Définition de « faste »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot faste de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur faste pour aider à enrichir la compréhension du mot Faste et répondre à la question quelle est la définition de faste ?

NOM genre () de 1 syllabes
Une définition simple :

  • (ucf|magnificence) qui se déploie et s’étale. - Le faste royal. - Benadad était un roi timide et vain qui navait que du faste et de l’orgueil. — Jacques-Bénigne Bossuet, Polit. IX, VI, 8.

  • (ucf|affectation) de paraître avec luxe et éclat. - Jai remarqué l’horreur que ce peuple a montrée Lorsque avec tant de faste il a vu ses faisceaux de César Marcher arrogamment et braver nos drapeaux. — Pierre Corneille, Pomp. IV, 1.

  • (ext) (ucf|étalage), ostentation dans les actes ou dans les paroles. - La Rappinière reçut son compliment avec un faste de prévôt provincial, et ne lui rendit pas la dixième partie des civilités qu’il en reçut. — Paul Scarron, Rom. com. I, 5. (-note-) : Faste na pas de pluriel; (cf|fastes) a un autre sens. (fr-rég|fast) faste (mf)

  • (ucf|propice). Relatif aux fastes. - Période faste. (-réf-) (R:Littré)
    Approchant : fastueusement, fastueux, néfaste



    Définitions de « faste »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    FASTE1, adj.

    A.? ANTIQ. ROMAINE. [Correspond à fastes A] Jour faste. Jour où il était permis d'accomplir certains actes publics ou privés. Un magistrat en charge (...) indiquait parmi les jours fastes celui où le consul devait être nommé (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 232).
    B.? Mod. Favorable, heureux, où tout réussit. Jour, période faste. Pas un qui ne parle de sa première journée hors du coma, après l'amputation, comme d'un jour faste, un des plus « beaux » de sa vie (Abellio, Pacifiques,1946, p. 308).Ce fut une année faste. Mon visage s'arrangeait, mon corps ne me gênait plus; mes secrets pesaient moins lourd (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 150).
    Prononc. et Orth. : [fast]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Av. 1380 antiq. rom. faustes [jours] (Bersuire, T. Liv., ms. Ste Geneviève, fo14dds Gdf. Compl.) ex. isolé; à nouv. en 1838 jours fastes (Ac. Compl. 1842); 1946 « favorable » (loc. cit.). Empr. au lat. class. fastus (fastus dies « jour faste où l'on pouvait rendre la justice »), fauste par confusion avec le lat. class. faustus « heureux, favorable, prospère ». Bbg. Arveiller (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 278.


    FASTE2, subst. masc.

    A.? [Correspond à fastueux] Déploiement de richesse, de magnificence. Le faste d'une cour; le faste oriental. Mais le roi et la reine ont voulu s'entourer de tout le faste de la monarchie. Il leur fallait un palais, un trône, des carrosses, des écuries (About, Grèce,1854, p. 359):
    ... joailleries royales, fourrures, parfumeries, ganteries, modes et coutures, lingeries. Tout le luxe et le faste, toute une vie brillante, légère et facile, toute la gaieté chatoyante de l'énorme ville de plaisir. Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 442.
    B.? Péj. Étalage ostentatoire. Aimer le faste, agir avec faste. Alors le chevalier le plus riche donnoit sans faste au plus pauvre, qui recevoit sans humiliation (Genlis, Chev. Cygne,t. 3, 1795, p. 88).
    Rem. On rencontre ds la docum. qq. ex. au plur. Elle [Sido] s'écartait, ? baptisée, mariée à l'église ? des puérilités et des fastes catholiques (Colette, Sido, 1929, p. 46).
    Prononc. et Orth. : [fast]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1540 « étalage de magnificence » (P. Doré, L'image de vertu, 181ads Rom. Forsch. t. XXXII, p. 65); 1554 fast « orgueil, vanité » (Thévet, Cosm. du Levant, 44 ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 697). Empr. au lat. impérial fastus « orgueil, fierté ».
    STAT. ? Faste1 et 2. Fréq. abs. littér. : 422. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 006, b) 436; xxes. : a) 480, b) 412.
    BBG. ? Duch. Beauté. 1960, pp. 116-117, 128-129.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    faste \fast\ masculin

