La définition de Char du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Char
Nature : s. m.
Prononciation : char ; dans char à bancs l's ni le c ne
Etymologie : Picard, car, chariot ; wallon, châr ; namurois, chaur ; provenç. car, char, carre ; espagn. et ital. carro ; du latin carrus.

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La définition de Char

Sorte de voiture dont les anciens se servaient dans les jeux, les triomphes, les combats, etc. Chars armés de faux. Les captifs suivaient le char du triomphateur. Achille monté sur son char.


Toutes les définitions de « char »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CHAR. n. m.
Toute espèce de voitures, de chariots, dans le style élevé. Char rustique. Char de vendange. Spécialement, Char à bancs, Sorte de voiture longue et légère, garnie de plusieurs bancs et ordinairement ouverte de tous côtés, ou fermée seulement par des rideaux de toile. Char de deuil, ou simplement Char, Chariot à quatre roues, couvert d'un poêle et dans lequel on transporte les corps au cimetière. Il désignait, dans l'Antiquité, une Sorte de voiture à deux roues, dont on se servait dans les triomphes, dans les jeux, dans les cérémonies publiques, dans les combats, etc. Char de triomphe. Char armé de faux. Il monta sur son char. Courses de chars. Les captifs suivaient le char du triomphateur. Par analogie, Le char d'Apollon. Suivant les poètes, le char de Vénus était attelé de colombes. Poétiq., Le char du soleil. Le char de la nuit. Il s'est conservé, dans cette acception, pour désigner les Chars des réjouissances publiques, des cavalcades, etc. Le char du bœuf gras. Les chars de la Mi-Carême. Char de combat, Char d'assaut, en termes de Guerre, désigne une Sorte de char à traction automobile, blindé et armé de canons et de mitrailleuses que manœuvrent les soldats placés à l'intérieur.

Littré

CHAR (char?; dans char à bancs l's ni le c ne se lient jamais?: un char-à-ban élégant?; au pluriel l's ne se lie pas?: des chars à bancs, dites?: des char-àban) s. m.
  • 1Sorte de voiture dont les anciens se servaient dans les jeux, les triomphes, les combats, etc. Chars armés de faux. Les captifs suivaient le char du triomphateur. Achille monté sur son char. Il excelle à conduire un char dans la carrière, Racine, Brit. IV, 4. L'intrépide Hippolyte Voit voler en éclats tout son char fracassé, Racine, Phèdre, V, 6. Tandis que l'ennemi, par ma fuite trompé, Tenait après son char un vain peuple occupé? Le Bosphore m'a vu par de nouveaux apprêts Ramener la terreur du fond de ses marais, Racine, Mithr. III, 1.

    Fig. Servitude, dépendance, domination, par allusion aux triomphes antiques suivis de captifs. Ce n'est pas qu'aisément, comme un autre, à ton char Je ne puisse attacher Alexandre et César, Boileau, Ép. I. Les puissances ennemies suivent en tremblant le char du vainqueur, Bossuet, Hist. II, 6. Attachée au char du plus ridicule vainqueur qui fut jamais, Hamilton, Gramm. 11. Moi-même à votre char je me suis enchaînée, Racine, Iph. II, 5. M. de la Feuillade, tant qu'il vécut, attaché au char de Mme de Quintin, Saint-Simon, 25, 35. Au char de ma fortune il est temps qu'on l'enchaîne, Voltaire, Mérope, IV, 1.

  • 2Dans le style élevé, toute espèce de voitures, et plus spécialement, une voiture riche ou élégante. Char brillant, rapide, etc. Le char de l'opulence M'éclabousse en passant, Béranger, Vocation. L'ombre s'avance et la nuit Roule son char sur la neige, Béranger, Hiver. Ton char traîné par deux coursiers rapides, Béranger, Octavie. Un même jour? voyait Moreau monter au char de la victoire, Et son père au char du trépas, Hugo, Odes, I, 3.

    Poétiquement. Le char du soleil, de la lune, de la nuit, anciennes figures provenant de la mythologie qui donnait un char au soleil, à la lune, à la nuit.

    Au théâtre, char de gloire, espèce de trône sur lequel descendent les divinités, les génies et autres personnages surnaturels.

    Char de deuil, chariot à quatre roues, couvert d'un poêle, pour les funérailles des grands.

    Char funèbre, toute espèce de corbillard.

    Métaphoriquement. La foudre cède à ton audace, Les cieux roulent tes chars flottants [ballons], Lamartine, Médit. I, 10.

  • 3Chariot. Un char de vendange. Un char à foin. Aussitôt que le char chemine, Et qu'elle voit les gens marcher, La Fontaine, Fabl. VII, 9. Le phaéton d'une voiture à foin Vit son char embourbé, La Fontaine, Fabl. VI, 18. Un heurt survient?: adieu le char?; Voilà messire Jean Chouart Qui du choc de son mort a la tête cassée, La Fontaine, Fabl. VII, 11.

    Par plaisanterie, un char numéroté, un fiacre.

    Char à bancs, voiture longue et légère garnie de bancs et ouverte de tous côtés ou fermée simplement de rideaux. En 1831, à la fin du mois d'août, un de ces chars à bancs dont on se sert en Suisse à cause de l'étroitesse des chemins, Ch. de Bernard, l'Anneau d'argent, § 1.

  • 4Corps du moulin à papier.
  • 5Char de Neptune, nom donné par les marchands à une sorte de madrépore.

HISTORIQUE

XIe s. Cinquante carre qu'en [on] fera charier, Ch. de Rol. III.

XIIe s. Cinquante chars lui faites charoier, Ronsciv. 3. Sur un char fist om metre l'arche Deu e covrir, Th. le mart. 75.

XIIIe s. Sur chars et sur charetes et sur somiers trousser, Berte, XCVII. Se cars ou caretes ou sommiers ou gens carquiés [chargés] entrencontrent en destrois quemins, Beaumanoir, XXV, 18. Par les boes de la chaucie Descendoit du chastel aval, Sans demander cher ne cheval, Rutebeuf, II, 178. Le peuple à ce prince crestien estoit si grant, que les messagiers le roy nous conterent que il avoient en leur ost huit cens chapelles sus chers, Joinville, 264.

