Définition de « coudé »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot coude de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur coudé pour aider à enrichir la compréhension du mot Coudé et répondre à la question quelle est la définition de coude ?

ADJ genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : coudé ((f) : coudée)

  • Qui fait le coude, qui a un coude. - Beaucoup d’outils sont coudés. - Levier coudé. - La tige de cette plante est coudée. (fr-verbe-flexion |pp=oui)

  • Du verbe couder.


    Définitions de « coude »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    COUDE, subst. masc.

    I.? ANATOMIE
    A.? Articulation du bras et de l'avant-bras, et spécialement, partie extérieure de cette articulation qui fait saillie. Saillie, pli, articulation du coude; luxation du coude; s'appuyer sur le(s) coude(s). Coudes à mignonnes fossettes (Sue, Atar Gull,1831, p. 11).L'homme se tenait immobile, le coude sur la table et le front dans la main (Genevoix, Raboliot,1925, p. 106).Fanny s'est assise sur une chaise, son bras replié sur le dossier, la figure au creux de son coude (Pagnol, Fanny,1932, IV, 9, p. 239):
    1. L'abbé est assis dans un fauteuil bas, les jambes croisées, les coudes sur les bras du siège, les mains jointes sous le menton. R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 229.
    ? P. métaph. Une bielle de locomotive n'a pas de chair. C'est strictement un humérus et un cubitus joints par un condyle (...) Nous avons inventé ces deux os et ce coude qu'est la bielle, telle qu'elle est, admirable dans sa sécheresse d'os d'acier (Giono, Triomphe vie,1941, p. 116).
    SYNT. a) Coude droit, gauche, maigre, pointu, écorché, éraflé; os du coude; muscles extenseurs, fléchisseurs du coude. b) Les coudes appuyés, posés sur la table, sur les genoux. c) Fracture, arthrose, arthropathie, ankylose du coude. d) Serrer, écarter les coudes; se soulever sur un coude; saisir, toucher, presser, frôler le coude de qqn; heurter, repousser qqn, qqc. du coude; se faire mal au coude.
    B.? Loc. au sens phys. et/ou au fig.
    1. Loc. verbales
    a) [Loc. concernant les rapports interpersonnels]
    ?) Donner un coup de coude à qqn, dans qqc. Heurter quelqu'un, quelque chose du coude :
    2. Cependant Madame Lepic commence une man?uvre habile. Elle frôle l'aveugle, lui donne des coups de coude, lui marche sur les pieds, le fait reculer, le force à se loger entre le buffet et l'armoire où la chaleur ne rayonne pas. Renard, Poil de Carotte,1894, p. 110.
    ? En partic. Donner un coup de coude à qqn. Avertir quelqu'un discrètement par un léger coup de coude : La mémoire a manqué deux fois à la fille qui donnait un petit coup de coude à sa mère, laquelle lui soufflait les premiers mots des vers (Delécluze, Journal,1826, p. 333).
    ?) Pousser qqn du coude. L'avertir par un signe d'intelligence discret :
    3. Ce personnage intimidant nous offre à genoux des cigarettes et des pâtes de fruits. Je ne puis m'empêcher de sourire, et Gide me pousse du coude comme un écolier. Green, Journal,1933, p. 132.
    ? Emploi pronom. à sens réciproque. Se pousser du (ou le) coude. Ils se retiennent de rire, se poussent le coude, clignent de l'?il, pouffent soudain (Romains, Knock,1923, II, 6, p. 14).
    ?) Se tenir, se serrer les coudes (vx), se sentir, se toucher les coudes.
    ? Être très proche l'un de l'autre, au point que les coudes se touchent. On se sentait les coudes et les hanches un peu bien; n'importe, il y avait place pour tout le monde (Courteline, Train 8 h 47,1888, 1repart., 6, p. 64):
    4. ... chaque baraque de deux cents hommes ne comportait guère que trois ou quatre tables avec le double de bancs, de quoi loger à trente en se serrant les coudes. Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 265.
    ? Au fig. S'entraider, se soutenir mutuellement dans une tâche commune. Il fallait plus que jamais que la gauche se tienne les coudes (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 331):
    5. Savez-vous, mes vieux, que c'est une veine exceptionnelle d'entrer dans la vie aussi bien groupés que nous le sommes? On ne « devient » rien tout seul... Il faut s'en souvenir, il faut tâcher de ne pas nous désunir... C'est bon de se toucher les coudes : on se sent soutenu, poussé... R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 33.
    ?) Jouer des coudes. Tenter d'avancer à travers une foule en écartant ses voisins avec les coudes :
    6. Gilquin s'était jeté en plein tas, résolument, jouant des coudes, ouvrant un sillon; et il man?uvrait avec une telle autorité, que les rangs les plus serrés s'écartaient devant lui. Zola, Son Excellence E. Rougon,1876, p. 95.
    ? Au fig. Tenter de parvenir à ses fins en évinçant les importuns par des man?uvres habiles :
    7. ... perdu dans la foule ahurissante (...), si étranger à ce qui s'y faisait (et si touchant par là même), alors je sens mieux le contraste vivant qu'il faisait avec les ambitieux forcenés qui nous entouraient, chacun jouant des coudes pour parvenir. Blanche, Mes modèles,1928, p. 81.
    ?) Au fig., vx et fam. Lâcher le coude à qqn. Le laisser en paix. ? Lâchez-nous donc le coude, avec votre politique! cria le zingueur (Zola, Assommoir,1877, p. 626).? Je vous prie de me lâcher le coude, avec vos grossièretés (Toulet, Nane,1905, p. 96).
    b) [Loc. concernant la pers. du suj.]
    ?) Mettre les coudes sur la table. Avoir une attitude peu correcte à table :
    8. ... Combien de fois faudra-t-il te le répéter : On ne met pas ses coudes sur la table. Cet enfant est insupportable! Gide, Les Nouvelles nourritures,1935, p. 289.
    ?) Au fig., fam. Lever, hausser le coude. Boire beaucoup, être enclin à boire. Avec quel air de bonheur il leva le coude, lorsque Marescot lui tendit le bidon! (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 225).Tyrannion avait le défaut de lever le coude et de boire plus que de raison (L. Daudet, Sylla,1922, p. 177).
    ?) Au fig., fam. et iron. Ne pas se moucher du coude. Être riche; être prétentieux. Ils ne se mouchent pas du coude, non, les habitants de Sacca; tous contrebandiers finis et qui adorent Madame (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 372).
    ?) Au fig., fam. Mettre de l'huile de coude. Travailler avec énergie, fournir un gros effort musculaire. ? Plus on met de l'huile de coude, plus ça reluit, dit sentencieusement Lantier (Zola, Assommoir,1877, p. 732).De la farine de millet (...) qu'on malaxe avec beaucoup d'huile de coude (L'?uvre,24 déc. 1941).
    2. Loc. adverbiales
