La définition de Universel, Elle du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Universel, elle
Nature : adj.
Prononciation : u-ni-vèr-sèl, sè-l'
Etymologie : Provenç. et espagn. universal ; ital. universale ; du lat. universalis, dérivé de universus (voy. ).
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de universel, elle de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec universel, elle pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Universel, Elle ?
La définition de Universel, Elle
Qui s'étend à tout, qui s'étend partout.
Toutes les définitions de « universel, elle »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Qui s'étend à tout, qui s'étend partout. Un bien universel. La gravitation universelle. Avoir, obtenir l'approbation universelle, le suffrage universel. Jouir de l'estime universelle. Remède universel, Qui s'applique à tous les maux. Méthode universelle, Qui s'applique à tous les cas de même espèce. Il signifie aussi Qui est considéré comme commun à tous les hommes. La preuve de l'existence de Dieu par le consentement universel. Histoire universelle, Celle qui concerne tous les peuples. Langue universelle se dit des Langues artificielles dont chacune prétend devenir commune à tous les hommes. En termes de Politique, Suffrage universel, Droit de vote attribué à tous les citoyens.
UNIVERSEL signifie aussi Qui embrasse, qui renferme, qui comprend la totalité des êtres ou des choses. Science universelle. Esprit universel. Fam. et par exagération, Cet homme est universel, Il a une grande étendue de connaissances. Légataire universel, Celui à qui quelqu'un lègue la totalité de ses biens. En termes de Logique, Proposition universelle, Celle dont l'attribut convient à la totalité du sujet.
UNIVERSEL s'emploie aussi comme nom masculin en termes de Logique et se dit de Ce qu'il y a de commun dans les individus d'un même genre, d'une même espèce. L'universel a parte rei, l'universel a parte mentis.
Littré
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1Qui s'étend à tout, qui s'étend partout.
Tout se trouvait en eux, hormis ce que les hommes Font marcher avant tout dans le siècle où nous sommes?: Ce sont les biens, c'est l'or, mérite universel
, La Fontaine, Filles de Minée.Les seules règles universelles sont les lois du pays aux choses ordinaires, et la pluralité aux autres?; d'où vient cela?? de la force qui y est
, Pascal, Pens. VI, 7, édit. HAVET.Il faut qu'on ne puisse dire, ni il est mathématicien, ni prédicateur, ni éloquent?; mais, il est honnête homme?; cette qualité universelle me plaît seule
, Pascal, ib. VI, 15 ter.Si ses sujets, si ses alliés, si l'Église universelle a profité de ses grandeurs, elle-même a su profiter de ses malheurs
, Bossuet, Reine d'Anglet.Peut-être que moi qui existe n'existe ainsi que par la force d'une nature universelle qui a toujours été telle que nous la voyons, en remontant jusqu'à l'infinité des temps?; mais cette nature, ou elle est seulement esprit, et c'est Dieu?; ou elle est matière, et ne peut par conséquent avoir créé mon esprit
, La Bruyère, XVI.[Louis XIV, mille fois accusé par ses ennemis] d'avoir formé et conduit le projet de la monarchie universelle?; s'il y avait réussi, rien n'aurait été plus fatal à l'Europe, à ses anciens sujets, à lui, à sa famille
, Montesquieu, Esp. IX, 7.Un préjugé universel permet rarement l'examen
, Voltaire, Dict. phil. Figure.Mais le mal moral, les crimes, Néron, Alexandre VI?!? cela empêche-t-il qu'il y ait une cause universelle??
Voltaire, Philos. Comm. Malebranche, Résultat.La foule innombrable des animaux jouit de ses sens par des lois universelles?; ces lois sont communes à eux et à nous
, Voltaire, ib. Mécan. des sens.Cette date où la mer était universelle et couvrait toute la surface du globe, à l'exception des lieux élevés
, Buffon, 4e ép. nat. ?uv. t. XII, p. 205.On ne saurait imaginer quel respect, quel amour les Chinois ont pour leur empereur, ou, comme ils le disent, pour le père commun, pour le père universel
, Raynal, Hist. phil. I, 20.Me voilà seul, portant la haine universelle?!
