La définition de Champ du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Champ
Nature : s. m.
Prononciation : chan ; prononciation qui est celle qu'au
Etymologie : Picard, camp ; nivernais, samp ; provenç. camp, cambo ; espagn. et ital. campo ; du latin campus, de même radical que le grec, jardin.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de champ de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec champ pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Champ ?


La définition de Champ

Espace ouvert et plat. Du haut du Pic du Midi un champ immense s'étend devant les yeux.


Toutes les définitions de « champ »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CHAMP. n. m.
Pièce de terre labourable, qui ordinairement n'est pas entourée de murs. Champ fertile. Champ stérile. Champ de tant de superficie. Labourer, cultiver, fumer, semer, moissonner un champ. Champ de blé. Au bout du champ. Au milieu d'un champ. Fig., Un champ d'observation. En plein champ, Au milieu des champs, de la campagne. Passer la nuit en plein champ. Champ de foire, Emplacement où se tiennent les marchés, les foires. Champ de course, Espace où se font des courses de chevaux. Champ du repos se dit d'un Cimetière. On dit aussi dans le même sens Champ des morts. Champs Élysées, Lieu de séjour réservé, d'après les Anciens, à ceux qui ont mené une vie vertueuse. Au pluriel, il signifie Toutes sortes de terres, tant les terres labourables que les prés, les bois, les bruyères, etc., pris tous ensemble. Mener les vaches, les brebis aux champs. Fleurs des champs. Se promener dans les champs. Il ne fait pas bon aux champs dans cette saison. À travers champs, Hors des routes battues. Prendre, aller à travers champs. On dit aussi À travers les champs. Fig. et fam., Se sauver à travers champs, se dit d'une Personne qui essaie, par différents discours, d'échapper à une question pressante. Courir les champs, Se promener, errer dans les champs. Et, au figuré, en parlant de l'esprit, de l'imagination vagabonde : Son esprit court les champs. Au pluriel, il se dit aussi de Tous les lieux qui ne sont point dans les villes ou dans les faubourgs. Maison des champs. Il demeure aux champs. Il est allé aux champs. La vie des champs. Fig. et fam., Un rien le met aux champs, il se met aux champs pour la moindre chose, se dit de Quelqu'un qui se fâche ou qui s'inquiète aisément. On dit dans un sens analogue Être aux champs. Fig. et fam., Avoir la clef des champs. Donner la clef des champs. Prendre la clef des champs. Voyez CLEF. En termes militaires, Battre aux champs. Voyez BATTRE. Champ de bataille se dit de la Place où combattent deux armées. Il est demeuré maître du champ de bataille. Le champ de bataille lui est demeuré. Il a couché sur le champ de bataille. Visiter un champ de bataille après le combat. Vingt mille hommes restèrent sur le champ de bataille, Ils furent tués ou blessés. On dit dans le même sens, Le champ d'honneur. Fig. et fam., Il a bien pris, bien choisi son champ de bataille, Il a pris ses avantages pour réussir. Fig. et fam., Le champ de bataille lui est demeuré, se dit de Quelqu'un qui a remporté l'avantage dans un débat. Champ de manœuvres, Vaste espace plat où s'exécutent les manœuvres militaires. On dit aussi CHAMP DE MARS. Champ de tir, Terrain disposé pour les exercices de tir à la cible. Champ d'aviation. Voyez AÉRODROME. Champ clos, Lice, lieu fermé de barrières, dans lequel deux ou plusieurs personnes vidaient autrefois leurs différends par les armes, avec la permission du prince ou du magistrat. Se battre en champ clos. Dans les combats de ce genre qui avaient lieu à cheval, on disait Prendre du champ, Prendre de l'espace pour mieux fournir sa carrière. Par extension, Donner ou se donner du champ, Donner ou se donner de l'espace. Il signifie aussi figurément Carrière ou Sujet, occasion. On lui a donné, on lui a ouvert un beau champ pour acquérir de la gloire. Un vaste champ s'ouvre devant nous. Il a un beau champ pour paraître avec avantage. Voilà un beau champ pour étaler son éloquence, son érudition. Laisser à quelqu'un le champ libre, Ne point s'opposer à ses prétentions, ne point se mettre en concurrence avec lui. Vous pouvez continuer vos démarches, je vous laisse le champ libre. Avoir le champ libre, Avoir la liberté de faire une chose. Rien ne vous empêche d'y aller : vous avez le champ libre. On dit dans un sens analogue Donner un champ libre à son imagination, à sa colère, à sa fureur. Donner du champ à quelqu'un. Avoir encore du champ devant soi, Avoir encore des ressources. Être à bout de champ, N'avoir plus de ressources. Il désigne encore, figurément, un Fond sur lequel on peint, on grave, on représente quelque chose. Le champ d'un tableau, d'une médaille, d'un écusson. Le champ de ce tableau est trop clair. Ses armes sont un lion d'or en champ d'azur, sur champ d'azur. Il se dit aussi de l'Étendue qu'embrasse une lunette d'approche. Cette lunette a trop peu de champ. Il s'emploie aussi, en termes d'Optique, pour désigner l'Espace qu'une vue normale embrasse. Le champ visuel. Diminution du champ visuel. En termes de Chirurgie, Champ opératoire, Région circonscrite du corps sur laquelle est effectuée une opération.

SUR-LE-CHAMP, loc. adv. Sur l'heure même, sans délai. Cela fut vidé, fut décidé sur-le-champ. On l'arrêta sur-le-champ. Répondre sur-le-champ. Prêcher, haranguer, parler sur-le-champ, Sans préparation, d'abondance.

À TOUT BOUT DE CHAMP, loc. adv. et fam. À chaque instant, à tout propos. Il retombe dans la même faute à tout bout de champ.

Littré

CHAMP (chan?; prononciation qui est celle qu'au XVIe siècle Palsgrave indique, p. 24?; le p ne se lie jamais?: un champ aride, dites?: un chan aride?; au pluriel l's se lie?: des chan-z arides) s. m.
  • 1Espace ouvert et plat. Du haut du Pic du Midi un champ immense s'étend devant les yeux.

    Champ de foire, l'emplacement où se tient une foire.

    Champ de course, espace où se font des courses de chevaux.

    Champ du repos, cimetière.

    Champ de Mars, lieu, à Rome, consacré à des exercices militaires et à des réunions populaires. Le peuple au champ de Mars nomme les magistrats, Racine, Brit. I, 2.

    Aujourd'hui, champ de Mars, lieu destiné à faire man?uvrer des troupes.

    Champ de mars, de mai, assemblées que tenaient en mars ou en mai les rois francs pour régler les affaires de l'État.

    Champs Élysées, Élysiens ou Élyséens, séjour des âmes heureuses, selon les païens.

  • 2Pièce de terre labourable. Petit champ. Champs cultivés. Champ fertile, stérile, labouré, fumé, ensemencé, moissonné. Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût?: Creusez, fouillez, bêchez, La Fontaine, Fabl. V, 9. Si le possesseur de ces champs Vient? Le possesseur du champ vient avecque son fils?: Ces blés sont mûrs, dit-il, La Fontaine, ib. IV, 22. Le lièvre et la perdrix, concitoyens d'un champ, Vivaient dans un état, ce semble, assez tranquille, La Fontaine, ib. V, 17. Tel qu'un ruisseau docile Va rendre tout un champ fertile, Racine, Esth. II, 9.

    Fig. Nous devons l'apologue à l'ancienne Grèce?: Mais ce champ ne se peut tellement moissonner, Que les derniers venus n'y trouvent à glaner, La Fontaine, Fabl. III, 1. Le champ de la nature ne peut s'épuiser, et l'on y trouve toujours des moissons nouvelles, Chateaubriand, Génie, I, V, 4.

  • 3 Au plur. La campagne en général. Maison des champs. Travaux des champs. Vie des champs. Un homme des champs. Mener les bêtes aux champs. Aller aux champs, en parlant des troupeaux. Chemin qui va à travers champs. Quand on les envoie à leurs maisons des champs, Pascal, Div. 2. Votre maître de musique est allé aux champs, et voilà une personne qu'il envoie à sa place, Molière, Mal. im. II, 4. L'innocence des champs est-elle votre fait?? La Fontaine, Fabl. VII, 2. Autrefois le rat de ville Invita le rat des champs, La Fontaine, ib. I, 9. Tigres dans les forêts, alouettes aux champs, La Fontaine, ib. IV, 22. Mangez ce grain, et croyez-moi. Les oiseaux se moquèrent d'elle?: Ils trouvaient aux champs trop de quoi, La Fontaine, Fabl. I, 8.

    D'après de Caillières, en 1690?: Je m'en vais aux champs?; Il est à sa maison des champs, étaient des façons de parler bourgeoises. Mais les meilleurs auteurs s'en servaient de son temps, et l'usage les a conservées.

    Être aux champs et à la ville, être logé de façon à jouir des agréments de la campagne.

    Fig. Avoir, donner, prendre la clef des champs, avoir la liberté de s'en aller, la donner, la prendre.

    Avoir un ?il aux champs et l'autre à la ville, veiller à tout.

    Poétiquement, les champs, un pays, un canton. Un autre vous dirait que dans les champs troyens Nos deux pères sans nous formèrent ces liens, Racine, Andr. IV, 5. Ô rives du Jourdain, ô champs aimés des cieux, Racine, Esth. I, 2. Ô fortuné séjour, ô champs aimés des cieux?! Que pour jamais foulant vos prés délicieux, Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde, Et, connu de vous seuls, ignorer tout le monde?! Boileau, Ép. VI.

    En plein champ, au milieu de la campagne, loin de toute habitation.

    À travers champs ou à travers les champs, en s'écartant de la route battue ou du chemin frayé pour aller plus directement à son but, en traversant les champs. Aller à travers champs, La Bruyère, VI.

    Fig. À travers champs, sans ménagement, en désordre, ou par des voies détournées du droit chemin. D'un certain magister le rat tenait ces choses, Et les disait à travers champs, La Fontaine, Fabl. VIII, 9.

    Se sauver à travers champs, essayer d'échapper par des subterfuges à une question pressante.

    Familièrement. Courir les champs, errer dans la campagne.

    Fig. Quitter son logis, errer de lieux en lieux. Mme de Mazarin court les champs de son côté, Sévigné, 240. Et dans un autre sens figuré, être compromis. Son honneur?? ah?! il y a longtemps qu'il court les champs.

    Fou à courir les champs, réellement fou.

    Fig. et familièrement. Être aux champs, être en colère ou en grande perplexité. Un rien le met aux champs. Il se met aux champs pour rien. Voilà M. le duc aux champs et le roi en colère qui voulut savoir qui était du souper, Saint-Simon, 42, 248.

  • 4 Terme militaire. Battre aux champs, battre la marche, ou pour rendre les honneurs. Quand le duc d'Anjou [roi d'Espagne] sortait ou rentrait, la garde battait aux champs, Saint-Simon, 83, 83.

