Définition de « université »


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NOM genre (f) de 5 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|y.ni.v??.si.te) Synonyme : fac , uni , unif


Expression : Université d’été : conférence organisée par un parti politique hors saison parlementaire pour ses militants. Université du troisième âge : conférences et cours organisés pour les séniors.



Définitions de « université »


Trésor de la Langue Française informatisé


UNIVERSITÉ, subst. fém.

A. ? HIST. Institution ecclésiastique jouissant de privilèges royaux et pontificaux, qui était chargée de l'enseignement secondaire et supérieur. [Le duc de Bourgogne] fit convoquer une grande assemblée des princes, des prélats, des conseillers du roi, de l'Université et des principaux de la bourgeoisie (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1824, p. 373).L'Église moderne et ses infatigables travailleurs, depuis les Jésuites (...) jusqu'aux créateurs, fondateurs et metteurs en ?uvre des universités, collèges, séminaires (Verlaine, ?uvres posth., t. 2, Voy. Fr., 1896, p. 72).Au début du XVIes., l'Église romaine continue d'enseigner les peuples d'Occident par l'intermédiaire des Universités (DLF 16e).
? Chancelier* d'Université. Recteur de l'Université. V. recteur1C 1.
? Université impériale. Institution fondée par Napoléon Bonaparte en vue de créer une unité spirituelle au sein de l'enseignement, garante d'une unité politique, et capable de faire face à l'autorité de l'Église. Le décret du 17 mars 1808 faisait de l'Université impériale une organisation de l'enseignement autonome (Demn.-Fourm.Enseign.1981).
B. ?
1. Institution d'enseignement supérieur et de recherche constitué par divers établissements (collèges, facultés, etc.) et formant un ensemble administratif. L'Université catholique de Paris, de Lille; l'Université d'Oxford, de Cambridge, de Harvard; grande, petite université; ville d'université; nombre d'enseignants, d'étudiants d'une université; association, groupement d'universités; l'Association des Universités Entièrement ou Partiellement de Langue Française (AUPELF). Université d'État; l'Université Libre de Bruxelles; l'Université Libre de Lyon (Ac. 1935). Les universités anglaises ont singulièrement contribué à répandre parmi les Anglais cette connoissance des langues et de la littérature ancienne (Staël, Allemagne, t. 1, 1810, p. 246).Coopération universitaire internationale, notamment avec les Universités partiellement ou entièrement de langue française (Loi orient. Enseign. sup., 1968, p. 4).
2. [En France]
a) Établissement public de l'enseignement supérieur, constitué par un ensemble de facultés et, depuis 1968, d'unités d'enseignement et de recherche, puis de formation et de recherche regroupées dans une même circonscription administrative, au sein d'une même académie. Docteur, thèse d'université; Université de Paris-Sorbonne, de la Sorbonne Nouvelle; professeur d'université; président d'université; Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Strasbourg. Mes frères comptaient bien qu'on me nommerait professeur à l'université dès mon retour d'Athènes (About, Roi mont., 1857, p. 9).Les grandes écoles d'une part, les industries d'autre part (...) entrent (...) en concurrence avec l'Université et le CNRS (Pédag.1972).V. doctorat A ex. de Encyclop. éduc., 1960, p. 230.
? Conseil d'université. Conseil formé d'un ensemble de membres élus, représentant les enseignants, les étudiants, le personnel administratif, ainsi que de personnalités extérieures, chargé de veiller à la gestion et au fonctionnement d'une université. Les enseignants et les étudiants représentant les Universités et les établissements à caractère scientifique et culturel (...) sont élus (...) par les enseignants et par les étudiants membres des conseils d'Université (Loi orient. Enseign. sup., 1968, p. 7).
b) P. anal.
? Université populaire. ,,Association éducative ayant pour objet d'apporter aux adultes des milieux populaires un complément d'instruction générale, de les aider à développer leur raison critique et de susciter solidarité et coopération entre universitaires, étudiants et ouvriers`` (Éduc. 1979). Après avoir cru d'abord à la rénovation du peuple par l'élite, après avoir fondé des Universités Populaires et y avoir dépensé beaucoup de temps et d'argent, ils [des jeunes bourgeois] avaient constaté l'échec de leurs efforts (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1266).En 1902, il existait 47 Universités Populaires à Paris, 48 en banlieue et autant en province (Demn.-Fourm.Enseign.1981).
? Université du troisième âge. ,,Regroupement de personnes ayant généralement cinquante-cinq ans et plus, associé à une université pour avoir des activités conformes à leurs demandes`` (Éduc. 1979). On peut prévoir que les « universités du troisième âge » resteront un des éléments fondamentaux de l'éducation permanente à l'Université (Éduc.1979).P. anal. Université inter-âges, interâges. Renouant avec la tradition du cours public, la Sorbonne a créé une université inter-âges (Le Nouvel Observateur, 21 nov. 1981, p. 74, col. 2).
