatus. Mais Spelman rejette cette opinion, d'autant qu'il n'y a point de preuve qu'on ait jamais pratiqué cette cérémonie de mettre un bâton à la main de ceux que l'on créoit bacheliers ; & d'ailleurs cette étymologie conviendroit plûtôt aux licentiés qu'aux bacheliers, qui sont moins censés avoir combattu qu'avoir fait un premier essai de leurs forces, comme l'insinue le nom de tentative que porte leur these.

    Parmi ceux qui soûtiennent que les bacheliers militaires sont les plus anciens, on compte Cujas, qui les fait venir de buccellarii, sorte de cavalerie fort estimée autrefois ; du Cange, qui les tire de baccalaria, sorte de fiefs ou de fermes qui contenoient plusieurs pieces de terre de douze acres chacune, ou de ce que deux b?ufs pouvoient labourer. Selon lui les possesseurs de ces baccalaria étoient appelles bacheliers. Enfin Caseneuve & Hauteserre font venir bacheliers de baculus ou bacillus, un bâton, à cause que les jeunes cavaliers s'exerçoient au combat avec des bâtons, ainsi que les bacheliers dans les universités s'exercent par des disputes. De toutes ces étymologies la premiere est la plus vraissemblable, puisqu'il n'y a pas encore long-tems que dans l'université de Paris la these que les aspirans à la maîtrise ès Arts étoient obligés de soûtenir, s'appelloit l'acte pro laurea artium. Ainsi de bacca lauri, qui signifie proprement le fruit ou la graine de laurier, arbre consacré de tout tems à être le symbole des récompenses accordées aux savans, on a fait dans notre langue bachelier pour exprimer un étudiant qui a déjà merité d'être couronné. (G)

    Bachelier, (Commerce.) c'est un nom qu'on donne dans quelques-uns des six corps de marchands de Paris, aux anciens & à ceux qui ont passé par les charges, & qui ont droit d'être appellés par les maîtres & gardes pour être présens avec eux & les assister en quelques-unes de leurs fonctions, particulierement en ce qui regarde le chef-d'?uvre des aspirans à la maîtrise. Ainsi dans le corps des marchands Pelletiers le chef-d'?uvre doit être fait en présence des gardes, qui sont obligés d'appeller avec eux quatre bacheliers dudit état.

    Le terme de bachelier est aussi en usage dans le même sens, dans la plûpart des communautés des Arts & Métiers de la ville de Paris. Voyez Communauté. (G)

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    Étymologie de « bachelier »

