Définition de « ligné »
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot ligne de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.
Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur ligné pour aider à enrichir la compréhension du mot Ligné et répondre à la question quelle est la définition de ligne ?
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Définitions de « ligne »
Trésor de la Langue Française informatisé
LIGNE, subst. fém.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
ligne \Prononciation ?\ masculin ou féminin (l'usage hésite)
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Variante de laigne.
- Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
Nom commun - français
ligne \li?\ féminin
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Trait simple, considéré comme n'ayant ni largeur ni profondeur. ? Note d'usage : Il s'emploie surtout dans les sciences mathématiques.
- Le département des Ardennes n'est pas un département vinicole ; il se trouve en grande partie au delà de la ligne idéale qui marque la limite de la culture de la vigne en France et qui va de Nantes à Mézières. ? (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l'industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 132)
- Ligne droite. ? Ligne courbe. ? Ligne brisée.
- Mener, tirer une ligne parallèle à une autre.
- Ligne perpendiculaire, verticale, horizontale, oblique, circulaire, elliptique.
- (Géométrie) (Désuet) Longueur sans largeur, dans les Éléments d'Euclide (définition 2, livre I).
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(Métrologie) (Désuet) Ancienne unité de mesure de longueur (symbole l), la douzième partie d'un pouce.
- Il y avait douze lignes dans un pouce.
- Souvent, l'entreprise manque, faute de quelques lignes d'allégement, et la quille engagée ne quitte pas son lit de sable. ? (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- L'homme se plaça devant une enclume et y donna un coup si bien appliqué, que la lame y entra d'une demi-ligne. ? (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Vous souvenez-vous de l'époque où vous mesuriez les feuilles naissantes et me disiez de combien de lignes elles avaient grandi sous l'action d'une nuit de rosée ou d'une journée de fort soleil ? ? (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 95)
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(Par ellipse) Ligne équinoxiale ; équateur.
- Les peuples qui sont sous la ligne. ? Les latitudes commencent à se compter de la ligne.
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(Figuré) Ensemble de règles de conduite, plus ou moins consenties.
- Il n'empêche, la situation est limpide, je suis en mauvaise posture pour une bonne cause. C'est une mauvaise posture franchement honorable pour un chef de mission diplomatique, puisque je suis critiqué pour avoir expliqué la ligne de mon institution sur le dossier des droits de l'homme. ? (Marc Pierini, Télégrammes diplomatiques: Voyage au c?ur de la politique extérieure de l'Europe, Éditions Actes Sud, 2010)
- Je prends mes ordres et je protège les intérêts d'un unique Etat, la Fédération de Russie. C'est ma ligne. ? (Claire Gatinois, MH17 : l'enquête met en évidence l'implication de la Russie dans le commandement des séparatistes, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2019)
- C'est un homme qui a toujours marché sur la même ligne, qui s'est tracé une ligne dont il ne s'est jamais écarté.
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(Figuré) Rang.
- Être, marcher sur la même ligne. ? Être en première ligne, mettre en première ligne,
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(En particulier) Rang en mérite ou en réputation.
- Ces deux écrivains, ces deux artistes sont sur la même ligne.
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(En particulier) Traits ou sillons du dedans de la main.
- Le chiromancien observe les lignes de la main.
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(Manège) Espace droit ou circulaire que parcourt le cheval, soit au cercle, soit au pilier, soit sur le carré du manège.
- Ligne de la volte. ? Lignes du carré.
- (Escrime) Alignement du corps qui est directement opposée à l'adversaire, et dans laquelle doivent être les épaules, le bras droit et l'épée.
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(Architecture, Peinture, Sculpture) Effet général produit par la réunion et la combinaison des diverses parties d'une composition.
- Ce groupe, ce monument, ce paysage offre de belles lignes, des lignes simples, grandes, etc.
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(Calligraphie, Imprimerie) Rangée de caractères dans une page.
- Armé d'un coupe-papier, tu sabres la liasse sous blister, survoles fébrilement l'introduction où Jean-Paul expose les mérites comparés des bétons [?], et à la vingt-deuxième ligne c'est la victoire, il manque un s à « spectres granulométrique ». ? (Julia Deck, Viviane Élisabeth Fauville, Éditions de Minuit, 2012, chapitre 11)
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(Par extension) Ce qui est écrit dans chacune de ces rangées.
- Bientôt, il entreprit de vastes recherches visant à établir l'authenticité du manuscrit, l'identité de son ou ses auteurs, ainsi que le destin ultérieur de ces lignes manifestement écrites pour être lues à la barre du tribunal. ? (Stéphanie Roza, « Un inédit de Buonarroti : la « Réplique à la réponse de l'accusateur national » », dans les Annales historiques de la Révolution française, n° 370, 2012, p. 213)
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(Par extension) (Au pluriel) Texte que l'on lit ou que l'on écrit.
- J'écris ces lignes dans la cabine du Firecrest. Le teck et le bois d'érable brillent. ? (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
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Cordeau, ficelle, dont les maçons, les charpentiers, les jardiniers, et autres, se servent pour dresser leurs ouvrages.
- Tirer un mur à la ligne, ? Tracer un mur en ligne droite.
- Marquer le bois à la ligne. ? Planter des arbres à la ligne.
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(Pêche) Fil de crin, de soie, de chanvre, de lin, de nylon, etc., au bout duquel est attaché un hameçon, et dont les pêcheurs se servent pour prendre du poisson.
- Pêcher à la ligne. ? Amorcer, fêter, retirer sa ligne.
- (Eaux et forêts) Laie, route étroite tracée dans une forêt,
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(Corderie) (Vieilli) Petit cordage à trois torons, qui servait à un grand nombre d'usages dans la marine.
- Ligne goudronnée. ? Ligne d'amarrage. ? Ligne de sonde. ? Ligne de loch.
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(Militaire) Direction générale de la position des troupes pour combattre, dans la guerre à terre.
- La ligne de défense que les Allemands avaient construite au sud des villages de Banogne, Recouvrance, Saint-Fergeux était connue sous le nom de Hundingstellung. ? (Jean Julien Weber, Sur les pentes du Golgotha : un prêtre dans les tranchées, Nuée bleue, 2001, page 231)
- Toujours positionnés sur leur ligne, les héros ne reculent jamais devant l'ennemi. Entre le 23 et le 25 mai 1940, le 6e RSA perd 99 spahis à Sy, parmi lesquels figurent des tués tels que Saïd Ben Dechina, Mohamed Djoudi, les admirables Hamadi et Lambarek... ? (Rachid Bouamara, Le silence tiraillé: À ces guerriers bannis de l'Histoire..., Publishroom, 2017)
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(Militaire) Rang d'une armée en ordre de bataille, de revue ou de campement, suite de bataillons ou d'escadrons placés les uns près des autres sur la même ligne et faisant face du même côté.
- Le 8 février, il combat contre un triplace, armé de trois mitrailleuses, et l'oblige à descendre dans nos lignes. ? (Un héros de la France : Guynemer, Paris : éd. Jean Cussac, anonyme, s.d (1918), non paginé)
- L'armée était rangée sur trois lignes, était campée sur trois lignes. ? L'armée marchait sur deux lignes.
- À l'instant où von Greim transmet l'ordre de Hitler d'ouvrir une brèche dans les lignes russes avec l'aviation, le pavillon rouge des Soviets flotte sur les trois-quarts de Berlin. ? (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 326)
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(Absolument) (Militaire) Corps composant l'infanterie de ligne.
- Du côté de Chauvac, où vous allez, c'est farci de dragons et même de la ligne parce que c'est la grand-route, et il y a du pékin en quantité. On les passe au crible. ? (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 328)
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(Marine) Réunion de bâtiments de guerre qui gouvernent à distance égale, parallèlement ou l'un derrière l'autre.
- Ligne de combat, de marche, de file, de convoi.
- Former, serrer, ouvrir, couper, doubler, rompre, enfoncer la ligne.
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(Fortification) Retranchement. ? Note d'usage : Dans ce sens, on l'emploie d'ordinaire au pluriel.
- Travailler aux lignes. ? Attaquer, forcer, combler des lignes.
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(En particulier) Suite d'ouvrages de fortification, ou permanents ou passagers, destinés à couvrir une armée ou un corps d'armée ou à empêcher les approches d'une place.
- Lignes d'approche, de contre- approches, de circonvallation, de contrevallation, de communication, parallèles.
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(Par extension) Ensemble de postes établis le long d'une frontière pour empêcher la contrebande.
- Ligne de douane.
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(Spécialement) Système de rails destinés au transport des voyageurs, des marchandises.
- À cette époque, les railways russes étaient reliés à la ligne géorgienne de Poti-Tiflis-Bakou. ? (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- À proximité des marais de Gorges était prévu le cisaillement en saut-de-mouton de la ligne à voie unique Carentan/Carteret exploitée sur tout son parcours depuis l'été 1894 par la Compagnie de l'Ouest. ? (Michel Harouy, Un petit train de la Manche : Granville, Coutances, Lessay, Sainte-Mère-Eglise, Montebourg , 1907-1932, Éditions Cheminements, 2006, note page 65)
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(Par extension) Desserte commerciale régulière d'un moyen de transport.
- De bons résultats, quant au trafic voyageurs, vinrent dès le début de l'exploitation de cette ligne de Paris à Orsay conforter la situation financière de la Société Arnoux, mais toutefois pas suffisamment pour qu'elle puisse acquérir du matériel permettant une desserte marchandise, [?]. ? (Roger Bailly, 150 ans de chemins de fer en Essonne, Lys éditions presse/Éditions Amattéis, 1994, p. 90)
- Ligne de navigation aérienne. ? Ligne d'autobus.
- Transport à distance d'un flux électrique ou électromagnétique par fils.
- Ligne électrique. - Ligne téléphonique. ? Ligne télégraphique.
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(Par extension) Communication téléphonique.
- J'ai perdu la ligne, je le rappelle.
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(Droit, Généalogie) Lignée ; race.
- En ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendans et descendans légitimes ou naturels dans la même ligne. En ligne, le mariage est prohibé entre le frère et la s?ur légitimes ou naturels, et les alliés au même degré. ? (Code civil des Français, Livre Premier - Des Personnes, Titre V - Du mariage)
- Dans le cas où le roi n'aurait pas de descendants, ses héritiers seront pris dans les autres lignes de sa famille suivant l'ordre qui sera établi ultérieurement par une ordonnance royale. ? (Antoine de Tounens, Orllie-Antoine Ier : roi d'Araucanie et de Patagonie, son avénement au trône, et sa captivité au Chili, Paris : Librairie Thevelin, 1863)
- Nul homme n'a possédé plus de baraka que le prophète Mahomet. Sa baraka fut transmise aux chérifs et aux chérifas, c'est-à-dire aux descendants en ligne directe, masculins et féminins, de sa fille Fatimah. ? (Edward Westermarck, Survivances païennes dans la Civilisation mahométane, traduit de l'anglais par Robert Godet, Payot, 1935, page 112)
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(Commerce) Collection de produits proposés par une marque.
- Pour lancer sa ligne de prêt-à-porter, la meneuse de Bptich Control invite ses confrères derrière les platines. ? (journal 20 minutes édition Paris, n° 919 du 3 mars 2006)
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Trait de cocaïne qui se sniffe.
- J'en suis à quatre grammes de cocaïne par jour. Je commence au réveil, la première ligne précède mon café matinal. ? (Frédéric Beigbeder, 99 francs, Gallimard, 2000, collection Folio, page 53.)
- Quand il m'a vue, il a eu une drôle d'expression. La tête de quelqu'un qui vient de sniffer et s'aperçoit que sa ligne, c'était du bicarbonate. ? (Anne Duguël (Gudule), Le Club des petites filles mortes, Bragelonne, 2008, page 405)
- (Cartographie, Mathématiques) Figure engendrée par le déplacement continu d'un point[1].
