Définition de « arche »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot arche de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur arche pour aider à enrichir la compréhension du mot Arche et répondre à la question quelle est la définition de arche ?

NOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|a??)

  • Partie cintrée d’un pont, d’un aqueduc, d’un viaduc sous laquelle l’eau passe ou sous laquelle circulent les voyageurs. - Ce pont a cinq arches. - Arche trop basse. - Arche surbaissée. - Les eaux ont emporté deux arches du pont. - Un pont, un viaduc, un aqueduc à une seule arche, d’une seule arche.

  • Nef biblique - LArche de Noé.

  • (ucf|coffre)-armoire où se range la Torah. - Larche dalliance.

  • Coffre dans lequel les communes de lAncien Régime rangeaient la charte communale. Synonyme : châsse, écrin




    Définitions de « arche »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ARCHE1, subst. fém.

    A.? ARCHITECTURE
    1. Au propre
    a) Vx. Voûte en arc, arcade. Arche cintrée, gothique, en ogive, etc. :
    1. « L'ancienne et riante Italie m'offrit la foule de ses chefs-d'?uvres. Avec quelle sainte et poétique horreur, j'errois dans ces vastes édifices consacrés par les arts à la religion! Quel labyrinthe de colonnes! Quelle succession d'arches et de voûtes! Qu'ils sont beaux, ces bruits qu'on entend autour des dômes, semblables aux rumeurs de la mer, aux murmures des vents dans les forêts, ou plutôt à la voix de Dieu dans son temple! (...) » Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 1, 1803, p. 426.
    2. L'invraisemblable cittoriale de D'Annunzio, grand assemblage de maçonneries pseudo-romaines dans un décor de cyprès et de collines qui ne méritaient pas cet affront. Là où l'on voudrait des arbres surgit lourdement la pierre : des arches, des piliers, des gradins, un amphithéâtre inachevé. Green, Journal,1948, p. 181.
    ? Arche de triomphe, Arc de triomphe.
    Rem. Cette forme, encore vivante au xixes., est néanmoins considérée comme vicieuse dès 1835 (L. Platt, Dict. crit. et raisonné du lang. vicieux ou réputé vicieux, 1835) et inus. au xxesiècle.
    b) Arche d'un pont (d'un aqueduc, d'un viaduc). Ouverture en arcade entre deux piliers ou les culées d'un pont. Arche biaise, elliptique, extradossée :
    3. ... une rivière coulait au milieu de la vallée, avec beaucoup de détours, tantôt près, tantôt loin, se glissant entre des peupliers, se cachant derrière les murs de parcs, et étincelant sous le grand pont de Villevieille, dont les arches faisaient le cerceau dans ses eaux brillantes. Duranty, Le Malheur d'Henriette Gérard,1860, p. 135.
    ? Arche-maîtresse. [Dans un pont à plusieurs arches] Arche médiane généralement plus grande que les autres.
    ? Arche marinière. Arche de grande dimension assurant la circulation des bateaux sur les fleuves :
    4. ... le pont Saint-Esprit [sur le Rhône]... a une fort mauvaise réputation. On dit que trente personnes s'y sont noyées l'an passé... et le gouvernement devrait faire arracher une pile, au moyen de quoi on aurait une arche marinière assez large... Stendhal, Mémoires d'un touriste,t. 1, 1838, p. 281.
    Rem. Comme pour arcade, les désignations des arches (gothiques, surbaissées, en plein cintre, etc.) sont les mêmes que celles des arcs (cf. arc III).
    2. P. ext. Ce qui présente une analogie de forme avec une arche ou une voûte en arcade. Arche de feuillage, de rochers (cf. arcade B 1) :
    5. Et voilà cette fois qu'une arche de lumière, Jusqu'au ciel, par-dessus les étoiles, d'un jet, Près de nous, comme un pont sans limite émergeait, Un chemin idéal fait d'astres en poussière. Dierx, Les Lèvres closes,1867, p. 178.
    ? Spéc., ANAT. Arche sourcilière. Synon. rare de arcade sourcilière (Renard, Journal, 1891, p. 83).
    ? P. métaph. L'arche ou l'arche à sept voussures. L'arc-en-ciel (cf. A. Arnoux, Rhône, mon fleuve, 1944, p. 16).
    3. Au fig. Ce qui sert d'appui, de soutien, ou de communication entre deux concepts, deux tendances (cf. arcade B 2) :
    6. Le chapelain, ...; et ce monde lui-même, Où trébuche un instant le voyageur mortel, N'est qu'une arche du pont qui nous conduit au ciel. A. Dumas Père, Charles VII chez ses grands vassaux,1831, II, 2, p. 251.
    B.? Loc. prép. En arche. Disposé en arc; qui rappelle la forme de l'arche :
    7. Une petite écluse de côté sous un avancement en arche et qui forme sur le fleuve une sorte de balcon où je m'accoude; échelle d'eau, je pense, pour les petites barques, ? et selon qu'elle est ouverte ou fermée, cette écluse, la ligne du flot en est modifiée. Gide, Journal,1895, p. 59.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1170 « arc de triomphe » (Rois, ms. des Cordel. fo19 Ro, col. 1 ds La Curne : Oid la nuvele que li Reis... ont fait voldre une arche que fust signe e demustrance de sa victorie et de sa glorie); 2. fin xiies. « partie d'un pont sous laquelle l'eau passe » (Loh. ms. Montp. fo151dds Gdf. Compl. : D'une sole arche estoit li pons bastis); 3. fin xiiies. « arcade, édifice fait par arches et piles » (Ronc., p. 83, Bourdillon ds Gdf. : Ils les metront en arche de moustier) ? 1606, Nicot. Empr. à un b. lat. *arca pour arcus (arc*).
    BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Barb.-Cad. 1963. ? Bouillet 1859. ? Canada 1930. ? Chabat 1881. ? Chauss. 1969. ? Chesn. 1857. ? Deux mots d'étymol. Vie Lang. 1956, p. 497. ? Goug. Lang. pop. 1929, p. 147. ? Noël 1968. ? Pissot 1803. ? Pope 1961 [1952], § 194, 300. ? St-Edme t. 1 1824. ? Viollet 1875.


    ARCHE2, subst. fém.