c) POL. Université d'été. Rassemblement de militants et de responsables d'un mouvement politique, réunis, pendant quelques jours, pour l'étude organisée de certaines questions. Clôturant l'université d'été des jeunes démocrates sociaux, le président du CDS (...) a révélé la teneur de ce document (Le Monde, 4-5 sept. 1988, p. 6, col. 5).
C. ? P. méton.
1. Le milieu, les membres de l'enseignement supérieur. Voyez le mouvement qui s'est produit dans l'Université, c'est-à-dire dans un milieu où le développement de la culture mentale favorise le plus la liberté des jugements (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 102).
2. Corps des maîtres de l'enseignement public. Être rattaché à, détaché de l'Université; agrégé de l'Université. J'avais l'honneur d'appartenir à l'Université de France, et, depuis longtemps, je portais avec un zèle exemplaire la robe et la toque (Taine, Notes Paris, 1867, p. 335).Il demanda à rentrer dans l'Université. Il ne pouvait plus espérer, pour l'instant, qu'un poste médiocre dans un lycée de province (Rolland, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1125).
3. Bâtiment, ensemble des bâtiments abritant l'institution qu'est l'université. Aller à l'université; les amphithéâtres de l'université. Nous visitâmes la célèbre et riche Université d'Harward où je reçus, pour la troisième fois, le titre de docteur en droit (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 461).
Prononc. et Orth.: [yniv? ?site]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1214 « communauté, corporation, assemblée » (Ms PARIS B.N. Coll. de Lorraine 975, no322a, éd. par N. de Wailly ds Notices et extraits des mss de la BN t. 28, 2epart., p. 15: Symons li maistres eschaivins et toute li univerciteit de lai citeit de Més; p. 16: nous avons fait ces presentes lettres dou saiel de l'univerciteit wernir); 2. xiiies. « totalité, universalité » (Vie de St François d'Assise, ms. Paris Maz. 1742 [mil. xiiies., anc. cote: 1351], fo4ads Gdf.: tout universitet de bon crestiens); 3. a) 1246 « corporation des maîtres et des étudiants » (Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, no153, p. 189 ds G. Hilder, Der scholastische Wortschatz bei Jean de Meun, p. 165: nos mandons a vostre université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Vie de Saint Richard, éd. A. T. Baker, 507, ibid., p. 64: de tute l'université); 1269-78 (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11464: l'acort de l'Université); b) 1806 « en France, corps des maîtres de l'enseignement public des divers degrés » (Décret du 10 mai 1806 ds B. des Lois de l'Empire fr., Paris, 4esérie, t. 4, juin 1806, p. 527: Art. 1er. Il sera formé, sous le nom d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publics dans tout l'Empire); 4. a) ca 1255 « établissement d'enseignement (secondaire et) supérieur » (Rutebeuf, La discorde de l'Université et des Jacobins, 24 ds ?uvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 239: par lor grant chape roonde Ont versé l'Université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Le Secré de Secrez, éd. O. A. Beckerlegge, 1158: Universitez apparaillez, Estudie en citez establiez); b) 1899 universités populaires (Ch. Gide, Revue Emancipation, nov., p. 166 ds B. Cacérès, Hist. de l'éduc. pop., éd. du Seuil, 1964, p. 59 [communiqué par M. Tournier]: l'idée qui a conduit au mouvement des Universités populaires); c) 1978 université du troisième âge (R. Lepelley ds R. Ling. rom. t. 42, p. 384: l'Université du 3eÂge de Basse-Normandie). Empr. au lat. class.universitas (dér. de universus, v. univers) « universalité, totalité, ensemble; ensemble des choses, univers », b. lat. « corps, compagnie, corporation, communauté », lat. médiév. « toute collectivité religieuse, politique, sociale ou professionnelle (p. ex. chapitre d'une abbaye, ensemble des habitants d'une ville, société d'artisans ou de marchands) » (au xiies. et surtout au xiiies., cf. O. Weijers, Terminol. des universités au XIIIes., Rome, 1987, pp. 23-26), puis, par spécialisation d'empl. universitas magistrorum « corporation des maîtres (ici, ceux de l'université de Paris) » (1208-09 Lettre d'Innocent III ds Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, t. 1, no8 ds O. Weijers, op. cit., p. 18); universitas magistrorum et scolarium « corporation des maîtres et des étudiants » (1215 Statuts du légat Robert de Courçon ds Chartularium... t. 1, no20, ibid.) et en empl. abs. universitas même sens (1219, Chartularium... t. 1, no31, ibid., p. 21). Aux sens 4 b et c: la première Université populaire a été créée à Paris en 1898 par Georges Deherme et une Société des Universités populaires fondée le 12 mars 1898 par G. Séailles, H. Michel et G. Deherme (d'apr. B. Cacérès, op. cit., p. 54). La première Université du troisième âge a été créée à Toulouse en 1973 par le Professeur P. Vellas (d'apr. Éduc. 1979). Fréq. abs. littér. : 1 405. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 536, b) 944; xxes.: a) 1 646, b) 2 314. Bbg. Auba (J.). Cf. bbg université.