XIVe s. À pié, à queval, à car, à carrette, dans RAYNOUARD.

XVe s. Ces charretons et leurs chars s'en vinrent tout charriant vers Audenarde, Froissart, II, II, 221.

XVIe s. Chars triumphans, Marot, J. V, 171.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CHAR. Ajoutez?:
6Char de côté, char franc-comtois, char suisse, voiture à quatre roues, portant une seule banquette placée dans le sens de la longueur de la voiture?; on y est assis, même le conducteur, de côté.
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Encyclopédie, 1re édition

* CHAR, s. m. (Hist. anc. & mod.) On donnoit anciennement ce nom à presque toutes les voitures d'usage, soit à la ville, soit à la campagne, soit dans les batailles, soit dans les triomphes, &c. nous l'avons restreint à celles qui sont traînées avec magnificence dans les carrousels, les courses de prix, & autres fêtes publiques. Voyez Carrousel.

Les chars anciens étoient à deux ou quatre roues ; il y en a de ces deux sortes dans les bas-reliefs, les médailles, les arcs de triomphe, & autres monumens qui nous restent de l'antiquité ; on y voit attelés, tantôt des chevaux, tantôt des lions, des tigres, des éléphans : mais la diversité de ces attelages ne signifie rien par elle-même ; il faut, ainsi que le pere Jobert Jésuite l'a remarqué dans son introduction à la science des médailles, des inscriptions ou d'autres caracteres concomitans des précédens, pour désigner ou le triomphe, ou l'apothéose, &c.

On attribue l'invention des chars, les uns à Erichtonius roi d'Athenes, que ses jambes torses empêchoient d'aller à pié ; d'autres à Tlepoleme ou à Trochilus : quelques-uns en font honneur à Pallas ; mais il paroît par le ch. xlj. vers. 40. de la Genes. que l'usage des chars étoit antérieur à tous ces personnages.

Des étymologistes dérivent le mot currus ou carrus, de carr, terme Celtique dont il est fait mention dans les commentaires de César. Cette date est ancienne. Le mot carr se dit encore aujourd'hui dans le même sens & avec la même prononciation, dans la langue Wallonne.

Les principaux chars des anciens sont les chars pour la course, ?????? chez les Grecs, curras chez les Latins ; les chars couverts, currus arcuati ; les chars armés de faux, currus falcati ; les chars de triomphe, currus triumphales.

Les chars de course, ?????? servoient aussi dans d'autres fêtes publiques : c'étoit une espece de coquille, montée sur deux roues, plus haute par-devant que par-derriere, & ornée de peintures & de sculpture : on étoit assis dans cette voiture : la différence spécifique qui les distinguoit entre elles, se tiroit uniquement de la diversité des attelages ; & ces attelages, ou de deux chevaux ou de quatre, ou de jeunes chevaux, ou de chevaux faits, ou de poulains, ou de mules, formoient différentes sortes de courses, différentes sortes de combats.

Un char attelé de deux chevaux, s'appelloit en Grec ???????, en Latin bigæ. L'on prétend que l'un de ces chevaux étoit blanc, l'autre noir, dans les biges des pompes funebres. La course des chars à deux chevaux d'un âge fait, fut introduite aux jeux olympiques en la xciij. olympiade ; & par chevaux d'un âge fait, on entendoit des chevaux de cinq ans. Il n'est point question chez les Grecs de chars à trois chevaux ; les Latins en ont eu qu'ils appelloient trigæ ; mais il ne paroît pas qu'ils fussent d'usage dans les fêtes ; ou si l'on s'en servoit dans les pompes, c'étoit seulement dans les pompes funebres ; car on imagina, dit-on, d'atteler trois chevaux de front, parce qu'il y avoit des hommes de trois âges qui descendoient aux enfers. Les chars attelés de quatre chevaux, se nommoient en Grec ?????????, de ?????, quatre, & de ?????, cheval, & en Latin quadriga, qu'on a rendu par quadriges, terme autorisé seulement en style de Lapidaire, & dans la science Numismatique. La course à quatre chevaux étoit la plus magnifique & la plus noble de toutes : elle fut instituée ou renouvellée dans les jeux olympiques, dès la xxv. olympiade ; ainsi elle précéda la course à deux chevaux de plus de 278 ans. Le timon des chars étoit fort court, & l'on y atteloit les chevaux de front, à la différence de nos attelages, où quatre & six chevaux rangés sur deux lignes se gênent & s'embarrassent, au lieu que de front ils déployoient leurs mouvemens avec beaucoup plus d'ardeur & de liberté. Les deux du milieu, ???????, jugales, étoient les moins vifs ; les deux autres, ????????, funales, ou lorarii, les plus vigoureux & les mieux dressés, étoient l'un à droite & l'autre à gauche ; comme il falloit prendre à gauche pour aller gagner la borne, c'étoit le cheval qui tiroit de ce côté qui dirigeoit les autres. Lorsqu'il falloit tourner autour de cette borne fatale où tant de chars se brisoient, le cocher animant son cheval de la droite, lui lâchoit les renes & les raccourcissoit à celui de la gauche, qui devenoit par ce moyen le centre du mouvement des trois autres, & doubloit la borne de si près, que le moyeu de la roue la rasoit. Avant que de partir, tous les chars s'assembloient à la barriere. On tiroit au sort les places & les rangs ; on se plaçoit ; & le signal donné, tous partoient. Voyez dans Homere les courses célébrées aux funérailles de Patrocle. C'étoit à qui devanceroit son concurrent ; plusieurs étoient renversés en chemin : celui qui ayant doublé le premier la borne, atteignoit le premier la barriere, avoit le premier prix. Il y avoit aussi quelquefois des prix pour le second & pour le troisieme. Les princes, & les rois même, étoient jaloux de cette distinction. La race des chevaux qui avoient vaincu souvent dans ces combats d'honneur, étoit illustrée : leur généalogie étoit connue ; on n'en faisoit des présens que dans les occasions les-plus importantes ; c'est des richesses qu'Agamemnon fait proposer à Achille pour appaiser sa colere, une des plus précieuses. A Rome, dans le grand cirque, on donnoit en un jour le spectacle de cent quadriges, & l'on en faisoit partir de la barriere jusqu'à vingt-cinq à la fois. Le départ étoit appellé en Grec, ??????, en Latin emissio, missus. On ignore combien il s'assembloit de quadriges à la barriere d'Olympie ; il est seulement certain qu'on en lâchoit dans la lice ou dans l'hyppodrome plusieurs à la fois. Mém. de l'Académ. des Inscriptions tome VIII. & IX. Voyez Hippodrome, Jeux Olympiques, Cirque, Course. On prétend que les attelages de quatre chevaux de front se faisoient en l'honneur du soleil, & marquoient les quatre saisons de l'année. Les Latins avoient des sesiges ou chars à six chevaux de front ; on en voit un au faîte du grand arc de Sévere. Il y a dans Gruter une inscription de Dioclès où il est parlé de septiges. Néron attela quelques fois au même char jusqu'à sept, & même jusqu'à dix chevaux. Ceux qui conduisoient les chars s'appelloient en général agitateurs, agitatores : si c'étoit un bige, bigarii ; un quadrige, quadrigarii : on ne rencontre point le nom de trigarii, ce qui prouve que les triges n'étoient qu'emblématiques, ou du moins qu'il n'y avoit point de trige pour la course.

