Définition de « peuplé »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot peuple de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur peuplé pour aider à enrichir la compréhension du mot Peuplé et répondre à la question quelle est la définition de peuple ?

ADJ genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-rég|pœ.ple)

  • Où il y a des habitants. - Un pays fort peuplé, une province, une ville fort peuplée. (fr-verbe-flexion |pp=oui)

  • Du verbe peupler.


    Définitions de « peuple »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    PEUPLE, subst. masc.

    A. ?
    1. Ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d'origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d'institutions communes. Tant que les hommes ne sont pas liés entre eux par une croyance commune, ils ne forment pas encore un peuple, car l'intérêt, qui a pu les rassembler hier, demain peut-être les divisera (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p.54).Sous ces emprunts, le Japon a jalousement conservé son originalité de peuple insulaire dans son cadre de montagnes et de découpures littorales (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p.209):
    1. ... pour les barbares grossiers, l'idée que nous attachons au mot peuple, en tant qu'une réunion d'hommes ayant un même langage, des moeurs et des institutions communes, est une idée pour laquelle ils n'ont souvent point de mots. Au lieu de tel peuple, ils diront telle famille; plus souvent encore tel homme, tel héros, d'autant plus grand que le peuple sera plus nombreux. Mérimée,Mél. hist. et littér., 1855, p.116.
    Rem. 1. Sur l'empl. de peuple et nation, v. nation B 1 a rem. 2. 2. La notion de peuple est très vague et peut correspondre à une ethnie: Un peuple peut se confondre avec une ethnie ou rassembler plusieurs ethnies (George 1970), à une communauté politique, linguistique ou culturelle: Mais ici les échafauds et les batailles, ayant coupé la nation en deux, firent deux peuples, l'un catholique et légitimiste, la Belgique; l'autre protestant et républicain, la Hollande (Taine, Philos. art, t.2, 1865, p.39).
    ? Au plur. Ensemble des communautés humaines constituant la population du globe. Fils de Francklin, béni par Voltaire, il aurait chanté l'alliance de tous les peuples (P. Leroux,Humanité, 1840, p.iv).
    ? En partic.
    ? [Dans l'Ancien Testament] Le peuple choisi, de Dieu, élu. Le peuple juif (en tant que choisi par Dieu qui lui révéla la vraie religion). L'espèce humaine pour les Juifs, ce n'était (...) que le peuple choisi de Dieu et distingué du reste des nations (P. Leroux,Humanité, 1840, p.739).Un désespoir si obstiné, n'est-ce pas, à tout prendre, le plus beau cri d'espérance? Au fond, ces plaintes sont remplies d'allégresse et de cette confiance en lui-même, qui est le signe du peuple élu (Tharaud,An prochain, 1924, p.64).
    ? [Dans le Nouveau Testament] Peuple de Dieu. L'ensemble des chrétiens. Par définition le peuple de Dieu en Christ comprend des hommes de toute race et de toute langue. Il est une réalité essentiellement religieuse et, partant, universelle (Allmen1956).
    2. P. ext. Ensemble de personnes qui, n'habitant pas un même territoire mais ayant une même origine ethnique ou une même religion, ont le sentiment d'appartenir à une même communauté. Peuple basque, chrétien, palestinien, tzigane. Pour sentir la situation habituelle du peuple juif, il faut se rappeler ce que c'est pour l'homme pauvre et déshérité d'être chez lui l'été un jour de fête, de voir tout le monde courir au plaisir (Michelet,Journal, 1842, p.389).
    SYNT. [Corresp. à 1 et 2 supra] Peuple arriéré, avancé, barbare, civilisé, cultivé, évolué, primitif, sauvage; peuple autochtone, indigène; peuple agriculteur, chasseur, commerçant, guerrier, marin, pasteur, pêcheur; peuple nomade, sédentaire; peuple libre, opprimé, soumis; art, coutumes, langue, littérature, moeurs, morale, religion d'un peuple.
    3. Vx. Ensemble des personnes qui constituent la population d'une agglomération. Peuple d'un bourg, d'un village. Le clergé favorisoit encore la population (...) en dirigeant toutes les foudres de l'église, contre le systême du petit nombre d'enfans, adopté par le peuple des villes (Chateaubr.,Génie, t.1, 1803, p.62).