    I.? HIST. SAINTE (Ancien Testament).
    A.? Arche, arche d'alliance, arche sainte ou arche du Seigneur.
    1. Sorte de coffre en bois de cèdre renfermant les tables de la loi données à Moïse sur le Mont Sinaï, et qui est recouvert d'un couvercle en or dit propitiatoire et surmonté de deux chérubins :
    1. Moïse voulut en vain effacer de sa religion tout ce qui rappelait le culte des astres : une foule de traits restèrent malgré lui pour le retracer; et les sept lumières ou planètes du grand chandelier, les douze pierres ou signes de l'urim du grand prêtre, (...) enfin, le nom d'Osiris même conservé dans son cantique, et l'arche ou coffre imité du tombeau où ce Dieu fut enfermé, demeurent pour servir de témoins à la filiation de ses idées, et à leur extraction de la source commune. Volney, Les Ruines,1791, p. 294.
    2. P. ext.
    a) [P. réf. à l'endroit où l'on plaçait l'arche à l'orig.] Tabernacle :
    2. ... un usage qu'ils [les Beni-Israël] adoptèrent [des Hyksos] fut celui des arches ou tabernacles, abritant derrière les ailes d'éperviers affrontés et sous une autre grande aile oblique, formant châle, l'image du dieu, invisible pour les profanes. Renan, Hist. du peuple d'Israël,t. 1, 1887-92, p. 145.
    ? Arche portative (Renan, Hist. des orig. du Christianisme, Vie de Jésus, 1863, p. 6).
    b) Sorte d'armoire dans les synagogues où l'on enferme les livres saints et en particulier le Pentateuque.
    Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.
    3. P. métaph. et au fig.
    a) Peut désigner ce qu'il n'est pas permis de contester, principe inviolable.
    ? [P. réf. aux tables de la loi] Écrit s'érigeant en loi universelle et qu'il convient de respecter (cf. Mmede Staël, Considérations sur les princ. événements de la Révolution fr., t. 2, 1817, p. 19).
    ? [P. réf. au caractère de sainteté de l'arche] Sanctuaire :
    3. Coblentz même, l'incomparable Coblentz, cette arche sainte aux yeux de nous autres profanes, ce sanctuaire unique, ce nous semble, d'honneur et de zèle, Coblentz était entaché de modérantisme, et on le réputait trop monarchien pour le reconnaître monarchique. Sainte-Beuve, Premiers lundis,t. 1, 1869, p. 56.
    4. Ainsi les accueillons-nous tous, en les dénombrant [les victimes de la guerre], dans l'arche de notre mémoire encombrée de martyrs. Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 431.
    b) [En parlant d'une pers.] Être pur, médiateur entre Dieu et les hommes :
    5. Je devenais l'arche de l'ancienne et de la nouvelle alliance, le médiateur naturel entre l'ancien et le nouvel ordre de choses. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 1075.
    B.? Arche de Noé.
    1. Au propre. Arche ou arche de Noé. Sorte de grand vaisseau en bois formant coffre que Noé construisit par ordre de Dieu et où il se réfugia avec sa famille et plusieurs espèces d'animaux pour échapper au déluge. La Colombe de l'arche.
    ? JEUX. Jouet en forme de coffre flottant contenant des échantillons en bois des couples d'êtres réfugiés dans l'Arche de Noé de la Bible. Offrir une arche de Noé à un enfant.
    2. P. ext. Bateau, navire :
    6. Nous nous arrêtâmes pour contempler l'arche magnifique (un yacht) apportée par la mer... Colette, La Naissance du jour,1928, p. 60.
    ? P. compar. Bâtiment, maison située loin de tout :
    7. La foule murmurante qui bat les murs de Sainte-Marie-Majeure, les trompettes d'argent, ce silence qui, avec la voix du père, déborde la ville, recouvre la misérable Europe et s'étend jusqu'aux confins du monde, tout cela grâce à la radio m'est donné, tandis que je songe, dans cette vieille maison, arche perdue au milieu d'une campagne noyée. Mauriac, Journal 3,1940, p. 291.
    3. Au fig.
    a) [P. réf. à l'arche, symbole religieux]
    ? L'arche. L'Église, la communion des fidèles :
    8. Que fût devenu le monde, si la grande arche du christianisme n'eût sauvé les restes du genre humain de ce nouveau déluge? Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 2, 1803, p. 586.
    ? Être hors de l'arche. Être hors de l'Église.
    Rem. Attesté ds la plupart des dictionnaires.
    b) P. ext. Lieu de refuge et de salut :
    9. ... le Liban est un refuge, une arche de salut pour les races traquées. Barrès, Une Enquête aux pays du Levant,1923, p. 69.
    c) [P. réf. à la diversité des occupants de l'arche]
    ? Proverbial et fam. Arche de Noé. Lieu où sont réunis personnes et animaux de toute espèce :
    10. De Belfast je suis passé en Écosse par l'industrieuse, la commerçante Glascow. Le vaste et lourd bateau qui va nous y conduire, est une véritable arche de Noé, tout sexe, tout âge, toute race, toute espèce y est pour ainsi dire représentée : chiens, chats, poules, des moutons, des b?ufs, des chevaux. Toutes ces pauvres bêtes qu'on va vendre en Écosse, sont étrangement dépaysées. Michelet, Sur les chemins de l'Europe,1874, p. 105.
    ? Péj. ,,Le Constitutionnel, cette arche de Noé des vieilleries`` (Balzac, ?uvres diverses,t. 3, 1850, p. 578).
    ? [Dans un sens restrictif] Rassemblement d'une élite :
    11. Ce que rêve Courier à cette date, ce n'est pas de noyer tout le genre humain, quoique détestable, mais de faire une arche de quelques personnes d'élite et d'y vivre entre soi. Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 6, 1851-62, p. 339.
    II.? Emplois techn., p. anal. avec la forme d'un coffre, soit au sens I A, soit au sens I B.
    A.? ARCHÉOL. Arche sépulcrale (Chez les anciens). Sorte de cercueil en forme de coffre, en marbre ou en terre cuite dont le couvercle était souvent orné de sculptures.
    Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.
    B.? DR. (anc. jurisprudence). Arches ou arches d'aman. Archives de notaire.
    Rem. Attesté ds Dupin-Lab. 1846, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop. avec la déf. suiv. « Coffre en bois sculpté, généralement à couvercle bombé servant à conserver trésors et archives », d'où, p. synecdoque, le sens « d'archives » et parfois de « trésor » (attesté ds Ac. Compl. 1842, cf. infra emplois argotiques).
    ? ,,Dépôts d'actes privés reçus par les magistrats municipaux dans les communes du Nord, à partir du xiiies.`` (Lar. encyclop.).
    C.? MAR. Arche ou arche de pompe. Boîte ou caisse établie dans la cale autour des pompes, pour les préserver des chocs éventuels. Synon. archipompe*.
    Rem. Attesté ds Will. 1831, Besch. 1845, Jal 1848, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Quillet 1965.
    D.? TECHNOL. (verrerie). Four secondaire en briques relié au four principal par des ouvertures appelées lunettes et où s'effectue le frittage ou le recuit du verre.
    SYNT. Arche à matières, à pots; arche à fritter (ou calciner), à recuire (ou de recuisson); arche cendrière :
    12. Pour amorcer l'étirage, on fait adhérer le verre qui vient de jaillir à une sorte de herse en fer que l'on soulève lentement entre des rouleaux dans une cheminée appelée puits. Cette cheminée est une arche à recuire et sa température se règle en ouvrant plus ou moins des volets tels que V. Lorsque la herse arrive vers le sommet de la cheminée, on la détache et à partir de ce moment la partie du ruban de verre déjà solidifié s'engage entre des rouleaux et entraîne la partie visqueuse. C. Duval, Le Verre,1966, p. 66.
    III.? Argot
    A.? Arg. des voyous. Coffre-fort. (Attesté ds Bruant 1901, Ch.-L. Carabelli, [Lang. de la pègre]).
    ? Aller à l'arche. Aller chercher de l'argent.
    Rem. Attesté ds A. Delvau, Dict. de la Lang. verte, 1866, Larch. 1880, France 1907, La Rue 1954, Esn. 1966, qui donne une déf. plus précise ,,Aller chercher, avec une procuration, l'argent qu'un joueur dupé a perdu sur parole``, et Ch.-L. Carabelli, [Lang. de la pègre].
    B.? Au plur. [P. réf. à l'arche de Noé] ,,Galères`` (Esn. 1966).
    PRONONC. : [a? ?].
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1131 « coffre qui renfermait les objets précieux du culte » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 441 ds T.-L. : [...] Ge li dorrai le grant tresor de l'arche; N'i demorra ne calice ne chape, Or ne argent, ne qui un denier vaille); 1170 « arche de l'alliance où étaient enfermées les lois données par Dieu à Moïse sur le Sinaï » (Rois, p. 15 ds Gdf. Compl.); d'où 1798 (Ac. : Arche [...] On dit proverbialement et figurém. d'Une chose dont il est dangereux de parler, qu'il ne faut pas toucher dans ses discours. C'est l'Arche du Seigneur, l'Arche sainte); 2. 1131 arche (de Noé) (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 717 ds T.-L. : De totes bestes, por le siecle estorer, Masle et femele fist en l'arche poser); 1640 fig. (Oudin, Curiositez fr. pour suppl. aux dict. ds Sain. Sources arg. t. 2, p. 272 : Arche de Noé, il y a toutes sortes de bestes, c'est-à-dire un lieu où il y a plusieurs sortes de gens); 3. 1584 mar. (Nicot, Dict. fr.-lat. ds Jal1: En matiere de navires, Arche est certaine closture ou boîte faicte entour les escoutilles de la pompe pour empescher que aucune chose ne chocque ou heurte contre la dicte pompe); 4. 1792 zool. (Encyclop. méthod. Hist. nat. des vers : Arche. Cette coquille, à cause de l'aplatissement de sa base, la forme allongée et ventrue, qui la fait ressembler en quelque manière à celle des bateaux, a été nommée l'arche de Noë); 5. 1845 technol. (Besch. : Arche. Cellules construites en briques, au nombre de six et rangées extérieurement autour du four des verriers, avec lequel elles communiquent par des lunettes d'un pied de diamètre); 6. 1836 arg. aller à l'arche, supra; 1894 fendre l'arche (Ch. Virmaitre, Dict. d'arg., p. 115 : Couper une carte de son adversaire c'est lui fendre l'arche); d'où Bruant 1901, p. 112 : Coffre fort, arche, arche sainte. Empr. au lat. arca, au sens 1 de « coffre, armoire » dep. Plaute, Men. 803 ds TLL s.v., 431, 55; « arche de l'alliance », Tertullien, Cor., 9, ibid., 433, 81; au sens 2, Id., Adv. Iud. 4, ibid., 433, 73; au sens 5, Heraclius II, 7, p. 57, 1 ds Mittellat. W. s.v., 873, 19; 4, p. anal. avec 2; le sens 6 est issu du sens de arche en a. fr. « endroit où l'on range le pain, le blé » (1329, Invent. de meubles, Ste-Croix, Arch. Vienne ds Gdf.), par association d'idées « blé » d'où « argent » en argot.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 751. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 191, b) 1 270; xxes. : a) 1 102, b) 833.
    BBG. ? Allmen 1956. ? Archéol. chrét. 1924. ? Bach.-Dez. 1882. ? Bible 1912. ? Blondheim (D.S.). Essai d'un vocab. compar. des parlers rom. des Juifs au M. Â. Romania. 1923, t. 49, p. 25. ? Bouillet 1859. ? Deux mots d'étymol. Vie Lang. 1956, p. 497. ? Dheilly 1964. ? Dumas 1965 [1873]. ? Dupin-Lab. 1846. ? Esn. 1966. ? Foi t. 1 1968. ? France 1907. ? Grandm. 1852. ? Jal 1848. ? Jossier 1881. ? Larch. 1880. ? La Rue 1954. ? Lefèvre (Y.). L'Arche de Saint-Pierre de Rome ds le Couronnement de Louis. Romania. 1969, t. 90, no1, pp. 111-121. ? Le Roux 1752. ? Marcel 1938. ? Michel 1856. ? Mont. 1967. ? Pope 1961 [1952], § 194, 300. ? Privat-Foc. 1870. ? Sain. Lang. par. 1920, p. 238. ? Théol. bibl. 1970. ? Viollet 1875. ? Will. 1831.


