Définition de « opium »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot opium de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur opium pour aider à enrichir la compréhension du mot Opium et répondre à la question quelle est la définition de opium ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|?.pj?m) opium (m)

  • Suc de plusieurs espèces de pavots, notamment le pavot blanc qui a des propriétés narcotiques. - Les Asiatiques font un grand usage d’opium. - L’usage de l’opium devient facilement mortel. - Une fumerie, un fumeur d’opium.
    Approchant : codeine, methadon, morphine, heroine



    Définitions de « opium »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    OPIUM, subst. masc.

    Suc épaissi obtenu par incision, avant la maturité du fruit, des capsules d'un pavot (papaver somniferum) qui contient notamment des alcaloïdes. Fumeur, mangeur d'opium; effet, ivresse, usage de l'opium; plateau, table à opium; dose, fumerie, grain, pipe d'opium. Là je vivais heureux, demeurant de longues journées couché sur mes nattes, aspirant la douce fumée d'un opium odorant et rêvant à une jeune fille (Du Camp,Mém. suic., 1853, p.110).L'opium rétrécit les pupilles, les réduit à un point, même dans l'ombre; c'est un des symptômes à quoi on reconnaît le fumeur encore sous l'effet de la drogue (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.192):
    1. Les gens de nos climats ont le travail, la littérature et le monde; ajoutez, dans les basses classes, l'eau-de-vie, qui est la littérature du peuple. En Orient, c'est l'opium et le rêve. Taine,Notes Paris, 1867, p.315.
    ? Au fig. Ce qui produit les effets de l'opium, notamment un assoupissement propre à écarter problèmes et difficultés. Je m'enivrais de cet opium de l'âme [les romans] qui peuple de fabuleux fantômes les espaces encore vides de l'imagination des oisifs (Lamart.,Confid., 1849, p.113):
    2. Chaque homme porte en lui sa dose d'opium naturel, incessamment sécrétée et renouvelée, et, de la naissance à la mort, combien comptons-nous d'heures remplies par la jouissance positive, par l'action réussie et décidée? Baudel.,Poèmes prose, 1867, p.90.
    ? La religion est l'opium du peuple. [P. allus. à l'expr. de Karl Marx dans Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel] Ce n'est pas la religion, c'est la révolution qui est l'opium du peuple (S. Weil,Pesanteur, 1943, p.180).Dire que la religion est l'opium du peuple reste en somme une critique sociologique, dont bien des penseurs religieux ont dû eux-mêmes reconnaître la fréquente vérité de fait (Lacroix,Marxisme, existent., personn., 1949, p.33).
    REM.
    Opiumeur, subst. masc.,hapax. Fumeur d'opium. Je fus cambrioleur, (...) opiumeur (Queneau,Enf. du limon, 1938, p.32).
    Prononc. et Orth.: [?pj?m]. Att. ds Ac. dep. 1694. Plur. des opiums. Littré: ,,On a longtemps écrit et prononcé opion`` (forme francisée de opium). Étymol. et Hist. 1. xiiies. «extrait des capsules du pavot blanc, employé comme narcotique» (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.143); 2. av. 1755 au fig. «ce qui endort» (Saint-Simon, Mémoires, éd. A. de Boislile, t.16, p.456). Empr. au lat. opium «suc du pavot», transcrivant le gr. ? ? ? ? ? de même sens (de ? ? ? ? ? ? «suc de plantes»). Fréq. abs. littér.: 588. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 737, b) 1635; xxes.: a)593, b)638. Bbg. Gohin 1903, p.365.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    opium \?.pj?m\ masculin