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Trait simple, considéré comme n'ayant ni largeur ni profondeur. Il s'emploie surtout dans les Sciences mathématiques. Ligne droite. Ligne courbe. Ligne brisée. Mener, tirer une ligne parallèle à une autre. Ligne perpendiculaire, verticale, horizontale, oblique, circulaire, elliptique. Deux lignes qui se coupent. Tirer une ligne d'un point à un autre. Tracer des lignes. Ligne équinoxiale, ou simplement Ligne, Le cercle de la sphère qui est également distant des deux pôles du monde, et qu'on appelle autrement l'Équateur. Les peuples qui sont sous la ligne. Les latitudes commencent à se compter de la ligne. Passer, couper la ligne, Traverser l'équateur et passer d'un hémisphère à l'autre, d'une latitude nord à une latitude sud, et réciproquement. Baptême de la ligne, Cérémonie plaisante que font les marins à bord d'un bateau qui passe l'équateur et où se trouve quelque marin ou quelque passager qui fait ce passage pour la première fois. Ligne méridienne, Ligne droite tirée du nord au sud dans le plan du méridien. Voyez MÉRIDIEN. En termes de Mathématiques, Ligne de foi, Droite tracée sur l'alidade d'un cercle, ou de tout autre instrument gradué, et servant à indiquer la direction du centre de l'instrument à l'objet visé. La ligne de foi se prolonge sur le limbe et marque le degré où finit l'arc cherché. En termes d'Artillerie, Ligne de tir, Direction indéfiniment prolongée de l'axe d'un canon ou d'un fusil au moment de la mise de feu. Ligne de mire, Ligne qui unit l'œil du tireur ou du pointeur au but visé. En termes de Marine, Lignes d'eau, Coupes horizontales de la partie submergée de la carène du vaisseau, parallèlement à la flottaison, qui est elle-même la plus haute des lignes d'eau sur le plan de ce vaisseau. Ligne de démarcation, Ligne tracée sur un terrain ou sur une carte pour marquer la division de deux territoires, de deux propriétés. Il se dit aussi figurément. Tracer une ligne de démarcation entré les pouvoirs, entre les attributions des magistrats. Il n'est pas toujours facile de tracer une ligne de démarcation entre l'erreur et la vérité. Aller quelque part en droite ligne, Y aller sans faire de détours. Fig., C'est un homme qui a toujours marché sur la même ligne, qui s'est tracé une ligne dont il ne s'est jamais écarté, Il s'est fait des règles de conduite qu'il a constamment suivies. Fig., Être, marcher sur la même ligne, Avoir le même rang. Ces deux écrivains, ces deux artistes sont sur la même ligne, Ils sont égaux en mérite, en réputation. Fig., Suivre la ligne droite, la ligne du devoir, de l'honneur, Tenir une conduite conforme au devoir, à l'honneur. Fig., Être en première ligne, mettre en première ligne, Être au premier rang, placer au premier rang. Fig., Être hors ligne, Être d'un ordre supérieur, d'un ordre à part. C'est un homme hors ligne. Cet ouvrage est hors ligne. Il se dit particulièrement des Traits ou sillons du dedans de la main, dont le principal s'appelle La ligne de vie. Le chiromancien observe les lignes de la main. En termes de Manège, il désigne l'Espace droit ou circulaire que parcourt le cheval, soit au cercle, soit au pilier, soit sur le carré du manège. Ligne de la volte. Lignes du carré. En termes d'Escrime, il se dit de la Ligne qui est directement opposée à l'adversaire, et dans laquelle doivent être les épaules, le bras droit et l'épée. En termes de Peinture, de Sculpture et d'Architecture, il se dit de l'Effet général produit par la réunion et la combinaison des diverses parties d'une composition. Ce groupe, ce monument, ce paysage offre de belles lignes, des lignes simples, grandes, etc. En termes d'Écriture et d'Imprimerie, il désigne les Caractères rangés sur une ligne droite dans une page. Il y a cinquante lettres à chaque ligne, à la ligne et trente lignes à chaque page. Il faut que le compositeur redresse cette ligne. Il se dit aussi de Ce qui est écrit dans une ligne. À chaque ligne de ce devoir on trouve un terme impropre. Fig. et fam., Lire entre les lignes, Apercevoir dans un écrit le sens caché qui peut y être. Fam., Deux lignes, Une courte missive. Je vous écrirai deux lignes pour vous prévenir de mon arrivée. Mettre un mot, un passage à la ligne, Commencer, par ce mot, par ce passage, un nouvel alinéa. Mettre en ligne de compte, Employer, comprendre dans un compte; et, figurément, Faire mention d'une chose, la rappeler, en tirer avantage. Je ne mets pas en ligne de compte ce que j'ai fait pour vous. Il se dit aussi du Cordeau, de la ficelle, dont les maçons, les charpentiers, les jardiniers, et autres, se servent pour dresser leurs ouvrages. Tirer un mur à la ligne, Tracer un mur en ligne droite. Marquer le bois à la ligne. Planter des arbres à la ligne. Il se dit encore des Fils de crin, de soie, de chanvre, de lin au bout desquels est attaché un hameçon, et dont les pêcheurs se servent pour prendre du poisson. Pêcher à la ligne. Amorcer, fêter, retirer sa ligne. Ligne dormante, Ligne qui demeure fixée dans l'eau sans qu'on la tienne. Ligne flottante, Ligne comportant un flotteur et qu'on laisse aller dans le sens du courant. Ligne de fond, Ligne sans flotteur qui repose au fond de l'eau et qui est garnie de distance en distance de fils courts portant des hameçons. Ligne volante, Ligne à main légère, sans flotteur, ni plomb. Ligne, terme d'Eaux et Forêts. Voyez LAIE. En termes de Corderie, il se dit d'un Petit cordage à trois torons, qui sert à un grand nombre d'usages dans la marine. Ligne goudronnée. Ligne d'amarrage. Ligne de sonde. Ligne de loch. En termes de Guerre sur terre, il désigne la Direction générale de la position des troupes pour combattre. La ligne appuyait sa droite au village, et sa gauche au pied de la montagne. Première ligne. Seconde ligne. Entrer, rentrer en ligne, se mettre en ligne, être en ligne, Se placer, se replacer, ou être placé dans la direction générale de la ligne. Monter en ligne signifie Être en marche vers la première ligne. Rompre la ligne, Se porter trop en avant, ou rester trop en arrière de la direction générale de la ligne. Ligne de direction, Ligne qu'un corps militaire en campagne doit suivre pour se porter, de sa position actuelle, à celle qu'on veut lui faire occuper. Ligne d'opération, Ligne qu'une armée ou plusieurs corps destinés à la même opération doivent suivre constamment, et dont ils doivent, par leurs manœuvres, chercher à se rapprocher sans cesse, quand ils ont été forcés de s'en éloigner. Ligne de communication, Chemin par lequel une armée communique avec ses dépôts, ses magasins, ses réserves. Il signifie aussi Rang d'une armée en ordre de bataille, de revue ou de campement, suite de de bataillons ou d'escadrons placés les uns près des autres sur la même ligne et faisant face du même côté. L'armée était rangée sur trois lignes, était campée sur trois lignes. L'armée marchait sur deux lignes. Ligne pleine, Celle où la droite d'un corps s'appuie à la gauche du corps qui est à sa droite; par opposition à Ligne à intervalles, Celle dans laquelle on laisse vide un espace assez étendu entre la gauche d'un corps et la droite d'un autre. Marcher en ligne, par opposition à Marcher en échelons, se dit d'une Armée qui, en marchant, conserve l'alignement général et partiel. Troupe de ligne, Troupe destinée à combattre en ligne, par opposition à Troupe légère, ou irrégulière. On a dit de même Infanterie de ligne. Régiment de ligne. Absolument, La ligne désignait les Corps composant l'infanterie de ligne. En termes de Guerre navale, il se dit de Toute réunion de bâtiments de guerre qui gouvernent à distance égale, parallèlement ou l'un derrière l'autre. Ligne de combat. Ligne de marche. Ligne de file. Ligne de convoi. Former, serrer, ouvrir, couper, doubler, rompre, enfoncer la ligne. Vaisseau de ligne, Grand vaisseau de guerre muni d'artillerie puissante. En termes de Fortification, il signifie Retranchement. Dans ce sens, on l'emploie d'ordinaire au pluriel. Travailler aux lignes. Attaquer, forcer, combler des lignes. Il se dit plus particulièrement d'une Suite d'ouvrages de fortification, ou permanents ou passagers, destinés à couvrir une armée ou un corps d'armée ou à empêcher les approches d'une place. Lignes d'approche, de contre-approches, de circonvallation, de contrevallation, de communication, parallèles. Voyez ces mots. Il se dit aussi d'une Ligne de postes établis le long d'une frontière pour empêcher la contrebande. Ligne de douane.
LIGNE se dit spécialement des Systèmes de rails ou de fils électriques destinés au transport des voyageurs, des marchandises, à la transmission des lettres et des dépêches. Ligne de chemin de fer. Ligne de métropolitain. Ligne de tramway. Ligne télégraphique. On dit aussi par analogie Ligne téléphonique. Ligne de navigation, Ligne de navigation aérienne. Par extension, Ligne d'autobus. Ligne électrique se dit particulièrement du Transport à distance d'une énergie électrique. Dans l'ancien système métrique, il signifiait La douzième partie d'un pouce. En termes de Généalogie, il désigne la suite des membres d'une race, d'une famille. Ligne ascendante, Ligne des ascendants. Ligne descendante, Ligne des descendants. Ligne directe, droite, collatérale, masculine, féminine. Les héritiers en ligne collatérale. Il descend en droite ligne d'un tel.
Littré
Résumé
- 1° Cordeau, ficelle.
- 2° Ligne à plomb?; ligne allongée.
- 3° Ficelle avec un hameçon pour pêcher.
- 4° Nom donné dans la marine à une corde petite, mais forte.
- 5° En géométrie, étendue en longueur, considérée sans largeur ni épaisseur.
- 6° La douzième partie d'un pouce.
- 7° La 144e partie d'un pouce d'eau.
- 8° Ligne de terre, en perspective.
- 9° En musique, les traits horizontaux sur lesquels on écrit les notes.
- 10° Ligne, au jeu d'échecs et de dames.
- 11° En termes d'anatomie, ligne blanche, ligne âpre, ligne médiane.
- 12° Ligne visuelle.
- 13° Ligne de mire.
- 14° Ligne équinoxiale.
- 15° Ligne de foi.
- 16° Ligne d'eau ou de flottaison.
- 17° Ligne de marcation, de démarcation.
- 18° Direction.
- 19° Rang.
- 20° Série de membres d'une famille.
- 21° Ligne de vie.
- 22° L'espace droit ou circulaire que parcourt le cheval dans le manége.
- 23° Le mot ligne dans l'escrime.
- 24° Dans les beaux-arts, effet général produit par la réunion et la combinaison des diverses parties soit d'un objet naturel soit d'une composition.
- 25° Suite de mots écrits ou imprimés en ligne droite.
- 26° Ce qui est écrit dans une ligne.
- 27° Direction générale de la position des troupes soit pour le combat, soit pour les grandes man?uvres.
- 28° Suite de bataillons ou d'escadrons placés sur une même ligne et faisant face du même côté.
- 29° Toute réunion de bâtiments de guerre rangés ou gouvernant sur un même rumb de vent.
- 30° Retranchement.
- 31° Ligne de douanes.
- 32° Ligne télégraphique.
- 33° Ligne d'un chemin de fer.
- 34° Voie étroite tracée dans une forêt.
- 35° Double ligne, sorte de poisson
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1Au sens propre, donné par l'étymologie, cordeau, ficelle dont divers ouvriers se servent pour tracer leurs ouvrages. Tirer une muraille à la ligne, en ligne droite.
De longues allées d'arbres, plantées à la ligne
, Vaugelas, Q. C. 393.Fig.
Et ces froids ornements à la ligne plantés
, Boileau, Sat. IV. -
2 Terme de construction. Ligne à plomb, direction que prend une corde à l'extrémité de laquelle pend un poids.
Ligne allongée, celle qui, dans la coupe des pierres, est tirée à côté d'une autre, et en partant d'un même centre que celle-ci.
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3Ficelle avec un hameçon au bout pour pêcher. Pêcher à la ligne.
Ligne dormante, ligne qui demeure fixée dans l'eau, sans qu'on la tienne.
Ligne flottante, ligne dont l'extrémité est attachée à un corps flottant, et telle que l'hameçon puisse être déplacé par le courant de l'eau.
Ligne de fond, ligne dont l'hameçon avec l'appât repose sur le fond de l'eau.
Ligne se dit aussi de l'instrument tout entier, bâton et ficelle, qui sert à pêcher.
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4 Terme de marine. Nom donné à une corde petite, mais forte relativement à sa grosseur, que l'on emploie à des usages différents. Ligne goudronnée. Ligne d'amarrages. Ligne de sonde.
Ligne de loch, petite corde attachée au loch, par le moyen de laquelle on estime le chemin d'un vaisseau.
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5 Terme de géométrie. Étendue en longueur, considérée sans largeur ni épaisseur. Ligne droite. Ligne courbe. Ligne brisée. Mener, tirer une ligne parallèle à une autre.
J'assurerai aussi peu qu'une ligne droite, tombant sur une autre ligne droite, fait deux angles droits ou égaux à deux droits, de peur que, les hommes venant à y découvrir quelque chose de plus ou de moins, je ne sois raillé de ma proposition
, La Bruyère, XII.Nous considérons, il est vrai, la divisibilité à l'infini en géométrie?; mais cette science n'a d'objet que nos idées, et, en supposant des lignes sans largeur et des points sans étendue, nous supposons aussi une infinité de cercles passant entre une tangente et un cercle donné
, Voltaire, Dict. phil. Locke.Enfin, dans l'idée de surface, je fais encore abstraction d'une des deux dimensions qui la composent, et il me reste l'idée de ligne
, D'Alembert, Mélanges de littér. d'hist. et de philos. t. V, § II.La ligne perpendiculaire, image de la stabilité, mesure de la profondeur, frappe plus que la ligne oblique
, Diderot, Salon de 1767, ?uvres, t. XIV, p. 263, dans POUGENS.Lignes trigonométriques, les sinus, cosinus, tangentes, etc.
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6Dans l'ancien système des poids et mesures, la douzième partie d'un pouce. Cette règle a deux pieds six pouces quatre lignes de long. La ligne vaut deux millimètres deux mille cinq cent cinquante-huit dix-millièmes (2mm, 2558).
Fig.
Pour moi, je ne puis comprendre ce plaisir, et que vous soyez aise de rêver et d'attacher vos yeux sur cette horreur qui vous met à une ligne de la mort
, Sévigné, 462. - 7 Terme de fontainier. Ligne d'eau, la 144e partie d'un pouce d'eau.
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8 Terme de perspective. Ligne de terre, intersection du plan du tableau avec le plan géométral (ou de terre).
Ligne verticale, celle par laquelle le plan vertical coupe le tableau.
Ligne horizontale, voy. HORIZONTAL.
- 9 Terme de musique. Se dit des traits horizontaux et parallèles qui composent la portée. La musique s'écrit sur cinq lignes. La clef de sol se place sur la seconde ligne, la clef d'ut sur les quatre premières lignes.
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10Lignes extrêmes, se dit, aux échecs, des quatre bandes composées de vingt-huit cases, formant la bordure de l'échiquier.
Lignes de hauteur, bandes qui vont d'un joueur à l'autre.
Lignes horizontales, bandes qui vont de la droite à la gauche des joueurs.
Ligne du milieu ou grande ligne, désigne, au jeu de dames, la ligne qui traverse diagonalement, et qui est de la couleur sur laquelle on joue.
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11 Terme d'anatomie. Ligne blanche, espèce de bande aponévrotique, étendue depuis l'appendice xiphoïde du sternum jusqu'à la symphyse des pubis, subjacente à la peau et appliquée sur le péritoine.
Ligne âpre du fémur, saillie rugueuse que forme le bord postérieur de cet os, et qui se bifurque à chaque extrémité.
Ligne médiane, ligne imaginaire que l'on suppose partager verticalement le corps en deux parties égales et symétriques.
- 12Ligne visuelle, celle qui part de l'?il de l'observateur et aboutit à l'objet qu'il considère.
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13 Terme d'artillerie. Ligne de mire, celle qui détermine la position de la pièce, relativement au point que l'on veut atteindre.
Ligne de tir, axe d'un canon qu'on suppose prolongé indéfiniment?; c'est une ligne droite.
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14Ligne équinoxiale, ou, simplement, ligne, l'équateur?; nom qui vient de ce que la circonférence du cercle de l'équateur, qui est la ligne, est supposée tracée sur la terre. Les latitudes commencent à se compter de la ligne.
Ne voyons-nous pas sous la ligne, où les quatre saisons n'en font qu'une, la terre toujours fleurie, les arbres continuellement verts, et la nature toujours au printemps??