Le char couvert ne différoit des autres qu'en ce qu'il avoit un dome en ceintre : il étoit à l'usage des Flamen, prêtres Romains. Voyez Flamen.

Le char armé de faux étoit armé ainsi que son nom le désigne : des chevaux vigoureux le traînoient ; il étoit destiné à percer les bataillons, & à trancher tout ce qui se présentoit à sa rencontre. Les uns en attribuent l'invention aux Macédoniens ; d'autres à Cyrus : mais l'origine en est plus ancienne ; & il paroit que Ninus en avoit fait courir de pareils contre les Bactriens, & les Chananéens contre les Israélites. Ces chars n'avoient que deux grandes roues, auxquelles les faux étoient appliquées. Cyrus les perfectionna seulement en fortifiant les roues, & allongeant les essieux, à l'extrémité desquels il adapta encore d'autres faux de trois piés de long qui coupoient horisontalement, tandis que d'autres tranchant verticalement, mettoient en pieces tout ce qu'elles ramassoient à terre. Dans la suite on ajoûta à l'extrémité du timon deux longues pointes, & l'on garnit le derriere du char de couteaux qui empêchoient qu'on n'y montât. Cette machine terrible en apparence, devenoit inutile lorsqu'on tuoit un des chevaux, ou qu'on parvenoit à en saisir la bride. Plutarque dit qu'à la bataille de Cheronée sous Sylla, les Romains en firent si peu de cas, qu'après avoir dispersé ou renversé ceux qui se présenterent, ils se mirent à crier, comme ils avoient coûtume, dans les jeux du cirque, qu'on en fit paroître d'autres.

L'usage des chars dans la guerre est très-ancien : les guerriers, avant l'usage de la cavalerie, étoient tous montés sur des chars : ils y étoient deux ; l'un chargé de conduire les chevaux ; l'autre de combattre. C'est ainsi qu'on voit presque tous les héros d'Homere ; ils mettent souvent pié à terre ; & Diomede ne combat guere sur son char.

Le char de triomphe étoit attelé de quatre chevaux. On prétend que Romulus entra dans Rome sur un pareil char ; d'autres n'en font remonter l'origine qu'à Tarquin le vieux, & même à Valérius Poplicola. On lit dans Plutarque que Camille étant entré triomphant dans Rome sur un char traîné par quatre chevaux blancs, cette magnificence fut regardée comme une innovation blâmable. Le char de triomphe étoit rond, n'avoit que deux roues ; le triomphateur s'y tenoit debout, & gouvernoit lui-même les chevaux : il n'étoit que doré sous les consuls ; on en fit d'or & d'ivoire sous les empereurs. On lui donnoit un air martial en l'arrosant de sang. On y attela quelquefois des éléphans & des lions. Quand le triomphateur montoit, le cri étoit : Dii, quorum nutu & imperio nata & aucta est res Romana, eamdem placati propitiique servate ! Voy. Triomphe.

Nos chars de triomphe sont décorés de peintures, de sculptures, & de pavillons de différentes couleurs : ils ont lieu dans quelques villes du royaume : à Lille en Flandre, dans les processions publiques où l'on porte le saint Sacrement, on fait marcher à la tête, des chars sur lesquels on a placé de jeunes filles : ces chars sont précédés du fou de la ville, qui a le titre de fou, & la fonction de faire mille extravagances, par charge. Cette cérémonie superstitieuse doit être regardée avec plus d'indulgence que de sévérité : ce n'est point une dérision ; les habitans de Lille sont de très-bons Chrétiens.

Les payens avoient aussi des processions & des chars de triomphe pour certaines occasions. Il est fait mention dans la pompe de Ptolemée Philadelphe, d'un char à quatre roues de quatorze coudées de long, sur huit de large ; il étoit tiré par cent quatre-vingts hommes : il portoit un Bacchus haut de dix coudées, environné de prêtres, de prêtresses, & de tout l'attirail des fêtes de Bacchus. Voyez Fêtes, Processions. Antiq. expl. & heder. lex.

Char, machine d'Opéra, espece de throne qui sert pour la descente des dieux, des magiciens, des génies, &c. Il est composé d'un chassis de forme élégante sur le devant, d'un plancher sur lequel est un siége, & d'un chassis plus grand qui sert de dossier. Ces chassis sont couverts de toile peinte en nuages, plus ou moins éclairés selon les occasions. On peint sur la partie de devant, ou une aigle, si c'est le char de Jupiter ; ou des colombes, si c'est celui de Vénus, &c. Ce char est suspendu à quatre cordes qu'on teint en noir, & il descend ou remonte par le moyen du contre-poids.

C'est la machine la plus ordinaire à l'opéra, & par cette raison sans doute la moins soignée. Pendant le tems qu'on exécute une ritournelle majestueuse, on voit descendre une divinité, l'illusion commence : mais à peine le char a-t-il percé le plafond, que les cordes se montrent, & l'illusion se dissipe.