    a) [Loc. concernant les rapports interpersonnels] Coude à coude.
    ?) À très grande proximité l'un de l'autre, au point que les coudes touchent presque ceux du voisin. Travailler, marcher coude à coude; hommes coude à coude. Synon. côte à côte, ensemble.Des enfants qui se serrent coude à coude pour écouter une histoire (Péladan, Vice supr.,1884, p. 233).Deux bicyclettes sortaient de Nevers. Bénin et Broudier roulaient coude à coude (Romains, Copains,1913, p. 105).
    ? Combat coude à coude. En rangs serrés :
    9. En même temps que les personnes, les doctrines, les opinions étaient là, coude à coude, et trouvaient à cette table un foyer accueillant. Barrès, Les Diverses familles spirituelles de la France,1917, p. 210.
    ?) Au fig. En se serrant les coudes entre camarades, en étant solidaires, unis. Une route dure, semée des exigences du travail, où l'on ne progresse que coude à coude avec l'humanité tout entière (Lacroix, Marxisme, existent., personn.,1949, p. 16).
    ? Emploi subst. masc. Synon. de coudoiement.Être, vivre, travailler au coude à coude; un coude à coude familier, fraternel.
    ?) Contact des coudes, grande proximité avec quelqu'un. Derrière lui venaient, cuivres au coude à coude, les musiciens et leur porte-bannière (Peyré, Matterhorn,1939, p. 11).Le coude à coude anonyme de la foule (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 212).
    ?) Au fig. Solidarité. Sentiment du coude à coude :
    10. Il ne faut pas couler la politique vivante dans de vieux moules hors d'usage, comme le Front Populaire de 1936. Aucun pacte n'a été nécessaire pour créer le coude à coude durant la Résistance. Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 190.
    b) [Loc. concernant la pers. du suj.]
    ?) Coudes au corps. Les coudes collés aux flancs. Courir coudes au corps.
    ? P. métaph. Ce qui m'intéresse, c'est de voir Pascal abandonner le pas de promenade et mettre coudes au corps sur la voie qu'il a choisie (H. Bazin, Lève-toi,1952, p. 194).
    ?) Jusqu'au coude
    ? Tout l'avant-bras compris. Retrousser ses manches jusqu'au coude, plonger ses mains dans l'eau jusqu'au coude. Des chasseurs, les bras retroussés jusqu'au coude, dépècent une biche (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 129).
    ? Au fig. Sans réserve, complètement.
    ? Populaire S'en mettre, s'en fourrer jusqu'au coude. Manger sans retenue, outre mesure.
    Se fourrer le doigt dans l'?il jusqu'au coude. Se tromper complètement. Un homme qui se fourre le doigt dans l'?il jusqu'au coude, ou bien qui brosse tranquillement une très belle ?uvre (Huysmans, Art mod.,1883, p. 109).
    II.? Autres domaines
    A.? P. méton. Endroit de la manche d'un vêtement correspondant au coude. Habit lustré, usé, troué au(x) coude(s); rapiécer, repriser un coude. Ma chemise est toute déchirée, j'ai les coudes percés, mes bottes prennent l'eau (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 239).Un veston troué au coude et plein de taches (Anouilh, Sauv.,1938, III, p. 249).
    B.? [P. anal. de forme] Angle saillant que présentent certains objets à l'endroit où ils changent brusquement de direction. Coude de baïonnette, d'un arbre de transmission, d'un mur.
    ? En partic.
    1. [En parlant d'un cours d'eau ou d'une voie de communication] Un coude brusque; faire, former un coude; coude d'une route, d'une rivière, d'un corridor. (Quasi-)synon. détour, tournant, angle, virage, méandre, courbe.Vers sept heures du matin, à un coude du Nil, les Pyramides apparurent subitement, dessinées par le soleil levant (Du Camp, Nil,1854, p. 26).Les chambres du sixième sont desservies par un long couloir à deux coudes (Butor, Pass. Milan,1954, p. 15):
    11. Maintenant, un autre berger était là. Arrêté au coude de la route, il regardait passer les moutons. Il avait dû, tout à l'heure, pousser les ouailles du genou pour sortir du flot qui l'emportait. Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 22.
    ? P. métaph. Brusque coude dans ma destinée. Retour en France, malade (Mauriac, Du côté Proust, 1947, p. 145).
    2. Coude d'un cep de vigne. Endroit où naît le sarment qui porte du raisin :
    12. Les embranchements variés des conduits (...) dessinaient sur la façade une espèce d'arbre. Ces ramifications de tuyaux avec leurs cent coudes imitaient ces vieux ceps de vigne dépouillés qui se tordent sur les devantures des anciennes fermes. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 546.
    3. Bout de tuyau de raccord formant un angle et permettant à une conduite de changer de direction. Dans le grand atelier traversé par le tuyau à coude d'un petit poêle (...) le gros homme coloriait à côté de sa femme (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 265).
    Prononc. et Orth. : [kud]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1121-35 cute « coudée » (Ph. de Thaon, Bestiaire, 711 ds T.-L.) ? xvies. ds Hug. (coude); 2. 1165-70 anat. le destre cote (Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 980); xiiies. [ms.] code (Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 4287); 1387-91 [mss A, L, P : ca 1400] coude (G. Phébus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 43, 18); d'où expr. : a) 1458 [ms.] jusques au coute sens propre (Fierabras, ms. Bruxelles, 9067, fo12 ro, Am. Salmon ds Gdf. Compl.); xves. fig. y être jusques aux coutes (Songe doré de la pucelle ds Anc. Poésies fr., t. 3, p. 218); b) fin xvies. plier le coude « boire beaucoup » (Bouchet, Sérées, éd. C.-E. Roybet, t. 1, p. 6); 1752 lever le coude (Ph. Leroux, Dict. comique, satyrique..., Lyon); c) av. 1755 coude à coude (St-Sim., 64, 73 ds Littré); 3. p. ext. av. 1660 « partie du vêtement qui recouvre le coude » (Scarron, Sonnets, Le Pourpoint troué ds Guérin 1892); 4. 1611 « partie d'un outil qui forme un angle saillant » coude de la branche (Cotgr.); 1690 (Fur. : Coude : angle fort obtus que fait une muraille, un chemin, & qui l'éloigne un peu de la ligne droite); 5. 1694 « bout de tuyau métallique qui permet de changer la direction d'une conduite » coude de conduite (Corneille). Du lat. class. cubi?tus « pliure du bras; courbure; mesure de longueur ». Fréq. abs. littér. : 2 312. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 719, b) 4 993; xxes. : a) 4 276, b) 3 118. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, passim. ? Goug. Mots. t. 2. 1966, p. 15. ? Hian (L.). Adoptions et coïncidences. Vie Lang. 1973, p. 291. ? Rog. 1965, p. 28, 132. ? Thomas (A.). Nouv. Essais 1904, p. 24.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    coude \kud\ masculin

