La définition de Merveille du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Merveille
Nature : s. f.
Prononciation : mèr-vè-ll', ll mouillées, et non mèr-vè-
Etymologie : Bressan, moraville ; bourguig, morvaille ; Berry, marveille ; provenç. meravelha, meravilla ; espagn. maravilla ; portug. maravilha ; ital. maraviglia ; du lat. mirabilia, choses merveilleuses, pluriel neutre de mirabilis, admirable.

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Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec merveille pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Merveille ?


La définition de Merveille

Chose qui cause de l'admiration.


Toutes les définitions de « merveille »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MERVEILLE. n. f.
Chose qui cause une grande admiration. Rare merveille. Les merveilles de la nature, de la science. Une merveille de l'art. Il regarde cela comme une merveille. Il nous a dit des merveilles. Il nous raconta des merveilles de ce pays. Il fut surpris à la vue de tant de merveilles. Il a payé ses dettes, c'est merveille, c'est grande merveille. Ce n'est pas merveille. La merveille est que... C'était merveille de l'entendre. C'est une merveille qu'il soit si promptement sorti d'embarras. L'emploi de l'électricité est la merveille de nos jours. Il se dit quelquefois des Personnes. Cet enfant est vraiment une merveille de sagesse. Pic de la Mirandole fut regardé comme la merveille de son siècle. Les sept merveilles du monde, Les murailles et les jardins de Babylone, ouvrages de Sémiramis; les pyramides d'Égypte; le phare d'Alexandrie; le tombeau qu'Artémise fit élever pour Mausole, son mari; le temple de Diane à Éphèse; celui de Jupiter Olympien à Pise, en Élide; et le colosse de Rhodes. Par exagération, C'est une des sept merveilles du monde, se dit d'un Superbe édifice, ou de quelque autre chose semblable, étonnante en son genre. On dit de même C'est la huitième merveille du monde. Fam., Ce n'est pas grande merveille, ou, par ironie, Voilà une belle merveille, se dit Pour rabaisser une chose, une action que quelqu'un veut faire passer pour admirable. Fam., C'est une merveille, c'est merveille de vous voir, se dit Pour faire un reproche d'amitié à quelqu'un qu'on avait coutume de voir et qu'on ne voit plus que rarement. Fam., Faire merveille, faire merveilles, faire des merveilles, Se distinguer dans quelque circonstance par un zèle, un courage, une adresse, un talent extraordinaires. Je l'ai vu faire merveilles ce jour-là. Fig., et fam., Promettre monts et merveilles. Voyez MONT.

À MERVEILLE, loc. adv. Très bien, parfaitement. Il prêche à merveille. Il peint à merveille. Il danse, il chante à merveille. Ce costume vous va à merveille. Il se dit aussi après une interrogation pour marquer un Acquiescement complet, réel ou ironique. Vous voulez qu'il en soit ainsi? À merveille!

Littré

MERVEILLE (mèr-vè-ll', ll mouillées, et non mèr-vè-ye) s. f.
  • 1Chose qui cause de l'admiration. La valeur de son père, en son temps sans pareille, Tant qu'a duré sa force, a passé pour merveille, Corneille, Cid, I, 1. La plus rare merveille, Quand l'esprit la connaît, ne surprend plus l'oreille, Rotrou, St-Genest, I, 7. Mais de nous charmer les oreilles Par sa merveille des merveilles, Cela ne se peut nullement, Bertelot, Contre Malherbe, dans l'éd. de Ménage, p. 498. Il ne faut jamais dire aux gens?: Ecoutez un bon mot, oyez une merveille?; Savez-vous si les écoutants En feront une estime à la vôtre pareille?? La Fontaine, Fabl. XI, 9. Paroles font en amour des merveilles, La Fontaine, Orais. De la moindre vétille il fait une merveille, Molière, Mis. II, 5. Faute de cette connaissance [de l'agrément, en poésie], on a inventé de certains termes bizarres?: siècle d'or, merveille de nos jours, et on appelle ce jargon beauté poétique, Pascal, Pens. VII, 25, éd. HAVET. Quelle partie du monde habitable n'a pas ouï les victoires du prince de Condé et les merveilles de sa vie?? Bossuet, Louis de Bourbon. Élevant son esprit aux choses invisibles de Dieu par les merveilles visibles de la nature, Fléchier, Lamoign. Le public, enrichi du tribut de nos veilles, Croit qu'on doit ajouter merveilles sur merveilles, Boileau, Épître VI. Lorsque, dans les âges suivants, l'on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses et de toutes les grandes choses qui rendront notre siècle l'admiration de tous les siècles à venir, Corneille, n'en doutons point, Corneille tiendra sa place parmi toutes ces merveilles, Racine, Rép. au disc. de récept. de Th. Corneille. Les grands et les puissants de Pologne, frappés des merveilles que la renommée répand de lui en tous lieux, Massillon, Or. fun. Conti. Je vis près d'Apollon, à son autel de pierre, Un palmier, don du ciel, merveille de la terre, Chénier, l'Aveugle. Là, près des ruches des abeilles, Arachné tisse ses merveilles, Lamartine, Harm. II, 9.

    Les sept merveilles du monde, les sept monuments les plus célèbres dans l'antiquité, à savoir les pyramides d'Égypte, les murailles et les jardins suspendus de Babylone, le temple de Diane à Éphèse, celui de Jupiter Olympien à Pise en Élide, le tombeau qu'Artémise fit élever pour Mausole, son mari, le phare d'Alexandrie, et le colosse de Rhodes. Ainsi fut achevée la ruine de ce tombeau [de Mausole], la dernière des trois merveilles dont l'Asie s'enorgueillissait?; car le temple de Diane à Éphèse et le colosse consacré au soleil à Rhodes avaient depuis longtemps disparu, Sainte-Croix, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. II, p. 380.

    Par exagération. C'est une des sept merveilles du monde, se dit d'un superbe édifice, ou de quelque autre chose semblable, étonnante en son genre.

    On dit de même?: c'est la huitième merveille du monde.

    Familièrement. Ce n'est pas grande merveille, ou, par ironie, voilà une belle merveille, ou, elliptiquement, belle merveille, belle merveilles, se dit pour rabaisser une chose, une action que quelqu'un veut faire passer pour admirable. Belles merveilles?! assembler des voleurs, des scélérats, se faire chef de bandits, Fénelon, Dial. des morts anc. dial. 8.