Wiktionnaire


Nom commun - français

université \y.ni.v??.si.te\ féminin

  1. (Vieilli) Commune, communauté, corps, compagnie, collège, corporation, assemblée[1][2]. Ne subsiste plus que dans l'expression université d'été au sens d'assemblée.
    • Simon, le maître échevin et l'université de la ville de Metz font connaissance. (chapitre de la cathédrale de Metz, archives de la Moselle, 1218).
    • Cil qui n'est membre ni d'aucune université, ni d'aucun chapitre, ni d'aucune cité.
  2. (En particulier) (Éducation) Centre d'enseignement supérieur, public ou privé, divisé en groupes appelés facultés, dont chacune délivre des grades au nom de l'État ou en son nom propre.
    • [?], les catholiques, sous la République, avaient acquis le droit de fonder des universités, droit sans cesse demandé par eux, et que ni Louis XIV, ni Louis XV n'avaient jamais voulu leur accorder, [?]. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • [?], Galilée a dû combattre continuellement les Péripatéticiens qui occupaient alors presque toutes les chaires magistrales des Universités. (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
  3. (En particulier) (Éducation) (Par métonymie) Corps enseignant de cet établissement ou ensemble des étudiants qui le fréquente.
    • Les philosophes [?] estiment que, seuls, les sentiments brevetés par les Universités ont le droit de se manifester dans la poésie. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, page 338)
    • Cependant, il nous semble important de noter que l'investigation scientifique de cet objet a été principalement le fait de l'université et des organismes de recherche. (Monique Toublanc, La recherche en sciences sociales dans les écoles de paysage en France, publié dans Projets de paysage le 2 juillet 2009)
    • Las, dans le petit monde de l'Université, la probité candide ne mène à rien, et l'enthousiasme pèse peu face aux man?uvres misérables de ceux qui ne reculent devant rien pour faire carrière. (Alexis Liebaert, On achève bien les profs, dans Marianne, no 758, 29 octobre 2011, page 85)
  4. (En particulier) (Éducation) (Par métonymie) Bâtiments d'une université.
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Littré

UNIVERSITÉ (u-ni-vèr-si-té) s. f.
  • 1Autrefois, corps de maîtres, établi par autorité publique, jouissant de grands priviléges et ayant pour objet l'enseignement de la théologie, du droit, de la médecine et des sept arts qui sont la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l'arithmétique, la géométrie, la musique et l'astronomie. Les universités d'Oxford, de Pise, de Coimbre, de Salamanque. Aujourd'hui que tout est plein de colléges, d'universités, d'académies, de maîtres particuliers, de livres qui sont des maîtres encore plus sûrs, quel besoin a-t-on de sortir de sa patrie pour étudier en quelque genre que ce soit?? Fontenelle, Boerhaave.

    Particulièrement, l'université de Paris, ou, simplement, l'université, celle qui siégeait à Paris et qui était fort renommée. L'université avait été nommée le concile perpétuel des Gaules. L'université de Paris, la mère de toutes les autres, et si digne par son antiquité, par sa réputation? d'être favorisée particulièrement par les princes et par les grands seigneurs, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. VII, p. 472, dans POUGENS. L'université de Paris est la fille aînée des rois de France?; et très aînée, car elle a plus de neuf cents ans?: aussi rêve-t-elle quelquefois, Montesquieu, Lett. pers. 109. Du Boulay, dans son Histoire de l'université de Paris, adopte les vieilles traditions incertaines, pour ne pas dire fabuleuses, qui en font remonter l'origine jusqu'au temps de Charlemagne, Voltaire, Dict. phil. Université. L'université défendait aux libraires, qui alors dépendaient d'elle, d'imprimer le concordat [sous François Ier]?; elle appela au futur concile, Voltaire, Hist. parl. X. Ces deux bulles [d'Innocent III] constituaient les maîtres et les étudiants de Paris en une vraie corporation (universitas) selon le droit romain? il est à remarquer que, dans les actes relatifs à l'université avant 1261, le mot universitas est toujours employé avec le génitif magistrorum ou scholarium sous-entendu?; il exprime toujours l'association des maîtres de Paris considérée comme corporation légale?; pour désigner l'université comme corps enseignant, les papes emploient toujours l'expression studium, studium parisiense, Ch. Thurot, De l'organ. de l'enseign. dans l'université de Paris, au moyen âge, p. 11.

  • 2Au moyen âge, l'université, le quartier des écoles. Au quinzième siècle? l'université couvrait la rive gauche de la Seine, depuis la Tournelle jusqu'à la tour de Nesle, Hugo, Notre-Dame de Paris, III, 2.
  • 3L'université, les élèves de l'université, les étudiants.
  • 4En général, les universités, les écoles. Ô le beau compliment à charmer une dame, De lui dire d'abord?: j'apporte à vos bontés Un c?ur nouveau venu des universités?! Corneille, le Ment. I, 6.
  • 5Aujourd'hui, corps enseignant, unique pour toute la France, placé sous la direction du ministre de l'instruction publique. L'université a été fondée par un décret de Napoléon Ier, du 17 mars 1808?; elle porta d'abord le nom d'université impériale, puis celui d'université de France?; elle comprend?: 1° les facultés?; 2° les lycées ou colléges de l'État?; 3° les colléges communaux?; 4° les écoles primaires?; et tout cela sous la direction d'une administration centrale. Grand-maître de l'université.