    1. Magnificence qui se déploie et s'étale.
      • L'idée de déployer tous les fastes de la République et d'afficher une solennité churchillienne pour annoncer une augmentation de 1,6 point de la TVA ne peut venir que de cerveaux hallucinés. (Jacques Julliard, Impression, soleil couchant, dans Marianne (magazine), n° 772 du 4 février 2012, p.3)
      • Benadad était un roi timide et vain qui n'avait que du faste et de l'orgueil. (Jacques-Bénigne Bossuet, Polit. IX, VI, 8.)
    2. Affectation de paraître avec luxe et éclat.
      • J'ai remarqué l'horreur que ce peuple a montrée Lorsque avec tant de faste il a vu ses faisceaux [de César] Marcher arrogamment et braver nos drapeaux. (Pierre Corneille, Pomp. IV, 1.)
    3. (Par extension) Étalage, ostentation dans les actes ou dans les paroles.
      • La Rappinière reçut son compliment avec un faste de prévôt provincial, et ne lui rendit pas la dixième partie des civilités qu'il en reçut. (Paul Scarron, Rom. com. I, 5.)
      • Azora se répandit en des invectives si longues, éclata en reproches si violents contre la jeune veuve, que ce faste de vertu ne plut pas à Zadig. (Voltaire, Zadig ou la Destinée, I. Le borgne, 1748)

    Adjectif - français

    faste \fast\ masculin et féminin identiques

    1. Propice, favorable, heureux, où tout réussit.
      • Période faste.
    2. Relatif aux fastes.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    FASTE. n. m. sans pluriel
    . Pompe, magnificence. Le faste qui environne la grandeur. Il signifie plus ordinairement Affectation de paraître avec éclat. Faire les choses avec faste. Aimer le faste.

    Littré

    FASTE (fa-st') s. m.
    • 1Magnificence qui se déploie et s'étale. Le faste royal. Benadad était un roi timide et vain qui n'avait que du faste et de l'orgueil, Bossuet, Polit. IX, VI, 8. Quel sera quelque jour cet enfant merveilleux?? Il brave le faste orgueilleux, Et ne se laisse point séduire à tous ses attraits périlleux, Racine, Ath. II, 9. Le faste de la cour voluptueuse de Léon X pouvait blesser les yeux?; mais aussi on devait voir que cette cour même polissait l'Europe et rendait les hommes plus sociables, Voltaire, M?urs, 127. Du faste des grandeurs autrefois entourée, Voltaire, Scythes, I, 3.
    • 2Affectation de paraître avec luxe et éclat. J'ai remarqué l'horreur que ce peuple a montrée Lorsque avec tant de faste il a vu ses faisceaux [de César] Marcher arrogamment et braver nos drapeaux, Corneille, Pomp. IV, 1. Nous exhortons tous ceux qui peuvent donner plus abondamment à faire pour leur salut éternel ce qu'ils font tous les jours pour le faste du siècle, Fénelon, t. XVIII, p. 526. Ces temps où le faste n'était pas devenu une bienséance à un ministère d'humilité, Massillon, Or. fun. Villars. Dans les déclamations contre la finance, ce n'est ni la générosité ni la justice qui réclament, quoiqu'elles en eussent souvent le droit et l'occasion, c'est l'envie qui poursuit le faste, Duclos, Considér. m?urs. ch. 10. Le faste nous tient lieu d'une haute noblesse, Destouches, Diss. IV, 4. Que mes armes sans faste, emblème des douleurs?, Voltaire, Tancr. III, 1.
    • 3 Par extension, étalage, ostentation dans les actes ou dans les paroles. La Rappinière reçut son compliment avec un faste de prévôt provincial, et ne lui rendit pas la dixième partie des civilités qu'il en reçut, Scarron, Rom. com. I, 5. Toujours un peu de faste entre parmi nos pleurs, La Fontaine, Matrone. Mais sa muse [de Ronsard], en français parlant grec et latin, Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque, Boileau, Art p. I. C'est en Espagne un Ximénès, sous Isabelle, qui, après la mort de la reine, est régent du royaume, qui, toujours vêtu en cordelier, met son faste à fouler sous ses sandales le faste espagnol, Voltaire, M?urs, 121. Sottise?! amis?; point de folle dépense?; Laissez aux grands le faste des regrets, Béranger, Mon tomb. Tous [à Quiberon] succombaient sans peur, sans faste, sans murmure, Hugo, Odes, I, 4.

      Fig. Ces lettrés [de la Chine], Qui, trop enorgueillis du faste de leurs lois?, Voltaire, Orphel. II, 7.

      Faste n'a pas de pluriel.


    REMARQUE

    Corneille, en imitation du XVIe siècle, a dit fast sans e?: Il entre avec éclat, mais votre populace Ne voit point sur son front de fast ni de menace, les Vict. du roi, 1667.


    HISTORIQUE

    XVIe s. Elle servira plus à le ruiner de despense et de fast somptueux qu'à l'aggrandir, Sat. Mén. p. 179.