    1. Suc de plusieurs espèces de pavots, notamment le pavot blanc (Papaver somniferum) qui a des propriétés narcotiques.
      • Comme tous les grands voluptueux, il est amoureux de l'impossible ; il voudrait s'élancer, dans les régions idéales, à la recherche de la beauté sans défaut ; l'ivresse ne lui suffit pas, il lui faut l'extase ; à l'aide de l'opium, il tâche de dénouer les liens qui enchaînent l'âme au corps ; il demande à l'hallucination ce que la réalité lui refuse. (Théophile Gautier, La Péri, 1845, dans Théâtre. Mystère. Comédies et ballets, G. Charpentier, 1882, page 295)
      • Pour préparer sa pipe, le fumeur saisit quelques gouttes d'opium liquide ou plutôt sirupeux au bout d'une aiguille qu'il roule ensuite au-dessus de la flamme de sa petite lampe jusqu'à ce que l'opium ait pris une consistance molle de la grosseur d'un pois. Il l'enfonce alors dans un petit trou percé au centre du fourneau de la pipe, aspire trois ou quatre fois, baisse doucement les paupières pour concentrer son bonheur... et c'est tout. (Camille Paris, Voyage d'exploration de Hué en Cochinchine, E. Leroux, 1889, page 20)
      • Il [Pierre Carle Édouard Potain] est un des très rares médecins qui aient su administrer la digitale et la quinine, de même que l'Anglais Sydenham fut presque le seul à savoir jouer de son opium. (Léon Daudet, Souvenirs littéraires ? Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 131)
      • « Sydenham connaissait l'opium, profondément inconnu, et comme déchaîné depuis sa mort. J'enrage de voir tourner au mal, faute d'un maître cuisinier, une aussi merveilleuse puissance, un pareil ennemi de la douleur ». Son avis était que l'opium, engourdissant toute souffrance, physique ou morale, fait pencher d'abord l'esprit vers la joie ? d'où l'euphorie au début de l'intoxication ? puis, à la longue, engourdit la joie à son tour et amène en nous les ténèbres. Il fallait donc, non se passer de lui, mais en quelque sorte le domestiquer, l'humaniser : « C'est ce qu'avait compris Sydenham. C'est ce qu'il n'a pas complètement réalisé, car le laudanum n'est qu'un commencement d'apprivoisement de l'opium ». (Léon Daudet, ?'Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux'', Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 315)
      • ? As-tu de nouveaux ennuis ? Qu'est-ce que tu veux, si tu ne peux pas te passer de drogue, prends-en. Fume un peu, ça te calmera.
        ? J'ai horreur de l'opium, la drogue des concierges.
        (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
      • Quand les temps sont durs et que la souffrance risque de dépasser ses forces de résistance, le paysan ira rendre visite au génie protecteur du village, petit monstre hilare ou grimaçant et barbouillera prudemment ses lèvres gourmandes des restes d'un pot d'opium ? [?]. (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 20)
      • En songeant que le liquide s'était éventé, bien qu'enfermé dans une boîte métallique, il fut ressaisi par le doute qui le tenaillait : quarante ans et des broquilles s'étaient écoulés depuis qu'on avait transformé l'opium de l'Empire des Indes en morphine dans les labos de Sa Gracieuse Majesté. (Thierry Marignac, Morphine Monojet: ou Les fils perdus, Éditions du Rocher, 2016)
    2. (Figuré) Ce qui engourdit l'esprit, substitue le rêve à la réalité.
      • La dévotion, prétend-il, est un opium pour l'âme ; elle égaye, anime et soutient quand on en prend peu ; une trop forte dose endort, ou rend furieux, ou tue. (Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, 1761, sixième partie, Lettre VIII de Madame de Wolmar)
      • Est-ce moi qui glorifierai la corruption, cet infâme moyen de gouvernement, véritable poison, véritable opium qu'on jette dans les veines du corps social, et qui aggrave le mal qu'il semble assoupir ? (Alphonse de Lamartine, discours du 10 janvier 1836, cite par Gustave de Molinari dans Biographie politique de M. A. de Lamartine, 1843, page 87)
      • La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l'âme d'un monde sans c?ur, de même qu'elle est l'esprit d'une époque sans esprit. C'est l'opium du peuple. (Karl Marx, Contribution à la critique de la Philosophie du droit de Hegel, 1843, traduction de Jules Molitor, Éditions Allia, 1989, p. 8)
      • Lisez et ne rêvez pas. Plongez-vous dans de longues études ; il n'y a de continuellement bon que l'habitude d'un travail entêté. Il s'en dégage un opium qui engourdit l'âme. (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Louise Colet, 26 juillet 1851)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    OPIUM. (UM se prononce OME.) n. m.
    Extrait des capsules de pavot blanc, qui a des propriétés narcotiques. Les Asiatiques font un grand usage d'opium. L'usage de l'opium devient facilement mortel. Une fumerie, un fumeur d'opium.

