La définition de Pesanteur du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Pesanteur
Nature : s. f.
Prononciation : pe-zan-teur
Etymologie : Pesant.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de pesanteur de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec pesanteur pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Pesanteur ?


La définition de Pesanteur

Qualité de ce qui est pesant.


Toutes les définitions de « pesanteur »


Wiktionnaire


Nom commun - français

pesanteur \p?.z??.t??\ féminin

  1. (Physique) Principe d'attraction d'un corps par l'astre sur lequel il est posé.
  2. Qualité de ce qui a du poids.
    • Grégoire affirme que le Créateur de l'univers a créé le monde sensible comme situé entre deux termes extrêmes contraires l'un à l'autre, je veux dire entre la pesanteur et l'impondérabilité, qui s'opposent absolument l'un à l'autre. (Jean Scot Érigène, De la division de la nature, page 119, Presses universitaires de France, 1995)
    • Le baromètre fait connaître la pesanteur de l'air.
    • L'accélération de la pesanteur.
  3. Caractère de ce qui a un grand poids.
    • Et partant lors qu'on tend le piege, faut sçauoir ou presumer la pesanteur de la beste, à laquelle on tend & auoir d'auantage obserué, si elle est grande ou petite pour jugër de sa pesanteur, laquelle ne peut marcher sur le piege que d'vn pied à la fois. Et partãt c'est la moitié presque de la pesanteur de la beste. (Nouvelle Invention de Chasse pour prendre et oster les loups de la France, par Lovis Grvav, Paris : chez Pierre Chevalier, 1613, livre 2, p. 26)
    • Il fit lever ses trois filles et ses quatre fils, sans nous introduire dans sa maison, et ceux-ci nous apportèrent dans de vieux pots de terre, un peu de lait de chèvre, avec du pain de maïs d'une pesanteur spécifique effrayante. (Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie pendant l'année 1841, 1843)
    • (Figuré) Il lui a fait sentir la pesanteur de son bras, Il lui a donné un coup violent.
  4. (Médecine) (Familier) Malaise qui fait sentir comme un poids dans quelque partie du corps.
    • Avoir une grande pesanteur de tête.
    • Une pesanteur d'estomac.
    • Il sent une grande pesanteur dans le bras.
    • Il sent de la pesanteur par tout le corps, par tous les membres.
  5. Lenteur, défaut d'activité et de célérité.
    • Cet homme, que j'ai vu si agile, est aujourd'hui d'une incroyable pesanteur.
    • La pesanteur de sa marche.
    • Ce cheval a trop de pesanteur pour être employé comme cheval de selle.
  6. (Figuré) Lenteur, défaut de pénétration, de vivacité, de légèreté, de grâce, en parlant de l'esprit.
    • Avoir une grande pesanteur d'esprit, de la pesanteur dans l'esprit.
    • La pesanteur de son esprit l'empêche de saisir promptement ce qu'on lui dit.
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Littré

PESANTEUR (pe-zan-teur) s. f.
  • 1Qualité de ce qui est pesant. La pesanteur naturelle du corps ne nous pousse pas si naturellement vers la terre que le péché dans l'enfer, Bossuet, Pensées chrét. 6. Les anciens avaient soupçonné la pesanteur de l'air?; Torricelli et Pascal l'ont démontrée, Marmontel, ?uv. t. VI, p. 227.
  • 2 Terme de physique. La tendance de tous les corps à tomber vers le centre de la terre. On ne sait point en quoi consiste la pesanteur, et M. Newton lui-même l'a ignoré, Fontenelle, Newton. Newton découvrit cette vérité si admirable et si inconnue jusqu'à lui, que la même force qui opère la pesanteur sur la terre fait tourner les globes célestes dans leurs orbites, Voltaire, Phil. Newton, instit. phys. Expos. On a cru pendant longtemps que la pesanteur et le poids étaient synonymes, et que les corps avaient une tendance à tomber d'autant plus grande qu'ils avaient plus de masse, Brisson, Traité de phys. t. I, p. 176. Ce fut, dit-on, en 1666, c'est-à-dire à l'âge de vingt-quatre ans, que? Newton commença ses recherches sur la cause de la pesanteur?; des corps qu'il vit tomber attirèrent ses regards et fixèrent ses idées sur ce phénomène, Bailly, Hist. astr. mod. t. II, p. 473. La pesanteur des corps est moindre à l'équateur qu'elle n'est à Paris et vers le pôle dans les contrées septentrionales où nous avons pénétré, Bailly, ib. t. III, p. 25.

    Pesanteur universelle ou attraction, tendance de tous les corps planétaires les uns vers les autres. La lune pèse sur la terre à la manière des graves?; c'est ce calcul qui a conduit Newton à la loi de la pesanteur universelle, Delambre, Abrégé d'astr. Leçon 14. La loi de la pesanteur universelle a le précieux avantage de pouvoir être réduite au calcul, et d'offrir, dans la comparaison de ses résultats aux observations, le plus sûr moyen d'en constater l'existence, Laplace, Expos. IV, 1.

    Pesanteur spécifique, voy. SPÉCIFIQUE.