    Wiktionnaire


    Nom commun 2 - français

    arche \a??\ féminin

    1. (Religion) Vaisseau que construisit Noé sur l'ordre de Dieu pour échapper au déluge.
      • Et je n'aurai pas même le temps de visiter le mont Ararat, à l'endroit où s'est arrêtée, au quarantième jour du déluge, l'arche de Noé, ce chaland primitif de l'illustre patriarche ! (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    2. Coffre-armoire où se range la Torah.
      • L'arche d'alliance.
    3. (Suisse) Coffre dans lequel on rangeait du grain ou de la farine.
      • [?] de manière à prévenir tout passage à la farine hors de l'arche. (Règlemens [sic] de police de jour et de nuit pour la ville de Vevey, 1806)
    4. Coffre dans lequel les communes de l'Ancien Régime rangeaient la charte communale.
    5. (Malacologie) Membre de la famille des arcidés, des bivalves dont la coquille a une dentition taxodonte (une ligne droite de petites dents sur la charnière) et parfois une zone plate évoquant le pont d'une arche, un bateau ancien.
      • Parmi les bivalves, la coque ( Cerastoderma edule ) est dominante, suivie par l'arche de Noé ( Arca noae ), deux espèces au goût délicat. (Anthropozoologica, Numéros 23 à 24, L'Homme et l'animal, Société de recherche interdisciplinaire, 1996, page 5)

    Nom commun 1 - français

    arche \a??\ féminin

    1. Partie cintrée d'un pont, d'un aqueduc, d'un viaduc, etc.
      • Bert examina un moment l'arche rompue du pont, puis, par-delà le fleuve, son regard contempla la désolation de la ville saccagée. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 308 de l'édition de 1921)
      • Le vénérable pont sur le Tarn a non seulement de hautes arches en ogive, mais ses piles de briques, entre les les voûtes et au-dessus des avant-becs, sont percées de baies du même style. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • Nous y entrâmes par un pont de pierre en dos d'âne, dont une seule arche avait été rompue, et que nos pontonniers, qui avaient déjà jeté les madriers suffisants pour le passage de l'infanterie, s'occupaient activement à consolider [?]. (Louis Dumur, Nach Paris, chap.9, 1929)
      • Le pont « romain » du Cheix-sur-Morge est un élégant ouvrage en dos d'âne, constitué d'une seule arche en arc de cercle de 12,50 m d'ouverture. Sa chaussée est très étroite : 1,30 m entre parapets. (Marcel Prade, Les Ponts, monuments historiques: inventaire, description, histoire des ponts et ponts-aqueducs de France protégés au titre des monuments historiques, éd. Errance, 1988, page 295)
    2. (Par extension) Formation géologique constituée d'un arc rocheux creusé naturellement par l'érosion.
    3. Voûte en arc d'un bâtiment.
      • Ces compositions étant mélangées, on les enfournait dans l'arche à fritter qui attenait au four de fusion. (Georges Bontemps, Guide du verrier; traité historique et pratique de la fabrication des verres, cristaux, vitraux, Paris : à la Librairie du Dictionnaire des Ats et Manufactures, 1868, page 236)
    4. (Figuré) Ce qui fait le lien entre deux concepts.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ARCHE. n. f.
    Partie cintrée d'un pont, d'un aqueduc, d'un viaduc, sous laquelle passent les eaux ou circulent les voyageurs. Ce pont a cinq arches. Arche trop haute. Arche trop basse. Arche surbaissée. Les eaux ont emporté deux arches du pont. Un pont, un viaduc, un aqueduc à une seule arche, d'une seule arche.

    Littré

    ARCHE (ar-ch') s. f.
    • La partie d'un pont sous laquelle l'eau passe.

    HISTORIQUE

    XIIe s. Ils les metront [nos corps] en arche de moustier, Ronc. p. 83.

    XIIIe s. Et nequedent il fist mellour ciere que il ne pensa, et comencha à deffaire une arche dou pont de Basson, Chr. de Rains, 184.

    XIVe s. À piques et à houes [ils] ont un pilier miné, Si qu'un [une] arche du pont cheï dedens le gué, Guesclin. 19532.

    XVIe s. Ses sourcis noirs faits en arche d'ebene, De l'arc d'amour la forme et le portrait, D'un beau croissant contreimitoient le trait, Ronsard, 773.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. ARCHE. Ajoutez?:

    On donne aussi le nom d'arche aux parties cintrées d'un viaduc, d'un aqueduc.

    V. Hugo a donc eu raison d'appeler arche l'arc de triomphe de l'Étoile?: Arche aujourd'hui guerrière, un jour religieuse, Voix intér. IV.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    ARCHE, en Architecture, est l'espace qui est entre les deux piles d'un pont, & fermé par le haut d'une partie de cercle. On appelle maîtresse arche celle qui est au milieu d'un pont, parce qu'elle est plus large & plus haute que les autres pour la facilité de la navigation ; & aussi pour élever le milieu du pont, & former une pente à chaque bout, pour l'écoulement des eaux de pluie sur le pavé. Les arches reçoivent différentes expressions, par rapport à la forme du cercle ou de l'arc qui les ferme par le haut. Voyez Arc.

    Arche d'assemblage, est un cintre de charpente bombé & tracé d'une portion de cercle pour faire un pont d'une seule arche, comme il s'en voit dans Palladio, & comme il avoit été propose d'en faire un à Seve près Paris, par M. Perault. Voyez M. Blondel, cours d'Architecture, part. V. liv. I. &c. (P)

    Arche extradossée, est celle dont les voussoirs sont égaux en longueur, paralleles à leurs doüelles, & qui ne font aucune liaison entr'eux, ni avec les assises des reins. Voyez celle de Notre-Dame.

    Arche, s. f. (en Marine.) c'est la boîte de menuiserie qui couvre la pompe, pour qu'elle ne soit point endommagée. On se sert aussi pour le même effet des cordes dont la pompe est surliée. (Z)

    Arche, s. f. en Verrerie, c'est une partie du four. Il y en a six, quatre grandes & deux petites ; elles sont faites de brique, & forment l'extérieur du four, à l'intérieur duquel elles communiquent chacune par une lunette, d'environ un pied de diametre. C'est dans ces arches que l'on met recuire les matieres propres à faire le verre, avant que de les mettre dans les pots ; elles servent aussi à attremper les pots, avant que de passer pour la premiere fois dans l'intérieur du four. Les arches sont échauffées par la chaleur du four qui s'y porte par les lunettes. Voyez Four, Lunettes & Attremper.

    Arche d'Alliance, (Théol.) dans l'Ecriture-sainte signifie une sorte de coffre, dans lequel étoient renfermées les deux tables de pierre sur lesquelles étoient gravés les dix commandemens de la loi donnée à Moyse sur le mont Sinaï ; ainsi que l'avoit ordonné Dieu lui-même. Exod. c. xxv. v. 16.

    Cette arche étoit en singuliere vénération parmi les Hébreux, qui l'avoient placée dans la partie la plus sainte du tabernacle. On la portoit dans les expéditions militaires, comme un gage sensible de la protection divine : mais Dieu irrité contre son peuple, permit qu'elle fût prise par les Philistins, au pouvoir desquels elle demeura vingt ans, selon quelques-uns, & selon d'autres quarante. Les fléaux dont à leur tour les Philistins furent frappés, les obligerent de restituer l'arche aux Israélites, qui la déposerent à Cariathiarim dans la maison d'un Lévite nommé Abinadab, chez lequel elle demeura encore vingt ans. David fit transporter l'arche avec beaucoup de solennité à Jérusalem, & la plaça sous un tabernacle qu'il avoit fait construire ; & enfin Salomon la fit mettre dans le temple. Quoique l'Ecriture semble dire en plusieurs endroits, qu'il n'y avoit dans l'arche que les deux tables de pierre ; elle marque expressément ailleurs, qu'elle renfermoit une urne pleine de la manne qu'avoient mangé les Israélites dans le desert, & la verge ou baguette d'Aaron qui avoit fleuri. Hébr. j. c. v. 4.

