La définition de P du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

P
Nature : s. m.
Prononciation : pé ; dans l'épellation moderne, on le no
Etymologie : P latin ;

Voir les citations du mot PSignification du mot P


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de p de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec p pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de P ?


La définition de P

La seizième lettre de l'alphabet et la douzième des consonnes. Le P est une consonne labiale.


Toutes les définitions de « p »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

P. n. m.
La seizième lettre de l'alphabet. Elle représente une des consonnes. On la nomme Pé. Un grand P. Un petit p. Dans l'intérieur des mots, entre deux consonnes, il est souvent muet, comme dans Sculpture, Dompteur, Prompt, Temps, Corps. À la fin des mots, il est souvent aussi muet, comme dans Coup, Loup, Galop, Champ. Toutefois, dans Beaucoup et Trop, il peut s'unir à la voyelle initiale du mot suivant. Il y a beaucoup à dire. Il y aurait trop à dire. Redoublé, à l'intérieur des mots, il a le plus souvent le son simple, comme dans Apparence, Appétit, Opposition, Rapport. Cependant, dans certains mots, surtout d'origine savante, il a un son redoublé comme dans Appétence, Hippodrome.

PH se prononce f. Il est surtout usité pour la formation des mots d'origine grecque, comme Philosophe, Pharmacie.

Littré

P (pé?; dans l'épellation moderne, on le nomme pe) s. m.
  • 1La seizième lettre de l'alphabet et la douzième des consonnes. Le P est une consonne labiale.

    Ph se prononce f et représente le ? grec.

  • 2En typographie, P indiquait le 16e feuillet d'un livre.
  • 3Sur les monnaies de France, P indique qu'elles ont été frappées à Dijon.
  • 4Les banquiers et les négociants se servent de P, dans les abréviations suivantes?: P signifie protesté, ou payé?; A P. à protester?; A. S. P. accepté sous protêt?; A. S. P. C. accepté sous protêt, pour mettre à compte.
  • 55 p. 0/0, cinq pour cent?; p. 00/00, pour mille.
  • 6P capital signifie pied, et p minuscule pouce.
  • 7En musique, P s'écrit sur les partitions pour piano, doucement?; PP, più piano, plus doucement. PPP, pianissimo, très doucement.
  • 8En astronomie, PM, signifie après midi?: c'est l'abrégé de pomeridies.
  • 9En pharmacie, P signifie pincée.

HISTORIQUE

XIIIe s. P senefie paradis, Et le pere qui para dis [les jours], Ciel et terre et la nuit oscure, Senefiance de L'Abc, JUBINAL, t. II, p. 282.

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Encyclopédie, 1re édition


P, s. m. c'est la seizieme lettre & la douzieme consonne de notre alphabeth. Nous la nommons communément pé ; les Grecs l'appelloient pi, ??. Le système naturel de l'épellation exige qu'on la désigne plûtôt par le nom pe, avec un e muet. Les anciennes langues orientales ne paroissent pas avoir fait usage de cette consonne.

L'articulation représentée par la lettre p, est labiale & forte, & l'une de celles qui exigent la réunion des deux levres. Comme labiale, elle est commuable avec toutes les autres de même organe. Voyez Labiale. Comme formée par la réunion des deux levres, elle se change plus aisément & plus fréquemment avec les autres labiales de cette espece b & m, qu'avec les sémilabiales v & f. Voyez B & M. Enfin comme forte, elle a encore plus d'analogie avec la foible b, qu'avec toutres les autres, & même qu'avec m.

Cette derniere propriété est si marquée, que quoique l'on écrive la consonne foible, le méchanisme de la voix nous mene naturellement à prononcer la forte, souvent même sans que nous y pensions. Quintilien, inst. orat. I. vij. en fait la remarque en ces termes : Cùm dico obtinuit, secundam B litteram ratio poscit, aures magis audiunt P. L'oreille n'entend l'articulation forte que parce que la bouche la prononce en effet, & qu'elle y est contrainte par la nature de l'articulation suivante t, qui est forte elle-même ; & si l'on vouloit prononcer b, ou il faudroit insérer après b un e muet sensible, ce qui seroit ajouter une syllabe au mot obtinuit, ou il faudroit affoiblir le t & dire obdinuit, ce qui ne le défigureroit pas moins. Nous prononçons pareillement optus, optenir. apsent, apsoudre, quoique nous écrivions obtus, obtenir, absent, absoudre. C'est par une raison contraire que nous prononçons prezbytere, dizjoindre, quoique l'on écrive presbytere, disjoindre ; la seconde articulation b ou j étant foible, nous mene à affoiblir le s & à le changer en z.