    Berry, bachelière, la jeune personne qui accompagne la mariée en qualité de fille d'honneur?; bas-lat. bacalarius, baquelarius (baccalaria, sorte de domaine, se trouve dans des textes du IXe siècle)?; provenç. bacalar, bachalier?; anc. catal. batxeller?; espagn. bachiller?; portug. bacharel?; angl. bachelor, homme célibataire. Mot très ancien dans les langues romanes, qui manque pourtant à la région italienne, et dont l'origine est inconnue. L'antiquité du mot suffit pour montrer que l'étymologie bas chevalier, qu'on a donnée, est sans la moindre apparence. Il va sans dire qu'il n'y a non plus à faire aucun compte de baccalaureus?; bachelier a eu, entre autres acceptions, celle de gradué dans une faculté, et, cherchant une étymologie au mot pris ainsi, on l'a décomposé, contre toutes les lois de l'analogie, en baccalaureus, comme s'il venait de bacca lauri, baie de laurier. Le sens primitif du bas-latin baccalarius était celui qui tient une baccalaria?; baccalaria voulait dire une espèce de bien rural que le bachelier avait à cens, et qui paraît avoir été formé d'une dizaine de manses. Il était donc compté parmi les gens de la campagne, quoique d'un rang plus élevé que ceux qui, tenant un manse, étaient assujettis aux ?uvres serviles, et on peut le définir un vassal d'un ordre inférieur. A côté de cette signification, il a encore celle de jeune guerrier qui n'est pas encore chevalier. Puis il y eut des bacheliers d'église, qui étaient des ecclésiastiques d'un degré inférieur. Il y eut, dans les corporations de métiers, des bacheliers qu'on nommait aussi juniores, et qui géraient les petites affaires de la corporation. Enfin, et par le même mouvement d'idées, naquirent les bacheliers, des facultés. De là aussi, par une autre extension, bachelier prit le sens d'homme jeune, non marié, et, en général, de célibataire, sens qui est resté celui du mot anglais bachelor. Dans l'ancien français, vassal a une double signification?: d'une part, il signifie celui qui est subordonné féodalement?; et, d'autre part, il veut dire courageux guerrier?; vasselage est constamment us té pour valeur et prouesse?: les chansons de gestes sont pleines de l'emploi de ce mot. Bachelier a exactement le même sens?; il signifie, comme l'autre, subordonné féodalement, et guerrier, jeune guerrier, vaillant guerrier. Le sens tendrait donc à rapprocher ces deux mots?; mais les lettres y opposent une difficulté que les exemples connus ne permettent pas de surmonter?: on ne peut expliquer comment les deux ss de vassal se seraient changées en c dur, à une époque aussi reculée que le IXe siècle. Cela conduit à reconnaître un radical bacal, bacel, bachel, qui a la double signification indiquée plus haut, et qui paraît collatéral de vassal. Le celtique a?: gaélique, bachall, irlandais, bacal, bâton, qui conviendraient très bien pour la forme du mot, et qui d'ailleurs ont pénétré dans les langues romanes?: en termes de marine, ancien italien, baccalaro, pièce de bois de pin ou d'orme?; ancien français, baccalat, même sens?; espagnol, vacalas, baccalas, bâtons fichés sur la couverture des galères. Dès lors ce n'est pas une conjecture dénuée de toute vraisemblance, de penser que le mot de bâton, de pièce de bois, ait passé à une bachelerie, sorte de domaine rural.