    Fig. Battre aux champs, prendre la campagne. L'armée est assez forte Pour faire corps et battre aux champs, La Fontaine, Coupe.

  • 5Le lieu où se livre une bataille. Champ de bataille. Quitter le champ de bataille. Mourir ou rester sur le champ de bataille. Laissant le champ libre à l'ennemi. Le prince au champ de Mars, Chaque jour, chaque instant, s'offre à mille hasards, Corneille, Héracl. I, 1. Dans ton champ de bataille, aux yeux de ton armée, Corneille, Rod. IV, 4. Toi qui connais ce peuple et sais qu'aux champs de Mars Lâchement d'une femme il suit les étendards, Corneille, ib. II, 2. Quel champ couvert de morts me condamne au silence?? Racine, Iphigén. IV, 4. Qu'il me tarde déjà d'être au champ de la gloire, D'aller aux ennemis arracher la victoire?! Regnard, Folies amour. III, 10. Un guerrier expirant au champ d'honneur, dans la force de l'âge, peut être superbe [en statue], Chateaubriand, Génie, III, I, 5.

    Fig. et familièrement. Il prend, il choisit bien son champ de bataille, il prend ses avantages Il reste toujours maître du champ de bataille, il a toujours le dessus dans un débat. Dans le même sens, le champ de bataille lui est demeuré.

  • 6Champ ou champ clos, lice, lieu fermé de barrières, soit pour les duels judiciaires, soit pour les tournois. Ouvrir le champ, y admettre les combattants. Faites ouvrir le champ, vous voyez l'assaillant, Corneille, Cid, IV, 5. Les deux généraux et les deux armées semblaient avoir voulu se renfermer dans des bois et dans des marais pour décider leur querelle comme deux braves en champ clos, Bossuet, Louis de Bourbon. Ceux qui perdaient le champ étaient les vaincus, Voltaire, M?urs, 107.

    Prendre du champ, prendre de l'espace, de l'élan. Ils prirent du champ et coururent l'un sur l'autre avec furie, Chateaubriand, Dern. des Abenc. 185.

    Fig. et familièrement. Avoir encore du champ devant soi, avoir des ressources, le temps, les moyens de se tirer d'affaire, n'être pas encore au moment critique.

    Être à bout de champ, n'avoir plus de ressources.

  • 7Tout théâtre où il se débat quelque chose. Sans entrer dans le champ j'attends que l'on m'assaille, Régnier, Ép. II. Viens combattre en champ clos aux joutes du barreau, Boileau, Lutr. VI. Je laisse aux plus hardis l'honneur de la carrière, Et regarde le champ assis sur la barrière, Boileau, Ép. I. Ouvrir sur cette table un champ au lansquenet, Boileau, Sat. X. Je vous fermais le champ où vous voulez courir, Racine, Iph. IV, 6.
  • 8Espace libre, carrière, sujet. Le champ de la gloire. Un champ où l'éloquence puisse se déployer. Un vaste champ s'ouvre à votre activité. Le champ est ouvert aux soupçons. Laisser le champ libre à l'injure. Ils me laissent le champ libre pour faire ce qui me plaît, Sévigné, 68. ? Par quel caprice Laissez-vous un champ libre à votre accusatrice?? Racine, Phèd. V, 1. Sylla? N'a fait qu'ouvrir le champ à César et Pompée, Corneille, Cinna, II, 1. Vous avez le champ libre, Molière, Mis. III, 5. Et laissent un champ libre à leur persévérance, Molière, Fâch. II, 4. Et l'aigreur de la dame à ces sortes d'outrages Dont la plaint doucement le complaisant témoin, Est un champ à pousser les choses assez loin, Molière, Éc. des maris, I, 6. Voilà un beau champ ouvert aux catholiques, Bossuet, Var. 15. Voilà un champ bien ample pour exercer un c?ur, Sévigné, 236. Et si l'effet enfin suivant mon espérance Eût ouvert un champ libre à ma reconnaissance, Racine, Baj. V, 4. Puisse le ciel? Ouvrir un champ plus noble à ce c?ur excité, Racine, Iph. I, 2. Le champ vous est ouvert, Racine, Plaid. II, 9. Il a bien moins de champ que nous pour comparer et pour combiner, Diderot, Lettr. sur les aveugl. La Trinité ouvre un champ immense d'études philosophiques, Chateaubriand, Génie, I, 3. En morale et en histoire, on tourne dans le champ étroit de la vérité, Chateaubriand, Génie, III, III, 3.
  • 9L'étendue qu'embrasse une lunette d'approche, etc. Tâchez de mettre ces deux objets dans le champ de la lunette. Tout ce qui regarde l'augmentation des objets, les ouvertures qu'il faut laisser aux lunettes, le champ qu'on peut leur donner, Fontenelle, Hartsoeker.
  • 10 Terme de peinture et de gravure. Le fond d'une toile et d'un cuivre d'attente, où l'art n'a encore rien tracé.

    Terme de blason. Le fond de l'écu, qui est chargé des diverses pièces dont se composent les armoiries. Ses armes sont un lion d'or en champ d'azur.

    Terme d'architecture. L'espace qui reste autour d'un cadre?; le fond d'un ornement, d'un compartiment.

  • 11 Terme d'art militaire. Champ de feu, espace que parcourt un projectile lancé par une arme à feu.

    Champ de lumière, excavation oblongue pratiquée sur une bouche à feu autour du point où aboutit la lumière.

  • 12Le milieu d'un peigne qui a deux rangées de dents.
  • 13Sur-le-champ, locut. adverb. Aussitôt, sans délai. Parler sur-le-champ, sans préparation. Être forcé de prendre sa résolution sur-le-champ. Exécuter les ordres sur-le-champ. Et s'il m'eût voulu perdre, il l'eût fait sur-le-champ, Mairet, Sophon. I, 4. Je voulais sur-le-champ congédier l'armée, Racine, Iph. I, 4.

    Sur-le-champ que, aussitôt que. L'aveuglement sur Vaudemont fut tel qu'il eut, sur-le-champ qu'il le demanda, le régiment d'Espinchal, Saint-Simon, 120, 66. Locution hors d'usage et qui ne se trouve peut-être que dans St-Simon.

  • 14À tout bout de champ, à chaque bout de champ, locut. adverb. et familière. À chaque instant, à tout propos. Or il ne me chaudrait, insensés ou prudents, Qu'ils fissent à leurs frais messieurs les intendants à chaque bout de champ?, Régnier, Sat. X. À chaque bout de champ vous mentez comme un diable, Corneille, le Ment. III, 6. Ils lui faisaient à tout bout de champ des contes, Hamilton, Gramm. 11. Je m'arrête vraiment à tout bout de champ?; ici, j'y suis depuis huit jours, et ne sais encore quand j'en partirai, Courier, II, 63.

    PROVERBE

    Il y a assez de champ pour faire glane, c'est-à-dire il y a assez de besogne pour tout le monde, ou bien il y a de quoi contenter tout le monde.

HISTORIQUE

XIe s. Tant riches reis morz et vaincuz en champ, Ch. de Rol. X. Li quens Rolans au champ est repairé, ib. CXXXIX. Averons-nous la victoire du champ?? ib. CCLVI.

XIIe s. Servez le bien, l'onor dou camp aurez, Roncisv. 41. Encore en sont li champ ensanglantez, ib. 94. Tant que Dex voille, du champ aions l'honor, ib. 108. L'erbe du camp qui ert verte et delgée [menue], ib. 137. Vous jurerez premiers de ce camp [champ clos] arrami, ib. 192. Tuit en [de chevaliers] seront couvert li champ et li larri, Saxons, XXIV. Tuz suls entra en champ cumme bons champiuns, Th. le mart. 38. E tut cil qui laburent el champ nostre seigneur, ib. 73.

XIIIe s. Li jours estoit biaus et li cans si plains [uni] que il n'i avoit fosse ne mont ne val, H. de Valenciennes, V. Car fors à estre as chans mout durement [elle] convoite, Berte, XXIX. Li tans est tix que perilleuse coze est d'aler as cans, Beaumanoir, IX, 8. Quant tuites ces cozes dessus dictes seront fetes, cil qui se combatent doivent estre mis el camp de la bataille, Beaumanoir, LXIV, 11.

XIVe s. Aucun peut vouloir que en un champ de bataille celui ait vittoire, qui faint estre champion, Oresme, Eth. 64.

XVe s. Et se partirent un samedi [les soudoyers] et aussi ceux du castel et de la malemaison, et se trouverent tous sur les champs, Froissart, I, I, 100. Si monta au plutost qu'il put sur fleur de coursier et prit les champs, Froissart, I, I, 103. ? Qu'ils fussent forts et puissans de resister contre les François qui y tenoient les champs, Froissart, I, I, 215. Je vous en appelle de champ et veez ci mon gage, Froissart, II, II, 46. Et incontinent mist ses gens d'armes aux champs, Commines, I, 2.

XVIe s. Loin de penser à lui donner la clef des champs, Mém. sur du Guesclin. 7. Sur le champ, Montaigne, I, 11. Avoir la clef des champs, Montaigne, I, 125. Le vray champ et subject de l'imposture sont les choses incogneues, Montaigne, I, 247. Il faut qu'il y en ait un [penchant] à qui le champ demeure, Montaigne, I, 269. Tel en camp clos, qu'en une battaille, Montaigne, II, 7. En ce qui concerne les combats, les conseils se prenent ordinairement sur le champ [sur les lieux], Lanoue, 436. L'armée de terre se mettroit aux champs, Lanoue, 440. La fortune luy favorisa en ce combat, de maniere qu'il desfict le Gaulois, et le despouilla sur le champ [sur place], Amyot, Num. 22. Fabius s'en prit à rire, et luy respondit sur le champ, Amyot, Fab. 47. Il avoit combattu vingt et trois fois en camp clos, Amyot, P. Aem. 53. Je bus, dit-il, mes armoiries. - Et bien, Monsieur, quel en est le camp?? D'Aubigné, Faen. IV, 7. Ce fut aux ministres à desploier leur eloquence, et se servir d'une nouvelle qui arriva sur ce champ, assavoir que?, D'Aubigné, Hist. II, 277. Nombre superficiel quarré qui peut estre appelé champ?; quarré de quarré, que nous appellons champ de champ, Et. de la Roche, Arismetique, f° 42. Mieux vaut un bon temps qu'un bon champ, Leroux de Lincy, Prov. t. J. p. 61. Bois ont oreilles, et champs ?illets [yeux], Cotgrave ?