M. l'abbé de Dangeau, opusc. 148. remarque que si dans quelque mot propre il y a pour finale un b ou un d, comme dans Aminadab ou David, on prononce naturellement Aminadap, Davit, parce que si l'on vouloit prononcer la finale foible, on seroit nécessité à prononcer un petit e féminin. Mais, dit M. Harduin, secrétaire perpétuel de l'académie d'Arras, Rem. div. sur la prononc. p. 120, « il me semble qu'on prononce naturellement & aisément Aminadab, David comme ils sont écrits. Si nos organes en faisant sonner le b ou le d à la fin de ces mots, y ajoutent nécessairement un e féminin, ils l'ajoutent certainement aussi après le p ou le t, & toute autre consonne articulée ». Cette remarque est exacte & vraie, & l'on peut en voir la raison article H.

Si l'on en croit un vers d'Ugution, le p étoit une lettre numérale de même valeur que c, & marquant cent.

P Similem cùm C numerum monstratur habere.

Cependant le p surmonté d'une barre horisontale, vaut, dit-on, 400000 ; c'est une inconséquence dans le système ordinaire : heureusement il importe assez peu d'éclaircir cette difficulté ; nous avons dans le système moderne de la numération, de quoi nous consoler de la perte de l'ancien.

Dans la numération des Grecs, ?' signifie 80.

Les Latins employoient souvent p par abbréviation. Dans les noms propres, P. veut dire Publius ; dans S. P. Q. R. c'est populus, & le tout veut dire Senatus Populusque Romanus ; R. P, c'est-à-dire Respublica ; P. C, c'est Patres conscripti ; C. P, c'est Constantinopolis, &c.

La lettre p sur nos monnoies indique qu'elles ont été frappées à Dijon. (M. E. R. M.)

P p p, (Ecriture.) dans sa figure est le milieu de la lettre t, la 4, 5, 6, 7 & 8e parties d'o, & la queue de la premiere partie d'x. L'o italien & le coulé se forment en deux tems du mouvement simple des doigts dans leur premiere partie, & des doigts & du poignet dans leur seconde. L'o rond se fait du mouvement mixte des doigts & du poignet. Voyez le volume des Planches à la table de l'Ecriture, Pl. I. des alphabets.

P, en Musique par abréviation, signifie piano ou doux. Voyez Doux. Le double pp signifie très-doux. (S)

P, dans le Commerce, seul ou joint à quelques autres lettres, forme plusieurs abréviations usitées parmi les banquiers, marchands-teneurs de livres, &c. Ainsi P signifie protesté, A. S. P. accepté sous protêt ; A. S. P. C. accepté sous protêt pour mettre à compte ; P pour cent. Voyez Abréviation. Dictionnaire de Commerce, tome III. p. 663.

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Trésor de la Langue Française informatisé