    On peut voir dans l'Ecriture la description de l'arche. Voici celle qu'en donne Josephe. L'arche, dit-il, avoit cinq palmes de longueur, trois de largeur, & autant de hauteur. Le bois de l'un & de l'autre côté étoit revêtu de lames d'or, & attaché avec des clous dorés ; à quoi il faut ajoûter qu'elle avoit à ses deux plus longs côtés de gros anneaux d'or, qui traversoient le bois, dans lesquels on mettoit de gros bâtons dorés pour la porter selon le besoin, ce que faisoient les sacrificateurs (& les Lévites.) La couverture de l'arche s'appelloit le propitiatoire, sur lequel étoient placées deux figures appellées Chérubins, selon la forme qu'en avoit prescrit Moyse, qui les avoit vûs devant le throne de Dieu. Voyez Chérubin. Quelques critiques prennent ce mot chérubé ???? pour une transposition de celui-ci ???? réchub, qui signifie chariot, & prétendent que par les chérubins qui étoient placés sur l'arche d'alliance, on doit entendre que l'arche étoit comme une sorte de char sur lequel on supposoit que Dieu étoit assis. Voyez Propitiatoire & Chérubin.

    Les Juifs modernes ont une espece d'arche dans leurs synagogues, c'est un coffre ou une armoire dans laquelle ils mettent leurs livres sacrés, & qu'ils regardent comme une figure de l'arche d'alliance construite sur les desseins de Moyse. Ils la nomment aron. Les Juifs, dit Léon de Modene, dans le détail qu'il a donné des coûtumes & des cérémonies de ceux de sa nation, ont au côté oriental de leurs synagogues une armoire qui représente l'arche d'alliance, dans laquelle ils conservent le Pentateuque écrit sur du vélin, avec une encre particuliere. Cet usage n'est pas nouveau, puisque Tertullien appelle cette arche armarium Judaïcum ; d'où est venue cette façon de parler, être dans l'armoire de la synagogue, pour dire être au nombre des écrits canoniques. Voyez Canonique & Apocryphe.

    Quant à l'arche d'alliance qui étoit dans le temple, on lit dans le second livre des Machabées, chap. ij. que peu de tems avant la prise de Jérusalem, Jérémie ayant fait cacher le feu sacré, l'autel des parfums, & l'arche, dans un soûterrain par les Prêtres & les Lévites, l'en retira après le départ des Chaldéens, & les fit porter à sa suite jusqu'au-de là du Jourdain, à la montagne de Nebo, fameuse par la mort & par la sépulture de Moyse ; & qu'ayant fait retirer tous ceux qui l'accompagnoient, Dieu lui découvrit une caverne profonde, où il plaça l'arche & l'autel des parfums, & en ferma si bien l'entrée, que sans une révélation particuliere, il n'étoit pas possible de la connoître : que ses compagnons s'en étant approchés dans ce dessein, le prophete leur déclara que l'autel & l'arche demeureroient en dépôt dans cette caverne inconnue, jusqu'à ce qu'il plût au Seigneur de rassembler son peuple de tous les pays où ils étoient dispersés : qu'alors il leur rendroit l'un & l'autre avec une grande magnificence, & qu'on verroit alors se renouveller les merveilles opérées du tems de Moyse & de Salomon. Cet oracle n'étant point encore accompli, les interpretes pensent qu'il ne le sera qu'à l'entiere réunion des Juifs qui doit précéder le jugement dernier. (G)

    Arche de Noé signifie, selon le langage de l'Ecriture, une sorte de batteau, ou de vaste bâtiment flotant qui fut construit par Noé, afin de préserver du déluge les diverses especes d'animaux que Dieu avoit ordonné à ce Patriarche d'y faire entrer. Voyez Déluge.

    Les naturalistes & les critiques ont fait diverses recherches, & imaginé différens systèmes sur l'arche de Noé, sur sa forme, sa grandeur, sa capacité, sur les matériaux employés à sa construction, sur le tems qu'il a fallu pour la bâtir, & sur le lieu où elle s'arrêta quand les eaux du déluge se retirerent. Nous parcourrons tous ces points avec l'étendue que comportent les bornes de cet Ouvrage.

    1°. On croit que Noé employa cent ans à bâtir l'arche ; savoir, depuis l'an du monde 1555 jusqu'en 1656, qu'arriva le déluge. C'est l'opinion d'Origene, lib. IV. contra Cels. de S. Augustin, de civit. Dei, lib. XV. cap. xxvij. & contr. Faust. lib. XII. cap. xviij. & dans ses quest. 5. & 23. sur la Genese ; & de Rupert, lib. IV. sur la Genese, chap. 22. en quoi ils ont été suivis par Salien, Sponde, le Pelletier, &c. D'autres interpretes prolongent ce terme jusqu'à six vingts ans. Berose assûre que Noé ne commença à bâtir l'arche que 78 ans avant le déluge : Tanchuma n'en compte que cinquante-deux, & les Mahométans ne donnent à ce Patriarche que deux ans pour la construire. Il est certain d'un côté par le texte de la Genese, que le déluge arriva l'an six cens de Noé ; & d'un autre, que Noé étoit âgé de cinq cens ans, lorsqu'il eut Sem, Cham, & Japhet ; d'où il s'ensuit que l'opinion de Berose paroît la plus probable ; car selon le P. Fournier dans son Hydrographie, qui suit en cela le sentiment des Peres, Noé fut aidé dans son ouvrage par ses trois fils ; & le même auteur ajoûte que ces quatre personnes suffirent pour le finir ; ce qu'il prouve par l'exemple d'Archias le Corinthien, qui avec le secours de trois cens ouvriers, construisit en un an, le grand vaisseau d'Hieron roi de Syracuse. Quand on supposeroit l'arche beaucoup plus grande, & bâtie en 78 ans il faudroit faire attention aux forces des hommes des premiers tems, qu'on a toûjours regardées comme de beaucoup supérieures à celles des hommes qui vivoient long-tems après. Par ces considérations, on peut répondre aux objections de ceux qui prétendent que l'aîné des enfans de Noé ne naquit qu'environ dans le tems où l'arche fut commencée, & que le plus jeune ne vint au monde qu'après que l'ouvrage eut été mis en train ; ensorte qu'il se passa un tems considérable avant qu'ils fussent en état de rendre service à leur pere. On détruit également ce que d'autres objectent, qu'il est impossible que trois ou quatre hommes ayent pû suffire à construire un bâtiment où il falloit employer une prodigieuse quantité d'arbres qui demandoient un nombre infini d'ouvriers pour les exploiter.

    2°. Le bois qui servit à bâtir l'arche, est appellé dans l'Ecriture ??? ???, & se gopher, bois de gopher, que les septante traduisent par ????? ??????????, bois equarri. Onkelos & Jonathan & quelques autres ont estimé que ce bois étoit le cedre. S. Jerôme dans la vulgate employe le mot ligna levigata, bois taillé ou poli ; & ailleurs ligna bituminata, bois enduit de bitume ou gaudronné. Kimki dit que c'étoit du bois propre à aller sur l'eau : Vatable l'entend d'un bois léger, qui demeure dans l'eau sans se corrompre, ce qui n'explique pas de quelle espece étoit ce bois. Junius Tremellius & Buxtorf prétendent que c'étoit une espece de cedre, appellé par les Grecs ?????????. M. Pelletier de Rouen, panche pour cette opinion, & en donne pour raison l'incorruptibilité de ce bois, & la grande quantité de son espece en Asie ; puisque selon Herodote & Aristophane, les rois d'Egypte & de Syrie employoient le cedre, au lieu de sapin, à la construction de leurs flottes ; & que c'est une tradition reçûe dans tout l'orient, que l'arche s'est conservée toute entiere jusqu'à présent sur le mont Ararath. Bochart au contraire, soûtient que gopher signifie le cyprès, parce que dans l'Arménie & dans l'Assyrie où l'on suppose avec raison que l'arche fut construite, il n'y a que le cyprès propre à faire un long vaisseau tel qu'étoit l'arche ; ce qu'on prouve par l'autorité d'Arrien, liv. VII. & de Strabon, liv. XVI. qui racontent qu'Alexandre étant dans la Babylonie, & voulant faire construire une flotte, fut obligé de faire venir des cyprès d'Assyrie. Ce dernier sentiment paroît d'autant plus fondé, qu'il n'est pas vraissemblable que Noé avec l'aide de ses seuls enfans, & le peu de tems qu'il eut pour bâtir un vaisseau aussi vaste, dût encore tirer de loin les bois de construction. Enfin quelques auteurs croyent que l'hébreu gopher signifie en général des bois gras & résineux, comme le pin, le sapin, le terebinthe. Les Mahométans disent que c'étoit le sag ou le platane des Indes, que Dieu indiqua à Noé, qui le planta de sa main, & le vit croître si prodigieusement en vingt ans, qu'il en tira toute la charpente & les autres bois nécessaires à la construction de l'arche.

