Définition de « acculer »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot acculer de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur acculer pour aider à enrichir la compréhension du mot Acculer et répondre à la question quelle est la définition de acculer ?

VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple :

  • (ucf|pousser) dans un endroit où la fuite est impossible. - Il le poursuivit l’épée à la main et l’accula contre la muraille. - Notre armée était acculée à la montagne. - Se voyant poursuivi par quatre hommes, il s’accula contre la muraille et se défendit longtemps. - Les chiens avaient acculé le sanglier, le loup, le renard. - Le blaireau était acculé dans son terrier.

  • (fig) (ucf|confronter) (quelqu’un) (à une difficulté) sans possibilité d’échappatoire. - Acculer quelqu’un à une difficulté, à une impossibilité.

  • (fig) (term|Elliptiquement) Ne laisser aucune échappatoire à. - Acculer quelqu’un. - Il est acculé aux expédients. - Le cheval s’accule.

  • (mari) Synonyme de culer. (-réf-)

    Définitions de « acculer »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ACCULER, verbe.

    I.? Emploi trans. [Ce verbe est gén. suivi d'un compl. d'obj. second. introd. par les prép. à, contre, dans ou par des loc. prép.]
    A.? [L'obj. second. est un subst. désignant une chose concr. ou un lieu] Pousser dans un endroit où tout recul est impossible.
    1. [L'obj. dir. est une pers.] Pousser quelqu'un contre (gén. un mur) ou dans (gén. un coin) :
    1. ... transportée de rage, elle se précipita sur moi, m'étreignit dans ses bras et me repoussa vers le cabinet. (...) Moitié riant, moitié résistant, je la repoussai, je l'acculai contre le mur, jusqu'à ce qu'elle voulût me frapper; alors je levai le poing sur elle,... G. Sand, Histoire de la vie,t. 3, 1855, p. 136.
    2. Léo parvint à acculer l'ivrogne dans un coin et lui demanda des nouvelles de Marthe. J.-K. Huysmans, Marthe,1876, p. 93.
    3. Félicité reculait toujours devant le taureau, et continuellement lançait des mottes de gazon qui l'aveuglaient, tandis qu'elle criait : ? « Dépêchez-vous! Dépêchez-vous! » MmeAubain descendit le fossé, poussa Virginie, Paul ensuite, tomba plusieurs fois en tâchant de gravir le talus, et à force de courage y parvint. Le taureau avait acculé Félicité contre une claire-voie; sa bave lui rejaillissait à la figure, une seconde de plus il l'éventrait. Elle eut le temps de se couler entre deux barreaux, et le grosse bête, toute surprise, s'arrêta. G. Flaubert, Trois contes,Un c?ur simple, 1877, p. 17.
    4. Pourquoi n'avait-elle pas su ramener cette créature au fait? Si Gaspard avait été là, il l'aurait réduite et poussée jusqu'au mur où l'acculer, Gaspard avec sa tête en ordre, son idée terrible. H. Pourrat, Gaspard des montagnes,La Tour du Levant, 1931, p. 249.
    Rem. Dans l'ex. 4, il s'agit d'un emploi fig., acculer contre le mur faisant image.
    ? [L'obj. second. n'est pas exprimé] :
    5. Un voleur qui a man?uvré pour échapper à un cercle de gendarmes, et qui, espérant toujours se sauver, s'est vu cerner, puis acculer peu à peu, n'est pas plus désespéré qu'Émile, qui brisait les ongles de sa volonté contre des difficultés insurmontables. L.-E.-E. Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard,1860, p. 22.
    2. [L'obj. dir. est un animal] Acculer le blaireau dans (ou au fond de) son terrier :
    6. ... j'ai ouï dire que le chamois, lorsqu'on l'accule aux abîmes, se retourne contre le chasseur... A. Daudet, Tartarin sur les Alpes,1885, p. 170.
    7. Dans le jour, on peut l'[le blaireau] acculer au fond de son terrier en y faisant pénétrer un petit chien spécialement dressé dans ce but. H. Coupin, Animaux de nos pays,dict. pratique, 1909, p. 37.
    3. Plus rarement. [L'obj. dir. est une chose] Faire buter quelque chose (par la partie postérieure) contre quelque chose; acculer une voiture (un attelage) contre le trottoir; acculer un canon à un tertre :