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    Encyclopédie, 1re édition

    FASTE, s. m. (Gram.) vient originairement du latin fasti, jours de fêtes. C'est en ce sens qu'Ovide l'entend dans son poëme intitulé les fastes. Godeau a fait sur ce modele les fastes de l'église, mais avec moins de succès, la religion des romains payens étant plus propre à la poésie que celle des chrétiens ; à quoi on peut ajoûter qu'Ovide étoit un meilleur poëte que Godeau. Les fastes consulaires n'étoient que la liste des consuls. Voyez ci-après les articles Fastes (Histoire.)

    Les fastes des magistrats étoient les jours où il étoit permis de plaider ; & ceux auxquels on ne plaidoit pas s'appelloient nefastes, nefasti, parce qu'alors on ne pouvoit parler, fari, en justice. Ce mot nefastus en ce sens ne signifioit pas malheureux ; au contraire, nefastus & nefandus furent l'attribut des jours infortunés en un autre sens, qui signifioit, jours dont on ne doit pas parler, jours dignes de l'oubli ; ille & nefasto te posuit die.

    Il y avoit chez les Romains d'autres fastes encore, fasti urbis, fasti rustici ; c'étoit un calendrier à l'usage de la ville & de la campagne.

    On a toûjours cherché dans ces jours de solennité à étaler quelque appareil dans ses vêtemens, dans sa suite, dans ses festins. Cet appareil étalé dans d'autres jours s'est appellé faste. Il n'exprime que la magnificence dans ceux qui par leur état doivent représenter ; il exprime la vanité dans les autres. Quoique le mot de faste ne soit pas toûjours injurieux, fastueux l'est toûjours. Il fit son entrée avec beaucoup de faste : c'est un homme fastueux : un religieux qui fait parade de sa vertu, met du faste jusque dans l'humilité même. Voyez l'article suivant.

    Le faste n'est pas le luxe. On peut vivre avec luxe dans sa maison sans faste, c'est-à-dire sans se parer en public d'une opulence révoltante. On ne peut avoir de faste sans luxe. Le faste est l'étalage des dépenses que le luxe coûte. Art. de M. de Voltaire.

    Faste, (Morale.) c'est l'affectation de répandre, par des marques extérieures, l'idée de son mérite, de sa puissance, de sa grandeur, &c. Il entroit du faste dans la vertu des Stoïciens. Il y en a presque toûjours dans les actions éclatantes. C'est le faste qui éleve quelquefois jusqu'à l'héroïsme, des hommes, à qui il en coûteroit d'être honnêtes. C'est le faste qui rend la générosité moins rare que l'équité ; & de belles actions, plus faciles que l'habitude d'une vertu commune. Il entre du faste dans la dévotion, quand elle inspire plus de zele que de m?urs, & moins l'attachement à ses devoirs comme homme & comme citoyen, que le goût des pratiques extraordinaires.

    On se sert plus communément du mot faste, pour exprimer cet appareil de magnificence ; ce luxe d'apparence, & non de commodité, par lequel les grands prétendent annoncer leur rang au reste des hommes. Ils ont presque tous du faste dans les manieres : c'est un des signes par lesquels ils font reconnoître leur état. Dans les pays où ils ont part au gouvernement, ils ont de la morgue & du dédain : dans les pays où ils ont moins de crédit que de prétentions, ils ont une politesse qui a son faste, & par laquelle ils cherchent à plaire sans commettre leur rang.

    On demande si dans ce siecle éclairé il est encore utile que les hommes qui commandent aux nations, annoncent la grandeur & la puissance des nations par des dépenses excessives, & par le luxe le plus fastueux ? Les peuples de l'Europe sont assez instruits de leurs forces mutuelles, pour distinguer chez leurs voisins un vain luxe d'une véritable opulence. Une nation auroit plus de respect pour des chefs qui l'enrichiroient, que pour des chefs qui voudroient la faire passer pour riche. Des provinces peuplées, des armées disciplinées, des finances en bon ordre, imposeroient plus aux étrangers & aux cito y ens, que la magnificence de la cour. Le seul faste qui convienne à de grands peuples, ce sont les monumens, les grands ouvrages, & ces prodiges de l'art qui font admirer le génie autant qu'ils ajoûtent à l'idée de la puissance.

    Fastes, s. m. pl. (Hist.) calendrier des Romains, dans lequel étoient marqués jour par jour leurs fêtes, leurs jeux, leurs cérémonies, & tout cela sous la division générale de jours fastes & néfastes, permis & défendus, c'est-à-dire de jours destinés aux affaires, & de jours destinés au repos.

    Varron dans un endroit dérive le nom de fastes de fari, parler, quia jus fari licebat ; & en un autre endroit il le fait venir de fas, terme qui signifie proprement loi divine, & est différent de jus, qui signifie seulement loi humaine.