    1. (Anatomie) Partie extérieure du bras, à l'endroit où il se plie ; articulation qui relie l'avant-bras à l'arrière-bras.
      • Catherine de Médicis était seule, assise près d'une table, le coude appuyé sur un livre d'heures entr'ouvert, [?]. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
      • [?], Rabalan rencontra une paysanne, les manches retroussées jusqu'au coude, qui portait un seau plein de lait? (Octave Mirbeau, Rabalan,)
      • Au sud de l'Angleterre et au nord de la France, on interdit aux gens de se tousser dans le coude. On craint que le virus ne traverse la Manche (Michel Beaudry, Allô Josée, Le Journal de Montréal, 30 janvier 2021)
      • Manger avec ses amis en toute liberté, les coudes sur la table.
    2. (Par extension) Endroit de la manche qui couvre cette articulation.
      • Son veston ne vaut plus rien, il a les coudes percés, il est percé aux coudes.
    3. (Par analogie) Angle fait par quelque chose de long.
      • Curieusement, ces tubes énormes font un coude serré juste avant d'atteindre la salle des machines? Une complète hérésie en termes de dynamique des fluides assumée par les concepteurs de l'époque. (Ludovic Dupin, La centrale qui a électrifié la Bavière, dans L'Usine nouvelle, n°3252, 8 septembre 2011, page 8)
    4. (Par analogie) Angle que présente un mur, une rivière, une allée, etc., à l'endroit où sa direction change brusquement.
      • Victor d'Aiglemont laissa la main de sa femme et tourna la tête vers le coude que la route fait en cet endroit. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
      • Quand ces quatre personnages, [?], arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, ?. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • La Thève bruissait à notre gauche, laissant à ses coudes des remous d'eau stagnante où s'épanouissaient les nénufars jaunes et blancs [...]. (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
      • Lorsque j'atteignis le couloir hanté, ou prétendu tel, mon c?ur se mit à battre avec violence. C'était un long couloir à plusieurs coudes et très sombre. (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 217)
    5. (Figuré) (Ironique) Allusion à l'expression « jouer des coudes », c'est-à-dire écarter ses rivaux pour avancer dans sa carrière.
      • ? Mais, mon ami, Gavaut, c'est un pauvre diable qui n'a jamais pensé qu'à se tirer de la cohue des affamés et qu'à se pousser. Des idées, Gavaut, il n'en a qu'aux coudes. Est-ce que vraiment on le prend au sérieux dans le monde politique ? (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 82)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    COUDE. n. m.
    Partie extérieure du bras, à l'endroit où il se plie. Il était appuyé sur le coude. Il lui donna un coup de coude. Il le poussa du coude. Il a les coudes fort pointus. Manger avec ses amis en toute liberté, les coudes sur la table. Par analogie, Le coude d'un tuyau. Fam., Jouer des coudes, Se frayer un passage dans une foule. Il se dit aussi figurément de Quelqu'un qui sait se pousser dans le monde, avancer dans une carrière en écartant ses rivaux. Pour être arrivé à une si belle situation, il lui a fallu terriblement jouer des coudes. Se sentir, se serrer les coudes, Se serrer les uns contre les autres et figurément S'entraider. Fig. et pop., Lever le coude, Boire beaucoup. Il désigne, par extension, l'Endroit de la manche qui couvre le coude. Son veston ne vaut plus rien, il a les coudes percés, il est percé aux coudes. Il se dit par analogie de l'Angle que présente un mur, une rivière, une allée, etc., à l'endroit où sa direction change brusquement. Cette muraille fait un coude. La rivière forme le coude en cet endroit. À l'endroit où la route fait le coude. Cette branche a un coude à la moitié de sa longueur.