    8. Que le pionnier en chef sur ces deux points s'aligne, Bien! De fondations tracez ici la ligne. Artilleurs! À ce tertre acculez le canon. La gueule sur la ville et sur la plaine. ? Bon! A. de Lamartine, Toussaint Louverture,1850, III, 1, p. 1311.
    9. ... puis poussant l'animal à reculons et faisant marcher les grandes roues devant les petites acculèrent l'attelage au parapet du pont... A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 303.
    ? [L'obj. second. n'est pas exprimé] :
    10. La maraîchère avait pris Balthazar par la bride, le poussant, acculant la voiture, les roues contre le trottoir. Puis, la planche de derrière enlevée, après avoir marqué ses quatre mètres sur le trottoir avec des bouchons de paille, elle pria Florent de lui passer les légumes, bottes par bottes. É. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 608.
    ? Région. Acculer un tombereau :
    11. Acculer, v. a. ? (...) Vider un tombereau en le renversant par l'arrière, le cul. Verr.-On. t. 1 1908, p. 11.
    B.? [L'obj. second. est un subst. d'action ou d'état ou bien un inf.; l'obj. dir. est un subst. désignant une pers. ou bien un pays, un peuple (subst. coll.), une doctrine, un syst., etc.] Mettre (par force et sans autre issue possible) dans une position extrême, contraindre à une action (non souhaitée) :
    12. Le livre de M. de Maistre est dirigé contre l'église gallicane. Quoique le jansénisme (nous l'avons assez établi) se sépare du gallicanisme, et qu'il y ait même entre eux une séparation profonde, bien qu'étroite d'apparence, M. de Maistre, dont c'est le jeu de pousser le gallicanisme et de l'acculer aux extrémités, débute par faire le procès au jansénisme... Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 3, 1848, p. 161.
    13. ... résumé de ces entretiens : Le comte Oberndorff a demandé, tout d'abord, si les alliés ont fixé des conditions aussi dures en vue d'acculer l'Allemagne à les refuser. Il est répondu que les alliés font connaître les conditions auxquelles ils peuvent accorder l'armistice. Il n'y a dans leurs intentions rien de caché. F. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 298.
    14. C'est la mort qui donne son unité à la vie, en ce sens que seule une situation de catastrophe, en m'acculant à choisir entre ma vie et celle de mes amis, a le pouvoir de mettre globalement en question mon existence. L'éventualité de cet événement simple, ma mort, mon mourir, rassemble soudain tout ce que je suis comme corps dans une accolade également simple. Du mourir, le vivre reçoit toute la simplicité dont il est capable... P. Ric?ur, Philosophie de la volonté,1949, p. 116.
    15. La civilisation de l'image : Avec le xixesiècle s'achève la civilisation du livre. Le machinisme a d'abord hâté son accomplissement; mais bientôt, emporté par sa course, il l'a acculée à se dépasser. L'homme, traqué par la rapidité, avait préféré penser plutôt qu'éprouver; voici qu'à son tour, la pensée devient trop lente... R. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 39.
    Rem. Le suj. du verbe acculer est le plus souvent une pers. Cependant, except., il peut être un animal (ex. 3) ou une chose abstr. considérée comme détentrice d'un pouvoir (ex. 14, 15).
    ? [L'obj. second. n'est pas exprimé] :
    16. Je serais donc fort exposé à n'en jamais prendre aucune [de résolution], si les somnambules n'existaient pas. Je vais à leur repaire. Je les interroge. Je reçois le plus souvent des réponses molles et obscures; mais je pousse mon oracle, je l'accule, je le serre dans l'étau d'une alternative : oui ou non? Il se prononce. Me voilà soulagé. Si c'est non, j'oublie mon dessein, et je regarde passer les fiacres. Si c'est oui, je m'élance. J. Romains, Les Copains,1913, p. 34.