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    (Date à préciser) Du latin baccalarius, en ancien français bacheler.
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    BACHELIER, IÈRE, subst.
    ÉTYMOL. ET HIST. A.? Subst. masc. 1. ca 1100 bacheler « jeune homme qui aspirait à devenir chevalier » (Roland, éd. Bédier, 3019-20 : Ensembl' od vos .XV. milie de Francs, De bachelers, de noz meillors vaillanz); xiiies. bachelier devenu terme hist. (Hist. univers., B.N. 20125, fo106dds Gdf. Compl.); p. ext. début xiiies. bacheler « jeune homme noble » (Renaut, Lai d'Ignaure, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 565, 9, ibid.); 1260 bachelier (Menestrel de Reims, § 20, ibid.) ? 1685 (La Fontaine, Contes, La Clochette, éd. Pléiade, ?uvres I, 1963, p. 622); mentionné à nouv. comme ,,vieux mot`` dep. Ac. 1762; 2. a) xives. bacheler « celui qui, dans une faculté, est promu au premier des grades universitaires » (La Passion, trad. d'un traité latin de Michel de Massa [ds Romania, t. 15, p. 175, Notice d'un ms. messin publ. par P. Meyer] ds T.-L. : Bacheleirs fut an theologie); 1447 bachelier (A.N. P 1, fo146 ds Gdf. Compl.); b) 1366 « celui qui, dans les corps de métiers, agit sous la direction des jurés et des gardes, et qui le devient à son tour » (Lit. ann. 1366, t. 4 Ordinat. reg. Franc. p. 709 ds Du Cange s.v. Baccalarii 2); 1520 « celui qui est passé maître dans un métier » (B.N. Suppl. fr. 5097, ap. V. Gay ds Gdf. Compl.) ? 1838 (Ac. Compl. 1842 : Bachelier [...] Il se disait encore au siècle dernier, parmi les artisans et dans les corps de métiers, d'Un maître élu pour assister les jurés). B.? Subst. fém. 1. 1461 « jeune fille noble » (Villon, Gr. test., 1507 ds Gdf. Compl. : Item, pour ce que scet sa Bible Madamoiselle de Bruyeres, Donne preschier, hors l'Evangille, A elle et a ses bachelieres), attest. isolée; d'où 1855 dial. (Jaub. : Bachelière. C'est le titre que l'on donne, dans l'Ouest, à la jeune personne qui accompagne la mariée, en qualité de fille d'honneur, le jour de la cérémonie du mariage); 2. repris au xviiies., p. iron. « femme lettrée, savante » (Voltaire ds Lar. 19e: Faut-il le priver du sacrement de mariage quand il se porte bien, surtout après que Dieu lui-même marie Adam et Eve : le premier des bacheliers du monde, puisqu'il avait la science infuse selon votre école; Eve, la première bachelière, puisqu'elle tâta de l'arbre de la science avant son mari); 1866 « femme titulaire du baccalauréat » (Lar. 19e); d'où 1867 jeu de mot entre bachot2* (< baccalauréat*) et bachot1* « petit bac » (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 25 : Bachelière. Femme du quartier latin, juste assez savante pour conduire un bachot en Seine ? et non en Sorbonne). Empr. au lat. médiév. *baccalaris (d'où l'a.fr. bacheler puis par substitution de suff. bachelier, cf. aussi escoler < lat. scholare, devenu escolier) attesté sous la forme baccalarius. Baccalarius au sens de « chevalier qui ne conduit pas de compagnons armés au combat » (à rapprocher du sens A 1), 1remoitié xies. (Raoul Glaber, lib. 5 Hist. Cap. 1 ds Du Cange loc. cit.) d'où p. ext. « jeune homme noble » 1223 (Libert. Autiss. concessae a Mathilde comit. Nivern. [...] in Reg. I. Chartoph. reg. chap. 10, ibid.); au sens d'« étudiant avancé » (à rapprocher du sens A 2 a), 1252 (De Nifle, Chart. Univ. Paris, I no200, p. 226 ds Nierm.). Baccalarius est attesté dep. le ixes. dans le sud de la France au sens de « serf adulte, non pourvu d'une tenure et vivant dans le ménage de ses parents »; 813 (Musée des Arch. départ., p. 3 [a. 813, Marseille] Guérard, Cart. de S. Victor de Marseille, II, p. 633, ibid.) à rapprocher de l'attest. suiv. (Catalogne) où baccalarius désigne « le paysan qui n'a aucune terre à sa charge » xies. (Usatges de Barcelona editats amb una introducció per R. d'Abadal i de Vinyals i F. Valls Taberner, 52-53 ds Gloss. med. lat. Cataloniae, fasc. 2, 209, 9); à remarquer l'évolution sém. un peu différente du lat. médiév. baccalarius en Catalogue : au xiies. des baccalarii escortent un courrier sarrazin et peuvent donc être considérés comme des gens d'armes (1158, ACA Ramón Berenguer, IV, no16 sin fecha [Balari, Origenes, p. 691], ibid.); dans la même région, en 1193 un baccalarius remplace un chevalier dans un duel judiciaire (1193, Aca Alfonso I, no668, ibid.). On voit que les baccalarii formaient un groupe social intermédiaire entre le chevalier et le paysan, d'où l'évolution sém. en cat. : xiiies. « vilain » (Crón. de Jaime I, ibid.), plus tard « homme de mauvaise vie, fripon ». *Baccalaris, baccalarius est d'orig. obsc. L'hyp. d'une orig. celtique d'abord suggérée par un rapprochement avec l'irl. bachlach « serviteur », « berger » et « individu grossier », lui-même remontant à un type celtique *bacalâcos (R. Thurneysen, Kelto-romanisches, 39), peut-être lui-même dér. de l'irl. et gaélique bachall « bâton, houlette », lui-même empr. au lat. baculus (Schuchardt ds R. Celt., t. 5, p. 491), supposerait une var. *bakkallaros (Cor., s.v. bellaco, v. aussi Dottin, p. 230). Pour Hubschmid ds Z. rom. Philol., t. 66, p. 343, *baccalaris reposerait sur un type *bakkállo-, dér. du gaul. *bakkánno- « paysan » d'un plus anc. gaul. *bakkágno-, *bakkúgno-, lui-même formé d'une racine *bakk- (cf. le cymrique bach « petit ») et du suff. dimin. gaul. -agno. Ces deux étymol. se heurtent à de sérieuses difficultés phonét. pour aboutir à la forme *baccalaris. L'étymon celtique bacaudae, « les Bagaudes », nom que se donnèrent les colons gaul. qui se révoltèrent contre les seigneurs du pays (283-284) et signifiant « les combattants » (ives., Aurelius Victor, Caes., 39, 17 ds TLL, s.v. Bagaudae, 1680, 84) (Heisig, Zu franz. Bachelier ds Germ., rom. Mon., t. 41, 1960, pp. 93-95) par l'intermédiaire d'un dér. *bacaudaris devenu *baccadaris par redoublement de consonne (cf. Appendix Probi : draco, non dracco), passage de la prétonique au- r -a-, puis *baccalaris par attraction de mots tels que capitularis, singularis, semble concorder avec l'extension géogr. du mot (migration des Bagaudes en Espagne où ils furent anéantis en Catalogne) mais fait difficulté du point de vue phonétique.