    Littré

    COUDE (kou-d') s. m.
    • 1La partie de l'articulation du bras avec l'avant-bras qui est opposée à la saignée, ou, anatomiquement, angle saillant formé par l'apophyse olécrane à la partie postérieure de l'articulation du bras avec l'avant-bras. Il lui donna un coup de coude. [Un homme déguenillé qui a] Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint, Régnier, Sat. II. Plusieurs se parlèrent des yeux et du coude en se retirant, et puis à l'oreille bien bas, Saint-Simon, 60, 13. Je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement, Montesquieu, Lett. pers. 24.

      Coude à coude, si près qu'on se touche les coudes. En ce cercle Mme la princesse était à la tête des duchesses, en retour comme elles, et coude à coude de la première, Saint-Simon, 64, 73.

      Fig. Mettre les mains jusqu'au coude dans quelque chose, en prendre sans réserve, et aussi s'enfoncer tout à fait dans quelque chose, dans quelque sujet. On dit dans le même sens, mettre le bras jusqu'au coude.

      Fig. Hausser le coude, aimer à boire, faire un excès de boisson. M. le duc de Bourgogne fut si aise qu'il en haussa le coude jus qu'à tenir des propos si joyeux qu'il ne pouvait le croire le lendemain, Saint-Simon, 271, 170.

      Terme de vétérinaire. Région du membre antérieur ayant pour base l'olécrane ou partie principale de l'os cubitus.

    • 2Endroit de la manche qui correspond au coude. Son habit est percé au coude. Sa mère [de l'abbé de Mailly] l'y força [à l'état ecclésiastique], et lui laissa percer les coudes jusqu'à ce qu'il se fît prêtre, Saint-Simon, 150, 185. Dois-je trouver mauvais qu'un méchant pourpoint noir, Qui m'a duré deux ans, soit percé par le coude?? Scarron, dans RICHELET.
    • 3Angle saillant, brusque changement de direction. Cette muraille fait un coude. La rivière faisait un coude au pied du verger, Rousseau, Hél. IV, 11. Ici le chemin qui se dirigeait E. et O. fait un coude et tourne au N. Chateaubriand, Itin. II, 235.

