Définition de « saison »


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NOM genre (f) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|s?.z??) saison (f)

  • Division en quatre de l’année : printemps, été, automne et hiver. - L’ordre, la marche, le retour des saisons. - La saison est bien avancée.

  • Période de l’année marquée par quelque chose de particulier. - La saison des pluies. - La belle saison, la partie de l’année où le temps est beau, c’est-à-dire la fin du printemps, l’été et le commencement de l’automne. - La mauvaise saison, La fin de l’automne, l’hiver et le commencement du printemps.

  • (ucf|époque) où paraissent certaines productions de la terre où l’on a coutume soit de semer, soit de recueillir grains ou fruits. - La saison des fleurs. - La saison des fruits. - Saison des semailles, des foins. - Les fruits de la saison. - La saison est avancée, est en avance, Les fruits de la saison sont plus avancés, plus mûrs qu’ils ne le sont ordinairement à pareille époque. - La saison des perdreaux, des cailles, des bécasses, etc., l’époque où il y a une plus grande quantité de ces oiseaux et où ils sont meilleurs à manger.

  • Temps propice aux affaires, aux réunions mondaines, au tourisme, aux bains de mer, etc. - La saison de Deauville, de Nice, de Londres. - La saison des concerts. - La saison théâtrale. - Saison d’eaux, temps pendant lequel on se soigne dans une ville d’eaux. - Faire une saison à Vichy, à Vittel.

  • (ucf|moment) opportun. - Ce que vous dites est hors de saison. - Vos conseils ne sont plus de saison.

  • (ext) (ucf|âge)s de la vie. - La première saison de la vie, la jeunesse. - La dernière saison de la vie, la vieillesse. - La belle saison; la saison des plaisirs, des amours; l’arrière-saison, etc.


    Définitions de « saison »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SAISON, subst. fém.