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. CHAMP. Ajoutez?:
15 Terme de turf. L'ensemble des chevaux qui se présentent pour figurer dans la même épreuve. Parier pour un cheval contre le champ, c'est parier pour un cheval contre tous ses concurrents.
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Encyclopédie, 1re édition

* CHAMP, s. m. se dit au simple d'un espace de terre cultivée, plus ou moins grand : plusieurs champs forment la piece de terre ; plusieurs pieces forment un territoire. Comme les terres cultivées sont ordinairement hors de l'enceinte des villes, bourgs, & villages, on entend par aller dans les champs, se promener dans les champs, parcourir par exercice les terres cultivées qui sont aux environs des habitations. On dit aller aux champs, pour mener paître les bestiaux ;

Si le Tasse, Virgile, & Ronsard, sont des ânes,
Sans perdre en vains discours le tems que nous perdons,
Allons aux champs comme eux, & mangeons des chardons.

De cette acception du mot champ ou espace de terre, ouvert de tout côté, on en a dérivé un grand nombre d'autres. Exemples.

* Champ, (Hist. anc.) c'étoit un lieu ouvert dans la campagne où les jeunes gens s'assembloient pour y faire leurs exercices, & y célébrer certains spectacles, &c. & où les citoyens tenoient aussi leurs comices, ou les assemblées dans lesquelles il s'agissoit de délibérer de quelque affaire publique. On comptoit à Rome un grand nombre de champs : il y avoit le champ d'Agrippa, le champ Brutien, le Caudetan, le Lanatarius, le Martius, le Pecuarius, le Setarius, le Viminalis, &c. mais par le nom de champ sans addition, on entendoit toûjours le champ de Mars.

Le campus Agonius étoit situé entre la vallée Martia & le cirque de Flaminius : ce n'étoit qu'un marché.

Le champ d'Agrippa étoit dans la septieme région de la ville, entre le capitole & ce qu'on appelle aujourd'hui le collége Romain.

Le champ Brutien ou Brytien étoit dans la quatorzieme région de la ville, au Janicule, près du faubourg Brutianus, à peu de distance des murs de la ville. Il avoit été ainsi nommé des Brutiens, ou comme d'autres le prétendent, d'un Brutus qui l'avoit fait orner.

Le Caudetanus se trouvoit aussi dans la quatorzieme région, & avoit été ainsi nommé d'un petit bouquet de bois, entre lequel on imagina quelque ressemblance avec la forme de la queue d'un cheval.

Le Cælimontanus étoit dans la seconde région ; on en ignore la place, à moins que ce champ n'ait été le même que le campus Martialis.

L'Esquilinus étoit dans la cinquieme région, au haut du mont Esquilin, où l'on étoit dans l'usage d'enterrer la populace & les pauvres : Pantolabum scurram, Nomentanumque nepotem. Le champ Esquilin fut hors de la ville jusqu'au tems de Servius Tullius, sous lequel il y fut réuni : on y éleva dans la suite des édifices, & Mécene finit par en faire ses jardins ; ainsi qu'Horace nous l'apprend dans la satyre Olim truncus eram, &c. où l'on voit encore que c'étoit-là que les magiciens alloient faire leurs incantations nocturnes.

Le Figulinus étoit dans la treizieme région, entre le Tibre & le mont Aventin : il a pris son nom des Potiers qui habitoient ce quartier.

Le campus Floræ, ou champ de Flore étoit dans la neuvieme région : ce fut là qu'on bâtit le théatre de Pompée : on y publioit les lois, les édits, & les reglemens du sénat ; on y célébroit les jeux appellés floralia en l'honneur d'une des affranchies de Pompée, d'où il fut appellé campus Floræ ; ou d'une courtisane de l'ancienne Rome qui avoit amassé assez d'argent pour fonder des jeux en sa mémoire. Ces jeux furent institués ; mais dans la suite des tems, la gravité romaine offensée de ces fêtes, tâcha d'en abolir la honte, en les perpétuant non à l'honneur de la courtisane, mais de la déesse des fleurs ; cependant les jeux continuerent toûjours à se ressentir de leur premiere institution, par la liberté des actions & des paroles qui y regnoient.

Le campus Horatiorum ; on n'en connoît pas la place : c'étoit peut-être l'endroit du combat des Horaces & des Curiaces.

Le campus Jovis ; c'est, selon quelques-uns, le même que le campus Martius major, où Jupiter vengeur avoit en effet son temple : d'autres, au contraire, veulent que ce fut le campus Martius minor, où il y avoit une statue colossale de Jupiter.

Le Lanatarius étoit dans la douzieme région ; il fut ainsi nommé, à ce qu'on dit, des marchands de laine qui y étoient établis ou qui s'y assembloient.

Le campus Martialis étoit dans la seconde région, sur le mont Cælius. Il fut nommé martialis, de Mars dont on y célébra les equiria, lorsque le champ de Mars fut inondé par le Tibre. C'est actuellement la place de devant l'Eglise de S. Jean de Latran.

Le campus Martius, champ de Mars, qui se nommoit par excellence campus ou campus Martius major, pour le distinguer du campus Martius minor, étoit dans la neuvieme région ; il fut consacré à Mars par Romulus même suivant quelques-uns ; & suivant d'autres, par le peuple après l'expulsion de Tarquin le superbe, qui se l'étoit approprié & qui le faisoit cultiver. Quoi qu'il en soit, ce n'étoit dans les commencemens qu'une prairie où la jeunesse Romaine alloit s'exercer, & où l'on faisoit paître les chevaux ; les Romains en firent dans la suite un des principaux lieux de leurs assemblées, & un des endroits de Rome les plus remarquables par les décorations. Il s'étendoit depuis la porte Flaminia jusqu'au Tibre, & comprenoit ce qu'on appelle aujourd'hui la place Borghese, le Panthéon, les places di Carlo Farnese, di Ponti, di Navone, Nicosea, &c. avec la longue rue di Scrofa, & l'entrée du pont S. Ange. Il étoit hors de la ville ; Jules César eut le dessein de l'y renfermer ; mais Aurélien passe pour l'avoir exécuté, en conduisant les murs de la ville depuis la porte Colline jusqu'au Tibre. Ce champ étoit très-beau par sa situation ; c'étoit le lieu des exercices militaires. On y luttoit ; lorsque les jeunes gens étoient couverts de sueur & de poussiere, ils se jettoient dans le Tibre qui l'arrosoit. C'étoit-là que se tenoient les comices ou assemblées générales du peuple. Plusieurs grands hommes y avoient leurs sépultures. Les statues y étoient si nombreuses, que pour en peindre l'effet, les auteurs ont dit qu'on les eût prises de loin pour une armée. L'empereur Auguste y avoit son tombeau ; il étoit encore remarquable par un obélisque surmonté d'une boule dorée qui servoit de gnomon à un cadran solaire. Cet obélisque, après avoir resté pendant plusieurs siecles enseveli sous les ruines de l'ancienne Rome, & sous les maisons de la Rome nouvelle, fut relevé par les soins de Benoît XIV. aujourd'hui régnant. Ce pontife acheta toutes les maisons qui le couvroient, & le rétablit dans son ancienne splendeur. Le campus Martius comprenoit différens portiques, la villa publica, le Panthéon, les thermes Néroniens, les thermes d'Agrippine, le théatre de Pompée, le cirque Flammien, la colonne d'Antonin, la basilique d'Antonin, le Diribitorium, différens temples, & une infinité de choses remarquables. C'est aujourd'hui un des quartiers de Rome les plus habités.

Le campus Martius minor étoit une partie du campus Martius major, & la même chose que le campus Tiberinus qui avoit été donné au peuple par Caia Teratia ; il s'étendoit depuis le pont Janicule, ou suivant le nom moderne depuis le pont de Sixte, jusqu'au pont S. Ange. Cet endroit est aussi couvert de maisons.

Le campus Octavius. On n'en sait pas la position. On conjecture que ce champ fut ainsi nommé par Auguste, en mémoire de sa s?ur Octavie.

Le campus Pecuarius étoit dans la neuvieme région. Il étoit ainsi appellé du commerce de bestiaux qui s'y faisoit.

Le campus Rediculi étoit devant la porte Capene ; ce fut dans cet endroit qu'Annibal campa, lorsqu'il se fut approché de Rome avec son armée.

Le campus Sceleratus étoit dans la sixieme région, à peu de distance de la porte Colline. Il y avoit là un soûterrain dans lequel on descendoit les vestales convaincues d'avoir péché contre leurs v?ux ; elles y étoient comme enterrées toutes vives ; ce soûterrain n'étoit qu'à cet usage.

Le campus Tergeminorum étoit placé, selon quelques-uns, dans la onzieme région, & suivant d'autres dans la treizieme ; il étoit ainsi appellé de la porte Tergemina, au-devant de laquelle il étoit, à l'endroit où les Horaces & les Curiaces avoient combattu. Mais on ne sait précisément en quel endroit étoit la porte Tergemina ; on conjecture que c'étoit entre le Tibre & le mont Aventin, à l'extrémité de la ville, où est actuellement la porte d'Ostie.

Le campus Vaticanus étoit dans la quatorzieme région, entre le mont Vatican & le Tibre, où est aujourd'hui la citta Leonina.

Le campus Viminalis étoit dans la quinzieme région, près des remparts de Tarquin ; c'est ce qu'on appelle aujourd'hui villa Peretta.

Tant de places ne doivent pas peu contribuer à nous donner une haute idée de l'étendue & de la magnificence de l'ancienne Rome, sur-tout si nous en faisons la comparaison avec les villes les plus grandes qui soient en Europe. V. ant. exp. & hed. lex.

Champ de Mars ou de May. C'étoit ainsi que dans les premiers tems de la monarchie Françoise on appelloit les assemblées générales de la nation, que les rois convoquoient tous les ans pour y faire de nouvelles loix, pour écouter les plaintes de leurs sujets, décider les démêlés des grands, & faire une revûe générale des troupes.

Quelques auteurs ont tiré ce nom d'un prétendu champ de Mars semblable à celui de Rome, mais sans fondement ; d'autres, avec beaucoup plus de vraissemblance, le font venir du mois de Mars où ces assemblées se tenoient ; & sous le roi Pepin, vers l'an 755, ce prince les remit au mois de Mai, comme à une saison plus douce, pour faire la revûe des troupes. Elles conservent néanmoins l'ancien nom de champ de Mars, & on les nomme aussi quelquefois champ de May.