      Endroit d'un cep d'où sort la branche qui donne le raisin.

      Coude de baïonnette, partie cylindrique et courbée de la baïonnette des fusils de munition.

      Bout de tuyau de plomb servant à raccorder, dans le tournant d'une conduite, les tuyaux de fer.

      Bout de tuyau en tôle par lequel on change la direction d'une suite de tuyaux de poêle.


    PROVERBES

    Il ne se mouche pas du coude, on le voit bien sur sa manche, locution par laquelle on fait valoir d'une façon très familière et quelquefois ironique l'habileté de quelqu'un. On dit aussi dans le même sens?: il ne se mouche pas du pied.

    Quand on a mal aux yeux, il n'y faut toucher que du coude, c'est-à-dire il ne faut pas porter les doigts à un ?il malade, et, figurément, il ne faut pas toucher aux choses pénibles, douloureuses.


    HISTORIQUE

    XIIe s. Par som le coute [la main] lui fu du cors partie, Ronc. p. 115. Sur un cute à un moine li sainz huem s'apuia, En sun seant s'assist?, Th. le mart. 139.

    XIIIe s. À genous et à coutes [elle] va la terre incliner, Berte, XLIII. Mès ce vit il bien tout sans doute Que plus la longor du coute Fu ele levée en l'air amont, Rutebeuf, II, 136. Tant ont no chevalier aus Sarrazins caplé, Que desci que aus keutes en sont ensanglenté, Ch. d'Ant. III, 696. Si vous loe et conseille que toutes les foiz que il nous geteront le feu, que nous metons à coutes et à genoulz, et prions nostre Seigneur que il nous gete de ce peril, Joinville, 222.

    XIVe s. Vindrent à l'eglise où il avoit fait espier le conte, et vint par derriere si comme le conte estoit à coudes et à genoulx sur le pavement, Chr. de St-Denis, f° 253, dans LACURNE.

    XVIe s. Ils se font demander la paix à coudes et à mains jointes, D'Aubigné, Hist. II, 185. Pour eslargir les coudes des Roiaux [les mettre à l'aise], D'Aubigné, ib. III, 218. Lui estant permis de s'en aller la meche esteinte et le mousquet sous le coude, D'Aubigné, ib. III, 337. Le ply du coulde, Paré, IV, 23. Ce nom de coulde est usurpé en trois significations?: car quelquesfois il est pris pour toute la partie de la main comprise entre le bras et le poignet?; quelquesfois pour l'os interieur de la susdite partie?; quelquesfois pour la partie superieure du dit os, laquelle tourne dans l'orbite du bras et est appellée olecranon, Paré, IV, 26. La vertu assignée aux affaires du monde est une vertu à plusieurs plis, encoignures et coudes, pour s'appliquer et joindre à l'humaine foiblesse, Montaigne, IV, 131. Ce qui faict veoir tant de cruautez inouies aux guerres populaires, c'est que cette canaille de vulgaire s'aguerrit et se gendarme, à s'ensanglanter jusques aux coudes et deschiquetter un corps à ses pieds, n'ayant ressentiment d'aultre vaillance, Montaigne, III, 109.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    COUDE. Ajoutez?:
    4 Fig. Mettre l'oreille sous le coude à quelqu'un, le rassurer. Vous me mandez que les bravades de votre partie vous font douter que vous n'ayez quelque arrêt à votre préjudice?; c'est peut-être afin que je vous mette l'oreille sous le coude, Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.

    Cette locution, aujourd'hui inusitée, représente un homme couché de façon que le coude appuie sur l'oreille.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    COUDE, s. m. en Anatomie ; c'est l'angle extérieur formé par la flexion du bras. Voyez Bras.

    Cette éminence sur laquelle le bras pose, & que nous appellons coude, s'appelloit en latin cubitus, & en grec ?????, ou par d'autres ?????????. (L)

    Coude, (l'os du) cubitus, en terme d'Anatomie ; est un des os du bras qui va depuis le coude jusqu'au poignet : on l'appelle aussi cubitus. Voyez Cubitus.

    Coude, en Architecture, est un angle obtus dans la continuité d'un mur de face ou mitoyen, considéré par-dehors, & un pli par-dedans. On doit supprimer, autant qu'il est possible, les coudes des murs de faces des bâtimens sur la rue, pour rendre ces dernieres plus droites. Je trouve que cette partie essentielle pour l'agrément d'une capitale, est trop négligée à Paris. (P)

    Coude, en terme de Chauderonnerie ; c'est l'extrémité d'une trompette, ainsi appellée parce qu'elle forme le coude. Voyez dans les Planches de Lutherie, la fig, & l'art. Trompette.

    Coude ou Jarret, (Hydrauliq.) c'est dans le tournant d'une conduite de fer ou de grais, un bout de tuyau de plomb coudé pour raccorder ensemble les tuyaux de fer. (K)

    Coude, (Jardin.) se dit d'une allée, d'un terrein, quand les alignemens ne sont pas droits. Un arbre peut aussi avoir un coude, quand la tige n'est pas bien droite sur le pié. (K)

    Coude, (Manege.) jointure au train de devant du cheval, qui assemble le bout de l'épaule avec l'extrémité du bras. Voyez Bras & Épaule.