HISTORIQUE

XIIIe s. Li clerc de Paris la citei, Je di de l'universitei, Rutebeuf, 155. S'il [un prédicateur] n'avoit en sa verité L'accort de l'université Et du peuple communement, Qui ooient son preschement, la Rose, 11688.

XIVe s. Et autres malefices que les universitez [communes], gens et habitans des villes de Thoulouze, Carcassonne, ont commis, Du Cange, universitas.

XVe s. [Le roi Charles] manda et le recteur et les maistres et docteurs de l'université de Paris, Froissart, II, II, 48. À tous les roys, à l'université De tous princes, à toute creature?, Deschamps, Poésies mss. f° 440.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

UNIVERSITÉ. Ajoutez?: 6° Aujourd'hui, d'après la nouvelle loi sur l'enseignement de 1875, établissement qui ne dépend pas du gouvernement, et qui comprend plusieurs facultés ou toutes.

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Encyclopédie, 1re édition

UNIVERSITÉ, (Belles-Lettres.) terme collectif qu'on applique à un assemblage de plusieurs colleges établis dans une ville, où il y a des professeurs en différentes sciences, appointés pour les enseigner aux étudians, & où l'on prend des degrés ou des certificats d'études dans les diverses facultés.

Dans chaque université on enseigne ordinairement quatre sciences, savoir la théologie, le droit, la médecine, & les humanités ou les arts, ce qui comprend aussi la philosophie. Il y a cependant en France quelques universités où l'on ne prend des degrés que dans certaines facultés, par exemple à Orléans & à Valence pour le droit, à Montpelier pour la médecine. Voyez Théologie. &c.

On les appelle universités, ou écoles universelles, parce qu'on suppose que les quatre facultés font l'université des études, ou comprennent toutes celles que l'on peut faire. Voyez Faculté.

Les universités ont commencé à se former dans le douzieme & treizieme siecles. Celle de Paris & de Boulogne en Italie, prétendent être les premieres qui aient été établies en Europe ; mais elles n'étoient point alors sur le pié que sont les universités de notre tems. Voyez Seminaire & Ecole.

On commençoit ordinairement par étudier les arts pour servir d'introduction aux sciences, & ces arts étoient la grammaire, la dialectique, & tout ce que nous appellons humanités & philosophie. De-là on montoit aux facultés supérieures, qui étoient la physique ou médecine, les lois ou le droit civil, les canons, c'est-à-dire le décret de Gratien, & ensuite les décrétales. La théologie qui consistoit alors dans le maître des sentences, & ensuite dans la somme de S. Thomas. Les papes exempterent ces corps de docteurs & d'écoliers de la jurisdiction de l'ordinaire, & leur donnerent autorité sur tous les membres de leur corps, de quelque diocèse & de quelque nation qu'ils fussent ; & à ceux qu'ils auroient éprouvés & faits docteurs, pouvoir d'enseigner par toute la chrétienté. Les rois les prirent aussi sous leur protection ; & outre que comme clercs, les membres de ces universités étoient exempts de la jurisdiction laique, ils leur donnerent encore droit de committimus, & exemption des charges publiques ; enfin la portion des bénéfices qui fut affectée aux gradués, contribua à peupler les universités, & à en faire instituer de nouvelles dans toutes les parties de l'Europe.

On dit que l'université de Paris prit naissance sous Charlemagne, & qu'elle doit son origine à quatre Anglois, disciples du vénérable Bede ; que ces Anglois ayant formé le dessein d'aller à Paris pour se faire connoître, ils y donnerent leurs premieres leçons dans les places qui leur furent assignées par Charlemagne. Telle est l'opinion de Gaguin, de Gilles, de Beauvais, &c. mais les auteurs contemporains, comme Eginard, Almon, Reginon, Sigebert, &c. ne font pas la moindre mention de ce fait. Au contraire Pasquier, du Tillet, &c. assurent expressément, que les fondemens de cette université ne furent jettés que sous les regnes de Louis le jeune, & de Philippe Auguste, dans le douzieme siecle. Celui qui en a parlé le premier est Rigord, contemporain de Pierre Lombard, le maître des sentences, & le principal ornement de l'université de Paris, en mémoire duquel les bacheliers en licence sont obligés d'assister tous les ans, le jour de saint Pierre, à un service dans l'église de S. Marcel, lieu de sa sépulture.

Il est certain que l'université de Paris ne fut point établie d'abord sur le pié qu'elle est aujourd'hui, & il paroît que ce n'étoit au commencement qu'une école publique, tenue dans la cathédrale de Paris : que cette université ne se forma en corps régulier que par degrés, & sous la protection continuée des rois de France.