Les rois recevoient alors de leurs sujets ce qu'on appelloit les dons annuels ou dons royaux, qui étoient offerts quelquefois volontairement, & quelquefois en conséquence des taxes imposées. Et ces taxes étoient destinées aux besoins du roi & de l'état. Nous avons beaucoup de preuves que les ecclésiastiques n'étoient pas exempts de ce tribut à cause de leurs domaines & de leurs fiefs. Quelques monasteres les devoient aussi, & donnoient outre cela un contingent de troupes dans le besoin : d'autres, qui étoient pauvres, n'étoient obligés qu'à des prieres pour la santé du prince & pour la prospérité du royaume. Et c'est de-là que l'on tiré l'origine des subventions que le clergé paye au roi. Sous la seconde race on tint ces assemblées deux fois l'an, savoir au commencement de chaque année, & au mois d'Août ou de Septembre. Sous la troisieme race elles prirent le nom de parlement & d'états généraux. Voyez Parlement, Etats généraux. (G) (a)

Ce même usage étoit établi chez les anciens Anglois, qui l'avoient emprunté des François, comme il paroît par les lois d'Edouard le confesseur, qui portent que le peuple s'assembleroit tous les ans pour renouveller les sermens d'obéissance à son prince. Quelques Auteurs Anglois parlent encore de cette coûtume vers l'an 1094, & disent que l'assemblée de la nation se fit in campo Martio ; ce qui montre que ces assemblées se tenoient encore sous les premiers rois Normands après la conquête ; & qu'encore qu'elles se tinssent au mois de Mai, elles ne laissoient pas de conserver le nom de champ de Mars. Ducange, 4e dissert. sur l'hist. de S. Louis. (G)

Champ clos, (Hist. mod.) étoit anciennement un lieu clos ou fermé de barrieres, destiné aux joûtes & aux tournois, divertissemens que prenoient les souverains & qu'ils donnoient à leur cour. Mais on l'a aussi attribué à des combats singuliers qui étoient quelquefois ou permis ou ordonnés par les souverains, pour la vengeance des injures, & pour maintenir l'honneur des chevaliers, ou même celui des dames de la cour. Alors on se battoit en champ clos, & ces combats avoient leurs lois & leurs juges, comme on le verra ci-dessous au mot Champion. Voyez aussi les articles Joutes, Barriere, Tournois. (a)

Champ, en terme de guerre, est le lieu où s'est donné une bataille. Le général est resté maître du champ de bataille. A la bataille de Malplaquet les ennemis acheterent le stérile honneur de demeurer maîtres du champ de bataille, par le plus horrible carnage qui fut fait de leurs troupes. (Q)

Champ, en terme de Blason, est la face plane ordinairement de l'écu, ou écusson. On lui a donné ce nom, parce qu'elle est chargée des armes que l'on prenoit autrefois sur l'ennemi dans un champ de bataille.

C'est le lieu qui porte les couleurs, les pieces, les métaux, les fourrures, &c. On commence par blasonner le champ : il porte de sable, &c.

Les auteurs modernes qui ont écrit sur le Blason, se servent plus souvent du terme d'écu & d'écusson, que de celui de champ. Voyez Ecu & Ecusson.

Champ, (terme d'Architecture.) espace qui reste autour d'un cadre, ou chambranle de pierre, & qui dans la menuiserie s'appelle balie. (P)

Champ d'une lunette, (Lunettier.) est l'espace que cette lunette embrasse ; c'est-à-dire ce que l'on voit en regardant dans la lunette. C'est une perfection dans une lunette d'embrasser beaucoup de champ ; mais cette perfection nuit souvent à une autre, c'est la netteté des objets. Car les rayons qui tombent sur les bords du verre objectif, & d'où dépend le champ de la lunette, sont rompus plus inégalement que les autres, ce qui produit des couleurs & de la confusion. On remédie à cet inconvénient par un diaphragme placé au-dedans de la lunette, qui en interceptant ces rayons diminue le champ, mais rend la vision plus distincte. (O)

Champ, en terme d'Orfevre en grosserie, c'est proprement le fond d'une piece où sont disposés en symmétrie les ornemens dont on l'enrichit, mais qui lui-même n'en reçoit point d'autre que le poli. Voyez Poli.

Champ, en Menuiserie, se dit de la largeur & longueur de la face d'un battant ou traverse, espace qui reste sans moulure. Voyez Champ en Architecture.

* Champ, (Peinture, Haute-lisse, Marqueterie, &c.) se dit de l'espace entier qui renferme les objets exécutés, soit avec les couleurs, soit avec les soies, soit avec les pieces de rapport ; & en ce sens il est synonyme à étendue. Quelques personnes ont donné à ce terme une acception bien différente ; ils ont dit qu'un corps étoit de champ à un autre, quand celui-ci étoit placé derriere ; ainsi, selon eux, la draperie d'un bras dans une figure est de champ à ce bras. Il ne paroît pas qu'en parlant ainsi ils ayent eu égard à la direction de la draperie, mais qu'ils ont employé l'expression de champ, soit que le corps qu'ils disoient de champ à un autre, fût ou perpendiculaire, ou incliné, ou parallele à celui-ci. Quoi qu'il en soit, M. de Piles a improuvé cette expression, & il prétend qu'il est mieux de dire cette draperie fait fond à ce bras ; cette terrasse fait fond à cette figure. Le terme de champ se restraint quelquefois à une seule partie d'un tableau, d'une tapisserie, &c. & alors il signifie seulement l'espace occupé par cette partie.

Champ a encore quelqu'autre signification en menuiserie & en charpenterie. Un corps y est dit être de champ, quand sa situation est exactement parallele à l'horison ; parallélisme dont on s'assûre à l'équerre ; alors de champ est opposé à incliné, & le contraire de debout. Un corps qui est de champ est perpendiculaire à un corps qui est vertical.

Autre signification d'être de champ, relative à la situation du corps & à ses dimensions. Un corps qui a moins d'épaisseur que de hauteur, comme une tuile, est dit être placé de champ, quand il est dressé sur son côté le plus étroit ; en ce cas il est opposé à couché, & synonyme à droit. Une tuile droite & une tuile de champ, c'est la même chose. Le terme de champ est encore d'usage en horlogerie. Une roue est placée de champ, quand son plan est perpendiculaire à la partie qu'on regarde comme la base de la machine. Car remarquez bien que dans une montre, par exemple, la roue qu'on appelle de champ ne peut être ainsi appellée que relativement aux plaques qui servent de base à toute la machine. C'est alors un terme relatif ; & si on le définit, eû égard à des choses extérieures à la machine même, la définition deviendra fausse. Ainsi, dans une machine telle que celle que nous venons de citer, celui qui dirit que la roue de champ est celle qui se meut perpendiculairement à l'horison, ne s'appercevroit pas que cette définition n'est vraie que dans la supposition, que quand cette roue est considérée, on a placé la montre horisontalement.

Champ besiale, (Jurispr.) dans la coûtume d'Acqs, est une terre ou lande sans maisons ni bâtimens, commune entre plusieurs co-propriétaires qui y ont chacun des parts certaines contigues les unes aux autres. Voyez la coûtume d'Acqs, tit. xj. art. 2. & le glossaire de Lauriere hoc verbo. (A)

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Wiktionnaire


Nom commun 2 - français

champ \???p\ masculin

  1. (Indénombrable) Variante orthographique de champ'.
    • Soirée de réveillon à la sauce vaudeville : à la suite d'un concours de circonstances, une bourgeoise et une prolo se retrouvent contraintes à partager la dinde et le champ. (Télérama no 2783)

Nom commun 1 - français

champ \???\ masculin

  1. (Agronomie, Biogéographie, Écologie, Ethnobiologie) Parcelle de terre utilisée pour l'agriculture.
    • Les champs d'avoine sont, certaines années, envahis par des plantes nuisibles telles que les chardons, les sanves, moutardes sauvages, ravenelles. (Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts du département de la Lozère, 1903, page 24)
    • Monsieur le juge, comment serait-il possible que je possédasse une vache tachetée ou pas tachetée, n'ayant ni étable pour la loger, ni champ pour la nourrir. (Octave Mirbeau, La vache tachetée, 1918)
    • Là, un champ labouré n'avait pas été ensemencé ; ici, une pièce de blé était trépignée par les bêtes. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l'édition de 1921)
    • Parmi la maigre littérature, en particulier francophone, concernant la malherbologie, il manquait une synthèse taxonomique sur la flore des champs cultivés. (Philippe Jauzein, Flore des champs cultivés , page 7, Éditions Quae, 2011)
    • En plein champ, au milieu des champs, de la campagne.
    1. (Par analogie) Étendue de plantes non-cultivées.
      • Les champs d'algues et les zones intertidales contribuent à la qualité de l'eau, facilitent la décomposition des matières organiques et constituent des sites de frai et d'alevinage. (« Examen des pêcheries dans les pays de l'OCDE : Politiques et statistiques de base », OCDE, 2003, chap. III-20 (Japon))
    2. (Au pluriel) Campagne, terres labourables, prés, bois, bruyères, etc.
      • El Mouria, c'est toute la forêt : il en connaît tous les sentiers, à des lieues, les cantons à muguet, les champs de myrtilles, les placers de girolles, de pieds rouges, de charbonniers. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
      • Mener les vaches, les brebis aux champs.
      • Fleurs des champs.
      • Se promener dans les champs.
    3. (Au pluriel) Antonyme de ville.
      • Maison des champs.
      • Il est allé aux champs.
    4. (Militaire) Ancien synonyme de campagne.
  2. Recul, espace.
    • Se donner du champ, donner ou se donner de l'espace.
    1. (Par extension) Domaine d'étude, espace virtuel.
      • En proposant le passage, incessant, d'un discours ordinaire au champ de la science, en devenant un « agitateur de mots », le vulgarisateur se donne un joli rôle : celui de l'intermédiaire, du « passeur de mots ». (Sabine Pétillon-Boucheron, Les détours de la langue : étude sur la parenthèse et le tiret double, page 299, éditions Peeters, 2002)
      • [?], néanmoins l'émergence des premières sociétés à caractère compagnonnique se situe bien dans ce champ de l'histoire où le triptyque corporations-cathédrales-croisades contribue fondamentalement à forger la première identité compagnonnale. (François Icher, Les compagnons ou l'amour de la belle ouvrage, 1995, Découvertes Gallimard n°255, 2005, page 29)
    2. (Physique) Espace où s'exercent des forces.
      • Un champ gravitationnel, magnétique, etc.
    3. (Sociologie) Espace social métaphorique, relationnel et concurrentiel où s'exercent des forces, des enjeux de pouvoirs.
      • Le champ politique, médiatique, etc.
    4. (Mathématiques) Espace occupé ou non par un objet mathématique.
      • Le champ scalaire, vectoriel, matriciel, etc.
    5. (Informatique) Espace éditable dans un formulaire.
    6. (Bases de données) Colonne de table de base de données, avec un type.
    • Champ alpha-numérique, champ numérique, champ texte, champ dates, champ booléens, champ compteur automatique, etc.
  3. (Figuré) Carrière, sujet, occasion.
    • On lui a donné, on lui a ouvert un beau champ pour acquérir de la gloire.
    • Un vaste champ s'ouvre devant nous.
    • Il a un beau champ pour paraître avec avantage.
    • Voilà un beau champ pour étaler son éloquence, son érudition.
  4. Liberté, champ libre.
    • Donner du champ à quelqu'un.
    • Avoir encore du champ devant soi, Avoir encore des ressources.
    • Être à bout de champ, N'avoir plus de ressources.
  5. Étendue plane.
    1. Fond sur lequel on peint, on grave, on représente quelque chose.
      • Le champ de ce tableau est trop clair.
      • Ses armes sont un lion d'or en champ d'azur, sur champ d'azur.
      • Le champ de cette pièce de monnaie est terne.
    2. Étendue qu'embrasse la vue, champ de vision.
      • Cette lunette a trop peu de champ.
      • Le champ visuel.
      • Diminution du champ visuel.
      1. (Par analogie) Portion de l'espace visible à travers l'objectif d'une caméra et limité par le cadre.
        • La maîtrise du champ est un des éléments-clé du coût d'un film : un élément parasite se trouvant accidentellement dans le champ nécessite de refilmer la même scène.
    3. (Par ellipse) Étendue de nuances et de coloris que couvre une couleur dominante, champ chromatique.
      • Appartiennent à ce champ : albâtre, blanc d'argent, argile, blanchâtre. (http://www.soa-home-deco.fr)
  6. Tour et église ouvertes du champ (sens héraldique)
    (Héraldique) Fond de l'écu. Surface la plus basse des armoiries, délimitée par un périmètre. Seule sa couleur est blasonnée. Quand un blasonnement fait référence au champ, c'est pour éviter la répétition de la couleur utilisée pour le champ.
    • Taillé, au premier d'or à la tour de sable, ouverte et maçonnée du champ, au second de sable à l'église d'or, ouverte et ajourée du champ, qui est de Nouvelle-église. ? voir illustration « tour et église ouvertes du champ »
    • L'un porte ses rayures noires sur un fond rosé comme le plumage de la tourterelle, l'autre n'est, des oreilles à la queue, que zébrures pain brûlé sur champ marron très clair, comme une fleur de giroflée. (Colette, Chats, dans La maison de Claudine, Hachette, 1922, collection Livre de Poche, 1960, page 141.)
  7. (Cartographie) (Rédaction cartographique) Étendue géographique représentée sur une carte, à l'intérieur de l'orle si celui-ci existe ou se confondant avec la surface cartographiée dans le cas contraire[1].
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Trésor de la Langue Française informatisé