    3°. Ce bâtiment, selon Moyse, avoit trois cens coudées de longueur, cinquante de largeur, & trente de hauteur, ce qui paroît d'abord insuffisant pour contenir toutes les choses dont l'arche à dû nécessairement être remplie ; & c'est cette proportion inégale qui a fait révoquer en doute à quelques-uns l'autorité de cette relation de Moyse. Celse, entr'autres, s'en est moqué, & l'a nommée ??????? ?????????, l'arche d'absurdité. Pour résoudre cette difficulté, les SS. Peres & les critiques modernes se sont efforcés de déterminer l'espece de coudée dont Moyse a voulu parler. Origene, S. Augustin, & d'autres, ont pense que par ces coudées il falloit entendre les coudées géométriques des Egyptiens, qui contenoient, selon eux, six coudées vulgaires ou neuf piés. Mais où trouve-t-on que ces coudées géométriques des Egyptiens fussent en usage parmi les Hébreux ? D'ailleurs dans cette supposition, l'arche auroit eu 2700 piés de longueur ; ce qui, joint aux autres dimensions, lui eût donné une capacité énorme & tout-à-fait superflue, tant pour les especes d'animaux qui devoient y être renfermées, que pour les provisions destinées à leur nourriture. D'autres disent que les hommes étant plus grands dans le premier âge qu'ils ne sont maintenant, la coudée qui est une mesure humaine, devoit être proportionément plus grande : mais cette raison est foible ; car les animaux devoient être aussi plus grands & occuper plus de place. D'autres enfin supposent que Moyse parle de la coudée sacrée, qui étoit de la largeur de la main plus grande que la coudée ordinaire, opinion qui n'est pas encore solidement appuyée ; car il ne paroît pas qu'on ait jamais employé cette mesure, si ce n'est dans les édifices sacrés, comme le temple & le tabernacle. Cette difficulté a été mieux résolue par Buteo & par Kircher, qui en supposant la coudée de la longueur d'un pié & demi, prouvent géométriquement que l'arche étoit très-suffisante pour contenir tous les animaux. On est encore moins gêné à cet égard dans le système de ceux qui, comme Messieurs le Pelletier, Graves, Cumberland & Newton, donnent à l'ancienne coudée Hébraïque la même longueur qu'a l'ancienne coudée de Memphis, c'est-à-dire, vingt pouces & demi environ mesure de Paris. Les dimensions de l'arche, prises suivant cette mesure, donnent une capacité suffisante pour loger commodément non-seulement les hommes & les animaux, mais aussi les provisions nécessaires, & l'eau douce pour les entretenir pendant un an & plus, comme on le verra ci-dessous par l'exposition des systèmes de M. le Pelletier, & du P. Buteo.

    Snellius a prétendu que l'arche avoit plus d'un arpent & demi : Cuneus, Budée & d'autres ont aussi calculé la capacité de l'arche. Le docteur Arbuthnot compte qu'elle avoit quarante fois 81062 piés cubiques. Le P. Lami dit qu'elle étoit de cent dix piés plus longue que l'église de S. Merry à Paris, & de soixante-quatre piés plus étroite ; à quoi son traducteur Anglois ajoûte qu'elle étoit plus longue que l'église de S. Paul à Londres ne l'est de l'est à l'ouest, & qu'elle avoit soixante-quatre piés de haut selon la mesure Angloise.

    4°. L'arche contenoit, outre les huit personnes qui composoient la famille de Noé, une paire de chaque espece d'animaux impurs, & sept d'animaux purs avec leur provision d'alimens pour un an. Ce qui du premier coup d'?il paroît impossible : mais si l'on descend au calcul, on trouve que le nombre des animaux n'est pas si grand qu'on se l'étoit d'abord imaginé. Nous ne connoissons gueres qu'environ cent, ou tout au plus cent trente especes de quadrupedes, environ autant des oiseaux, & quarante especes de ceux qui vivent dans l'eau. Les Zoologistes comptent ordinairement cent soixante & dix especes d'oiseaux en tout. Wilkins évêque de Chester, prétend qu'il n'y avoit que soixante & douze especes de quadrupedes qui fussent nécessairement dans l'arche.

    5°. Selon la description que Moyse fait de l'arche, il semble qu'elle étoit divisée en trois étages qui avoient chacun dix coudées ou quinze piés de hauteur. On ajoûte que l'étage le plus bas étoit occupé par les quadrupedes & les reptiles, que celui du milieu renfermoit les provisions, & que celui d'en-haut contenoit les oiseaux avec Noé & sa famille ; enfin que chaque étage étoit subdivisé en plusieurs loges. Mais Joseph, Philon, & d'autres commentateurs imaginent encore une espece de quatrieme étage qui étoit sous les autres, & qu'ils regardent comme le fond-de-cale du vaisseau, lequel contenoit le lest & les excrémens des animaux. Drexelius croit que l'arche contenoit trois cens loges ou appartemens ; le P. Fournier en compte trois cens trente-trois ; l'auteur anonyme des questions sur la Genese, en met jusqu'à quatre cens. Budée, Temporarius, Arias Montanus, Wilkins, le P. Lami, & quelques autres, supposent autant de loges qu'il y avoit d'especes d'animaux. M. le Pelletier & le P. Buteo en mettent beaucoup moins, comme on le verra : la raison qu'ils en apportent est que si l'on suppose un grand nombre de loges comme trois cens trente-trois ou quatre cens, chacune des huit personnes qui étoient dans l'arche, auroient eu 37 ou 41 ou 50 loges à pourvoir & à nettoyer par jour, ce qui est impossible. Peut-être y a-t-il autant de difficulté à diminuer le nombre des loges, à moins qu'on ne diminue le nombre des animaux ; car il seroit peut-être plus difficile de prendre soin de 300 animaux en 72 loges, que s'ils occupoient chacun la leur. Budée a calculé que tous les animaux qui étoient contenus dans l'arche, ne devoient pas tenir plus de place que cinq cens chevaux, ce qu'il réduit à la dimension de cinquante-six paires de b?ufs. Le P. Lami augmente ce nombre jusqu'à soixante-quatre paires ou cent vingt-huit b?ufs, de sorte qu'en supposant que deux chevaux tiennent autant de place qu'un b?uf, si l'arche a eu de l'espace pour 256 chevaux, elle a pu contenir tous les animaux ; & le même auteur démontre qu'un seul étage pouvoit contenir 500 chevaux, en comptant neuf piés quarrés pour un cheval.

    Pour ce qui regarde les alimens contenus dans le second étage, Budée a observé que 30 ou 40 livres de foin suffisent ordinairement à un b?uf pour sa nourriture journaliere, & qu'une coudée solide de foin pressée comme elle l'est dans les greniers ou magasins, pese environ 40 livres. De sorte qu'une coudée quarrée de foin est plus que suffisante pour la nourriture journaliere d'un b?uf : or il paroît que le second étage avoit 150000 coudées solides. Si on les divise entre 206 b?ufs, il y aura deux tiers de foin plus qu'ils n'en pourront manger dans un an.

    L'évêque Wilkins calcule tous les animaux carnaciers équivalens tant par rapport à leur volume, que par rapport à leur nourriture, à 27 loups, & tous les autres à 208 b?ufs. Pour l'équivalant de la nourriture des premiers, il met celle 1825 brebis, & pour celle des seconds 109500 coudées de foin : or les deux premiers étages étoient plus que suffisans pour contenir ces choses. Quant au troisieme étage, il n'y a point de difficulté ; tout le monde convient qu'il y avoit plus de place qu'il n'en falloit pour les oiseaux, pour Noé & pour sa famille.