    17. Il [A. Gide] nous entoure, nous accule, et nous contraint peu à peu à nous avouer pareil à lui-même, par toute la sympathie, par la subtile « connivence » qu'il faut lui consentir pour le rejoindre et nous perdre à sa suite. H. Massis, Jugements,t. 2, 1924, p. 20.
    II.? Emploi pronom. S'acculer.[Correspond toujours à l'accept. A de l'emploi trans.]
    A.? [L'obj. second. est exprimé]
    1. [Le suj. est une pers.] S'appuyer contre quelque chose pour se défendre et n'être pas pris par-derrière (cf. s'adosser).
    ? Au fig., rare. S'acculer dans une impasse. Se mettre dans une situation sans issue, ou sans issue favorable :
    18. À force de s'ausculter, en errant ainsi, il finissait par s'acculer dans une impasse, aboutissait à cette conclusion : je ne pratique pas ma religion parce que je cède à d'ignobles instincts et je cède à ces instincts parce que je ne pratique pas ma religion. Mais ainsi au pied du mur, il regimbait, se demandant si cette dernière observation était bien juste... J.-K. Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 68.
    2. [Le suj. est un animal] Se mettre contre quelque chose (l'arrière-train contre qqc.) :
    19. Voici une chasse d'Abraham Hondius qui ferait pâlir tous les animaliers de notre époque. Une laie attaquée s'est acculée à un arbre et fait tête aux chiens; de ses pattes de devant étendues elle semble vouloir protéger ses marcassins, qui fuient épouvantés à travers les morsures et les abois. M. du Camp, En Hollande,1859, p. 21.
    ? P. anal., rare. [En parlant de pers. comp. à des animaux] Se presser les uns contre les autres :
    20. ... pendant que ceux qu'il contient sont accablés de ce désespoir que vous savez, celui-là ne connaît pas les accidents de la vie. Enfin, il s'échappe un cri universel de douleur immense d'entre les flancs du vaisseau, tandis que la mer redouble ses attaques redoutables. C'est le cri qu'a fait pousser l'abandon des forces humaines. Chacun s'enveloppe dans le manteau de la résignation et remet son sort entre les mains de Dieu. On s'accule comme un troupeau de moutons. Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 205.
    3. [Le suj. est une chose (p. ex. une constr., une montagne)] S'appuyer (par sa partie postérieure) à quelque chose :
    21. Le faubourg et sa redoute se prêtaient main-forte. Le faubourg s'épaulait à la redoute, la redoute s'acculait au faubourg. V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 411.
    22. ... ces déchirures, ces perspectives qui s'ouvrent tout à coup, donnant sur des amoncellements de rocs à figure de citadelles; ces groupes de sommets en dos d'âne, en dents de scie, dont la masse tourne, ayant obéi, on dirait, à un mouvement voulu, et semble travaillée et comme fouillée à coups de pouce; ces faisceaux d'aiguilles enfin, criblés de lumière, si hardis et si fins qu'ils se fondent dans la vibration aérienne. Ou bien ce sont des croupes monstrueuses accotées, avec des plis entre elles qui forment précipices, ou des croupes tournées les unes contre les autres comme pour s'acculer... J. de Pesquidoux, Le Livre de raison,t. 1, 1925, p. 174.
    Rem. Dans l'ex. 22 s'acculer est à la forme réciproque.
    B.? Emploi pronom. abs.
    ? [Le suj. est une voiture, une charrette] Aller à cul, pencher à l'arrière :
    23. Ils devaient tourner devant notre maison, pour prendre la rue Charles-Blanc. Ils laissaient s'acculer les charrettes : le feuillage et les branches des arbres faisaient frein sur la chaussée, et ainsi les voitures, dans la pente, tournaient plus aisément. J. Guéhenno, Journal d'un homme de quarante ans,1934, p. 113.
    ? ÉQUIT. [En parlant d'un cheval] ,,Qui ne va pas assez en avant à chacune des voltes.`` (Quillet 1934), ou ,,Qui se cabre de telle sorte que sa croupe touche presque le sol.`` (Rob.).
    III.? Emploi intrans., rare. ,,Pencher de manière... que l'arrière baisse.`` (DG).
    ? [En parlant d'une voiture trop chargée à l'arrière] (cf. emploi II B).