Legouvé, Épichar. et Nér. v, 4.Un fluide universel extrêmement subtil, agité par les mouvements rapides des particules des corps lumineux
, Fresnel, Inst. Mém. scienc. 1821 et 1822, t. v, p. 340.Jusqu'à ce qu'étendue enfin sur la terre et les mers, L'universelle nuit pèse sur l'univers
, Lamartine, Harm. II, 12.Les dispositions testamentaires sont ou universelles, ou à titre universel, ou à titre particulier
, Code civ. art. 1002.Le legs universel est la disposition testamentaire par laquelle le testateur donne à une ou plusieurs personnes l'universalité des biens qu'il laissera à son décès
, ib. art. 1003.Suffrage universel, droit de voter dans les élections accordé à tout citoyen d'un certain âge.
Concile universel, se dit quelquefois pour concile oecuménique.
Évêque universel, nom qui a été donné quelquefois au pape.
Jubilé universel, celui qui est accordé à toute l'Église.
Terme de théologie. Grâce universelle, se dit, parmi les réformés, de la grâce répandue sur tous les hommes par le sacrifice de Jésus-Christ.
-
2Qui a de la capacité pour toute chose.
Les gens universels ne sont appelés ni poëtes, ni géomètres, mais ils sont tout cela, et jugent de tous ceux-là
, Pascal, Pens. VI, 15.Arias a tout vu, a tout lu, il veut le persuader ainsi?: c'est un homme universel, et il se donne pour tel
, La Bruyère, V.Le fameux Leibnitz naquit à Leipzick?; il mourut en sage à Hanovre, adorant un Dieu, comme Newton, sans consulter les hommes?; c'était peut-être le savant le plus universel de l'Europe
, Voltaire, Louis XIV, 34.Il n'arrive jamais que le même homme puisse exercer également sa mémoire, son imagination et sa réflexion sur toutes sortes de matières? cela nous apprend pourquoi ceux qui aspirent à être universels, courent risque d'échouer dans bien des genres
, Condillac, Connais. hum. I, II, 5.Il a un esprit universel, non par les lumières, mais par la faculté d'en acquérir
, Rousseau, Ém. III.Cet homme est universel, il a une grande étendue de connaissances.
Vous êtes universel, monsieur, vous vous connaissez à tout
, Lesage, Turcar. III, 4.On dit de même?: science universelle.
Fig. et par plaisanterie.
Je sers un jeune homme nommé Damis?; c'est un aimable garçon?: il aime le jeu, le vin, les femmes?; c'est un homme universel
, Lesage, Crispin rival, 3. -
3 Terme de logique. Qui comprend toute chose, qui a le caractère de généralité abstraite.
Notre âme étant de telle nature, que ses idées intellectuelles sont universelles, abstraites, séparées de toute matière particulière
, Bossuet, Conn. IV, 1.Toute vérité certaine en matière universelle est éternelle
, Bossuet, ib. I, 13.Toute proposition universelle est une voie abrégée de l'esprit, qui ne peut ni voir ni embrasser ensemble tous les particuliers, et les envelopper tous ensemble dans une seule idée
, Fontenelle, Frag. Rais. hum. -
4 S. m. L'universel, ce qu'il y a de commun dans les individus d'un même genre, d'une même espèce. L'universel a parte rei, l'universel a parte mentis.
Voy. UNIVERSAUX.
REMARQUE
Il ne faut pas en général donner de comparaison à universel?; cependant de bons écrivains l'ont fait. Une erreur si stupide et si brutale n'était pas seulement la plus universelle, mais?
, Bossuet, Hist. II, 3. Rédemption la plus universelle dans son étendue?: tous les hommes y sont compris?; tous en général, chacun en particulier
, Bourdaloue, Pensées, t. III, p. 193. L'aveuglement est, de toutes les peines du péché, la plus universelle
, Massillon, Carême, Confession.