    Ensuite le savant évêque observe qu'il est infiniment plus difficile d'évaluer en nombre la capacité de l'arche, que de trouver une place suffisante pour les différentes especes d'animaux connus. Il attribue cette différence à l'imperfection de nos listes d'animaux, surtout des animaux des parties du monde que nous n'avons pas encore fréquentées : il ajoûte du reste que le plus habile Mathématicien de nos jours ne détermineroit pas mieux les dimensions d'un vaisseau, tel que celui dont il s'agit ici, qu'elles ne le sont dans l'Écriture, relativement à l'usage auquel il étoit destiné. D'où il conclut que l'arche dont on a prétendu faire une objection contre la vérité des Écritures divines, en devient une preuve ; puisqu'il est à présumer que dans ces premiers âges du monde, les hommes moins versés dans les sciences & dans les arts, devoient être infiniment plus sujets à des erreurs, que nous ne le serions aujourd'hui : que cependant si l'on avoit aujourd'hui à proportionner la capacité d'un vaisseau à la masse des animaux & de leur nourriture, on ne s'en acquiteroit pas mieux ; & que par conséquent l'arche ne peut être une invention humaine ; car l'esprit humain étant exposé en pareil cas à se grossir prodigieusement les objets, il seroit arrivé indubitablement dans les dimensions de l'arche de Noé, ce qui arrive dans l'estimation du nombre des étoiles par la seule vûe ; c'est que de même qu'on en juge le nombre infini, on eût poussé les dimensions de l'arche à des grandeurs demesurées, & qu'on eût ainsi engendré un bâtiment infiniment plus grand qu'il ne le falloit ; & péchant plus par son excès de capacité dans l'historien, que ceux qui attaquent l'histoire ne prétendent qu'il peche par défaut.

    Mais pour donner au lecteur une idée plus juste des dimensions de l'arche, de sa capacité, de sa distribution intérieure, & autres proportions, nous allons lui faire part de l'extrait des systèmes de M. le Pelletier de Rouen & du P. Buteo, sur cette matiere, tel qu'il se trouve dans la dissertation du P. Calmet sur l'arche de Noé.

    M. le Pelletier suppose que l'arche étoit un bâtiment de la figure d'un parallelépipede rectangle, dont on peut diviser la hauteur par dedans en quatre étages, donnant trois coudées & demie au premier, sept au second, huit au troisieme, & six & demie au quatrieme, & laisser les cinq coudées restantes des trente de la hauteur, pour les épaisseurs du fond, du comble & des trois ponts ou planchers des trois derniers étages.

    Le premier de ces étages auroit été le fond, ou ce que l'on appelle carene dans les navires : le second pouvoit servir de grenier ou de magasin : le troisieme pouvoit contenir les étables ; & le quatrieme les volieres, mais la carene ne se comptant point pour un étage, & ne servant que de réservoir d'eau douce, l'arche n'en avoit proprement que trois, & l'Écriture n'en met pas un plus grand nombre, bien que les interpretes y en ayent mis quatre, en y ajoûtant la carene.

    Il ne suppose que 36 étables pour les animaux de terre, & autant pour les oiseaux ; chaque étable pouvoit être de quinze coudées de long, de dix-sept de large, & de huit de haut ; par conséquent elle avoit environ ving-six piés & demi de long, plus de vingt-neuf de large, & plus de treize & demi de haut de notre mesure : car il faut se souvenir que M. le Pelletier donne à sa coudée vingt pouces & demi, ou environ, mesure de Paris. Les trente-six volieres étoient de même étendue que les étables.

    Pour charger l'arche également, Noé pouvoit remplir ces étables & ces volieres, en commençant par celles du milieu, des plus gros animaux & des plus gros oiseaux. Cet auteur fait voir par un calcul exact que l'eau qui étoit dans la carene pouvoit être de plus de 31174 muids, ce qui est plus que suffisant pour abreuver pendant un an quatre fois autant d'hommes & d'animaux qu'il y en avoit dans l'arche ; il montre ensuite que le grenier pouvoit contenir plus de nourriture qu'il n'en falloit à tous les animaux en un an.

    Dans le troisieme étage Noé a pu construire 36 loges pour serrer les ustenciles de ménage, les instrumens du labourage, les étoffes, les grains, les semences ; il s'y pouvoit ménager une cuisine, une salle, quatre chambres, & un espace de 48 coudées pour se promener.

    M. le Pelletier place la porte, non au côté de la longueur, mais à l'un des bouts de l'arche, persuadé qu'à l'un des côtés de la longueur elle auroit gâté la symmétrie de l'arche, & en auroit ôté l'équilibre.

    Quelques-uns ont crû qu'il n'étoit pas nécessaire de faire provision d'eau douce dans l'arche, parce que l'eau de la mer ayant été mêlée avec les eaux du déluge, pouvoit être assez dessalée pour être rendue potable, & qu'on en pouvoit tirer par la fenêtre de l'arche pour abreuver les animaux : mais cette prétension est insoûtenable ; l'eau de la mer est en bien plus grande quantité que l'eau qui tomba du ciel pour inonder la terre : or l'expérience fait voir qu'un tiers d'eau salée mêlée avec deux tiers d'eau douce, fait une potion qui n'est point bonne à boire ; & l'arche ayant cessé de flotter sur les eaux dès le vingt-septieme jour du septieme mois, elle demeura à sec sur les montagnes d'Arménie pendant presque sept mois, pendant lesquels on n'auroit pû puiser de l'eau de dehors. Tel est le système de M. le Pelletier de Rouen.

    Le Pere Jean Buteo, natif de Dauphiné, & religieux de l'ordre de S. Antoine de Viennois, dans son traité de l'arche de Noé, de sa forme & de sa capacité, suppose que la coudée de Moyse n'étoit que de 18 pouces comme la nôtre ; & cependant il ne laisse pas de trouver dans les dimensions marquées par Moyse tout l'espace convenablé pour loger dans l'arche les hommes, les animaux, & les provisions nécessaires. Il croit que l'arche étoit composée de plusieurs sortes de bois gras & résineux, qu'elle étoit enduite de bitume, qu'elle avoit la forme d'un parallelépipede, avec les dimensions qu'en marque l'Ecriture, mesurées à notre coudée.

    Il divise le dedans en quatre étages, donnant au premier quatre coudées de hauteur, huit au second, dix au troisieme, & huit au dernier. Il place la sentine dans le premier, les étables dans le second, les provisions dans le troisieme, les hommes, les oiseaux, & les ustenciles de ménage dans le dernier. Il met la porte à 20 coudées près du bout d'un des côtés du second étage, & la fait ouvrir & fermer en pont-levis. Il dispose la fenêtre au haut de l'appartement des hommes, prétendant que les animaux n'avoient pas besoin de lumiere. Il ferme cette fenêtre d'un double chassis à carreaux de crystal, de verre, ou de pierre transparente, parce qu'il la croyoit très-grande. Il éleve le milieu du comble d'une coudée de hauteur sur toute la longueur, prenant pour cette hauteur la coudée que les interpretes expliquent de la hauteur de la fenêtre.

    Ayant dans le second étage tiré du côté de la porte une allée de six coudées de large & de 300 coudées de long, & construit deux escaliers aux deux bouts pour monter aux troisieme & quatrieme étages, il prend sur le milieu du reste de la largeur une autre allée de douze coudées de large, tombant perpendiculairement ou à angles droits sur le milieu de la premiere, & de côté & d'autre de cette derniere ; il divise un espace de 15 coudées de large & de 44 de long, en trois parties égales sur la largeur, & en douze parties sur la longueur, pour trouver par cette division 36 cellules ou étables de chaque côté, dont six étant prises pour deux allées traversantes, il en reste 30 de chaque côté qui forment trois rectangles, deux qui en contiennent chacun neuf, & celui du milieu douze ; & ces étables ou cellules ont 15 coudées de long, & 3 de large. Il prend encore sur le reste de cet étage de côté & d'autre un espace de 15 coudées de largeur, & de 44 coudées de longueur, dont il retranche quatre coudées de côté & d'autre sur la largeur pour faire deux allées ; & il lui reste un rectangle de sept coudées de largeur & de 44 coudées de longueur, dont il divise la largeur en deux, ensorte qu'une moitié ait trois coudées de large & l'autre quatre ; & la longueur en vingt parties égales : & ces divisions lui donnent quarante petites étables ou cellules en deux rangs, dont vingt ont chacune trois coudées, & les vingt autres quatre de long, & les unes & les autres deux coudées & demie de large ; & par ce moyen il se trouve 60 grandes étables, 40 moyennes & 40 petites, & outre cela encore deux espaces de côté & d'autre de 114 coudées de long, & de 44 coudées de large.

    Or en réduisant tous les animaux qui entrerent dans l'arche à la grandeur du b?uf, du loup & du mouton, il trouve qu'ils étoient égaux à 120 b?ufs, 80 loups, & 80 moutons ; de sorte qu'ayant disposé 60 grandes étables, 40 moyennes & 40 petites, il prétend qu'elles pouvoient contenir 60 paires de b?ufs, 40 paires de loups, & 40 paires de moutons. Mais comme il pense qu'on devoit nourrir de chair les bêtes carnacieres, il en conclut qu'on devoit avoir mis dans l'arche 3650 moutons pour la subsistance de 40 paires de ces animaux, qu'il estimoit de la grandeur du loup, pour leur en donner dix par jour, ou un à quatre.

