La définition de Calotte du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Calotte
Nature : s. f.
Prononciation : ka-lo-t'
Etymologie : Diminutif de cale 3. Du moins on ne voit pas comment calantica ou calautica, sorte de coiffure, aurait donné calotte. Calota se trouve dans des textes latins du XIIIe siècle.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de calotte de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec calotte pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Calotte ?


La définition de Calotte

Sorte de petit bonnet qui ne couvre que le sommet de la tête.


Toutes les définitions de « calotte »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CALOTTE. n. f.
Espèce de petit bonnet qui ne couvre ordinairement que le haut de la tête et qui est surtout en usage parmi les gens d'Église. La calotte noire d'un prêtre. La calotte rouge d'un cardinal, d'un enfant de chœur. Porter la calotte. Absolument, Le Pape a donné la calotte à un tel, Il l'a élevé à la dignité de cardinal. Cette expression a vieilli. On dit plutôt aujourd'hui Le Pape a donné le chapeau. Figurément et familièrement, il signifie Tape sur la tête. Donner, recevoir une calotte. Il se dit encore, par analogie, de Plusieurs choses qui ont quelque rapport de forme ou de destination avec une calotte; et particulièrement, en termes d'Architecture, d'une Petite voûte sphérique qui a peu d'élévation. En termes d'Anatomie, La calotte du crâne, La partie supérieure du crâne. En termes de Géométrie, Calotte sphérique, Une des parties d'une sphère coupée par un plan. Fig. et fam., La calotte des cieux, La voûte du ciel.

Littré

CALOTTE (ka-lo-t') s. f.
  • 1Sorte de petit bonnet qui ne couvre que le sommet de la tête. Les sommets de la plupart de ces collines étaient arrondis en forme de calottes, Bernardin de Saint-Pierre, Étud. v.

    Calotte à oreilles, calotte qui peut se rabattre sur les oreilles.

    Fig. et populairement, tape sur la tête. Donner, recevoir une calotte, des calottes.

  • 2Sorte de petite calotte noire que portent les prêtres.

    Absolument et familièrement. Porter la calotte, être dans les ordres.

    Plus spécialement. Le pape lui a donné la calotte, l'a fait cardinal. Le courrier du pape arriva avec la calotte pour l'évêque d'Orléans, Saint-Simon, 50, 83. On dit aujourd'hui, en ce sens, barrette ou chapeau.

    Par dénigrement, la calotte, les prêtres, le clergé. À bas la calotte?!

  • 3 Terme de médecine. Emplâtre agglutinatif dont on recouvrait autrefois toute la tête d'un teigneux après l'avoir rasée, et qu'on enlevait ensuite avec force afin d'arracher les bulbes des cheveux.
  • 4Calotte du crâne, partie supérieure de la boîte crânienne.
  • 5 Terme de géométrie. Calotte sphérique, une des deux parties en lesquelles un plan coupe la sphère, et particulièrement la plus petite des deux. Quand le plan passe par le centre, les deux calottes sont des hémisphères.

    Terme d'architecture. Portion de voûte, sphérique ou sphéroïde, qu'on élève au milieu des plafonds et des voûtes mêmes. Si le dôme est petit, ce n'est plus qu'une ignoble calotte, Chateaubriand, Itin. 97.

  • 6 Familièrement. Calotte des cieux, le ciel. On ne trouverait pas son pareil sous la calotte des cieux.
  • 7En horlogerie, espèce de boîte qui renferme le mouvement d'une montre.
  • 8Partie de la garde d'une épée où l'on place le bouton.

    Pièce de métal qui forme la couverture d'un bouton.

    Pièce d'un corps de pompe.

  • 9Régiment de la calotte, société de beaux esprits satiriques du XVIIe et du XVIIIe siècle.

    Pamphlet. Que dites-vous d'une infâme calotte qu'on a faite contre M. de la Poplinière?? Voltaire, Lettr. vers, 87.