Il y a plusieurs moyens très-simples de dérober aux yeux du spectateur ces vilaines cordes, qui seules changent en spectacle ridicule le plus agréable merveilleux. Les chapelets de nuages placés avec art, seroient seuls suffisans, & on ne conçoit point pourquoi on ne les y employe pas. Cette partie trop négligée jusqu'ici, suivra sans doute le sort de toutes les autres, par la sage administration de la ville de Paris, chargée desormais de ce magnifique spectacle. Voyez Opera & Chapelet.

Les Grecs se servoient des chars pour introduire leurs divinités sur le théatre ; ils étoient d'un usage très-fréquent dans les grands ballets & dans les carrousels. Voyez Machine, Décoration, Ballet.

On exécute plusieurs vols avec les chars : mais il manque presque toûjours quelque partie essentielle à ces sortes de machines. Voyez Vol. (B)

Char, (Géog. mod.) petite riviere de France en Saintonge ; elle a sa source vers Paillé, & se perd dans la Boutonne à S. Jean-d'Angeli.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

char \Prononciation ?\ féminin

  1. (Anatomie) Chair.
  2. (Cuisine) Viande (chair d'un animal que l'on mange).

Nom commun 1 - français

char \?a?\ masculin

  1. (Charronnerie) Chariot élevé.
    • À mesure que les deux chars funéraires, sur lesquels étaient placés les corps du duc de Montebello et du général Saint-Hilaire, passaient, les troupes présentaient les armes et les tambours battaient aux champs. (« Variétés : Extraits des derniers Papiers de France », dans L'Ambigu ou Variétés littéraires et politiques, no cclix du 10 juin 1810, édité par Jean-Gabriel Peltier, tome 29, Londres : Imprimerie de Vogel & Schultze, 1810, page 518)
    • Les charrettes et les chars étaient là dès potron-minet, voire dès la veille, car le marché était clappé dès prime ; il durait jusqu'à midi. (Alain Derville, Saint-Omer : des origines au début du XIVe siècle, Presses universitaires du Septentrion, 1995, page 189)
    • Le char, avec ses éléments en fer, ses décorations en bronze et ses restes de bois minéralisés, a été retrouvé dans les ruines au nord de Pompéi, au-delà des murs de la ville antique. (La Presse canadienne, Un char de cérémonie intact a été découvert sur le site archéologique de Pompéi, radio-canada.ca, 27 février 2021)
    • Char à bancs : Voiture longue et légère, garnie de plusieurs bancs et ordinairement ouverte de tous côtés, ou fermée seulement par des rideaux de toile.
    • Char de deuil : Chariot à quatre roues, couvert d'un poêle et dans lequel on transporte les corps au cimetière.
  2. (Antiquité) Véhicule hippomobile à deux roues utilisé dans l'antiquité.
    • Les Romains organisaient des courses de chars.
  3. (Militaire) Véhicule militaire armé, blindé et motorisé dont l'équipage embarqué se compose de plusieurs soldats d'infanteries. Ellipse de char d'assaut ou char de combat.
    • Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944?1945, Fayard, 1952, p. 117)
    • Le 10 au matin, de nombreux chars ennemis débouchent de cette tête de pont et, débordant nos points d'appui qui continuent à tenir, franchissent la Retourne entre Roizy et Neuflize, puis poussent en direction de Ménil-Lépinois. (Rémy [Gilbert Renault], Chronique d'une guerre perdue, vol. 6, 1983, p. 13)
    • À cause des obstacles de chaque côté de la grand-route, il éprouva des difficultés à faire tourner ses chars et half-tracks pour les lancer à l'attaque. (Charles B. Mac Donald, Noël 44 : La Bataille d'Ardenne, traduit par Paul Maquet & Josette Maquet-Dubois, Luc Pire Éditions, Bruxelles, 1984, p. 287)
    • Entre juin 2004 et la semaine dernière, plus de 170 Américains ont été tués en Irak par des bombes sophistiquées EFP, des engins capables de détruire un char Abrams [?] (Le Devoir, 12 février 2007)
  4. Ellipse de char allégorique, véhicule décoré ou thématique lors de fêtes ou carnavals.
    • Les chars du carnaval de Rio sont magnifiques.
    • Les chars de la Marche des Fiertés.
  5. (Canada), (Louisiane), (Missouri) (Familier) (Automobile) Voiture, automobile.
    • Ça arrive à manufacture les deux yeux fermés ben dur,
      Les culottes pas zippées, en retard?
      Ça dit que ça a fait un flat ou que l'char partait pas
      [?]
      (Réjean Ducharme et Robert Charlebois, Mon pays, c'est pas un pays, c'est un job)
    • Les symboles qui permettaient autrefois d'identifier la virilité (la cigarette, l'alcool, les chars, le sport) sont en déclin, sauf pour le sport. (Le Devoir, 22 septembre 2006)
    • [?] un imbécile parlant dans son cellulaire tout en conduisant son char va faillir vous rentrer dedans et ne s'en rendra même pas compte et continuera de parler dans son cellulaire, car il s'agit d'une conversation très importante qui ne peut attendre [?] (Le Devoir, 31 octobre 2006)
  6. (Canada) (Désuet) Wagon.
    • C'est une belle paroisse, et qui m'aurait bien « adonné » ; du beau terrain « planche » aussi loin qu'on peut voir, pas de crans ni de bois, rien que des champs carrés avec de bonnes clôtures droites, de la terre forte, et les chars à moins de deux heures de voiture? (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
    • J'ai dix, onze ans [dans les années 1920]. Assis près de la voie ferrée, j'attends le passage du train CNR. Papa, absent depuis deux semaines, revient de la Beauce : « Surveille le deuxième ?char?, tu verras un mouchoir blanc, c'est moi qui reviens? » (Benoît Lacroix, Rumeurs à l'aube, Éditions Fides, 2015, page 218)
    • Le gaz est tellement cher que les voleurs de chars font du covoiturage. (Michel Beaudry, À l'usure, Le Journal de Montréal, 23 octobre 2021)
    • Note : À une époque, on différenciait les gros chars (trains) des petits chars (tramways).
  7. Blague, bluff.
    • Sans char !
    • Arrête ton char, veux-tu ?
  8. (Suisse) Synonyme de jeu du moulin.
    • Jouer au char, ou jouer aux chars.
  9. (Métrologie) (Suisse) (Désuet) Mesure de capacité.
    • Genève. Le char = 12 setiers = 288 quarterons = 576 pots
      Lausanne. Le char (
      fuder), mesure légale du canton de Vaud = 16 setiers (eimer) = 48 brocs (gelten) = 480 pots (mass) = 4800 verres (becherlein) = 24000 pouces cubes de Vaud
      L'ancien char se divisait en 18 setiers = 432 quarterons = 864 pots
      (Horace Doursther, Dictionnaire universel des poids et mesures, anciens et modernes, M. Hayez, Bruxelles, 1840)
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Trésor de la Langue Française informatisé


CHAR1, subst. masc.