P, p, lettre

La seizième lettre de l'alphabet; un spécimen de cette lettre.
A. ? [La lettre en tant que telle]
1. [L'attention porte sur le signe graph., sur sa valeur, ou, simultanément ou alternativement, sur les deux]
? [Le signe graph.] Un peu d'orthographe ne te nuirait pas, mon bibi! car tu écris aplomb par deux p (Flaub.,Corresp.,1876, p.375).La permanence des signes imprimés (...) n'est pas grandement troublée quand on supprime un des p d'appréhension (Gourmont,Esthét. lang. fr.,1899, p.71).
? P.méton. Le caractère d'imprimerie correspondant. On entendait, de temps en temps, siffler ou jurer l'un des apprentis: «Où est le P, cré nom d'une biche?» «Baoum! j'ai tout foutu par terre!» (Duhamel,Désert Bièvres,1937, p.116).
? Grand P. La capitale correspondante. On remarquait donc la splendeur du char blanc, d'où pendait un écusson sur lequel était brodé un grand P (Balzac,Cous. Pons,1847, p.293).
[La capitale initiale mettant en relief le mot] :
1. Quoi donc, raille ma soeur, tu crois comme les instituteurs au Progrès avec un grand P, tu proposes l'automobile et l'avion comme remède à l'éternel tourment de l'homme, tu estimes qu'un ouvrier métallurgiste en sait davantage que Pascal, tu te juges plus fort que tous les hommes illustres qui depuis deux mille ans se sont proclamés chrétiens, etc. Vailland,Drôle de jeu,1945, p.72.
? [La valeur phon.] C'est la princesse de Guermantes, dit ma voisine au monsieur qui était avec elle, en ayant soin de mettre devant le mot princesse plusieurs p (Proust,Guermantes 1,1920, p.41):
2. Articule, articule, mon garçon. Tu ne sais même pas très bien dire papa. Tu retires à la consonne p une grande part de sa force explosive. P... P... Serre les lèvres, puis desserre-les brusquement. Duhamel,Combat ombres,1939, p.35.
? [Le signe avec sa valeur] Quand j'écris Psiché, je prononce pe-si-ché (...). L'articulation p devrait avoir une voyelle (Destutt de Tr.,Idéol. 2,1803, p.363).Si par exemple en grec m, p, t, etc., ne peuvent jamais figurer à la fin d'un mot, cela revient à dire que leur présence ou leur absence à telle place compte dans la structure du mot et dans celle de la phrase (Sauss.1916, p.180).
2. [La lettre en tant que constituant de mot; initiale d'un mot, elle renvoie à ce mot] L'homme a un petit calot rond, juste sur la tête et une veste verte, et, sur son dos, deux grandes lettres marquées à la couleur blanche: un P et un G [prisonnier de guerre] (Giono,Gd troupeau,1931, p.187):
3. «Sachons-lui gré de nous imposer ces belles initiales qui déterminent encore, après les avoir remplacés, l'emblème, le symbole et l'image...» À peine venais-je d'écrire ces lignes en préface à un livre de poèmes de E. L. T. Mesens (Alphabet sourd aveugle) que je découvrais dans (...) [un texte de T. Tzara] une particularité typographique singulière. À la page 55, six lignes se suivant commencent par un p: principes, profondeurs, par, publique, probabilités, préférant. Éluard,Donner,1939, p.135.
? P.méton. [Dans une liste de noms, p.ex., la partie commençant par p] C'était Blondeau qui faisait l'appel (...). Il a sournoisement commencé par la lettre P.Je n'écoutais pas, n'étant point compromis dans cette lettre-là (Hugo,Misér.,t.1, 1862, p.787).
B. ? [En tant que signe abréviatif, symb., etc., la lettre désigne, directement ou au travers du mot corresp. ?qui peut ou doit alors se substituer à elle, avec sa constr. ?un référent autre qu'elle-même]
1. [Abrév., plus ou moins usuelles, plus ou moins datées]
? [de par, dans par exemple (p.ex.), par ordre (P.O.)] Je parie que si vous lui adressiez un pli P.O. pour lui offrir un grand commandement, il oublierait de vous répondre (Clemenceau, Vers réparation,1899, p.386).Le français a au moins deux séries, l'une dite fermée (...) (p.ex. dans dé, dos, deux), l'autre ouverte (...) (p.ex. dans mer, mort, meurt) (Sauss.1916, p.76).