    Être la merveille de, exciter l'admiration. Cette princesse est toujours la merveille de la cour, Bossuet, Lett. quiét. 497. La cour ne le retint guère, quoiqu'il en fût la merveille, Bossuet, Louis de Bourbon. Cet État sera la merveille de l'Hespérie, Fénelon, Tél. XXII. Que le corps de ville [de Paris] demande seulement permission de mettre une taxe modérée et proportionnelle sur les habitants? que les projets [d'embellissement] soient reçus au concours, que l'exécution soit au rabais, il sera facile de démontrer qu'on peut, en moins de dix ans, faire de Paris la merveille du monde, Voltaire, Pol. et lég. Embell. de Paris. Cette femme dont tout le monde parlait, et dont on ne connaissait pas le véritable nom, parut à lord Nelvil l'une des merveilles du singulier pays qu'il venait voir, Staël, Corinne, II, 1.

    C'est une merveille? c'est merveille de? que de? c'est-à-dire c'est une chose extraordinaire de? ou que de? C'est une merveille de faire cela, ou que de faire cela. C'était merveille de le voir, Merveille de l'ouïr?, La Fontaine, Fabl. VIII, 2. Vous connaissez la man?uvre des uns et des autres, que c'est une merveille, Hamilton, Gramm. 5.

    C'est merveille que, avec le subjonctif. [Il] Court à son compagnon, lui dit que c'est merveille Qu'il n'ait eu seulement que la peur pour tout mal, La Fontaine, Fabl. V, 20.

    Ce n'est pas merveille de, ce n'est pas merveille que? avec le verbe au subjonctif, ce n'est pas merveille si? c'est-à-dire il n'y a pas lieu de s'étonner. Ce n'est pas merveille qu'il ait échoué. Ce n'est pas merveille, s'il faut une force assez sensible, Descartes, Mondes, 3. Ce n'est donc pas merveille si les peuples faisaient moins de cas des nouveaux oracles que des anciens, Fontenelle, Oracl. I, 11. Puisque vous logez chez un médecin, ce n'est pas merveille que vous soyez malade, Voltaire, Lett. Thiriot, 8 oct. 1760. Pour elle, ce n'est pas merveille De troubler l'ordre de mes jours, Béranger, Print. et aut.

    Familièrement. Faire merveilles, faire des merveilles, se distinguer d'une façon extraordinaire. Si tu le fais [si le Seigneur conseille le roi], Seigneur, il fera des merveilles, Malherbe, II, 1. Ma Chimène, il est vrai qu'il a fait des merveilles, Corneille, Cid, IV, 2. Vous faites des merveilles, Molière, Bourg. gent. II, 3. Vous avez fait des merveilles d'écrire à Mme de Lavardin, Sévigné, 77. L'on dit que, dans le passage du Rhin, le chevalier de Grignan fit encore des merveilles de valeur et de prudence, Sévigné, 206. Vous savez toutes les merveilles qu'on a faites sur les Turcs [qui venaient d'être battus], Sévigné, 2 sept. 1687. Elle [votre cousine] y a fait merveilles, Sévigné, à Bussy, 15 janv. 1687. Mme la Dauphine fait merveilles, et tout le monde en est content, Maintenon, Lett. à, M. d'Aubigné, 3 oct. 1684.

    Faire des merveilles à, produire un excellent effet à ou sur. Hier, le remède de l'Anglais avait fait des merveilles, Sévigné, 413. Les eaux m'ont fait des merveilles, Sévigné, 24 sept. 1677.

    Faire des merveilles à, faire un excellent accueil à. Mme de Schomberg me fait des merveilles, et son mari à mon fils, Sévigné, 29 juill. 1676. Je fus hier avec Mme de Coulanges au Palais-Royal? Madame me fit des merveilles d'abord?; mais, quand l'abbé de Chavigny fut entré, mon étoile pâlit visiblement, Sévigné, 25 juin 1677.

    Se faire merveilles, se faire mille amitiés l'un à l'autre. Praslin et le chevalier de Montfort se firent merveilles, Saint-Simon, 13, 149.

    Faire merveille, se dit des choses qui produisent un bel effet, qui plaisent infiniment. Un ruisseau qui fait merveille dans le paysage.

    Dire des merveilles de, dire merveilles de, vanter extraordinairement. On en disait merveilles, La Fontaine, Faucon. On dit des merveilles de notre bon pape, Sévigné, 325. M. le chancelier me dit hier des merveilles de votre conduite, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 18 déc. 1695. Dire merveilles de sa santé devant des infirmes, La Bruyère, V.

    Dire merveilles, dire des merveilles, écrire des merveilles, dire, écrire des choses charmantes. Elle [Mlle de la Vallière entrant aux Carmélites] a fait couper ses beaux cheveux? elle caquète et dit merveilles?; elle assure qu'elle est ravie d'être dans une solitude, Sévigné, avril ou mai 1674. Le roi écrivit hier ici des merveilles, Bossuet, Lett. quiét. 78.

    Crier à la merveille, exprimer vivement son admiration. [Le pacha fixant un maximum fort bas sur les comestibles] le peuple crie à la merveille, mais les marchands ferment leurs boutiques, Chateaubriand, Itin. 5e partie.

    On dit dans le même sens?: crier merveille. ?Un amas de vains admirateurs? prompts à crier merveille, Boileau, Art p. IV.

    Fig. Promettre monts et merveilles, promettre merveilles, faire de très grandes promesses. Elle fait amitié, leur promet des merveilles, Corneille, Médée. I, 1.

    Conter monts et merveilles, conter merveilles, conter des merveilles de, faire des récits qui excitent l'admiration pour. Qu'il conte merveilles à ceux qui l'écoutent, de l'éloquence attique, Guez de Balzac, Socrate, disc. 2. Ce fut un passe-temps de l'entendre conter Monts et merveilles de la dame, La Fontaine, Fiancée. Ils contaient des merveilles des périls de cette expédition, Hamilton, Gramm. 11.

  • 2Personne qui excite l'admiration. La voici, la belle Marie, Belle merveille d'Étrurie, Malherbe, III, 1. Je sers, je le confesse, une jeune merveille, Malherbe, V, 21. Je vous réponds que vous en ferez une petite merveille, Sévigné, 524. La princesse de Conti? est enfant au delà de ce qu'on peut imaginer, et Mme la Dauphine est une merveille d'esprit, de raison et de bonne éducation, Sévigné, 12 avr. 1680. Soutenir la dignité de merveille entre deux âges où vous m'avez élevée, Sévigné, 24 avr. 1671. Du théâtre français l'honneur et la merveille, Il [Racine] sut ressusciter Sophocle en ses écrits, Boileau, Poésies div. XIX.
  • 3Chose qui, excitant l'étonnement, paraît dépasser les forces de la nature. Par quelle merveille Mon ?il peut-il sitôt démentir mon oreille?? Rotrou, Vencesl. IV, 5. Les merveilles que Dieu avait opérées en leur pays, Bossuet, Hist. II, 12. Quelle merveille de la grâce?! malgré une vocation si peu régulière, la jeune abbesse devint un modèle de vertu, Bossuet, Anne de Gonz. Une merveille absurde est pour moi sans appas, Boileau, Art p. III. On ne voit plus pour nous ses redoutables mains De merveilles sans nombre effrayer les humains, Racine, Athal. I, 1. Peuple ingrat?! quoi?! toujours les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton c?ur, frapperont tes oreilles?? Racine, ib. Et faites retentir jusques à son oreille De Joas conservé l'étonnante merveille, Racine, ib. V, 3. Tant de merveilles qu'ils [les dieux] ont faites en votre faveur, Fénelon, Tél. VII. Il chante les merveilles des dieux, Fénelon, ib. XIX. J'oublierai le monde entier pour ne plus m'occuper que des merveilles de votre grâce sur mon âme, Massillon, Carême, Lazare.
  • 4A merveille. loc. adv. Très bien, parfaitement. Et Tartufe?? - Tartufe?? il se porte à merveille, Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille, Molière, Tart. I, 5. Tout allait à merveille?; j'avais obtenu, presque arraché l'estime de tout le monde, Rousseau, Confess. III.