A.?
1. ANTIQUITÉ
a) Voiture à deux roues, ouverte à l'arrière, fermée sur le devant, tirée par des chevaux et utilisée dans les combats, les jeux et les cérémonies publiques. Un char de triomphe. Chars armés de faux (Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 60):
1. Repoussé durement par son vainqueur, dont il [Persée] embrassait les genoux, il lui demanda au moins de lui épargner l'horreur d'être traîné derrière son char au milieu des insultes de la populace de Rome. Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831p. 93.
b) Le char dans le lang. relig.
? MYTH. Apollon conduisit le char du soleil; Diane celui de la lune (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 2, 1808, p. 425).Vénus et son char attelé De cygnes (Leconte de Lisle, Poèmes antiques, Études latines, 1852, p. 153).
? [P. allus. au récit biblique 2 Rois (2, 11) montrant le prophète Élie emporté vivant au ciel sur un char de feu traîné par des chevaux de feu] :
2. ... ce lieu révéré où le plus grand des prophètes, enlevé dans un char flamboyant, fut porté dans le sein des anges, et passa de la vie à l'éternité sans avoir connu les ténèbres de la mort; ... MmeCottin, Mathilde,t. 2, 1805, p. 347.
2. Emplois littér., p. compar. ou métaph. Quel merveilleux char pour courir d'un bout du monde à l'autre que celui de la pensée! (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 112):
3. Rivarol se moquait beaucoup de M. de Contades (...) qui comparait l'âme à un cocher qui conduit le char matériel, dont les chevaux, c'est-à-dire les passions, tirent souvent le char en sens contraire. Chênedollé, Journal,1833, p. 157.
a) [Le char comme symb.] Toute chose en tant qu'elle se conduit (une période historique, les affaires d'une personne, la situation d'un groupe de personnes, d'une entreprise, etc.); spéc. l'État. Le char révolutionnaire (J. de Maistre, Considérations sur la France,1796, p. 6):
4. ... l'impôt, (...) cette cinquième roue du char de l'humanité, qui fait tant de bruit, et qu'on appelle, en style gouvernemental, l'État. Proudhon, Système des contradictions écon.,t. 1, 1846, p. 262.
? P. ext., expr. Char de l'État, et allus. littér. : Le char de l'État navigue sur un volcan (parole, exemple de métaphore prétentieuse et incohérente ds Grandeur et décadence de M. Joseph Prudhomme, 1852, A. III, sc. 3, p. 17, par MM. Henry Mounier et Gustave Vaez ds Théâtre contemporain illustré) :
5. En ce moment, elle [Mademoiselle La Quintinie] soulèverait des tempêtes et je ne suis pas d'avis de mettre des bâtons dans les roues du char de l'État, qui navigue, comme dit M. Prudhomme, sur un volcan. G. Sand, Correspondance,t. 6, 1812-76, p. 263.
b) Loc. Atteler, attacher, enchaîner qqn ou qqc. à son char. Le mettre sous sa domination, son empire :
6. On m'a d'abord interrogé sur Louise. (...) J'ai donné une idée de la puissance qu'elle exerçait sur la société à Rome, bien qu'elle n'y allât pas, comment les personnes du plus haut rang briguaient la faveur d'être admise chez elle, et avec quelle tyrannie mêlée de grâce elle exilait les ennuyeux ou attachait à son char ceux dont elle désirait faire des esclaves. Delécluze, Journal,1824, p. 35.
7. L'individu ne relève que de lui-même, et plus il se fait libre, plus il développe sa force. Il la perd dès qu'il l'enchaîne au char du convenu. G. Sand, Mélanges,1843, p. 401.
c) Emploi pronom. S'attacher au char. Se dévouer à quelqu'un, le servir. Je cherche une compagne (...) m'attacherai-je au char d'une comédienne, ou d'une bourgeoise? (Ponson du Terrail, Rocambole,t. 4, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 354).
B.? Vieilli. Voiture à quatre roues à traction animale.
1. Voiture riche ou élégante :
8. Philippe-Le-Bel, dans le siècle suivant, remit en vigueur d'anciennes lois somptuaires, pour réprimer le luxe de la bourgeoisie, qui, dès-lors, cherchait à marcher de pair avec la cour : le char fut interdit aux femmes bourgeoises; ... Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 4, 1813, p. 258.
? Spéc. Char (numéroté). Voiture de louage portant un numéro d'ordre; fiacre (cf. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 385).
? P. ext. et souvent iron. [Pour désigner une voiture quelconque] :
9. Le lendemain, avant le jour, le commandant Genestas partit pour la ville, (...) Il était dans un de ces chars découverts et à quatre roues menés par un seul cheval, voiture légère qui se rencontre sur toutes les routes de ces pays montagneux. Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 251.
2. Char à bancs. Voiture longue et légère, garnie de bancs, destinée au transport des personnes. Un grand nombre de chars à bancs légers, où l'on s'assied dos à dos ou de côté, sillonnent la poussière (T. Gautier, Italia, Voyage en Italie, 1852, p. 2).
Rem. Noter ds Pesquidoux, Le Livre de raison, 1928, p. 176 la mention d'un char à bancs aux provisions.
3. Voiture tirée par des b?ufs ou des chevaux, utilisée à la campagne pour le transport de grosses charges. Un char de foin (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 75):
10. ... c'est un spectacle d'une beauté presque rituelle que de voir un char, débordant de blé, venir vers vous d'un pas tranquille, au milieu de ses moissonneurs, ... Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 144.
? Spéc., p. méton. Quantité de bois contenu dans un char. Un char de bois (Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 252).[Dans le brasier] les chars fondent comme la cire (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 200).
4. Voiture servant à transporter les morts jusqu'à leur sépulture. Un char funéraire, le char funèbre. Un char de 3eclasse (Courteline, Messieurs-les-Ronds-de-cuir,6etabl., II, 1893, p. 224):
11. Marcas ne laissa pas de quoi se faire enterrer. Juste et moi nous eûmes bien de la peine à lui éviter la honte du char des pauvres, et nous suivîmes tous deux, seuls, le corbillard de Z. Marcas... Balzac, Z. Marcas,1840, p. 434.
C.? Usuel
1. Région. (Canada)
a) Un char. Un wagon (de train de chemin de fer). Le mulâtre du char avait préparé les couchettes (Genevoix, Eva Charlebois,1944, p. 49).Un char réfectoire (Giraudoux, Siegfried et le Limousin, 1922, I, 5, p. 31). Un wagon-restaurant. Plur. Les chars. Le train. On a fait la ligne pour amener les « chars » de Québec (Hémon, Maria Chapdelaine,1916, p. 74).Spéc. Un char (électrique). Un tramway (cf. Hémon, Maria Chapdelaine, 1916, p. 178 et Giraudoux, Siegfried et le Limousin, 1922, I, 8, p. 53).
b) Voiture automobile. Tu rentres le char au garage St-Antoine, histoire de le faire graisser avant le voyage (Cl. Jasmin, Les C?urs empaillés,Montréal, 1967, p. 24).
2. [Dans les fêtes ou les cortèges de carnaval] Voiture à traction animale ou motorisée, décorée, portant des figurations de personnages symboliques ou historiques, etc. (cf. la compar. suiv.) :
12. Une locomotive camouflée les croisait, puis un canon sur truck, transporté avec les servants assis autour, tels qu'en un tableau vivant sur un char de carnaval. Montherlant, Le Songe,1922, p. 25.
3. ARM. Engin de guerre motorisé et blindé, monté sur chenilles et doté d'un armement (mitrailleuses, canons, etc.) et que man?uvrent des soldats placés à l'intérieur. Un char blindé, un char d'assaut; char léger, char moyen, char lourd; une compagnie de chars. Synon. tank :
13. Quant aux chars, il s'agissait, pour les neuf dixièmes, de « Renault » et de « Hotchkiss » du type 1935, modernes dans leur genre, mais lents, lourds, armés de petits canons courts, faits pour accompagner le combat de l'infanterie, ... De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 20.
Rem. On rencontre ds la docum. le syntagme char de Neptune, qui désigne une sorte de « madrépore » (cf. Verne, Vingt mille lieues sous les mers, 1870, p. 109).
Prononc. et Orth. : [?a:?]. Transcr. de char à bancs [?a?ab? ?]. Grammont Prononc. 1958, p. 131, souligne que cette expr. se prononce au plur. chars à bancs comme au sing. Ds Ac. 1694-1932. L'ensemble des dict. écrit char à bancs sans trait d'union. Rob. Suppl. 1970 ajoute le terme d'arg. pour lequel il admet char ou charre. Étymol. et Hist. 1. a) 1172-74 « chariot, voiture quelconque » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, vers 2971); b) 1636 « voiture décorée ou de parade » (P. Monet, Invantaire des deus lang. françoise et lat., Lyon); c) 1648 poét. « voiture élégante et légère, carrosse » (P. Scarron, Le Virgile travesty, Paris, éd. V. Fournel, 1858, livre I, 54 b cité par Richardson, p. 47), qualifié de ,,vieilli`` ds Rob.; d) 1764 char à banc (F.-S. Osterwald, Descr. des montagnes et des vallées de la Principauté de Neuchâtel et Valangin ds J. helvétique, déc. 1764, 598 cité ds Pat. Suisse rom., s.v. char, p. 350a); 2. 1538 antiq. « sorte de voiture à deux roues, char triomphal » (Est., s.v. carrus); 3. 1918 char d'assaut (Foch, Des Principes de la guerre, préface de la 5eéd., p. VIII). Du lat. class. carrus « chariot, fourgon ». Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 271, 323. ? Goug. Mots t. 1, 1962, p. 204. ? Gougenheim (G.). L'Évolution des oppos. ling. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, no1, p. 13. ? Legros (E.). L'Anc. charroi de Jalhay. Enq. du Musée de la vie Wallonne, 1960, t. 9, pp. 93-114. ? Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, no5, p. 362.