    B. ?
    1. HISTOIRE
    a)
    ?) [Sous la République romaine, p. oppos. au Sénat] Ensemble des citoyens de tout ordre, plèbe exclue. Demandez à l'histoire romaine quel était précisément le pouvoir du sénat; elle demeurera muette (...). On voit bien, en général, que celui du peuple et celui du sénat se balançaient mutuellement, et ne cessaient de se combattre (J. de Maistre,Constit. pol., 1810, p.20).
    ?) [À l'époque impériale] Synon. de plèbe. (Ds Morf. Philos. 1980).
    b) Peuples de la mer. ,,Peuples, qui en 1200 avant notre ère, envahirent l'Égypte en venant des Balkans`` (Ville 1967).
    2.
    a) Ensemble des individus constituant une nation (v. ce mot B 2), vivant sur un même territoire et soumis aux mêmes lois, aux mêmes institutions politiques. Bonaparte (...) lorsqu'il voulut les asservir, salua les Français du nom de grand peuple; lui-même se glorifie de ce tour d'adresse (Stendhal,Rome, Naples et Flor., t.1, 1817, p.204).On a prétendu qu'Offenbach avait été envoyé par la Prusse pour déviriliser la France (...), cela exprime bien qu'avant d'attaquer un peuple, il faut le syphilitiser, sinon au propre, du moins au figuré (Péladan,Vice supr., 1884, p.182):
    2. J'ai honte (...) pour ces hommes jeunes tout prêts à se précipiter dans leur trou au moindre bruit. Comment croire que c'est ce même peuple qui a fait 93, 48 et la Commune, qui s'est accroché dans les tranchées de 14 à 18... Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.50.
    Rem. 1. Peuple peut désigner soit la totalité de la nation, soit la partie de la nation qui est dominée économiquement et politiquement comme l'atteste l'ex. de Valéry, Regards sur monde act., 1931, p.19: Le mot peuple, par exemple, avait un sens précis quand on pouvait rassembler tous les citoyens d'une cité autour d'un tertre, dans un Champ de Mars. Mais l'accroissement du nombre, le passage de l'ordre des mille à celui des millions, a fait de ce mot un terme monstrueux dont le sens dépend de la phrase où il entre; il désigne tantôt la totalité indistincte et jamais présente nulle part; tantôt le plus grand nombre, opposé au nombre restreint des individus plus fortunés ou plus cultivés. 2. À partir de la Révolution française et pendant une partie du xixes. a eu un contour flou; durant cette période a) il désigne l'ensemble de la nation française, sans distinction de classe: On entend par démocratie et par peuple la famille française tout entière, la nation dans sa génération la plus complète dans toutes les classes, dans tous les modes d'existence, de situation, de professions qui la composent (Lamart., Le Conseiller du Peuple, le passé, le présent, l'avenir de la République, 1850, p.20 ds M. Tournier, Le Mot «Peuple» en 1848 ds Romantisme, 1975, no9, p.11); b) il exclut l'aristocratie: Autrefois, le Tiers était serf, l'ordre noble était tout. Aujourd'hui le Tiers est tout, la noblesse est un mot. Mais sous ce mot s'est glissée une nouvelle et intolérable aristocratie; et le peuple a toute raison de ne point vouloir d'aristocrates (Sieyès, Tiers état, 1789, p.79); c) il ne désigne plus que le prolétariat, la classe ouvrière: Tocqueville (...) définit par «peuple proprement dit», «les classes qui travaillent de leurs mains» (Tocqueville, Souvenirs, 1848 ds M. Tournier, op. cit., p.14). La notion même du peuple, dans les écrits comme dans la pratique, se focalise sur le petit peuple, les plus démunis, la partie que Marat avait très précocement définie comme la plus digne d'intérêt, la plus «intéressante», quoique longtemps négligée (M. Vovelle, La Mentalité révolutionnaire, Paris, Éd. soc., 1985, p.102).
    b) [P. oppos. aux gouvernants] Partie de la nation soumise à une autorité ayant le pouvoir politique. Toutes les fois que la tyrannie s'efforce de soumettre la masse d'un peuple à la volonté d'une de ses portions, elle compte parmi ses moyens les préjugés et l'ignorance de ses victimes (Condorcet,Esq. tabl. hist., 1794, p.96).Je vous demande ce que nous devons faire, alors que le gouvernement se permet des actes arbitraires, si vous ôtez à tout un peuple la faculté d'élever sa voix contre l'oppression ou les abus? Quel frein imposerez-vous donc à l'ambition du chef et aux malversations de ses ministres? (Crèvecoeur,Voyage, t.2, 1801, p.336).