    Au XVIIe siècle on écrivait à merveilles?; c'est l'orthographe du Dictionnaire de l'Académie de 1694. Je revins chez la d'Escars admirer encore la beauté de notre linge et de nos étoffes?; tout sera à merveilles, Sévigné, 26 août 1676. Je lui procure? un bon médecin dont il se trouvera à merveilles, Sévigné, 24 sept. 1677.

    À merveille, se dit aussi ironiquement pour exprimer son mécontentement, son indignation.

  • 5 Familièrement. Pas tant que de merveille, pas beaucoup.
  • 6Merveille à fleurs jaunes, balsamine des bois.

    Se dit de plusieurs variétés de fleurs, et particulièrement de tulipes. Merveille d'Amsterdam, de Harlem.

    Merveille du Pérou, plante de cette région, dont la merveille consiste en ce qu'elle porte cinq petites fleurs, en forme de cloche, dont chacune est tout à fait différente des autres?; d'autres disent que c'est tout simplement la belle-de-nuit.

    Merveille d'hiver, espèce de poire de novembre.

  • 7S. f. pl. Merveilles, pâtisserie génevoise, rubans de pâte cuits dans le beurre. La collation fut composée d'échaudés, de merveilles, Rousseau, Hél. VI, 10.

REMARQUE

FAIRE MERVEILLE, FAIRE DES MERVEILLES. Faire merveille se dit des choses, et signifie que ces choses font très bien?: Cette figure fait merveille dans ce tableau. Faire des merveilles ou faire merveilles se dit des personnes, et signifie que ces personnes ont fait des choses merveilleuses?: Cet orateur a fait aujourd'hui des merveilles. Telle est la décision de Laveaux. Mais cette distinction n'est pas observée. Ainsi voici des exemples de Mme de Sévigné, où, suivant cette décision, il faudrait faire merveille?: Il [le roi] courut un cerf au clair de la lune?; les lanternes firent des merveilles?; le feu d'artifice fut un peu effacé par la clarté de notre amie, Sévigné, 46. Une grande allée où le couchant fait des merveilles, Sévigné, 30 nov. 1689. En voici d'autres de Corneille et de Molière où il faudrait, suivant la même décision, faire des merveilles ou faire merveilles?: Déguisant son nom et cachant sa famille, Il avait fait merveille aux guerres de Castille, Corneille, D. Sanche, V, 8. Au reste, il fait merveille en vers ainsi qu'en prose, Et pourrait, s'il voulait, vous montrer quelque chose, Molière, Fem. sav. III, 5.


HISTORIQUE

XIe s. Dist li paiens?: merveilles en ai grant, Ch. de Rol. X. Ce est merveille que Deus le soufre tant [Roland], ib. CXXXII. Non est merveille se Charles ad irur [colère], ib. CCII.

XIIe s. N'est pas merveilles se m'aïr [je m'irrite] Vers amor qui m'a tant grevé, Couci, III.

XIIIe s. Quant li rois Felippes le sot, si en fu merveilles liés [joyeux], Chr. de Rains, 15. Moult grans merveille estoit leur biauté à regarder, Villehardouin, LXI. Ce n'estoit pas merveille se li cuers lui douloit, Berte, XXVIII. À tant [ils] saillent hors du batel, Et vinrent à Jehan isnel, Cui il voient faire mervelles, Bl. et Jeh. 4356. Et disoient que il avoient trouvé merveilles de diverses bestes sauvages et de diverses façons, Joinville, 220.

XVe s. Or furent ces trois chevaliers qui merveilles cuidoient faire, plus esbahis que devant, Froissart, II, III, 78. Batailles mortelles, desolations de plusieurs eglises, citez, villes et forteresses, depopulation de moult de pays, et autres merveilles piteuses à recorder, Monstrelet, Prologue. Et n'estoit point de merveilles se le roy en avoit crainte?; car son frere eust esté bien grant, se le mariage eust esté fait, Commines, III, 8. Avez-vous merveille [êtes-vous surprise], si je le demande?? Louis XI, Nouv. XIX.

XVIe s. Jouer à honnestes jeux, comme aux merveilles, aux estats, aux ventes, aux vertus, aux rencontres et autres, Yver, 524. Ils veulent persuader que leur hierarchie est tant bien ordonnée que merveilles, Calvin, Inst. 880. Homme grand, fort et beau à merveilles, Amyot, Arist. 34. Chascun luy rapporta qu'il faisoit merveille de le louer partout, Amyot, Comm. refréner la colère, 17.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MERVEILLE. Ajoutez?:
7Les merveilles ne sont pas particulières à Genève?; on en fait aussi dans la Dordogne. Les merveilles, dans le langage du pays, ce sont des gâteaux légers et sucrés, Gaz. des Trib. 7 mars 1876, p. 230, 1re col.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez?: Et la merveille [sorte de plante] un nom bien avenant, J. Pelletier du Mans, la Savoye (1572), Chambéry, 1856, p. 294.

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Encyclopédie, 1re édition

MERVEILLE, s. f. (Hist. anc. Philol.) voyez l'article Miracle. Ce que l'on appelle vulgairement les sept merveilles du monde, sont les pyramides d'Egypte, le mausolée bâti par Artemise, le temple de Diane à Ephese, les murailles de Babylone couvertes de jardins, le colosse de Rhodes, la statue de Jupiter Olympien, le phare de Ptolemée Philadelphe. Voyez Pyramide, Mausolée, Colosse &c.

Merveilles du Monde, (Hist. anc.) On en compte ordinairement sept ; savoir, les pyramides d'Egypte, les jardins & les murs de Babylone, le tombeau qu'Arthemise reine de Carie éleva au roi Mausole son époux, à Halycarnasse ; le temple de Diane à Ephese ; la statue de Jupiter Olympien, par Phidias ; le colosse de Rhodes ; le phare d'Alexandrie.