  • 3Impression que fait un corps grave par sa chute ou par son choc. Il resta étourdi de la pesanteur de sa chute. La pesanteur du coup souvent nous étourdit, Corneille, Rodog. III, 6. C'était vous-même, Seigneur, qui? faisiez sentir? à votre fils unique la pesanteur de votre bras, Bourdaloue, Myst. Pass. de J. C. t. I, p. 165.
  • 4Malaise en quelque partie du corps, comparé à une sorte de poids. Pesanteur de tête, d'estomac. Je me sentis même une assez grande difficulté de respirer, enfin des pesanteurs et un accablement total, Marivaux, Marianne, 7e part. Cependant il [Socrate] continuait à se promener [après avoir pris la ciguë]?; dès qu'il sentit de la pesanteur dans ses jambes, il se mit sur son lit, et s'enveloppa de son manteau, Barthélemy, Anach. ch. 67.
  • 5Lenteur, défaut d'activité et de célérité. Quand l'âme se trouve dans les pesanteurs et dans les assoupissements, Guez de Balzac, Socrate chrétien, VI. Mon cher oncle avait quatre-vingts ans?; il était accablé de la pesanteur de cet âge, Sévigné, 2 sept. 1687. C'est cet état malheureux de l'âme asservie sous la pesanteur du corps, qui a fait penser aux philosophes que le corps était à l'âme un poids accablant, une prison, Bossuet, Élévat. sur myst. VII, 5.

    Fig. C'est une chose plaisante à observer que le plaisir qu'on prend à parler, quoique de loin, à une personne que l'on aime, et l'étrange pesanteur qu'on trouve à écrire aux autres, Sévigné, 15 mars 1671.

  • 6 Fig. Défaut de légèreté, de vivacité, de pénétration. La pesanteur du style. La pesanteur d'esprit. Pour la triste ville où je suis, C'est le séjour de l'ignorance, De la pesanteur, des ennuis, De la stupide indifférence, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 66.

HISTORIQUE

XIIe s. La terre od [avec] sa grant pesantur, [Dieu] Funda de lung et de laece [largeur], Chr. de Norm. v. 23897.

XIIIe s. Li firmamenz court de orient en occident si roidement, que sa pesantor et sa grandor feroient tout tressaillir, se ne fussent les sept planetes, Latini, Trésor, p. 127. La premiere sentence est de grignor [plus grande] pesantor [poids, importance], Latini, ib. p. 475.

XVe s. Et aussi la grande pesanteur des gens d'armes? les faisoit ployer et rompre, Bouciq. I, ch. 32.

XVIe s. La pesanteur des maulx dont il se sentoit accablé, Amyot, P. Aem. 56. Ayant assez longtemps apprehendé la pesanteur de l'histoire et redouté ce labeur?, D'Aubigné, Hist. préf. 3. L'empereur, par quelque pesanteur que les Allemans appellent prudence, ne fit pas un pas à leur secours, D'Aubigné, Hist. I, 238. La poisanteur de teste que m'apporteroient les cheminées, Montaigne, IV, 255.

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Encyclopédie, 1re édition

PESANTEUR, s. f. (Phys.) est cette propriété en vertu de laquelle tous les corps que nous connoissons tombent & s'approchent du centre de la terre, lorsqu'ils ne sont pas soutenus. Il est certain que cette propriété a une cause, & on auroit tort de croire qu'un corps qui tombe, ne tombe point par une autre raison que parce qu'il n'est pas soutenu. Car, qu'on mette un corps pesant sur une table horisontale, rien n'empêche ce corps de se mouvoir sur la table horisontalement & en tout sens. Cependant il reste en repos : or il est évident qu'un corps, considéré en lui-même, n'a pas plus de penchant à se mouvoir dans un sens que dans un autre, & cela parce qu'il est indifférent au mouvement ou au repos. Donc, puisqu'un corps se meut toujours de haut en bas quand rien ne l'en empêche, & qu'il ne se meut jamais dans un autre sens à-moins qu'il n'y soit forcé par une cause visible, il s'ensuit qu'il y a nécessairement une cause qui détermine pour ainsi dire les corps pesans à tomber vers le centre de la terre. Mais il n'est pas facile de connoître cette cause. On peut voir aux articles Gravité & Gravitation, ce que les différentes sectes de philosophes ont pensé là-dessus. Nous rapporterons seulement ici les lois de la pesanteur, telles que l'expérience les a fait découvrir.

Cette même force qui fait tomber les corps lorsqu'ils ne sont point soutenus, leur fait presser les obstacles qui les retiennent & qui les empêchent de tomber : ainsi une pierre pese sur la main qui la soutient, & tombe, selon une ligne perpendiculaire à l'horison, si cette main vient à l'abandonner.

Quand les corps sont retenus par un obstacle invincible, la gravité, qui leur fait presser cet obstacle, produit alors une force morte, car elle ne produit aucun effet. Mais, quand rien ne retient le corps, alors la gravité produit une force vive dans ces corps, puisqu'elle les fait tomber vers la surface de la terre. Voyez Force vive.

On s'est apperçu dans tous les tems, que de certains corps tomboient vers la terre, lorsque rien ne les soutenoit, & qu'ils pressoient la main qui les empêchoit de tomber ; mais comme il y en a quelques-uns dont le poids paroît insensible, & qui remontent soit sur la surface de l'eau, soit sur celle de l'air, comme la plume, le bois très-léger, la flamme, les exhalaisons, &c. tandis que d'autres vont au fond, comme les pierres, la terre, les métaux, &c. Aristote, le pere de la Philosophie & de l'erreur, imagina deux appétits dans les corps. Les corps pesans avoient, selon lui, un appétit pour arriver au centre de la terre, qu'il croyoit être celui de l'univers ; & les corps légers avoient un appétit tout contraire qui les éloignoit de ce centre, & qui les portoit en-haut. Mais on reconnut bien-tôt combien ces appétits des corps étoient chimériques.