    ? La religion est l'opium* du peuple.
    ? En partic., au plur. ou précédé d'un poss. Les sujets en tant que dépendant du souverain. Lui seul [Louis XVI] a le droit de tyranniser les peuples? (Marat,Pamphlets, Offrande à la Patrie, 1789, p.32).Un prince qui gouverne sagement et fait le bonheur de son peuple peut bien dire avec vérité, «la nation a besoin de moi» (Maine de Biran,Journal, 1814, p.5).
    ? Père du peuple. Titre donné à certains rois. Louis XII a obtenu le plus beau surnom des rois de France: il fut tout d'une voix appelé le Père du Peuple (Chateaubr.,Ét. ou Disc. hist., t.4, 1831, p.235).
    ? Le Petit père des peuples. V. petit I B 2 a.
    3. [Le peuple institutionalisé et doté d'une physionomie juridique] Ensemble des citoyens d'un pays qui exercent le droit de vote pour désigner leurs gouvernants. Gouvernement du peuple; député, élu, représentant du peuple; consultation, la voix du peuple. Nous avons vu la souveraineté passer du peuple dans un homme; c'est l'histoire de Napoléon. (...) il le disait sans cesse; il disait: «Qui a été élu comme moi par dix-huit millions d'hommes? Qui est comme moi le représentant du peuple?» (Guizot,Hist. civilis., leçon 9, 1828, p.21):
    3. Son principe [de la République française] est: gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Constitution de 1958, art. 2 et 3.
    ? HIST. DE LA RUSSIE SOVIÉTIQUE. Commissaire du peuple. [Titre correspondant à celui de ministre]
    ? Souveraineté* du peuple. Peuple souverain. V. souverain1.
    ? Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. ,,Droit inhérent de tous les peuples à profiter et à user pleinement et librement de leurs richesses et ressources naturelles`` (Marie 1981). Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes se réduit-il à une souveraineté territoriale ou se transforme-t-il nécessairement en droit des peuples à disposer des pôles de développement? (Perroux,Écon. XXes., 1964, p.176).
    C. ?
    1. Le peuple. L'ensemble des personnes qui n'appartiennent pas aux classes dominantes socialement, économiquement et culturellement de la société. Synon. masse, plèbe (vieilli).Je trouvai horriblement vulgaires ces gens que j'aurais voulu aimer (...). En un mot (...) j'aime le peuple, je déteste ses oppresseurs, mais ce serait pour moi un supplice de tous les instants que de vivre avec le peuple (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p.183).Quelques hommes privilégiés veillent qui pensent que la misère du peuple est la condition de leur aisance. 500.000 parasites maintiennent dans une affreuse pauvreté plus de 24 millions de pauvres (Guéhenno,Journal «Révol.», 1937, p.54):
    4. ... il y a aussi le peuple, qui fait si grossièrement fi de l'humanisme (...). Le peuple, à qui fut accordé par les radicaux le privilège exorbitant d'avoir par tête de pipe autant de droits civils et politiques qu'un Rezeau, le peuple, non pas populus mais plebs, ce magma grouillant d'existences obscures et désagréablement suantes... Le peuple (à prononcer du bout des lèvres comme «peu» ou même comme «peuh!»)... H. Bazin,Vipère,1948,p.113.
    ? [En mettant l'accent sur la hiérarchie sociale; p.oppos. à la bourgeoisie, à la noblesse] Ah! le frisson d'amour d'une femme, qu'elle ait quinze ou cinquante ans, qu'elle soit du peuple ou du monde, me va si droit au coeur que je n'hésite jamais à le comprendre (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Miss Harriet, 1883, p.874):
    5. Le bourgeois feint de traiter le peuple comme l'ensemble de ses enfants; il le reprend, l'avertit, le secourt, car il est assez clair que ce peuple ne saurait prendre lui-même en main ses destinées. Quand il punit le peuple, il le punit comme son propre enfant, pour son bien. Nizan,Chiens garde, 1932, p.95.