CHAMP1, subst. masc.

I.? Lang. cour. Espace d'une certaine étendue et plus ou moins nettement délimité sur lequel se déroule une activité connue.
A.? AGRIC. Étendue plate de terre arable caractérisée par l'absence de clôture, une forme généralement géométrique délimitée par la culture unique qui l'occupe. Champ de blé; cultiver un champ. Des champs bien cultivés, réguliers, de tons différents selon les cultures et qui semblent tous jaunes, gris ou bruns dans la nuit (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Voyage du Horla, 1887, p. 1327);(cf. avoine ex. 5 et 6, campagne ex. 1 et 6) :
1. Je jouis du blé vert, et j'en jouis en moisson. En mars, je ne connais rien de beau, de riant, de magnifique, comme un beau champ de blé qui rit sous les premières haleines du printemps. Chênedollé, Journal,1823, p. 126.
2. Et ce désir séculaire, cette possession sans cesse reculée, expliquait son amour pour son champ, sa passion de la terre, du plus de terre possible, de la motte grasse, qu'on touche, qu'on pèse au creux de la main. Zola, La Terre,1887, p. 83.
3. Je possède ce champ et le fruit en est à moi, afin que je dispense la nourriture aux hommes et aux bêtes, c'est mon bien. Et je suis l'?il qui voit tout, afin que je recueille la moisson entière. Claudel, La Jeune fille Violaine,1reversion, 1892, I, p. 498.
? P. métaph. Le navire, avec sa quille, comme avec le soc d'une charrue, laboure à grand bruit le champ des mers (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 257).Le champ de la mort. L'univers. Je vis cette faucheuse [la mort], elle était dans son champ (Hugo, Les Contemplations,t. 2, 1856, p. 414):
4. ... et Ruth se demandait, (...) Quel Dieu, quel moissonneur de l'éternel été, Avait, en s'en allant, négligemment jeté Cette faucille d'or dans le champ des étoiles. Hugo, La Légende des siècles,t. 1, 1859, p. 87.
? P. anal. et souvent littér. Le champ de la mort ou des morts, le champ de ou du repos. Le cimetière (cf. Hugo, Les Rayons et les ombres, 1840, p. 1052).Synon. arg. champ de navets (Larch. 1880, France 1907). Var. arg. champ d'oignons (Lar. 19e) :
5. Clamart est un cimetière, un morceau de terre qu'aucun prêtre n'a bénite. Jamais (...) une croix n'a été plantée dans ce lieu de désolation. C'est le champ de repos des suppliciés... Janin, L'Âne mort et la femme guillotinée,1829, p. 202.
6. Il [Schwob] a eu la curiosité de suivre Eyraud [un supplicié] au champ des navets, où il l'a vu mettre en terre, après qu'on a retourné sa tête, dont le visage se trouvait tourné du côté de son dos, dans la bière, ... E. et J. de Goncourt, Journal,1893, p. 436.
SYNT. a) (+ adj.) Beau, grand, petit champ; champ fertile, paternel; champs nus, verts, couverts de moissons; (géogr.) champs ouverts (cf. campagne I A 1 a; cf. aussi A. Meynier, Les Paysages agraires, 1958, p. 148). b) (+ de) [Indiquant la nature de ce qui est cultivé] Champ d'avoine, de betteraves, de fleurs, de luzerne, de maïs, d'orge, de pommes de terre, de trèfle; (+ en) [Indiquant l'état du terrain du point de vue de l'exploitation] champ en friche, en jachère. c) Le bord, le coin, l'extrémité, la lisière, le milieu, la surface du champ; ensemencer, fumer, herser, labourer, moissonner un champ.
? AGRONOMIE. Champ d'expérience ou d'expérimentation. Servant de test pour les engrais, les variétés nouvelles.
? NOUV. TESTAMENT. Champ du sang. Acheté avec les deniers de la trahison de Judas.
? Loc. adv. En plein champ. Loin des maisons, en pleine campagne. À champ (vieilli). À la volée. Semer à champ.
? Les champs. Ensemble des terres labourées et labourables y compris les bois, prés, vignes, etc. Synon. campagne, rase campagne.Anton. ville, faubourgs.Par sagesse autant que par goût, je vis dans la retraite. J'aime le silence des champs et la solitude des bois (Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 10):
7. Autour d'eux [les villages] s'étendait la plaine; dans les champs traînaient d'énormes meules de foin. On sort dans la campagne déserte, on rentre dans le village endormi. Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 224.
SYNT. Fille des champs; fleur, herbe, lys des champs, plantes qui poussent naturellement, sans être cultivées; maison des champs, habitation suggérant plus de simplicité que la maison de campagne; rat des champs (cf. campagnol); la paix, le silence, les travaux, la vie des champs; battre, courir, gagner les champs; aller, se promener aux champs; mener les bêtes aux champs; avoir été élevé aux champs.
? À travers champs. Sans prendre les chemins, hors des sentiers. Prendre, aller à travers champs (Ac. 1835-1932). Il venait à travers champs, marchant en pleines terres labourées (Zola, Madeleine Férat,1868, p. 96).Cette expr. a pu s'employer au fig. à l'époque class., signifiant : d'une manière désordonnée, en divaguant (cf. Littré).
? Expr. proverbiales et fig. Être aux champs et à la ville (vieilli). ,,Loger à l'extrémité d'un faubourg ou habiter dans la ville une maison où il y a un grand jardin`` (Ac. 1798-1878). Se sauver à travers champs. ,,Essayer par différents discours, d'échapper à une question pressante`` (Ac. 1835-1932). Être fou à courir les champs. ,,Être très fou`` (Ac. 1798-1878). [En parlant de l'imagination] Son esprit court les champs (Ac.1932).Un rien le met aux champs, il se met aux champs pour la moindre chose, il est aux champs (fam.). ,,Il se fâche ou s'inquiète aisément`` (Ac. 1798-1932). Avoir un ?il aux champs et l'autre à la ville. ,,Être attentif à tout`` (Ac. 1835-1878). Avoir la clef des champs. Avoir la liberté d'aller et venir. Donner la clef des champs. Mettre en liberté. Prendre la clef des champs. Se sauver et absol. donner les champs à qqn, donner congé :
8. Quelques-uns [des prisonniers] sont vêtus de casaques et de pantalons jaunâtres zébrés de noir : ce sont ceux à qui l'air de la liberté a manqué et qui, pour le respirer à tout prix, ont essayé de prendre cette belle clef d'or qu'on appelle la clef des champs. Du Camp, En Hollande,1859, p. 206.
? P. anal., littér. et poét. Les champs de l'air, des airs. Les champs de Neptune, d'Amphitrite. Les mers. Les champs Élysées, Élyséens, Élysiens (Myth. gr. et lat.). Lieu de séjour des Enfers réservé aux âmes des justes; p. ext., célèbre avenue de Paris. Avenue, hôtels, quartier, rond-point, théâtre des Champs-Élysées; promenade aux ou sur les Champs-Élysées.
B.? Activités milit.
1. Terrain d'opérations de guerre. Champ de bataille. Terrain sur lequel se livre ou s'est livrée une bataille. Rester sur le champ de bataille. Y être tué ou blessé. Mourir sur le champ de bataille. Rester maître du champ de bataille. Être vainqueur. Visiter le champ de bataille :
9. Je pense aux gloires communes des champs de bataille du passé, depuis le siège d'Orléans que délivra Jeanne d'Arc, jusqu'à Valmy où G?the reconnut qu'une ère nouvelle se levait sur le monde. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 610.
? P. métaph. Lieu où règne le désordre. Enfin après quatre heures de combat, la victoire parut se ranger sous les drapeaux du poète. M. Victor Hugo resta maître du champ de bataille (Musset, Revue des Deux Mondes,1832, p. 603):
10. Deux heures après, vous diriez d'un champ de bataille après le combat : partout des verres brisés, des serviettes foulées, chiffonnées; des mets entamés qui répugnent à voir... Balzac, Gobseck,1830, p. 407.
? Fig. et fam., vieilli. Il a bien pris, bien choisi son champ de bataille. Il a pris ses avantages pour réussir. Le champ de bataille lui est resté. Il a ,,remporté l'avantage sur un autre dans un débat`` (Ac. 1798-1932).
? Synon. littér. et poét.Les champs de Bellone, de Mars; champ du carnage, de la gloire, des combats, de l'honneur. Mourir, tomber au champ d'honneur. Les [soldats] morts au champ d'honneur, tombés glorieusement au service de la patrie.
? P. méton.
? Vx. Mettre aux champs une armée. Expr. synon. mod. La mettre en campagne en temps de paix ou de guerre (cf. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 240).
? Battre, sonner aux champs; aux champs! Battre, sonner le pas ordinaire soit pour se mettre en marche, soit pour rendre les honneurs militaires. Mille cris de Vive le Duc! partirent avec des hurrahs prolongés, et les tambours battaient aux champs, sans s'interrompre (Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 9).
2. Terrain d'exercices militaires.
a) ANTIQ. et HIST. Champ de Mars. Terrain où, dans la Rome antique avaient lieu les exercices militaires et certaines assemblées. Spéc. Le Champ de Mars de Paris (affecté autrefois à l'école militaire). Le roi a traversé le Champ de Mars pour passer la revue des lignes (Delécluze, Journal,1828, p. 445).P. ext. Champ de Mars, champ de Mai. Champs où se tenaient les assemblées des guerriers francs et par extension ces assemblées. Champ-de-Mai. Assemblée convoquée par Napoléon pendant les cent jours où fut proclamé l'acte additionnel aux constitutions de l'Empire (cf. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 93).
Rem. Cf. aussi champ de Mars « champ de bataille ».
b) FÉOD. Champ clos. Enceinte où avaient lieu les tournois, les combats singuliers. Se battre en champ clos :
11. Les tournois étaient à-la-fois des fêtes galantes et guerrières; le champ-clos était un tribunal où leur innocence attaquée [des femmes] était défendue le fer à la main, et où l'injure faite à leur honneur se lavait dans le sang; ... Marmontel, Essai sur les romans,1799, p. 300.
SYNT. Livrer champ, donner le champ. Ordonner le combat judiciaire (cf. Mérimée, Histoire de Don Pèdre Ier, roi de Castille, 1848, p. 309). Ouvrir le champ. Y admettre les combattants, commencer le combat. Prendre du champ. Dans un combat en champ clos à cheval, prendre de l'espace pour s'élancer sur son rival et p. ext., prendre des distances, du recul. Prendre du champ avant l'arrivée des gendarmes (cf. Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913, p. 179).
Rem. V. champ libre au fig. Champ clos peut s'employer p. métaph. et au fig., notamment pour désigner l'affrontement de deux adversaires pol. en présence.
c) Mod. Champ d'aviation militaire. Champ d'exercices, de man?uvres, de tir. Vastes terrains militaires destinés à l'exercice des troupes, au tir à la cible, etc.
? Champ de mines. Bande de terrain semée d'explosifs destinés à défendre l'accès d'une position ou d'une région. Repérer les champs de mines.
C.? Autres activités
1. TURF. Champ de courses. Terrain réservé aux courses de chevaux (cf. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 898). La piste et les tribunes d'un champ de courses. Jouer le champ. Jouer tous les chevaux de la course (cf. Sandry-Carr. Courses 1963, p. 212).
2. Champ de foire. Emplacement réservé aux foires dans un bourg ou un village. Amener des bestiaux sur le champ de foire.
3. SP. Champ d'ébats (expr. de G. Hébert). Lieu et, p. ext., organisation où toutes les activités physiques peuvent être pratiquées par un grand nombre de personnes de tous âges et conditions.
II.? Domaine sc. et techn.
A.? GÉOGR. PHYS. [Champ + compl. prép. de ou + adj. (le compl. ne prend pas l'art.)]Espace ouvert et uniforme. Champ de dunes. Dû à l'accumulation de sable dans les pays désertiques. Champ d'épandage. ,,Champ que l'on arrose ou que l'on irrigue avec l'eau des égouts d'une ville`` (Fén. 1970). Dans les terrains vagues, dans les champs d'épandage où bombent les monceaux d'ordure de la ville (Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 53).Champ de fractures. Réseau de cassures naturelles du sol. Champ de glaces. Constitué par les épanchements des glaciers aux pôles. Champ de neige. Étendue de terrain dégagé recouverte de neige. Les champs de neige de Saint-Moritz (Nizan, Les Chiens de garde,1932, p. 23).Champ pétrolifère ou de pétrole. ,,Zone pétrolifère d'étendue variable donnant lieu à la production d'hydrocarbures naturels, constituant une seule entité géologique, structurale et stratigraphique`` (Pétrol. 1964). Champ de pierres. ,,Étendue couverte de blocs anguleux sans matrice, dans les pays froids`` (George 1970).