Du Boulay qui a écrit une histoire très-ample de l'université de Paris, a adopté les vieilles traditions incertaines, pour ne pas dire fabuleuses, qui en font remonter l'origine jusqu'au tems de Charlemagne. Il est vrai que ce prince rétablit les écoles monastiques & épiscopales, & qu'il en fonda même une dans son palais ; mais on n'a point de monumens certains qu'il ait institué une université dans Paris. Ce ne fut que sur la fin de l'onzieme siecle que Géoffroi de Boulogne, chancelier de France & évêque de Paris, forma des écoles séculieres où Guillaume de Champeaux, & après lui Abailard, enseignerent la rhétorique, la dialectique, & la théologie. Ils eurent des successeurs, & l'émulation qui se mit tant entre les maîtres qu'entre les disciples, ayant rendu l'école de Paris florissante pendant le douzieme siecle, elle s'attira au commencement du treizieme les regards & les bienfaits de nos rois & des souverains pontifes. Ses premiers statuts furent dressés par Robert de Corcéon, légat du saint siege, en 1215. mais alors elle n'étoit encore composée que d'artistes qui enseignoient les arts & la philosophie, & de théologiens qui donnoient des commentaires sur le livre des sentences de Pierre Lombard, & expliquoient l'Ecriture. Il y avoit pourtant dès lors à Paris des maîtres en droit civil & en médecine. Ils furent peu de tems après unis aux deux autres facultés : car Grégoire IX. par sa bulle de l'an 1231, fait mention des maîtres en théologie, en droit, des physiciens (c'est ainsi qu'on appelloit alors les médecins), & des artistes : cette forme a toujours subsisté depuis, & subsiste encore aujourd'hui ; & la division de la faculté des arts en quatre nations, s'introduisit vers l'an 1250. Le recteur qui dans l'origine étoit à la tête de cette faculté, devint le chef de toute l'université. Il est appellé dans un édit de saint Louis, capital parisiensium scholarium, & ne peut être choisi que dans la faculté des arts. Il est électif & peut être changé à chaque trimestre. Mais l'université a d'autres officiers perpétuels, savoir les deux chanceliers, le syndic, le greffier ; elle a onze colleges de plein exercice, sans parler des écoles de théologie, de droit, & de médecine ; ses suppôts jouissent de plusieurs privileges, aussi bien que ses étudians, auxquels le roi a procuré l'instruction gratuite, en assignant aux professeurs des honoraires réglés. Les services importans que ce corps a rendus & rend encore tous les jours à l'état & à la religion, doivent le rendre également cher à l'un & à l'autre.

Les universités d'Oxford & de Cambridge peuvent disputer le mérite de l'ancienneté à toutes les universités du monde.

Les colleges de l'université de Baliol & de Merton, à Oxford, & le college de saint Pierre à Cambridge, ont tous été fondés dans le treizieme siecle, & on peut dire qu'il n'y a point en ce genre de plus anciens établissemens en Europe.

Quoique le college de l'université à Cambridge ait été une place fréquentée par les étudians depuis l'année 872, cependant ce n'étoit point un college en forme, non plus que plusieurs autres colleges anciens au-delà des mers de la Grande-Bretagne ; ils ressembloient à l'université de Leyden, où les étudians ne sont point distingués par des habits particuliers, ne logent que dans les maisons bourgeoises où ils sont en pension, & ne font que se trouver à certains rendez-vous, qui sont des écoles où l'on dispute & où l'on prend les leçons.

Dans la suite des tems on bâtit des maisons, afin que les étudians pussent y vivre en société, de sorte cependant que chacun y faisoit sa propre dépense, & la payoit comme à l'auberge, & comme font encore aujourd'hui ceux qui étudient dans les colleges de droit à Londres. Ces bâtimens s'appelloient autrefois hôtelleries ou auberges, mais on leur donne aujourd'hui le nom de halles. Voyez Auberge, Halle.

Enfin on attacha des revenus solides à la plûpart de ces halles, à condition que les administrateurs fourniroient à un certain nombre d'étudians la nourriture, le vêtement, & autres besoins de la vie : ce qui fit changer le nom de halle en celui de college. Voyez College.

La même chose eut lieu dans l'université de Paris, où les colleges sont encore autant de petites communautés composées d'un certain nombre de bourses ou places pour de pauvres étudians, sous la direction d'un maître ou principal. Les premiers furent des hospices pour les religieux qui venoient étudier à l'université, afin qu'ils pussent vivre ensemble séparés des séculiers. On en fonda plusieurs ensuite pour les pouvres étudians qui n'avoient pas de quoi subsister hors de leur pays, & la plûpart sont affectés à certains diocèses. Les écoliers de chaque college vivoient en commun, sous la conduite d'un proviseur ou principal, qui avoit soin de leurs études & de leurs m?urs, & ils alloient prendre les leçons aux écoles publiques ; & c'est ce qui se pratique encore dans la plûpart de ces petits colleges qui ne sont point de plein exercice.

Les universités d'Oxford & de Cambridge sont gouvernés sous l'autorité immédiate du roi, par un chancelier qui préside à l'administration de toute l'université, & qui a soin d'en maintenir les privileges & immunités. Voyez Chancelier.