HISTORIQUE
XIIIe s. Savoir les universels choses n'est pas seure chose sanz l'esperience
, Latini, Trésor, p. 333.
XIVe s. Environ aucunes choses universeilz, et environ aucunes choses particulieres
, H. de Mondeville, f° 36, verso. Afin que? tentée la fortune de ceulz petiz debaz, il peust comander aus siens concevoir esperance de la victoire universal
, Bercheure, f° 84, verso.
XVe s. C'est luy [Dieu] par qui l'universel est fait
, les Triomphes de la noble dame, f° 123, dans LACURNE.
XVIe s. L'edit de pacification fait devant Orleans avoit donné quasi à l'universel de la France beaucoup de contentement
, Lanoue, 605. Leur premier et principal acte fut l'universelle prise des armes par toute la France en un mesme jour
, Lanoue, 613. Ce qui est particulier est plus sanable que ce qui est universel
, Paré, t. III, p. 688. Les plus beaux et plus grands esprits sont les plus universels
, Charron, Sagesse, II, 2. Demeurer universel et ouvert à tout
, Charron, ib. Se nommer evesque universel, ou evesque de l'Eglise catholique, comme font maintenant les papes
, le Bureau du concile de Trente, p. 3.
Encyclopédie, 1re édition
UNIVERSEL, adj. (Logique.) l'universel en Logique, est une chose qui a rapport à plusieurs, unum versus multa, seu unum respiciens multa. On en distingue principalement de deux sortes ; savoir l'universel in essendo, & l'universel in prædicando.
L'universel in essendo est incréé ou créé. L'incréé est une nature propre à se trouver dans plusieurs, dans un sens univoque, & d'une maniere indivisible. Telle est la nature qui se multiplie dans le Pere, le Fils & le S. Esprit. sans se diviser, ni se partager.
L'universel in essendo créé, est une nature propre à se trouver dans plusieurs, dans un sens univoque & d'une maniere divisible. Telle est la nature humaine qui, à mesure qu'elle se multiplie dans tous les hommes, se divise.
L'universel in prædicando est pareillement de deux sortes, ou incréé, ou créé. L'incréé est un attribut propre à être dit dans un sens univoque de plusieurs, & cela sans se diviser ; tels sont tous les attributs de Dieu. Le créé est un attribut qui se divise, à mesure qu'il se dit de plusieurs, & cela dans un sens univoque ; tels sont ces mots homme, cercle, triangle.
Ce qui distingue l'universel in essendo d'avec l'universel in prædicando, c'est que le premier s'exprime par un nom abstrait, & le second par un nom concret.
Ce double universel se divise en cinq autres universaux, qui sont le genre, l'espece, la différence, le propre & l'accident.
Le genre se définit une chose propre à se trouver dans plusieurs, ou à être dit de plusieurs comme la partie la plus commune de l'essence.
Il se divise d'abord en genre éloigné, & en genre prochain. Le genre éloigné est celui qui est séparé de l'espece par un autre genre, qui est interposé entre eux deux. Telle seroit, par exemple, la substance par rapport à Dieu, laquelle ne se dit de cet être suprème, que moyennant l'esprit qui en est le genre prochain.
On en distingue encore de trois sortes ; savoir le genre suprème, le genre subalterne & le genre infime. Le genre suprème, qu'on appelle aussi transcendental, ne reconnoît aucun genre au-dessus de lui ; tel est l'être. Le genre subalterne se trouve placé entre des genres dont les uns sont au-dessus de lui & les autres au-dessous ; & le genre infime, est celui qui n'en a point sous lui : il est le même que le genre prochain.
Ce qui est genre par rapport à un autre genre moins universel, n'est plus qu'une espece par rapport à celui qui est plus étendu que lui Ainsi la substance qui est genre par rapport à l'esprit & au corps, n'est qu'une espece de l'être en général.
Tout ce qui se trouve dans le genre, à son universalité près, se trouve aussi dans tous ses inférieurs ; mais cela n'est pas réciproque de la part des inférieurs par rapport à leur genre. On peut bien dire de l'esprit qu'il est substance ; mais on ne dira pas de la substance en général, qu'elle est esprit.