    ? MAR. [,,En parlant d'un navire dont on fait enfoncer l'arrière soit en chargeant particulièrement les cales arrières, soit en remplissant le peak arrière``] (Le Clère 1960, s.v. acculée). ,,Le tangage fait acculer le navire.`` (DG).
    Prononc. ? 1. Forme phon. : [akyle], j'accule [zakyl]. Pour le redoublement du c, cf. accabler. Enq. : /akyl/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : accul, acculée subst. fém., acculement. Cf. cul.
    Étymol. ET HIST. I.? A.? Ca 1200 pronom. « s'appuyer de son postérieur contre qqc. » (Renart, 9136-9139, éd. M. Roques : Or, dan Bernart, qui fort rains as, Va si t'acule a cel huiset, Et si l'entrueve un pestitet, tant que li leus i puist entrer); 1534 id. « s'asseoir » (Marot, L. I. de la Métamorphose, III, 193 : [Argus] occupe et gaigne legerement le hault d'une montaigne Assez loingtaine où se sied et acule, Et là séant en toutes partz spécule); d'où terme de manège, 1678 id. « se dit d'un cheval dont la croupe s'approche trop du centre de la volte » (Guillet, Les arts de l'homme d'épée : Dans le manège un cheval s'accule lorsque maniant sur les voltes, il ne va pas assez en avant à chacun de ses temps ou de ses mouvements en sorte que ses épaules n'embrassent pas assez de terrain et que sa croupe s'approche trop du centre de la volte. Votre cheval s'acule et s'entable tout à la fois); 1751 « se jeter sur sa croupe (d'un cheval qu'on tire en arrière) » (Encyclop. s.v. : acculer a un autre sens parmi le vulgaire et se dit d'un cheval qui se jette et s'abandonne sur la croupe en désordre lorsqu'on l'arrête ou qu'on le tire en arrière). ? 1863, Littré. B.? 1564 trans. « pousser (une bête) dans un endroit où elle ne peut plus reculer » (Ch. Estienne, L'Agriculture et la maison rustique, p. 150 b : Il est requis de mettre les bassets par le dessous devers la vallée, afin d'acculer les tessons sur le haut du costau). C.? P. anal. 1. av. 1307 trans. « repousser contre » (G. Guiart, Branches des Royaux Lignages, II, 7043 ds T.-L. : souz les arbres retenues, S'estoient (les eschieles) a destre tenues, Ou l'en ainçois les acula); 2. 1532 « renverser » (Rab., I, 23 ds Hug. : De sa lance... rompoit un huys, enfonçoit un harnoys, acculloyt un arbre, enclavoyt un aneau), attest. isolée; 3. 1532 « éculer (un soulier) » (Id., I, 11, ibid. : Tousjours se vaultroit par les fanges... aculoyt ses souliers). ? 1835; 4. 1564 pronom. « se retirer au fond de son terrier (du blaireau) » (Ch. Estienne, Op. cit., ibid.) : pour cette cause faut ... avoir ... demie douzaine de bons chiens bassets, pour le moins, qui ayant chacun un collier au col, large de trois doigts et garny de sonnettes, pour l'entrée des terriers, à fin que les tessons s'acculent plustost, et aussi que les colliers les garderont d'estre blessez. II.? Fig. a) 1247 trans. « tourner le dos à qqc. » (Huon le Roi de Cambrai, Li Regrès Nostre Dame, 62, 7 (éd. Langfors) : Trestous li mons mout tost l'acule [la chair, après la séparation de l'âme et du corps]); b) 2emoitié xiiies. « pousser à la dernière extrémité, ruiner (qqn) » emploi fig. (Le Dit de Cointise, v. 153, 157 ds R. Lang. Rom., 68 pp. 184-193 : Et quant ele l'a deffulé De son mari, tost aculé L'a pour autrui ki le rafule; Par cointien [cointier?] son mari acule, Ki cointement l'ot afulee); 2emoitié xives. « pousser, faire tomber dans un piège » (G. de S. André, Libvre du bon Jeh., 1961 ds Gdf. Compl. : Les Angloys estoient aculez); c) 1549 « retarder, différer (un procès) » (R. Estienne Dict. français lat. s.v. : acculer ung proces qui estoit en beau chemin, In medio litis curriculo remoram admouere). ? 1625. Dér. de cul*, préf. a-*; dés. -er.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 92.
    BBG. ? Bar 1960. ? Baudr. Chasses 1834. ? Grandm. 1852. ? Gruss 1952. ? Jal 1848. ? Le Clère 1960. ? Littré-Robin 1865. ? Mots rares 1965. ? Remig. 1963. ? Soé-Dup. 1906. ? Thomas 1956. ? Will. 1831.