Ce chancelier a sous lui un grand maître d'hôtel, qui aide le chancelier & les autres suppôts de l'université à faire leurs fonctions lorsqu'il en est requis, & à juger les affaires capitales conformément aux lois du royaume & aux privileges de l'université.

Le troisieme office est celui de vice-chancelier, qui fait les fonctions du chancelier en l'absence de ce chef.

Il y a aussi deux procureurs qui aident à gouverner l'université, sur-tout dans ce qui regarde les exercices scholastiques, la prise des degrés, la punition de ceux qui violent les statuts, &c. Voyez Procureur.

Enfin il y a un orateur public, un garde des archives, un greffier, des bedeaux, & des porte-verges.

A l'égard des degrés que l'on prend dans chaque faculté, & des exercices que l'on fait pour y parvenir, voyez les articles Degré, Docteur, Bachelier, &c.

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Étymologie de « université »

Provenç. universitat?; espagn. universidad?; ital. università?; du latin universitatem, de universus (voy. UNIVERS). Universitas, au sens de corporation légale?; c'est de là que vient le nom d'université aux corps enseignants du moyen âge.

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Du latin universitas (« corps, compagnie, corporation, collège, association ») comme abréviation de l'expression médiévale universitas magistrorum et scolarum (association/corps des professeurs et des élèves).
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UNIVERSITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1214 « communauté, corporation, assemblée » (Ms PARIS B.N. Coll. de Lorraine 975, no322a, éd. par N. de Wailly ds Notices et extraits des mss de la BN t. 28, 2epart., p. 15: Symons li maistres eschaivins et toute li univerciteit de lai citeit de Més; p. 16: nous avons fait ces presentes lettres dou saiel de l'univerciteit wernir); 2. xiiies. « totalité, universalité » (Vie de St François d'Assise, ms. Paris Maz. 1742 [mil. xiiies., anc. cote: 1351], fo4ads Gdf.: tout universitet de bon crestiens); 3. a) 1246 « corporation des maîtres et des étudiants » (Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, no153, p. 189 ds G. Hilder, Der scholastische Wortschatz bei Jean de Meun, p. 165: nos mandons a vostre université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Vie de Saint Richard, éd. A. T. Baker, 507, ibid., p. 64: de tute l'université); 1269-78 (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11464: l'acort de l'Université); b) 1806 « en France, corps des maîtres de l'enseignement public des divers degrés » (Décret du 10 mai 1806 ds B. des Lois de l'Empire fr., Paris, 4esérie, t. 4, juin 1806, p. 527: Art. 1er. Il sera formé, sous le nom d'Université impériale, un corps chargé exclusivement de l'enseignement et de l'éducation publics dans tout l'Empire); 4. a) ca 1255 « établissement d'enseignement (secondaire et) supérieur » (Rutebeuf, La discorde de l'Université et des Jacobins, 24 ds ?uvres complètes, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 239: par lor grant chape roonde Ont versé l'Université); ca 1270 (Pierre D'Abernun, Le Secré de Secrez, éd. O. A. Beckerlegge, 1158: Universitez apparaillez, Estudie en citez establiez); b) 1899 universités populaires (Ch. Gide, Revue Emancipation, nov., p. 166 ds B. Cacérès, Hist. de l'éduc. pop., éd. du Seuil, 1964, p. 59 [communiqué par M. Tournier]: l'idée qui a conduit au mouvement des Universités populaires); c) 1978 université du troisième âge (R. Lepelley ds R. Ling. rom. t. 42, p. 384: l'Université du 3eÂge de Basse-Normandie). Empr. au lat. class.universitas (dér. de universus, v. univers) « universalité, totalité, ensemble; ensemble des choses, univers », b. lat. « corps, compagnie, corporation, communauté », lat. médiév. « toute collectivité religieuse, politique, sociale ou professionnelle (p. ex. chapitre d'une abbaye, ensemble des habitants d'une ville, société d'artisans ou de marchands) » (au xiies. et surtout au xiiies., cf. O. Weijers, Terminol. des universités au XIIIes., Rome, 1987, pp. 23-26), puis, par spécialisation d'empl. universitas magistrorum « corporation des maîtres (ici, ceux de l'université de Paris) » (1208-09 Lettre d'Innocent III ds Chartularium Universitatis Parisiensis, éd. H. Denifle et E. Chatelain, t. 1, no8 ds O. Weijers, op. cit., p. 18); universitas magistrorum et scolarium « corporation des maîtres et des étudiants » (1215 Statuts du légat Robert de Courçon ds Chartularium... t. 1, no20, ibid.) et en empl. abs. universitas même sens (1219, Chartularium... t. 1, no31, ibid., p. 21). Aux sens 4 b et c: la première Université populaire a été créée à Paris en 1898 par Georges Deherme et une Société des Universités populaires fondée le 12 mars 1898 par G. Séailles, H. Michel et G. Deherme (d'apr. B. Cacérès, op. cit., p. 54). La première Université du troisième âge a été créée à Toulouse en 1973 par le Professeur P. Vellas (d'apr. Éduc. 1979).