B.? Zone, portion d'espace considérée.
1. Fond sur lequel se détache un dessin, une inscription. Champ d'une médaille, d'un tableau, d'un écusson (Ac. 1798-1932). Tout l'entour de la glace est fait de lettres-franches glissées, qui montrent sur leur champ bleu la tête de Napoléon III (E. et J. de Goncourt, Journal,1858, p. 536).
? HÉRALD. Surface de l'écu sur laquelle figurent les pièces et les meubles d'une armoirie. Champ de gueules. Ses armes sont un lion d'or sur champ d'azur (Ac.1835-1932).C'étaient des armes parlantes un champ de sinople avec un mètre d'or mis en bande, accosté de deux lièvres courants d'argent (Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 2).
2. OPT. et PHOT. Portion de l'espace qu'embrasse un instrument d'optique. Champ de la, d'une lunette; encadrer [un objet] dans le champ de la longue-vue; l'objet apparaît grossi dans le champ du microscope. Batailles dont le général en chef pouvait suivre les péripéties dans le champ de sa lunette (Joffre, Mémoires,t. 1, 1931, p. 400):
12. De même, sur toute cette partie du littoral qui restait encore à explorer, la lunette fut promenée avec le même soin depuis la grève jusqu'aux récifs, et aucune épave n'apparut dans le champ de l'instrument. Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 253.
? P. anal., ARM. Champ de feu, de tir d'une arme. Espace parcouru par son projectile, zone qu'il peut balayer. [Gibier qui passe] dans le champ de tir des carabines (F. Vidron, La Chasse en plaine et au bois,1945, p. 108).
? P. ext. Champ visuel. Étendue d'espace que l'?il immobile peut embrasser. ,,Le champ visuel peut être grossièrement apprécié en déplaçant un objet de droite à gauche, en demi-cercle, devant un sujet immobile qui fixe un point droit devant lui et qui signale à quel moment il voit cet objet`` (Méd. Psychanal.1971).Synon. champ de fixation, du regard (Méd. Biol. t. 1, 1970), champ de vision.Entrer dans le champ de vision (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 11).
Rem. P. anal. avec champ visuel, champ auditif. Mesurant la capacité d'audition d'un sujet et exprimé par des graphiques. Champ auditif ou tactile (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 290), champs perceptifs et pratiques du corps (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 462).
? Spéc., CIN., TÉLÉV. Champ d'une caméra. ,,Portion de l'espace ou angle solide (contours et profondeur) qui donne sur la pellicule une image floue ou nette`` (P. Faveau, Ciné Almanach Prisma, 2, 1955, p. 36). Sortir du champ.
? Contre-champ. ,,La partie d'espace enregistrée par une caméra braquée sur un sujet est le champ, la prise de vue réalisée dans la direction opposée : le contre-champ`` (Media 1971).
? Profondeur du champ. Technique permettant d'obtenir des images aussi nettes à l'arrière plan qu'au premier plan.
3. CHIR. Champ opératoire. Portion de peau, zone du corps intéressée par une intervention chirurgicale; absol., compresse, pièce de linge stérile placée au pourtour de la plaie opératoire. Champs de bordure, champs abdominaux. Pinces à champs et à pansements (Catal. d'instruments de chir. (Collin), 1935, p. 58). Poser des champs :
13. Cette dénudation s'accompagnait, comme toujours, d'un écoulement sanguin considérable qui risquait d'obscurcir le champ opératoire. P. Bourget, Le Sens de la mort,1915, p. 102.
C.? Zone, portion de l'espace douée de certaines propriétés dynamiques. Champ magnétique, champ de forces.
1. PHYSIQUE
? Champ de pesanteur ou de gravitation de la terre. Où tous les corps sont soumis à une force d'attraction vers le centre de la terre. Étude du champ de pesanteur terrestre (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 454).
? Champ magnétique et absol. champ (créé par les aimants et les courants). Zone où s'exercent des forces d'origine magnétique et p. ext. grandeur physique qui caractérise les effets du champ magnétique existant en un point. Vecteur champ (cf. bobine ex. 6). Les ondes, très longues, émises par un éclair orageux peuvent cheminer (...) le long des lignes de force du champ magnétique terrestre (B. Decaux, La Mesure précise du temps,1959, p. 29):
14. Ces rayons [du radium] peuvent être déviés soit par un champ électrique, soit par un champ magnétique, et on peut, en comparant ces déviations, mesurer à la fois la vitesse des électrons et leur masse... H. Poincaré, La Valeur de la sc.,1905, p. 194.
15. À bord de l'avion, l'aiguille aimantée est soumise à un champ magnétique résultant de la combinaison (...) [du] Champ terrestre; (...) [du] Champ permanent (...) [et du] Champ variable, dit induit... A.-B. Duval, L. Hébrard, Traité pratique de navigation aérienne,1928, p. 41.
? Champ électromagnétique. ,,Champ magnétique qui entoure un conducteur parcouru par un courant électrique`` (Pil. 1969). Champ électrostatique. ,,Espace entourant un corps chargé d'électricité et dans lequel les forces engendrées par la charge sont décelables`` (Pil. 1969). Champ tournant. Champ magnétique d'intensité constante qui tourne uniformément dans un plan.
SYNT. Action, ampleur, application, direction, effet, induction, influence, intensité, présence, symétrie, variations du champ (magnétique ou électrique). Créer, délimiter, limiter, produire un champ.
2. MATH. Ensemble des valeurs que peuvent prendre des variables dans un système (à l'exclusion des autres valeurs). Champ scalaire. ,,Dans une région de l'espace, somme des valeurs d'une grandeur scalaire qui diffèrent en tout point de l'espace`` (Pir. 1964). Champ vectoriel. ,,Région de l'espace dont l'état en chaque point est caractérisé par un vecteur`` (Pir. 1964).
Rem. Fréquemment empl. dans la terminol. sc. mod. : biol. (champ morphogénétique, champ gradient), électron., informat., phys. nucl. (champ nucléaire. Appliqué aux forces nucléaires qui lient les constituants du noyau, neutrons et protons. Particules de champs, théorie des champs).
D.? Fig. Système de faits interdépendants; structure d'un domaine.
1. PSYCHOL. Champ de conscience. ,,Ensemble des phénomènes qui apparaissent à un moment donné, à une même conscience personnelle, par opposition aux phénomènes subconscients ou inconscients`` (Lal. 1968). Étroitesse, largeur, ouverture, rétrécissement du champ de conscience; envahir le champ de la conscience :
16. Le rétrécissement du champ de conscience diminue, par contre, le nombre et la disponibilité des éléments mobilisables par l'action, bien qu'il favorise parfois la profondeur de la prise psychologique. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 277.
? Champ psychologique. ,,Ensemble des interactions entre l'individu et l'environnement à un moment donné`` (Lafon 1969).
? Champ social. ,,Réseau des relations qui existent entre les diverses réalités sociales interdépendantes en présence (groupes, sous-groupes, individus...)`` (Lafon 1969).
2. LING. ,,Déterminer un champ, en linguistique, c'est, selon les présupposés épistémologiques, chercher à dégager la structure d'un domaine donné ou en proposer une structuration`` (Ling. 1972). Les champs conceptuels de Trier, de Saussure; champs linguistiques, notionnels, sémantiques :
17. ... l'analyse a montré qu'ils [les mots] constituent dans la langue des champs sémantiques, des constellations de termes dont les significations peuvent être construites, ? et donc précisées, ? à partir les unes des autres par addition ou soustraction d'une ou plusieurs unités minima de signification, qui seraient les constituants ultimes avec lesquels nous construisons ces significations : chaise, tabouret, pouf, ottomane, canapé, fauteuil, etc., peuvent être ainsi rigoureusement structurés dans un tel champ... G. Mounin, Clefs pour la sém.,Paris, Seghers, 1972, p. 195.
III.? Emplois fig. (p. réf. au sens d'agric. et à certaines accept. sc.), domaine abstr.Carrière où se déploie l'activité humaine. Le vaste champ des connaissances humaines :
18. « Quel champ pour la contemplation, quelle carrière pour l'essor de la pensée, le spectacle du système solaire ne présente-t-il pas à nos yeux, ... » Crèvec?ur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 3, 1801, p. 31.
19. Je me restreins à présent; je resserre mon champ dans des limites plus étroites : c'est uniquement l'histoire de l'état social que je me propose de traiter. Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 30.
20. Si la liberté doit avoir du champ, si elle doit pouvoir se prononcer comme liberté, il faut que quelque chose la sépare de ses fins, il faut donc qu'elle ait un champ, c'est-à-dire qu'il y ait pour elle des possibles privilégiés ou des réalités qui tendent à persévérer dans l'être. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 500.
? Souvent par double métaph. Quelle moisson d'anecdotes le champ de l'histoire ne lui fournira-t-il pas? (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 3,1813, p. 56).
SYNT. Champ illimité, vaste champ; champ d'action, d'hypothèses, de recherche; élargir, étendre le champ de l'expérience, de l'imaginaire, du possible, etc.; ouvrir, limiter, rétrécir un champ; entrer dans le champ; offrir un beau champ aux recherches; offrir un vaste champ d'études (à qqn).
? Avoir le champ libre, donner, laisser le champ libre à qqn. Avoir, donner toute liberté d'action; var. avoir du champ (supra ex. 20). Vieilli (avec l'art. indéf.). Donner un champ libre à son imagination, à sa colère, à sa fureur (Ac. 1835-1932).
? Loc. adv. À tout bout de champ, (class.) à chaque bout de champ. À tout moment, incessamment. Sur-le-champ. Immédiatement. Se soumettre sur-le-champ et sans délai (Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 7).Je vous ai aimé sur-le-champ, instantanément (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 3, Le Club des valets de c?ur, 1859, p. 112).
Prononc. et Orth. : [? ? ?]. Le groupe -mp est muet ds champ, camp et clamp (cf. Fouché Prononc. 1959, p. 420). Ds Ac. 1694-1932. Homon. chant. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « étendue de terre propre à la culture » arpent de camp (Roland, éd. J. Bédier, v. 2230); 1remoitié xiiies. as plains cans « en rase campagne » (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, 26, 22); cf. 1539 les champs « la campagne » (Est.); b) ca 1100 camp « champ de bataille » (Roland, éd. J. Bédier, v. 1260); champ (ibid., v. 555); av. 1283 champ de la bataille (il s'agit d'un duel) (Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 2, p. 433); xives. plus gén. champ de bataille (Batard de Bouillon, éd. R.-F. Cook, 758); c) xiiies. hérald. (Tournoiement aus dames, v. 153 ds Nouv. Recueil fabliaux, éd. Méon, t. 1, p. 398); 2. fig. a) 1538 loc. sur le champ « aussitôt » (Est., s.v. ilico); av. 1611 à chaque bout de champ « à chaque instant, à tout propos » (Cotgr.); b) 1539 « domaine d'action » (Est.); 3. technol. « espace réservé à certaines opérations » a) 1753 opt. « secteur dont tous les points sont vus dans l'instrument » (Encyclop. t. 3); b) 1899 champ opératoire, champ électrique, champ magnétique (Nouv. Lar. ill.). Du lat. class. campus « plaine » d'où « plaine cultivée, champs » « champ de bataille » et au fig. « champ d'action ».
STAT. ? Champ1 et 2. Fréq. abs. littér. : 10 811. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 15 089, b) 15 670; xxes. : a) 17 019, b) 14 468.
DÉR.
Champé, ée, adj.,hérald., rare. Écu champé d'or, d'azur, de gueules, de sinople (Lar. 19e). Attesté encore ds Littré, Guérin 1892; noté comme peu usité ds Nouv. Lar. ill.? 1reattest. 1611, hérald. champé d'azur (Cotgr.) attest. isolée, repris par Lar. 19e; de champ terme d'hérald., suff. * [au xives., verbe pronom. se champier « avoir le champ de son écu de telle ou telle façon » (Froissart, Poésies, éd. Scheler, t. 2, p. 326, Pastourelle 9, vers 71)].
BBG. ? Darm. Vie 1932, p. 142. ? Gottsch. Redens. 1930, passim. ? Goug. Mots t. 1, 1962, pp. 60-61. ? Uren (O.). Le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t. 20, pp. 201-222. ? Wind 1928, pp. 8-9, 196.