    I.
    A. ? ASTRON., GÉOGR. Période de trois mois comprise entre un équinoxe et un solstice, dont l'alternance climatique au cours d'une année est provoquée par l'inclinaison de l'axe polaire sur le plan de l'orbite terrestre. Dans l'hémisphère nord ou boréal, l'été est la saison chaude, l'hiver la saison froide, le printemps et l'automne les saisons intermédiaires. Dans l'hémisphère sud ou austral, l'été est la saison froide et l'hiver la saison chaude (Guyot1953):
    La rotation de la Terre sur elle-même manifestée par les alternances de nuit et de jour a donné naissance aux heures et aux jours, la révolution autour du soleil, déroulant le cycle des saisons, a défini les années... Decaux,Mesure temps, 1959, p. 11.
    B. ? Époque de l'année caractérisée par un climat relativement constant et par un certain état de la végétation. Marche, renouvellement, retour, rythme, succession des saisons; changement de saison; il fait chaud, froid pour la saison; la saison est bien avancée. Depuis que l'homme cultive la terre, il a des dieux qui s'intéressent à la moisson, qui dispensent la chaleur, qui assurent la régularité des saisons (Bergson,Deux sources, 1932, p. 201).Il avait été frappé que ce retour des saisons qui le réjouissait comme une fête pût aussi bien terrifier par sa monotonie, ? comme un cercle infernal dont on a perdu tout espoir de s'échapper (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p. 136).
    1. Syntagmes et loc. nom.
    a) [Dans les régions tempérées de l'hémisphère nord] Les quatre saisons (printemps, été, automne, hiver). V. automne ex. 1.
    ? Vieilli. Saison d'automne, d'été, etc. En cette saison d'automne, Oxford est un lieu de profond recueillement (Michelet,Chemins Europe, 1874, p. 57).Toute cette saison d'été fut mauvaise (Verne,Île myst., 1874, p. 584).
    ? La saison nouvelle, la saison du renouveau (littér.). Le printemps. C'est la saison nouvelle. Au printemps, les martinets, que l'on appelle surtout des hirondelles, envahissent la Lorraine (Barrès,Cahiers, t. 1, 1896, p. 26).
    ? La belle saison, la saison chaude. La fin du printemps, l'été et le début de l'automne. L'hiver, on y entretenait [dans l'immense chambre] du feu depuis le matin. À la belle saison, les deux fenêtres étaient ouvertes (Mauriac,Myst. Frontenac, 1933, p. 24).Le directeur général avait revêtu, pour célébrer la saison chaude, une courte jaquette d'alpaga (Duhamel,Combat ombres, 1939, p. 168).V. beau ex. 20.
    ? La mauvaise saison, la saison froide. La fin de l'automne, l'hiver et le début du printemps. Cyrus Smith lui offrit de venir passer la mauvaise saison à Granite-House, où il serait mieux logé qu'au corral (Verne,Île myst., 1874, p. 414).Il s'agit d'un érythème particulièrement intense (...) qui (...) se reproduit au printemps et en été et disparaît pendant la saison froide, quand l'exposition au soleil est réduite (Quillet Méd.1965, p. 299).
    b) [En Asie] V. mousson ex. de Dopter.
    c) [Dans les régions tropicales] Saison des pluies. V. pluie A 2.Saison sèche. Période de l'année marquée par l'absence ou la rareté des pluies. Les pluies cessèrent. La saison sèche revint avec le vent de mer (Mille,Barnavaux, 1908, p. 9).
    2. Locutions
    a) adv. En toute(s) saison(s). Constamment, toute l'année. Un grand chapeau de paille, qui couchait dehors en toute saison (Colette,Naiss. jour, 1928, p. 46).
    b) adj.
    ? De saison
    ? Qui correspond (du point de vue du climat et/ou de la végétation) à la saison dans laquelle on se trouve. Fruits, temps de saison. Un tribut annuel de trois cents poulets (...) et les légumes de saison (A. France,Île ping., 1908, p. 120).
    ? Qui convient pour une saison donnée. Vêtement de saison. Madame, dit le Grand-Maître à la reine, le fils de votre pelletier vous apporte vos fourrures, qui sont de saison pour le voyage, car il est probable que nous côtoierons la Loire (Balzac,Martyr calv., 1841, p. 134).
    ? Des quatre(-)saisons*.
    C. ?
    1. Époque de l'année où ont lieu certains travaux agricoles, certaines activités liées à la nature, où apparaissent certains produits de la terre et où la flore et la faune présentent certains caractères, manifestent certaines tendances. On entrait dans la saison de tailler les ifs (A. France,Putois, 1904, p. 66).L'automne, le commencement et la fin de l'hiver, et le commencement du printemps, sont les saisons les plus favorables à la chasse du chien courant (La Hêtraie,Chasse, vén., fauconn., 1945, p. 152).
    ? Saison de + subst.Saison des semailles, des moissons, des vendanges; saison de la chasse, du sanglier, des perdrix; saison des asperges, des fraises, des mûres, des lilas, des violettes; saison des nids, du frai, de la ponte, de reproduction. Il n'y avait plus que des roses blanches et rouges (...) ; cela le surprit d'autant plus que ce n'était plus la saison des fleurs (Montalembert,Ste Élisabeth, 1836, p. 58).
    ? Saison des amours. Période où le mâle et la femelle d'une même espèce animale s'accouplent. Comme l'anguille qui, à la saison des amours, sait retrouver le chemin de ces abîmes de la mer où seul est demeuré pour elle le pouvoir de donner la vie (Claudel,Ours et lune, 1919, 2, p. 600).
    a) Loc. nom. La morte(-)saison, la saison morte. Époque de l'année où la terre ne produit plus rien, où les activités agricoles sont réduites. Le cultivateur profite souvent d'une période de morte-saison pour transporter le fumier à pied d'?uvre sur le bord du champ à fumer (Ballu,Mach. agric., 1933, p. 179).
    ? P. anal. Époque de l'année où certaines activités liées à l'industrie, au commerce ou au tourisme, sont ralenties. C'est l'ouvrière pauvre qui, dans une saison morte pour sa profession, veut échapper à la prostitution qui la guette, lui offrant malheureusement dans ce cas, le seul moyen de vivre (Dumont,Organ. Monts-de-Piété, 1905, p. 61).Malgré le soleil vertical, la vallée en effet gardait sa solitude de la morte-saison qui sépare le temps des courses à ski des mois de l'escalade (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 12).
    b) Loc. adv. Hors saison. En dehors de la période normale de culture, d'activité commerciale ou touristique. Quelques cultures peuvent être pratiquées hors saison (...) tel fut longtemps le cas des textiles, lin et chanvre (Meynier,Paysages agraires, 1958, p. 18).V. hors II A 1 ex. de Céline.
    2.
    a) Époque de l'année propice à certaines activités liées aux loisirs, à la mode, aux événements culturels et sportifs, au tourisme. Au cours de la saison 1946-1947, le Théâtre National Populaire a donné 29 pièces classiques (Théâtres nat. Fr., 1954, p. 26).[Suivi d'un adj. ou d'un subst.] Saison musicale, balnéaire; saison de football, de ski; saison des concerts, des prix littéraires. Voilà bientôt l'hiver, la saison des bals et des dîners! (Flaub.,Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 12).La saison des courses cyclistes ne commence guère en France que vers le mois d'avril (Baudry de Saunier,Cycl., 1892, p. 374).
    b) En partic. Époque de l'année où les lieux de tourisme, les stations thermales, reçoivent les vacanciers, les curistes. La grande saison d'une ville de cure; passer la saison à Deauville; tout est ouvert durant la saison; la saison a été bonne, mauvaise pour l'hôtellerie. Tous les soirs pendant la saison, à neuf heures pétantes, elle va s'asseoir à côté de la caissière de l'Alpinic-Railway et de son poste d'observation elle surveille le park [à attractions] (Queneau,Pierrot, 1942, p. 45).
    ? Loc. nom.
    ? Haute saison, basse saison, saison creuse, morte-saison. Période de l'année correspondant dans un lieu de tourisme ou de villégiature à l'afflux maximum ou minimum des vacanciers. Parmi les hôtels, la Résidence (...) offre trois formules: locations avec kitchenette (pour 3-6 personnes, 380 F par semaine en basse saison, 430 F en haute saison) (Elle, 20 janv. 1969, p. 111, col. 1).
    ? Loc. adv. En saison. Durant la période d'affluence des touristes. Ses pourboires dépassaient, en saison, cinquante francs par jour (Hamp,Champagne, 1909, p. 233).
    ? Loc. adj. Hors saison. [En parlant d'un tarif] Qui est pratiqué en dehors de la période d'affluence des touristes, donc en saison creuse. Quelle que soit l'opinion sur le coût de la vie, le même pourcentage de touristes se renseigne sur les tarifs hors saison (Tour. Fr., 1960, p. 17).
    ? Loc. verb. Faire la saison. Exercer (dans un lieu de tourisme ou de villégiature) une activité liée au commerce durant la période d'affluence des vacanciers. (Dict. xxes.).
    ? P. méton. Séjour durant lequel on fait une cure, on suit un traitement dans une station thermale ou balnéaire. Synon. cure1.Faire une saison à Vichy. Le docteur Marchal, médecin de ces eaux, lui commande à elle, et me commande à moi une saison entière, à elle pour sa goutte plus intense que jamais, à moi pour ma sciatique (Hugo,Corresp., 1871, p. 290).
    c) MODE. ,,Collection établie pour une saison donnée, ou campagne de ventes sur cette saison, ou travaux de fabrication résultant de ces ventes`` (Rama 1973). Soldes de fins de saisons.
    II. ? Vieilli ou littér.
    A. ? Période, époque. Dans cette saison du moyen âge qu'on peut comparer à une effervescente adolescence, l'enthousiasme des théories laissait peu de place aux soucis de l'action (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p. 260).Je me sens gaillard et jeunet comme à la saison de mon amourette de Monte-Carlo (Arnoux,Paris, 1939, p. 13).
    ? Expr. Tout vient en sa saison. Tout vient à point, au moment où cela doit arriver. (Dict. xixeet xxes.).
    ? En partic., au plur. Saisons de la vie. Périodes, étapes de la vie. Les cerveaux les plus futiles n'ignoraient pas qu'ils ne fallait voir dans ces fêtes que des distractions momentanées, un épisode dans les saisons de la vie (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 255).
    ? La jeune saison. L'enfance, la jeunesse. Reste! Ne quitte pas la tranquille maison Où mes bras t'ont bercée en ta jeune saison (Leconte de Lisle,Poèmes ant., 1874, p. 275).La mûre saison. Période de l'âge mûr. Les amoureux fervents et les savants austères Aiment également, dans leur mûre saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison (Baudel.,Fl. du Mal, 1857, p. 105).
    B. ? Loc. verb.
    ? Être de saison. Être de circonstance. [La grosse cloche] sonnera le glas des morts, qui, dans cette ville en deuil, est toujours de saison! (Sardou,Patrie!1869, ii, tabl. 3, 3, p. 76).
    ? N'être pas, n'être plus de saison. N'être pas, n'être plus de circonstance, être inopportun. La plaisanterie n'est pas de saison, je vous jure Victor (Gozlan,Notaire, 1836, p. 36).Malgré sa folle trahison N'est-elle pas encore la même? La fierté n'est plus de saison. Je l'aime (Cros,Coffret Santal, 1873, p. 63).
    ? Être hors de saison. Être inopportun, déplacé. Je crus voir à certains signes que ma visite était hors de saison, et que je devais laisser la marquise seule (Balzac, ?uvres div., t. 3, 1842, p. 526).
    REM. 1.
    -saison, élém. de compos.V. arrière-saison, demi-saison, morte-saison, quatre(-)saisons.
    2.
    Saisonnal, -ale, aux, adj.Synon. rare de saisonnier.L'imagination d'un Wells se plairait sans doute à décrire ce que serait l'existence des habitants d'une planète dont l'axe serait incliné de façon à échapper aux variations diurnes et saisonnales (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p. 106).
    3.
    Saisonner, verbe trans.,arboric. ,,Produire des fruits tous les ans, ou tous les deux ans`` (Fén. 1970). Le poirier non taillé saisonne tous les 2 ans (Fén.1970).
    4.
    Saisonnement, subst. masc.,arboric. Fait de produire des fruits en plus ou moins grande abondance selon les années. On désigne sous le nom d'alternance une succession de fortes et de faibles récoltes (« saisonnement »). C'est là une source importante d'irrégularité de la production des fruits (Boulay,Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 66).
    Prononc. et Orth.: [s?z? ?], [-e-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. 1119 « temps qu'il fait » Averum bele saisun (Philippe de Thaon, Comput, éd. I. Short, 2614); 2. ca 1140 « laps de temps, délai » (Geoffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 1787); 1176 venir an leu et an seison (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 2240); 1266 etre hors de saison (Vers de la mort, éd. C. A. Windhal, 228, 1); 3. 1554-57 « chacun des âges de la vie » (J. Du Bellay, Regrets, éd. E. Droz, XXXVII, 9). II. 1. a) 1215 « époque de l'année où l'on se trouve, considérée dans son climat, sa végétation, ses productions » un cras cerf de seson (Aymeri de Narbonne, 2158 ds T.-L.); cf. ca 1275 de saison (Adenet le Roi, Enfances Ogier, éd. A. Henry, 244, notes); b) 1225-30 « époque de maturité des productions de la terre, où se font certains travaux de la terre, où se déroulent certaines phases de la vie des animaux » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1640); c) 1382 morte-saison*; d) 1770 la saison de l'amour (Buffon, Oiseaux, IV, p. 200 ds Littré); 1805 la saison des amours (Cuvier, Anat. comp., t. 5, p. 16); 2. ca 1260 « division de l'année » (Philippe de Novare, Quatre Ages, éd. M. de Fréville, 73: .IIII. tens et saisons de l'an); 1668 la saison nouvelle (La Fontaine, Fables, I, 1, 11 ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. I, p. 59); 1837 quelques rosiers des quatre-saisons (Balzac, Vieille fille, t. IV, p. 242 ds Rob., s.v. massif); 1844 une marchande des quatre-saisons (Id., Splend. et mis., p. 154); 3. 1286-1316 « période où apparaissent ou dominent certains phénomènes atmosphériques » la seison froide (Jehan Maillart, Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 7351); 4. 1376 « période de l'année pendant laquelle s'exercent habituellement certaines activités » la saisson de chassier (Modus et Ratio, 329, 31 ds T.-L.); en partic. a) 1868 « dans une région touristique, période pendant laquelle affluent les touristes » la saison de villégiature commençait (Zola, M. Férat, p. 209); b) 1770 « durée de séjour que l'on fait dans une station thermale, balnéaire... à des fins thérapeutiques » (Dider, Mém. voy. Bourbonne ds Littré); 1796 la saison des eaux (Dusaulx, Voy. Barège, t.1, p. 326). Du lat. class. satio?nem, acc. de satio? « action de semer, de planter, semailles, saison favorable pour faire quelque chose », formé sur le supin satum de serere « semer ». Fréq. abs. littér.: 3 773. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 486, b) 5 652; xxes.: a) 4 820, b) 5 437. Bbg. Bonn. 1920, p. 125.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    saison \s?.z??\ féminin