    Il perce toutes les étables par le bas, afin que les excrémens des animaux tombent dans le premier étage ou sentine, qu'il dispose aussi pour le lest : mais de peur que l'infection des fumiers n'incommode, il construit en plusieurs endroits de cet étage des soûpiraux, qu'il fait monter jusqu'au dernier, pour y donner de l'air.

    Il divise le troisieme étage en plusieurs séparations, pour mettre à part le foin, les feuilles, les fruits, & les grains : il prétend même qu'on pouvoit y construire un réservoir pour nourrir du poisson pour les animaux & les oiseaux amphibies qui en vivent, & un réservoir pour l'eau douce. De plus il veut que toutes les cellules ou étables qui étoient immédiatement sous cet étage, ayent été percées par en-haut, pour distribuer par ces ouvertures la nourriture dont les animaux auroient besoin ; & au moyen de certains canaux qui alloient dans chaque étable, on auroit pû leur donner de l'eau pour plusieurs jours.

    Il croit qu'au milieu du quatrieme étage il devoit se trouver pour l'appartement des hommes une grande chambre éclairée par la fenêtre de l'arche, une dépense, une cuisine dans laquelle il y auroit eu un moulin à bras & un four, des chambres particulieres pour les hommes & pour les femmes, enfin des lieux pour le bois, pour le charbon, pour les meubles & ustenciles du ménage & du labourage, & pour les autres choses qu'on vouloit garantir des eaux, & que sur le reste de cet étage on avoit construit de côté & d'autre des cages ou volieres pour renfermer les oiseaux, & des loges pour en serrer les provisions.

    Ayant accordé pour nourriture dix moutons chaque jour aux animaux carnaciers, estimés à 80 loups, il en auroit fallu 3650 pour un an : mais ce nombre diminuant de dix par jour ne devoit être compté que comme un nombre fixe de 1820 : or ayant estimé les animaux qui vivent d'herbes, de graines ou de fruits, égaux à 120 b?ufs & à 80 moutons, ajoûtant 80 à 1820, on reconnoît qu'il auroit eu 1900 moutons à nourrir, & 120 b?ufs. Il trouve que sept moutons mangent autant de fourrage qu'un b?uf ; d'où il conclut qu'il falloit autant de nourriture à tous ces animaux qu'à 400 b?ufs ; & parce qu'il estime que 40 livres, ou une coudée cube parisienne de foin, pourroient nourrir un b?uf en un jour, il en résulte qu'il en auroit fallu 146000 coudées pour un an. Le troisieme étage étoit de la capacité de 150000 coudées cubes. Le foin est la nourriture qui occupe le plus de place : mais 146000 coudées cubes de foin suffisoient pour nourrir les animaux pendant un an ; ainsi, suivant cet auteur, il y auroit eu suffisamment de place dans cet étage pour serrer autant de nourriture qu'il en falloit pour nourrir les animaux pendant un an. Toute la capacité de l'arche, en prenant la coudée à 18 pouces, étoit de 450000 coudées, ou 675000 piés : elle avoit 450 piés de long, 75 piés de large, & 45 de haut. Tel est le système du P. Buteo, qui vivoit dans le xvie siecle.

    Quelqu'ingénieuses que paroissent ses idées, & quelqu'exact que soit son calcul, son opinion souffre pourtant de grandes difficultés. Les principales qu'y remarque M. le Pelletier, sont 1°. que la coudée dont parle Moyse étoit celle de Memphis, différente de celle de Paris, & plus courte d'une septieme partie : 2°. qu'un bâtiment plat & quarré, plus long & plus large que haut, n'a nul besoin de lest pour l'empêcher de tourner, de quelque maniere qu'on le charge : 3°. qu'il est ridicule de placer des animaux entre des fumiers & des provisions pour les étouffer, & de les mettre sous l'eau pour les priver de la lumiere ; au lieu qu'on prévient tous ces inconvéniens en les mettant au troisieme étage : 4°. que la pesanteur du corps des animaux qui entrerent dans l'arche ne pouvant aller à soixante-dix milliers, & les provisions qu'on y enferma & qui étoient au-dessus des animaux, pouvant aller à plus de dix millions, il n'y auroit pas de bon sens de mettre dix millions de charge dans un étage placé au-dessus d'un autre qui n'en auroit contenu que soixante-dix milliers : 5°. qu'en plaçant la porte de l'arche à un des côtés pour laisser une allée vuide de trois cens coudées de long sur six de large, on auroit rendu cette arche plus pesante d'un côté que d'un autre, & incommode en gâtant la symmétrie des étables & des autres appartemens. Mais, ajoûte D. Calmet, il y a peu d'auteurs qui ayent traité cette matiere, qui ne soient tombés dans quelques inconvéniens. Les uns ont fait l'arche trop grande, les autres trop petite ; d'autres trop peu solide : la plûpart n'ont apperçû d'autre difficulté dans l'histoire du déluge, que celle qui regarde la capacité de l'arche, sans faire attention à une infinité d'autres inconvéniens qui résultent de sa forme, de la distribution des appartemens, des étages, des logemens des animaux, de leur distribution, de la maniere dont on pouvoit leur donner à boire & à manger, leur procurer du jour & de l'air ; les nettoyer & faire couler le fumier & les immondices hors de l'arche ou dans la sentine. On peut voir toutes ces difficultés éclaircies par M. le Pelletier de Rouen, dans le chap. xxv. de sa Dissertation sur l'arche de Noé.

    Nous terminerons cet article par quelques observations sur le lieu où s'arrêta l'arche après le déluge. Quelques uns ont crû que c'étoit près d'Apamée, ville de Phrygie, sur le fleuve Marsyas, parce que cette ville prenoit le surnom d'arche, & portoit la figure d'une arche dans ses médailles, comme il paroît par une piece frappée en l'honneur d'Adrien, où l'on voit la figure d'un homme qui représente le fleuve Marsyas, avec ces mots : ??????? ??????? ???????, c'est-à-dire, médaille d'Apamée, l'arche, le fleuve Marsyas. Et dans les vers Sibyllins, on lit que le mont Ararat, où s'arrêta l'arche, est sur les confins de la Phrygie, aux sources du fleuve Marsyas : mais ce sentiment n'est pas soûtenable ; le plus suivi, appuyé sur une tradition constante des Orientaux, & sur la narration de Moyse, est que l'arche s'arrêta sur le mont Ararat, ce que saint Jérôme traduit par les montagnes d'Arménie. Josephe l'historien, parlant d'Izates, fils du roi de l'Adiabene, dit que son pere lui donna un canton dans l'Arménie, nommé Kaeron, où l'on voyoit des restes de l'arche de Noé, & il cite encore Berose le Chaldéen, qui dit que de son tems on voyoit des restes de l'arche sur les montagnes d'Arménie. Antiquit. Liv. I. ch. v. Lib. XX. cap. ij.

    Nicolas de Damas, Théophile d'Antioche, Isidore de Séville, racontent la même chose ; Jean Struys, dans ses voyages, dit qu'en 1670 il monta sur la montagne d'Ararat, & y trouva un hermite Italien qui l'assûra que l'arche étoit encore tout entiere sur cette montagne ; qu'il étoit entré dans ce bâtiment, & lui montra une croix faite du bois qu'il en avoit lui-même arraché : mais M. de Tournefort, qui a été sur les lieux, assûre que la montagne d'Ararat est inaccessible, & que depuis le milieu jusqu'au sommet elle est perpetuellement couverte de neiges qui ne fondent jamais, & au-travers desquelles on ne peut s'ouvrir aucun passage. Les Arméniens eux-mêmes tiennent par tradition, qu'à cause de cet obstacle, personne, depuis Noé, n'a pû monter sur cette montagne, ni par conséquent donner des nouvelles bien certaines de l'état de l'arche : c'est donc sans aucune preuve solide, que quelques voyageurs ont avancé qu'on en voyoit encore des débris. Calmet, Dissert. sur l'arche de Noé, & Dict. de la Bible, tom. I. lettre A, aux mots Apamée, & Arche. (G)

    Arche (la cour des arches) en Angleterre est une cour épiscopale à laquelle ressortissent les appels en fait de matieres écclésiastiques, de toutes les parties de la province de Cantorbéri. V. Cour, Appel & Archevêque. Cette cour est ainsi appellée de l'église & de la tour voûtée de Ste Marie, où elle se tenoit ordinairement. Les officiers de cette cour sont le juge, le secrétaire de synode, les greffiers, les avocats, les procureurs ou députés de l'assemblée du clergé, &c.

    Le juge de la cour des arches est appellé le doyen des arches ou l'official de la cour des arches, &c. on joint ordinairement à cette officialité une jurisdiction particuliere sur treize paroisses de Londres ; cette jurisdiction s'appelle un doyenné ; elle n'est point subordonnée à l'autorité de l'évêque de Londres, & elle appartient à l'archevêque de Cantorbéri.

