La définition de Grief, ève du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Grief, ève
Nature : adj.
Prononciation : gri-èf, è-v'. Prononcez grié, dit au XVI
Etymologie : Provenç. greu, grieu ; espagn. portug. et ital. grave ; du lat. gravis, pesant, fâcheux.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de grief, ève de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Grief, ève

Qui pèse sur la personne comme un poids qui l'accable.


Toutes les définitions de « grief, ève »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

GRIEF, IÈVE. adj.
Qui est grave, accablant. Le crime, le cas n'est pas si grief que vous le faites. Il n'est plus guère usité, on dit plutôt GRAVE.

Littré

GRIEF (gri-èf, è-v'. Prononcez grié, dit au XVIe siècle PALSGRAVE, p. 62) adj.
  • 1Qui pèse sur la personne comme un poids qui l'accable. Il défendit sous de grièves peines d'appeler Catherine reine d'Angleterre, Maucroix, Schisme, l. I, dans RICHELET. C'est dans ces communications indiscrètes que se font une infinité de péchés de médisance, et très souvent de jugements téméraires, plus griefs que l'on ne pense, Bossuet, Instr. aux ursul. sur le silence, 1. Une bulle pontificale où il fut déclaré que ces propositions [sur les états d'oraison] étaient respectivement hérétiques, suspectes, erronées, scandaleuses, blasphématrices, avec d'autres grièves qualifications portées dans la même bulle, Bossuet, Ordonn. sur les états d'oraison. Si ce n'est que le cas qui donnerait lieu au refus fût si grief, Bossuet, Lett. rel. 59.
  • 2Douloureux. Non qu'il ne me soit grief que la terre possède Ce qui me fut si cher, Malherbe, VI, 18.

REMARQUE

Grief (écrit aussi gref) a toujours été monosyllabe dans l'ancienne langue?; et Malherbe l'a encore fait tel. Il est très probable que l'ancienne prononciation était gref?; puis, quand on voulut prononcer grief tel qu'il était écrit, il y eut lutte entre l'ancien usage de ce mot comme monosyllabe, et l'impossibilité de l'articuler désormais d'une façon monosyllabique. Au reste on remarquera que l'ancienne langue avait raison d'y voir un monosyllabe, car c'est une grave dérogation à l'étymologie que de représenter par deux syllabes l'unique syllabe gra du latin gravis.


HISTORIQUE

XIe s. Dur sont li cop, et li chaples est griefs, Ch. de Rol. CXXV.

XIIe s. Vostre talens [votre caractère] est moult pesmes et griez, Ronc. p. 12. Cist maus ert grois, ib. p. 25.

XIVe s. Car puis en ai soufert grant peine et grief tourment, Berte, XLVI. Car la parole mains [moins] est grieve à retenir quant ele est brieve, la Rose, 2237.

XVe s. Par quoy ce petit qu'il souffroit contre sa nature et accoustumance luy estoyt plus grief à porter, Commines, VI, 11.

XVIe s. Ô grand' fortune?! o crevecueur trop gref, Marot, IV, 137. Ce plus grief luy est, en tant que par toy et les tiens ont esté ces griefz et tortz faictz, Rabelais, Garg. I, 31. Rien ne peut estre grief qui n'est qu'une fois, Montaigne, I, 84. Il tumba en une griefve, estrange et perverse maladie, Amyot, Numa, 36. Une peine griefve, Amyot, Solon, 3. Ce qui fut gref à Herodes, Josephe, Guerre, I, 17, Trad. de DES ESSARS.

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Wiktionnaire


Adjectif - ancien français

grief \?ri.?f\

  1. Grave, sérieux.
    • par nobles paroles, gries et replenies de bones sentences.
  2. Grave, sombre.
  3. Triste, malheureux.
  4. Pénible, douloureux.

Nom commun - français

grief \??i.j?f\ masculin

  1. Sujet ou motif de plainte, reproche, blâme.
    • Non seulement il invita ses concitoyens à déposer leurs ressentiments et leurs griefs sur l'autel de la patrie, mais il demanda encore que le bienfait de cette pacification fût étendu aux autres peuples, et que la France, introduisant parmi les nations une nouvelle diplomatie, jetât les fondements d'une alliance universelle. (« Isnard (Maximin) », dans la Biographie universelle et portative des contemporains; ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours, tome 10, Paris : chez l'Éditeur, 1836, page 2141)
    • Voilà ce que je vous promets aussitôt notre arrivée à Paris : je vous mènerai à M. d'Artagnan, auquel vous conterez les griefs que vous pourrez avoir contre lui. (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 256)
  2. (Désuet) Dommage, mal que l'on subit.
  3. (Droit) Plainte formelle déposée auprès d'une autorité, notamment en contexte syndical.