Buffon, Quadrup. t. IV, p. 28.Passer, couper la ligne, traverser l'équateur et passer d'un hémisphère à l'autre.
Prendre des anciens et faire son profit de ce qu'ils ont écrit, c'est comme pirater au delà de la ligne
, La Mothe le Vayer, Lett. citée par Bayle, art. Éphore.M. Halley avait passé quatre fois la ligne pendant le cours de ce voyage, c'est-à-dire en moins de deux ans
, Mairan, Éloge de Halley.Ligne méridienne, la circonférence du méridien supposée tracée sur la terre.
Terme d'astronomie. Ligne des n?uds, celle suivant laquelle le plan de l'orbite d'une planète coupe celui de l'écliptique.
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15Ligne de foi, droite tracée sur l'alidade d'un cercle ou de tout autre instrument gradué, et servant à indiquer la direction du centre de l'instrument à l'objet visé. La ligne de foi se prolonge sur le limbe et marque le degré où finit l'arc cherché.
Ligne de foi se dit aussi d'un petit fil de métal appliqué sur le verre d'une lunette, pour rendre les observations plus justes.
Terme de marine. Ligne de foi, ligne noire tracée dans la boîte d'un compas de route, et qui indique la direction ou le cap du navire.
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16 Terme de marine. Ligne d'eau ou ligne de flottaison, ligne qu'atteint un vaisseau quand il est pourvu de tout ce qui lui est nécessaire pour le voyage, et qu'il n'a pas encore reçu les marchandises ou autre charge.
Lignes d'eau, les différentes coupes horizontales de la partie submergée de la carène d'un vaisseau, parallèlement à la ligne de flottaison.
Ligne du fort, dans un vaisseau, l'endroit où il est le plus gros.
Ligne du pont, ligne qui suit la forme du pont.
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17Ligne de marcation, ligne tracée par Alexandre VI sur la mappemonde, pour séparer les possessions des Espagnols de celles des Portugais, attribuant aux Espagnols les terres qu'ils découvriraient à l'ouest, et aux Portugais celles qu'ils découvriraient à l'est, puis rectifiée de concert et alors nommée ligne de démarcation par les Portugais et les Espagnols.
Pendant que les Espagnols découvraient et conquéraient du côté de l'Occident, les Portugais poussaient leurs conquêtes et leurs découvertes du côté de l'Orient?; ces deux nations se rencontrèrent, elles eurent recours au pape Alexandre VI, qui fit la célèbre ligne de démarcation et jugea un grand procès
, Montesquieu, Espr. XXI, 21.Par extension de ce sens historique. Ligne de démarcation, ligne tracée sur un terrain ou sur une carte pour marquer la division de deux territoires, de deux propriétés.
Fig. Il n'est pas toujours facile de tracer une ligne de démarcation entre l'erreur et la vérité.
Ligne de respect, ligne fictive imaginée sur mer à une distance convenable des côtes et qui est considérée comme la frontière maritime d'un pays.
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18Direction.
Il y a toujours une ligne de tout état à Dieu?; et, sitôt que l'on commence à marcher sur cette ligne, on est dans son ordre
, Nicole, Ess. mor. 2e traité, ch. 9.Aller quelque part en droite ligne, y aller sans faire de détours.
Fig. C'est un homme qui a toujours marché sur la même ligne, qui s'est tracé une ligne dont il ne s'est jamais écarté, il s'est fait des règles de conduite qu'il a constamment suivies. Fig. Suivre la ligne du devoir, de l'honneur, tenir une conduite conforme au devoir, a l'honneur.
Mot [prosilire] qui voulait dire qu'on s'égarait hors des bornes, qu'on s'échappait, qu'on sortait des lignes
, Bossuet, Panég. St Thomas, 2.Ligne de conduite, la règle qu'on prend pour diriger sa vie.
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19Rang. Être, marcher sur la même ligne.
La Feuillade dit qu'après avoir commandé les armées, il ne pouvait plus servir en ligne de lieutenant général
, Saint-Simon, 164, 176.Être en première ligne, mettre en première ligne, être au premier rang, placer au premier rang. Ce candidat a été présenté en première ligne, en seconde ligne par l'Institut pour telle chaire.
Hors ligne, se dit de ce qui n'est pas dans le rang, de ce qui mérite une place exceptionnelle en vertu de quelque excellence. Voilà un tableau hors ligne.
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20Série des membres d'une famille.
Ils veulent qu'on les croie en droite ligne issus Des sept sages de Grèce
, Régnier, Sat. VI.Mais fussiez-vous issu d'Hercule en droite ligne, Si vous ne faites voir qu'une bassesse insigne, Ce long amas d'aïeux que vous diffamez tous, Sont autant de témoins qui parlent contre vous
, Boileau, Sat. V.Mon père me faisait descendre de Minos en droite ligne
, Voltaire, Scarmentado.La ligne masculine s'éteignait dans cette maison [de Charles le Téméraire]
, Raynal, Hist. phil. II, 1.Ligne directe, celle qui va de père en fils, c'est l'ordre des ascendants et des descendants.
Ligne collatérale, l'ordre de ceux qui tirent leur naissance de la même souche, mais non les uns des autres?; c'est celle où sont placés les oncles, tantes, cousins, neveux.
Ligne ascendante, la série des aïeux d'une personne. Ligne descendante, la série des descendants.
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21 Terme de chiromancie. Se dit des traits marqués dans la main et par lesquels on prétend découvrir le caractère ou le destin des gens. La ligne de vie est celle qui est au-dessous du pouce. La ligne de Vénus prend depuis l'index jusqu'à l'autre bout de la main.
C'est la ligne de Mercure qui marque les bonnes ou mauvaises nouvelles
, Dancourt, Sec. chap. du Diable boit. II, 3.Il y avait une certaine ligne qui le disait et ne mentait jamais, une vie longue et heureuse, comme l'indiquait une autre ligne aussi véridique que la première
, Diderot, Salon de 1767, ?uvres, t. XIV, p. 359, dans POUGENS.Il se dit aussi des rides du front par lesquelles on prétend juger de la bonne et mauvaise fortune des hommes.
- 22 Terme de manége. Ligne, l'espace droit ou circulaire que parcourt le cheval, soit au cercle, soit au pilier, soit sur le carré du manége.
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23 Terme d'escrime. Ligne, celle qui est directement opposée à l'adversaire, et dans laquelle doivent être les épaules, le bras droit et l'épée.
Être en ligne, se dit d'un tireur dont le pied droit est placé vis-à-vis la cheville du pied gauche.
Se dit aussi de deux tireurs qui sont en face l'un de l'autre.
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24 Terme de beaux-arts. Ligne, ou lignes, l'effet général produit par la réunion et la combinaison des diverses parties, soit d'un objet naturel, soit d'une composition. Les lignes du visage. Ce groupe, ce paysage présente de belles lignes, des lignes simples, grandes. La ligne de composition d'un tableau.
Votre ligne n'eût pas été la véritable ligne, la ligne de beauté, la ligne idéale, mais une ligne quelconque altérée
, Diderot, Salon de 1767, ?uvres, t. XIV, dans POUGENS.On dit des figures d'un tableau que les lignes en sont flexibles, pour exprimer qu'elles procèdent par courbes et par méplats doux et gracieux.
Les lignes de l'architecture sont les divers plans horizontaux formés par les soubassements, par les membres et les moulures de l'entablement, par les acrotères, les combles, etc.
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25Suite de mots écrits ou imprimés en ligne droite.
Portez-lui donc ma lettre, où sont en peu de lignes Dépeints tous mes travaux et mes malheurs insignes
, Mairet, Soliman, I, 5.Je voudrais que chacune de vos lignes vous fût payée comme aux Robertson
, Voltaire, Lett. Laharpe, 26 janvier 1770.Je remercie Votre Majesté impériale de tout ce qu'elle daigne m'apprendre sur la Sibérie méridionale, elle m'en dit plus en dix lignes que l'abbé Chappe dans un in-folio
, Voltaire, Lett. Imp. Russ. 18 nov. 1771.Ô lignes que sa main, que son c?ur a tracées?! ô nom baisé cent fois?! craintes bientôt chassées?!
Chénier, Élég. III.Tirer à la ligne, écrire des phrases inutiles, pour le seul effet d'allonger un article payé à tant la ligne.
Mettre un mot, un passage à la ligne, commencer par ce mot, par ce passage un nouvel alinéa.
À la ligne, phrase par laquelle on avertit celui à qui on dicte quelque chose, de mettre un mot, un passage à la ligne.
Donner de la ligne à quelqu'un, se dit en parlant de l'usage de n'écrire que le mot Monsieur ou Madame sur la première ligne d'une lettre en s'adressant à un supérieur.
Fig. Lire entre les lignes, voir dans un écrit un sens caché qui y est sans paraître.
Je voudrais avoir la réponse que je fis à cette lettre?; elle ne disait pas plus?; mais il me semble qu'elle contenait davantage, et qu'il y avait, comme entre les lignes, ce qui n'était exprimé par aucun mot
, Staal, Mém. t. I, p. 90.Les amis de Galiani et l'abbé lui-même avaient coutume de dire de son livre sur les blés?: C'est moins un livre sur le commerce des blés qu'un ouvrage sur la science du gouvernement?; il faut savoir y lire le blanc et l'entre-deux des lignes
, Sainte-Beuve, Art. sur Galiani.Terme d'imprimerie. Ligne de tête, la première de la page. Ligne de pied, ligne composée de cadrats au bas de la page, dans laquelle se place la signature.
Écrire hors ligne, mettre hors ligne, tirer une somme hors ligne, l'écrire à la marge.
Ligne de compte, la somme qu'on tire à la marge blanche laissée à côté d'un compte à droite.
Mettre en ligne de compte, tirer en ligne de compte, employer, comprendre dans un compte?; et fig. faire mention d'une chose.
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26Ce qui est écrit dans une ligne.
Ces lignes diffamatoires sont d'autant plus punissables, qu'elles outragent personnellement Mlle Corneille et surtout Mme Denis, ma nièce, qui l'élève comme sa fille
, Voltaire, Lett. Thiriot, 31 janv. 1761.Il suffisait d'une ligne dans Tacite ou dans Suétone, et même dans les auteurs des légendes, pour rendre un prince odieux au monde et pour perpétuer son opprobre de siècle en siècle
, Voltaire, Russie, II, 10.Quelle comparaison d'une belle ligne, quand je saurais l'écrire, à une belle action??
Diderot, Claude et Nér. II, 79.Pendant que je vous fais ces lignes très sensées, voici une drôle d'aventure
, Courier, Lett. I, 168.Familièrement. Deux lignes, une courte missive. Je vous écrirai deux lignes pour vous prévenir de mon arrivée.
Deux lignes signifie aussi une brève mention.
Si elle [Mme de Maintenon] fût morte avant le roi, c'eût été un événement dans l'Europe?; et deux lignes dans la gazette apprirent sa mort à ceux qui ignoraient si elle vivait encore
, Duclos, Mém. rég. ?uv. t. V, p. 402. -
27 Terme de guerre. Direction générale de la position des troupes, soit pour le combat, soit pour les grandes man?uvres. La ligne appuyait sa gauche au village, et sa droite à un bois.
Se porter sur la ligne, se diriger vers la position qu'on doit occuper dans la ligne.
Entrer, rentrer en ligne, se mettre en ligne, être en ligne, se placer, se replacer, ou être placé dans la direction générale de la ligne.
En même temps, l'empereur désignait à chaque corps sa place?; le reste de l'armée entrait en ligne, et une fusillade générale, entrecoupée de quelques coups de canon, s'était établie
, Ségur, Hist. de Nap. VII, 5.Rompre la ligne, ou forcer la ligne, se porter trop en avant. Rompre la ligne ou refuser la ligne, rester trop en arrière.
Ligne de direction, ligne que doit suivre un corps militaire en campagne, ou dans les grandes man?uvres.
Ligne d'opération, ligne qu'une armée, ou plusieurs corps destinés à la même opération, doivent suivre constamment.
Comme les Russes se montrent par masses redoublées à leur centre et à leur droite, menaçant la route de Moscou, sur la ligne d'opération de la grande armée
, Ségur, Hist. de Nap. VII, 5.Ligne de communication, chemin par lequel une armée communique avec ses dépôts, ses magasins, ses réserves.
Au milieu d'elle [la grande armée], son chef, sombre et silencieux, paraissait mesurer avec anxiété sa ligne de communication avec les places de la Vistule
, Ségur, Hist. de Nap. IX, 5.Ligne de convoi, l'espace qui reste libre entre une armée et sa base d'opération.
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28Ligne se dit aussi, en termes militaires, d'une suite de bataillons ou d'escadrons placés sur la même ligne et faisant face du même côté. Une armée se divise ordinairement en trois lignes, dont la première forme l'avant-garde, la seconde le corps de bataille, la troisième l'arrière-garde ou la réserve.
[À Pultava] les Suédois consternés s'ébranlent, et, le canon ennemi continuant à les écraser, la première ligne se replia sur la seconde et la seconde s'enfuit?; ce ne fut en cette dernière action qu'une ligne de dix mille hommes de l'infanterie russe qui mit en déroute l'armée suédoise?; tant les choses étaient changées?!
Voltaire, Charles XII, 4.Un régiment de Davoust cherchait à prendre son rang dans la première ligne
, Ségur, Hist. de Nap. VII, 5.Ligne pleine, celle où la droite d'un corps s'appuie à la gauche du corps qui est à sa droite, par opposition à ligne à intervalles, ou ligne dans laquelle il reste des vides entre la gauche d'un corps et la droite du corps voisin.
Ligne à échiquier, disposition qui présente alternativement un espace occupé par un corps de troupes et un espace vide.
Marcher en ligne, par opposition à marcher en échelons, se dit d'une armée qui, en marchant, conserve l'alignement général et partiel.
Par peloton ou par section en ligne, commandement par lequel on ordonne à une troupe qui est en marche par le flanc, de se partager et de se former en pelotons ou en sections.
Troupe de ligne, troupe destinée à combattre en ligne, par opposition à troupe légère ou irrégulière.
On dit de même infanterie de ligne, régiment de ligne.
Absolument et collectivement. La ligne, les corps composant la troupe de ligne.
La ligne se dit aussi par opposition à la garde. Quitter la ligne pour entrer dans la garde.