Merveilles du Dauphiné, (Hist. nat.) On a donné ce nom à quelques objets remarquables que l'on trouve en France, dans la province de Dauphiné. L'ignorance de l'Histoire naturelle & la crédulité ont fait trouver du merveilleux dans une infinité de choses qui, vûes avec des yeux non prévenus, se trouvent ou fausses ou dans l'ordre de la nature. Les merveilles du Dauphiné en fournissent une preuve. On en a compté sept à l'exemple des sept merveilles du monde.

1°. La premiere de ces merveilles est la fontaine ardente ; elle se trouve au haut d'une montagne qui est à trois lieues de Grenoble, & à une demi lieue de Vif. S. Augustin dit qu'on attribuoit à cette fontaine la propriété singuliere d'éteindre un flambeau allumé, & d'allumer un flambeau éteint ; ubi faces ardentes extinguuntur, & accenduntur extinctæ. De civitate Dei, l. XXI. c. vij. Si cette fontaine a eu autrefois cette propriété, elle l'a entierement perdue actuellement ; l'on n'y voit quant à présent qu'un petit ruisseau d'eau froide ; il est vrai que l'on assure que ce ruisseau a changé de cours, & qu'il passoit autrefois pour un endroit d'où quelquefois on voyoit sortir des flammes & de la fumée occasionnées suivant les apparences par quelque petit volcan ou feu souterrein qui échauffoit les eaux de ce ruisseau, & qui par le changement qu'il a pu causer dans le terrein, lui a fait changer de place.

2°. La tour sans venin. On a prétendu que les animaux venimeux ne pouvoient point y vivre, ce qui est contredit par l'expérience, vû qu'on y a porté des serpens & des araignées qui ne s'en sont point trouvés plus mal. Cette tour est à une lieue de Grenoble, au-dessus de Seyssins, sur le bord du Drac. Elle s'appelle pariset. Autrefois il y avoit auprès une chapelle dédiée à S. Verain, dont par corruption on a fait sans venin.

3°. La montagne inaccessible. C'est un rocher fort escarpé, qui est au sommet d'une montagne très-élevée, dans le petit district de Triéves, à environ deux lieues de la ville de Dié. On l'appelle le mont de l'aiguille. Aujourd'hui cette montagne n'est rien moins qu'inaccessible.

4°. Les cuves de Sassenage. Ce sont deux roches creusées qui se voyent dans une grotte située au-dessus du village de Sassenage, à une lieue de Grenoble. Les habitans du pays prétendent que ces deux cuves se remplissent d'eau tous les ans au 6 de Janvier ; & c'est d'après la quantité d'eau qui s'y amasse, que l'on juge si l'année sera abondante. On dit que cette fable a été entretenue par des habitans du pays qui avoient soin d'y mettre de l'eau au tems marqué. On trouve au même endroit les pierres connues sous le nom de pierres d'hirondelle ou de pierres de Sassenage. Voyez Hirondelle, (pierre d')

5°. La manne de Briançon, que l'on détache des méleses qui se trouvent sur les montagnes du voisinage, ce qui n'est rien moins qu'une merveille.

6°. Le pré qui tremble ; c'est une île placée au milieu d'un étang, ou lac du territoire de Gap, appellé le lac Pelhotier. Il est à présumer que ce pré est formé par un amas de roseaux & de plantes mélés de terre, qui n'ont point une consistence solide. On trouve des prairies tremblantes au-dessus de tous les endroits qui renferment de la tourbe. Voyez l'art. Tourbe.

7°. La grette de Notre-Dame de la Balme ; elle ressemble à toutes les autres grottes, étant remplie de stalactites & de congélations, ou concrétions pierreuses. On dit que du tems de François I. il y avoit un abîme au fond de cette grotte, dans lequel l'eau d'une riviere se perdoit avec un bruit effrayant ; aujourd'hui ces phénomenes ont disparu.

Aux merveilles qui viennent d'être décrites, quelques auteurs en ajoutent encore d'autres ; telles sont la fontaine vineuse, qui est une source d'une eau minérale qui se trouve à Saint-Pierre d'Argenson ; elle a, dit-on, un goût vineux, & est un remede assuré contre la fievre ; ce goût aigrelet est commun à un grand nombre d'eaux minérales acidules. Le ruisseau de Barberon est encore regardé comme une merveille du Dauphiné ; par la quantité de ses eaux on juge de la fertilité de l'année. Enfin on peut mettre encore au même rang les eaux thermales de la Motte, qui sont dans le Graisivaudan, à cinq lieues de Grenoble sur le bord du Drac ; elles sont, dit-on, très-efficaces contre les paralysies & les rhumatismes. (?)

Merveille du Perou, voyez Belle-de-nuit.

Merveille, Pomme de (Botan. exot.) c'est ainsi qu'on nomme en françois le fruit du genre de plante étrangere que les Botanistes appellent momordica. Voyez Momordica.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

merveille \Prononciation ?\ féminin

  1. Merveille.
    • tenir a merveille, s'étonner.
    • Dist li paiens : merveilles en ai grant. (Chanson de Roland, laisse numéro XL, circa 1100.)
    • Ce est merveille que Deus le soufre tant. (idem, CXXXII)
    • À tant [ils] saillent hors du batel,
      Et vinrent à Jehan isnel,
      Cui il voient faire mervelles.
      (Bl. et Jeh. 4356, XIIIe siècle.)
    • Et disoient que il avoient trouvé merveilles de diverses bestes sauvages et de diverses façons. (Jean de Joinville, 220, XIIIe siècle.)

Nom commun - français

merveille \m??.v?j\ féminin

  1. Chose qui cause une grande admiration.
    • Pic de la Mirandole fut regardé comme la merveille de son siècle.
    • À l'agrégation d'histoire, un candidat a fait l'histoire ancienne et moderne de cent cinquante îles de la Méditerranée ; un autre, douze pages sur le Concile de Florence avec citation des calembours latins du temps. Ce candidat-merveille est resté un homme de sixième ordre. Voilà les fruits du concours : des médiocrités et des monstruosités. (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
    • La moindre photographie nous apprend cent fois plus sur le Parthénon qu'un volume consacré à vanter les merveilles de ce monument. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, page 195)
    • L'?uvre est imprimée à Genève : à quelques lieues de là, sur les rives du même lac, les notables de Vevey siègent sous un miroir hémisphérique, une merveille qui nous est conservée et qui suscite la rêverie. (Denis Hüe, « Miroir de mort, miroir de vie, miroirs du monde », dans Miroirs et jeux de miroirs dans la littérature médiévale, sous la direction de Fabienne Pomel, Presses universitaires de Rennes, 2016, page 60)
    • (Familier) Ce n'est pas grande merveille, ou, par ironie, Voilà une belle merveille, se dit pour rabaisser une chose, une action que quelqu'un veut faire passer pour admirable.
  2. (Cuisine) (Sud-ouest de la France) Beignet.
    • Les merveilles ne sont pas particulières à Genève ; on en fait aussi dans la Dordogne. (Littré)
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Trésor de la Langue Française informatisé


MERVEILLE, subst. fém.