    acculer -


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    acculer \a.ky.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'acculer)

    1. Pousser dans un endroit où la fuite est impossible.
      • Si un chevalier pouvait acculer son adversaire à l'extrémité de la lice, de manière à lui faire toucher la palissade de sa personne ou de ses armes, cet ennemi serait tenu de s'avouer vaincu, [?]. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
      • Jaqen esquiva sa taillade en dansant, dégaina lui-même, accula l'homme dans un coin grâce à une averse de coups et l'y tua d'une pointe au coeur. (George R. R. Martin, A Clash of Kings, Traduction de l'anglais par Jean Sola, 1998)
    2. (Figuré) Confronter quelqu'un, à une difficulté, sans possibilité d'échappatoire.
      • L'inspecteur vous aura dit que j'étais une fille de rien, est-ce vrai ? Que je courais les hommes comme une chienne ? Oui ? que je vous empaumais sans doute ? consciente de l'impasse où je vous acculais ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
      • C'est vrai qu'c'est faux de croire qu'les tantes acculent
        Leur nièce à cette union ridicule
        (Boby Lapointe, Aubade à Lydie en do)
    3. (Figuré) (Absolument) Ne laisser aucune échappatoire à.
      • Meng Hongwei a été acculé à la démission dimanche après avoir mystérieusement disparu pendant plus de dix jours. Le flou demeure autour de cette affaire. (Le Monde, Ce que l'on sait de la démission du patron chinois d'Interpol, Le Monde. Mis en ligne le 8 octobre 2018)
      • Il est acculé aux expédients.
    4. (Manège) (Pronominal) Ne pas aller assez en avant à chacune des voltes, en parlant d'un cheval.
      • Le cheval s'accule.
    5. (Marine) Synonyme de culer.
    6. (Anjou) Faire basculer une remorque, la benne d'un camion vers l'arrière pour en décharger le contenu.?[1]?[2]
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ACCULER. v. tr.
    Pousser quelqu'un dans un endroit où il ne puisse plus reculer. Il le poursuivit l'épée à la main et l'accula contre la muraille. Notre armée était acculée à la montagne. Se voyant poursuivi par quatre hommes, il s'accula contre la muraille et se défendit longtemps. Il se dit aussi en parlant des Sangliers, des loups, des renards, etc. Les chiens avaient acculé le sanglier, le loup, le renard. Le blaireau était acculé dans son terrier. Fig., Acculer quelqu'un à une difficulté, à une impossibilité, et elliptiquement, Acculer quelqu'un. Il est acculé aux expédients. En termes de Manège, Le cheval s'accule, Il ne va pas assez en avant à chacune des voltes.

    Littré

    ACCULER (a-ku-lé) v. a.
    • 1Pousser dans un accul. Les chiens avaient acculé le sanglier. Le prince d'Orange se retrancha à la hâte [à l'abbaye de Pure] et se repentit bien de s'y être laissé acculer si promptement, Saint-Simon, 11, 126.
    • 2 Fig. Acculer quelqu'un, le mettre dans l'impossibilité de répondre, d'agir.
    • 3S'acculer, v. réfl. S'adosser. Poursuivi par quatre hommes, il s'accula contre la muraille et se défendit.
    • 4 En termes de manége, le cheval s'accule lorsque, arrivé sur ses voltes, il marche de côté en rapprochant sa croupe du centre?; lorsqu'il recule vers un obstacle et y reste fixé contre la volonté du cavalier?; ou encore lorsqu'il se jette brusquement sur les jarrets au moment où on l'arrête.

    REMARQUE

    Dans les premières éditions de son dictionnaire, l'Académie tolérait l'expression d'acculer ses souliers?; mais les dernières ne permettent plus que le verbe éculer. Acculer s'est dit autrefois en ce sens (voy. l'historique).


    HISTORIQUE

    XIII. s. Or donc, Bernart, qui fors rains as, Va, si t'accule à cel huiset, Et si l'entr'ovre un petitet, Ren. 13345.

    XVIe s. ?où se sied et accule, Et là, seant, en toute pars specule, Marot, IV, 48. Il se veaultroyt par les fanges, acculoyt [mettait à cu, éculait] ses souliers, Rabelais, Garg. I, 11. De sa lance, rompoyt ung huis, enfonceoyt ung harnois, aculoit une arbre, Rabelais, Garg. I, 23. Où Dragut se voyant aculé et amusant les chrestiens de quelque petit fort?, D'Aubigné, Hist. I, 39.