Adjectif - français

grief \??i.j?f\

  1. (Désuet) Qui est grave, accablant.
    • Le crime, le cas n'est pas si grief que vous le faites.
  2. (Désuet) Qui est douloureux.
    • Non qu'il ne me soit grief que la Terre possède / Ce qui me fut si cher. (François de Malherbe, cité dans « grief », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872?1877 ? consulter cet ouvrage)
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Trésor de la Langue Française informatisé


GRIEF1, GRIÈVE, adj.

Vx, littér.
A. ? Grave, accablant. Que nul ici ne sorte de sa chambre demain sans mon ordre, sous peine de quelque griève pénitence (Balzac, MeCornélius,1831, p. 261).« Mesdames », fit la marquise, « choisissons les plus jolis partenaires afin que le péché soit moins grief » (Péladan, Vice supr.,1884, p. 231).
B. ? Douloureux, pénible. O Mélibée, aussi, Ne disais-tu pas Chariclée En grief, souci De ne voir, dans ma barbe mêlée, Le ruban, dont présent me fit (Moréas, Pèlerin pass.,1891, p. 105).Je sais que vous n'y pouvez rien et votre perte est aussi griève que la nôtre, qui vous privons de vos enfants! (Claudel, Corona Benignitatis,1915, p. 451).
REM.
Grièveté, subst. fém.,vx, littér. Gravité, énormité. (Dict. xixeet xxes.). La grièveté du fait; la grièveté de son crime; selon la grièveté du péché (Ac.).
Prononc. et Orth. : [g?i?f], fém. [g?i?:v]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 gref « dur, pénible à supporter, douloureux » (Roland, éd. J. Bédier, 1687); 1130-40 grief (Wace, Ste Marguerite; éd. E. A. Francis, 271). Réfection d'apr. son anton. le?vis (v. léger) du lat. gravis, grave*.


GRIEF2, subst. masc.