I.
A. ? Événement ou chose qui cause un vif étonnement par son caractère étrange et extraordinaire. Les reîtres avaient laissé dans le pays de si terribles souvenirs, et la légende y avait ajouté tant d'effroyables merveilles, qu'il fallait être deux fois brave pour les affronter (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t.2, 1857, p.175).Sitôt après le dîner, l'esprit affamé de merveilles et prêts à toutes les stupéfactions, Ghéon et moi étions sortis dans la nuit (Gide, Journal, 1914, p.410).
? En partic. Événement ou chose qui paraît dépasser les forces de la nature. Synon. miracle, prodige.Telles furent les merveilles qu'accomplit la vierge d'Alca à l'aurore de sa glorieuse éternité (A. France, Île ping., 1908, 135).L'Église a-t-elle banni des représentations évangéliques les détails apocryphes que les siècles y avaient introduits? A-t-elle proscrit les merveilles de la Légende Dorée? (Mâle, Art relig., 1932, p.7):
1. ... une pauvre femme, venant ramasser du bois tout auprès avec son petit garçon aveugle, se souvint des merveilles qu'on racontait de Marie, et l'idée lui vint de mener son enfant sur la tombe et de demander sa guérison. E. de Guérin, Journal, 1837, p.137.
? [P. allus. à l'ouvrage de Lewis Carroll] Le pays des merveilles. Le monde des contes de fées. Les petites filles et les petits garçons d'Angleterre sont les plus heureux qu'il y ait au monde, semble-t-il, parce qu'ils vivent avec Alice au pays des merveilles et Peter Pan (Barrès, Cahiers, t.13, 1921, p.181).
? Interj. ou loc. interjective. [Exprime l'étonnement, l'admiration] Le bébé fut couché en grande pompe. Il s'endormit tout de suite, ô merveille! (Duhamel, Confess. min., 1920, p.67).Haut les mains, le vioc obtempère, mais alors, ô merveille, une superbe et idéale innocente et blonde jeune fille apparaît (Queneau, Loin Rueil, 1944, p.40):
2. La muette parle! Comme c'est intéressant une muette qui se met à parler. Et ? merveille! ? ce n'est pas pour me dire de me taire, c'est seulement pour me dire de parler moins fort. Anouilh, Répét., 1950, II, p.39.
? Expressions
? Vieilli. C'est merveille de + inf., c'est merveille que + subj.C'est une chose admirable, étonnante, extraordinaire. C'était merveille de l'entendre. Ce seroit merveille que vous me reconnussiez, répliqua le hibou, car je ne vous ai obligé qu'à votre insu (Nodier, Trésor Fèves, 1833, p.37).C'est merveille de voir votre air jeune et sain! Ce n'est pas chose fréquente, à Vienne! (Rolland, Beethoven, t.1, 1937, p.220):
3. C'était merveille de la voir quand elle avait du champagne dans la tête, accompagné de cinq ou six petits verres de quoi que ce fût. Elle enlevait la compagnie et produisait toujours un effet miraculeux. Reybaud, J. Paturot, 1842, p.131.
C'est merveille de vous voir. ,,Se dit pour faire un reproche d'amitié à quelqu'un qu'on avait coutume de voir et qu'on ne voit plus que rarement`` (Ac.).
? Ce n'est pas merveille si. Ce n'est pas étonnant si. J'absous de tout mon coeur les Princes qui croient que tout se fait par intérêt. On leur fait faire à cet égard des expériences si tristes et si multipliées que ce n'est pas merveille s'ils généralisent la règle (J. de Maistre, Corresp., 1812, p.92).
B. ? P. méton. Étonnement, émerveillement. Une exclamation de surprise et de merveille (Lamart., Voy. Orient, t.2, 1835, p.166).Son oeuvre [de Mallarmé] me fut dès le premier regard, et pour toujours, un sujet de merveille (Valéry, Variété II, 1929, p.196):
4. J'ai pour joie et pour merveille De voir, dans ton pré d'Honfleur, Trembler au poids d'une abeille Un brin de lavande en fleur. Hugo, Chans. rues et bois, 1865, p.277.
II.
A. ? Chose qui suscite l'étonnement et l'admiration en raison de sa beauté, de sa grandeur, de sa perfection, de ses qualités exceptionnelles. C'est une merveille; une pure, une rare merveille; les merveilles de la nature. Bonjour, Monsieur de Valcé. Vraiment votre château est une merveille (Leclercq, Prov. dram., Révol., 1835, 6, p.177).Quelle jolie fleur, je n'en avais jamais vu de pareille, il n'y a que vous, Oriane, pour avoir de telles merveilles! (Proust, Guermantes 2, 1921, p.515):
5. ... on s'est plu à considérer l'homme comme le centre et le but de toutes les merveilles dont il est seulement le témoin intelligent, et dont il n'a encore, le plus souvent, qu'une notion fort imparfaite. Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.97.
? Loc. (Attendre, dire, raconter) monts et merveilles. (Attendre, dire, raconter) des choses étonnantes, extraordinaires, remarquables. On attend monts et merveilles du marquis de Martel, qui s'est vanté de forcer les Algériens à la paix (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.6):
6. Les meilleures, entendant leur mari dire monts et merveilles de l'esprit de la duchesse, estimaient que celle-ci était si supérieure au reste des femmes qu'elle s'ennuyait dans leur société, car elles ne savent parler de rien. Proust, Guermantes 1, 1920, p.207.
? Promettre monts et merveilles. Faire des promesses exagérées et trompeuses. Rose était au comble de l'émoi parce qu'elle venait d'être séduite par un monsieur assez laid, entre deux âges mais sénateur, et qui lui promettait monts et merveilles (Drieu La Roch., Rêv. bourg., 1937, p.41).
? En partic. Les sept merveilles (du monde). Les sept oeuvres d'art qui chez les Anciens passaient pour être supérieures aux autres en beauté, en grandeur, en magnificence. Les sept merveilles du monde: les murailles et les jardins de Babylone (...); les pyramides d'Égypte; le phare d'Alexandrie; le tombeau qu'Artémise fit élever pour Mausole, son mari; le temple de Diane à Éphèse; celui de Jupiter Olympien à Pise, en Élide; et le colosse de Rhodes (Ac.):
7. Rhode est fière, Chéops est grande, Éphèse est rare. Le Mausolée est beau, le Dieu tonne, le phare Sauve les mâts penchés, Babylone suspend dans l'air les fleurs vermeilles, Et c'est pour moi que l'homme a créé sept merveilles, Et Satan sept péchés. Hugo, Légende, t.4, 1877, p.567.
? C'est une des sept merveilles du monde; c'est la huitième merveille du monde. C'est une chose étonnante en son genre, qui suscite une vive admiration. Ces écuries où des empereurs ont soupé, et qui seraient une des sept merveilles si elles avaient été bâties à Athènes au lieu de s'élever en Picardie (Gozlan, Notaire, 1836, p.4).Le berceau de l'enfantelet que le peuple de Naples avait offert au fils de son prince bien-aimé, (...) et dont toute la société parlait comme de la septième merveille du monde depuis un an (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.121).
B. ? P. hyperb.
1.
a) Chose excellente, remarquable en son genre. Ce vin, cette liqueur est une merveille. Je l'adore, la bouillabaisse. D'ailleurs, vous la faites si bonne! Une merveille! (Zola, ?uvre, 1886, p.209).J'ai mangé chez lui des jambons moulés (...) qui étaient de pures merveilles (Jammes, Mém., 1922, p.175):