CHAR2, CHARR(E),(CHARR, CHARRE) subst. masc.

A.? Blague, bluff. Quand je voulais un peu l'humilier : « Sans char! que je lui faisais, Mireille! t'as un vrai nez d'homme!... » (Céline, Mort à crédit,1936, p. 21).
? Faire un char à qqn. Lui faire une blague. L'équipe des mignards gambergea que leur dabe leur avait fait un char [en parlant d'argent enfoui] (Marcus, 15 fables célèbres,1947, p. 6).
B.? Infidélité (en amour). [Le cardinal au Roi :] y faut rouscailler, la Reine vous fait des chars (L. Stollé, Douze récits hist. racontés en arg.,1947, p. 4).
Prononc. et Orth. : [?a:?]. Orthographes char (supra), charr (cf. étymol. 1, Esn. et Nouguier), charre (cf. F. Carco, L'Équipe, 1919, p. 12, et étymol. 2, Stéphane). Étymol. et Hist. 1. 1881 charr « charriage, vol à l'américaine » (vocab. des escrocs d'apr. Esn.); 1900 « vol, tricherie aux cartes » (Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au dict. de Delesalle, p. 64 ds IGLF); 2. 1901 char « plaisanterie » (Bruant, p. 422 : sans char); 1953 charre (A. Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 212); 3. 1922 charr « infidélité en amour » (vocab. des voyous d'apr. Esn. : faire des charr); 1928 faire des charres (M. Stéphane, Ceux du Trimard, p. 52). Apocope de charriage* au sens arg.; peut-être aussi en relation directe avec charrer « jaser, plaisanter » (v. le verbe charrier).
STAT. ? Char1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 729. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 850, b) 3 032; xxes. : a) 1 590, b) 2 339.
BBG. ? Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 69.