HISTORIQUE

XVIe s. Le malade pourra porter, pour cacher son imperfection, un bonnet appellé calotte, Paré, VIII, 29.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CALOTTE. Ajoutez?:

10° Espèce de pâtisserie à confiture. Vous vous imaginez peut-être qu'il est question de quelques petites friandises dont on nous donnait de nombreuses indigestions durant notre jeunesse, et qui portaient ce nom si joli, si gracieux, si adorable de petites calottes, il y avait là dedans des confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 1re col.

11° Pot de confiture, ayant la forme d'une grande calotte, sans anses ni oreilles. Les calottes dont nous nous entretenons sont des pots de confitures, Gaz. des Trib. 13-14 avr. 1874, p. 359, 1re col. Confitures de toute espèce logées en calottes ou en boîtes, Alm. Didot-Bottin, 1876, p. 880, 1re col.

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Encyclopédie, 1re édition

CALOTTE, s. f. est une espece de petit bonnet de cuir, de laine, de satin ou d'autre étoffe, qu'on porta d'abord par nécessité, mais qui par succession est devenu un ornement de tête, surtout pour les ecclésiastiques de France.

Le cardinal de Richelieu est le premier qui en ait porté en France. La calotte rouge est celle que portent les cardinaux. Voyez Bonnet.

On a transporté par analogie avec la calotte partie de notre vêtement, le nom de calotte à un grand nombre d'autres ouvrages. Voyez la suite de cet article.

Calotte, en terme d'Architecture, est une cavité ronde ou un enfoncement en forme de coupe ou de bonnet, latté & platré, imaginé pour diminuer la hauteur ou l'élevation d'une chapelle, d'un cabinet, d'une alcove, par rapport à leur largeur. (P)

Calotte, en terme de Boutonnier, c'est la couverture d'un bouton orné de tel ou tel dessein. Les calottes sont de cuivre, de plomb, d'étain argenté, d'or, d'argent, de pinchbec, &c. & sont serties sur des moules. Voyez Bouton.

Calotte, en terme de Fourbisseur, c'est cette partie de la garde d'une épée qu'on remarque au-dessus du pommeau, sur laquelle on applique le bouton.

Calotte, en terme de Fondeur de petit plomb, se dit des formes de chapeaux dans lesquelles on met le plomb aussi-tôt qu'il est séparé de sa branche. Voyez Calot.

Calotte, nom que les Horlogers donnent à une espece de couvercle qui s'ajuste sur le mouvement d'une montre. Les Anglois sont les premiers qui s'en sont servis. Cette calotte sert à garantir le mouvement de la poussiere ; on n'en met guere aux montres simples ; ce n'est qu'aux répétitions à timbre qu'elles deviennent absolument nécessaires, parce que la boîte étant percée, pour que le timbre rende plus de son, on est obligé d'avoir recours à ce moyen pour garantir le mouvement de toute la poussiere qui y entreroit sans cela.

On a presque abandonné l'usage des calottes, parce qu'elles rendoient les montres trop petites ; sans cela elles seroient fort utiles : car il faut convenir qu'une montre en iroit beaucoup mieux, si l'on pouvoit enfermer son mouvement de façon que la poussiere n'y pût pas pénétrer. Voyez la fig. 53. Pl. X. d'Horlogerie, où C marque la cavité nécessaire pour loger le coq. Voyez Répétition. La fig. de dessus est le profil. (T)

Calotte Céphalique ou Cucupha, (Pharmacie.) sachet qu'on appliquoit sur la tête dans la céphalalgie ; il étoit fait avec des morceaux de linge, de satin, de coton, doublés, entre lesquels on mettoit des médicamens céphaliques ; on imprégnoit aussi ce sachet de quelque huile distillée.

Nota. Ces calottes ne sont plus en usage, parce que souvent leurs effets devenoient funestes ; le plus petit mal qui en arrivoit, étoit de rendre les malades très-sensibles aux changemens les plus légers de l'air.