8. ... il avait la manie des expériences et des constructions, et, tout seul, avait construit, entre autres merveilles, une machine électrique dont il avait taillé jusqu'au plateau de verre. Guéhenno, Journal homme 40 ans, 1934, p.105.
? Une merveille de.Une merveille de beauté, de goût, d'habileté, d'ingéniosité. Les règles des maisons religieuses, ces merveilles d'entente psychologique (Bourget, Nouv. Essais psychol., 1885, p.165).Tes lettres sont des merveilles de lucidité, d'intelligence (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1905, p.141).Elle avait pris trop d'amants et elle buvait immodérément; ça n'était pas une merveille d'équilibre (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.168).
b) Personne remarquable sous quelque rapport, qui suscite une vive admiration. Cette enfant est vraiment une merveille (Ac.). La cadette, une merveille. Une blonde, ou plutôt une blondine avec une tête venue du ciel (Maupass., Contes et nouv., t.1, Découv., 1884, p.958).Georges (...): Léo a raison. Michel: Léo est une merveille. Georges: Léo est une merveille. C'est vrai (Cocteau, Parents, 1938, iii, 6, p.290).
? En apostrophe. Soyez la bienvenue en ce beau jour, la belle fille, dit Mllede Porhoët, et embrassez-moi (...). Que pourrais-je vous offrir, ma merveille? (Feuillet, Rom. j. homme pauvre, 1858, p.162).Il dit: ? On rentre ? ? Tout de suite, ma petite merveille (Sartre, Âge de raison, 1945, p.38).
2. Loc. verb.
a) Faire merveille, faire des merveilles. [Le suj. désigne une pers.] Faire quelque chose d'étonnant, d'exceptionnel, méritant l'admiration. Le cocher fit des merveilles, rossa son cheval à tour de bras et arriva à Passy en moins d'une heure (Ponson du Terr., Rocambole, t.5, 1859, p.363).Le parc devient un lieu ravissant. Mary-Ann y a fait des merveilles (Maurois, Disraëli, 1927, p.220):
9. ... un plan savamment élaboré de concert avec les Soviets, pour maintenir d'importantes forces allemandes loin du front russe, où l'armée rouge fait merveille... Gide, Journal, 1943, p.189.
b) Faire merveille. [Le suj. désigne un inanimé] Produire un bel effet, des résultats remarquables, exceptionnels. Il se livrait à des prédications monarchiques et religieuses qui faisaient merveille (Balzac, Splend. et mis., 1844, p.108).Une superbe nourrice, dont le bonnet cauchois fait merveille aux promenades du bois de Boulogne (A. Daudet, Nabab, 1877, p.206):
10. ... kangourous et sangliers y abondaient, et les épieux ferrés, l'arc et les flèches des chasseurs faisaient merveille. Verne, Île myst., 1874, p.176.
c) Dire (ou un verbe du même paradigme) merveille(s) de qqn ou qqc. Faire l'éloge de, dire beaucoup de bien de. Mary Pickford, dont M. chantait merveille (Gide, Journal, 1920, p.681).Elle venait, l'oublierai-je jamais? de Badefol d'Anse, dont elle nous contait merveilles (Green, Journal, 1931, p.71):
11. ... le maître d'hôtel crut devoir lui recommander une certaine gibelotte de «lapin du pays», dont il lui dit merveille. Verne, Tour monde, 1873, p.43.
C. ? PÂTISS., le plus souvent au plur. Petite pâtisserie faite ,,d'une abaisse de pâte (farine, beurre, sucre, oeufs, sel), découpée selon des dessins divers, frite, puis saupoudrée de sucre`` (Ac. Gastr. 1962).
III. ? Loc. À merveille
A. ? Loc. adv. Très bien, excellemment; admirablement, parfaitement bien. Chanter, danser à merveille. Ce costume vous va à merveille (Ac.). Guitry, dans une longue robe de chambre à fleurs, ressemble au Bourgeois gentilhomme. D'ailleurs, il nous en lit à merveille (Renard, Journal, 1901, p.640).Si tu tiens à être rassuré sur le compte de Joseph, sache que ses affaires vont à merveille (Duhamel, Maîtres, 1937, 216):
12. Je me suis surpris hier en train de me demander le plus sérieusement du monde si vraiment j'étais encore vivant. Le monde extérieur était là et je le percevais à merveille; mais était-ce bien moi qui le percevais? Gide, Ainsi soit-il, 1951, p.1177.
? Être (vieilli), se porter à merveille. Être en excellente santé, en très bonne forme. La mère (...) faisait écrire tous les mois afin d'avoir des nouvelles de son enfant. Les Thénardier répondaient invariablement: Cosette est à merveille (Hugo, Misér., t.1, 1862, p.196).Je t'aurais bien écrit hier au soir, mais le bain m'avait refroidi. Aujourd'hui, je me porte à merveille (Villiers de L'I.-A., Corresp., 1888, p.240).
? Vieilli. Accueillir, recevoir, traiter qqn à merveille. Faire un excellent accueil à quelqu'un. Il avait une belle maison à la Chaussée-d'Antin, où il nous reçut à merveille (Duras, Édouard, 1825, p.117).Il [le général Gazan] va arriver pour commander à Mâcon. Fais-lui les honneurs, (...) introduisez-le, invitez-le, traitez-le à merveille (Lamart., Corresp., 1836, p.199).
B. ? Loc. interjective. [Pour exprimer une vive approbation, parfois teintée d'ironie] Très bien! Parfait! Oh! il nous surveille! fit MrsEdith. À merveille! Il est probable que nous le gênons, lui et M. Darzac, en restant ici (G. Leroux, Parfum, 1908, p.142).Si vous n'admettez pas cette évidence, à merveille! (Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.542):
13. Vous dînerez à Paris, et vous souperez à Pékin, grâce à la rapidité des communications; à merveille; et puis? Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.587.
Prononc. et Orth.: [m? ?v?j]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 «chose qui frappe d'étonnement» (Alexis, éd. Chr. Storey, 440); xiiies. en parlant des sept merveilles du monde (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 7531, var. du ms. G: Sept mervoilles a en cest mont; l'éditeur a retenu la leçon: cent mervoilles); 1557 les sept Merveilles (O. de Magny, Souspirs, éd. Courbet, p.47); 2. a) ca 1100 avoir grant merveille de «s'émerveiller grandement de» (Roland, éd. J. Bédier, 550); b) début xiies. adv. merveilles «d'une façon étonnante» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 380), ne subsiste que dans la loc. adv. à merveille att. dep. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 9134); 3. ca 1165 «action extraordinaire (en bonne ou en mauvaise part)» (Id., ibid., 24251); 4. 1761 «sorte de gâteau» (Rousseau, Nouvelle Héloise, IV, X, éd. H. Coulet et B. Guyon, p.451). Du lat. pop. *mirabi?lia (ou *mrblia), altération par assimilation régressive du class. mi?ra?bi?lia, plur. neutre de l'adj. mi?ra?bilis «admirable, merveilleux» particulièrement usité dans la lang. de l'Église au sens de «miracles» ou «hauts faits» et employé comme subst. fém. singulier. Fréq. abs. littér.: 2836. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5292, b) 3977; xxes.: a) 3138, b) 3526. Bbg. Duch. Beauté. 1960, p.105. _ Ferrier (J. M.). The Old pilgrim's catch-words: Notes on parlant moralment and quel merveille in Le Songe du Vieil Pelerin. In: [Mél. Reid (T.B.)]. Oxford, 1972, pp.99-116. _ Gir. Nouv. Rem. t.2 1834, pp.60-61. _ Kuen (H.). Z. rom. Philol. 1973, t.89, pp.652-653. _ Quem. DDL t.10.

MERVEILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 «chose qui frappe d'étonnement» (Alexis, éd. Chr. Storey, 440); xiiies. en parlant des sept merveilles du monde (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 7531, var. du ms. G: Sept mervoilles a en cest mont; l'éditeur a retenu la leçon: cent mervoilles); 1557 les sept Merveilles (O. de Magny, Souspirs, éd. Courbet, p.47); 2. a) ca 1100 avoir grant merveille de «s'émerveiller grandement de» (Roland, éd. J. Bédier, 550); b) début xiies. adv. merveilles «d'une façon étonnante» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 380), ne subsiste que dans la loc. adv. à merveille att. dep. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 9134); 3. ca 1165 «action extraordinaire (en bonne ou en mauvaise part)» (Id., ibid., 24251); 4. 1761 «sorte de gâteau» (Rousseau, Nouvelle Héloise, IV, X, éd. H. Coulet et B. Guyon, p.451). Du lat. pop. *mirabi?lia (ou *mrblia), altération par assimilation régressive du class. mi?ra?bi?lia, plur. neutre de l'adj. mi?ra?bilis «admirable, merveilleux» particulièrement usité dans la lang. de l'Église au sens de «miracles» ou «hauts faits» et employé comme subst. fém. singulier.

Merveille au Scrabble


Le mot merveille vaut 13 points au Scrabble.

merveille

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merveille

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Mots du jour


Passoire     Envenimeur     Confirmateur     Intestin     Larynx     Privé, ée     Immortaliser     Chaumat     Galactite     Voiture     

Les citations avec le mot Merveille


  1. Il y a dans la capacité d'émerveillement l'un des secrets de l'énergie vitale.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : Eloge de l'énergie vagabonde (2007)


  2. Shakespeare qui, au premier coup d'oeil, semble une merveille tompbée du ciel et comme un aérolithe arrivé d'un autre monde ...

    Auteur : Hippolyte Taine - Source : Philosophie de l'art (1865)


  3. Les économistes sont des chirurgiens qui ont un excellent scalpel et un bistouri ébréché, opérant à merveille sur le mort et martyrisant le vif.

    Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes (1795)


  4. Il se meit adonc un debat et une contention merveilleuse entre les chefs des bendes.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Timoléon, 42


  5. Imite qui voudra les merveilles d'autrui: - Malherbe a fort bien fait, mais il a fait pour lui.

    Auteur : Théophile de Viau - Source : Elégie à une dame


  6. Aimer, c'est jeter sur la vie une passerelle vers le merveilleux, et cela implique de déposer aux pieds de l'autre tout ce que l'on est: pleurs, inspirations, rêves et intestins.

    Auteur : Florian Zeller - Source : La Jouissance (2012)


  7. Un jour vient où, à force de raideur, plus rien n'émerveille, tout est connu, la vie se passe à recommencer. C'est le temps de l'exil, de la vie sèche, des âmes mortes. Pour revivre, il faut une grâce, l'oubli de soi ou une patrie.

    Auteur : Albert Camus - Source : L'Eté (1954)


  8. J'ai appris à aimer le secret. Il me semble que c'est la seule chose qui puisse nous faire la vie moderne mystérieuse ou merveilleuse. La plus commune des choses nous paraît exquise si quelqu'un nous la cache.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Portrait de Dorian Gray (1891)


  9. La chance, il faut savoir la saisir quand elle se présente. S'en saisir avec humilité. Une des plus merveilleuses choses de la vie est cette possibilité infinie de se transformer, d'avancer dans la connaissance du monde.

    Auteur : Yvette Roudy - Source : Lutter toujours (2020)


  10. Une petite cuisine, à gauche. D'une merveilleuse propreté: toute peinte, ripolinée; le fourneau à gaz en émail, des placards rangés; sur chaque porte et sur chaque tiroir, une étiquette.

    Auteur : Henri Bosco - Source : Un rameau de la nuit (1950)


  11. Certains corps miraculeux parviennent à réunir les trois. A l'opposé, le mien ne possédait pas une once de ces trois merveilles. Le manque était sa langue maternelle: il exprimait l'absence de force, l'absence de grâce et l'absence de plénitude.

    Auteur : Amélie Nothomb - Source : Antéchrista (2003)


  12. Une marionnette, un prélat : voici une chose qui n'est pas à moi et pourtant je vous la donne, je l'ai recueillie, je vous l'offre : une musique, quelques mots et même au fond ces gestes je les dépose dans l'air... C'était ça une interprète, juste un instrument... « Interprêtre » ? : Merveilleuse faculté de pouvoir donner ce qu'on ne possède pas.