CHANT2, CHAMP2, subst. masc.

TECHNOL. Face la moins large d'un objet parallélépipédique. Le chant d'une brique, d'un livre, d'une planche; poser à, de, sur chant. ,,Poser de chant des briques, des pierres, des solives`` (Ac.1932).Cf. barrique ex. 2.L'angle formé par le chant de la plinthe et le mur (Bonnel-Tassan1966) :
... je me rendis dans l'église avec l'espoir de trouver quelques inscriptions mises à découvert par les ouvriers. Je ne me trompais pas. L'architecte me montra une pierre qu'il avait fait poser de champ, contre le mur. A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard,1881, p. 293.
Rem. On rencontre avec le même sens le subst. masc. can ou cant, terme de charpent., attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré et Quillet 1965 et terme de mar. attesté ds Quillet 1965 avec le même sens. Sur le cant, de cant. De côté.
Prononc. et Orth. : [? ? ?]. Écrit chant ds Ac. 1932. Cf. aussi ds DG, Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. pour lesquels champ n'est qu'une vedette de renvoi à chant. L'anc. graph. champ considérée comme abusive par les dict. cités est empl. comme vedette ds Ac. 1694-1878. Cf. aussi ds Littré qui préconise cependant dans une rem. la forme chant, ds Pt Lar. 1906, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20equi soulignent également que l'orth. chant serait préférable. Ds la docum. on rencontre la graph. champ p. ex. ds E. et J. de Goncourt, Journal, 1862, p. 1151, ou ds Gide, Les Caves du Vatican, 1914, p. 685. Noter comme terme de charpent. la var. dial. norm. et anc. can(t), ds Besch. 1845 qui l'écrit can et qui propose en outre la forme khan, ds Littré et DG qui l'écrivent cant, ds Lar. 19e-20eet Quillet 1965 qui admettent can ou cant. Tous ces dict. renvoient à chant2, champ2. On rencontre l'homon. de cette var. dial. comme terme de mar. ds Lar. 19eSuppl. 1890, ds Lar. 20e, Lar. encyclop. et Quillet 1965 qui admettent can ou cant. Étymol. et Hist. 1155-60 de chant « sur le côté » (Thèbes, éd. L. Constans, 8888) en a. et m. fr. seulement; repris au xviies. ds les expr. de champ « posé horizontalement » (Fur. 1690), « posé sur la partie la moins large » (Trév. 1704) et roue de champ « roue qui a des dents perpendiculaires au plan de rotation » (Fur. 1690). Du lat. canthus « bande de fer qui entoure la roue » prob. d'orig. celt. plutôt qu'esp. ou africaine comme l'indique Quintilien (Inst., 1, 5, 8 ds TLL s.v., 282, 83).
STAT. ? Chant1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 688. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 9 269, b) 8 168; xxes. : a) 8 509, b) 6 785.

CHAMP1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « étendue de terre propre à la culture » arpent de camp (Roland, éd. J. Bédier, v. 2230); 1remoitié xiiies. as plains cans « en rase campagne » (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, 26, 22); cf. 1539 les champs « la campagne » (Est.); b) ca 1100 camp « champ de bataille » (Roland, éd. J. Bédier, v. 1260); champ (ibid., v. 555); av. 1283 champ de la bataille (il s'agit d'un duel) (Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 2, p. 433); xives. plus gén. champ de bataille (Batard de Bouillon, éd. R.-F. Cook, 758); c) xiiies. hérald. (Tournoiement aus dames, v. 153 ds Nouv. Recueil fabliaux, éd. Méon, t. 1, p. 398); 2. fig. a) 1538 loc. sur le champ « aussitôt » (Est., s.v. ilico); av. 1611 à chaque bout de champ « à chaque instant, à tout propos » (Cotgr.); b) 1539 « domaine d'action » (Est.); 3. technol. « espace réservé à certaines opérations » a) 1753 opt. « secteur dont tous les points sont vus dans l'instrument » (Encyclop. t. 3); b) 1899 champ opératoire, champ électrique, champ magnétique (Nouv. Lar. ill.). Du lat. class. campus « plaine » d'où « plaine cultivée, champs » « champ de bataille » et au fig. « champ d'action ».

Champ au Scrabble


Le mot champ vaut 13 points au Scrabble.

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Les citations avec le mot Champ


  1. Notre ami Marcel Duchamp est assurément l'homme le plus intelligent et (pour beaucoup) le plus gênant de cette première partie du vingtième siècle.

    Auteur : André Breton - Source : Anthologie de l'humour noir (1940)


  2. Le champion, élément fabuleux dans le paysage moderne, est un héros qui ne parvient pas à devenir un personnage.

    Auteur : Antoine Blondin - Source : Dans Le Monde, 12 octobre 1968.


  3. Réveille-moi donc ton sourire; il suffit d'une minuscule graine d'espoir pour planter tout un champ de bonheur ... et d'un peu plus de patience pour lui laisser le temps de pousser.

    Auteur : Marc Lévy - Source : Sept jours pour une éternité... (2003)


  4. Il était une fois un pays merveilleux où les femmes avaient pris leur revanche sur les hommes, elles pouvaient enfin devenir maçon, plombier ou champion de boxe et laissaient à leurs maris le soin de torcher les enfants et de repriser les chaussettes.

    Auteur : Dumas Philippe - Source : Contes à l'envers (1977)


  5. Au-dessus de moi, derrière moi, de chaque côté, les champs d'étoiles se déplaçaient lentement contre le noir du cosmos, et la lumière stellaire jetait des éclats froids sur un spectacle de ruine et de désolation.

    Auteur : Dan Simmons - Source : La Chute d'Hypérion (1990)


  6. Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant, je vous dis que Salomon même, dans toute sa magnificence, n'était point vêtu comme l'un d'eux.