    Littré

    OPIUM (o-pi-om') s. m.
    • 1Suc épaissi des capsules de diverses espèces du genre pavot et surtout du pavot somnifère (papaver somniferum, L.), qui nous vient de la Turquie et de la Perse en morceaux arrondis ou aplatis. L'opium est une substance narcotique, très vénéneuse à haute dose, calmante et soporifique à dose médicale. Après que l'opium a été recueilli, on l'humecte et on le pétrit avec de l'eau ou du miel, jusqu'à ce qu'il ait acquis la consistance, la viscosité et l'éclat de la poix bien préparée?; on le réduit en petits pains, Raynal, Hist. phil. III, 30. Le pavot blanc se cultive en grande quantité dans l'Inde et l'Orient?; après la floraison, on fait des incisions longitudinales aux capsules?; il en découle un suc laiteux qui se concrète facilement?; ce suc, ainsi devenu concret, constitue l'opium, Thenard, Traité de chimie, t. III, p. 365, dans POUGENS.

      Fig. L'armée était au Saussay, dans une tranquillité profonde, dont l'opium avait gagné jusqu'à M. le duc de Bourgogne, Saint-Simon, 213, 125. La dévotion est un opium pour l'âme, Rousseau, Hél. VI, 8.

    • 2L'opium est employé aussi comme un excitant du système nerveux, qui procure un sentiment momentané de bien-être. Les fumeurs d'opium. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'aujourd'hui même, les preneurs d'opium ou de haschisch se procurent, sous les haillons de la pauvreté et sans sortir d'une misérable taverne, un bonheur et des jouissances auxquels il ne manque que la réalité, Silvestre de Sacy, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. IV, p. 61.

      Fig. Ils [les poëtes] versent? Cet opium divin que dans sa soif d'extase Le rêveur Orient puise en vain dans son vase, Lamartine, Joc. VI, 234.


    REMARQUE

    On a longtemps écrit et prononcé opion, témoin ces vers de Voltaire?: L'opium peut servir un sage?; Mais, suivant mon opinion, Il lui faut, au lieu d'opion, Un pistolet et du courage?; et ces vers de Senecé?: Lit-on du mal, c'est jubilation?; Lit-on du bien, des mains tombe le livre, Qui vous endort comme bel opion.


    HISTORIQUE

    XVIe s. L'odeur fascheuse du suc de pavot noir, qu'on appelle opion, fait qu'il est malaisé à mesler parmy le boire?, Paré, XXIII, 44.

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    Encyclopédie, 1re édition

    OPIUM, s. m. (Hist. nat. des drog.) C'est un suc concret, résineux & gommeux, pesant, compact, pliant, inflammable, d'un roux noir, d'une odeur narcotique, d'un goût acre & amer. Il nous vient en gâteaux arrondis, applatis, de la grosseur d'un pouce, qui pesent une demi livre ou une livre, & sont enveloppés dans des feuilles de pavots. On l'apporte de l'Anatolie, de l'Egypte & des Indes.

    Les Arabes & les Droguistes recommandent l'opium de Thèbes ou celui que l'on recueilloit en Egypte auprès de Thèbes, mais on ne fait plus à présent cette distinction. De quelqu'endroit que vienne l'opium, on estime celui qui est naturel, un peu mou, qui obéit sous les doigts, qui est inflammable, d'une couleur brune ou noirâtre, d'une odeur forte, puante, & assoupissante. On rejette celui qui est sec, friable, brûlé, mêlé de terre, de sable ou d'autres ordures.