    Mais les fastes, quelle qu'en soit l'étymologie, & dans quelque signification qu'on les prenne, n'étoient point connus des Romains sous Romulus. Les jours leur étoient tous indifférens, & leur année composée de dix mois selon quelques-uns, ou de douze selon d'autres, bien loin d'avoir aucune distinction certaine pour les jours, n'en avoit pas même pour les saisons, puisqu'il devoit arriver nécessairement plûtôt ou plûtard que les grandes chaleurs se fissent quelquefois senur au milieu de Mars, & qu'il gelât à glace au milieu de Juin : en un mot Romulus étoit mieux instruit dans le métier de la guerre, que dans la science des astres.

    Tout changea sous Numa : ce prince établit un ordre constant dans les choses. Après s'être concilié l'autorité, que la grandeur de son mérite & la fiction de son commerce avec les dieux pouvoient lui attirer, il fit plusieurs reglemens, tant pour la religion, que pour la politique ; mais avant tout, il ajusta son année de douze mois au cours & aux phases de la Lune ; & des jours qui composoient chaque mois, il destina les uns aux affaires, & les autres au repos. Les premiers furent appellés dies fasti, les derniers dies nefasti ; comme qui diroit jours permis, & jours défendus. Voilà la premiere origine des fastes.

    Il paroît que le dessein de Numa fut seulement d'empêcher qu'on ne pût quand on voudroit, convoquer les tribus & les curies, pour établir de nouvelles lois, ou pour faire de nouveaux magistrats : mais par une pratique constamment observée depuis ce prince jusqu'à l'empereur Auguste, c'est-à-dire pendant l'espace d'environ 660 ans, ces jours permis & défendus, fasti & nefasti, furent entendus des Romains, aussi bien pour l'administration de la justice entre les particuliers, que pour le maniment des affaires entre les magistrats. Quoi qu'il en soit, Numa voulut faire sentir à ses peuples que l'observation réguliere de ces jours permis & non-permis, étoient pour eux un point de religion, qu'ils ne pouvoient négliger sans crime : de-là vient que fas & nefas dans les bons auteurs, signifie ce qui est conforme ou contraire à la volonté des dieux.

    On fit donc un livre où tous les mois de l'année, à commencer par Janvier, furent placés dans leur ordre, ainsi que les jours, avec la qualité que Numa leur avoit assignée. Ce livre fut appellé fasti, du nom des principaux jours qu'il contenoit. Dans le même livre se trouvoit une autre division de jours nommés festi, prefesti, intercisi, auxquels furent ajoûtés dans la suite, dies senatorii, dies comitiàles, dies præliares, dies fausti, dies atri, c'est-à-dire des jours destinés au culte religieux des divinités, au travail manuel dès hommes, des jours partagés entre les uns & les autres, des jours indiqués pour les assemblées du sénat, des jours pour l'élection des magistrats, dès jours propres à livrer bataille, des jours marqués par quelque heureux évenement, ou par quelque calamité publique. Mais toutes ces différentes especes se trouvoient dans la premiere subdivision de dies fasti & nefasti.

    Cette division des jours étant un point de religion, Numa en déposa le livre entre les mains des pontifes, lesquels joüissant d'une autorité souveraine dans les choses qui n'avoient point été reglées par le monarque, pouvoient ajoûter aux fêtes ce qu'ils jugeoient à-propos : mais quand ils vouloient apporter quelque changement à ce qui avoit été une fois établi & confirmé par un long usage, il falloit que leur projet fût autorisé par un decret du sénat : par exemple, le 15 de devant les ides du mois Sextilis, c'est à dire le 17 de Juin, étoit un jour de fête & de réjoüissance dans Rome ; mais la perte déplorable des 300 Fabius auprès du fleuve de Crémera l'an de Rome 276, & la défaite honteuse de l'armée romaine auprès du fleuve Allia par les Gaulois l'an 372, firent convertir ce jour de fête en jour de tristesse.

    Les pontifes furent déclarés les dépositaires uniques & perpétuels des fastes ; & ce privilége de posséder le livre des fastes à l'exclusion de toutes autres personnes, leur donna une autorité singuliere. Ils pouvoient sous prétexte des fastes ou néfastes, avancer ou reculer le jugement des affaires les plus importantes, & traverser les desseins les mieux concertés des magistrats & des particuliers. Enfin, comme il y avoit parmi les Romains des fêtes & des féries fixées à certains jours, il y en avoit aussi dont le jour dépendoit uniquement de la volonté des pontifes.