    1. Période de l'année qui observe une relative constance du climat et de la température.
      • On avait beau être au mois de juin, les matinées n'étaient pas chaudes. Il en voulait même au temps et se disait :
        ? Comment se peut-il qu'on soit tranquille. Y a même plus de saisons ! »
        (Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 62)
      • Si le percepteur n'était pas arrivé dans la région avant le début de la saison pluvieuse, les villageois étaient sûrs d'échapper pour un an au prélèvement fiscal. (Léo De Haan, La Région des Savanes au Togo : l'état, les paysans et l'intégration régionale (1885?1985), Karthala, 1993, page 147)
      • La laine est achetée soit dans les endroits où transhument les moutons, soit dans les endroits où ils paissent pendant la saison sèche. (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
      • Le Canada a deux saisons : l'hiver et le mois de juillet. (Robert Hollier, Bétail (1960).)
      • La saison fonçait les feuillages, touchait d'or les près, carminait çà et là une branche. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
    2. (En particulier) Dans les pays tempérés, division en quatre de l'année : printemps, été, automne et hiver.
      • L'ordre, la marche, le retour des saisons.
      • Ils changent d'activité au rythme des saisons, fabriquent des charpagnes ou cherchent dans les bois les plantes médicinales. (Jean-Pierre Husson, Les Hommes et la forêt en Lorraine, 1991, page 197)
      • « Les Quatre Saisons » (dont le titre original italien est « Le quattro stagioni ») est le nom donné aux quatre concertos pour violon, composés par Antonio Vivaldi (1678-1741), Opus 8, no 1-4, qui ouvrent le recueil « Il cimento dell'armonia e dell'invenzione » ? « La confrontation entre l'harmonie et l'invention ». (Les Quatre Saisons sur l'encyclopédie Wikipédia Wikipedia-logo-v2.svg)
    3. Période de l'année marquée par quelque chose de particulier.
      • À partir du mois de juin, la plage, aujourd'hui disparue, se couvrait de tentes pour la saison des bains de mer. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 19)
      • Chaque village du club étant une société à part, (avec n° de Siret, etc.) le nombre de CDD est ainsi illimité. Entre deux saisons, les GO peuvent s'inscrire aux Assedic. (Sarah Lemelle, Les métiers du tourisme et des loisirs, Éditions L'Étudiant, 2006, page 88)
      • « Ce ne sera pas un Noël habituel », lance à son tour Justin Trudeau. L'euphémisme de la saison. Le Québec étant lui aussi frappé durement par la deuxième vague de la COVID-19, il est vrai que le contexte se prête fort peu à des festivités. (Josée Legault, Faut-il vraiment «sauver Noël»?, Le Journal de Montréal, 18 novembre 2020)
    4. Les mois d'été.
      • Cette douairière, qui avait pour Fernande des sentiments affectueux, l'invitait à passer les fêtes de Pâques dans la villa, située agréablement à l'écart et en pleine dune, qu'elle possédait à Ostende. La baronne V., méprisant la Saison, ne s'y rendait guère et n'y recevait qu'au printemps et qu'à l'automne. (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 329)
    5. Époque où paraissent certaines productions de la terre où l'on a coutume soit de semer, soit de recueillir grains ou fruits.
      • Elle a consisté en un relevé cadastral complet du terroir villageois : voie ferrée, piste principale, sentiers, maisons, plantations de cacaoyers, champs vivriers des deux saisons de cultures, limites entre Mom et les villages voisins. (Jacques Champeau, MOM Terroir Bassa (Cameroun), ORSTOM, 1973)
      • Dans ce cas, le préfet peut limiter l'étendue de la battue : en juin 1840, « une battue est nécessaire sur les communes de Bouesse et Mosnay, mais en raison de l'avancement de la saison, ces chasses doivent être restreintes aux bois qui sont entourés de brandes ou de chemins publics, afin de n'exposer les récoltes à aucun dommage. » (Daniel Bernard, La fin des loups en Bas-Berry: XIXe-XXe siècles : histoire et tradition populaire, Badel, 1977, page 134)
      • [?] pour P2O5 les doses sont de 40 à 60 kg/ha sous forme solide (200 à 250 kg de super 18) et 40 à 50 kg/ha sous forme liquide et doivent être fractionnées au cours de la saison [?] (Roland Billard, Les Carpes : biologie et élevage, Éditions Quae, 1995, page 190)
      • La saison est avancée, est en avance : Les fruits de la saison sont plus avancés, plus mûrs qu'ils ne le sont ordinairement à pareille époque.
      • La saison des perdreaux, des cailles, des bécasses, etc. : L'époque où il y a une plus grande quantité de ces oiseaux et où ils sont meilleurs à manger.
    6. (Vieilli) Temps propice aux affaires, aux réunions mondaines, au tourisme, aux bains de mer, etc.
      • La saison de Deauville, de Nice, de Londres.
      • Saison d'eaux : Temps pendant lequel on se soigne dans une ville d'eaux.
      • Jamais la saison de voler n'a été meilleure, depuis que Moabdar est tué et que tout est en confusion dans Babylone. (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XIV, Le Brigand, 1748)
    7. Moment opportun.
      • Ce que vous dites est hors de saison.
      • Vos conseils ne sont plus de saison.
    8. Ensemble des spectacles, concerts, présentés en une année.
      • La prochaine saison de l'Opéra de Lorraine sera légère et pleine d'humour. [?] Une saison lyrique très séduisante. (Sabine Lesur, Une saison pleine de légèreté avec l'Opéra de Lorraine, Vosges Matin, 1er juin 2016)
    9. Ensemble d'épisodes d'une série télévisée, diffusés en une année.
      • As-tu vu la dernière saison de la série Friends ?
    10. (Sport) Période de l'année durant laquelle des équipes ou joueurs s'affrontent et qui se termine généralement par un championnat.
      • Demain, le rideau tombera sur cette saison pour les rugbymen beauvaisiens. (Baisser de rideau, Le Parisien, 20 avril 2002)
    11. (Figuré) Âges de la vie.
      • Bien que sachant à n'en point douter que Thérèse avait été laide et dépourvue de tout agrément dès sa jeune saison, je hochai la tête et lui dis avec une détestable malice :
        « Hé ! hé ! Thérèse, j'ai appris que, vous aussi, vous eûtes en votre temps une jolie figure. »
        (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; édition Le Livre de Poche, 1967, page 22)
      • La première saison de la vie : La jeunesse.
      • La dernière saison de la vie : La vieillesse.
      • La belle saison ; la saison des plaisirs, des amours ; l'arrière-saison, etc.
    12. (Lorraine) (Désuet) Ensemble des champs cultivés avec la même culture, dans le cadre d'une rotation triennale.
      • Autrefois, le territoire était divisé en trois parties ? les saisons ? regroupant chacun le même type de culture qui changeait chaque année sur un cycle de trois ans. (Daniel Bontemps, Au temps de la soupe au lard, éditions Serpenoise, 1993, ISBN 978-2-87692-179-5)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SAISON. n. f.
    L'une des quatre parties de l'année, qui contiennent chacune trois mois et dont deux commencent aux solstices et deux aux équinoxes. Les quatre saisons de l'année sont le printemps, l'été, l'automne et l'hiver. L'ordre, la marche, le retour des saisons. La saison est bien avancée. La saison nouvelle, Le printemps. L'arrière-saison, L'automne, le commencement de l'hiver. Marchand, marchande des quatre-saisons. Voyez QUATRE-SAISONS.

    SAISON se dit aussi de l'Époque où dominent, où se font le plus remarquer certains états, certains changements de l'atmosphère. La saison des pluies, des orages. La belle saison, La partie de l'année où le temps est beau, c'est-à-dire la fin du printemps, l'été et le commencement de l'automne. La mauvaise saison, La fin de l'automne, l'hiver et le commencement du printemps. Demi-saison, Époque qui tient le milieu entre la belle et la mauvaise saison. Un vêtement de demi-saison.

    SAISON se dit également de l'Époque où paraissent certaines productions de la terre où l'on a coutume soit de semer, soit de recueillir. certains grains, certains fruits. La saison des fleurs. La saison des fruits. Saison des semailles, des foins. Les fruits de la saison. Des légumes de saison. La saison est avancée, est en avance, Les fruits de la saison sont plus avancés, plus mûrs qu'ils ne le sont ordinairement à pareille époque. La saison des perdreaux, des cailles, des bécasses, etc., L'époque où il y a une plus grande quantité de ces oiseaux et où ils sont meilleurs à manger. La morte-saison, La saison où la terre ne produit rien. Fig., La morte-saison, Temps de l'année dans lequel une Industrie ou un commerce chôme.