    Auteur : Jean-Jacques Schuhl - Source : Ingrid Caven (2000)


  13. Rien n'est plus proche du merveilleux que la sensation d'aimer.

    Auteur : Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes - Source : Le Bûcher des Illusions, A vrai dire (2007-2008)


  14. La merveille, c'est d'exister. Il n'y en a pas d'autre.

    Auteur : Christian Bobin - Source : Autoportrait au radiateur


  15. Il resta ébahi devant Notre-Dame, ce merveilleux tas de pierres. Il lui importait peu que des milliers d'hommes aient collaboré à ce chef-d'œuvre. Ce qu'il retint, ce fut qu'un inconnu ait un jour décidé de s'attaquer à cette tâche.

    Auteur : Claude Michelet - Source : La grande muraille (1979)


  16. On est seul, on écoute, l'écolier entend bruire les feuilles d'un arbre, au fond du temps s'accomplit le merveilleux silence.

    Auteur : Jean Follain - Source : Collège (1973)


  17. Plus les moyens de diffusion se font merveilleux, plus barbare, atterrant et choquant est leur contenu.

    Auteur : Arthur Charles Clarke - Source : L'Odyssée de l'espace (1968-1997)


  18. Comme tu es légère légère en ton sommeil puéril
    Abandonnée et confiante abandonnée à tes périls
    O léger souffle de ma vie ô douce à veiller cœur sans bruit
    Émerveillé que je te garde et te regarde dans la nuit


    Auteur : Louis Aragon - Source : Elsa


  19. C'est une chose merveilleuse que l'instinct ; j'ai été poltron par l'instinct.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Henry IV (1597-1598), première partie, II, 4, Falstaff


  20. La possession de merveilleux moyens de production n'a pas apporté la liberté, mais le souci et la famine.

    Auteur : Albert Einstein - Source : Comment je vois le monde (1934)


  21. Lorsque les sciences dévoilent les secrets de la nature, ce que celle-ci perd de mystérieux, elle le gagne en merveilleux.

    Auteur : Paul Carvel - Source : Mots de tête


  22. Entre tant de merveilles du monde, la grande merveille, c'est l'homme.

    Auteur : Sophocle - Source : Antigone


  23. Les fenêtres de son salon donnaient sur des dioramas exécutés d'une façon merveilleuse et de l'illusion la plus complète.

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Fortunio


  24. Même disponible, même à portée de caresse, le visage aimé manque, et ce manque est la merveille de l'altérité.

    Auteur : Alain Finkielkraut - Source : La Sagesse de l'amour (1984)


  25. C'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte que la présence des gens qu'on aime.

    Auteur : Molière - Source : Le Misanthrope (1666)


Les citations du Littré sur Merveille


  1. De ce bruyant et merveilleux beffroy [l'artillerie] Murs et rampars de Trevy vont par terre

    Auteur : J. MAROT - Source : V, 95


  2. Or furent ces trois chevaliers qui merveilles cuidoient faire, plus esbahis que devant

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 78


  3. Le mécanisme de l'insecte le plus vil n'est pas moins merveilleux que celui de l'homme

    Auteur : DIDER. - Source : Pens. philos. n° 19


  4. Notre propre intérêt est un merveilleux instrument pour nous crever les yeux agréablement

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées, III, 14, édit. LAHURE, 1860


  5. Je fais émerveiller tous les yeux de la terre De voir....

    Auteur : MALH. - Source : IV, 7


  6. La naine, un abrégé des merveilles des cieux

    Auteur : Molière - Source : Mis. II, 5


  7. Euripide sait merveilleusement exciter la passion

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. Préface


  8. Le zele [de notre religion] en arma plusieurs contre toute sorte de livres payens, de quoy les gents de lettres souffrent une merveilleuse perte

    Auteur : MONT. - Source : III, 80


  9. Voilà une belle merveille de faire bonne chère avec bien de l'argent ! c'est une chose la plus aisée du monde

    Auteur : Molière - Source : l'Av. III, 5


  10. Vostre lettre par où j'ay sceu de vostre santé m'a esté ung merveilleux plaisir, pour autant que j'en estois en peyne

    Auteur : MARGUER. - Source : Lett. 4


  11. Ils firent tous merveilleux devoir, combien que l'artillerie [des assiégeants] qui battoit en courtine, les endommageoit fort

    Auteur : LANOUE - Source : 581


  12. C'est surtout sur le siècle de Thésée que les Grecs se sont plu à répandre un merveilleux qui fait connaître leur esprit et leur caractère

    Auteur : CONDIL. - Source : Hist. anc. I, 13


  13. C'est grand merveille de quoy ils n'ont plustost pris nos façons de faire, qui sont meilleures que les leurs

    Auteur : LANOUE - Source : 404


  14. Ce prodigieux nombre d'industries singulières, inconnues à tous ceux qui ne les exercent pas, nullement observées par ceux qui les exercent, négligées par les savants les plus universels qui ne savent pas même qu'il y ait là rien à apprendre pour eux, et cependant merveilleuses et ravissantes dès qu'elles sont vues avec des yeux éclairés

    Auteur : FONTEN. - Source : des Billettes.


  15. De ses traits et des miens le merveilleux rapport

    Auteur : QUIN. - Source : Agrippa, II, 4


  16. Il tremblera dans la vue de ces merveilles, et je crois que, sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu'à les rechercher avec présomption

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées, part. 1, art. 4


  17. Il mourut d'une maladie qu'on nomme Saint Fiacre, c'estoit un flux de ventre merveilleux avec hemorrhoïdes

    Auteur : JUVÉNAL DES URSINS - Source : Hist. de Charles VI, p. 394, dans LACURNE


  18. Maudit soit le premier qui nous ensorcela ! Mais à bon chat bon rat, et ce n'est pas merveille Si les femmes souvent leur rendent la pareille

    Auteur : REGNARD - Source : le Distr. I, 2


  19. La modestie et la générosité que vous y témoignez leur semblent des pièces rares, et surtout votre procédé merveilleusement sincère et cordial vers un ami

    Auteur : Corneille - Source : Lett. apolog.


  20. Furent merveilleux tonnerres, corruscations et esclairemens

    Auteur : JUVÉNAL DES URSINS - Source : Hist. de Charles VI, p. 146, dans LACURNE


  21. De la moindre vétille il fait une merveille

    Auteur : Molière - Source : Mis. II, 5


  22. Si n'estoit pas de merveille si ceux du pays estoient effrayés et esbahis ; car avant ce ils n'avoient oncques vu homme d'armes, et ne savoient que c'estoit de guerre ni de bataille

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 270


  23. La science est un util de merveilleux service

    Auteur : MONT. - Source : I, 159


  24. Quelque fois je m'esmerveille comment ne pourquoy un homme si aspre eut onques le surnom de bon

    Auteur : AMYOT - Source : Phoc. 15


  25. Et estoit monté sur un ginet legier et bien courant à merveille

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, III, 19




Les mots débutant par Mer  Les mots débutant par Me

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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 15h45










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