    Les anciens distinguoient deux sortes de suc de pavot ; l'un étoit une larme qui découloit de l'incision que l'on faisoit à la tête des pavots : elle s'appelloit ??????? ????, & chez les médecins ????? par autonomasie. L'autre s'appelloit ????????? ou ???????? ; c'étoit le suc épaissi que l'on retiroit de toute la plante. Ils disoient que le méconium étoit bien moins actif que l'opium.

    Présentement on ne nous en fournit que d'une sorte sous le nom d'opium : savoir, un suc qui découle de l'incision des têtes de pavots blancs ; on n'en trouve aucune autre espece parmi les Turcs & à Constantinople, que celui que l'on apporte en gâteaux. Cependant, chez les Perses on distingue les larmes qui découlent des têtes auxquelles on fait des incisions, & ils recueillent avec grand soin celles qui coulent les premieres, qu'ils estiment beaucoup comme ayant plus de vertu.

    La plante dont on retire le suc, s'appelle papaver hortense, se nine albo, sativum, Dioscorid. album, Plinii, Cés. Bauhin, p. 170. Sa racine est environ de la grosseur du doigt, rempli comme le reste de la plante d'un lait amer. Sa tige a deux coudées ; elle est branchue, ordinairement lisse, quelquefois un peu velue. Sur cette tige naissent des feuilles semblables à celles de la laitue, oblongues, découpées, crêpues, de couleur de verd de mer. Ses fleurs sont en rose, plus souvent à quatre pétales blancs, placés en rond, & qui tombent bientôt. Le calice est composé de deux feuillets ; il en sort un pistil ou une petite tête, entourée d'un grand nombre d'étamines. Cette tête se change en une coque, de la figure d'un ?uf, qui n'a qu'une seule loge, garnie d'un chapiteau : elle est ridée, étoilée, munie intérieurement de plusieurs lames minces qui tiennent à ses parois ; à ces lames adherent, comme à des placenta, grand nombre de graines très-petites, arrondies, blanches, d'un goût doux & huileux.

    Dans plusieurs provinces de l'Asie mineure, on seme les champs de pavots blancs, comme nous semons le froment ; aussi-tôt que les têtes paroissent, on y fait une legere incision ; & il en decoule quelques gouttes de liqueur laiteuse, qu'on laisse figer, & que l'on recueille ensuite. M. Tournefort rapporte que la plus grande quantité d'opium se tire par la contusion & l'expression de ces mêmes têtes : mais Belon n'en dit rien, non plus que K?mpfer qui a fait une dissertation sur l'opium persique. Ces deux derniers auteurs distinguent trois sortes d'opium, mais tirés seulement par incision.

    Dans la Perse on recueille l'opium au commencement de l'été. On fait des plaies en sautoir à la superficie des têtes qui sont prêtes d'être mûres. Le couteau qui sert à cette opération a cinq pointes ; & d'un seul coup il fait cinq ouvertures longues & paralleles. Le lendemain on ramasse avec des spatules le suc qui découle de ces petites plaies, & on le renferme dans un petit vase attaché à la ceinture.

    Ensuite on fait l'opération de l'autre côté des têtes, pour en tirer le suc de la même maniere. La larme que l'on recueille la premiere, s'appelle gobaar ; elle passe pour la meilleure ; sa couleur est blanchâtre ou d'un jaune pâle ; mais elle devient brune, lorsqu'elle est exposée long-tems au soleil, ou qu'elle est trop séchée. La seconde larme que l'on recueille, n'a pas tant d'efficace, & elle n'est pas si chere. Sa couleur est le plus souvent obscure, ou d'un goût noirâtre. Il y en a qui font une troisieme opération, par laquelle on retire une larme très-noire & de peu de vertu.