    SAISON se dit aussi de l'Époque de l'année particulière aux affaires, aux réunions mondaines, au tourisme, aux bains de mer, etc. La saison de Deauville, de Nice, de Londres. La saison des concerts. La saison théâtrale. Saison d'eaux, Temps pendant lequel on se soigne dans une ville d'eaux. Faire une saison à Vichy, à Vittel.

    SAISON signifie encore Époque propre pour quelque chose, moment opportun. Ce que vous dites est hors de saison. Vos conseils ne sont plus de saison. Il se dit, par extension, des Âges de la vie. La première saison de la vie, La jeunesse. La dernière saison de la vie, La vieillesse. On dit dans le même sens : La belle saison; la saison des plaisirs, des amours; l'arrière-saison, etc.

    Littré

    SAISON (sè-zon) s. f.
    • 1Nom des quatre grandes divisions de l'année, comprenant chacune trois mois environ, et, astronomiquement, le temps employé par le soleil pour passer d'un solstice à un équinoxe ou d'un équinoxe à un solstice. Les quatre saisons de l'année sont?: le printemps, l'été, l'automne et l'hiver, le printemps et l'automne commençant aux équinoxes, l'été et l'hiver commençant aux solstices. Le langage ordinaire entend plus souvent les saisons dans leur sens météorologique que dans le sens astronomique?; ces saisons-là commencent un mois ou six semaines avant les équinoxes ou les solstices?; ainsi on dit qu'on est en hiver vers le 15 novembre, quoique l'hiver astronomique ne commence qu'au 20 ou 21 décembre?; on est de même en été vers le 15 mai au lieu du 21 juin, etc. Par là [la disposition de l'année, selon l'Église] toutes les saisons sont fructueuses pour les chrétiens?; tout y est plein de Jésus-Christ, Bossuet, Mar.-Thér. Un philosophe vous dira en vain que vous devez être rassasiés d'années et de jours, et que vous avez assez vu les saisons se renouveler, Bossuet, le Tellier. On ne laisse pas de lui préférer [à un beau jour d'hiver] la constante sérénité d'une saison plus bénigne, Bossuet, Mar.-Thér. Les saisons ressemblent aux âges?: Dans leurs rapports mystérieux La main invisible des dieux Cache des conseils pour les sages, Bernis, Quatre sais. Print. Ce sont l'inclinaison de la terre au plan de l'écliptique et son parallélisme constant qui occasionnent les changements des saisons, Brisson, Traité de phys. t. III, p. 137.

      Robe de demi-saison, robe qui tient le milieu entre une robe d'été et une robe d'hiver.

      La saison nouvelle, le printemps.

      La belle saison, la partie de l'année où le temps est beau. Trois mois et demi constituent à peu près toute la belle saison de ces cimes [Pyrénées], Ramond, Instit. Mém. scienc. 1823, t. VI, p. 92.

      L'arrière-saison, l'automne, le commencement de l'hiver.

      La mauvaise saison, la fin de l'automne, l'hiver.

      La saison chaude, la saison froide, se dit des deux moitiés de l'année.

      Marchande des quatre saisons, se dit, à Paris, de marchandes ambulantes, qui, dans chaque saison, vendent les fruits ou les objets de consommation que cette saison produit ou dont elle fait naître le besoin.

    • 2Chez les Grecs, les trois Saisons (d'après une ancienne division de l'année), déesses qui présidaient à l'année. Au-dessus de la tête de Jupiter, dans la partie supérieure du trône, on voit d'un côté les trois Grâces qu'il eut d'Eurynome, et les trois Saisons qu'il eut de Thémis, Barthélemy, Anach. ch. 38.
    • 3Temps où dominent certains états de l'atmosphère. La saison des pluies, des frimas. La lune, à qui on attribue le changement des saisons, le progrès des maladies, Pascal, Pens. VII, 17, éd. HAVET. S'il [le roi] marchait au milieu des hivers, l'oraison de cette princesse pénétrait les nues pour lui préparer les saisons, Fléchier, Mar.-Thér. Quoique l'homme civilisé ait l'industrie de s'entourer de la saison qu'il veut, la saison de la nature est toujours la plus puissante, Bailly, Atlantide, p. 252.

      La morte saison, la saison où la terre ne produit rien. L'inclinaison de l'axe de la terre produisant dans son mouvement annuel autour du soleil des alternatives durables de chaleur et de froid, que nous avons appelées des saisons, tous les êtres végétaux ont aussi, en tout ou en partie, leur saison de vie et leur saison de mort, Buffon, Quadrup. t. IV, p. XXVIII. Pour les mortes saisons nous mettons en réserve Ceux [les fruits] que le soleil sèche et que le temps conserve, Lamartine, Joc. III, 107.

      Fig. Saison morte, morte saison, temps de l'année où une industrie chôme.

    • 4Époque de l'année où se fait une culture, où la terre donne telle ou telle production. La saison des fleurs, des semailles, des foins, des vendanges. Des légumes de la saison.

      La saison est avancée, les fruits de la saison sont plus avancés dans la maturité qu'ils ne le sont d'ordinaire à pareille époque.

      La saison des perdreaux, des cailles, des bécasses, etc. le moment de l'année où ces oiseaux abondent le plus, sont les meilleurs à manger.

      Poissons de saison, ceux qui ne paraissent sur les côtes que dans certaines saisons, ou dont la chair est meilleure en certaines saisons.

    • 5La saison des amours, le temps où les oiseaux entrent en amour. Dans cette espèce [les perdrix rouges], qui est très lascive, les mâles se battent entre eux avec acharnement dans la saison de l'amour, Buffon, Ois. t. IV, p. 200.
    • 6La durée variable pendant laquelle il convient de prendre certaines eaux thermales. Une saison de Vichy. Le temps de l'usage du remède s'appelle une saison?; la durée d'une saison est de vingt-sept jours, Diderot, Mém. Voy. Bourbonne.
    • 7Temps favorable pour faire quelque chose. Faire ses provisions dans la saison. En temps et saison. Les productions de la nature? leur sont presque toujours présentées défigurées ou à contre saison, Bernardin de Saint-Pierre, Études, IV. La saison favorable pour voyager dans l'intérieur de l'Afrique est depuis février jusqu'en septembre, Raynal, Hist. phil. XI, 17.

      Fig. Jeanne, tandis que tu fus belle, Tu le fus sans comparaison?; Anne, à cette heure, est de saison, Et ne voit rien de beau comme elle, Malherbe, IV, 16.

    • 8En général, moment, circonstance. Elles en avaient remis l'exécution au retour de Mme la princesse?; mais elles s'avisèrent depuis de ne pas différer plus longtemps, et qu'il ne fallait pas remettre des supplices à une saison qui devait être toute destinée à la joie, Voiture, Lett. 9. Ne t'épouvante point, tout vient en sa saison, Corneille, le Ment. III, 5. Le mérite des hommes a sa saison aussi bien que les fruits, La Rochefoucauld, Max. 291. Un homme de moyen âge, Et tirant sur le grison, Jugea qu'il était saison De songer au mariage, La Fontaine, Fabl. I, 17. Ce n'est pas la saison De m'expliquer, vous dis-je, Molière, le Dép. II, 2. Remettons ce discours pour une autre saison?; Monsieur n'y trouverait ni rime ni raison, Molière, F. sav. IV, 3. Une vaine folie enivrant la raison, L'honneur triste et honteux ne fut plus de saison, Boileau, Sat. V. La jeunesse à l'amour est livrée, Et l'âge mûr au soin d'établir sa maison?; Croyez-moi, le bonheur est de toute saison, Collin D'Harleville, Optimiste, III, 9.

      De saison, en opportunité, convenable. Je ne pense pas qu'on puisse blâmer avec justice la dissimulation du comte, parce que, dans les affaires où il s'agit de notre vie et de l'intérêt général de l'État, la franchise n'est pas une vertu de saison, Retz, Conjur. Fiesque. C'est bien fait?; la prudence est toujours de saison, Molière, le Dép. V, 9. Je garde pour une autre fois mille bagatelles qui ne seraient pas de saison aujourd'hui, Sévigné, 10 févr. 1672. Quand on peut trouver qui nous aime, L'amour est toujours de saison, Desmahis, Poésies, p. 41, dans POUGENS.

      Il est saison de, il est temps de. Adieu, je prendrai soin demain de votre affaire?; Il est saison pour vous de voir votre lingère, Corneille, Suite du Ment. IV, 7.