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29 Terme de marine. Toute réunion de bâtiments de guerre rangés ou gouvernant sur un même rumb de vent. Former, serrer, ouvrir la ligne. À Trafalgar, Nelson coupa la ligne française. Ligne de combat. Ligne de marche.
Ligne du plus près, ligne de bâtiments de guerre qui fait un angle de 67 degrés 30 minutes avec le lit du vent. On la nomme ligne du plus près tribord et ligne du plus près bâbord, selon que les bâtiments reçoivent le vent par la droite ou par la gauche.
Vaisseau de ligne, nom qu'on donnait aux grands vaisseaux de guerre ayant au moins cinquante canons et pouvant se placer en ligne avec les autres.
Les Hollandais mirent en mer cent vaisseaux de ligne
, Voltaire, Louis XIV, 6. -
30 Terme de fortification. Retranchement?; en ce sens il se dit surtout au pluriel. Travailler aux lignes. Combler les lignes.
Particulièrement. Ensemble de retranchements, permanents ou passagers, destinés à couvrir une armée, à fermer un débouché, etc.
Ici il sortait de ses lignes pour combattre
, Fléchier, Tur.Une faute que fit le prince Eugène [à Denain] délivra le roi et la France de tant d'inquiétudes?; on prétend que ses lignes étaient trop étendues?
, Voltaire, Louis XIV, 23.Comme il [Charles le Téméraire, à la bataille de Nancy] voulut garder ses lignes avec le peu de monde qu'il avait, le corps qu'il opposa au duc René n'était guère que de deux mille hommes
, Duclos, Hist. Louis XI, ?uv. t. III, p. 126, dans POUGENS.Lignes continues, par opposition à lignes à intervalles, celles qui se suivent sans interruption.
Il y a différentes sortes de lignes, suivant le dessein de l'attaque ou de la défense. Lignes d'approche, lignes qui se font dans les siéges, pour s'approcher à couvert du corps de la place. Lignes de circonvallation, lignes qui se font autour d'un camp pour en assurer les quartiers. Ligne de contrevallation, lignes qui se font pour se couvrir du côté d'une place qu'on assiége.
Lignes de contre-approche, tranchées que les assiégés ouvrent pour enfiler les travaux des assiégeants.
Lignes parallèles, ou, simplement, parallèles, lignes que font les assiégeants pour lier leurs tranchées, les protéger et garder leurs batteries.
Ils firent [les Turcs] dans ce siége, pour la première fois, des lignes parallèles dans les tranchées
, Voltaire, Louis XIV, 10.Lignes de communication, tranchées qu'on ouvre d'une parallèle à l'autre, pour faciliter les communications.
Ligne de défense, ou ligne de frontière, ligne que, dans le système défensif d'un État, occupent ou doivent occuper les places fortes, les camps retranchés et les lignes.
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31Ligne de douane, bureaux de douane placés le long d'une frontière, d'une limite. Il y a plusieurs lignes de douane sur une même frontière.
On dit de même à l'armée?: ligne de postes, lignes de sentinelles avancées.
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32Autrefois, ligne télégraphique, suite de télégraphes aériens qui correspondaient entre eux.
Aujourd'hui, fil de fer qui transmet, à l'aide de l'électricité, les dépêches d'un point à un autre.
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33Ligne d'un chemin de fer, l'axe des ouvrages dont il se compose.
Par extension, on substitue souvent le mot de ligne à celui de chemin de fer. La ligne de Paris à Orléans. Mettre une ligne en exploitation. Cette ligne n'est pas bonne, elle ne couvre pas ses frais.
Il se dit aussi du parcours des omnibus. Une ligne d'omnibus. La ligne des boulevards.
Ligne d'opération, celle que l'on jalonne dans les tracés et qui sert de base aux nivellements et levés de plans.
- 34 Terme de forestier. Voie étroite tracée dans une forêt, et dite autrefois laie.
- 35Double ligne, poisson de la Chine.
HISTORIQUE
XIIIe s. Se tu vels trover la mesure d'une ligne droite?
, Comput, f° 16. Qui près de moi se vorroit [voudrait] traire, Un beau conte m'orroit retraire, Dont je me sui molt entremis, Et je si l'ai en rime mis, Come il avint, trestot à ligne
, Fabliaux mss. p. 300, dans LACURNE.
XVe s. Le vigneron fut atrapé, Quant il fut trouvé en la vigne, Trop mieulx que poisson à la ligne
, Orléans, Rond. 73. Or cest bon roy, gardant à la ligne la loy de Dieu? oncques ne voult? consentir telles batailles
, Christine de Pisan, Charles V, I, 23. Ains en tous ses faits, plus tire? sur misericorde que sur rigueur, en gardant la ligne et la balance de droict
, Bouciq. IV, 8. Je suis d'aussi bon lieu comme demoiselle ou bourgeoise qui y fut?; je m'en rapporte à ceux qui savent les lignes [généalogies]
, Les quinze joies du mariage, p. 18, dans LACURNE.
XVIe s. La ligne blanche n'est autre chose que la termination des muscles susdits, située au milieu du ventre
, Paré, I, 12. Cette coupeure de la ligne vitale de vostre main gauche
, Montaigne, II, 212. Quant aux qualités fortuites, ce n'est pas de mon goust de les mettre en ligne de compte
, Montaigne, IV, 318. Theseus de par son pere estoit descendu en droicte ligne du grand Erechtheus
, Amyot, Thésée, 11. Pescher à la ligne. Jeter sa ligne. Retirer sa ligne avec prise
, Amyot, Anton. 36. Il doit user à son chant royal de ligne [rime] feminine et puis masculine, ou de masculine et puis feminine
, Fabri, Art de rhétor. II, f° 50, dans LACURNE. Biens meubles ne tiennent costé ne ligne, à sçavoir ne suivent estoc, costé ny ligne
, Cotgrave ? Cela qui a longueur sans largeur, se nomme ligne
, Forcadel, Éléments d'Euclide, p. 1.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
LIGNE.Chacun le regarde [un ministre] comme un médiateur par qui se distribuent les bienfaits et les récompenses?; chacun court à lui comme au centre où aboutissent toutes les lignes de la fortune, Fléchier, Aiguillon.
Garder la ligne, rester dans une juste mesure. C'est [le rôle de Phèdre] un rôle de passion forcenée, mais de cette belle passion antique qui garde toujours la ligne dans ses plus violents transports
, Daudet, Journ. offic. 28 déc. 1874, p. 8626, 2e col.
REMARQUE
On définira avec plus de détail et plus exactement la ligne de mire et la ligne de tir ainsi qu'il suit?: Ligne de mire, ligne droite déterminée par deux points fixes, le cran de hausse et le guidon, placés sur le canon, et qui, dirigée sur l'objet à battre, permet de donner à la pièce l'inclinaison voulue pour l'atteindre. Ligne de tir, l'axe du canon indéfiniment prolongé, cette ligne se confond d'abord avec la trajectoire, puis s'en écarte de plus en plus à mesure que le projectile s'éloigne de la bouche du canon.
Encyclopédie, 1re édition
LIGNE, s. f. (Géométrie.) quantité qui n'est étendue qu'en longueur, sans largeur ni profondeur.
Dans la nature, il n'y a point réellement de ligne sans largeur ni même sans profondeur ; mais c'est par abstraction qu'on considere en Géométrie les lignes comme n'ayant qu'une seule dimension, c'est-à-dire la longueur : sur quoi voyez l'article Géométrie.
On regarde une ligne comme formée par l'écoulement ou le mouvement d'un point. Voyez Point.
Il y a deux especes de lignes, les droites & les courbes. Voyez Droite & Courbe.
Si le point A se meut vers B (Pl. géom. fig. 1), il décrit par ce mouvement une ligne, & s'il va vers B par le plus court chemin, cette ligne sera une droite. On doit donc définir la ligne droite, la plus courte distance entre deux points. Si le point qui décrit la ligne, s'écarte de côté ou d'autre, & qu'il décrive par exemple, une des lignes ACB, AcB, il décrira ou une ligne courbe, comme AcB, ou bien deux ou plusieurs droites, comme ACB.
Les lignes droites sont toutes de même espece ; mais il y a des lignes courbes d'un nombre infini d'especes. Nous en pouvons concevoir autant qu'il y a de différens mouvemens composés, ou autant qu'on peut imaginer de différentes lois de rapports entre les ordonnés & les abscisses. Voyez Courbe.
Les lignes courbes se divisent ordinairement en géométriques & méchaniques.
Les lignes géométriques sont celles dont tous les points peuvent se trouver exactement & sûrement. Voyez Géométrique & Courbe.
Les lignes méchaniques sont celles dont quelques points, ou tous les points se trouvent par tatonnement, & d'une maniere approchée, mais non pas précisément. Voyez Méchanique & Courbe.
C'est pourquoi Descartes & ceux qui suivent sa doctrine, définissent les lignes géométriques, celles qui peuvent être exprimées par une équation algébrique d'un degré déterminé : on donne aussi le nom de lieu à cette espece de lignes. Voyez Lieu.
Et ils définissent les lignes méchaniques, celles qui ne peuvent être exprimées par une équation finie, algébrique, & d'un degré déterminé.
D'autres pensent que les lignes que Descartes appelle méchaniques, bien qu'elles ne soient pas désignées par une équation finie, n'en sont cependant pas moins déterminées par leur équation différentielle, & qu'ainsi elles ne sont pas moins géométriques que les autres. Ils ont donc préféré d'appeller celles qui peuvent se réduire à une équation algébrique finie, & d'un degré déterminé, lignes algébriques, & celles qui ne le peuvent, lignes transcendantes. Voyez Algébriques & Transcendantes. Au fond toutes ces dénominations sont indifférentes, pourvu qu'on s'explique & qu'on s'entende ; car il faut éviter ce qui seroit une pure question de nom.
Les lignes géométriques ou algébriques, se divisent en lignes du premier ordre, du second ordre, du troisieme ordre. Voyez Courbe.
Les lignes droites considérées par rapport à leurs positions respectives, sont paralleles, perpendiculaires ou obliques les unes aux autres. Voyez les articles Paralleles, Perpendiculaire, &c.
Le second livre d'Euclide traite principalement des lignes, de leur division ou multiplication.
Ligne circulaire, | Voyez les articles | Circulaire. | ||
Lignes convergentes, | Convergentes. | |||
Ligne génératrice, | Generatrice. | |||
Ligne hyperbolique, | Hyperbolique. | |||
Ligne logistique, | Logistique. | |||
Ligne normale, | Normale. | |||
Lignes robervalliennes, | Robervalliennes. | |||
Lignes proportionnelles, | Proportionnelles. | |||
Ligne verticale, | Verticale. | |||
Mesure d'une ligne, | Mesure. |
Ligne, en Géographie & Navigation ; lorsque l'on se sert de ce terme, sans aucune autre addition, il signifie l'équateur ou la ligne équinoxiale. Voyez Equateur & Equinoxial.
Cette ligne rapportée au ciel, est un cercle que le soleil décrit à peu près le 21 Mars & le 21 Septembre ; & sur la terre c'est un cercle fictif qui répond au cercle céleste, dont nous venons de parler, il divise la terre du nord au sud en deux parties égales, & il est également éloigné des deux poles, de façon que ceux qui vivent sous la ligne ont toûjours les deux poles dans leur horison. Voyez Pole.
Les latitudes commencent à se compter de la ligne. Voyez Latitude.
Les marins sont dans l'usage de baptiser les nouveaux matelots, & les passagers, la premiere fois qu'ils passent la ligne. Voyez Baptême de la ligne.
La ligne des absides, en Astronomie, est la ligne qui joint les absides ou le grand axe de l'orbite d'une planete. Voyez Abside.
La ligne de foi est une ligne ou regle qui passe au milieu d'un astrolable d'un demi-cercle d'arpenteur, ou d'un instrument semblable, & sur laquelle sont placées les pinules ; on l'appelle autrement alidade. Voyez Alidade, &c.
Une ligne horisontale est une ligne parallele à l'horison. Voyez Horison.
Ligne isochrone. | Voyez les articles | Isochrone. | ||
Ligne méridienne. | Meridienne |
La ligne des n?uds, en Astronomie, est la ligne qui joint les deux n?uds d'une planete, ou la commune section du plan de son orbite, avec le plan de l'écliptique.
Ligne géométrale, en Perspective, c'est une ligne droite tirée d'une maniere quelconque sur le plan géométral.
Ligne de terre ou fondamentale, en Perspective, c'est une ligne droite dans laquelle le plan géométral & celui du tableau se rencontrent ; telle est la ligne NI (Pl. Persp. fig. 12.) formée par l'interjection du plan géométral LM, & du plan perspectif HL.
Ligne de front, en Perspective, c'est une ligne droite parallele à la ligne de terre.
Ligne verticale, en Perspective, c'est la commune section du plan vertical & de celui du tableau.
Ligne visuelle, en Perspective, c'est la ligne ou le rayon qu'on imagine passer par l'objet & aboutir à l'?il.
Ligne de station, en Perspective, selon quelques auteurs, c'est la commune section du plan vertical & du plan géométral ; d'autres entendent par ce terme la hauteur perpendiculaire de l'?il au-dessus du plan géométral ; d'autres une ligne tirée sur ce plan, & perpendiculaire à la ligne qui marque la hauteur de l'?il.
Ligne objective, en Perspective, c'est une ligne tirée sur le plan géométral, & dont on cherche la représentation sur le tableau.
Ligne horisontale, en Gnomonique, est la commune section de l'horison & du plan du cadran. Voyez Horisontal & Cadran.
Lignes horaires, ou lignes des heures, ce sont les intersections des cercles horaires de la sphere, avec le plan du cadran. V. Horaire, Heure & Cadran.
Ligne soustilaire, c'est la ligne sur laquelle le stile ou l'éguille d'un cadran est élevée, & c'est la representation d'un cercle horaire perpendiculaire au plan du cadran, ou la commune section du cercle avec le cadran. Voyez Soustilaire.
Ligne équinoxiale, en Gnomonique, c'est l'intersection du cercle équinoxial & du plan du cadran.
Ligne de direction, en Méchanique, c'est celle dans laquelle un corps se meut actuellement, ou se mouvroit s'il n'en étoit empêché. Voy. Direction.