Galilée qui nous a donné les véritables lois de la pesanteur, combattit d'abord l'erreur d'Aristote, qui croyoit que les différens corps tomboient dans le même milieu avec des vîtesses proportionnelles à leur masse. Galilée osa assurer, contre l'autorité d'Aristote (unique preuve que l'on connût alors), que la résistance des milieux dans lesquels les corps tombent, étoit la seule cause des différences qui se trouvent dans le tems de leur chûte vers la terre, & que dans un milieu qui ne résisteroit point-du-tout, tous les corps de quelque nature qu'ils fussent tomberoient également vîte. Les différences que Galilée trouva dans le tems de la chûte de plusieurs mobiles, qu'il fit tomber dans l'air de la hauteur de cent coudées, le porterent à cette assertion, parce qu'il trouva que ces différences étoient trop peu considérables pour être attribuées au différent poids des corps. Ayant de plus fait tomber les mêmes mobiles dans l'eau & dans l'air, il trouva que les différences de leurs chûtes respectives dans les différens milieux, répondoient à-peu-près à la densité de ces milieux, & non à la masse des corps : donc, conclut Galilée, la résistance des milieux, & la grandeur, & l'aspérité de la surface des différens corps, sont les seules causes qui rendent la chûte des uns plus prompte que celle des autres. Lucrece lui-même, tout mauvais physicien qu'il étoit d'ailleurs, avoit entrevû cette vérité, & l'a exprimée dans son deuxieme livre par ces deux vers :

Omnia quapropter debent per inane quietum
Æque ponderibus non æquis concita ferri.

Une vérité découverte en amene presque toujours une autre. Galilée ayant encore remarqué que les vitesses des mêmes mobiles étoient plus grandes dans le même milieu, quand ils y tomboient d'une hauteur plus grande, il en conclut que, puisque le poids du corps & la densité du milieu restant les mêmes la différente hauteur apportoit des changemens dans les vîtesses acquises en tombant, il falloit que les corps eussent naturellement un mouvement accéléré vers le centre de la terre. Ce fut cette observation qui le porta à rechercher les lois que suivroit un corps, qui tomberoit vers la terre d'un mouvement également accéléré. Il supposa donc que la cause quelle qu'elle soit, qui fait la pesanteur, agit également à chaque instant indivisible, & qu'elle imprime aux corps qu'elle fait tomber vers la terre, un mouvement également accéléré en tems égaux, ensorte que les vîtesses qu'ils acquierent en tombant, sont comme les tems de leur chûte. C'est de cette seule supposition si simple que ce philosophe a tiré toute sa théorie de la chûte des corps. Voyez Accélération & Descente.

Riccioli & Grimaldi chercherent à s'assurer d'une vérité que Galilée avoit avancée d'après ses propres expériences : c'est que les corps en tombant vers la terre par leur seule pesanteur, parcourent des espaces qui sont entr'eux comme les quarrés des tems. Pour cet effet, ils firent tomber des poids du haut de plusieurs tours différemment élevées, & ils mesurerent le tems de la chûte de ces corps à ces différentes hauteurs par les vibrations d'un pendule, de la justesse duquel Grimaldi s'étoit assuré en comptant le nombre de ses vibrations, depuis un passage de l'étoile de la queue du lion par le méridien jusqu'à l'autre. Ces deux savans jésuites trouverent par le résultat de leurs expériences, que ces différentes hauteurs étoient exactement comme les quarrés des tems des chûtes. Cette découverte de Galilée est devenue par les expériences le fait de Physique dont on est le plus assuré ; & tous les Philosophes, malgré la diversité de leurs opinions sur presque tout le reste, conviennent aujourd'hui que les corps en tombant vers la terre, parcourent des espaces qui sont comme les quarrés des tems de leur chûte, ou comme les quarrés des vîtesses acquises en tombant. Le pere Sébastien, ce géometre des sens, avoit imaginé une machine composée de quatre paraboles égales, qui se coupoient à leur sommet ; & au moyen de cette machine dont on trouve la description & la figure dans les mémoires de l'académie des Sciences, 1699, il démontroit aux yeux du corps, du témoignage desquels les yeux de l'esprit ont presque toujours besoin, que la chûte des corps vers la terre s'opere selon la progression découverte par Galilée.

Il est donc certain aujourd'hui 1°. que la force qui fait tomber les corps est toujours uniforme, & qu'elle agit également sur eux à chaque instant. 2°. Que les corps tombent vers la terre d'un mouvement uniformément accéléré. 3°. Que leurs vîtesses sont comme les tems de leur mouvement. 4°. Que les espaces qu'ils parcourent sont comme les quarrés des tems, ou comme les quarrés des vîtesses ; & que par conséquent les vîtesses & les tems sont en raison sous-doublée des espaces. 5°. Que l'espace que le corps parcourt en tombant pendant un tems quelconque, est la moitié de celui qu'il parcourroit pendant le même tems d'un mouvement uniforme avec la vîtesse acquise ; & que par conséquent cet espace est égal à celui que le corps parcourroit d'un mouvement uniforme avec la moitié de cette vîtesse. 6°. Que la force qui fait tomber ces corps vers la terre, est la seule cause de leur poids, car puisqu'elle agit à chaque instant, elle doit agir sur les corps, soit qu'ils soient en repos, soit qu'ils soient en mouvement ; & c'est par les efforts que ces corps font sans cesse pour obéir à cette force, qu'ils pesent sur les obstacles qui les retiennent. Cependant, comme la résistance de l'air se mêle toujours ici-bas à l'action de la gravité dans la chûte des corps, il étoit impossible de connoître avec précision, par les expériences que Galilée avoit faites dans l'air, en quelle proportion cette force qui anime tous les corps à tomber vers la terre, agit sur ces corps. Il fallut donc imaginer de nouvelles expériences.