On peut voir sur ces calottes les différentes Pharmacopées, surtout celle de Lemery. (N)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

calotte \ka.l?t\ féminin

  1. Espèce de petit bonnet qui ne couvre ordinairement que le haut de la tête et qui est surtout en usage parmi les gens d'église.
    • Le curé, n'est-ce pas ? le curé de cette grande église ? Tiens ! c'est vrai, que je suis bête ! je n'avais pas vu votre calotte ! (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
    • Alors seulement, un peu remis de ma frayeur, je remarquai que notre maître avait sa belle redingote verte, son jabot plissé fin et la calotte de soie noire brodée qu'il ne mettait que les jours d'inspection ou de distribution de prix. ( Alphonse Daudet, La dernière classe, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 10)
    • Il négligeait la propreté à un degré tout à fait choquant. Dans son cours, son vieux manteau et les manches de sa soutane servaient à essuyer les instruments et en général à tous les usages du torchon ; sa calotte, rembourrée pour préserver son vieux crâne des névralgies, formait autour de sa tête un bourrelet hideux. (Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
    • Derrière lui, un petit homme noir coiffé d'une calotte grecque surgit, minuscule et grotesque. (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, Les Souliers du mort, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 982)
    • Un petit garçon s'est présenté mercredi à l'improviste devant le pape François au cours de son audience générale hebdomadaire au Vatican, cherchant à prendre sa calotte, puis s'est assis à sa droite sur une chaise libérée par un cardinal. (AFP, Vatican: un garçonnet s'assoit à droite du pape et veut sa calotte, Le Journal de Montréal, 20 octobre 2021)
    • La calotte rouge d'un cardinal, d'un enfant de ch?ur.
    • Porter la calotte.
    • Le Pape a donné la calotte à un tel, il l'a élevé à la dignité de cardinal.
  2. (Vieilli) (Figuré) (Péjoratif) Le clergé catholique.
    • À bas la calotte ! (Titre et refrain d'une chanson de Georges Bargas, 1902)
    • ? À bas la calotte !
      ? À bas la calotte ! » répéta Zèphe Maloret emporté par son élan.
      (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 183)
    • Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
      Avec le Père Duval, la calotte chantante
      (Georges Brassens, Les trompettes de la renommée, 1962)
  3. (Figuré) (Familier) Tape sur la tête.
    • Donner, recevoir une calotte.
    • Je t'ai donné une calotte, tu m'as rendu un coup de ciseaux, c'était de jeu. (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
  4. (Belgique) Bonnet traditionnel des étudiants des universités catholiques par opposition avec la penne des étudiants des institutions non confessionnelles.
    • Nadine et Max ont porté la calotte durant toutes leurs études.
  5. (Par analogie) Chose qui a quelque rapport de forme ou de destination avec une calotte.
    • La calotte glaciaire de l'Europe s'est réfugiée en Scandinavie avec son cortège de plantes boréales. (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 58)
    1. (Architecture) Petite voûte sphérique peu élevée.
    2. (Anatomie) Partie supérieure du crâne.
      • La calotte crânienne.
    3. (Géométrie) Sphère coupée par un plan.
      • Calotte sphérique.
      • La calotte des cieux, la voûte du ciel.
    4. (Cuisine) Sorte de récipient hémisphérique, aussi appelé cul-de-poule.
      • Après avoir raclé le fond de mousseline de saumon, Victor emporta la calotte vide vers les éviers. (Monica Ali, En cuisine, traduit de l'anglais par Isabelle Maillet, Belfond, 2010, chap.6)
    5. (Géographie, Glaciologie) (Calotte glaciaire) Couche de glace qui recouvre les pôles.
  6. (Par analogie) Prépuce.
  7. (Nouvelle-Calédonie) (Familier) Imbécile[6].
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Trésor de la Langue Française informatisé


CALOTTE, subst. fém.