    S'il est vrai que le contenu du livre des fastes étoit fort resserré quand il fut déposé entre les mains des prêtres de la religion, il n'est pas moins vrai que de jour en jour les fastes devinrent plus étendus. Ce ne fut plus dans la suite des tems un simple calendrier, ce fut un journal immense de divers évenemens que le hasard ou le cours ordinaire des choses produisoit. S'il s'élevoit une nouvelle guerre, si le peuple romain gagnoit ou perdoit une bataille ; si quelque magistrat recevoit un honneur extraordinaire, comme le triomphe ou le privilége de faire la dédicace d'un temple ; si l'on instituoit quelque fête ; en un mot quelque nouveauté, quelque singularité qu'il pût arriver dans l'état en matiere de politique & de religion, tout s'écrivit dans les fastes, qui par-là devinrent les mémoires les plus fideles, sur lesquels on composa l'histoire de Rome. Voyez, dans les mém. de l'acad. des B. L. le discours savant & élégant de M. l'abbé Sallier, sur les monumens historiq. des Romains.

    Mais les pontifes qui disposoient des fastes, ne les communiquoient pas à tout le monde ; ce qui desespéroit ceux qui n'étoient pas de leurs amis, ou pontifes eux-mêmes, & qui travailloient à l'histoire du peuple romain. Cependant cette autorité des pontifes dura environ 400 ans, pendant lesquels ils triompherent de la patience des particuliers, des magistrats, & sur-tout des préteurs, qui ne pouvoient que sous leur bon plaisir marquer aux parties les jours qu'ils pourroient leur faire droit.

    Enfin l'an de Rome 450, sous le consulat de Publius Sulpitius Averrion, & de Publius Sempronius Sophus, les pontifes eurent le déplaisir de se voir enlever ce précieux thrésor, qui jusqu'alors les avoit rendus si fiers. Un certain Cneius Flavius trouva le moyen de transcrire de leurs livres la partie des fastes qui concernoit la jurisprudence romaine, & de s'en faire un mérite auprès du peuple, qui le récompensa par l'emploi d'édile curule : alors pour donner un nouveau lustre à son premier bienfait, il fit graver pendant son édilité ces mêmes fastes sur une colonne d'airain, dans la place même où la justice se rendoit.

    Dès que les fastes de Numa furent rendus publics, on y joignit de nouveaux détails sur les dieux, la religion, & les magistrats ; ensuite on y mit les empereurs, le jour de leur naissance, leurs charges, les jours qui leur étoient consacrés, les fêtes, & les sacrifices établis à leur honneur, ou pour leur prospérité : c'est ainsi que la flaterie changea & corrompit les fastes de l'état. On alla même jusqu'à nommer ces derniers, grands fastes, pour les distinguer des fastes purement calendaires, qu'on appella petits fastes.

    Pour ce qui regarde les fastes rustiques, on sait qu'ils ne marquoient que les fêtes des gens de la campagne, qui étoient en moindre nombre que celles des habitans des villes ; les cérémonies des calendes, des nones, & des ides ; les signes du zodiaque, les dieux tutélaires de chaque mois, l'accroissement ou le décroissement des jours, &c. ainsi c'étoit proprement des especes d'almanacs rustiques, assez semblables à ceux que nous appellons almanacs du berger, du laboureur, &c.

    Enfin il arriva qu'on donna le nom de fastes à des registres de moindre importance.

    1°. A de simples éphémerides, où l'année étoit distribuée en diverses parties, suivant le cours du soleil & des planetes : ainsi ce que les Grecs appelloient ??????????, fut appellé par les Latins calendarium & fasti. C'est pour cette raison qu'Ovide nomme fastes, son ouvrage qui contient les causes historiques ou fabuleuses de toutes les fêtes qu'il attribue à chaque mois, le lever & le coucher de chaque constellation, &c. sujet sur lequel il a trouvé le moyen de répandre des fleurs d'une maniere à faire regretter aux savans la perte des six derniers livres qu'il avoit composés pour compléter son année.

    2°. Toutes les histoires succinctes, où les faits étoient rangés suivant l'ordre des tems, s'appellerent aussi fastes, fasti ; c'est pourquoi Servius & Porphyrion disent que fasti sunt annales dierum, & rerum indices.

    3°. On nomma fastes, des registres publics où chaque année l'on marquoit tout ce qui concernoit la police particuliere de Rome ; & ces années étoient distinguées par les noms des consuls. C'est pour cela qu'Horace dit à Lycé : « Vous vieillissez, Lycé ; la richesse des habits & des pierreries ne sauroit vous ramener ces rapides années qui se sont écoulées depuis le jour de votre naissance, dont la date n'est pas inconnue ».

    Tempora
    Nostis condita fastis
    .   Od. 13. liv. IV.