La différence se définit dans les écoles, une chose propre à se trouver dans plusieurs, ou à être dite de plusieurs comme la partie la plus stricte ; je veux dire la plus propre, la moins étendue de l'essence. Voici les trois fonctions qu'on lui donne ; 1°. de diviser le genre, c'est-à-dire de le multiplier ; 2°. de constituer l'espece ; 3°. de la distinguer de toute autre : essentielle à l'espece qu'elle constitue, elle est contingente au genre qu'elle multiplie.
On en distingue de plusieurs sortes ; savoir la différence générique, la différence spécifique, & la différence numérique.
La différence générique est un attribut ; par exemple, qui étant commun à des êtres même de différente espece, sert néanmoins à les distinguer d'autres êtres dont l'espece est plus éloignée. Ainsi l'intelligence convenant à Dieu, aux anges & aux hommes, qui sont tous de différente espece, sert à les distinguer des corps qui n'en sont pas susceptibles.
La différence spécifique est le degré qui constitue l'espece infime, & qui la distingue de toutes les autres especes. Cette différence renferme deux propriétés ; la premiere est de distinguer une chose d'avec toutes celles qui ne sont pas de la même espece ; & la seconde d'être la source & l'origine de toutes les propriétés qui constituent un être.
La différence numérique consiste en ce qu'un individu n'est pas un autre individu. Ceux qui voient par-tout dans les genres, dans les especes, dans les essences & dans les différences, autant d'êtres qui vont se placer dans chaque substance, pour la déterminer à être ce qu'elle est, verront aussi dans la différence numérique je ne sais quel degré, enté, pour ainsi dire, sur l'espece infime, & qui la détermine à être tel individu. Ce degré d'individuation sera, par exemple, dans Pierre la pétréité, dans Lentulus la lentuléité, &c.
L'espece se définit dans les écoles, une chose propre à se trouver dans plusieurs, ou à être dite de plusieurs comme toute l'essence commune. Ainsi l'espece résulte du genre & de la différence.
Il y a deux sortes d'especes, l'une subalterne & l'autre infime ; la subalterne est genre par rapport aux especes inférieures, & espece par rapport à ce qui est plus étendu & plus universel qu'elle ; l'espece infime ne reconnoît sous elle que des individus.
Le propre se définit dans les écoles, une chose propre à se trouver dans plusieurs, ou à être dite de plusieurs comme une propriété qui découle de leur nature ; ce qui le distingue de l'accident, qui ne se trouve dans plusieurs & n'est dit de plusieurs, qu'à titre de contingence.
Les Philosophes ont quelquefois étendu plus loin ce nom de propre, & en ont fait quatre especes. La premiere est celle-ci, quod convenit omni, soli & semper ; ainsi c'est le propre de tout cercle, & du seul cercle, & cela dans tous les tems, que les lignes tirées du centre à la circonférence soient égales. La seconde, quod convenit omni, sed non soli ; comme on dit qu'il est propre à l'étendue d'être divisible, parce que toute étendue peut être divisée, quoique la durée, le nombre & la force le puissent être aussi. La troisieme est, quod convenit soli, sed non omni ; comme il ne convient qu'à l'homme d'être médecin ou philosophe, quoique tous les hommes ne le soient pas. La quatrieme, quod convenit omni & soli, sed non semper ; comme, par exemple, d'avoir de la raison.
Il y a des contestations fort vives & fort animées entre les Thomistes & les Scotistes, pour savoir si l'universel existe à parte rei, ou seulement dans l'esprit ; les Scotistes soutiennnent le premier, & les Thomistes le second. Ce qui cause tous les débats où il sont les uns avec les autres, c'est la difficulté de concilier l'unité avec la multiplicité, deux choses qui ne doivent point être séparées quand il est question des universaux.