    D'autres pensent que le nom & les fonctions du doyen de la cour des arches viennent de ce que l'official de l'archevêque, ou le doyen, étant souvent employé dans les ambassades étrangeres, le doyen des arches étoit son substitut dans cette cour. Ce juge sur quelque appel que l'on fasse à sa cour, sur le champ & sans aucun examen ultérieur de la cause, envoye son ajournement à l'accusé, & sa défense au juge dont est appel. Les avocats qui plaident ou qui peuvent plaider à la cour des arches, doivent être docteurs en droit civil dans quelqu'une des universités d'Angleterre. (H)

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    Étymologie de « arche »

    Bas-lat. archia?; de arcus (voy. ARC).

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Nom 1) (1170)[1] Du bas-latin *arca, forme féminine du latin arcus[1].
    (Nom 2) (1131)[1] Du latin arca (« coffre ») ? voir archive.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ARCHE1, subst. fém.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1170 « arc de triomphe » (Rois, ms. des Cordel. fo19 Ro, col. 1 ds La Curne : Oid la nuvele que li Reis... ont fait voldre une arche que fust signe e demustrance de sa victorie et de sa glorie); 2. fin xiies. « partie d'un pont sous laquelle l'eau passe » (Loh. ms. Montp. fo151dds Gdf. Compl. : D'une sole arche estoit li pons bastis); 3. fin xiiies. « arcade, édifice fait par arches et piles » (Ronc., p. 83, Bourdillon ds Gdf. : Ils les metront en arche de moustier) ? 1606, Nicot. Empr. à un b. lat. *arca pour arcus (arc*).

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    Les citations sur « arche »

    1. Lorsque vous dites que l'enfant d'autrui ne marchera pas, le vôtre ne rampera pas.

      Auteur : Proverbes béninois - Source : Proverbes


    2. Toutes les erreurs de l'homme viennent de ce qu'il s'imagine marcher sur une chose inerte alors que ses pas s'impriment dans la chair pleine de grande volonté.

      Auteur : Jean Giono - Source : Préface de Colline (1929)


    3. Quand il marche dans la rue, il est constamment préoccupé et abstrait.

      Auteur : Louis Farigoule, dit Jules Romains - Source : Les Hommes de bonne volonté (1932-1946)


    4. L'homme dont l'épouse a été retrouvée morte, la tête dans un pochon de supermarché, a déclaré à la police qu'elle s'était étouffé en cherchant son ticket de caisse. Rappelons qu'il avait déjà tenté de la tuer à huit reprises.

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    5. L'amour, cet opium des femmes. Ce narcotique bon marché avec lequel on endormait depuis des siècles nos velléités d'indépendance.

      Auteur : Adélaïde de Clermont-Tonnerre - Source : Fourrure (2010)


    6. Le hasard des événements viendra troubler sans cesse la marche lente, mais régulière de la nature, la retarder souvent, l'accélérer quelquefois.

      Auteur : Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet - Source : Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain


    7. Les morts ne sont pas avalés, ni par l'eau ni même par la terre. Ils continuent de marcher parmi les vivants.

      Auteur : Sarah Chiche - Source : Saturne (2020)


    8. Cher, mais bon; bon marché, mais gâté.

      Auteur : Proverbes russes - Source : Proverbe


    9. En réalité, j’aime la solitude, j’aime ma solitude. Être seule, n’est-ce pas respirer un air plus pur avant la mort ? Quant à la vieillesse, la dégradation est la même pour tout le monde. Avoir peur de ces choses est une foutaise ! L’important, c’est de garder la tête haute et de marcher sur le trottoir que l’on aime, dans la ville que l’on a choisie, parmi les ombres de ses amours.

      Auteur : Alice Sapritch - Source : Alice (1972)


    10. La vraie, la seule histoire d'un peuple, c'est la montée folklorique de ses réactions collectives, thèmes archétypiques lui servant à classer et à juger les témoins «engendrés» par sa masse.

      Auteur : Louis Massignon - Source : Un voeu et un destin: Marie-Antoinette, reine de France


    11. Le parchemin est plus fort que le papier.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    12. Willett avait compté trente marches lorsqu'il entendit un bruit lointain. Après cela, il arrêta de compter. C'était un cri impie, un sons très bas, insidieux outrage à la nature, comme il ne devrait pas en exister. Parler de mornes gémissements, de pleurs de jugement dernier, de hurlements désespérés de, chœurs tourmentés, de chairs sans âme lacérées par le fouet, ne permettrait pas de décrire la quintessence de son horreur, ni ses harmoniques écœurants jusqu'à l'âme.

      Auteur : Howard Phillips Lovecraft - Source : L'affaire Charles Dexter Ward


    13. L'enfant, de jour en jour, avance dans la vie :
      Et, comme les aiglons qui, cédant à l'envie
      De mesurer les cieux dans leur premier essor,
      Exercent près du nid leur aile faible encor,
      Doucement soutenu sur ses mains chancelantes,
      Il commence l'essai de ses forces naissantes.
      Sa mère est près de lui : c'est elle dont le bras
      Dans leur débile effort aide ses premiers pas ;
      Elle suit la lenteur de sa marche timide ;
      Elle fut sa nourrice, elle devient son guide.
      Elle devient son maître, au moment où sa voix
      Bégaie à peine un nom qu'il entendit cent fois :
      MA MÈRE est le premier qu'elle l'enseigne à dire.
      Elle est son maître encor dès qu'il s'essaie à lire ;
      Elle épelle avec lui dans un court entretien,
      Et redevient enfant pour instruire le sien.


      Auteur : Gabriel Marie Legouvé - Source : Le Mérite des femmes (1801)


    14. Il faut arrêter de penser que la télévision est un seul marché de masse.

      Auteur : Christine Ockrent - Source : Les dossiers de l'Audiovisuel


    15. Les souvenirs, c'est tout ce qu'il te reste quelquefois, pour sauver ta peau, quand t'as plus rien. C'est un truc de pauvre, mais ça marche toujours.

      Auteur : Alessandro Baricco - Source : Novecento : Pianiste (1997)


    16. Dans la vie, je marche constamment sur un fil. A tout moment, je risque de tomber, mais sans cela le quotidien serait d'un ennui mortel. C'est pareil sur scène. J'aime ce qui n'est pas cadré, pas prévu à l'avance

      Auteur : Jacques Higelin - Source : Je vis pas ma vie, je la rêve


    17. Vigilant au milieu des négligents, éveillé au milieu des endormis, l’homme intelligent marche, laissant les autres aussi loin derrière lui qu’un rapide coursier laisse un cheval débile.

      Auteur : Bouddha - Source : Le Dhammapada


    18. Le meilleur marché, c'est la meilleure qualité.

      Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


    19. On ne peut apprendre au crabe à marcher droit.

      Auteur : Aristophane - Source : La Paix


    20. Le coeur happé du feu de l'enthousiasme devient étranger à tout sentiment terrestre; il ressemble à ces lieux consacrés par la foudre, où les anciens n'osaient plus ni marcher ni bâtir.

      Auteur : Johann Paul Friedrich Richter, dit Jean-Paul - Source : Pensées extraites de tous les ouvrages de Johann Paul Friedrich Richter dit Jean-Paul


    21. Il n'a point les trompettes et clarons sonans autour de luy, ains marche à pied avec des pantoufles.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Marcellus, 35


    22. Si l'orant s'approche de moi d'une main, je m'approcherai de lui d'une coudée, s'il s'approche d'un bras entier, s'il marche vers moi, je courrai vers lui en exauçant ses voeux.

      Auteur : Abou Hamid Mohammad, dit al- Ghazali - Source : Livre des Prières


    23. Fais vite
      Ton ombre te précède et tu hésites
      Derrière toi on marche sur tes jeux brisés
      On referme la porte
      Et les heures sont comptées
      Mais la vie la plus courte
      Est souvent la meilleure.


      Auteur : René-Guy Cadou - Source : Années-lumière (1941)


    24. Les premiers développements de l'enfance se font presque tous à la fois. L'enfant apprend à parler, à manger, à marcher à peu près dans le même temps. C'est ici proprement la première époque de sa vie.

      Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Emile ou De l'éducation (1762), I


    25. Se demander ce qui aurait changé si l'on n'était pas né. Réfléchir longuement. Conclure que le supermarché du coin aurait eu un chiffre d'affaire légèrement inférieur.

      Auteur : Denis Langlois - Source : N'avouez jamais, on pourrait vous croire, Voix d'encre n° 34 (mars 2006)


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    Les synonymes de « arche»

    Les synonymes de arche :

      1. bateau
      2. voûte
      3. claveau
      4. voussure
      5. berceau
      6. coupole
      7. dôme
      8. arcade
      9. dais
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