Ce terme s'emploie aussi pour marquer la ligne qui va du centre de gravité d'un corps pesant au centre de la terre, laquelle doit de plus passer par le point d'appui ou par le support du corps pesant, sans quoi ce corps tomberoit nécessairement.
Ligne de gravitation d'un corps pesant, c'est une ligne tirée de son centre de gravité au centre d'un autre vers lequel il pese ou gravite ; ou bien, c'est une ligne selon laquelle il tend en en bas. Voyez Gravitation.
Les lignes du compas de proportion, sont les lignes des parties égales, la ligne des cordes, la ligne des sinus, la ligne des tangentes, la ligne des secantes, la ligne des polygones, la ligne des nombres, la ligne des heures, la ligne des latitudes, la ligne des méridiens, la ligne des métaux, la ligne des solides, la ligne des plans. Voyez-en la construction & l'usage au mot.
Il faut pourtant observer que l'on ne trouve pas absolument toutes ces lignes sur le compas de proportion, qui est une des pieces de ce qu'on appelle en France étui de mathématiques ; mais elles sont toutes tracées sur l'instrument que les Anglois appellent secteur, & qui revient à notre compas de proportion. Chambers. (E)
Ligne ou Échelle de Gunter, autrement appellée ligne des nombres, (Arith.) est une ligne ou regle divisée en plusieurs parties, & sur laquelle sont marqués certains chiffres, au moyen desquels on peut faire méchaniquement différentes opérations arithmétiques, &c.
Cette ligne ainsi nommée de Gunter son inventeur, n'est autre chose, selon Chambers, que les logarithmes transportés des tables sur une regle, pour produire à peu près, par le moyen d'un compas qu'on applique à la regle, les mêmes opérations que produisent les logarithmes eux-mêmes, par le moyen de l'arithmétique additive ou soustractive.
Chambers s'étend beaucoup sur les usages de cette ligne. Mais comme ces usages sont peu commodes & assez fautifs dans la pratique, nous n'en dirons rien de plus ici, & nous nous contenterons de renvoyer au mot Compas de proportion, où l'on trouvera des méthodes pour faire d'une maniere simple & abrégée, à peu près les mêmes opérations qui se pratiquent par le moyen de la ligne de Gunter. Voyez aussi Logarithme. Cette ligne, ou échelle de Gunter, appellée ainsi par Chambers, est vraissemblablement la même qu'on appelle autrement échelle angloise, ou échelle des logarithmes ; on en peut voir la description & les usages dans le Traité de navigation de M. Bouguer, p. 410-419. (O)
Ligne de la plus vîte descente. Voyez Brachystochrone & Cycloïde.
Ligne de la section, dans la Perspective, est la ligne d'intersection du plan à projetter avec le plan du tableau.
Ligne de la plus grande ou de la plus petite longitude d'une planete, dans l'ancienne Astronomie, est cette portion de la ligne des absides, qui s'étend depuis le centre du monde jusqu'à l'apogée ou périgée de la planete.
Ligne de la moyenne longitude, est celle qui traverse le centre du monde, faisant des angles droits avec la ligne des absides, & qui y forme un nouveau diametre de l'excentrique ou déférent. Ses points extrèmes sont appellés longitude moyenne.
Ligne de l'anomalie d'une planete, (Astrom.) dans le système de Ptolémée, est une ligne droite tirée du centre de l'excentrique au centre de la planete. Cette dénomination n'a plus lieu, ainsi que les deux précédentes, dans la nouvelle Astronomie.
Ligne du vrai lieu ou du lieu apparent d'une planete, (Astron.) est une ligne droite tirée du centre de la terre ou de l'?il de l'observateur par la planete, & continuée jusqu'aux étoiles fixes. En effet, la ligne du vrai lieu & la ligne du lieu apparent sont différentes, & elles forment entr'elles un angle qu'on appelle parallaxe. Voyez Lieu & Parallaxe. La lune est de toutes les planetes celle dont la ligne du vrai lieu differe le plus de la ligne de son lieu apparent. La ligne du vrai lieu des étoiles fixes est sensiblement la même que celle de leur lieu apparent, & les lignes du vrai lieu & du lieu apparent d'une planete sont d'autant plus proches de se confondre que la planete est plus éloignée de la terre. Voyez Parallaxe.
Ligne de l'apogée d'une planete, dans l'ancienne Astronomie, est une ligne droite tirée du centre du monde par le point de l'apogée jusqu'au zodiaque du premier mobile. Dans la nouvelle Astronomie il n'y a proprement de ligne d'apogée que pour la lune qui tourne autour de la terre, & cette ligne est celle qui passe par le point de l'apogée de la lune & par le centre de la terre.
Ligne du mouvement moyen du soleil, (dans l'ancienne Astronomie) est une ligne droite tirée du centre du monde jusqu'au zodiaque du premier mobile, & parallele à une ligne droite tirée du centre de l'excentrique au centre du soleil. Cette derniere ligne s'appelle aussi
Ligne du mouvement moyen du soleil dans l'excentrique, pour la distinguer de la ligne de son mouvement moyen dans le zodiaque du premier mobile. Ces dénominations ne sont plus en usage dans l'Astronomie moderne.
Ligne du mouvement vrai du soleil, dans l'ancienne Astronomie, est une ligne tirée du centre du soleil par le centre du monde ou de la terre, & continuée jusqu'au zodiaque du premier mobile.
Dans la nouvelle Astronomie, c'est une ligne tirée par les centres de la terre & du soleil, le soleil étant regardé comme le centre du monde.
Ligne synodique, (Astronomie.) dans certaines théories de la lune, est le nom qu'on donne à une ligne droite qu'on suppose tirée par les centres de la terre & du soleil. On a apparemment appellé ainsi cette ligne, parce que le mois synodique lunaire commence ou est à son milieu, lorsque la lune se trouve dans cette ligne, prolongée ou non ; voyez Mois synodique. Cette ligne étant continuée au-travers des orbites, est appellée ligne des vraies syzygies. Mais la ligne droite qu'on imagine passer par le centre de la terre & le lieu moyen du soleil aux syzygies, est appellée ligne des moyennes syzygies. Voyez Syzygies.
Ligne hélisphérique, en termes de Marine, signifie la ligne du rhumb de vent. Voyez Rhumb.
On l'appelle ainsi, parce qu'elle tourne autour du pole en forme d'hélice ou de spirale, & qu'elle s'en approche de plus en plus sans jamais y arriver. On l'appelle aussi plus ordinairement loxodromie. Voyez Loxodromie.
Ligne d'eau, (Hydraul.) c'est la cent quarante-quatrieme partie d'un pouce circulaire, parce qu'il ne s'agit pas dans la mesure des eaux de pouce quarré, elle se fait au pouce circulaire qui a plus de relation avec les tuyaux circulaires par où passent les eaux des fontaines.
Pour savoir ce que fournit une ligne d'eau en un certain tems. Voyez Ecoulement. (K)
Ligne, (Hydraul.) la ligne courante est ordinairement divisée en 12 points, quoique quelques-uns ne la divisent qu'en 10 points ou parties.
On distingue la ligne en ligne droite, en circulaire, en curviligne ou courbe.
La droite est la plus courte de toutes ; la circulaire est celle qui borde un bassin ou toute figure ronde.
La courbe est une portion de cercle.
On dit une ligne quarrée, une ligne cube, en énonçant la valeur du pouce quarré qui contient 144 lignes quarrées, & du pouce cube qui contient 728 lignes cubes.
On dit encore, en parlant de nivellement, une ligne de niveau, de pente, de mire.
Une ligne véritablement de niveau, parcourant le globe de la terre, est réputée courbe, à cause que tous les points de son étendue sont également éloignés du centre de la terre.
Une ligne de pente suit le penchant naturel du terrein.
Une ligne de mire est celle qui dirige le rayon visuel pour faire poser des jalons à la hauteur requise de la liqueur colorée des fioles de l'instrument. (K)
Lignes paralleles, ou Places d'armes, (Art milit.) sont dans la guerre des sieges, des parties de tranchées qui entourent tout le front de l'attaque, & qui servent à contenir des soldats, pour soutenir & protéger l'avancement des approches.
La premiere fois que ces sortes de lignes ou places d'armes ont été pratiquées, fut au siege de Mastrick, fait en 1673, par le roi en personne. Elles sont de l'invention du maréchal de Vauban, qui s'en servit dans ce siege avec tant d'avantage, que cette importante place fut prise en treize jours de tranchée ouverte.
Depuis ce tems, elles ont toujours été employées dans les différens sieges que les François ont faits, mais avec plus ou moins d'exactitude. Le siege d'Ath fait en 1697, est celui où elles ont été exécutées avec le plus de précision ; & le peu de tems & de monde que ce siege coûta, en a démontré la bonté.
On construit ordinairement trois lignes paralleles ou places d'armes dans les sieges.
La figure de la premiere doit être circulaire, un peu aplatie sur le milieu : elle doit aussi embrasser toutes les attaques, par son étendue qui sera fort grande, & déborder la seconde ligne de 25 à 30 toises de chaque bout. Quant à ses autres mesures, on peut lui donner depuis 12 jusqu'à 15 piés de large, sur 3 de profondeur ; remarquant que dans les endroits où l'on ne pourroit pas creuser 3 piés, à cause du roc ou du marais qui se peuvent rencontrer dans le terrein qu'elle doit occuper, il faudra l'élargir davantage, afin d'avoir les terres nécessaires à son parapet. Jusqu'à ce qu'elle soit achevée on n'y doit pas faire entrer les bataillons, mais seulement des détachemens, à mesure qu'elle se perfectionnera.
Les usages de cette ligne ou place d'armes, sont,
1°. De protéger les tranchées qui se poussent en avant jusqu'à la deuxieme.
2°. De flanquer & de dégager la tranchée.
3°. De garder les premieres batteries.
4°. De contenir tous les bataillons de la garde, sans en embarrasser la tranchée.
5°. De leur faire toujours front à la place, sur deux ou trois rangs de hauteur.
6°. De communiquer les attaques de l'un à l'autre, jusqu'à ce que la seconde ligne soit établie.
7°. Elle fait encore l'effet d'une excellente contrevallation contre la place, de qui elle resserre & contient la garnison.
La seconde ligne doit être parallele à la premiere, & figurée de même, mais avoir moins d'étendue de 25 à 30 toises de chaque bout, & plus avancée vers la place, de 120, 140 ou 145 toises. Ses largeur & profondeur doivent être égales à celles de la premiere ligne. Il faut faire des banquettes à l'une & à l'autre, & border leur sommet de rouleaux de fascines piquetées pour leur tenir lieu de sacs à terre, ou de paniers, jusqu'à ce qu'elle soit achevée ; on n'y fait entrer que des détachemens : pendant qu'on y travaille, la tranchée continue toujours son chemin, jusqu'à ce qu'elle soit parvenue à la distance marquée pour la troisieme ligne ; de sorte que la seconde n'est pas plutôt achevée, qu'on commence la troisieme, & avant même qu'elle le soit totalement ; pour lors on y fait entrer les bataillons de la premiere ligne, & on ne laisse dans celle-ci que la réserve qui est environ le tiers de la garde ; pendant tout cela le travail de la tranchée fait son chemin de l'une à l'autre, jusqu'à la troisieme.
Les propriétés de la seconde ligne sont les mêmes que celles de la premiere ; il n'y a point d'autre différence, si ce n'est qu'elle approche plus près de la place à 120, 140, ou 145 toises, un peu plus ou un peu moins, au-delà de la seconde ligne ; on établit la troisieme, plus courte & moins circulaire que les deux premieres, ce que l'on fait pour approcher du chemin couvert, autant que l'on peut, & éviter les enfilades qui sont là fort dangereuses.
De sorte que si la premiere ligne est à 300 toises des angles les plus près du chemin couvert, la seconde n'en est plus qu'à 160, & la troisieme à 15 ou 20 toises seulement ; ce qui qui suffit à l'aide des demi-places d'armes, pour soutenir toutes les tranchées que l'on pousse en avant, quand les batteries ont tellement pris l'ascendant sur les ouvrages de la place, que le feu est éteint ou si fort affoibli, qu'on peut impunément le mépriser.
Mais si la garnison est forte & entreprenante, & que les batteries à ricochets ne puissent être employées, il faut s'approcher jusqu'à la portée de la grenade, c'est-à-dire à 13 ou 14 toises près des angles saillans : comme les sorties sont bien plus dangereuses de près que de loin, il faut aussi plus perfectionner cette ligne que les deux autres, lui donner plus de largeur, & la mettre en état de faire un grand feu, & qu'on puisse passer par-dessus en poussant les sacs à terre, ou les rouleaux de fascines devant soi ; ce qui se fait en lui donnant un grand talud intérieur avec plusieurs banquettes depuis le pié jusqu'au haut du talud.
C'est sur le revers de cette derniere ligne, qu'il faut faire amas d'outils, de sacs à terre, picquets, gabions & fascines, fort abondamment, pour fournir au logement du chemin couvert, & les ranger en tas séparés, près des débouchemens, avant que de rien entreprendre sur le chemin couvert ; sur quoi il y a une chose bien sérieuse à remarquer, c'est que comme les places de guerre sont presque toutes irrégulieres, & différemment situées, il s'en trouve sur les hauteurs où le ricochet ayant peu de prise, ne pourroit pas dominer avec assez d'avantage, soit parce que les angles des chemins couverts en sont trop élevés, & qu'on ne trouve pas de situation propre à placer ces batteries : telle est par exemple la tête de terra nova au château de Namur ; telle étoit celle du fort Saint-Pierre à Fribourg en Briscau : tel est encore le fort de Saint-André de Salins, la citadelle de Perpignan, celle de Bayonne, celle de Montmidi, quelques têtes de Philisbourg, & plusieurs autres de pareille nature.
Il y a encore celles où les situations qui pourroient convenir aux ricochets, sont ou des marais, ou des lieux coupés de rivieres qui empêchent l'emplacement des batteries, & celles enfin où les glacis élevés par leur situation, sont si roides qu'on ne peut plonger le chemin couvert, par les logemens élevés en cavaliers, qu'on peut faire vers le milieu du glacis. Lorsque cela se rencontrera, on pourra être obligé d'attaquer le chemin couvert de vive force ; en ce cas il faudra approcher la troisieme ligne à la portée de la grenade, comme il a été dit, ou bien en faire une quatrieme, afin de n'avoir pas une longue marche à faire pour joindre l'ennemi, & toujours la faire large & spatieuse, afin qu'on y puisse man?uvrer aisément, & qu'elle puisse contenir beaucoup de monde, & une grande quantité de matériaux sur ses revers.