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Les rimes de « université »


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Les rimes en te

Rimes de respectais      Rimes de reboutez      Rimes de amputés      Rimes de restez      Rimes de carapater      Rimes de cachetées      Rimes de délimitée      Rimes de aimanté      Rimes de décantai      Rimes de héritez      Rimes de interprétées      Rimes de ajustaient      Rimes de brevetée      Rimes de exaltée      Rimes de tricoté      Rimes de sédentarité      Rimes de invitait      Rimes de récitée      Rimes de gravitaient      Rimes de brièveté      Rimes de agité      Rimes de détesté      Rimes de perversité      Rimes de démontées      Rimes de frottée      Rimes de compartimenté      Rimes de pugnacité      Rimes de caltez      Rimes de posté      Rimes de consentait      Rimes de ameutait      Rimes de subtilité      Rimes de feuilletés      Rimes de contentait      Rimes de décontracté      Rimes de excentricité      Rimes de moquettées      Rimes de réhabilitée      Rimes de habitée      Rimes de infinités      Rimes de traitais      Rimes de documenté      Rimes de accotée      Rimes de incitée      Rimes de dépistait      Rimes de repartait      Rimes de débectée      Rimes de instrumentais      Rimes de décomptés      Rimes de heurté     

Mots du jour

respectais     reboutez     amputés     restez     carapater     cachetées     délimitée     aimanté     décantai     héritez     interprétées     ajustaient     brevetée     exaltée     tricoté     sédentarité     invitait     récitée     gravitaient     brièveté     agité     détesté     perversité     démontées     frottée     compartimenté     pugnacité     caltez     posté     consentait     ameutait     subtilité     feuilletés     contentait     décontracté     excentricité     moquettées     réhabilitée     habitée     infinités     traitais     documenté     accotée     incitée     dépistait     repartait     débectée     instrumentais     décomptés     heurté     


Les citations sur « université »

  1. De la maternelle à l'université et retour à la maternelle. Vous avez là le parcours intellectuel des cinq derniers siècles ou à peu près.

    Auteur : Ray Bradbury - Source : Fahrenheit 451 (1955)


  2. Une activité intense, que ce soit à l'école ou à l'université, à l'église ou au marché, est le symptôme d'un manque d'énergie, alors que la faculté d'être oisif est la marque d'un large appétit et d'une conscience aiguë de sa propre identité.

    Auteur : Robert Louis Balfour Stevenson - Source : Une apologie des oisifs


  3. L'Europe a toujours eu les meilleures et les plus belles Universités du monde. C'est là que sont nées nos plus belles idées, celles qui ont inspiré nos plus grandes oeuvres : les notions de liberté, de dignité humaine, de fraternité.

    Auteur : Romain Gary - Source : Education européenne (1945)


  4. Qu'un intellectuel soviétique arrive à placer son fils à l'université tout de suite après l'école, et sans aucun piston, c'est bien plus impressionnant qu'un lieutenant corse qui devient empereur de France.

    Auteur : Alexandre Zinoviev - Source : L'Avenir radieux (1978)


  5. L'Académie française est comme l'Université: l'une et l'autre étaient nécessaires dans un temps d'ignorance.

    Auteur : Voltaire - Source : Le Sotisier


  6. Ce terme d’islamo-gauchisme ne désigne aucune réalité à l’université. Ce qui me frappe surtout, c’est le degré de méconnaissance du monde politique des recherches qui sont menées à l’université en sciences sociales et en sciences humaines.

    Auteur : Pap Ndiaye - Source : Entrevue France Inter, 19 février 2021


  7. Mais pour notre intérêt collectif, dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermées. Fermés pour une raison simple : nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques, sont celles et ceux qui propagent, semble-t-il, le plus rapidement le virus [ coronavirus ]. Les transports publics seront maintenus, car les arrêter, ce serait tout bloquer, y compris la possibilité de soigner.

    Auteur : Emmanuel Macron - Source : Allocution d'Emmanuel Macron sur le coronavirus , le 12 mars 2020


  8. Les professeurs d'université devraient exposer leurs enseignes, comme les aubergistes.

    Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Pensées (1999)


  9. Aujourd'hui, la plupart des universités sont à ranger dans le même sac que les asiles de vieux, des endroits où l'on case les gens pendant quelques années parce qu'ils sont dans une tranche d'âge difficile.

    Auteur : Stephen McCauley - Source : Et qui va promener le chien? (1997)


  10. De pédants mal peignés un bataillon crotté
    Descendait à pas lents de l'Université.


    Auteur : Jean-François Regnard - Source : Le Tombeau de M. Boileau-Despréaux


  11. Hypocrisie donc que de parler de symbiose de civilisations, de profits réciproques dans une communauté dont les universités ignorent jusqu'aux noms de nos grands penseurs et passent sous silence l'histoire de nos empires. Seuls peuvent s'en accommoder les tenants d'un cosmopolitisme culturel habillé d'oripeaux exotiques

    Auteur : David Diop - Source : Coups de pilon


  12. Les hôpitaux, les prisons et les putes, telles sont les universités de la vie. J'ai passé plusieurs licences, vous pouvez me donner du Monsieur.