? [de pour, dans pour cent (p.cent), pour copie conforme (p.c.c.*), pour prendre congé (p.p.c.)] Après-midi ?masc. ou fém. (Dictionnaire de l'Académie). P.c.c. (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p.139).L'étendue des terres cultivées n'atteindrait même, au Japon, que 15 p.cent de la superficie totale (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p.43).Voir Barrès, Cahiers, t.14, 1922, p.10, infra.
? [de post, dans post meridiem (p.m.), post-scriptum (p.-s.)] P.m., promenade «nous deux Laeta»: au Museum pour le lui montrer et pour voir la collection Frühstorfer (papillons d'Europe et exotiques) (Larbaud, Journal,1934, p.284).Empl. subst., p.métaph. Mais enfin un sexagénaire a le droit d'écrire ses Mémoires, et le pis qui puisse m'arriver, c'est d'y mettre un supplément, un p.-s. après le p.p.c. (Barrès,Cahiers, t. 14,1922,p.10).
? [de page (p.)] Voir ci-après, p.tant.
? [de pari, dans pari mutuel urbain (P.M. U.*)]
? [de parti dans Parti républicain (PR), Parti communiste (PC2*), etc.]
? [de père, dans père (P.) ou révérend père (R. P.)] Le P.Marcel Jousse (Bremond, Poés. pure,1926, p.11).[Les] recherches vertigineuses, prodigieusement neuves du R. P.Jousse sur le style oral (Bremond, Poés. pure,1926p.148).
? [de phosphore (P), plomb (Pb), palladium (Pd), éléments chimiques] Le numéro atomique de P.
? [de police, dans police judiciaire (P.J.*), police parisienne (P.P.)] Travaille-t-elle pour la P.J., pour la Sûreté, ou pour la Gestapo? (Vailland, Drôle de jeu,1945, p.58).
? [de postes, dans postes, télégraphes et téléphones (P.T.T.)] :
4. ... il se conformait aux exigences d'un but à atteindre et devenait esclave de sa liberté. Ainsi, je ne saurais plus agir autrement que comme le père de famille (ou l'ingénieur ou le conducteur de peuples, ou le surnuméraire aux P. T. T.) que je me prépare à être. Camus, Sisyphe,1942, p.81.
? [de poste, dans poste de commandement (P.C.*)] Il était à peine onze heures quand il atteignit le P.C. de la 84e(Romains, Hommes bonne vol.,1938, p.269).
? [de président, dans président directeur général (P.D.G.) et, p.transpos. orth. de l'épellation de ces init., pédégé]
? [de procès, dans procès-verbal (P.V.)]
? [de petit, dans petites et moyennes entreprises (P.M.E.), dans plus petit commun multiple (P.P.C.M.*)]
? [de plaît, dans s'il vous plaît (s.v.p.)] Veuillez présenter, s.v.p., mes hommages à madame la Comtesse (Hugo, Corresp.,1822, p.342).
? V. aussi P.C.E.M., P.C.V., P.G.C.D., P.M.
? [Cas partic., la réticence, l'abrév. ayant valeur d'euphémisme] Plus loin, nous avons vu deux fillettes avec des robes transparentes, les formes on ne peut plus p[utain], et jouant de la guitare d'un air lascif (Flaub., Corresp.,1850, p.205).Heureusement pour le grand-blond que cette p[ute] titrée, Mmela marquise de Montauriol, ne l'avait point totalement exprimé (Cladel, Ompdrailles,1879, p.281).Monseigneur de Cabrières dit que Lamennais était un p[édéraste], que là est la cause de sa rupture avec l'Église, la confession lui était impossible (Barrès, Cahiers,t.10, 1913, p.48).
2. [Attribution arbitraire à un référent quelconque car sans rapport avec un signe lexical corresp.] Quatre marches d'escalier N, aussi en pierres taillées, terminent la rampe, et aboutissent à l'entrée d'un souterrain O, qui est taillé dans le roc; sa forme (...) est tronquée à l'un des sommets P de l'ellipse de base (Voy. La Pérouse,t.4, 1797, p.29).
? [Avec une motivation interne au syntagme] Point P, phénomène P. Je travaillais sur une petite table au point P, près de la seconde fenêtre du grand salon à l'italienne (Stendhal, H. Brulard,t.1, 1836, p.188).Un certain phénomène P, qui avait paru à la suite des conditions a, b, c, d, et de ces conditions seulement (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p.157).
Prononc.: [pe]. Fait partie, avec b, c, d, g, t, v, des lettres dont le nom phon. constitue un morph. formé de la consonne elle-même plus [e]. Sous l'appellation pe [p?] (Ac. 1835, 1878), réduction symbolique de la désignation de la lettre à sa valeur phon. Fréq. abs. littér.: 3525. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1953, b) 2135; xxes.: a) 6255, b) 8419.