Les Thomistes disent des Scotistes qu'ils donnent trop à la multiplicité, & pas assez à l'unité ; & les Scotistes à leur tour leur reprochent de sacrifier la multiplicité à l'unité. Mais pour bien entendre le sujet de leur dispute, il faut observer qu'il y a deux sortes d'unités : l'une d'indistinction, autrement numerique, & une unité d'indiversité ou de ressemblance. Les Thomistes soutiennent que l'unité de similitude ou de ressemblance n'est pas une vraie unité, & qu'elle ne peut par conséquent constituer l'universel. Voici comment ils conçoivent la chose. Tous les hommes ont une nature parfaitement ressemblante ; or ce fond de ressemblance qui se trouve dans tous les hommes, fournit à l'esprit une raison légitime pour se représenter, d'une maniere abstraite, dans tous les hommes une nature qui soit la même d'une unité numérique, laquelle unité, selon eux, peut s'allier avec l'universel. Or la chose étant ainsi exposée, il est évident que l'universel n'existe pas à parte rei, mais seulement dans l'esprit, puisque la même nature numérique ne se trouve pas dans deux hommes. Les Scotistes au contraire prétendent que l'unité de similitude ou de ressemblance est une vraie unité, & qu'elle est la seule qui puisse s'associer avec la multiplicité. Dans la persuasion où ils sont que tous les êtres sont du-moins possibles de la maniere dont ils les conçoivent, ils tournent en ridicule les Thomistes pour admettre dans l'unité numérique une multiplicité qui y est formellement opposée. Les Thomistes à leur tour leur rendent bien la pareille, en se moquant de toutes ces idées réalisées de genres, d'especes, de différences, qui vont comme autant d'êtres se placer dans les substances pour les déterminer à être ce qu'elles sont. Qui croiroit, par exemple, que la nature humaine en Pierre fût distinguée positivement de lui ? Or c'est cependant ce que reconnoissent, & ce que doivent reconnoitre dans leurs principes les Scotistes. La nature de Pierre, qui d'elle-même est universelle, se trouve contractée & déterminée à être telle qu'elle est, par je ne sais quel degré d'être qui lui survient, & qu'ils appellent pétréité. Oh ! pour cela ce sont d'admirables gens que ces Scotistes. Il se dévoile à leurs yeux une infinité d'êtres qui sont cachés au reste des hommes ; ils voient encore où les autres ne voient plus.
Par la maniere dont je viens d'exposer cette fameuse dispute, qui fait tant de bruit dans les écoles, il est aisé de juger combien toute cette question des universaux est frivole & ridicule. Cependant quelque mépris qu'on en fasse dans le monde, elle se maintient toujours fierement dans les écoles. Voici le jugement qu'en porte la logique de Port-Royal. « Personne, Dieu merci, ne prend intérêt à l'universel à parte rei, à l'être de raison, ni aux secondes intentions ; ainsi on n'a pas lieu d'appréhender que quelqu'un se choque de ce qu'on n'en parle point, outre que ces matieres sont si peu propres à être mises en françois, qu'elles auroient été plus capables de décrier la philosophie que de la faire estimer ». Dagoumer a beau se récrier contre cette décision, logique pour logique, nous en croirons plutôt celle de Port-Royal que la sienne, parce que les vaines subtilités de l'une ne peuvent balancer dans notre esprit le choix judicieux des questions qu'on y traite avec toute la force & la solidité du raisonnement. Ce n'est pourtant pas qu'il ne s'y trouve certaines questions dignes des écoles ; mais il faut bien donner quelque chose au préjugé & au torrent de la coutume.
Universel, (Theolog.) les catholiques romains ne conviennent pas entr'eux sur le titre d'évêque universel, que les papes se sont arrogés ; quoique quelques-uns d'eux n'aient pas voulu l'accepter. Baronius soutient que ce titre appartient au pape de droit divin ; & néanmoins S. Grégoire, à l'occasion de cette même qualité donnée par un concile en 586, à Jean, patriarche de Constantinople, assuroit expressément qu'elle n'appartenoit à aucun évêque, & que les évêques de Rome ne pouvoient ni ne devoient le prendre ; c'est pourquoi S. Léon refusa d'accepter ce titre, lorsqu'il lui fut offert par le concile de Chalcédoine, de peur qu'en donnant quelque qualité particuliere à un évêque, on ne diminuât celle de tous les autres, puisque l'on ne pourroit pas admettre d'évêque universel sans diminuer l'autorité de tous les autres. Voyez Evêque, ?cuménique, Pape, &c.