Cette ligne achevée, on y fera entrer le gros de la garde, ou les gens commandés, & l'on placera la réserve dans la deuxieme ligne. La premiere ligne demeurera vuide, & ne servira plus que de couvert au petit parc, à l'hôpital de la tranchée, qu'on fait avancer jusqu'aux fascines de provision que la cavalerie décharge dans les commencemens le long de ses bords ; & quand il s'agit de troupes extraordinaires, de la garde ou des travailleurs, ce qui n'arrive que quand on veut attaquer le chemin couvert, ou que quelques autres pieces considérables des dehors, on les y peut mettre en attendant qu'on les emploie.
Au surplus, si le travail de la premiere & seconde nuit de tranchée peut se poser à découvert, celui des deux premieres places d'armes pourra se poser de même, parce qu'on est assez loin de la place, pour que le feu n'en soit pas encore fort dangereux ; & ce n'est guere que depuis la deuxieme ligne qu'on commence à marcher à la sape ; mais pour ne point perdre de tems, & pouvoir avancer de jour & de nuit, on peut employer la sape à l'exécution de la deuxieme.
Outre les propriétés que la troisieme ligne a communes avec les deux premieres, elle a encore celle de contenir les soldats commandés qui doivent attaquer, & tous les matériaux nécessaires sur ces revers.
C'est enfin là où on délibere & résoud l'attaque du chemin couvert, où l'on fait les dispositions, où l'on regle les troupes qui doivent attaquer, & d'où l'on part pour l'insulte du chemin couvert.
Il faut observer que c'est de la seconde ligne qu'on doit ouvrir une tranchée contre la demi-lune C, Pl. XV de Fortification, fig. 2, qui se conduit comme les autres, c'est-à-dire à la sappe & le long de sa capitale prolongée ; & quand les trois têtes de tranchées seront parvenues à la distance demandée pour l'établissement de la troisieme ligne, on y pourra employer six sappes en même tems, savoir deux à chacune, qui prenant les unes à la droite & les autres à la gauche, se seront bientôt jointes ; & comme les parties plus voisines de la tranchée se perfectionnent les premieres, on y pourra faire entrer le détachement à mesure qu'elles s'avançent, & on les fortifiera plus ou moins, selon que les sorties seront plus ou moins à appréhender.
Les propriétés des trois lignes paralleles sont,
1°. De lier & de communiquer les attaques les unes aux autres, par tous les endroits où il est besoin.
2°. C'est sur leurs revers que se font tous les amas de matériaux.
3°. Elles dégagent les tranchées & les débarrassent des troupes, laissant le chemin libre aux allans & venans.
4°. C'est dans ces lignes que se rangent les détachemens commandés pour les attaques, & que se reglent toutes les dispositions quand on veut entreprendre quelque chose de considérable, soit de vive force ou autrement.
5°. Elles ont enfin pour propriété singuliere & très-estimable d'empêcher les sorties, ou du-moins de les rendre inutiles, & de mettre en état de ne point manquer le chemin couvert. Attaque des places par M. le maréchal de Vauban. Voyez ces différentes lignes, Pl. XV. de Fortification, fig. 2.
Ligne magistrale, (Art milit.) c'est, dans la fortification, la principale ligne du plan : c'est elle qui se trace d'abord, & de laquelle on compte la largeur du parapet, du terre-plain, du rempart, du talud, &c.
Lignes de communication, (Art milit.) en terme de guerre, ou simplement Lignes, sont des fossés de six ou sept piés de profondeur, & de douze de largeur, qu'on fait d'un ouvrage ou d'un fort à un autre, afin de pouvoir aller de l'un à l'autre sûrement, particulierement dans un siége. Voyez Communication.
Les Lignes de communication sont encore les parties de l'enceinte d'une place de guerre qui a une citadelle, qui joignent la ville à la citadelle. Voyez Citadelle.
Ligne de troupe, c'est une suite de bataillons & d'escadrons placés à côté les uns des autres sur la même ligne droite, & faisant face du même côté. Voyez Ordre de bataille & Armée.
Parmi les lignes de troupes il y en a de pleines, & d'autres qui sont tant pleines que vuides. Les premieres sont celles qui n'ont point d'intervalle entre les bataillons & les escadrons, & les autres sont celles qui en ont. Voyez Armée.
Lorsque les troupes sont en ligne, on dit qu'elles sont en ordre de bataille ou simplement en bataille. Ainsi mettre des troupes en ligne, c'est les mettre en bataille.
Ligne de moindre résistance, (Art milit.) c'est dans l'artillerie celle qui, partant du centre du fourneau ou de la chambre de la mine, va rencontrer perpendiculairement la superficie extérieure la plus prochaine. On l'appelle ligne de moindre résistance, parce que comme elle exprime la plus courte distance du fourneau à la partie extérieure des terres dans lesquelles il est placé, elle offre la moindre opposition à l'effort de la poudre, ce qui la détermine à agir selon cette ligne. Voyez Mine.
Ligne de défense, en terme de fortification, c'est une ligne que l'on imagine tirée de l'angle du flanc à l'angle flanqué du bastion opposé.
Il y a deux sortes de lignes de défense, savoir la razante & la fichante.
La ligne de défense est razante lorsqu'elle suit le prolongement de la face du bastion, comme la ligne CF, Planche premiere de fortification, fig. premiere ; elle est fichante lorsque ce même prolongement donne sur la courtine : alors la partie de la courtine comprise entre cette ligne & l'angle du flanc, se nomme second flanc. Voyez Feu de courtine.
Le nom de ligne de défense razante lui vient de ce que le soldat placé à l'angle du flanc, peut razer, avec la balle de son fusil, toute la longueur de la face du bastion opposé ; & le nom de fichante, de ce que la face du bastion donnant sur la courtine, le soldat de l'angle du flanc alignant son fusil sur la face du bastion opposé, sa balle entre dans le bastion, se trouvant ainsi tirée dans une direction qui concourt avec cette face.
La ligne de défense exprime la distance qu'il doit y avoir entre le flanc & la partie la plus éloignée du bastion qu'il doit défendre. C'est pourquoi il s'agit de déterminer, 1°. quelle est cette partie ; 2°. avec quelles armes on doit la défendre ; & 3°. quelle est la portée de ces armes, & par conséquent la longueur de la ligne de défense.
On regle la longueur de la ligne de défense par la distance du flanc aux parties du bastion opposé qui en sont les plus éloignées, & qui ne peuvent pas être défendues par ce bastion : ces parties sont de deux sortes ;
1°. Celles qui sont absolument les plus éloignées, comme la contrescarpe vis-à-vis la pointe du bastion : cette partie étant vûe de deux flancs, & vis-à-vis de de l'angle flanqué où le passage du fossé ne se fait point pour l'ordinaire, il en résulte qu'elle n'est pas celle qui a le plus besoin de défense.
2°. Celles qui sont les plus nécessaires à défendre sont, par exemple, la moitié ou les deux tiers de la face du bastion, parce que c'est-là que l'ennemi attache le mineur & qu'il cherche à faire breche. Ainsi en prenant pour la longueur de la ligne de défense la distance de l'angle du flanc à la moitié ou aux deux tiers de la face du bastion opposé, & réglant cette distance sur la moyenne portée des armes avec lesquelles on veut défendre ou flanquer toutes les parties de l'enceinte de la place, il s'ensuit que le flanc défendra la partie la plus essentielle, c'est-à-dire l'endroit de la face du bastion où l'ennemi doit s'attacher pour faire breche, & qu'il défendra aussi la contrescarpe vis-à-vis l'angle flanqué, parce que la grande portée des armes en usage pourra parvenir jusqu'à cette contrescarpe, qui n'est pas fort éloignée de l'angle flanqué.
Pour la défense de toutes les parties de la fortification, on se sert du fusil & du canon. Ainsi la ligne de défense doit être de la longueur de la moyenne portée de celle de ces deux armes qu'on juge la plus avantageuse.
Il y a eu autrefois une grande diversité de sentiment à ce sujet entres les Ingénieurs ; les uns vouloient que la ligne de défense fût réglée sur la portée du canon, parce que par-là on éloignoit davantage les bastions les uns des autres, ce qui diminuoit la dépense de la fortification ; les autres prétendoient que cette ligne fût déterminée par la portée du mousquet (qui est à-peu-près la même que celle du fusil dont on se sert genéralement aujourd'hui à la place de mousquet). Ils alléguoient pour cela que les coups du canon sont fort incertains ; que lorsqu'il vient à être démonté, on ne peut le rétablir sans perdre bien du tems, ce qui rend le flanc inutile pendant cet intervalle. Cette question a été décidée en faveur de ces derniers, avec d'autant plus de raison, que la défense du fusil n'exclud point celle du canon, ce qui n'est point réciproque à l'égard du canon. D'ailleurs, comme le dit le chevalier de Ville, il faut, lorsque l'on fortifie une place, fermer les yeux & ouvrir la bourse. La ligne de défense étant ainsi fixée à la portée du fusil, il a fallu apprendre de l'expérience quelle est cette portée : on l'a trouvée de 120, 140, & même de 150 toises pour les fusils en usage dans les places. Il s'ensuit donc que sa longueur est déterminée depuis 120 jusqu'à 150 toises, mais non au-delà.
Il se trouve cependant quelques fronts de places où la ligne de défense est plus longue, mais ces fronts ne sont pas alors fort exposés ; ils se trouvent le long des rivieres ou vis-à-vis des endroits dont l'accès n'est pas facile. Dans ce cas la ligne de défense peut excéder sa longueur ordinaire sans inconvénient. D'ailleurs cette longueur se trouve encore raccourcie ou diminuée par la tenaille qui est vis-à-vis la courtine, & qui corrige une partie de ce qu'elle peut avoir de défectueux : je dis une partie, parce que la défense de la tenaille étant fort oblique, n'équivaut jamais à celle du flanc, qui est bien plus direct. Voyez Défense.
Lorsqu'il se trouve des fronts de places où la ligne de défense excede la portée du fusil, on doit corriger cet inconvénient en construisant des flancs bas en espece de fausse braie vis-à-vis les flancs. (Q)
Lignes, (Art milit.) c'est ainsi qu'on appelle, dans la fortification passagere & dans la guerre des siéges, des retranchemens fort étendus, dont l'objet est de fermer l'entrée d'un pays à l'ennemi, & de couvrir les troupes qui font un siége contre les attaques extérieures, & contre les entreprises des assiégés. Ces dernieres lignes sont appellées lignes de circonvallation & de contrevallation. Voyez Circonvallation & Contrevallation.
Toutes les lignes sont formées d'un fossé & d'un parapet avec sa banquette : elles sont flanquées par des redans ou par des bastions ; elles ont aussi quelquefois des dehors & un avant-fossé : ces dehors sont ordinairement des demi-lunes & des redoutes.
Ces lignes de circonvallation & de contrevallation sont de la plus haute antiquité ; il n'en est pas de même de celles qui ont pour objet de couvrir un pays ou une province pour empêcher l'ennemi d'y pénétrer : l'usage, selon M. de Feuquiere, ne s'en est introduit que sous le regne de Louis XIV. Ceux qui l'ont proposé ont cru pouvoir garantir par-là un pays des contributions, donner la facilité aux partis de faire des courses chez l'ennemi, & assurer la communication d'une place à une autre, sans qu'il soit besoin d'y employer des escortes. Le célebre auteur que nous venons de citer, trouve avec raison qu'il n'est point aisé de faire des lignes qui remplissent ces trois objets. « L'expérience, dit-il, ne nous a que trop convaincus que les lignes n'empêcheront point le pays de contribuer, puisqu'il ne faut, pour établir la contribution, qu'avoir trouvé une seule fois l'occasion de forcer cette ligne pendant le cours d'une guerre, pour que la contribution soit établie ; après quoi, quand même les troupes qui ont forcé les lignes auroient été obligées de se retirer promptement, la contribution se trouve avoir été demandée ; & dans un traité de paix, pour peu que le traité se fasse avec égalité, il faut tenir compte des sommes imposées, quoique non levées : en sorte qu'elles entrent en compensation avec celles qui au tems du traité se trouvent dûes par le pays ennemi. Ainsi les lignes ne sont d'aucune utilité pour garantir de la contribution.
La seconde raison, qui est celle d'établir des contributions dans le pays ennemi, n'est pas bonne, parce que ce ne sont pas les partis qui sortent des lignes qui l'établissent, mais ceux qui sortent des places ».
A l'égard des communications, si l'on considere ce que coûte la construction, l'entretien des lignes & la quantité de troupes qu'il faut pour les garder, on trouvera qu'il y a plus d'avantage à faire escorter les convois & à employer les troupes à la garde des places.
Les lignes faites pour la défense d'une longue étendue de pays, ont aussi beaucoup d'inconvéniens : il faut une grande quantité de troupes pour les garder ; & comme l'ennemi peut les attaquer par telle partie qu'il juge à propos, il est difficile de réunir assez de force dans le même lieu pour lui resister. Si l'on se trouve d'ailleurs en état de sortir sur l'ennemi, on ne peut le faire qu'en défilant & avec une grande perte de tems.
Le seul cas où les lignes peuvent être d'une bonne défense, c'est lorsqu'elles ont peu d'étendue, & qu'elles ferment néanmoins l'entrée d'un grand pays à l'ennemi, qu'elles sont soutenues par des places ou par des especes de camps retranchés de distance en distance, de maniere qu'ils peuvent se secourir les uns & les autres, & qu'on puisse réunir ensemble assez de troupes pour battre l'ennemi qui auroit percé dans quelqu'étendue de la ligne. Ce n'est que par des postes particuliers fortifiés dans l'intérieur de la ligne, que l'on peut parvenir à la soutenir contre les attaques de l'ennemi : c'est aussi ce que l'on doit faire dans les lignes de circonvallation, si l'on veut se mettre en état d'en chasser l'ennemi lorsqu'il a pu y pénétrer. Les princes d'Orange ne manquoient pas, à l'imitation des anciens, de suivre cette méthode ; non-seulement leurs lignes étoient exactement fortifiées, mais les différens quartiers des troupes dans les lignes l'étoient également. Il en étoit alors à-peu-près de l'ennemi qui avoit pénétré dans la ligne, comme il en seroit d'un assiégeant qui, ayant forcé les troupes qui défendent la breche d'un ouvrage, y trouveroit des retranchemens qui contiendroient de nouvelles troupes contre lesquelles il faudroit soutenir une nouvelle attaque, & qui pourroient, en tombant vigoureusement sur lui, profiter du désordre des siennes pour les chasser entierement de l'ouvrage.