    Après que l'on a recueilli l'opium, on en fait une préparation, en l'humectant avec un peu d'eau ou de miel, en le remuant continuellement & fortement avec une espece de spatule dans une assiette de bois plate, jusqu'à ce qu'il ait acquis la consistance, la viscosité, & l'éclat de la poix bien préparée ; ensuite on le remanie dans la main ; & enfin on en fait de petits cylindres ronds que l'on met en vente : Lorsque les marchands n'en veulent que de petits morceaux, on les coupe avec des ciseaux.

    L'opium ainsi préparé s'appelle chez les Perses theriaack-malideh, c'est-à-dire, thériaque préparée par le broyement, ou bien theriaack affinum, c'est-à-dire, thériaque opiée, pour la distinguer de la thériaque d'Andromaque, qu'ils nomment theriaack-farnuk ; car ces peuples regardent l'opium comme le remede vanté par les Poëtes, qui donne la tranquillité, la joie & la sérénité.

    Cette maniere de préparer l'opium, est le travail perpétuel des revendeurs qui sont dans les carrefours, & qui exercent fortement leurs bras à ce travail. Ce n'est pas là cependant la seule façon de préparer ce suc : très-souvent on broie l'opium, non pas avec de l'eau, mais avec une si grande quantité de miel, que non-seulement il l'empêche de se sécher, mais encore il tempere son amertume.

    La préparation la plus remarquable est celle qui se fait, en mêlant exactement avec l'opium, la noix muscade, le cardamome, la canelle, & le macis réduits en poudre très-fine. On croit que cette préparation est très-utile pour le c?ur & le cerveau : elle s'appelle pholonia, c'est le philonium de Perse ; d'autres n'emploient point les aromates dont nous venons de parler ; mais ils mettent beaucoup de saffran & d'ambre dans la masse de l'opium. Plusieurs font la préparation chez eux à leur fantaisie.

    Outre ces préparations dont on ne fait usage qu'en pillules, Koempfer fait mention d'une certaine liqueur célebre chez les Perses, que l'on appelle cocomar, dont on boit abondamment par intervalles.

    Les uns préparent cette liqueur avec les feuilles de pavots qu'ils font bouillir peu de tems dans l'eau simple. D'autres la font avec les têtes pilées & macérées dans l'eau ; ou bien ils en mettent sur un tamis, versent dessus sept à huit fois la même eau ; en y mêlant quelque chose qui y donne de l'agrément selon le goût de chacun.

    K?mpfer ajoute une troisieme sorte d'opium, qu'il qualifie d'électuaire, qui réjouit & qui cause une agréable ivresse. Les parfumeurs & les médecins préparent différemment cet électuaire, dont la base est l'opium ; on le destine par les différentes drogues que l'on y mêle, à fortifier & à récréer les esprits : c'est pourquoi on en trouve différentes descriptions, dont la plus célebre est celle qu'a trouvée Hasjem-Begi. L'on dit qu'elle excite une joie surprenante dans l'esprit de celui qui en avale, & qu'elle charme le cerveau par des idées, & des plaisirs enchantés. (D. J.)

    Opium cyrenaïque, (Mat. médic.) nom donné par quelques écrivains du moyen âge à l'assa-f?tida, parce que de leur tems on tiroit principalement cette drogue de Cyrene, ou comme dit Avicene, du Kirvan, ce qui est le même pays.

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    Étymologie de « opium »

    Emprunté au latin opium (« suc de pavot »), du grec ancien ?????.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Emprunté au latin opium (« suc de pavot »), du grec ancien ?????.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ?????, diminutif de ????, suc?: proprement petit suc. ???? est de même radical que le latin sapa (voy. SÈVE), et l'allem. Saft, suc.

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    OPIUM, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. xiiies. «extrait des capsules du pavot blanc, employé comme narcotique» (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.143); 2. av. 1755 au fig. «ce qui endort» (Saint-Simon, Mémoires, éd. A. de Boislile, t.16, p.456). Empr. au lat. opium «suc du pavot», transcrivant le gr. ? ? ? ? ? de même sens (de ? ? ? ? ? ? «suc de plantes»).

    opium au Scrabble


    Le mot opium vaut 8 points au Scrabble.