      Il n'est pas saison, est-il saison de, il n'est pas temps de, est-il temps de. Carlos?: Quittez ces contre-temps de froide raillerie. - D. Manrique?: Il n'en est pas saison quand il faut qu'on vous prie, Corneille, D. Sanche, I, 4. Si vous m'aviez parlé comme vous me parlez, Vous auriez obtenu le bien que vous voulez?; Mais en est-il saison au jour d'une conquête??? Corneille, Tois. d'or, III, 1.

      Il n'est saison que de, avec un infinitif, la saison ne permet que de. Seigneur, il n'est saison que de verser des larmes, Corneille, ?d. V, 10.

      Hors de saison, inopportun, qui ne convient pas. On doute pour quelle raison Les destins, si hors de saison, De ce monde l'ont appelée, Malherbe, VI, 14. Il fit cent efforts hors de saison, sans jamais vouloir parler, Scarron, Rom. com. I, 15. Cet homme se raillait assez hors de saison, La Fontaine, Fabl. III, 16.

    • 9âges de la vie. Vous entrez maintenant dans la belle saison de l'homme, Molière, l'Avare, II, 6. Homme, vante moins ta raison? Aussi faible que toi, dans ta jeune saison Elle est chancelante, imbécile, Deshoulières, Réfl. diverses, XII.

      La première saison de la vie, la jeunesse. Cette première saison de sa vie où il vivait encore dans l'innocence, Massillon, Carême, Enf. prod.

      La dernière saison de la vie, la vieillesse. Reine des longs procès? Si, dès mes premiers ans, heurtant tous les mortels, L'encre a toujours pour moi coulé sur tes autels, Daigne encor me connaître en ma saison dernière, Boileau, Lutr. V.

      On dit dans le même sens?: la belle saison?; la saison des plaisirs, des amours?; l'arrière-saison.

      Vie. On la voit [une herbe] sèche et morte aussitôt qu'elle est née?; Et vivre une journée Est réputé pour elle une longue saison, Malherbe, I, 2. Pourquoi? Passez-vous en cette amertume Le meilleur de votre saison?? Malherbe, VI, 17.

      Époque. Comme les paladins de la saison antique, Régnier, Sat. VI. Ajoutez à votre louange que votre âme n'a jamais pu être vaincue par les présents, et que, dans une saison où l'avarice règne si souverainement, vous n'avez jamais porté la main sur le gain et sur le profit, Du Ryer, Trad. des quest. natur. de Sénèque, liv. IV, préface. La pleine découverte de ces vérités [la résurrection, la vie future] était d'une autre saison et d'un autre siècle, Bossuet, Hist. II, 6.


      PROVERBE

      Saison tardive n'est pas oisive, les printemps tardifs sont les meilleurs dans un climat où les retours du froid sont habituels et funestes.

    HISTORIQUE

    XIIe s. Quant li estez et la douce saisons Font foille et flour et les prés raverdir, Couci, XII. La folie [d'amour] Dont je m'iere [étais] gardez mainte saison, ID. XXIV. Et la guerre dura tante mainte saison, Sax. III.

    XIIIe s. Li rois Richars? atourna son oirre [expédition] à grant esploit?; car il n'atendoit fors la saison dou nouviel tans, Chr. de Rains, p. 60.

    XIVe s. En la morte saison, Guesclin. 9236. Dites vostre voloir, veschi vo campion?; Car je vous ai servi, il a longue saison, Beaud de Seb. II, 93.

    XVe s. Il n'est saison qui ne paye, ne fortune qui ne tourne, ne cueur courroucé qui ne s'esjouisse, ne resjoui qui n'ait des courroux, Froissart, IV, p. 159, dans LACURNE. Plus n'est saison qu'à nul bien m'abandonne, Orléans, Ball. 100. Bien pert son temps, son parler, sa saison, Qui me blasme mon doulx loyal amy, Deschamps, Poésies mss. f° 187. On dit qu'elle a lin de saison Pour filler et chanvre moult fine, Deschamps, ib. f° 513. L'an precedent de la destruction dudit Dynant qui fut la saison que le conte de Charolois estoit venu de devant Paris?, Commines, II, 1. Il eust esté besoing qu'il les eust guydez pas à pas pour la premiere saison [campagne], Commines, IV, 2.

    XVIe s. Un beau traict est toujours de saison, Montaigne, I, 189. En cette mesme saison de son aage, Montaigne, I, 221. Nous continuerons toujours en la mesme affection et bienveillance en vostre endroict que vous avez esprouvée et recogneue en nous en tant de diverses et perilleuses saisons, Lettres missives de Henri IV, t. III, p. 780. Depuis quatre ans entiers vous m'appastez ainsi?; Je vieillis cependant, vous vieillissez aussi, Et perdons de nos ans la saison mieux aimée, Desportes, Diane, II, 56. De saison tout est bon, Leroux de Lincy, Prov. t. I, p. 130. À bonne et male saison doit se regler toute maison, Leroux de Lincy, ib.

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    Encyclopédie, 1re édition

    SAISON, s. f. (Cosmographie.) on entend communément par saisons, certaines portions de l'année qui sont distinguées par les signes dans lesquels entre le soleil. Ainsi, selon l'opinion générale, les saisons sont occasionnées par l'entrée & la durée du soleil dans certains signes de l'écliptique ; en sorte qu'on appelle printems, la saison où le soleil entre dans le premier degré du belier, & cette saison dure jusqu'à ce que le soleil arrive au premier degré de l'écrevisse. Ensuite l'été commence, & subsiste jusqu'à ce que le soleil se trouve au premier degré de la balance. L'automne commence alors, & dure jusqu'à ce que le soleil se trouve au premier degré du capricorne. Enfin l'hiver regne depuis le degré du capricorne, jusqu'au premier degré du belier.

    Il est évident que cette hyppothèse des saisons n'est point admissible, parce qu'elle n'est pas vraie dans tous les lieux ; mais seulement pour ceux qui sont au nord de l'équateur. En effet, au sud de l'équateur, le printems dure tant que le soleil remplit son cours depuis le premier degré de la balance, jusqu'au premier degré du capricorne ; l'été, depuis celui-ci jusqu'au premier degré du belier, & ainsi de suite, tout au contraire de ce qui arrive vers le nord.

    De plus, cette hyppothèse de saisons ne convient point à la zone torride ; la preuve en est palpable, car on doit avouer que quand le soleil passe par ces lieux, il y a été, à-moins que quelque cause n'y mette obstacle. Par rapport aux cieux, & dans les lieux situés sous l'équateur, il ne doit être ni printems, ni automne, quand le soleil a passé le premier degré du belier, mais plutôt l'été ; car alors le soleil passe sur ces lieux, & ainsi y cause la plus grande chaleur. On ne peut donc pas y transporter l'été au premier degré de l'écrevisse ou du capricorne.

    On en peut dire autant des lieux situés entre l'équateur & les tropiques, parce que le soleil y passe aussi, avant que d'arriver au premier degré de l'écrevisse ou du capricorne. Le même inconvénient se rencontre par rapport au printems & à l'automne sous la zone torride, puisqu'il paroît n'y avoir ni l'une, ni l'autre de ces deux saisons, sur-tout sous l'équateur.

    D'autres auteurs déterminent les saisons par le degré de chaleur ou de froid, ou par l'approche & l'éloignement du soleil. L'idée que les Européens ont communément des saisons, renferme l'un ou l'autre de ces deux points, & sur-tout le froid & le chaud ; quoique les Astronomes aient encore plus d'égard au lieu du soleil dans l'écliptique. Il est certain qu'en beaucoup d'endroits sous la zone torride, les saisons ne répondent point au tems que le soleil s'en approche ou s'en éloigne, car on y compte l'hiver qui est pluvieux & orageux, quand ce devroit être l'été, puisque le soleil en est alors plus proche : & tout au contraire, on y compte l'été quand le soleil s'en éloigne. En un mot, on y fait consister l'été dans un ciel clair ; & l'hiver dans un tems humide & pluvieux. Il est donc vrai que les idées des saisons different considérablement suivant les lieux ; cependant voici ce qu'on peut établir de raisonnable.

    1°. Puisque dans plusieurs lieux, comme sous la zone torride, & même dans quelques endroits de la zone tempérée, la chaleur & le froid ne suivent pas le mouvement du soleil ; on ne doit pas penser que ce soit la chaleur & le froid qui font les saisons, à-moins qu'on ne distingue entre les saisons des cieux & celles de la terre. Je me sers de ces termes faute de meilleurs. Ainsi la saison de l'été terrestre d'un lieu, est le tems de l'année où il y a fait la plus grande chaleur. Mais l'été céleste, est le t ms où l'on doit attendre la plus grande chaleur, à cause de la position du soleil : raisonnons de même par rapport à l'hiver. Or quoique l'été & l'hiver, tant terrestre que céleste, arrivent en plusieurs lieux dans le même tems de l'année, il y a pourtant des endroits sous la zone torride, où ils arrivent dans des tems différens. Il en faut dire autant du printems & de l'automne, tant céleste que terrestre.