Si des lignes sont fort étendues, ce que l'on peut faire de mieux lorsque l'ennemi vient pour les attaquer, c'est de réunir les troupes ensemble, de leur faire occuper un poste avantageux vers le centre, où l'on puisse combattre avec quelque espérance de succès. Si l'on se trouve trop foible pour oser risquer le combat, l'on doit abandonner les lignes & se retirer en arriere dans les lieux les plus favorables à la défense d'un petit nombre contre un grand.
M. de Feuquiere, après avoir exposé le peu d'avantage qu'on avoit tiré des lignes construites de son tems, conclud de-là « que ces lignes ne peuvent trouver de considération que dans l'esprit d'un général borné qui ne sait pas se tenir près de son ennemi en sûreté par la situation & la bonté d'un poste qu'il se sera choisi pour contenir son ennemi sans être forcé de combattre malgré lui, & qui se croit toujours commis dès qu'il ne voit point de terre remuée entre son ennemi & lui ». Cet illustre auteur observe que M. le Prince & M. de Turenne n'ont jamais eu besoin de lignes pour se soutenir pendant des campagnes entieres à portée des armées ennemies, quelque supériorité que ces armées eussent sur les leurs ; qu'ils les ont empêché de pénétrer dans le pays, en se présentant toujours de près à leur ennemi, & cela par le choix seul des postes qu'ils ont su prendre. M. le maréchal de Créquy en a usé de même dans des campagnes difficiles contre M. le duc de Lorraine. M. le maréchal de Luxembourg, contre le sentiment duquel l'usage des lignes s'est établi en France, a toujours été persuadé que cet usage étoit pernicieux à un général qui sait la guerre ; & il n'a jamais voulu, quelque commodité qui pût en résulter, que son armée campât dans le dedans des lignes. (Q)
Ligne blanche, linea alba, (Anatomie.) est une espece de bande qui est formée du concours des tendons des muscles obliques & du transverse, & qui partage l'abdomen en deux par le milieu. Voyez Abdomen.
Elle est appellée ligne, parce qu'elle est droite, & blanche, à cause de sa couleur.
La ligne blanche reçoit un rameau de nerf de l'intercostal dans chacune de ses digitations ou dentelures, qui sont visibles à l'?il, sur-tout dans les personnes maigres.
On donne aussi ce nom à une espece de ligne qui se remarque le long de la partie moyenne & postérieure du pharinx. Voyez Pharinx.
Ligne de Marcation, (Hist. mod.) ou ligne de division, de partition, établie par les papes pour le partage des Indes entre les Portugais & les Espagnols ; l'invention de cette ligne fictice est trop plaisante pour ne la pas transcrire ici d'après l'auteur de l'Essai sur l'hist. générale.
Les Portugais dans le xv. siecle demanderent aux papes la possession de tout ce qu'ils découvriroient dans leurs navigations ; la coutume subsistoit de demander des royaumes au saint siege, depuis que Grégoire VII. s'étoit mis en possession de les donner. On croyoit par-là s'assurer contre une usurpation étrangere, & intéresser la religion à ces nouveaux établissemens. Plusieurs pontifes confirmerent donc au Portugal les droits qu'il avoit acquis, & qu'un pontife ne pouvoit lui ôter.
Lorsque les Espagnols commencerent à s'établir dans l'Amérique, le pape Alexandre VI, en 1493, divisa les deux nouveaux mondes, l'américain & l'asiatique, en deux parties. Tout ce qui étoit à l'orient des îles Açores, devoit appartenir au Portugal ; tout ce qui étoit à l'occident, fut donné par le saint siege à l'Espagne. On traça une ligne sur le globe qui marqua les limites de ces droits réciproques, & qu'on appella la ligne de marcation, ou la ligne alexandrine ; mais le voyage de Magellan dérangea cette ligne. Les îles Marianes, les Philippines, les Molucques, se trouvoient à l'orient des découvertes portugaises. Il falut donc tracer une autre ligne, qu'on nomme la ligne de démarcation ; il n'en coûtoit rien à la cour de Rome de marquer & de démarquer.
Toutes ces lignes furent encore dérangées, lorsque les Portugais aborderent au Brésil. Elles ne furent pas plus respectées par les Hollandois qui débarquerent aux Indes orientales, par les François & par les Anglois qui s'établirent ensuite dans l'Amérique septentrionale. Il est vrai qu'ils n'ont fait que glaner après les riches moissons des Espagnols ; mais enfin ils y ont eu des établissemens considérables, & ils en ont encore aujourd'hui.
Le funeste effet de toutes ces découvertes & de ces transplantations, a été que nos nations commerçantes se sont fait la guerre en Amérique & en Asie, toutes les fois qu'elles se la sont faites en Europe ; & elles ont réciproquement détruit leurs colonies naissantes. Les premiers voyages ont eu pour objet d'unir toutes les nations. Les derniers ont été entrepris pour nous détruire au bout du monde ; & si l'esprit qui regne dans les conseils des puissances maritimes continue, il n'est pas douteux qu'on doit parvenir au succès de ce projet, dont les peuples de l'Europe payeront la triste dépense. (D. J.)
Ligne, (Jurisprud.) se prend pour un certain ordre, dans lequel des personnes se trouvent disposées de suite, relativement à la parenté ou affinité qui est entre elles. On distingue plusieurs sortes de lignes.
Ligne ascendante, est celle qui comprend les ascendans, soit en directe, comme le fils, le pere, l'ayeul, bisayeul, & toujours en remontant ; ou en collatérale, comme le neveu, l'oncle le grand-oncle, &c.
Ligne collaterale, est celle qui comprend les parens, lesquels ne descendent pas les uns des autres, mais qui sont joints à latere, comme les freres & s?urs, les cousins & cousines, les oncles, neveux & nieces ; & la ligne collatérale est ascendante ou descendante. Voyez Ligne ascendante, & Ligne descendante.
Ligne defaillante ou eteinte, est lorsqu'il ne se trouve plus de parens de la ligne dont procede un héritage.
Dans ce cas les coutumes de Bourbonnois, Anjou, Maine & Normandie, font succéder le seigneur à l'exclusion des parens d'une autre ligne. Mais la coutume de Paris, art. 30, & la plûpart des autres coutumes font succéder une ligne au défaut de l'autre par préférence au seigneur.
Ligne descendante, est celle où l'on considere les parens en descendant, comme en directe le pere, le fils, le petit-fils, &c. & en collatérale, l'oncle, le neveu, le petit-neveu, &c.
Ligne directe, est celle qui comprend les parens ou alliés qui sont joints ensemble en droite ligne, & qui descendent les uns des autres, comme le trisayeul, le bisayeul, l'ayeul, le pere, le fils, le petit-fils, &c.
La ligne directe, est ascendante ou descendante ; c'est-à-dire, qu'on considere la ligne directe en remontant ou descendant ; en remontant, c'est le fils, le pere, l'ayeul ; en descendant, c'est tout le contraire, l'ayoul, le pere, le fils, &c.
Ligne égale, c'est lorsque deux parens collatéraux sont éloignés chacun d'un même nombre de degrés de la souche commune. Voyez Ligne inégale.
Ligne éteinte, Voyez Ligne défaillante.
Ligne franche, dans la coutume de Sens, art. 30, s'entend de la ligne de celui des conjoints qui étoit légitime.
Ligne inégale, c'est lorsque des deux parens collatéraux l'un est plus éloigné que l'autre de la souche commune, comme l'oncle & le neveu, le cousin-germain & le cousin issu de germain.
Ligne maternelle, est le côté des parens maternels.
Ligne paternelle, est le côté de parens paternels.
Ligne transversale, est la même chose que ligne collatérale.
Ligne, (Marine), mettre en ligne. C'est la disposition d'une armée navale sur la même ligne le jour du combat. L'avant-garde, le corps de bataille & l'arriere-garde se mettent sur une seule ligne pour faire face à l'ennemi, & ne point s'embarrasser les uns des autres pour envoyer leurs bordées.
Lorsqu'il s'agit d'évolutions navales, on dit garder sa ligne, venir à sa ligne, marcher en ligne, &c.
Ligne, (Marine), vaisseau de ligne, se dit d'un vaisseau de guerre, assez fort pour se mettre en ligne un jour de combat.
Ligne du fort, (Mar.) en parlant d'un vaisseau, se dit de l'endroit où il est le plus gros.
Ligne de l'eau, (Mar.) ; c'est l'endroit du bordage jusqu'où l'eau monte, quand le bâtiment a sa charge & qu'il flote.
Ligne, (Mar.) ; c'est un petit cordage. Les lignes, soit pour sonder ou pour plusieurs autres usages, sont ordinairement de trois cordons, & trois à quatre fils à chaque cordon.
Lignes d'amarrage, (Mar.), ce sont les cordes qui servent à lier & attacher le cable dans l'arganeau, & qui renforcent & assurent les hausieres & les man?uvres.
Lignes ou équillettes, (Mar.) ; elles servent à lasser les bonnettes aux grandes voiles.
Lignes de sonde, (Mar.) Voyez Sonde.
Ligne de compte, terme de commerce & de teneur de livres : il signifie quelquefois chaque article qui compose un registre ou un compte. On dit en ce sens, j'ai mis cette somme en ligne de compte, pour dire, j'en ai chargé mon registre, mon compte. Quelquefois on ne l'entend que de la derniere ligne de chaque article ; dans ce sens on dit tirer en ligne des sommes, c'est-à-dire, les mettre vis-à-vis de la derniere ligne de chaque article, dans les différens espaces marqués pour les livres, sols & deniers.
Tirer hors de ligne ou hors ligne : c'est mettre les sommes en marge des articles, devant & proche la derniere ligne. Voyez Livres & Registres. Dict. de commerce.
Lignes, (Musique), sont ces traits horisontaux & paralleles qui composent la portée, & sur lesquels, ou dans les espaces qui les séparent, on place les différentes notes selon leurs degrés. La portée du plein-chant n'est composée que de quatre lignes ; mais en musique, elle en a cinq stables & continuelles, outre les lignes accidentelles qu'on ajoute de tems-en-tems, au-dessus ou au-dessous de la portée, pour les notes qui passent son étendue. Voyez Portée. (S)
Ligne à plomb, (Architect.) se dit en terme d'ouvrier, d'une ligne perpendiculaire, il l'appelle ainsi, parce qu'il la trace ordinairement par le moyen d'un plomb. Voyez Plomb.
Les mâçons & limosins appellent lignes, une petite cordelette ou ficelle, dont ils se servent pour élever les murs droits, à plomb, & de même épaisseur dans leur longueur.
Ligne, (être en), en fait d'escrime ; on est en ligne, lorsqu'on est diamétralement opposé à l'ennemi, & lorsque la pointe de votre épée est vis-à-vis son estomac.
Ainsi l'on dit vous êtes hors la ligne, votre épée est hors la ligne, pour faire sentir qu'on est déplacé.
Ligne, en terme d'Imprimerie, est une rangée ou suite de caracteres, renfermée dans l'étendue que donne la justification prise avec le composteur : la page d'impression est composée d'un nombre de lignes qui doivent être bien justifiées, & les mots espacés également.
Ligne de la done, en terme de Manege, est la ligne circulaire ou ovale que le cheval suit en travaillant autour d'un pilier ou d'un centre imaginaire.
Ligne du banquet, (Maréch.) c'est celle que les éperonniers s'imaginent en forgeant un mors, pour déterminer la force ou la foiblesse qu'ils veulent donner à la branche, pour la rendre hardie ou flasque.
Ligne, (Pêche), instrument de pêche, composé d'une forte baguette, d'un cordon & d'un hameçon qu'on amorce, pour prendre du poisson médiocre : cet hameçon est attaché au cordon, qui pend au bout de la baguette ; mais la matiere du cordon, son tissu & sa couleur, ne sont pas indifférentes.
Les cordons de fil valent moins que ceux de soie, & ceux-ci moins que ceux de crin de cheval ; les uns & les autres veulent être d'une seule matiere, c'est-à-dire, qu'il ne faut point mêler ensemble le fil & la soie, ou la soie & le crin.
Les crins de cheval doivent être ronds & tortillés, de même grosseur & grandeur, autant qu'il est possible ; on les trempe une heure dans l'eau après les avoir cordonnés, pour les empêcher de se froncer ; ensuite on les retord également, ce qui les renforce beaucoup, pourvû qu'on ne les serre point en les tordant.
Les meilleures couleurs dont on puisse teindre les cordons d'une ligne, sont le blanc ou le gris, pour pêcher dans les eaux claires, & le verd-d'oseille, pour pêcher dans les eaux bourbeuses ; mais le verd d'eau pâle seroit encore préférable.
Pour avoir cette derniere couleur, on fera bouillir dans une pinte d'eau d'alun, une poignée de fleurs de souci, dont on ôtera l'écume qui s'éleve dessus dans le bouillonnement ; ensuite on mettra dans la liqueur écumée, demi-livre de verd de gris en poudre, qu'on fera bouillir quelque tems. Enfin, on jettera un ou plusieurs cordons de ligne dans cette liqueur, & on les y laissera tremper dix ou douze heures, ils prendront un verd d'eau bleuâtre qui ne se déteindra point. (D. J.)
Ligne, (Pêche de mer.) ce sont des cordes, à l'extrémité desquelles sont ajustés des ains ou hameçons garnis d'appât qui attirent le poisson. Voyez Hameçon.
Les lignes consistent en une corde menue & forte, sur laquelle de distance en distance sont frappés des piles ou ficelles de huit piés de long qui portent l'ain à leur extrémité ; à un pié de distance de l'ain est fixé un petit morceau de liege, que le pêcheur nomme corsiron ou cochon. C'est le corsiron qui fait flotter l'ain. Toutes les cordes, tant grosses que petites, sont aussi garnies de liege, soit qu'il faille pêcher à la côte ou à la mer. Voyez Libourne.