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    opium

    Les rimes de « opium »


    On recherche une rime en OM .

    Les rimes de opium peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en om

    Rimes de glioblastome      Rimes de rogomme      Rimes de optimum      Rimes de vélum      Rimes de fibromes      Rimes de mémorandums      Rimes de centrum      Rimes de barnum      Rimes de diplômes      Rimes de cardamomes      Rimes de béryllium      Rimes de prud'hommes      Rimes de psaume      Rimes de planétarium      Rimes de embaument      Rimes de prud'homme      Rimes de majordomes      Rimes de paume      Rimes de gnome      Rimes de symptômes      Rimes de planétariums      Rimes de ohms      Rimes de adénocarcinome      Rimes de psaumes      Rimes de vélodromes      Rimes de opium      Rimes de cardamome      Rimes de gallium      Rimes de solariums      Rimes de vacuum      Rimes de richomme      Rimes de summum      Rimes de pommes      Rimes de ad nutum      Rimes de syndromes      Rimes de tom-tom      Rimes de post-partum      Rimes de vélodrome      Rimes de dénomment      Rimes de septum      Rimes de millenium      Rimes de anthonome      Rimes de ribosomes      Rimes de radium      Rimes de phascolome      Rimes de hippodrome      Rimes de paumes      Rimes de anti-fantômes      Rimes de gomme      Rimes de sanatorium     

    Mots du jour

    glioblastome     rogomme     optimum     vélum     fibromes     mémorandums     centrum     barnum     diplômes     cardamomes     béryllium     prud'hommes     psaume     planétarium     embaument     prud'homme     majordomes     paume     gnome     symptômes     planétariums     ohms     adénocarcinome     psaumes     vélodromes     opium     cardamome     gallium     solariums     vacuum     richomme     summum     pommes     ad nutum     syndromes     tom-tom     post-partum     vélodrome     dénomment     septum     millenium     anthonome     ribosomes     radium     phascolome     hippodrome     paumes     anti-fantômes     gomme     sanatorium     


    Les citations sur « opium »

    1. La faveur est comme l'opium:
      Un peu, fait dormir; et beaucoup, fait mourir.


      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    2. L'homme qui, s'étant livré longtemps à l'opium ou au hachisch, a pu trouver, affaibli comme il l'était par l'habitude de son servage, l'énergie nécessaire pour se délivrer, m'apparaît comme un prisonnier évadé.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Paradis artificiels (1860)


    3. On peut se demander aujourd'hui si Marx ne s'est pas trompé, et si ce n'est pas plutôt l'opium qui est devenu la religion du peuple.

      Auteur : André Frossard - Source : Sans référence


    4. Le sport est un opium décérébrant le peuple.

      Auteur : Mathieu Riboulet - Source : Entre les deux il n'y a rien (2015)


    5. Celui qui a de l'opium n'est jamais sans ami.

      Auteur : Tim Willocks - Source : La Religion (2009)


    6. Lire, c'est comme prendre de l'alcool ou de l'opium. Au même titre que ces substances, la lecture devrait être reconnue comme une addiction, et faire l'objet d'une nouvelle loi Evin.

      Auteur : Pierre Ménard - Source : 20 bonnes raisons d'arrêter de lire (2014)


    7. Mais s'il ne savait pas se fuir dans un autre être, il savait se délivrer: il y avait l'opium. Cinq boulettes. Depuis des années il s'en tenait là, non sans peine, non sans douleur parfois.

      Auteur : André Malraux - Source : La Condition humaine (1933)


    8. Les Européens qui fument de l'opium me font penser aux Chinois qui portent des chapeaux melon.

      Auteur : Sacha Guitry - Source : L'Esprit


    9. La bagnole, la télé, le tiercé
      C'est l'opium du peuple de France
      Lui supprimer, c'est le tuer
      C'est une drogue à accoutumance.


      Auteur : Renaud Séchan, dit Renaud - Source : Amoureux de Paname (1975), Hexagone


    10. L'amour, cet opium des femmes. Ce narcotique bon marché avec lequel on endormait depuis des siècles nos velléités d'indépendance.