    2°. Comme il n'y a que peu d'endroits où l'été & l'hiver terrestre different du céleste, par rapport au tems de l'année, & que le plus souvent ils arrivent dans le même tems ; on doit donc appeller l'été, l'hiver, &c. céleste, simplement été, hiver, &c. sans y ajouter le mot de céleste ; mais quand on veut parler des saisons terrrestres, il faut ajouter en les nommant le mot terrestre, pour les distinguer de celles qu'on nomme simplement été, hiver, quand il n'y a point de différence entre la terrestre & la céleste.

    L'été céleste d'un lieu est la saison dans laquelle le soleil approche le plus de son zénith, & l'hiver celle où il s'en éloigne le plus. Le printems est la saison qui est entre la fin de l'hiver, & le commencement de l'été ; & l'automne se trouve entre la fin de l'été & le commencement de l'hiver. C'est ainsi qu'il faut entendre ces quatre saisons dans tous les lieux ; mais nous nous contenterons de remarquer ici que sous la zone temperée & la zone glaciale, les quatre saisons célestes sont presque de la même longueur ; & que sous la zone torride elles sont inégales, la même saison y étant différente selon les différens lieux.

    La premiere partie de cette proposition est claire, parce que le soleil parcourt trois signes dans chaque saison ; ainsi les tems seront à-peu-près égaux à quelques jours près, c'est-à-dire que dans les lieux au nord, l'été est de 5 jours, & le printems de 4 jours plus longs que l'automne & l'hiver ; au lieu que dans les lieux placés au sud, l'automne & l'hiver l'emportent d'autant de jours sur le printems, à cause de l'excentricité du soleil.

    3°. Dans les lieux placés sous l'équateur, les saisons sont doubles ; les deux étés sont fort courts, ainsi que les deux printems qui n'ont que chacun 30 jours. Les deux étés & les deux printems ont tout au plus 64 jours chacun, c'est-à-dire 2 mois & 2 ou 4 jours. Mais l'automne & l'hiver ont chacun 55 jours, c'est-à-dire les deux automnes 110 jours, & les deux hivers autant, c'est-à-dire près de 4 mois.

    4°. Sous la zone torride, plus les lieux sont proches de l'équateur, plus leur été est long, & leur hiver court ; & l'automne & le printems plus ou moins longs qu'à l'ordinaire. Si les lieux ont moins de 10 degrés de latitude, l'été ne dure pas moins de six mois ; & l'on peut calculer par les tables de déclinaison, la longueur de chaque saison.

    Il seroit trop long de déterminer ici dans quel mois de l'année les quatre saisons arrivent sur la terre sous la zone torride, sous la zone glaciale, & sous la zone temperée : Varenius vous en instruira complettement, je me borne à trois observations.

    1°. Sous la zone tempérée, l'approche ou la distance du soleil est si puissante, quand on la compare aux autres causes, que cette approche ou distance sont presque les seules choses qui reglent les saisons. En effet, dans la zone temperée septentrionale, il y a printems & automne quand le soleil parcourt les signes depuis le belier par le cancer, jusqu'à la balance ; car alors il est plus proche de ces lieux : ensuite allant de la balance au belier par le capricorne, il forme l'automne & l'hiver ; mais sous la zone temperée méridionale, c'est tout le contraire, & les autres causes ne détruisent jamais entierement l'effet de celle-ci, comme elles font sous la zone torride.

    2°. Cependant les saisons different dans les divers endroits, de maniere qu'il fait plus chaud ou plus froid, plus sec ou plus humide dans un lieu que dans un autre, quoique dans le même climat ; mais elles ne different jamais de l'hiver à l'été, ni de l'été à l'hiver : car il y a des pays pierreux, d'autres marécageux ; les uns sont proches, les autres sont loin de la mer ; il y a des terres sablonneuses, d'autres sont argilleuses.

    3°. La plupart des lieux voisins du tropique sont fort chauds en été ; quelques-uns ont une saison humide, à-peu-près semblable à celle de la zone torride. Ainsi dans la partie du Guzarate, qui est au-delà du tropique, il y a les mêmes mois de sécheresse & d'humidité qu'en-dedans du tropique, & l'été se change en un tems pluvieux : cependant il y fait plus chaud, à cause de la proximité du soleil, que dans la partie seche de l'année quand il y a un peu de froid. Chez nous, nous ne jugeons pas de l'hiver & de l'été, par la sécheresse & de l'humidité, mais par le chaud & le froid.

    On trouvera dans la lecture des voyages, quantité de pays où les saisons sont fort différentes, quoique ces pays soient à-peu-près sous le même climat. Par exemple, l'air n'est pas si froid en Angleterre qu'en Hollande, ni qu'en Allemagne, & on n'y resserre point les bestiaux dans les étables en hiver. Il y a un pays, entre la Sibérie & la Tartarie, vers la partie septentrionale de la zone temperée, où il y a des campagnes excellentes, des prairies agréables, & presque point de froid en hiver. On y a bâti la ville de Toorne, qui est maintenant assez pour forte repousser les insultes des Tartares.

    C'en est assez sur ce sujet, & d'ailleurs le lecteur curieux d'entendre la cause des différentes saisons qui regnent sur notre globe, en trouvera l'explication claire & solide à l'article Parallélisme de l'axe de la terre. (D. J.)

    Saisons, (Mythol. Iconol. Sculpt. Poésie.) les anciens avoient personnifié les saisons : les Grecs les représentoient en femmes, parce que le mot grec ??? est du genre féminin. Les Romains qui appelloient les saisons anni tempora, du genre neutre, les exprimoient souvent par de jeunes garçons qui avoient des aîles, ou par de très-petits enfans sans aîles, avec les symboles particuliers à chaque saison. Le printems est couronné de fleurs, tenant à la main un cabri, qui vient en cette saison, ou bien il trait une brebis ; quelquefois il est accompagné d'un arbrisseau, qui pousse des feuilles & des rameaux. L'été est couronné d'épis de blé, tenant d'une main un faisceau d'épis, & de l'autre une faucille. L'automne a dans ses mains un vase plein de fruits & une grappe, ou bien un panier de fruits sur la tête. L'hiver bien vêtu, bien chaussé, ayant la tête voilée ou couronnée de branches sans feuilles, tient d'une main quelques fruits secs & ridés, & de l'autre des oiseaux aquatiques. Les aîles qu'on donne quelquefois aux quatre saisons, conviennent non-seulement au tems, mais aussi à toutes ses parties.

    M. de Boze a décrit, dans les mémoires de littérature, un tombeau de marbre antique, découvert dans des ruines près d'Athènes. Les quatre saisons de l'année forment le sujet de la frise du couvercle de ce monument précieux. Elles y sont représentées sous autant de figures de femmes, que caractérisent la diversité de leurs couronnes, l'agencement de leurs habits, les divers fruits qu'elles tiennent, & les enfans ou génies qui sont devant elles. Le sculpteur ne les a pas placées dans leur ordre naturel, mais dans un ordre réciproque de contrastes, qui donne plus de force & plus de jeu à sa composition. Ainsi l'été & l'hiver, saisons diamétralement opposées par leur température, sont désignées par les figures des deux extrémités de la frise, l'une couchée de droit à gauche, & l'autre de gauche à droit ; entre elles sont le printems & l'automne, comme participant également de l'été & de l'hiver ; les quatre génies sont rangés de même.

    La premiere figure couchée de droit à gauche, représente l'été ; elle est à demi-nue, elle est couronnée d'épis, & elle en touche d'autres qui sont entassés dans sa corne d'abondance ; le génie qui est devant elle, en touche aussi, & tient de plus une faucille à la main.

    L'hiver, qui est à l'autre extrémité couchée de gauche à droit, paroît sous la figure d'une femme bien vêtue, & dont la tête est même couverte avec un pan de sa robe ; les fruits sur lesquels elle étend la main, sont des fruits d'hiver ; le génie qui est devant elle n'a point d'aîles, & au-lieu d'être nud comme les autres, il est bien habillé ; enfin il tient pour tout symbole un livre, parce que la chasse est alors le seul exercice de la campagne.