Nous avons expliqué sous le mot ?cuménique, les divers sens dans lesquels on peut prendre ce terme qui est synonyme à universel, quel est celui dans lequel on doit dire que le pape est pasteur universel, & quel est le sens abusif dans lequel ce titre ne lui convient pas, selon la doctrine de l'église gallicane. Voyez ?cuménique.
Universel, adj. (Physiq.) ce qui est commun à plusieurs choses, ce qui appartient à plusieurs choses, ou même à toutes choses en général. Voyez Général.
Il y a des instrumens universels pour mesurer toutes sortes de distances, de hauteurs, de longueurs, &c. que l'on appelle pantometres & holometres ; mais pour l'ordinaire ces instrumens, à force d'être universels, ne sont d'usage dans aucun cas particulier. Chambers.
Universel, adj. (Gnomon.) cadran solaire universel est celui par lequel on peut trouver l'heure en quelque endroit de la terre que ce soit, ou sous quelque élévation de pole que ce puisse être. Voyez Cadran.
Wiktionnaire
Nom commun - français
universel \y.ni.v??.s?l\ masculin singulier
-
(Logique) (Au singulier) Ce qu'il y a de commun dans les individus d'un même genre, d'une même espèce.
- Toujours on commence par une vue de l'ensemble, puis on va de l'universel au particulier; puis enfin, après avoir étudié en détail chaque partie du tout, on reconstruit ce tout qu'on avait décomposé, et ainsi, on finit comme on avait commencé, par des encyclopédies. ? (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- L'universel a parte rei. - L'universel a parte mentis.
Adjectif - français
universel \y.ni.v??.s?l\
- Dont la portée est générale, qui s'étend à tout, à tous ou partout.
- Un bien universel.
- La gravitation universelle.
- Avoir, obtenir l'approbation universelle, le suffrage universel.
- Jouir de l'estime universelle.
- Remède universel : Qui s'applique à tous les maux.
- Méthode universelle : Qui s'applique à tous les cas de même espèce.
- La langue écrite se rapproche peu à peu de l'idéal d'une écriture universelle ; elle n'est plus une simple transcription du langage parlé. Les chiffres, les signes algébriques et mathématiques, les symboles chimiques, la notation musicale, l'écriture phonétique (de Brücke), tous ces symboles, d'une nature déjà très abstraite et d'un usage presqu'entièrement international, doivent en somme être considérés comme des parties actuellement existantes de cette écriture universelle. ? (Ernst Mach, trad. Emile Bertrand, La Mécanique, Librairie scientifique A. Hermann, Paris, 1904, page 449)
- Qui concerne, qui affecte quelque chose dans son ensemble.
- Alors un tremblement universel l'agita, et il fut obligé de s'appuyer sur la cheminée. ? (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Qui est considéré comme commun à tous les hommes.
- La preuve de l'existence de Dieu par le consentement universel.
- Ainsi observe-t-on chez les enfants une tendance très forte à commencer leurs énoncés par une consonne et à les achever par une voyelle. Les langues du monde tendent également à conforter le type syllabique CV [consonne-voyelle], seul considéré comme universel. ? (Sophie Kern, De l'universalité et des spécificités du développement langagier précoce, in « Aux origines des langues et du langage », Éditions Fayard, 2005)
- Qui embrasse, qui renferme, qui comprend la totalité des êtres ou des choses.
- Science universelle.
- Esprit universel.
Trésor de la Langue Française informatisé
UNIVERSEL, -ELLE, adj. et subst. masc.
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Mise à jour le jeudi 13 novembre 2025 à 09h46
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