      Auteur : Adélaïde de Clermont-Tonnerre - Source : Fourrure (2010)


    11. Langage: Camouflage d'idée, ou opium de l'intelligence.

      Auteur : Georges Elgozy - Source : L'Esprit des mots, ou l'Antidictionnaire (1981)


    12. Malgré tous ses efforts, à la sortie des études, il avait pris en pleine face le Grand Mensonge français. La méritocratie scolaire – opium du peuple dans un pays où on n'embauche plus personne, encore moins un Arabe – ne lui apporterait pas les moyens de financer ses rêves.

      Auteur : Hannelore Cayre - Source : La Daronne


    13. La religion est l'opium du peuple.

      Auteur : Karl Marx - Source : Contribution de la critique de "la Philosophie du droit" de Hegel (1841)


    14. L'érudition est dans beaucoup de cas une forme mal déguisée de la paresse spirituelle, ou un opium pour endormir les inquiétudes intimes de l'esprit.

      Auteur : Miguel de Unamuno - Source : Essais


    15. ... la philosophie se convertit volontiers et souvent en une sorte de proxénétisme, spirituel si l'on veut. D'autres fois, en opium pour endormir les chagrins.

      Auteur : Miguel de Unamuno - Source : Du sentiment tragique de la vie (1913)


    16. L'optimiste est l'opium du genre humain! L'esprit saint pue la connerie.

      Auteur : Milan Kundera - Source : La Plaisanterie (1975)


    17. Le livre est l'opium de l'Occident.

      Auteur : Anatole France - Source : La Vie littéraire (1888)


    18. Ce sont les bourgeois qui ont fait de la religion l'opium du peuple. Ils l'ont dénaturée à leur profit.

      Auteur : Béatrix Beck - Source : Léon Morin, prêtre (1952)


    19. On peut donc voyager non pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver. Le voyage devient alors un moyen, comme les Jésuites emploient les exercices corporels, les bouddhistes l'opium et les peintres l'alcool.

      Auteur : Jean Grenier - Source : Les Iles (1933)


    20. Football: Opium de l'électeur. On se shoote comme on peut.

      Auteur : Jacques Mailhot - Source : La Politique d'en rire (1986), La cohabitation de A à Z


    21. Se figure-t-on le sort affreux d'un homme dont l'imagination paralysée ne saurait plus fonctionner sans le secours du hachisch ou de l'opium ?

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Le Poème du haschich (1858)


    22. La naïveté est l'opium des êtres blasés.

      Auteur : Frédéric Beigbeder - Source : L'Egoïste Romantique (2005)


    23. La Révolution est une purge ; une extase que seule prolonge la tyrannie. Les opiums sont pour avant et après.

      Auteur : Ernest Hemingway - Source : Paradis perdu (1949)


    24. L'intériorité n'est plus chez elle. Le monde l'a envahie et la surpeuplée. Autrefois, je n'arrivais à me concentrer que chez moi, dans la solitude et le silence. C'est exactement ce que je dois fuir désormais, si je veux espérer employer efficacement les heures d'une journée : sinon, j'explore sur l'internet toutes les choses qui me passent par la tête, les brèves distractions mentales qui ponctuent normalement un travail soutenu prennent des proportions démesurées, le temps file entre mes doigts et je me regarde le perdre en continuant de tirer des bouffées de cet opium. C'est dans l'étendue physique - beaucoup moins foisonnante, en définitive - que je me réfugie pour retrouver la faculté de me concentrer.

      Auteur : Maël Renouard - Source : Fragments d'une mémoire infinie (2016)


    25. II faut toujours s'intoxiquer: ce pays a l'opium, l'Islam le haschisch, l'Occident la femme. Peut-être l'amour est-il surtout le moyen qu'emploie l'Occidental pour s'affranchir de sa condition d' homme.

      Auteur : André Malraux - Source : La Condition humaine (1933)


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    Les synonymes de « opium»

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