    L'automne est tournée du côté de l'été ; elle est couronnée de pampre & de grappes de raisin ; elle touche encore de la main droite des fruits de vigne ; & son petit génie en agence aussi dans sa corne d'abondance ; enfin elle est découverte dans cette partie du corps qui touche à l'été, & vêtue dans celle qui répond à l'hiver.

    Le printems est adossé à l'automne sous la figure d'une femme couronnée de fleurs ; la corne d'abondance que son génie soutient en est pleine aussi. Un pié qu'elle étend du côté de l'hiver, est encore avec sa chaussure ; une partie de sa gorge est cachée, & elle n'en découvre que ce qui est du côté de l'été.

    Toutes ces idées de sculpture sont fort ingénieuses ; mais les descriptions que les Poëtes ont fait des saisons ne sont pas moins pittoresques. Lisez seulement pour vous en convaincre celle d'Horace dans l'ode diffugere nives ; elle est peut-être moins enrichie d'images que la peinture du printems qui est dans l'ode solvitur acris hiems, mais elle est plus fournie de morale.

    Frigora mitescunt zephiris : ver proterit æstas,
    Interitura, simul
    Pomifer autummus fruges effuderit : & mox
    Bruma recurret iners
    Damna tamen celeres reparant cælestia lunæ.
    Nos ubi decidimus
    Quo pius Æneas, quo Tullus dives, & Ancus
    Pulvis & umbra sumus.

    « Les zéphirs succedent aux frimats ; l'été chasse le printems pour finir lui-même, sitôt que l'automne viendra répandre ses fruits ; & l'hiver tout paresseux qu'il est, remplacera bien-tôt l'automne. Cependant les mois recommençant toujours leur carriere, se hâtent de réparer ces pertes, en ramenant tous les ans les saisons dans le même ordre. L'homme seul périt pour ne plus renaître. Quand une fois nous avons été joindre le pieux Énée, le riche Tullus, & le vaillant Ancus, nous ne sommes plus qu'ombre & que poussiere, & nous le sommes pour toujours ».

    Proterit æstas interitura, ces expressions figurées sont énergiques, & font un bel effet dans la poésie lyrique, qui permet, qui demande cette hardiesse. L'année est ici dépeinte comme un champ de bataille où les saisons se poursuivent, se combattent, & se détruisent. D'abord victorieuses, ensuite vaincues, elles périssent & renaissent tour-à-tour ; l'homme seul périt pour ne plus renaître.

    Chaque saison lui dit :
    Nous sommes revenues,
    Vos beaux jours ne reviendront pas.

    Enfin j'ai lû depuis peu un charmant poëme anglois sur les saisons, dont M. Thomson est l'auteur. Le génie, l'imagination, les graces, le sentiment regnent dans cet écrit, les horreurs de l'hiver même prennent des agrémens sous son heureux pinceau ; mais ce qui le caractérise en particulier, c'est un fond d'humanité, & un amour pour la vertu, qui respirent dans tout son ouvrage. (Le chevalier de Jaucourt.)

    Saisons fixes de l'année, (Médecine.) ce sont celles dont la température ne varie point, & qui ne promettent que des maladies d'une espece favorable, & d'un prognostic aisé ; au-contraire les saisons variables sont celles qui sont inconstantes, changeantes, & dont on ne peut porter un jugement assuré.

    Les saisons de l'année & leurs vicissitudes occasionnent de grands changemens dans les maladies, comme Hippocrate l'observe, ce qui fait que l'on doit avoir égard à leur température & à leurs altérations. Cela est si vrai que les praticiens les plus expérimentés s'attachent sur-tout à bien remarquer la différence des saisons, bien persuadés qu'elle influe infiniment sur le traitement des maladies, comme sur les tempéramens.

    L'astronomie & la connoissance de l'air & des saisons est donc utile au médecin pour bien des raisons ; 1°. pour connoitre les causes des maladies & des différens symptomes ; 2°. pour se mettre plus au fait des différentes altérations que l'air peut produire sur les tempéramens ; 3°. pour savoir varier les remedes, & reconnoître l'altération même qui peut arriver aux médicamens dans certaine constitution de la température des années & des saisons.

    Saison, (Agricult.) c'est une certaine portion de terre qu'on laboure chaque année, tandis qu'on laisse reposer les autres, ou qu'on les seme de menus grains. Les terres de France se partagent d'ordinaire en trois saisons ; une année on y seme du blé ; la deuxieme année on y seme des menus grains ; la troisieme on laisse reposer la terre. (D. J.)

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    Étymologie de « saison »

    Wallon, sauhon?; prov. sazo?; espagn. sazon?; port. sazão?; du latin sationem, action de semer, de serere, semer, sata, les fruits de la terre, satus, fils. La série des sens est action de semer, temps propice aux semailles, puis temps propre à n'importe quoi, puis enfin les époques diverses de l'année. L'italien dit stagione, et l'espagnol, outre sazon, dit estacion. Scheler part de là pour mettre en doute l'étymologie par sationem?; il remarque qu'il est bien difficile que les langues romanes aient eu pour saison deux dénominations aussi voisines que saison et stagione, et cependant radicalement différentes?; qu'il est impossible de passer de saison à stagione?; mais qu'il n'est pas impossible de passer de stagione à saison par l'adoucissement de st en s. Toutefois ces remarques n'ébranlent pas l'étymologie par sationem. Stagione et estacion représentent le latin stationem, et n'ont de commun avec saison qu'une ressemblance fortuite.

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    (XIIe siècle) Du latin sati?nem, accusatif de sati? « action de semer, de planter, semailles, saison favorable pour faire quelque chose », formé sur le supin satum de serere « semer ».
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    SAISON, subst. fém.
    Étymol. et Hist. I. 1. 1119 « temps qu'il fait » Averum bele saisun (Philippe de Thaon, Comput, éd. I. Short, 2614); 2. ca 1140 « laps de temps, délai » (Geoffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 1787); 1176 venir an leu et an seison (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 2240); 1266 etre hors de saison (Vers de la mort, éd. C. A. Windhal, 228, 1); 3. 1554-57 « chacun des âges de la vie » (J. Du Bellay, Regrets, éd. E. Droz, XXXVII, 9). II. 1. a) 1215 « époque de l'année où l'on se trouve, considérée dans son climat, sa végétation, ses productions » un cras cerf de seson (Aymeri de Narbonne, 2158 ds T.-L.); cf. ca 1275 de saison (Adenet le Roi, Enfances Ogier, éd. A. Henry, 244, notes); b) 1225-30 « époque de maturité des productions de la terre, où se font certains travaux de la terre, où se déroulent certaines phases de la vie des animaux » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1640); c) 1382 morte-saison*; d) 1770 la saison de l'amour (Buffon, Oiseaux, IV, p. 200 ds Littré); 1805 la saison des amours (Cuvier, Anat. comp., t. 5, p. 16); 2. ca 1260 « division de l'année » (Philippe de Novare, Quatre Ages, éd. M. de Fréville, 73: .IIII. tens et saisons de l'an); 1668 la saison nouvelle (La Fontaine, Fables, I, 1, 11 ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. I, p. 59); 1837 quelques rosiers des quatre-saisons (Balzac, Vieille fille, t. IV, p. 242 ds Rob., s.v. massif); 1844 une marchande des quatre-saisons (Id., Splend. et mis., p. 154); 3. 1286-1316 « période où apparaissent ou dominent certains phénomènes atmosphériques » la seison froide (Jehan Maillart, Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 7351); 4. 1376 « période de l'année pendant laquelle s'exercent habituellement certaines activités » la saisson de chassier (Modus et Ratio, 329, 31 ds T.-L.); en partic. a) 1868 « dans une région touristique, période pendant laquelle affluent les touristes » la saison de villégiature commençait (Zola, M. Férat, p. 209); b) 1770 « durée de séjour que l'on fait dans une station thermale, balnéaire... à des fins thérapeutiques » (Dider, Mém. voy. Bourbonne ds Littré); 1796 la saison des eaux (Dusaulx, Voy. Barège, t.1, p. 326). Du lat. class. satio?nem, acc. de satio? « action de semer, de planter, semailles, saison favorable pour faire quelque chose », formé sur le supin satum de serere « semer ».

    saison au Scrabble


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    saison

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    saison

    Les rimes de « saison »


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    Les rimes de saison peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en z§