A.? Petit bonnet rond ne couvrant généralement que le sommet de la tête. Calotte de cuir, de soie, de taffetas; porter une calotte :
1. Sainte-Beuve arrive avec sa tournure de petit mercier de province qui fait ses farces, tirant de sa poche une petite calotte de soie noire, une calotte à la fois d'académie et de sacristie, qu'il met sur sa tête contre les courants d'air. E. et J. de Goncourt, Journal,1862, p. 1159.
? P. métaph. Une calotte d'ennui pèse, en dépit de Pascal et du bon Gazier, sur tout ce qui touche au jansénisme (L. Daudet, Ét. et milieux littér.,1927, p. 29).
1. Spéc. Coiffure ecclésiastique. Calotte blanche, rouge, violette; calotte de cardinal, de chanoine, d'évêque :
2. L'homme (...) est un vieillard presque octogénaire. C'est un dignitaire dans l'Église, car il a une espèce de calotte claire sur la tête (serait-ce la calotte blanche d'un pape?) Barbey d'Aurevilly, 3eMemorandum,1856, p. 40.
? P. méton., péj. [Uniquement au sing. coll., précédé de l'art. déf.] Le clergé, les prêtres; les partisans du clergé ou de l'Église :
3. Cette servante était une amie de MmeSidonie, qui donnait un peu dans la calotte; elle aimait les prêtres, de l'amour dont elle aimait les femmes, par instinct, établissant peut-être certaines parentés nerveuses entre les soutanes et les jupes de soie. Zola, La Curée,1872, p. 379.
? Calotte grecque. Calotte à gland portée par les Grecs modernes :
4. Les Turcs, si pittoresques autrefois avec leurs longues robes aux vives couleurs, ne sont-ils pas hideux maintenant avec leurs redingotes bleues boutonnées et leurs calottes grecques qui leur donnent l'air de bouteilles de vin à cachet rouge? A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 520.
? P. anal. Bonnet d'intérieur à gland :
5. Les regards du jeune homme tombèrent d'abord sur le lit, où se trouvaient deux oreillers. Sur l'un d'eux se détachait un petit bonnet de femme, (...). Sur l'autre, une sorte de calotte, de forme dite grecque, qu'Olivier avait vue plusieurs fois sur la tête d'Urbain. Murger, Scènes de la vie de jeunesse,1851, p. 190.
2. P. ext. Partie centrale de la forme d'un chapeau, qui emboîte la tête. J'ajouterai à nos deux chapeaux de l'automne, (...) un très-joli modèle à calotte ronde et à bord immense (Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 728).
3. P. anal., fam.
a) Rare. Crâne. Calotte de plomb. Mal de tête, migraine. Été chez le Docteur Delbet, pour le consulter sur mes accidents actuels et récents : calotte de plomb, troubles de la vue (Léautaud, Journal littér.,1, 1893-1906, p. 330).
? P. méton., usuel. Tape sur la tête ou plus rarement, sur la joue, avec le plat de la main. Une paire de calottes; donner, flanquer, recevoir des calottes. Le porcher eut quand même sa gifle, une calotte qui l'envoya rouler dans la voiture (Zola, La Terre,1887, p. 291).
? P. métaph. :
6. Ton pauvre géant a reçu une rude calotte dont il ne se remettra pas. Je me dis : « À quoi bon écrire maintenant, puisqu'il n'est plus là! ». C'est fini les bonnes gueulades, les enthousiasmes en commun, les ?uvres futures rêvées ensemble. Flaubert, Correspondance,1869, p. 39.
b) Calotte céleste, calotte du ciel. Partie supérieure de la voûte céleste, firmament. Le soleil invisible (...) semble suspendu (...) derrière la calotte diffuse du ciel (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 309).
B.? Emplois spéc. Partie supérieure de forme sphérique.
1. ANAT. Calotte crânienne, calotte du crâne. Partie supérieure de la boîte crânienne (cf. Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 560).
2. ARCHIT. Partie supérieure d'une voûte sphérique peu cintrée. Calotte hémisphérique (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 7,1863-69, p. 175),Calotte sphérique.
3. GÉOL. Calotte glaciaire, polaire. ,,Glacier très étendu et très épais, dont la surface est légèrement convexe et recouvre ou déborde la plupart des reliefs`` (George 1970).
4. GÉOM. Calotte sphérique. Partie d'une sphère coupée par un plan (cf. J. Hadamard, Géom. dans l'espace, 1921, p. 155).
5. TECHNOL. Élément convexe d'un objet (p. ex. horlog. partie bombée d'un boîtier de montre, opposée au côté du cadran).