    Coude, c'est aussi la partie de la branche qui prend naissance au bas de l'arc du banquet, vis-à-vis le milieu du fonceau ou du chaperon, & qui forme un arc au-dessous du banquet. Le coude d'une branche prend un tour plus ou moins grand, selon que l'on veut fortifier ou affoiblir la branche. Voyez Banquet, Fonceau, Branche& Pl. de l'Eperonnier, fig. 22. en C.

    Un coude serré releve assez bien le cheval ; mais un trop grand coude tire la tête du cheval entre ses jambes.

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « coude »

    Picard, keute?; Berry, code?; provenç. code, coide?; catal. colse?; espagn. codo?; ital. cubito?; du latin cubitus.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Vers 1400) Du moyen français coude, coute, de l'ancien français cute (1121-35), cote, du latin c?b?tus (« coude, coudée »)[1].
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    COUDE, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. 1121-35 cute « coudée » (Ph. de Thaon, Bestiaire, 711 ds T.-L.) ? xvies. ds Hug. (coude); 2. 1165-70 anat. le destre cote (Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 980); xiiies. [ms.] code (Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 4287); 1387-91 [mss A, L, P : ca 1400] coude (G. Phébus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, 43, 18); d'où expr. : a) 1458 [ms.] jusques au coute sens propre (Fierabras, ms. Bruxelles, 9067, fo12 ro, Am. Salmon ds Gdf. Compl.); xves. fig. y être jusques aux coutes (Songe doré de la pucelle ds Anc. Poésies fr., t. 3, p. 218); b) fin xvies. plier le coude « boire beaucoup » (Bouchet, Sérées, éd. C.-E. Roybet, t. 1, p. 6); 1752 lever le coude (Ph. Leroux, Dict. comique, satyrique..., Lyon); c) av. 1755 coude à coude (St-Sim., 64, 73 ds Littré); 3. p. ext. av. 1660 « partie du vêtement qui recouvre le coude » (Scarron, Sonnets, Le Pourpoint troué ds Guérin 1892); 4. 1611 « partie d'un outil qui forme un angle saillant » coude de la branche (Cotgr.); 1690 (Fur. : Coude : angle fort obtus que fait une muraille, un chemin, & qui l'éloigne un peu de la ligne droite); 5. 1694 « bout de tuyau métallique qui permet de changer la direction d'une conduite » coude de conduite (Corneille). Du lat. class. cubi?tus « pliure du bras; courbure; mesure de longueur ».

    coudé au Scrabble


    Le mot coudé vaut 8 points au Scrabble.

    coude

    Informations sur le mot coude - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot coudé au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    coude

    Les rimes de « coudé »


    On recherche une rime en DE .

    Les rimes de coudé peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en de

    Rimes de grondez      Rimes de bédé      Rimes de muridés      Rimes de échafaudaient      Rimes de retardés      Rimes de pétaradé      Rimes de bordés      Rimes de marchandé      Rimes de ravaudait      Rimes de flemmarder      Rimes de évider      Rimes de speedé      Rimes de inondée      Rimes de brodait      Rimes de possédée      Rimes de brodés      Rimes de décommander      Rimes de brodées      Rimes de dénudés      Rimes de présidé      Rimes de décommandai      Rimes de ondée      Rimes de suicidé      Rimes de acagnardée      Rimes de débander      Rimes de résidais      Rimes de désodé      Rimes de répandais      Rimes de décédé      Rimes de fendait      Rimes de décédé      Rimes de glandé      Rimes de bavardais      Rimes de bombardées      Rimes de gradé      Rimes de abondai      Rimes de cardés      Rimes de regardées      Rimes de pommadés      Rimes de minaudez      Rimes de emmerder      Rimes de plaidé      Rimes de speedés      Rimes de hasardaient      Rimes de sabordez      Rimes de musardaient      Rimes de recommandé      Rimes de attardé      Rimes de bander      Rimes de précédée     

    Mots du jour

    grondez     bédé     muridés     échafaudaient     retardés     pétaradé     bordés     marchandé     ravaudait     flemmarder     évider     speedé     inondée     brodait     possédée     brodés     décommander     brodées     dénudés     présidé     décommandai     ondée     suicidé     acagnardée     débander     résidais     désodé     répandais     décédé     fendait     décédé     glandé     bavardais     bombardées     gradé     abondai     cardés     regardées     pommadés     minaudez     emmerder     plaidé     speedés     hasardaient     sabordez     musardaient     recommandé     attardé     bander     précédée     


    Les citations sur « coudé »

    1. Il faut se laisser pétrir par la musique. Le corps doit se prêter à la voix, l’aider à exprimer la musique. Tu chantes aussi avec tes genoux, tes coudes, les épaules et tout. Pour bien faire, à chaque chanson, il faudrait un costume qui s’accorde, une coiffure, un maquillage, une lumière à elle, un décor spécial.