On en fit une dans la machine du vuide, qui confirma ce que Galilée avoit plutôt deviné que prouvé. De l'or, des flocon, de laine, des plumes, du plomb, tous les corps enfin abandonnés à eux-mêmes tomberent en même tems de la même hauteur au fond d'un long récipient purgé d'air. Cette expérience paroissoit décisive ; mais cependant comme le mouvement des corps qui tomboient dans cette machine étoit très-rapide, & que les yeux ne pouvoient pas s'appercevoir des petites differences du tems de leur chûte, supposé qu'il y en eût, on pouvoit encore douter si les corps sensibles possedent la faculté de peser à raison de leur masse, ou bien si le poids des différens corps fait quelqu'autre raison que celle de leur masse. Voici comment M. Newton leva cette difficulté.

Il suspendit des boules de bois creuses & égales à des fils d'égale longueur, & mit dans ces boules des quantités égales en poids, d'or, de bois, de verre, de sel, &c. en faisant ensuite osciller librement ces pendules, il examina si le nombre de leurs oscillations seroit égal en tems égal ; car la pesanteur cause seule l'oscillation des pendules, & dans ces oscillations les plus petites différences deviennent sensibles. M. Newton trouva par cette expérience que tous les différens pendules faisoient leurs oscillations en tems égal. Or le poids de ces corps étant égal, ce fut une démonstration que la quantité de matiere propre des corps est directement proportionnelle à leur poids, (en faisant abstraction de la résistance de l'air, qui étoit la même dans toutes les expériences), & que par conséquent la pesanteur agit sur tous les corps sensibles à raison de leur masse.

De ces expériences il s'ensuit 1° que la force qui fait tomber les corps vers la terre est proportionnelle aux masses, ensorte qu'elle agit comme 100 sur un corps qui a 100 de masse, & comme 1 sur un corps qui ne contient que 1 de matiere propre. 2° Que cette force agit également sur tous les corps, quelle que soit leur contexture, leur forme, leur volume, &c. 3° Que tous les corps tomberoient également vite ici-bas vers la terre, sans la résistance que l'air leur oppose, laquelle est plus sensible sur les corps qui ont plus de volume & moins de masse ; & que par conséquent la résistance de l'air est la seule cause pour laquelle certains corps tombent plus vite que les autres, comme l'avoit assûré Galilée.

Que quelque changement qui arrive à un corps par rapport à la forme, son poids dans le vuide reste toujours le même, si la masse n'est point changée. A c


Trésor de la Langue Française informatisé


PESANTEUR, subst. fém.