De la pêche à la ligne à pié sur les roches. Ceux qui font cette pêche, prennent une perche légere de dix à douze piés de long, au bout de laquelle est frappée une ligne un peu forte, longue d'environ une brasse & demie. A deux piés environ de l'ain est frappé un plomb, pour faire caler bas l'hameçon garni d'appâts différens, selon les saisons. Le pêcheur se plante debout sur la pointe de la roche. Il y place sa perche, de maniere que cette pointe fasse fonction de point d'appui, & sa perche levier, & qu'il puisse la lever promptement, lorsqu'il arrive que le poisson mord à l'appât. Il ne faut pas que le vent pousse trop à la cale. Le tems favorable ce sont les mois d'Octobre & de Novembre. On prend ainsi des congres, des merlus, des colins & des urats ou carpes de mer, tous poissons de roche.
Des lignes au doigt, ou qu'on tient à la main, pour mieux sentir que le poisson a pris l'appât : elles ne different des autres qu'en ce qu'elles n'ont que deux ains ; & elles ont, comme le libourne, un plomb qui les fait caler.
Les pêcheurs & riverains de Plough ou Molin, dans le ressort de l'amirauté de Vannes, se servent de lignes différemment montées, & ont leur man?uvre. Ils sont deux à trois hommes au plus d'équipage dans leurs petits bateaux, qu'ils nomment fortans. Chaque pêcheur a une ligne de dix à douze brasses de long au plus. Le bout qui joint la pile ou l'avancart, est garni de plommées à environ deux brasses de long, pour faire jouer la ligne sur le fond avec plus de facilité. L'hameçon est garni de chair de poisson, ou d'un morceau de leur peau, pris sur le dos, & coupé en long en forme de sardine. Le pêcheur qui est debout dans le fortan, traîne & agite continuellement sa ligne qu'il tient à la main. Le bateau est à la voile. L'appât est entraîné avec rapidité ; & le poisson qui le suit, le gobe d'autant plus avidement.
Plus il fait de vent, plus les pêcheurs chargent le bas de leur ligne de plommée, afin que la traîne en soit moins précipitée. On ne pêche de cette maniere que les poissons blancs, comme bart, loubines, mulets, rougets, morues, maquereaux, &c.
De la pêche du maquereau à la ligne, à la perche, à la mer & au large des côtes. Il y a à saint Jacut onze petits bateaux pêcheurs du port au plus de cinq ou six tonneaux, montés ordinairement de huit, neuf, à dix hommes d'équipage, qui font en mer la pêche avec les folles, les demi-folles, ou roussetieres, les cordes grosses & moyennes, & la pêche de la ligne au doigt pour le maquereau, & de la ligne à la perche. Leurs bateaux ont deux mâts ; chaque mât une voile. Ils s'éloignent quelquefois en mer de dix, douze à quinze lieues. Quand ils sont au lieu de la pêche, chacun prend sa ligne qui a sept à huit piés de long, & pêche les uns à bas bord, les autres à stribord. Le bateau a amené ses deux voiles, & dérive à la marée.
Cette pêche du maquereau dure environ cinq à six semaines. Elle commence à la saint Jean, & finit au commencement d'Août. Chaque équipage prend par jour favorable jusqu'à cinq à six mille maquereaux. Les uns se servent de la perche, d'autres de la ligne au doigt ; mais le plomb de celle-ci n'est environ que d'une demi-once.
Comme la man?uvre de cette seconde maniere est moins embarrassante que celle à la perche, les pêcheurs quittent de jour en jour leur perche pour se servir de la ligne au doigt.
Ces pêcheurs affarent ou bortent le maquereau avec des sauterelles ou puces de mer, que leurs femmes, filles, veuves & enfans pêchent de marée à autre, pour en fournir les équipages des bateaux. Ils substituent à cet appât de petits morceaux de maquereaux qu'ils levent vers la queue.
Étymologie de « ligne »
Picard, line?; Berry, légne, ligne à pêcher?; provenç. linha, ligna?; esp. et ital. linea?; du lat. linea, de linum, lin?: proprement un fil de lin (Varron, De re rustica, I, 23, 6, donne à linea le sens de fil, ficelle).
- Du latin linea.
ligné au Scrabble
Le mot ligné vaut 6 points au Scrabble.

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Les rimes de « ligné »
On recherche une rime en NE .
Les rimes de ligné peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.
Les rimes en Ne
Rimes de redonnaient Rimes de abandonnais Rimes de gainé Rimes de enseignez Rimes de gagnez Rimes de engrener Rimes de grognai Rimes de satonner Rimes de siphonnés Rimes de premiers-nés Rimes de assénées Rimes de vaccinée Rimes de redonnais Rimes de chaperonnait Rimes de indiscipliné Rimes de cachetonnais Rimes de additionner Rimes de échelonné Rimes de raffinées Rimes de renseignaient Rimes de prédestinaient Rimes de déprenais Rimes de témoignée Rimes de retournais Rimes de emmener Rimes de désignées Rimes de bouillonné Rimes de échinait Rimes de assignée Rimes de savonnées Rimes de déterminés Rimes de anglo-albanais Rimes de veinés Rimes de gênés Rimes de craignez Rimes de papier-monnaie Rimes de damnée Rimes de moutonner Rimes de sanctionnaient Rimes de étonné Rimes de cloisonnées Rimes de bétonné Rimes de accompagnée Rimes de efféminé Rimes de réapprenais Rimes de réceptionné Rimes de questionnai Rimes de éloigné Rimes de entreprenais Rimes de étonnaientMots du jour
redonnaient abandonnais gainé enseignez gagnez engrener grognai satonner siphonnés premiers-nés assénées vaccinée redonnais chaperonnait indiscipliné cachetonnais additionner échelonné raffinées renseignaient prédestinaient déprenais témoignée retournais emmener désignées bouillonné échinait assignée savonnées déterminés anglo-albanais veinés gênés craignez papier-monnaie damnée moutonner sanctionnaient étonné cloisonnées bétonné accompagnée efféminé réapprenais réceptionné questionnai éloigné entreprenais étonnaient
Les citations sur « ligné »
- A cette distance, on peut déjà l'apercevoir : cette ligne scintillante tracée à la règle entre deux globes terrestres.Auteur : Laurent Genefort - Source : Une Porte sur l'éther (2000)
- Jets de pierres sur les bus en banlieue: plus besoin de plan des lignes de bus, suivez les cailloux!Auteur : Laurent Ruquier - Source : Il faut savoir changer de certitudes (1999)
- Aligner les mots sur du papier était très naturel pour moi. Les Irlandais sont des conteurs-nés. Je pense avoir hérité de mes ancêtres l'art de raconter des histoires.Auteur : Mary Higgins Clark - Source : Interview Le JDD, 30 novembre 2013
- Ce que j'admire le plus, chez Valéry, c'est peut-être bien sa constance. Incapable de vraie sympathie, il n'a jamais laissé briser sa ligne, ne s'est jamais laissé distraire de soi par autrui.Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 8 mai 1927
- Comment expliquer que la connaissance avance si la pédagogie tourne en rond ? Beauté de la ligne droite, mystères des méandres. Fleuve de l'impermanence, montagne de l'accumulation.Auteur : Monique Larue - Source : La gloire de Cassiodore (2002)
- Il ne faut pas croire que jamais les peuples mettront dans leur reconnaissance ceux qui les nourrissent à côté de ceux qui les tuent : - Parmentier au niveau d'Alexandre, - tout autre bienfaiteur studieux, sur la ligne de tout autre guerrier sanglant.Auteur : Alphonse Karr - Source : Les Femmes (1853)
- Les mecs du FN ont la même tête que les méchants dans les films (simple)
Entre avoir des principes et être un sale con, la ligne est très fine (basique)Auteur : Orelsan - Source : Album La fête est finie - L'histoire de ma vie n'existe pas. Ca n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y avait personne.Auteur : Marguerite Duras - Source : L'Amant (1984)
- Marina continuait d'écrire dans le livre que je lui avais donné, mais elle ne m'en laissait pas lire une ligne.Auteur : Carlos Ruiz Zafón - Source : Marina (1999)
- L'innocent, qui se sait injustement renvoyé devant les assises, sent que le moindre mot, le moindre clignement d'yeux peut être interprété à son détriment. La peur de l'innocent est plus grande que celle du coupable. Auteur : Eric Dupond-Moretti - Source : Bête noire (2012)
- Les grenadiers de ligne aux longs plumets tremblants - Qui montaient à l'assaut avec des mollets blancs, - Et les conscrits chasseurs aux pompons verts en poires - Qui couraient à la mort avec des jambes noires!Auteur : Edmond Rostand - Source : L'Aiglon (1900)
- Alors elle danse. Il faut qu'elle trace, avec son corps, les lignes qui permettent d'intégrer l'espace. Seule la beauté du mouvement peut la sauver.Auteur : Jeanne Benameur - Source : Laver les ombres (2009)
- Son profil, dont toutes les lignes étaient arrondies sans cesser d'être fermes, avait cette douceur germanique qui a pénétré dans la physionomie française par l'Alsace et la Lorraine.Auteur : Victor Hugo - Source : Les Misérables (1862)
- Mon mari croit beaucoup à l'astrologie. Ca n'aide pas pour les tâches ménagères car Il n'accepte de faire la vaisselle que quand Saturne, Vénus et Uranus sont alignésAuteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)
- Pas un jour sans une ligne.Auteur : Pline l'Ancien - Source : Histoire naturelle, XXXV-XXXVI
- Ces belles lignes insistaient pour être tracées ... . Avec un émerveillement qui grandissait de seconde en seconde, qu'elles se «composaient» d'elles-mêmes par des lois plus fines que celles que peuvent connaître les hommes.Auteur : John Ruskin - Source : Sans référence
- J'ai réussi, en vingt-cinq ans, à être vingt fois ministre, onze fois président du Conseil, sans rédiger une seule ligne de ma main.Auteur : Jean Bruller, dit Vercors - Source : Moi, Aristide Briand (1981)
- Ma vie continue pourtant. En gris, sans contrastes, d'une manière égale. Rien de saillant, aucun évènement à souligner, à mettre en gras. Autrefois on disait ça de l'écriture, les pleins et les déliés. Je suis déliée. Les pleins, c'est pour les autres. Je ne connais pas les pleins. Les pleins sont devant, je suis derrière, je viens après, en mince filigrane. Auteur : Macha Méril - Source : Un jour, je suis morte
- Plus on est faible, et plus on ment; l'a force suit une ligne droite, les boulets creux décrivent une parabole.Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul
- Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite. C'est pourquoi l'homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition.Auteur : Milan Kundera - Source : L'insoutenable légèreté de l'être (1984)
- Dès ce moment, raillait Castro, ces premiers hommes avaient inauguré ce culte autour de petites idoles que les Grands Anciens leur avaient montrées ; des idoles apportées des contrées lointaines d'au-delà des étoiles. Et tant que les étoiles ne seraient pas de nouveau alignées, jamais ce culte ne mourrait, et ses prêtres secrets un jour relèveraient le grand Cthulhu de Sa tombe pour faire revivre les Siens et remettre la Terre sous Sa loi. Auteur : Howard Phillips Lovecraft - Source : L'Appel de Cthulhu (1926)
- Il faut mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur.Auteur : Henri Cartier-Bresson - Source : Sans référence
- Quelque chose semble me relier à ces explorateurs de la fin du xixe siècle, en quête d'un Nord magnétique et fragile, dont je ne distingue encore que les silhouettes mangées par la lumière. Il faut creuser à travers le minimum visible, faire de l'écriture un révélateur pour dévoiler peu à peu leurs visages, leurs espoirs, leurs amours et leurs mensonges, leur curiosité insatiable et leur amateurisme héroïque jusqu'à la poésie, il faut chercher les sensations communes, partager ce qui les maintient en vie, en faire des compagnons – peu à peu, des personnages. Du soleil de minuit à la complète nuit polaire, tenter d'éclairer l'énigme de leur disparition.
En suivant leur marche sur la glace, on croise d'autres tentatives d'élargir le monde au risque de se faire avaler par ses marges. Leur parcours devient une ligne de faille dont partent des embranchements multiples, qui finiront par me mener jusqu'à l'archipel du Svalbard, au seuil de ce Grand Nord qui, lui aussi, s'évanouit.Auteur : Hélène Gaudy - Source : Un monde sans rivage (2019)
- Il regardait fixement, sur la berge en face, un pêcheur à la ligne immobile. Soudain le bonhomme enleva brusquement du fleuve un petit poisson d'argent qui frétillait au bout du fil.Auteur : Guy de Maupassant - Source : La Femme de Paul
- Une oeuvre qui aspire, même modestement, au titre d'oeuvre d'art doit à chaque ligne comporter sa justification.Auteur : Joseph Conrad - Source : Le Nègre du Narcisse (1897), Préface
Les mots proches de « ligne »
Ligament Ligamenteux, euse Ligature Lige Ligeauté Ligement Lignage Lignage Lignager Ligne Lignée Ligner Ligneul Ligneur Ligneux, euse Lignifier (se) Ligue Liguer Ligueur, euseLes mots débutant par lig Les mots débutant par li
ligament ligamentaire ligaments Ligardes ligature ligaturé ligaturée ligaturer ligatures ligaturez lige liges Ligescourt light Liginiac Liglet ligna Lignac lignage lignages Lignairolles Lignan-de-Bazas Lignan-de-Bordeaux Lignan-sur-Orb lignards Lignareix ligne ligné Ligné Ligné Ligne lignée lignée lignées lignées ligner Lignères Lignereuil Lignerolles Lignerolles Lignerolles Lignerolles Lignerolles lignes ligneuses ligneux Lignéville Ligney Ligneyrac Lignières
Les synonymes de « ligne»
Les synonymes de ligné :- 1. arête
2. angle
3. nervure
4. bord
5. bordure
6. garniture
7. ornement
8. cordon
9. haie
10. barrière
11. carnèle
12. file
13. rangée
14. suite
15. procession
16. défilé
17. queue
18. colonne
19. caravane
20. enfilade
21. chapelet
22. barre
23. chemin
24. front
25. limite
26. borne
27. bornage
28. bout
29. lisière
30. cadre
31. extrémité
32. fin
33. commencement
34. périmètre
35. f
synonymes de ligné
Fréquence et usage du mot ligné dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « ligne » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot ligné dans les textes publiés.
Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.
Une précision sur la définition de Ligné ?
Citations ligné Citation sur ligné Poèmes ligné Proverbes ligné Rime avec ligné Définition de ligné
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