    Rimes de opposons      Rimes de trahisons      Rimes de osons      Rimes de soulageons      Rimes de frondaisons      Rimes de explosons      Rimes de livraison      Rimes de oraison      Rimes de péroraisons      Rimes de diapason      Rimes de venaison      Rimes de supervisons      Rimes de blouson      Rimes de transigeons      Rimes de cargaisons      Rimes de imposons      Rimes de donjons      Rimes de méprisons      Rimes de raison      Rimes de badigeon      Rimes de nageons      Rimes de terminaisons      Rimes de téléchargeons      Rimes de focalisons      Rimes de changeons      Rimes de lunaisons      Rimes de bridgeons      Rimes de mi-saison      Rimes de exhalaisons      Rimes de dirigeons      Rimes de couvaisons      Rimes de apaisons      Rimes de exhalaison      Rimes de frisons      Rimes de déchargeons      Rimes de indisposons      Rimes de utilisons      Rimes de surgeons      Rimes de introduisons      Rimes de économisons      Rimes de combinaison      Rimes de Vezon      Rimes de visons      Rimes de inclinaisons      Rimes de improvisons      Rimes de fumaison      Rimes de pigeons      Rimes de récusons      Rimes de longeons      Rimes de saccageons     

    Mots du jour

    opposons     trahisons     osons     soulageons     frondaisons     explosons     livraison     oraison     péroraisons     diapason     venaison     supervisons     blouson     transigeons     cargaisons     imposons     donjons     méprisons     raison     badigeon     nageons     terminaisons     téléchargeons     focalisons     changeons     lunaisons     bridgeons     mi-saison     exhalaisons     dirigeons     couvaisons     apaisons     exhalaison     frisons     déchargeons     indisposons     utilisons     surgeons     introduisons     économisons     combinaison     Vezon     visons     inclinaisons     improvisons     fumaison     pigeons     récusons     longeons     saccageons     


    Les citations sur « saison »

    1. Souviens-toi qu'une femme est une fleur. Notre saison passe vite.

      Auteur : Chimamanda Ngozi Adichie - Source : Americanah (2014)


    2. Le printemps, c'est la saison où les garçons commencent à peine à comprendre ce que les filles savent depuis le début de l'hiver.

      Auteur : Pierre-Jean Vaillard - Source : Le Hérisson vert (1970)


    3. Ici gît Gustave Saison - Disparu à la morte-saison

      Auteur : Epitaphes anonymes - Source : Epitaphe d'un cultivateur


    4. Ils ne peuvent les jours, les saisons ni l'année
      Rien contre toi, Damon, qui riant des hivers
      Parmi les hommes vas la tête couronnée
      Des lauriers d'Apollon éternellement verts.


      Auteur : Henry Charpentier - Source : Poésies complètes, Eloge de R. de la Tailhède


    5. Mais voici survenir la période de prospérité agricole. Les paysans qui, jusque-là, buvaient de l'eau toute l'année ... s'accordent à la saison d'été une ration quotidienne de «picolo».

      Auteur : Emile Guillaumin - Source : Le Syndicat de Baugignoux (1911)


    6. Pour mon arrière saison, - Je ne vois et n'envisage, - Que le malheur d'être sage.

      Auteur : Guillaume Amfrye, abbé de Chaulieu - Source : Sur la goutte


    7. Mes souvenirs, eux, sont un château de sable assailli par les vagues d'un océan froid dont la surface change de couleur avec la lumière et les saisons.

      Auteur : Monica Sabolo - Source : La Vie clandestine (2022)


    8. Chômeur corrigé des variations saisonnières : Chômeur qui a perdu son travail à Pâques, attrapé une allergie au printemps, une insolation en été, un rhume en automne et qui s'est cassé la jambe sur une plaque de glace en hiver

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    9. Dans le chant, la voix se quitte: c'est toujours une absence que l'on chante. Le temps de chanter est la claire confusion de ces deux saisons dans la vie: l'excès et le défaut. Le comble et la perte.

      Auteur : Christian Bobin - Source : La part manquante (1989)


    10. La fin de la saison des pluies n'avait pas encore été officiellement annoncée, mais le ciel était tout à fait dégagé et un soleil de plein été chauffait la terre sans retenue.

      Auteur : Haruki Marakumi - Source : 1Q84 (2011), juillet - septembre


    11. Je crois que M. le cardinal de Bernis finira par être archevêque ; mais d'Alembert doute qu'ayant fait les Quatre Saisons il fasse encore la pluie et le beau temps.

      Auteur : Voltaire - Source : Correspondance, à M. le Maréchal Duc de Richelieu, 24 janvier 1764


    12. La gratitude est un fruit capricieux et difficile à cultiver. La saison est courte et la moisson incertaine. Les assoiffés de triomphe et de gloire: s'abstenir.

      Auteur : Robert Brisebois - Source : L'Amour c'est tout, le hasard c'est autre chose


    13. - Où habitez-vous, en Angleterre ?
      - A Londres.
      - Oh ! là, là, il y a toujours du brouillard, à Londres.
      - Les Français disent cela. Il y a du brouillard à la saison du fog. Après, il n'y a plus.


      Auteur : René Fallet - Source : Paris au mois d'août (1964)


    14. Septembre, c'est la saison où les oiseaux ont cessé de chanter. Il y a partout dans l'air un silence mélancolique, une attente. Sur les pentes rousses de la montagne, je connaissais maintenant chaque sentier, et là-haut, près du ciel, toutes ces neiges rondes et lisses que le soleil peint chaque soir en rose avant de plonger derrière le bord du monde.

      Auteur : Madeleine Ley - Source : Le grand feu (1946)


    15. Il se trouvoit justement lors en la plus agreable fleur et en la plus belle saison de son aage.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Agésilas, 59


    16. Vous arrivez à la mauvaise saison, vous savez ? L'école, avant la Toussaint, ici, c'est pas la coutume. Les parents ont besoin des enfants.

      Auteur : Christian Signol - Source : Une si belle école (2010)


    17. Pour tout dire, deux ou trois ans après mon arrivée, c'était comme si je n'avais jamais été ailleurs. Il n'y avait que le présent pâteux où se débat notre lucidité vaillante mais faible et un futur qui annonçait davantage la répétition que la nouveauté. Mon sentiment d'étrangeté était, de ce fait, accompagné non pas d'étonnement mais d'indifférence. Dans le va-et-vient des saisons, mon corps, densité sans destin propre, sans mémoire, était ballotté par la volée au ralenti des événements, et c'est de ce système, à la fois familier et inconnu, que viendrait me tirer, à son caprice, la mort.

      Auteur : Juan José Saer - Source : L'ancêtre (1983)


    18. Le printemps maladif a chassé tristement L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide, Et, dans mon être à qui le sang morne préside L’impuissance s’étire en un long bâillement. Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau Et triste, j’erre après un rêve vague et beau, Par les champs où la sève immense se pavane Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las, Et creusant de ma face une fosse à mon rêve, Mordant la terre chaude où poussent les lilas, J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève… – Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveil De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

      Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Renouveau (1866)


    19. Seule la beauté est à l'abri des outrages du temps. Les philosophies s'effritent comme du sable, les croyances se succèdent les unes les autres, mais ce qui est beau est une joie en toutes saisons, une jouissance éternelle.

      Auteur : Oscar Wilde - Source : Aphorismes


    20. Ecrire c'est traverser une saison qui n'est sur aucun calendrier.

      Auteur : Françoise Lefèvre - Source : Souliers d'automne


    21. Le bien est mal s'il vient hors de saison.

      Auteur : Marie-Joseph de Chénier - Source : La Lettre de cachet


    22. L'année ne commence pas le 1er janvier, elle commence le 21 mars. Par quelle aberration a-t-on pu détacher ainsi le calendrier humain de la grande horloge cosmique qui règle la ronde des saisons ?

      Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1970)


    23. Il est des jours que les saisons renient. La fatalité s'en préserve, et les démons aussi. Les saints patrons s'y inscrivent aux abonnés absents, et les hommes livrés à eux-mêmes s'y perdent à jamais.

      Auteur : Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra - Source : Ce que le jour doit à la nuit (2008)


    24. Vieilles amours et vieux tisons - S'allument en toutes saisons.

      Auteur : Dictons - Source : Dicton


    25. La simple infidélité serait insipide et ne tenterait pas une femme sans l'assaisonnement de la perfidie.

      Auteur : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux - Source : Sans référence


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    Les mots proches de « saison »

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    Les synonymes de « saison»

    Les synonymes de saison :

      1. automne
    Les synonymes de saison :

      1. saison
      2. moment
      3. époque
      4. ère
      5. période
      6. cycle
      7. temps
      8. âge
      9. hors
    Les synonymes de saison :

      1. saison
      2. moment
      3. époque
      4. ère
      5. période
      6. cycle
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    Les synonymes de saison :

      1. moment
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      3. ère
      4. période
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    synonymes de saison

    Fréquence et usage du mot saison dans le temps


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