A. ? Caractère de ce qui est lourd.
1. Caractère de ce qui pèse lourd. Synon. poids, lourdeur.La pesanteur d'un fardeau. La station sur quatre pieds fournit à l'animal une base très-considérable (...) mais, à cause de la pesanteur du cou et de la tête, le centre de gravité est plus voisin des jambes de devant que de celles de derrière (Cuvier,Anat. comp., t.1, 1805, p.481):
1. Isambard saisit le vieillard, et le ramena promptement à bord. Olivier fut au secours du jeune homme, et eut beaucoup plus de peine, parce que la pesanteur de son armure l'entraînoit... Genlis,Chev. Cygne, t.1, 1795, p.223.
? P. métaph. Pesanteur de l'âge. Son visage avait pris une expression butée, et son regard une fixité, une pesanteur, qui rappelaient l'enfant de jadis (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.775).
? Au fig., souvent au plur. Ensemble des forces qui retardent une évolution. Pesanteurs administratives, économiques, psychologiques, sociologiques. Libérés par lui de la pesanteur sociale, tous dans son entourage se sentaient devenir écrivains, musiciens ou poètes (Giraudoux,Siegfried et Lim., 1922, p.16).
2. Vieilli. ,,Impression que fait un corps grave par sa chute ou par son choc`` (Littré).
? P. méton. Éloigne-toi donc, de peur qu'en bâtissant ce canot je ne te fasse sentir, sans le vouloir, la pesanteur de mon bras (Chateaubr.,Natchez, 1826, p.148).Gringoire (...) reprit ses sens; il fut d'abord quelques minutes flottant dans une espèce de rêverie à demi somnolente qui n'était pas sans douceur, où les aériennes figures de la bohémienne et de la chèvre se mariaient à la pesanteur du poing de Quasimodo (Hugo,N.-D. Paris, 1832, p.90).
B. ?
1. Caractère de ce qui a un poids, de ce qui est pesant; application de la force d'attraction terrestre à un corps. Pesanteur des corps terrestres. L'air a encore des rapports avec l'eau par l'attraction de la terre, c'est-à-dire par sa pesanteur, car la terre l'attire comme tous les corps (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.138).
2. Absol., PHYS. Résultante de la force de gravité et de la force centrifuge exercées sur les diverses parties d'un corps par l'attraction de la masse terrestre. Accélération d'un corps sous l'effet de la pesanteur; pesanteur artificielle; variations de la pesanteur. Conséquence directe de la loi de la pesanteur: il est plus facile de faire tomber une pierre que de la lancer en l'air (Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p.441).Le voyageur du cosmos (...) est essentiellement soumis à deux conditions «inhumaines»: les terribles accélérations du départ et de l'arrivée, et l'absence de pesanteur (France Nouvelle, no878, 13-21 août 1962, p.15, col. 1 ds Guilb. Astronaut. 1967):
2. Newton (...) s'est immortalisé en rapportant à la pesanteur des phénomènes qu'on ne s'étoit jamais avisé de lui attribuer: mais le laquais du grand homme en savoit, sur la cause de la pesanteur, autant que son maître. J. de Maistre,Soirées St-Pétersb., t.1, 1821, p.370.
? En partic.
? Champ de pesanteur. V. champ1II C 1.
? Intensité de la pesanteur. Quotient exprimé en newton par kg, du poids d'un corps par sa masse. (Dict.xxes.).
? Pesanteur (spécifique) (vx). Synon. de densité (absolue).V. densité II 1.
? Pesanteur universelle (vx). Synon. de attraction universelle.V. attraction I A 1 a.
? P. anal. Résultante des forces exercées sur un corps par un astre en son voisinage (d'apr. Astron. 1973).
? Expr. fig. Échapper à la pesanteur. Se sentir libre, dégagé de toute contrainte. Le sentiment du devoir apporte une sorte de bénédiction sur chaque acte accompli; on se sent un être moral; on échappe à la pesanteur (Gide,Journal, 1946, p.304).
C. ? Caractère de ce qui donne une impression de lourdeur.
1. Dans le domaine physique ou matériel
a) Allure lourde. Anton. agilité, légèreté, souplesse, vivacité.Évoluer avec pesanteur; pesanteur de la marche; pesanteur d'un cheval. Nos hôtes nous ont appris qu'ils nous entendaient depuis deux jours; qu'ils savaient que nous étions des chairs blanches (...). Le blanc révèle aussi sa race à la pesanteur de son pas (Chateaubr.,Mém., t.1, 1848, p.325):
3. Hippolyte était d'une maladresse et d'une pesanteur épouvantables, et M. Gogault déclarait que jamais pareil cheval de charrue ne lui avait passé par les mains. Ses changements de pieds ébranlaient toute la maison, ses battements entamaient la muraille. Sand,Hist. vie, t.2, 1855, p.384.
b) Impression désagréable de lourdeur (ressentie dans une partie du corps). Pesanteur de tête; pesanteur des jambes, dans les jambes. Ils s'affaissèrent sur eux-mêmes, en se sentant un froid de glace dans les reins, et aux paupières une pesanteur accablante (Flaub.,Salammbô, t.2, 1863, p.122).Elle sentait nettement la fatigue de ses genoux et de ses reins, la pesanteur de sa nuque (Bernanos,Joie, 1929, p.682):
4. Elle quitta brusquement Hellouin. Elle n'était pas à son aise. Elle avait les joues brûlantes et, en même temps, elle sentait, dans la poitrine, une pénible, une très pénible sensation de pesanteur et de froid. Duhamel,Suzanne, 1941, p.276.
? En partic. Pesanteur (d'estomac):
5. ?Pas de somnolence? Pas de pesanteurs? ?Non. ?Qu'avez-vous mangé aujourd'hui? ?Je n'ai rien mangé ; j'ai bu seulement un verre de la limonade de monsieur, voilà tout. Dumas père, Monte-Cristo, t.2, 1846, p.304.
? Caractère de ce qui est indigeste. Un de ces gâteaux à la confiture qui sont l'orgueil des pâtissiers espagnols, les premiers du genre pour la pesanteur et l'insipidité de leurs produits (T'Serstevens,Itinér. esp., 1963, p.278).
c) Caractère de ce qui donne une sensation d'oppression, d'étouffement. Le temps était supportable: il a demandé la calèche, et nous avons fait le tour du bois. La chaleur, la pesanteur de l'atmosphère, bien que le soleil fût couvert, l'a forcé de rentrer (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.2, 1823, p.152).Est-ce qu'il s'est seulement aperçu de l'insupportable chaleur qu'il continuait à faire et de la pesanteur de l'air, ce matin-là? (Ramuz,Gde peur mont., 1926, p.239).
? Au fig. Pesanteur d'une dictature. La pesanteur du sentiment que produit l'attente ne s'accroît-elle point par une addition constante en souffrances passées, à la douleur du moment? (Balzac,Lambert, 1832, p.98).
d) Caractère de ce qui est d'aspect massif, lourd. Pesanteur d'un boeuf, d'un édifice. Une croix massive et surbaissée, dont les dimensions et la pesanteur semblaient dépasser les forces de l'homme (Lamart.,Tailleur pierre, 1851, p.416).Justin (...) avait, dans les derniers temps, beaucoup grossi. Les traits de son visage avaient pris de la pesanteur et de l'autorité (Duhamel,Désert Bièvres, 1937, p.24).
2. Dans le domaine intellectuel
a) Manque de vivacité, de légèreté, de pénétration et p.méton., comportement d'une personne dépourvue de ces qualités. Synon. lenteur, lourdeur.Pesanteur d'esprit, d'imagination. Les Allemands, éminemment capables des études abstraites, traitent les affaires (...) avec tant de méthode et de pesanteur, qu'ils n'en tirent presque jamais aucune idée générale (Staël,Allemagne, t.1, 1810, p.198).La crasse grossièreté de nos organes, aggravée par la pesanteur et l'hébétude d'un incurable esprit de géométrie, prépare mal l'entendement obtus à saisir les impondérables (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p.39):
6. ... les Baillehache de père en fils s'étaient succédé à Cloyes, d'antique sang beauceron, prenant de leur clientèle paysanne la pesanteur réfléchie, la circonspection sournoise qui noient de longs silences et de paroles inutiles le moindre débat. Zola,Terre, 1887, p.26.
b) Manque d'aisance, de légèreté dans l'expression. Synon. lourdeur; anton. rapidité, vivacité.Pesanteur du style; discuter avec pesanteur. Le gros livre d'où tout cela venait, avec sa pesanteur et ses allures médiocrement littéraires, ne lui eût inspiré que de l'horreur (Renan,Avenir sc., 1890, p.iv).Il ouvrit le livre: ?C'est la fin. La puissance de Macbeth file entre ses doigts (...). Et il lut lentement, avec une pesanteur pathétique (Vercors,Sil. mer, 1942, p.56):
7. Quand il raconte, avec sa pesanteur et son air d'importance, quelque anecdote que je sais aussi bien que lui, je lui pardonne parce qu'il me rappelle l'instant où vous me l'avez contée avec votre naturel et votre grâce accoutumée. J.-J. Ampère,Corresp., 1826, p.412.
Prononc. et Orth.: [p?z? ?toe:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. ca 1175 pesantor «caractère de ce qui a du poids, qui pèse» (Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 26081); spéc. 1538 pesanteur de teste (Est., s.v. gravitas); 2. 1680 phys. (Rich.: Pesanteur. C'est une qualité ou vertu par laquelle une chose pesante est portée en bas). Dér. de pesant, part. prés. de peser*; suff. -eur1*. Cf. l'a. fr. pesance «peine, chagrin» ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 832) ?fin xives., Eustache Deschamps, OEuvres, I, 181, 9 ds T.-L. et pesantesce «pesanteur» 1316-28 (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XV, 4643). Fréq. abs. littér.: 612. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 956, b) 785; xxes.: a) 459, b) 1089. Bbg. Gohin 1903, p.359.

PESANTEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. ca 1175 pesantor «caractère de ce qui a du poids, qui pèse» (Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 26081); spéc. 1538 pesanteur de teste (Est., s.v. gravitas); 2. 1680 phys. (Rich.: Pesanteur. C'est une qualité ou vertu par laquelle une chose pesante est portée en bas). Dér. de pesant, part. prés. de peser*; suff. -eur1*. Cf. l'a. fr. pesance «peine, chagrin» ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 832) ?fin xives., Eustache Deschamps, OEuvres, I, 181, 9 ds T.-L. et pesantesce «pesanteur» 1316-28 (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XV, 4643).

Pesanteur au Scrabble


Le mot pesanteur vaut 11 points au Scrabble.

pesanteur

Informations sur le mot pesanteur - 9 lettres, 4 voyelles, 5 consonnes, 8 lettres uniques.

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pesanteur

Les mots proches de Pesanteur

PesagePesammentPesant, antePesanteurPesatPesé, éePèse-lettresPeserPesettePeseur, eusePesonPessairePessePessimismePestePesterPestifèrePestiféré, éePestilencePestilent, entePestilentiel, ellepesapesagepesaipesaientpesaispesaitpesammentpesantpesantpesantepesantespesanteurpesanteurspesantspesâtPescadoiresPeschadoiresPeschePescherpesépèsepèse-acidepèse-bébépèse-lettrepèse-personnepèse-personnespeséepeséepeséespeséespèsentpeserpèserapèseraipèseraientpèseraispèseraitpèseraspesèrentpèserontpeséspèsespesetapesetaspeseursPéseuxPeseuxpesezpesionsPeslières


Mots du jour


Incidence     Fic     Blâme     Ermitage ou hermitage     Négociateur, trice     Bravo     Histoire     Menace     Gaspillage     Entr'avouer (s')     

Les citations avec le mot Pesanteur


  1. La Terre est plate. Je le sais parce qu'on m'a poussé dans le vide et ça fait dix-sept ans que j'essaye de me cramponner au bord. J'essaye de remonter depuis dix-sept ans, mais c'est presque impossible de vaincre la pesanteur quand personne n'est prêt à te tendre la main.

    Auteur : Tahereh Mafi - Source : Insaisissable, tome 1 : Ne me touche pas


  2. La route invisible de la pesanteur délivre la pierre. Les pentes invisibles de l'amour délivrent l'homme.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Pilote de guerre (1942)


  3. Certains édifices anciens semblent défier les lois de la pesanteur. A leur propos, on n'est sûr que d'une seule chose : pour les comprendre il faudrait les démonter avec toutefois la certitude de ne jamais pouvoir les remonter.

    Auteur : Marc Dugain - Source : La Malédiction d'Edgar (2005)


  4. Tous les mouvements naturels de l'âme sont régis par des lois analogues à celles de la pesanteur matérielle. La grâce seule fait exception. Deux forces règnent sur l'univers : lumière et pesanteur.

    Auteur : Simone Weil - Source : La Pesanteur et la Grâce (1947)


  5. Ma définition du bonheur, c'est l'inertie totale: ne rien avoir dans la tronche, pas de facture qui passe ou de voiture mal garée. Une autre forme de bonheur serait l'apesanteur. Se placer au-dessus de tout. Quelle liberté!