    Auteur : La Bible - Source : Matthieu, VI, 28


  7. De même qu'il est impossible d'attraper le vent dans un champ, on ne peut rattraper une parole lâchée.

    Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


  8. Mais cela va de soi ! C'est la loi de l'impôt !
    L'impôt ressemble fort au chiendent ! Dans un pot,
    En plein champ, au soleil, au froid, à la rafale,
    Il prospère partout, grandit partout, s'étale
    En toute climature !...


    Auteur : Ernest Legouvé - Source : Fragments dramatiques (1864)


  9. Je suis le plus grand, je suis le meilleur, la seule différence avec les autres champions, c'est que moi je n'ai pas encore commencé à jouer.

    Auteur : Mohammed Ali ou Cassius Clay - Source : En réponse à un collègue qui lui demanda comment il s'en tirait au golf.


  10. L'empereur s'était arrêté à Lyadi, à quatre lieues du champ de bataille; la nuit venue, il apprend que Mortier, qu'il croit derrière lui, l'a dépassé.

    Auteur : Philippe-Paul de Ségur - Source : Histoire de Napoléon et de la Grande Armée en 1812 (1824)


  11. Je crois que là-bas dans l'Altaï, je vivrai dans la plus basse et la plus sombre des isbas à l'autre bout du village, à proximité de la forêt. Et alors j'irai dans la forêt, non pas pour ramasser du bois mort ou des champignons, mais comme ça, sans but, et j'étreindrai deux troncs d'arbre : mes amis ! je n'ai besoin de rien de plus !...

    Auteur : Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne - Source : L'archipel du Goulag (1973)


  12. Ce mot, le premier que les enfants prononcent et le dernier que murmurent les soldats mourants sur les champs de bataille: Maman.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Le Horla (1887)


  13. Autrefois le rat de ville
    Invita le rat des champs,
    D'une façon fort civile,
    A des reliefs d'ortolans.


    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre premier, IX, le Rat de ville et le Rat des champs


  14. Madame cependant a passé du matin au soir, ainsi que l'herbe des champs; le matin elle fleurissait; avec quelles grâces, vous le savez: le soir nous la vîmes séchée...

    Auteur : Jacques Bénigne Bossuet - Source : Oraison funèbre d'Henriette-Anne d'Angleterre, duchesse d'Orléans


  15. Les Jeux Olympiques ne sont point de simples championnats mondiaux, mais bien la fête quadriennale de la jeunesse universelle, du "printemps humain", la fête des efforts passionnés, des ambitions multiples et de toutes les formes d'activité juvénile de chaque génération apparaissant au seuil de la vie.

    Auteur : Pierre de Coubertin - Source : DE COUBERTIN Pierre, Mémoires Olympiques, Bureau International de Pédagogie Sportive, Lausanne, 1931, p. 77.


  16. Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
    On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
    En variant le ton, – par exemple, tenez :
    Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
    Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
    Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
    Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
    Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
    Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
    Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
    D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
    Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
    Que paternellement vous vous préoccupâtes
    De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
    Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
    La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
    Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
    Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
    Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
    Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
    De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
    Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
    Appelle Hippocampéléphantocamélos
    Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
    Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
    Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
    Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
    T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
    Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
    Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
    Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
    Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
    Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
    C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
    Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
    C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
    Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
    Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
    Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
    Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
    « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
    A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
    – Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
    Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
    Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
    Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
    Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
    Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
    Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
    me servir toutes ces folles plaisanteries,
    Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
    De la moitié du commencement d’une, car
    Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
    Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.


    Auteur : Edmond Rostand - Source : Cyrano de Bergerac (1897), I, 4, Cyrano


  17. Trop de culture épuise un champ fertile.

    Auteur : François Joachim de Pierre, cardinal de Bernis - Source : Poésies diverses


  18. Blanchet jura que si elle ne mettait pas ce champi à la porte sans délibérer, il se promettait de l'assommer.

    Auteur : George Sand - Source : François le Champi (1847-1848)


  19. La bedaine au galop, les yeux paillards, le gros père exultait. Il fit verser le champagne destiné aux femmes ... et il appliqua ses vieilles lèvres d'aegypan sur les bras de ses voisines.

    Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : Marthe (1877)


  20. Marie Celat baignait souvent dans ce champ sans limite, en sorte qu'il lui arrivait d'oublier ce que nous appelons le temps.

    Auteur : Edouard Glissant - Source : La Case du Commandeur (1981)


  21. Voilà les hommes qui sollicitent nos suffrages et, de guerre lasse, les obtiennent. Ils nous représentent. Vous voyez maintenant qu'ils nous représentent mal, et même qu'ils ne nous représentent pas du tout. Quand on les voit s'effondrer en pantalonnades ou se gonfler en plastronnades, il faut bien se dire que, pendant ce temps, nous faisons tout autre chose ; nous construisons des usines, nous inventons des vaccins, nous écrivons des livres, labourons les champs, ou nous nous promenons main dans la main, sur les collines de thym et d'asphodèles. C'est à peine, si, en lisant le journal du soir, nous disons : « Qu'est-ce qu'ils ont encore fait, ces imbéciles ? » Jusqu'au jour, évidemment, où nous en aurons assez. Mais ce sera pour changer un cheval borgne contre un aveugle.

    Auteur : Jean Giono - Source : Les Trois Arbres de Palzem, 1984


  22. Les Français sont champions du monde de l'obsession de vouloir être champions du monde.

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  23. J’aime à penser que les moments les plus importants de l’Histoire ne se produisent pas sur les champs de bataille ou dans les palais, mais dans les cuisines et les chambres d’enfants.

    Auteur : David Grossman - Source : A la Foire du livre de Thessalonique (Grèce), mai 2011


  24. Les femmes sont héroïques pour souffrir dans le monde, leur champ de bataille.

    Auteur : Alphonse Daudet - Source : La Doulou


  25. Amour et danger, c'est la même: un champ de bataille. Se regarder dans les yeux est comme de s'envoyer un missile.

    Auteur : Zoé Valdés - Source : La sous-développée


Les citations du Littré sur Champ


  1. Tel chose [le comte Thibaut] a faite en sa vie Dont [il] deüst estreapelés [en champ clos] ; Il ne se deffendist mie ; Car il se sent encoupés

    Auteur : HUES DE LA FERTÉ - Source : Romancero, p. 187


  2. Ici, pour réparer la maigreur de vos champs, Mêlez la grasse argile à leurs sables tranchants

    Auteur : DELILLE - Source : Hom. des champs, II


  3. La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel les enfants et la mère ; Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts D'où l'hirondelle a fui pendant de longs hivers

    Auteur : LAMART. - Source : ib. III, 2


  4. Quand il out le convers oï, Durement furent esbahi Qu'il n'orent oï soner cloche Ne champenelle, ne reloge [horloge]

    Auteur : RUTEB. - Source : 315


  5. Je crois qu'il faut les couvrir [les champs] de touselle ; Car c'est un grain qui vient fort aisément

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Papef.


  6. Quant aux acteurs, M. Deschamps, chargé du rôle de Parisiane, nous a paru un peu froid, un peu mou pour la prose fiévreuse et exacerbée de l'auteur des Filles de marbre [M. Al. Dumas fils]

    Auteur : AL. DAUDET - Source : Journ. offic. 23 nov 1874, p. 7771, 2e col.


  7. C'était un mélange de tout ce que la vieillesse a de grave, avec toutes les grâces de la jeunesse ; car les grâces renaissent même dans les vieillards les plus caducs, au moment où ils sont introduits dans les champs élysées

    Auteur : FÉN. - Source : ib.


  8. Yver fait champs et arbres vieulx, Leurs barbes de neiges blanchir, Et est si froid, ort et pluvieux Qu'emprès le feu convient croupir

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Bal. 121


  9. L'endemain, sitost qu'il s'en fut parti, il [le roi de France] regarda derriere lui, et vit que l'abbaye estoit toute enflammée : de ce fut-il moult courroucé, et s'arresta sur les champs, et dit que ceux qui avoient fait cet outrage, outre sa defense, le comparroient [payeraient] chierement

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 274


  10. Et dit au roi de France [le héraut] comment le roi anglois estoit arresté sur les champs, et lui requeroit à avoir bataille, pouvoir contre pouvoir

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 90


  11. C'est en la paix que toutes choses Succèdent selon nos désirs ; Comme au printemps naissent les roses, En la paix naissent les plaisirs ; Elle met les pompes aux villes, Donne aux champs les moissons fertiles, Et, de la majesté des lois Appuyant les pouvoirs suprêmes, Fait demeurer les diadèmes Fermes sur la tête des rois

    Auteur : MALH. - Source : III, 2


  12. Ainsi l'eau, l'air, le feu, la terre se répondent, L'océan se répare, et nos champs se fécondent

    Auteur : DELILLE - Source : Trois règ. III


  13. Ge Beatris, done [dame] de Joinville, senescalisse de Champagne

    Auteur : DU CANGE - Source : ib.


  14. Le soleil peint nos champs des plus vives couleurs

    Auteur : QUINAULT - Source : Atys, I, 2


  15. Sans artifice ès champs non-labourés, croist la pimprenelle.... elle s'affranchit par la culture

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 535


  16. Oyseaulx tant bien faictz et domestiquez, que, partans du chasteau pour s'esbattre es champz, prenoient tout ce que rencontroient

    Auteur : François Rabelais - Source : Garg. I, 55


  17. Des froids torrents de décembre Les champs sont partout noyés

    Auteur : BOILEAU - Source : Ode sur Namur.


  18. Les champignons veneneux gonflent et enflent l'estomach

    Auteur : PARÉ - Source : XXIII, 44


  19. Venant à considerer combien les Romains en divers temps ont fait des conflits champetres que l'on nomme aujourd'hui journée à la mode françoise et les Italiens appellent faits d'armes

    Auteur : MACHIAVEL - Source : Disc. sur Tite Live, p. 320


  20. Voilà Châtillon que j'exhorte de vous faire un impromptu sur-lechamp ; il me demande huit jours, et je l'assure déjà qu'il ne sera que réchauffé

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 23 déc. 1671


  21. Ne d'ensemencer trop tost le champ, de peur qu'estant les bleds trop primerains, leur grande gaillardise les fist verser par terre

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 79


  22. Ceux qui abondent en ceste passion [la haine], trouveront assez de champs spacieux pour la promener, voire pour la lasser

    Auteur : LANOUE - Source : 75


  23. Les moines s'étaient proposé pour modèle de leur vie celle de ces ouvriers champêtres qui gagnent leur vie par le travail

    Auteur : FÉN. - Source : XVII, 401


  24. Elle [la paix] met les pompes aux villes, Donne aux champs les moissons fertiles....

    Auteur : MALH. - Source : III, 2


  25. Qu'en dictes-vous, quel dueil, quel ennuy est-ce, De veoir secher la fleur de tous noz champs ?

    Auteur : MAROT - Source : III, 298




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h45








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