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. arg. et péj. calot(t)ard, subst. et adj. Ecclésiastique (cf. Gill, La Petite lune, 1878-79, p. 49); p. ext. dévot, partisan du clergé. Synon. calot(t)in*.
Prononc. et Orth. : [kal?t]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. calote. Étymol. et Hist. 1. 1394 « petit bonnet de forme arrondie couvrant le sommet de la tête » (ds Delb. Rec., cité par DG); d'où a) [cette coiffure étant portée par les ecclésiastiques] 1750 désigne un membre du clergé (Raynal, Anecdotes littéraires ds Fr. mod., t. 20, 1952, pp. 223-224); b) 1725 ([Margon, Desfontaines, Gacon...] Mémoires pour servir à l'histoire de la calotte [pièces satiriques] ds Dictionnaire des Lettres du XVIIIes. [Le Régiment de la calotte était un ordre imaginaire et burlesque qui distribuait des calottes à tous les personnages qui prêtaient le flanc à la critique]); 1752 Régiment de la calotte (Trév.); av. 1778 « pamphlet » (Volt., Lettr. vers, 87 ds Littré); c) 1808 arg. « coup donné à la tête » donner une calotte (D'Hautel, Dict. du bas lang.); 2. divers emplois techn. 1640 calotte du ciel (Oudin, Curiositez françoises [...] supplément aux dictionnaires); 1690 archit. « partie supérieure d'une voûte hémisphérique » (Procès-verbal d'apposition des scellés chez le peintre Charles Le Brun, cité par Havard t. 1); 1832 anat. calotte de la tête (Raymond). Empr. à l'a. prov. calota, attesté au xiiies. par le lat. médiév., de même forme (1253, Marseille, cité par Bambeck Boden, p. 179) et au xves. ds Levy (E.) Prov. Le prov. est d'orig. obsc. 1osoit, le prov. ne possédant pas le mot-souche corresp., dér. avec suff. -ota (-otte*), de l'a. fr. cale3* « coiffure », véhiculé par le franco-prov. où le mot est largement attesté (FEW t. 17, p. 79a) 2osoit a) formé à partir du b. lat. calautica « sorte de coiffure pour les femmes » (ives. Scholia Ciceronis, p. 336 ds TLL s.v., 126, 81), lui-même d'orig. obsc. (Ern.-Meillet), avec assimilation de la finale au suff. lat. -otta (Bambeck Boden, loc. cit.; v. aussi DEI et EWFS2) b) empr. à l'ar. kalláu?ta « coiffure » (xiiies. d'apr. Cor., s.v. galota; v. aussi Dozy t. 2, p. 482a et Dozy (A.) Vêt., p. 387). Dans ce second groupe d'hyp., cale3* « coiffure » est ou bien dér. régr. de calotte, ou bien un mot différent à rattacher à écale*. Fréq. abs. littér. : 328. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 303, b) 770; xxes. : a) 713, b) 293.
DÉR.
Calotter, verbe trans.a) Coiffer quelqu'un d'une calotte. Attesté ds Besch. 1845.Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. calotté, ée. Coiffé d'une calotte. Calotté de noir velours, tout de flanelle blanche habillé, (...) il [Sainte-Beuve] avait l'air d'un pape hétéroclite (Verlaine, Confessions, 1895, p. 137).b) Donner une calotte, des calottes, frapper sur la tête ou le visage avec le plat de la main. Ma mère apparaît souvent pour me prendre par les oreilles et me calotter (J. Vallès, Jacques Vingtras,L'Enfant, 1879, p. 10).Rem. La docum. atteste l'adj. calottable. Qui mérite d'être calotté, frappé. Son calottable visage (Bloy, Le Désespéré, 1886, p. 268).? Au fig. ébranler, frapper l'esprit. As-tu lu la Légende des Siècles du père Hugo? J'ai trouvé cela tout bonnement énorme. Ce bouquin m'a fortement calotté! Quel immense bonhomme! On n'a jamais fait de vers comme ceux des « lions »! (Flaubert, Correspondance,1859, p. 335).c) Arg. et pop. Dérober, chaparder. Je calottais un peu de saucisse (Céline, Mort à crédit,1936, p. 296);emploi pronom. Ils se calotaient leur blé et leur caserne, avec l'air de jouer, de s'amuser à se les voler (Aymé, La Jument verte,1933, p. 201).? [kal?te]. Les dict. gén. écrivent calotter avec 2 t; pour la graph. avec 1 t, cf. Aymé, loc. cit. ? 1resattest. 1808 « donner des coups sur la tête » (D'Hautel, Dict. du bas lang.); 1845 « coiffer quelqu'un d'une calotte » (Besch.); de calotte, dés. -er. ? Fréq. abs. littér. : 39.
BBG. ? Duch. 1967, § 42.7. ? Goug. Lang. pop. 1929, p. 3. ? Lammens 1890, pp. 71-72. ? Rommel (A.). Die Entstehung des klassischen französischen Gartens im Spiegel der Sprache. Berlin, 1954, p. 167. ? Sain. Lang. par. 1920, p. 442. ? Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 6, 144, 146, 199; t. 2 1972 [1925], p. 103, 239, 240; t. 3 1972 [1930], p. 108, 115.

CALOTTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1394 « petit bonnet de forme arrondie couvrant le sommet de la tête » (ds Delb. Rec., cité par DG); d'où a) [cette coiffure étant portée par les ecclésiastiques] 1750 désigne un membre du clergé (Raynal, Anecdotes littéraires ds Fr. mod., t. 20, 1952, pp. 223-224); b) 1725 ([Margon, Desfontaines, Gacon...] Mémoires pour servir à l'histoire de la calotte [pièces satiriques] ds Dictionnaire des Lettres du XVIIIes. [Le Régiment de la calotte était un ordre imaginaire et burlesque qui distribuait des calottes à tous les personnages qui prêtaient le flanc à la critique]); 1752 Régiment de la calotte (Trév.); av. 1778 « pamphlet » (Volt., Lettr. vers, 87 ds Littré); c) 1808 arg. « coup donné à la tête » donner une calotte (D'Hautel, Dict. du bas lang.); 2. divers emplois techn. 1640 calotte du ciel (Oudin, Curiositez françoises [...] supplément aux dictionnaires); 1690 archit. « partie supérieure d'une voûte hémisphérique » (Procès-verbal d'apposition des scellés chez le peintre Charles Le Brun, cité par Havard t. 1); 1832 anat. calotte de la tête (Raymond). Empr. à l'a. prov. calota, attesté au xiiies. par le lat. médiév., de même forme (1253, Marseille, cité par Bambeck Boden, p. 179) et au xves. ds Levy (E.) Prov. Le prov. est d'orig. obsc. 1osoit, le prov. ne possédant pas le mot-souche corresp., dér. avec suff. -ota (-otte*), de l'a. fr. cale3* « coiffure », véhiculé par le franco-prov. où le mot est largement attesté (FEW t. 17, p. 79a) 2osoit a) formé à partir du b. lat. calautica « sorte de coiffure pour les femmes » (ives. Scholia Ciceronis, p. 336 ds TLL s.v., 126, 81), lui-même d'orig. obsc. (Ern.-Meillet), avec assimilation de la finale au suff. lat. -otta (Bambeck Boden, loc. cit.; v. aussi DEI et EWFS2) b) empr. à l'ar. kalláu?ta « coiffure » (xiiies. d'apr. Cor., s.v. galota; v. aussi Dozy t. 2, p. 482a et Dozy (A.) Vêt., p. 387). Dans ce second groupe d'hyp., cale3* « coiffure » est ou bien dér. régr. de calotte, ou bien un mot différent à rattacher à écale*.