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    Encyclopédie, 1re édition

    ACCULER (Manége.) se dit lorsque le cheval qui manie sur les voltes ne va pas assez en avant à chacun de ses tems & de ses mouvemens ; ce qui fait que ses épaules n'embrassent pas assez de terrein, & que sa croupe s'approche trop près du centre de la volte. Cheval acculé, votre cheval s'accule & s'entable tout à la fois. Les chevaux ont naturellement de l'inclination à s'acculer en faisant les demi-voltes. Quand les Italiens travaillent les chevaux au répolon, ils affectent de les acculer. Acculer a un autre sens parmi le vulgaire, & se dit d'un cheval qui se jette & s'abandonne sur la croupe en desordre lorsqu'on l'arrête, ou qu'on le tire en arriere. Voyez Volte, Répolon. &c. (V)

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    Étymologie de « acculer »

    Accul.

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    (Siècle à préciser) Dérivé de culer, avec le préfixe ac-.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ACCULER, verbe.
    Étymol. ET HIST. I.? A.? Ca 1200 pronom. « s'appuyer de son postérieur contre qqc. » (Renart, 9136-9139, éd. M. Roques : Or, dan Bernart, qui fort rains as, Va si t'acule a cel huiset, Et si l'entrueve un pestitet, tant que li leus i puist entrer); 1534 id. « s'asseoir » (Marot, L. I. de la Métamorphose, III, 193 : [Argus] occupe et gaigne legerement le hault d'une montaigne Assez loingtaine où se sied et acule, Et là séant en toutes partz spécule); d'où terme de manège, 1678 id. « se dit d'un cheval dont la croupe s'approche trop du centre de la volte » (Guillet, Les arts de l'homme d'épée : Dans le manège un cheval s'accule lorsque maniant sur les voltes, il ne va pas assez en avant à chacun de ses temps ou de ses mouvements en sorte que ses épaules n'embrassent pas assez de terrain et que sa croupe s'approche trop du centre de la volte. Votre cheval s'acule et s'entable tout à la fois); 1751 « se jeter sur sa croupe (d'un cheval qu'on tire en arrière) » (Encyclop. s.v. : acculer a un autre sens parmi le vulgaire et se dit d'un cheval qui se jette et s'abandonne sur la croupe en désordre lorsqu'on l'arrête ou qu'on le tire en arrière). ? 1863, Littré. B.? 1564 trans. « pousser (une bête) dans un endroit où elle ne peut plus reculer » (Ch. Estienne, L'Agriculture et la maison rustique, p. 150 b : Il est requis de mettre les bassets par le dessous devers la vallée, afin d'acculer les tessons sur le haut du costau). C.? P. anal. 1. av. 1307 trans. « repousser contre » (G. Guiart, Branches des Royaux Lignages, II, 7043 ds T.-L. : souz les arbres retenues, S'estoient (les eschieles) a destre tenues, Ou l'en ainçois les acula); 2. 1532 « renverser » (Rab., I, 23 ds Hug. : De sa lance... rompoit un huys, enfonçoit un harnoys, acculloyt un arbre, enclavoyt un aneau), attest. isolée; 3. 1532 « éculer (un soulier) » (Id., I, 11, ibid. : Tousjours se vaultroit par les fanges... aculoyt ses souliers). ? 1835; 4. 1564 pronom. « se retirer au fond de son terrier (du blaireau) » (Ch. Estienne, Op. cit., ibid.) : pour cette cause faut ... avoir ... demie douzaine de bons chiens bassets, pour le moins, qui ayant chacun un collier au col, large de trois doigts et garny de sonnettes, pour l'entrée des terriers, à fin que les tessons s'acculent plustost, et aussi que les colliers les garderont d'estre blessez. II.? Fig. a) 1247 trans. « tourner le dos à qqc. » (Huon le Roi de Cambrai, Li Regrès Nostre Dame, 62, 7 (éd. Langfors) : Trestous li mons mout tost l'acule [la chair, après la séparation de l'âme et du corps]); b) 2emoitié xiiies. « pousser à la dernière extrémité, ruiner (qqn) » emploi fig. (Le Dit de Cointise, v. 153, 157 ds R. Lang. Rom., 68 pp. 184-193 : Et quant ele l'a deffulé De son mari, tost aculé L'a pour autrui ki le rafule; Par cointien [cointier?] son mari acule, Ki cointement l'ot afulee); 2emoitié xives. « pousser, faire tomber dans un piège » (G. de S. André, Libvre du bon Jeh., 1961 ds Gdf. Compl. : Les Angloys estoient aculez); c) 1549 « retarder, différer (un procès) » (R. Estienne Dict. français lat. s.v. : acculer ung proces qui estoit en beau chemin, In medio litis curriculo remoram admouere). ? 1625. Dér. de cul*, préf. a-*; dés. -er.

    acculer au Scrabble


    Le mot acculer vaut 11 points au Scrabble.

    acculer

    Informations sur le mot acculer - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot acculer au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    acculer

    Les rimes de « acculer »


    On recherche une rime en LE .