    Auteur : Charles Bukowski - Source : Sans référence


  13. Puissance magique insoupçonnée du bois de Vincennes : édifices apparus et disparus comme des songes, laissant derrière eux des souvenirs et des mythes. Université expérimentale dont il ne reste rien, absolument rien, dont les anciens étudiants, venant en pèlerinage, doutent même de l’emplacement quand ils ne voient là que de l’herbe et des arbres […] et qui partage étrangement le sort de la réplique du temple d’Angkor construite pour l’exposition coloniale en 1931, près du lac Daumesnil.

    Auteur : Maël Renouard - Source : Éloge de Paris (2019)


  14. Lors de l'université d'été de La Rochelle, les sympathisants du PS ont entonné la célèbre chanson des supporters, tous ensemble tous ensemble, sauf qu'à la tribune, c'était plutôt, tousse ensemble.

    Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


  15. La politique n'a pas sa place dans la salle de cours d'une université.

    Auteur : Max Weber - Source : L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme (1964)


  16. Je suis fascinée par les origines des gens célèbres, par les origines d'une façon générale. J'écris toujours sur l'être humain. Norma Jeane me rappelle certaines de mes camarades de lycée qui n'allaient pas à l'université et se mariaient très jeunes. Dont la vie d'une certaine façon était finie à vingt ans. J'ai grandi dans un monde semblable au sien, un monde modeste marqué par la grande dépression de 1929.

    Auteur : Joyce Carol Oates - Source : Interview de Joyce Carol Oates par Catherine Argand (Lire), le 01/11/2000


  17. Ce fut toujours pour moi assez triste chose d'observer qu'à l'université, dans la plupart des disciplines, on enseigne de ces sortes de choses qui ne servent à rien sinon à mettre les jeunes gens en état de les enseigner de nouveau.

    Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Le miroir de l'âme


  18. Dans les universités, la dernière année de cours devrait être consacrée à apprendre à désapprendre. Car si la référence soutient le talent, c'est l'oubli qui fournit son terreau au génie.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  19. Vraiment, le peu de morale que je sais, je l'ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités.

    Auteur : Albert Camus - Source : Pourquoi je fais du théâtre, in Théâtre, récits, nouvelles, Paris: Gallimard, 1985, collection Pléiade, 1985, pages 1727, (12 mai 1959)


  20. Sciences humaines: Les facultés affaiblies des universités modernes.

    Auteur : Albert Brie - Source : Le mot du silencieux, Dictionnaire du marginal


  21. Et toute cette débauche de moralisme était de surcroît au service d'une ambition parfaitement cynique, il était absolument manifeste que l'Université n'était pour lui qu'une étape nécessaire mais insignifiante sur un chemin qui devait le mener vers la consécration des plateaux de télévision où il avilirait publiquement, en compagnie de ses semblables, le nom de la philosophie, sous l'oeil attendri des journalistes incultes et ravis, car le journalisme et le commerce tenaient maintenant lieu de pensée, Libero ne pouvait plus en douter, et il était comme un homme qui vient juste de faire fortune, après des efforts inouïs, dans une monnaie qui n'a plus cours.

    Auteur : Jérôme Ferrari - Source : Le Sermon sur la chute de Rome (2012)


  22. L'Université doit insister sur ce qui a été fait par d'autres il y a longtemps. Si elle s'occupe de choses personnelles et contemporaines, elle est inutile, car la presse s'en charge déjà.

    Auteur : Jorge Luis Borges - Source : Cité par Mario Paoletti et Pilar Bravo dans Borges verbal (1999).


  23. L'université d'été du PS ne se déroulera plus à La Rochelle. A compter de l'année prochaine, elle se déroulera à Angoulême et sera baptisée LE FESTIVAL DE LA B.D. mais B.D. voulant dire Bande Décimée.

    Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


  24. Plus tard, j'eus à mesurer les distances du savoir. Mieux valait habiter Paris ou une grande ville pour accéder aux bibliothèques, aux universités, aux centres documentés. Un renseignement, une citation pouvaient coûter des journées de voyages et des heures de recherche. Clic, aujourd'hui, un centième de seconde pour le même résultat.

    Auteur : Michel Serres - Source : C'était mieux avant ! (2017)


  25. Le pouvoir avait les universités, les étudiants les ont prises. Le pouvoir avait les usines, les travailleurs les ont prises. Le pouvoir avait l'O.R.T.F., les journalistes lui ont pris. Le pouvoir a le pouvoir, prenez-le lui!

    Auteur : Slogan de mai 68 - Source : Slogan de mai 1968.


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Les synonymes de « universite»

Les synonymes de université :

    1. école
    2. collège
    3. institution
    4. internat
    5. externat
    6. pension
    7. conservatoire
    8. prytanée
    9. séminaire
    10. gymnase
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Fréquence et usage du mot université dans le temps


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