    En effet dès qu'on savoit sous quel consul Lycé étoit née, il étoit facile de savoir son âge ; parce que l'on avoit coûtume d'inscrire dans les registres publics ceux qui naissoient & ceux qui mouroient : coûtume fort ancienne, pour le dire en passant, puisque nous voyons Platon ordonner qu'elle soit exécutée dans les chapelles de chaque tribu. Liv. VI. des Rois.

    Mais au lieu de poursuivre les abus d'un mot, je dois conseiller au lecteur de s'instruire des faits, c'est-à dire d'étudier les meilleurs ouvrages qu'on a donnés sur les fastes des Romains ; car de tant de choses curieuses qu'ils contiennent, je n'ai pû jetter ici que quelques parcelles, écrivant dans une langue étrangere à l'érudition. On trouvera de grands détails dans les mémoires de l'académie des Belles-Lettres ; le dictionnaire de Rosinus, Ultraj. 1701, in-4°. celui de Pitiscus, in-fol. & dans quelques auteurs hollandois, tels que Junius, Siccama, & sur-tout Pighius, qui méritent d'être nommés préférablement à d'autres.

    Junius (Adrianus), né à Hoorn en 1511, & mort en 1575 de la douleur du pillage de sa bibliotheque par les Espagnols, a publié un livre sur les fastes sous le titre de fastorum calendarium, Basileæ 1553, in-8°.

    Siccama (Sibrand Tétard), Frison d'origine, a traité le même sujet en deux livres imprimés à Bolswert en 1599, in-4°.

    Mais Pighius (Etienne Vinant), né à Campen en 1519, & mort en 1604, est un auteur tout autrement distingué dans ces matieres. Après s'être instruit completement des antiquités romaines, par un long séjour sur les lieux, il se fit la plus haute réputation en publiant ses annales de la ville de Rome, & accrut sa célébrité par ses commentaires sur les fastes. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

    Fastes Consulaires, (Littérat.) c'est le nom que les modernes ont donné au catalogue ou à l'histoire chronologique de la suite des consuls & autres magistrats de Rome ; telle est la table des consuls, que Riccioli a insérée dans sa chronologie réformée, revûe par le P. Pagi ; tel est encore, si l'on veut, le calendrier consulaire, fasti consulares, imprimé par Alméloveen avec de courtes notes. Mais, pour dire la verité, c'est aux Italiens que nous sommes le plus redevables en ce genre : aussi ne peut-on se passer d'avoir les beaux ouvrages de Panvini, de Sigonius, & de quelques autres.

    Onuphre Panvini, né à Vérone en 1529, & mort à Palerme en 1568, à l'âge de trente-neuf ans, nous a laissé d'excellens commentaires sur les fastes consulaires, divisés en quatre livres, & mis au jour à Vérone. Charles Sigonius, né à Modene en 1529, & mort en 1584, s'est tellement distingué par ses écrits sur les fastes consulaires, les triomphes, les magistrats romains, consuls, dictateurs, censeurs, &c. qu'il paroît supérieur à tous les écrivains qui l'ont précédé. Cependant les curieux feront bien de joindre aux livres qu'on vient de citer, celui de Reland, Hollandois, sur les fastes consulaires, parce que ce petit ouvrage méthodique a été donné pour l'éclaircissement des Codes Justinien & Théodosien, & cet ouvrage manquoit dans la république des Lettres.

    Au reste, la connoissance des fastes consulaires intéresse les savans, parce que dans toute l'histoire d'Occident il y a peu d'époques plus sûres que celles qui sont tirées des consuls, soit que l'on considere l'état de la république romaine avant Auguste, soit que l'on suive les révolutions de ce grand empire jusqu'au tems de l'empereur Justinien. Article de M. le Chevalier de Jaucourt.

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    Étymologie de « faste »

    Lat. fastus, faste, proprement hauteur, d'où fastigium, faîte.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Adjectif) Du latin fastus (« faste, propice, favorable ») qui donne aussi le mot fastes, inusité au singulier en français.
    (Nom commun) Du latin fastus (« hauteur, orgueil », « dédain »).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    FASTE1, adj.
    Étymol. et Hist. Av. 1380 antiq. rom. faustes [jours] (Bersuire, T. Liv., ms. Ste Geneviève, fo14dds Gdf. Compl.) ex. isolé; à nouv. en 1838 jours fastes (Ac. Compl. 1842); 1946 « favorable » (loc. cit.). Empr. au lat. class. fastus (fastus dies « jour faste où l'on pouvait rendre la justice »), fauste par confusion avec le lat. class. faustus « heureux, favorable, prospère ».

    faste au Scrabble


    Le mot faste vaut 8 points au Scrabble.