CHAR1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1172-74 « chariot, voiture quelconque » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, vers 2971); b) 1636 « voiture décorée ou de parade » (P. Monet, Invantaire des deus lang. françoise et lat., Lyon); c) 1648 poét. « voiture élégante et légère, carrosse » (P. Scarron, Le Virgile travesty, Paris, éd. V. Fournel, 1858, livre I, 54 b cité par Richardson, p. 47), qualifié de ,,vieilli`` ds Rob.; d) 1764 char à banc (F.-S. Osterwald, Descr. des montagnes et des vallées de la Principauté de Neuchâtel et Valangin ds J. helvétique, déc. 1764, 598 cité ds Pat. Suisse rom., s.v. char, p. 350a); 2. 1538 antiq. « sorte de voiture à deux roues, char triomphal » (Est., s.v. carrus); 3. 1918 char d'assaut (Foch, Des Principes de la guerre, préface de la 5eéd., p. VIII). Du lat. class. carrus « chariot, fourgon ».

Char au Scrabble


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Les citations avec le mot Char


  1. Que je suis loin de cet état charmant qui se suffit à lui-même! Je veux jouir, et tu veux aimer; j'ai des transports, et toi de la passion; tous mes emportements ne valent pas ta délicieuse langueur.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761)


  2. Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que les creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tendres, tristes à vous fendre le coeur. Je resterai ici jusqu'à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi.

    Auteur : Boris Pasternak - Source : Le Docteur Jivago (1957)


  3. La fille chargée du RSA, au département, lui a demandé quel travail il cherchait, ses aptitudes, ses projets d'insertion, genre bilan de compétences. Il a expliqué qu'il savait parler aux vagues, les reconnaître, les apprivoiser pour ainsi dire. Il a aussi demandé sérieusement à la fille quel métier on pouvait faire avec ça. Un boulot dans la recherche peut-être ? Ou la culture ?

    Auteur : Michel Bussi - Source : Ne lâche pas ma main (2013)


  4. Celui qui aime est toujours forcé de revenir à la charge, d'enchérir, il est au contraire aisé pour celui qui n'aime pas de suivre une ligne droite, inflexible et gracieuse.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe (1922-1923)


  5. Ah! s'il est dans votre village
    Un berger sensible et charmant,
    Qu'on chérisse au premier moment,
    Qu'on aime ensuite davantage;
    C'est mon ami; rendez-le moi;
    J'ai son amour, il a ma foi.


    Auteur : Jean-Pierre Claris de Florian - Source : Estelle et Némorin (1788), III


  6. L'Université doit insister sur ce qui a été fait par d'autres il y a longtemps. Si elle s'occupe de choses personnelles et contemporaines, elle est inutile, car la presse s'en charge déjà.

    Auteur : Jorge Luis Borges - Source : Cité par Mario Paoletti et Pilar Bravo dans Borges verbal (1999).


  7. Moins l'ouvrier se laisse voir dans une oeuvre et plus l'intention en est pure et claire, plus nous sommes charmés.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Curiosités esthétiques (1868), Salon de 1845


  8. J'entrepris de mettre en scène notre future rencontre. Il fallait que ce soit naturel, comme si le hasard se chargeait de devenir un destin.

    Auteur : Camille Laurens - Source : Celle que vous croyez (2016)


  9. Ce qui l'immobilisait, c'était l'aspect de la salle, au matin de «la nuit de charrette», ainsi que les architectes nomment cette nuit suprême de travail.

    Auteur : Emile Zola - Source : L'Oeuvre (1885)


  10. Salami Loukoum : Spécialité orientale mélangeant charcuterie et friandise, servie aux visiteurs en signe de bienvenue

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


  11. Faire la cour avant le mariage est un charmant prologue pour une pièce bien ennuyeuse.

    Auteur : William Congreve - Source : Sans référence


  12. Voilà l'étude amusante et facile
    Qui doit parfois occuper vos loisirs,
    Et précéder l'heure de nos plaisirs.
    Mais la science est pour vous inutile.
    Vous possédez le talent de charmer;
    Vous saurez tout, quand vous saurez aimer.


    Auteur : Evariste Désiré de Forges, vicomte de Parny - Source : Poésies érotiques (1778)


  13. Ne te charge jamais d'épauler le méchant.

    Auteur : Proverbes juifs - Source : Proverbe


  14. Dans la nature propre des êtres, le sens interne tient la première place, le sens interne est ce qu’il y a de plus éminent, le sens interne les fait ce qu’ils sont. Quiconque parle ou agit avec un sens interne corrompu, — celui-là, la douleur le suit, comme la roue suit le pied de l’animal qui traîne le chariot.

    Auteur : Bouddha - Source : Le Dhammapada


  15. Que tout soit dépourvu de consistance, de fondement, de justification, j'en suis d'ordinaire si assuré, que, celui qui oserait me contredire, fût-il l'homme que j'estime le plus, m'apparaîtrait comme un charlatan ou un abruti.

    Auteur : Emil Cioran - Source : De l'inconvénient d'être né (1973)


  16. Pire, il imaginait ce qui se serait passé si d'aventure Edouard était descendu chercher le charbon lui-même... C'est à ce genre de détails qu'on voit que le destin est une connerie.

    Auteur : Pierre Lemaitre - Source : Au revoir là-haut (2013)


  17. C'est l'hôpital qui se moque de la Charité.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  18. Pour être trop chargé,
    Plus d'un âne a crevé.


    Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe


  19. Une meute d'idéologues en charge de réformer l'école est parvenue en cinq décennies à saigner les études antiques. Selon eux, il serait élitiste d'apprendre les langues mortes.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : Un été avec Homère


  20. Je me demande jusqu'à quel point une maladie peut s'acharner sur un être. Je me demande pourquoi c'est mon père qui subit ça. Je ne sais plus quoi faire. Je ne fais plus rien pour lui. Je ne peux plus rien faire. J'essaie de vivre normalement. Je me dis que c'est la seule façon de survivre. J'oublie. Je me souviens. J'ai la tristesse cachée derrière la joie.