      Auteur : Joséphine Baker - Source : « Les mémoires » de Joséphine Baker, recueillis par Marcel Sauvage (1949)


    2. Un soir, j'étais sorti sur le pont et, accoudé au bastingage, je regardais le sillage phosphorescent du navire.

      Auteur : Romain Gary - Source : La Promesse de l'aube (1960)


    3. Une vie usée aux coudes
      L'amour la retourne
      Et elle peut encore servir.


      Auteur : René Laporte - Source : Poésie choisie (1954)


    4. Coude-balai : Balai dont le manche a un angle droit, afin de faire place nette

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    5. Il aura passé sa vie à interroger les mots de tous les jours, à les pousser du coude pour éprouver leur résistance, pour savoir ce qu'ils ont dans la peau.

      Auteur : Georges Perros - Source : Papiers collés 3 (1978)


    6. Les nuages couraient sur la lune enflammée
      Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
      Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
      Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
      Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
      Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
      Nous avons aperçu les grands ongles marqués
      Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
      Nous avons écouté, retenant notre haleine
      Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
      Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
      La girouette en deuil criait au firmament ;
      Car le vent élevé bien au dessus des terres,
      N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
      Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
      Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
      Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
      Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
      A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
      Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
      A déclaré tout bas que ces marques récentes
      Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
      De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
      Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
      Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
      Nous allions pas à pas en écartant les branches.
      Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
      J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
      Et je vois au delà quatre formes légères
      Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
      Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
      Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
      Leur forme était semblable et semblable la danse ;
      Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
      Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
      Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
      Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
      Sa louve reposait comme celle de marbre
      Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
      Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
      Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
      Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
      Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
      Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
      Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
      Du chien le plus hardi la gorge pantelante
      Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
      Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
      Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
      Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
      Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
      Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
      Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
      Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
      Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
      Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
      Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
      Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
      Et, sans daigner savoir comment il a péri,
      Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup


    7. Moi-même, j'étais à quelques pas de mon inconnue, combattant pour ne pas être écrasé, et jouant des coudes et du corps.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : Souvenirs d'un paria


    8. C'est une sensation curieuse, quand je sors dans la rue maintenant. Parfois les gens se poussent du coude en disant : « N'est-ce pas Romy Schneider ?» Et ils me dévisagent. C'est agréable et agaçant à la fois. Je me sens tiraillée. Une fois je suis fière, une autre fois j'aimerais m'asseoir dans un bistrot et manger une saucisse sans que personne ne me regarde et ne m'examine pour voir comment je m'y prends et si je me tiens bien à table. Ou si au contraire je me tiens mal et pourquoi.

      Auteur : Romy Schneider - Source : Moi, Romy (1990)


    9. En mer, un marin n'avait aucune vie privée. Il dormait dans un hamac au coude à coude avec ses voisins. Sa ration de nourriture comportait des pois secs, des biscuits de mer, de la bière, de la bouillie d'avoine et de la viande salée.

      Auteur : Brian Lavery - Source : La fabuleuse histoire des bateaux (2012)


    10. Plus le coeur est noble, moins le coude est roide.

      Auteur : Proverbes flamands - Source : Quelque six mille proverbes et aphorismes usuels ... (1856) - Charles Cahier


    11. Obscur se fait nécessairement celui qui ressent très profondément les choses et qui se sent en union intime avec ces choses mêmes. Car la clarté cesse à quelques coudées de la surface.

      Auteur : Paul Valéry - Source : Mauvaises pensées et autres (1941)


    12. L'amitié prend l'autre en charge dans son absolue et sordide entièreté, comme les mères, elle prend en charge le quotidien et l'exceptionnel au coude à coude sans autre transition qu'une reprise de souffle, les amis sont prêts à tout traiter, la vie, la mort, c'est d'accord. Le véritable ami qu'on rencontre ressemble à une déflagration.

      Auteur : Claire Berest - Source : Bellevue (2016)


    13. Sans dire merci ni rien, la souris rousse lui tourne le dos, fonce dans cette direction, jouant de ses avant-bras comme de repoussoirs à monde, accrochant un coude, un bras, au passage. On dirait qu'elle se venge d'être si courte sur pattes. Isabelle la suit, profitant du passage qu'elle lui taille, se faisant l'effet d'une girafe aérienne précédée d'une gerboise galopante.

      Auteur : Louise Auger - Source : Ev Anckert, une passion parisienne


    14. Le poing droit s'ouvrant lentement lâche l'accoudoir entraînant tout l'avant-bras y compris le coude et lentement s'élève s'ouvrant toujours davantage et tournant dextrorsum jusqu'à mi-chemin de la tête ...

      Auteur : Samuel Beckett - Source : Pour finir encore et autres foirades (1976), Immobile


    15. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. Et puis après? Est-ce que tu t'imagines qu'on peut gouverner innocemment?

      Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Les Mains sales (1948)


    16. Les malades et les pèlerins entraient dans le pays enchanté du miracle, ou l'impossible se réalise au coude de chaque sentier, ou l'on marche à l'aise de prodige en prodige.

      Auteur : Emile Zola - Source : Lourdes (1894)


    17. Puis, descendus de la taille, ils s'accroupirent, les coudes aux flancs, les fesses sur leurs talons, dans cette posture si habituelle aux mineurs, qu'ils la gardent même hors de la mine, sans éprouver le besoin d'un pavé ou d'une poutre pour s'asseoir.

      Auteur : Emile Zola - Source : Germinal (1885), I, IV


    18. Paris veut que tout monte au suprême degré;
      Il dresse l'idéal sur le démesuré;
      A l'appui du progrès, à l'appui des idées,
      Il donne des raisons hautes de cent coudées.


      Auteur : Victor Hugo - Source : L'Année terrible (1872)


    19. Il faut user les genoux davantage que les coudes.

      Auteur : Miguel de Unamuno - Source : Journal intime


    20. Quand une jeune fille, dans une ferme, laisse couler à travers sa chambre l'eau d'une source voisine et que son fiancé vient s'accouder à la barre arquée de sa fenêtre, ils partent eux aussi pour ne plus se retrouver.

      Auteur : André Breton - Source : L'Année des chapeaux rouges (1922)


    21. Son statut de gérant de kiosque l'avait propulsé du côté des commerçants et des petits patrons, plus tout à fait au coude à coude avec les damnés de la terre, ce qui le contrariait un peu.

      Auteur : Jean Rouaud - Source : Kiosque (2019)


    22. Qui de vous, à force de se faire du souci, peut prolongerla durée de sa vie d'une seule coudée?

      Auteur : La Bible - Source : Luc, XII, 25


    23. Tout est sale dans la cuisine. Le carrelage rouge, irrégulier, colle sous les pieds, la grande table colle sous les mains et sous les coudes. Le fourneau est complètement noir de graisse, les murs aussi tout autour à cause de la suie.

      Auteur : Agota Kristof - Source : Le Grand Cahier (1986)


    24. Il éprouvait à parer son corps dolent, à accouder sa résignation à la fenêtre en regardant la mer, une joie mélancolique.

      Auteur : Marcel Proust - Source : Les Plaisirs et les Jours (1896)


    25. Camarades, tendons-nous la main pour mieux nous serrer les coudes.

      Auteur : Denis Langlois - Source : Slogans pour les prochaines révolutions (2008)


    Les citations sur coudé renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot coude en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « coude »

    Cou ou colCouacCouardCouardementCouarderCouardiseCouchant, anteCoucheCouché, éeCouchéeCoucherCoucherCouchetteCoucheur. euseCouci-couciCoucouCou-coupéCoudeCoudé, éeCoudéeCou-de-piedCoudoyé, éeCoudoyerCoudraieCoudreCoudreCoudretteCoudrierCouenneCouetCouetCouetteCouffeCougnadeCoulageCoulammentCoulant, anteCoulantCouleCoulé, éeCoulementCoulerCoule-sangCouleurCouleuvreCouleuvreauCouleuvréeCoulevrineCoulevrinierCoulis

    Les mots débutant par cou  Les mots débutant par co

    coucou-de-piedcouaccouacscouaillecouaquaitcouaquercouardcouardcouardeCouardeCouarde-sur-MercouardisecouardscouardsCouarguesCoubertCoubeyracCoubisouCoubjoursCoublancCoublancCoublevieCoublucqCoubonCoubronCoubroncouchacouchagecouchaicouchaientcouchaillercouchaiscouchaitcouchâmescouchantcouchantcouchantcouchantscouchantscouchâtcouchecouchecouchécouchécouchécouche-culottecouchéecouchéecouchées

    Les synonymes de « coude»

    Les synonymes de coudé :

      1. circonvolution
      2. circuit
      3. tour
      4. révolution
      5. giration
      6. sinuosité
      7. méandre
      8. course
      9. angle
      10. détour
      11. boucle
      12. courbe
      13. tournant
      14. zigzag
      15. crochet
      16. déviation
      17. lacet
      18. dédale
      19. labyrinthe
      20. raccourci
      21. écart
      22. biais
      23. digression
      24. circonlocution
      25. diversion
      26. périphrase
      27. ruse
      28. subterfuge
      29. subtilité
      30. an
    Les synonymes de coudé :

      1. courbé
      2. courbe

    synonymes de coudé

    Fréquence et usage du mot coudé dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « coude » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot coudé dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Coudé ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations coudé     Citation sur coudé   Poèmes coudé   Proverbes coudé   Rime avec coudé    Définition de coudé  


    Définition de coudé présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot coudé sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot coudé notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 5 lettres.

    Page modifiée le mercredi 29 octobre 2025 20:37:07