Calotte au Scrabble


Le mot calotte vaut 9 points au Scrabble.

calotte

Informations sur le mot calotte - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot calotte au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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calotte

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Les citations avec le mot Calotte


  1. Rouler sa chaussette est tout de même plus joli que décalotter. Encore qu'il faille se méfier du joli en matière de physiologie. Et puis décalotter vous a un petit air de voiture décapotable qui ne me déplaît pas.

    Auteur : Daniel Pennac - Source : Journal d'un corps (2012)


  2. Quelques farouches partisans de la laïcité, lecteur de La Calotte, ne manquaient jamais, au passage du curé, de lancer à pleine gorge le «croa! croa!», imité du cri du corbeau.

    Auteur : Albert Simonin - Source : Confessions d'un enfant de la Chapelle (1977)


  3. Service: C'est rendre service aux enfants que de les calotter; aux animaux, que de les battre; aux domestiques, que de les chasser; aux malfaiteurs, que de les punir.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  4. «A bas la calotte!» crient les forces du réchauffement.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)


  5. Peu de menton, peu de crâne; entre les deux un élargissement progressif, comme un pot évasé et surmonté d'un couvercle en forme de calotte.

    Auteur : Louis Farigoule, dit Jules Romains - Source : Les Hommes de bonne volonté (1932-1946)


  6. N'est-il pas vrai qu'un bon croyant est un être asexué sans idées moches dans la calotte?

    Auteur : Hubert-Félix Thiéfaine - Source : Le Bonheur de la tentation (1998), 27ème heure: suite faunesque


  7. Une crue, c'était le résultat d'une nature en colère, d'une force implacable qui tirait, au cœur même de la civilisation, les sonnettes d'alarme. Le monstre sortait de ses gonds et détruisait, noyait, avalait, en réponse à l'inconséquence de l'homme. Une incursion vive, brutale , un hold-up dans le quotidien et l'intimité des gens, plus concrète que la fonte de la calotte glacière.

    Auteur : Franck Thilliez - Source : Luca (2019)


  8. Etre franc, c'est-à-dire marcher sur les pieds des autres en le faisant exprès... A combien de calottes, de gros mots, etc., on s'expose!

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 21 avril 1894


Les citations du Littré sur Calotte


  1. S'il est petit, il [le dôme] n'est plus qu'une calotte ignoble qui s'élève au-dessus des entablements tout exprès pour rompre la ligne harmonieuse de la cymaise

    Auteur : Chateaubriand - Source : Itin. 97


  2. Ceux [des cardinaux] à qui il [le cardinal de Bouillon] en parla [de la calotte], lui répondirent ambigument

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 384, 183


  3. Le roi mit la calotte sur la tête du cardinal de Noailles avec force gracieusetés

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 78, 3


  4. Les sommets de la plupart de ces collines étaient arrondis en forme de calottes

    Auteur : BERN. DE S.-P. - Source : Étud. v.


  5. Un air réformé, une modestie outrée, la singularité de l'habit, une ample calotte, n'ajoutent rien à la probité, ne relèvent pas le mérite

    Auteur : LA BRUY. - Source : XII


  6. Le malade pourra porter, pour cacher son imperfection, un bonnet appellé calotte

    Auteur : PARÉ - Source : VIII, 29


  7. Nouvelle pension fatale à ma calotte, Précipice élevé qui te jette en la crotte

    Auteur : BOILEAU - Source : Chapelain décoiffé.




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 18h17








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