    Auteur : Marie Griessinger - Source : On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait en s'en allant (2015)


  21. Je voudrais avoir là comme tout à l'heure ton pied, ton pied charmant, ta main, tes yeux, et tes lèvres sous mes lèvres.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Lettre, à Juliette Drouet, janvier 1835


  22. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d’avoir une opinion. Depuis l’arrivée de Charcot il y a vingt ans, il se dit que l’hôpital de la Salpêtrière a changé, que seules les véritables hystériques y sont internées. Malgré ces allégations, le doute subsiste. Vingt ans n’est rien, pour changer des mentalités ancrées dans une société dominée par les pères et les époux. Aucune femme n’a jamais la totale certitude que ses propos, son individualité, ses aspirations ne la conduiront pas entre ces murs redoutés du treizième arrondissement. Alors, elles font attention.

    Auteur : Victoria Mas - Source : Le bal des folles (2019)


  23. Ses compagnons s'employèrent à l'abattage et au charroi des arbres qui devaient fournir les courbes, la membrure et le bordé.

    Auteur : Jules Verne - Source : L'Ile mystérieuse (1873-1875)


  24. Jupiter nous a chargé de deux besaces: l'une, remplie de nos fautes, qu'il a placée sur le dos; l'autre contenant celles d'autrui, qu'il a pendue devant.

    Auteur : Phèdre - Source : Fables, X


  25. Le fait d'être satisfait n'a rien du charme magique d'une bonne lutte contre le malheur, rien du pittoresque d'un combat contre la tentation ou d'une défaite fatale sous les coups de la passion ou du doute.

    Auteur : Aldous Huxley - Source : Le meilleur des mondes (1932), 16


Les citations du Littré sur Char


  1. Pour l'homme de bien la vertu a mille fois plus de charmes que le vice

    Auteur : MASS. - Source : Car. Avenir.


  2. Trouvez-vous ce soir devant les Chartreux, et munissez-vous de deux pistolets

    Auteur : GENLIS - Source : Veillées du château t. I, p. 311, dans POUGENS


  3. Le cahier des charges oblige les adjudicataires des coupes à ébrancher les sapins avant de les abattre... l'ébranchement est au moins inutile pour les arbres qui doivent tomber sur les endroits trop peuplés, ou sur les clairières, ou sur les chemins de vidange

    Auteur : DRALET - Source : Traité des forêts d'arbres résineux, Toulouse, 1820, p. 193


  4. La charge de chancelier vaqua, et toute la France la destinait à un ministre si zélé pour la justice

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tell.


  5. Et bon vin, s'ils en peuvent fournir, à fin de charmer la brouée

    Auteur : PARÉ - Source : XXIV, 7


  6. À la charge que lesditz de Nantes feront faire à leurs despens et frais ledit quail de pierre de taille, garni de boucles et pillory

    Auteur : MANTELLIER - Source : Glossaire, Paris, 1869, p. 15


  7. Moi, j'irais me charger d'une spirituelle, Qui ne parlerait rien que cercle et que ruelle

    Auteur : Molière - Source : Éc. des f. I, 1


  8. Nom, en Normandie, du bâton qui sert à enrouler une grosse et longue corde autour du tourniquet placé à l'arrière de la charrette, afin de maintenir les gerbes qui y sont chargées

    Auteur : DELBOULLE - Source : Gloss. de la vallée d'Yères, p. 335


  9. Il [Charles de Sicile Duras] nous a fait la guerre et nous prit au chastel de l'Oeuf par enchantement [Discours de Jeanne de Naples au pape Clément]

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 50


  10. Le récit de ses fautes est pénible ; on veut les couvrir et en charger un autre ; c'est ce qui donne le pas au directeur sur le confesseur

    Auteur : LA BRUY. - Source : XI


  11. D'Aumont ne reprit passagèrement sa charge de capitaine des gardes qu'à la prière de la reine mère

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 257, 204


  12. Et qu'il meure chargé de la haine publique

    Auteur : Jean Racine - Source : Andr. IV, 3


  13. S. M. m'a ordonné de vous faire savoir qu'elle n'estime pas à propos de recevoir à quarantaine le vaisseau chargé de laines venant des côtes d'Espagne, ne croyant que ces sortes de marchandises puissent être reçues sans risque dans le royaume, quoique ledit vaisseau ait déjà fait quarantaine à St-Malo

    Auteur : SEIGNELAY - Source : au duc de Chaulnes, 2 sept. 1681, dans JAL


  14. Un chevalier de Malte est venu me voir il y a quinze Jours de la part du général Paoli, faisant beaucoup l'empressé des commissions dont il se disait chargé près de moi

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lett. à M. Le Nieps, 8 fév. 1765


  15. Mais c'était à l'insu de leurs parents cruels ; La défense est un charme

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Filles de Minée.


  16. Il excelle à conduire un char dans la carrière, à disputer des prix indignes de ses mains

    Auteur : Jean Racine - Source : ib. IV, 4


  17. Et ce qu'il se laissoit si peu voir et se tenoit ainsi clos en son charriot, estoit afin que l'on ne le connust si desfait

    Auteur : COMM. - Source : VI, 13


  18. Sires, qui veult faire aucun maçonnaige Doit son vouloir aux maçons decouvrir, Aux charpentiers parler du charpentage, Et aux couvreurs marchander du couvrir

    Auteur : E. DESCH. - Source : Poésies mss. f° 304


  19. Juno note la vie attive, Et Pallas la contemplative, Venus vie voluptueuse Qui est pessime et curieuse De querre tout charnel delit [plaisir]

    Auteur : PH. DE VITRI - Source : dans Hist. litt. de la Fr. t. XXIV, p. 715


  20. Charnellement se joindre avec sa parenté, En France c'est inceste....

    Auteur : RÉGNIER - Source : Sat. V


  21. Au lieu des cantiques charmants Où David t'exprimait ses saints ravissements

    Auteur : Jean Racine - Source : Ath. II, 9


  22. Quand messire Louis d'Espaigne et toute sa charge de gens d'armes furent venus en l'ost....

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 178


  23. Encore qu'elle [l'âme du pécheur] ne sente pas ces charmes dont Dieu récompense l'habitude dans la piété

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Convers. du pécheur, édit. FAUGÈRE.


  24. Des âmes oisives qui n'achètent ces titres vains d'occupation et de dignité [des charges] que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse

    Auteur : FLÉCH. - Source : le Tellier


  25. Ces prières apostoliques qui, par un espèce de charme divin, suspendent les douleurs les plus violentes

    Auteur : BOSSUET - Source : Duchesse d'Orl.




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