    Auteur : Jacques Dutronc - Source : Dans l'hebdomadaire l'Express, n° 3053 du 7 janvier 2010.


  6. La quantité considérée dans l'air, sa pesanteur, son mouvement, sa condensation, raréfaction, etc. donne la pneumatique.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  7. Qui donc irait faire grief au physicien d'isoler la pesanteur des autres qualités du corps qu'il étudie et de négliger le parfum, la couleur et le goût de la pomme dont il observe la chute!

    Auteur : Jean Paulhan - Source : Entretien sur des faits divers (1930)


  8. Chaque point matériel dans le même lieu de la terre tend à se mouvoir avec la même vitesse par l'action de la pesanteur; la somme de ces tendances est ce qui constitue le poids d'un corps; ainsi les poids sont proportionnels aux masses.

    Auteur : Pierre-Simon Laplace - Source : Exposition du système du monde (1836)


  9. Lorsque l'homme se libère de la gravitation terrestre, c'est pour subir les contraintes de l'apesanteur.

    Auteur : Maurice Georges Dantec - Source : Manuel de survie en territoire zéro. Le Théâtre des opérations 1 (1999)


  10. En fait, le monde est beau. Quand nous sommes seuls en pleine nature et disposés à l'attention, quelque chose nous porte à aimer ce qui nous entoure, et qui n'est fait pourtant que de matière brutale, inerte, muette et sourde. Et la beauté nous touche d'autant plus vivement que la nécessité apparaît d'une manière plus manifeste, par exemple dans les plis que la pesanteur imprime aux montagnes ou aux flots de la mer, dans le cours des astres. Dans la mathématique pure aussi, la nécessité resplendit de beauté.

    Auteur : Simone Weil - Source : Intuitions pré-chrétiennes (1951)


  11. Son drame n'était pas le drame de la pesanteur, mais de la légèreté. Ce qui s'était abattu sur elle, ce n'était pas un fardeau, mais l'insoutenable légèreté de l'être.

    Auteur : Milan Kundera - Source : L'insoutenable légèreté de l'être (1984)


  12. Nous sommes capables de défier les lois de la pesanteur, mais, quelquefois, nous nous trouvons submergés par la paperasse.

    Auteur : Wernher von Braun - Source : Sans référence


  13. L'ébriété délivre de la pesanteur et donne l'impression que l'on va s'envoler. L'esprit ne vole pas, il se déplace sans obstacle, c'est très différent. Les oiseaux possèdent un corps, leur envol relève de la conquête. Je ne le répéterai jamais assez : avoir un corps, c'est ce qui peut arriver de mieux.

    Auteur : Amélie Nothomb - Source : Soif (2019)


  14. Enfin Gianni triomphait de la difficulté de jongler avec trois objets de pesanteur différente, un boulet, une bouteille, un oeuf: tour qu'il terminait en recevant l'oeuf dans le cul de la bouteille.

    Auteur : Edmond de Goncourt - Source : Les Frères Zemganno (1879)


  15. Elevez-vous. Elargissez votre horizon. Quittez l'argile, la fange, le ventre, l'intérêt, l'appétit, la passion, l'égoïsme, la pesanteur. Allez à la lumière. Devenez une grande âme. Passez du géocentrique à l'héliocentrique.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Philosophie prose, 1846-55


  16. La Grâce est pesanteur.

    Auteur : Patrice de La Tour du Pin - Source : Lettre à J.-M. Saintillan, Le Monde, 31 octobre 1980.


  17. La foi consiste à prendre les lois de la pesanteur comme postulat, se dit-il.

    Auteur : Stephen King - Source : Simetierre (1983)


  18. Ces paroles me donnaient bien le sentiment de cette stagnation du passé qui dans certains lieux, par une sorte de pesanteur spécifique, s'immobilise indéfiniment, si bien qu'on peut le retrouver tel quel.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé (1927)


  19. Il démontrait à la ronde, le jeu des soupapes et des valves, du guide-rope, des baromètres, des lois du lest, des pesanteurs.

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Mort à crédit (1936)


  20. Le bonheur est une force comme le sont l'électricité, la pesanteur, le son... et toute force est dirigée par des lois.

    Auteur : Michèle Morgan - Source : Pourquoi pas le bonheur? (1979)


  21. La pesanteur, la nécessité et la valeur sont trois notions intrinsèquement liées : n'est grave que ce qui est nécessaire, n'a de valeur que ce qui pèse.

    Auteur : Milan Kundera - Source : L'insoutenable légèreté de l'être (1984)


  22. La foule est rétive à l'entrainement des paladins. Les lourdes masses, les multitudes, fragiles à cause de leur pesanteur même, craignent les aventures; et il y a de l'aventure dans l'idéal.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Misérables (1862), V


  23. J'étais dans une apesanteur de fin d'histoire d'amour, la brusque suspension des sentiments, une sorte de vertige que donnent le détachement, la distance, une appréhension différente du temps.

    Auteur : Michèle Lesbre - Source : Un lac immense et blanc (2011)


  24. C'est drôle de voir comment Paula se casse sans cesse la gueule. C'est drôle pour ceux qui tiennent debout de voir comment Paula, selon les lois de la pesanteur et de l'amour, se casse sans cesse la gueule.