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    Les rimes de « bachelier »


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    Mots du jour

    liez     amplifier     découvririez     hésiteriez     inemployé     confiés     maniées     pliait     singuliers     soyez     momifiées     fraisiers     pétrifier     subissiez     bouillait     long-courrier     délayé     maquiller     cailler     qualifiaient     aiguillés     radier     nuancier     bananier     justifier     croupier     pétillaient     porteriez     noyés     assieds     épicier     écoutiez     merciers     porte-billets     contrariaient     plaidoyers     caroubiers     hypertrophiés     qualifié     torpiller     vanillé     presse-papiers     rassieds     ennuyait     certifiait     familier     enfuyiez     saponifiées     traînaillait     sautiller     


    Les citations sur « bachelier »

    1. (Shakespeare) avait été à l'école et savait autant de latin et de grec qu'en retiennent la plupart des bacheliers: c'est-à-dire rien, au point de vue pratique.

      Auteur : George Bernard Shaw - Source : Préface à Sainte Jeanne (1924).


    2. Luniversité: école supérieure qui propose aux bacheliers des cours de distraction, de rêverie ou de changements d'humeur.

      Auteur : Alain Finkielkraut - Source : Le Petit Fictionnaire illustré (1981)


    3. Un bachelier est un homme qui apprend, et un docteur un homme qui oublie.

      Auteur : Antoine Furetière - Source : Le Roman bourgeois (1666)


    4. Le bachelier eut dans cette soupente ces doutes, ces tentations, ces triomphes et ces défaites, ces pleurs de rage et ces joies de la jeunesse que l'âge mur ignore ou dédaigne, et dont lui-même ne garda par la suite qu'un souvenir entaché d'oubli.

      Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : L'Oeuvre au noir (1968)


    5. On peut être las de tout sans rien connaître, fatigué de traîner sa casaque sans avoir lu Werther ni René, et il n'y a pas besoin d'être reçu bachelier pour se brûler la cervelle.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Par les champs et par les grèves


    6. Dans la vie, il faut choisir: être riche ou bachelier.

      Auteur : Frédéric Dard - Source : Sans référence


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    Les synonymes de « bachelier»

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