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    faste

    Les rimes de « faste »


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    Les rimes de faste peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en st

    Rimes de ajuste      Rimes de paléontologistes      Rimes de antinationaliste      Rimes de féministe      Rimes de stratégiste      Rimes de impérialiste      Rimes de attentistes      Rimes de évangélistes      Rimes de trappistes      Rimes de absentéiste      Rimes de travaillistes      Rimes de évariste      Rimes de national-socialiste      Rimes de utopiste      Rimes de catastrophiste      Rimes de pigistes      Rimes de économistes      Rimes de raciste      Rimes de esclavagiste      Rimes de juristes      Rimes de janséniste      Rimes de hygiénistes      Rimes de ouest      Rimes de alpinistes      Rimes de behavioriste      Rimes de monarchiste      Rimes de réserviste      Rimes de socialistes      Rimes de psycholinguistes      Rimes de séminaristes      Rimes de antitrust      Rimes de anticapitaliste      Rimes de jocistes      Rimes de admoneste      Rimes de gauchiste      Rimes de ripostes      Rimes de contre-manifestent      Rimes de monétariste      Rimes de digest      Rimes de perfectionniste      Rimes de chimiste      Rimes de juste      Rimes de myéloblaste      Rimes de digeste      Rimes de surréalistes      Rimes de radiesthésiste      Rimes de fumiste      Rimes de balistes      Rimes de poste      Rimes de anti-communiste     

    Mots du jour

    ajuste     paléontologistes     antinationaliste     féministe     stratégiste     impérialiste     attentistes     évangélistes     trappistes     absentéiste     travaillistes     évariste     national-socialiste     utopiste     catastrophiste     pigistes     économistes     raciste     esclavagiste     juristes     janséniste     hygiénistes     ouest     alpinistes     behavioriste     monarchiste     réserviste     socialistes     psycholinguistes     séminaristes     antitrust     anticapitaliste     jocistes     admoneste     gauchiste     ripostes     contre-manifestent     monétariste     digest     perfectionniste     chimiste     juste     myéloblaste     digeste     surréalistes     radiesthésiste     fumiste     balistes     poste     anti-communiste     


    Les citations sur « faste »

    1. Des entrailles prédestinées de ces deux familles ennemies
      A pris naissance, sous des étoiles contraires, un couple d'amoureux
      Dont la ruine néfaste et lamentable
      Doit ensevelir dans leur tombe l'animosité de leurs parents.


      Auteur : William Shakespeare - Source : Roméo et Juliette (1594)


    2. Il y aurait surtout de nouveaux héros. ... des peuples éclairés, débarrassés des arrières-pensées ethniques et du néfaste des superstitions. D'autres indépendances, d'autres undergrounds, d'autres mots.

      Auteur : Vincent Cespedes - Source : Maraboutés (2004)


    3. Tout être qui ne réussit pas à peser sur son destin se venge en devenant néfaste.

      Auteur : Sylvain Tesson - Source : Une très légère oscillation (2017)


    4. L'orgie ne s'oriente pas vers la religion faste.

      Auteur : Georges Bataille - Source : L'Erotisme (1957)


    5. Mal adapté parce que trop bien nanti, néfaste à l'équilibre biologique de la planète, l'être humain serait-il en définitive une erreur de la nature ?

      Auteur : Hubert Reeves - Source : L'heure de s'enivrer, L'univers a-t-il un sens ? (1986)


    6. On discerne aisément la vraie de la fausse étendue d'esprit; car l'une agrandit ses sujets, et l'autre, par l'abus des épisodes et par le faste de l'érudition, les anéantit.

      Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


    7. Richesse de l'Inde, science des Francs, faste des Osmanlis.

      Auteur : Proverbes turcs - Source : Proverbe


    8. On s'apercevra vite que la nuit à la belle étoile est néfaste. La voûte céleste rend insomniaque : trop de beauté, trop de grandeur pour songer à dormir.

      Auteur : Sylvain Tesson - Source : Petit traité sur l'immensité du monde (2005)


    9. Toujours un peu de faste entre parmi les pleurs.

      Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Contes et nouvelles en vers (1665-1674), la Matrone d'Ephèse


    10. Et le doute qui ravage même tes incertitudes
      Te révèle les fastes de la solitude.


      Auteur : Hubert-Félix Thiéfaine - Source : Défloration 13 (2001), Les Fastes de la solitude


    11. Notre existence est faite de quelques ingrédients. Le bonheur, surtout, n'a rien de compliqué. Il existe deux sortes d'événements : les fastes, qui sont bons pour l'homme, et les néfastes, qui sont mauvais pour lui. La grande affaire, c'est de se concocter une vie comportant le plus possible d'ingrédients de la première catégorie et le moins possible d'ingrédients de la seconde catégorie.