A. ? Vieilli. Dommage, préjudice matériel ou moral que l'on subit. De semblables dévastations eurent lieu au passage des austrasiens sur la frontière septentrionale du royaume de Gonthramn, et (...) ce grief, qu'il ressentit vivement, amena de la mésintelligence entre lui et Sighebert (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 34).L'offense secrète qui empoisonne lentement la vie de deux êtres et qu'aucun juge présidant une affaire de divorce ne veut reconnaître (...) il lui faut des griefs caractérisés, des sévices graves (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 320).
? [Plus fréq. dans l'expr. redresser un/des grief(s), le redressement des griefs] Le moyen de redresser un grief qui peut toujours naître doit aussi toujours être prêt (A. de Broglie, Diplom. et dr. nouv.,1868, p. 226) :
1. ... les amis de la Réforme ont essayé de l'expliquer par le seul besoin de réformer en effet les abus existant dans l'église; ils l'ont présentée comme un redressement des griefs religieux, comme une tentative conçue et exécutée dans le seul dessein de reconstituer une église pure, l'église primitive. Guizot, Hist civilisation,1828, Leçon 12, p. 17.
B. ? Motif, sujet de plainte (contre quelqu'un ou quelque chose). Synon. doléance, récrimination, reproche.Je me fis de longs reproches. Quels griefs réels avais-je? Certes, il n'y avait pas d'intimité entre mon mari et Solange Villier puisqu'ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps (Maurois, Climats,1928, p. 198).Là même où le juge élu échappe au grief de partialité, il n'échappe pas à celui d'une incompétence souvent redoutable (Vedel, Dr. constit.,1949, p. 161) :
2. « À Ostende », expliquait Mmede Battaincourt, toute à ses griefs contre la paresse de sa fille, « figurez-vous qu'on avait organisé des cours de danse, le matin, au casino. J'ai voulu l'y faire aller. Après chaque danse, mademoiselle s'affalait sur les banquettes, pleurnichait, faisait l'intéressante! » Martin du G., Thib., Consult., 1928, p. 1079.
? Gén. au plur. Plaintes, doléances.
? [Précédé d'un verbe appartenant au parad. de dire] Exposer, formuler ses griefs. Ce dernier, dont la langue épaisse s'embarrassait dans les injures, répéta à plus de vingt reprises les mêmes griefs (Zola, Fortune Rougon,1871, p. 119).Mais déjà, le frère et la s?ur discutaient de leurs affaires, énuméraient leurs griefs réciproques (Sartre, Mots,1964, p. 68).
? [Précédé d'un verbe appartenant au parad. de penser] Christophe, oubliant ses griefs, se mit à causer. À la fin, il se rappela pourquoi il s'était mis à la fenêtre (Rolland, J.-Chr., Maison, 1910, p. 963) :
3. Il n'est qu'un homme perdu dans la nuit de son c?ur, bafoué par tout ce qu'il a respecté, à la recherche de son amour perdu et de sa jeunesse morte. Alors il abandonne tout, il se terre dans ses soucis ménagers, il rumine ses anciens griefs,plaide en lui-même contre tous ses ennemis réels et imaginaires... Brasillach, Corneille,1938, p. 176.
? Locutions
? Faire grief de qqc. à qqn. Lui en tenir rigueur, lui en faire le reproche. Il est intéressant de noter pourtant qu'on me fit moins grief de mes excès nocturnes que de mes provocations de langage (Camus, Chute,1956, p. 1528).Ma s?ur ne m'idolâtrait plus sans réserve, mon père me trouvait laide et m'en faisait grief, ma mère se méfiait de l'obscur changement qu'elle devinait en moi (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 113) :
4. Mais que répondrons-nous à M. Pierre Hamp qui fait grief à Racine de ne point parler des métiers et, sinon de tout ignorer du sort des aiguilleurs, des cheminots et des chefs de gare, du moins de « rejeter le travail hors de l'art littéraire »? Mauriac, Journal,1937, p. 157.
Rem. Faire grief est une expr. récente qui n'est signalée ds Ac. qu'à partir de 1932, et n'apparaît chez les aut. qu'au début du xxesiècle.
? Tenir, imputer qqc. à grief (littér.). Reprocher quelque chose, tenir rigueur de quelque chose. Le vulgaire croit l'écrivain méchant, et il le croit à tort, car dans un ridicule l'artiste voit une belle généralité, il ne l'impute pas plus à grief à la personne observée que le chirurgien ne la mésestimerait d'être affectée d'un trouble assez fréquent de la circulation (Proust, Temps retr.,1922, p. 901).Mais de cela je n'ai pu que souffrir, sans jamais tenir à grief le fait que l'habile construction de son esprit dût exclure tout ce dont je faisais ma raison d'être et ma vie (Gide, Journal,1931, p. 1034).
C. ? DROIT
1. Au plur. ,,Écritures que l'on fait pour montrer en quoi on a été lésé par un jugement dont on est appelant`` (Ac. 1932). Donner des griefs, réponse à griefs, griefs d'appel. Pareille bonne fortune a été acquise avec moins d'effort au petit royaume de Belgique, que l'Europe (...) a fini par admettre à plaider ses griefs et à reconquérir son existence (A. de Broglie, Diplom. et dr. nouv.,1868, p. 73).
2. Actes faisant grief. ,,Dans la terminologie du recours pour excès de pouvoir, actes administratifs de nature à produire par eux-mêmes des effets juridiques`` (d'apr. Jur. 1974). Lorsque le dommage a pour cause une faute (agissements matériels, actes faisant grief, refus par l'administration de prendre une décision qu'elle est tenue de prendre, etc.) la responsabilité de l'administration sanctionne son manquement à satisfaire ses obligations (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 185).
Prononc. et Orth. : [g?i(j)?f]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1269-78 « mal, peine » (J. de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 13341); 2. 1549 « motif de plainte » (Est.). Soit déverbal de grever*, soit substantivation de grief1*. Fréq. abs. littér. : 611. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 607, b) 730; xxes. : a) 770, b) 1 225. Bbg. Quesnel (R.), Dasilva (V.). Grievance : grief ou réclamation? Meta. 1970, t. 15, pp. 164-165.


Grief, ève au Scrabble


Le mot grief, ève vaut 15 points au Scrabble.

grief--eve

Informations sur le mot grief--eve - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 09h33










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