    Auteur : Elfriede Jelinek - Source : Les Amantes (1975)


  25. En fait, j'aurais voulu être nulle part, échapper à la pesanteur géographique.

    Auteur : Ian McEwan - Source : Psychopolis et autres nouvelles (2001)


Les citations du Littré sur Pesanteur


  1. Tous les corps jetés ou lancés hors de la perpendiculaire à l'horizon se meuvent d'un mouvement composé de deux forces : savoir la force de la pesanteur, et la force qui les lance, qu'on nomme ordinairement force projectile

    Auteur : BRISSON - Source : Traité de phys. t. I, p. 225


  2. C'est cet état malheureux de l'âme asservie sous la pesanteur du corps, qui a fait penser aux philosophes que le corps était à l'âme un poids accablant, une prison

    Auteur : BOSSUET - Source : Élévat. sur myst. VII, 5


  3. Turquoise minérale, cuivre hydraté silicifère, pierre opaque, couleur bleu de ciel, d'une dureté à rayer le verre, d'une pesanteur spécifique de 2,45

    Auteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 530


  4. Les anciens avaient soupçonné la pesanteur de l'air ; Torricelli et Pascal l'ont démontrée

    Auteur : MARMONTEL - Source : Oeuv. t. VI, p. 227


  5. Entraîner dans d'immenses galeries des forêts coupées en étais ; soutenir les voûtes de ces galeries, contre l'énorme pesanteur des terres qui tendent à enfouir sous leur chute les hommes avares et audacieux qui les ont construites

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. VI, 19


  6. À chaque position où la force centrifuge devenait égale à la pesanteur, un anneau de matière cessait, dans le plan de l'équateur solaire, de suivre le mouvement de retraite de cette atmosphère [du soleil] ; cet anneau se conglomérait ensuite en planète isolée

    Auteur : BABINET - Source : Comptes rendus, Ac. des sc. t. LII, p. 481


  7. La tristesse.... demande à être exprimée par des spondées et par de grands mots qui donnent aux vers beaucoup de lenteur et de pesanteur

    Auteur : ROLLIN - Source : Traité des Et. II, 2


  8. Mon cher oncle avait quatre-vingts ans ; il était accablé de la pesanteur de cet âge

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 2 sept. 1687


  9. On ne sait point en quoi consiste la pesanteur, et M. Newton lui-même l'a ignoré

    Auteur : FONTEN. - Source : Newton.


  10. Si l'obstacle n'est qu'obliquement opposé à la pesanteur, tel que serait par exemple un plan incliné

    Auteur : BRISSON - Source : Traité de physique, t. I, p. 199, dans POUGENS


  11. Je sens vos pesanteurs, votre point

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 416


  12. Les disciples de Leibnitz prétendaient que cette force [celle des corps en mouvement] était en raison composée du carré de la vitesse et de la pesanteur des corps ; les Français, au contraire, ne mesuraient cette force que par la vitesse multipliée par la masse ; M. de Mairan exposa le malentendu avec beaucoup de clarté

    Auteur : Voltaire - Source : Singul. nat. XVIII


  13. Cette force qui agit sur la masse, qui fait la pesanteur, et qui est le principal instrument de la nature

    Auteur : BUFFON - Source : Quadrup. t. VII, p. 33


  14. Ayant assez longtemps apprehendé la pesanteur de l'histoire et redouté ce labeur....

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. Préf. 3


  15. Mais si la pesanteur d'une charge si grande Résiste à mon audace, et me la refroidit

    Auteur : MALH. - Source : IV, 4


  16. De sorte qu'il n'y a personne qui ne soit admis à lire mon ouvrage [sur la pesanteur], sans en excepter peut-être même la servante de Malherbe

    Auteur : LE P. CASTEL - Source : dans Mém. de Trévoux, 1725, t. I, p. 309


  17. La pesanteur du coup souvent nous étourdit

    Auteur : Corneille - Source : Rodog. III, 6


  18. L'empereur, par quelque pesanteur que les Allemans appellent prudence, ne fit pas un pas à leur secours

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 238


  19. ....à cause de la pesanteur et tardifveté de la pituite

    Auteur : PARÉ - Source : XX, 20


  20. L'expression jeter l'ancre a été d'usage lorsque les ancres étaient maniables ; mais, à présent qu'elles ont une pesanteur considérable, on dit toujours : laisser tomber l'ancre, ou bien mouiller

    Auteur : LEGOARANT. - Source :


  21. 100 parties de potasse ont été neutralisées par 158,815 d'acide sulfurique, à 147,70 de pesanteur spécifique

    Auteur : BERTHOLLET - Source : Instit. Mém. scienc. 1806, 1er semestre.


  22. Car, par sa pesanteur plombasse, Se tient [le mercure] soubz terre en une masse, Nonobstant qu'elle est volative Et es aultres moult conversive

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : 446


  23. La pesanteur est perpendiculaire à la surface des eaux stagnantes et par conséquent horizontales

    Auteur : LAPLACE - Source : Exp. III, 4


  24. Les malades sentent un rongement d'intestins, avec grande pesanteur et ardeur d'estomach

    Auteur : PARÉ - Source : XXIII, 44


  25. Quant aux courges, de trois principales sortes en avons-nous, distinguées par ces mots, courges, cougourdes, citrouilles.... Quant aux citrouilles, l'engeance nous en est venue des roiaumes de Naples et d'Espaigne, de differentes especes, dont les aucunes sont de monstrueuse grosseur et pesanteur

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 547




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Mise à jour le samedi 27 décembre 2025 à 20h03











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