      Auteur : Juli Zeh - Source : Corpus delicti : un procès (2010)


    12. Philippe d'Orléans - Egalité: Tonner contre. Encore une des causes de la Révolution. A commis tous les crimes de cette époque néfaste.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    13. Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode, - Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode - ... - Mais sa muse, en français parlant grec et latin, - Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, - Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.

      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'Art poétique (1674)


    14. Tu crois aux contes de fées,
      Aux jours néfastes, aux songes.
      Moi je ne crois qu'en tes mensonges.


      Auteur : Paul Verlaine - Source : Chansons pour elle (1891), XX


    15. Ces religions ont toujours joué un rôle néfaste. Il faut s'y opposer avec la dernière énergie. On les voit maintenant à l'œuvre. On les voit en Israël, en Palestine, on les voit partout. Ces trois religions monothéistes font le malheur de l'humanité. Ce sont des facteurs d'aliénation profonde. Voyez le Liban. Ça se passe devant nous. Regardez le rôle des chrétiens, des musulmans et des juifs. Il n'y a pas besoin de dessin. Ces religions sont profondément néfastes et le malheur de nos peuples vient de là. Le malheur de l'Algérie a commencé là. Nous avons parlé des Romains et des chrétiens. Maintenant, parlons de la relation arabo-islamique ; la plus longue, la plus dure, la plus difficile à combattre.

      Auteur : Yacine Kateb - Source : « Aux origines des cultures du peuple : entretien avec Kateb Yacine » (1987), dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 125


    16. La joie le tint longtemps éveillé, le visage tourné vers l'âtre embrasé, petit théâtre incandescent où se déroulaient les fastes d'un opéra sans musique, plein de sourdes conspirations qui éclataient en lumineux cataclysmes.

      Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1980)


    17. Trois sortes d'amis sont utiles, trois sortes d'amis sont néfastes. - Les utiles: un ami droit, un ami fidèle, un ami cultivé. - Les néfastes: un ami faux, un ami mou, un ami bavard.

      Auteur : Confucius - Source : Entretiens


    18. Mais mon christianisme ne relève que du Christ. Entre lui et moi, je tiens Calvin ou saint Paul pour deux écrans également néfastes.

      Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 30 mai 1910


    19. Un magistrat en charge, c'est-à-dire un homme déjà en possession du caractère sacré et des auspices, indiquait parmi les jours fastes celui où le consul devait être nommé.

      Auteur : Numa Denis Fustel de Coulanges - Source : La Cité antique (1864)


    20. J'ai peur de toi - à quoi bon alléguer des prétextes? - peur que tu ne fasses à ma fille un mal irréparable.
      Bien des raisons font que je te redoute.
      Tu es savante, habile aux arts néfastes.


      Auteur : Euripide - Source : Médée


    21. La frénésie du changement serait aussi néfaste que la surdité et la cécité qui nous occultent ce que nous sommes.

      Auteur : Bernard Giraudeau - Source : Cher amour (2009)


    22. Etre différent de ce que l'on est, est le désir le plus néfaste qui puisse brûler dans le coeur des hommes. Car la vie n'est supportable qu'à condition de se résigner à n'être que ce que nous sommes vraiment.

      Auteur : Sándor Márai - Source : Les Braises (1942)


    23. Le doute est plus néfaste encore que la certitude, car si l'on peut composer avec un fait et le surmonter, le doute, lui, ne se nourrit que de lui-même et continue de grossir.

      Auteur : Daniel Woodrell - Source : Les Ombres du passé (1992)


    24. La philosophie ne détruisait les vices que par le vice. Elle n'apprenait avec faste à mépriser le monde que pour s'attirer les applaudissements du monde; elle cherchait plus la gloire de la sagesse que la sagesse elle-même.

      Auteur : Jean-Baptiste Massillon - Source : Oraisons funèbres et sermons, Sur la vérité de la religion


    25. Les maux sont moins néfastes au bonheur que l'ennui.

      Auteur : Giacomo, comte Leopardi - Source : Zibaldone (1898), III, 229


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    Les mots proches de « faste »

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    Les mots débutant par fas  Les mots débutant par fa

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    Les synonymes de « faste»

    Les synonymes de faste :

      1. apparat
      2. pompe
      3. étalage
      4. éclat
      5. cérémonial
      6. ostentation
      7. solennité
      8. luxe
      9. cortège
      10. favorable
      11. opulence
      12. magnificence
      13. splendeur
      14. somptuosité

    synonymes de faste

    Fréquence et usage du mot faste dans le temps


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