    Les rimes de acculer peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en le

    Rimes de dégelez      Rimes de réinstallées      Rimes de chialait      Rimes de céphalée      Rimes de renfilé      Rimes de gueulés      Rimes de repeuplait      Rimes de tolet      Rimes de essouffler      Rimes de miellée      Rimes de frôlai      Rimes de déréglait      Rimes de somnolai      Rimes de serpolet      Rimes de jubilé      Rimes de égalé      Rimes de phrases-clés      Rimes de tavelée      Rimes de giroflées      Rimes de fêlé      Rimes de installés      Rimes de stylés      Rimes de carrelées      Rimes de réinstallée      Rimes de écoulée      Rimes de emperlés      Rimes de batifolé      Rimes de galées      Rimes de mentholées      Rimes de éraflé      Rimes de consolais      Rimes de affublée      Rimes de enflées      Rimes de effilait      Rimes de câblées      Rimes de encerclaient      Rimes de grêlés      Rimes de feuler      Rimes de amoncelait      Rimes de stipulé      Rimes de baller      Rimes de dégueulées      Rimes de acculer      Rimes de raflés      Rimes de collés      Rimes de parler      Rimes de morfalée      Rimes de réinstallé      Rimes de déboulés      Rimes de bilais     

    Mots du jour

    dégelez     réinstallées     chialait     céphalée     renfilé     gueulés     repeuplait     tolet     essouffler     miellée     frôlai     déréglait     somnolai     serpolet     jubilé     égalé     phrases-clés     tavelée     giroflées     fêlé     installés     stylés     carrelées     réinstallée     écoulée     emperlés     batifolé     galées     mentholées     éraflé     consolais     affublée     enflées     effilait     câblées     encerclaient     grêlés     feuler     amoncelait     stipulé     baller     dégueulées     acculer     raflés     collés     parler     morfalée     réinstallé     déboulés     bilais     


    Les citations sur « acculer »

    Les citations sur acculer renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot acculer en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « acculer »

    Accablant, anteAccablé, éeAccablementAccablerAccadien, ienneAccapareur, euseAccélérateur, triceAccélérerAccenseAccentAccentuerAcceptableAcceptablementAcceptant, anteAcceptationAccepterAccepteurAcceptionAccèsAccessibilitéAccessibleAccessionAccessoireAccidentAccidentel, elleAccidentellementAcciseAcclamateurAcclamationAcclamerAccointableAccointanceAccointeAccointer (s')AccoisementAccoiserAccoladeAccolé, léeAccolementAccolerAccommodableAccommodant, anteAccommodationAccommodé, éeAccommodementAccommoderAccompagné, éeAccompagnementAccompagnerAccompli, ie

    Les mots débutant par acc  Les mots débutant par ac

    accablaaccablaiaccablaientaccablaisaccablaitaccablantaccablantaccablanteaccablantesaccablantsaccablâtaccableaccabléaccabléaccabléeaccabléeaccabléesaccabléesaccablementaccablementsaccablentaccableraccableraientaccablèrentaccablésaccablésaccablezaccablionsaccalmieaccalmiesaccalmitaccaparaaccaparaientaccaparaitaccaparantaccaparantaccaparanteaccapareaccaparéaccaparéeaccaparéesaccapareraccapareraitaccaparésaccapareuraccaparezaccastillageaccastillagesaccédaaccédai

    Les synonymes de « acculer»

    Les synonymes de acculer :

      1. pousser
      2. contraindre

    synonymes de acculer

    Fréquence et usage du mot acculer dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « acculer » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot acculer dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


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    Citations acculer     Citation sur acculer   Poèmes acculer   Proverbes acculer   Rime avec acculer    Définition de acculer  

    Définition de acculer présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot acculer sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot acculer notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 7 lettres.

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