    ? [En mettant l'accent sur l'aspect culturel] Depuis le peuple jusqu'au petit nombre des esprits les plus cultivés, chacun demande à être ému (Marmontel,Essai sur rom., 1799, p.317).Les revenants et les sorciers plaisent au peuple comme aux hommes éclairés (Staël,Allemagne, t.2, 1810, p.193).
    ? Péj. Ensemble de personnes caractérisées par la vulgarité, le manque de distinction des manières quelle que soit la classe sociale à laquelle elles appartiennent. Elle veut qu'elle aussi [sa fille] (...) apprenne à penser sainement, à penser différemment du peuple (...): «J'appelle peuple, ajoute-t-elle, tout ce qui pense bassement et communément: la Cour en est remplie» (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t.4, 1851, p.230).
    ? Locutions
    ? Homme, femme, enfant, gens du peuple. Personne(s) issue(s) de la couche la plus démunie socialement et culturellement de la société. Elle insistait sur la déchéance physique du vieux, soulignait les tares de la sénilité, avec une crudité de termes, comme font les gens du peuple, pour qui la délicatesse des sentiments est un luxe inutile (Moselly,Terres lorr., 1907, p.251).
    ? Le petit, le menu peuple. Les couches les plus modestes de la société. Synon. petites gens (v. gens1).Déjà on était à table quand parut Choulette (...) il ne vivait plus qu'avec des gens du menu peuple, buvait toute la journée du vin de Chianti avec des filles et des artisans (A. France,Lys rouge, 1894, p.252).
    ? Péj. Le bas peuple. Synon. canaille, populace, vulgaire.Une poussée rompit la ligne des soldats, et tout ce qui se pressait dans les allées, de bas peuple et de canaille, se rua au rocher de vin (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p.9).
    ? Péj. La lie du peuple. La partie la plus marginalisée de la société, la plus rejetée. On voit un jeune homme de la lie du peuple, un simple pêcheur, acquérir en quelques heures le plus grand ascendant sur la multitude (Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p.1731).
    ? [P. allus. à Voltaire, OEdipe, IV, 1; pour caractériser la crédulité du vulgaire] Un vain peuple. Bien que la sentimentalité ne soit pas ce qu'un vain peuple pense (Laforgue,Mor. légend., 1887, p.80).
    2. Empl. adj. inv.
    a) [En parlant d'une pers.] Qui est de condition modeste, qui a des manières, des comportements caractéristiques du peuple. Eût-il raflé tous les hippodromes, et quand il pourrait acheter la plus grosse étude de Paris, cette fille peuple serait sa femme d'élection (Barrès,Déracinés, 1897, p.159).
    ? [P. méton.] Accent, parler peuple. Quand Chrysanthème s'accroupit devant sa boîte à fumer, je lui trouve un air peuple dans le plus mauvais sens du mot (Loti,MmeChrys., 1887, p.141).Je prends leur allure [des enfants], une dégaine peuple, ouvrière, carrée, lourde (Frapié,Maternelle, 1904, p.93).
    b) Être peuple. Avoir des manières populaires, qui manquent de distinction; avoir des qualités physiques caractéristiques du peuple. Par les attaches et les extrémités, par l'attitude alourdie des membres, il était peuple (Zola,Fortune Rougon, 1871, p.12).
    D. ?
    1. Multitude de personnes rassemblées dans un lieu. Synon. foule.Place, rue, salle, tribune remplie/pleine de peuple. De cette large rue aux maisons basses et peinturlurées, dévalant en lacet, un flot de peuple qui roulait sous le soleil, pareil à une traînée de fourmis (Zola,Germinal, 1885, p.1265).J'arrivais, moi, un samedi, ça faisait du peuple dans les rues. Ça moutonnait le long des boutiques. Le tramway (...) laminait la cohue (...) la foule était dense, et marron et onduleuse (Céline,Mort à crédit, 1936, p.249).
    ? Fam. et pop. Se moquer, se ficher, se foutre du peuple. Se moquer, se ficher des gens, du monde et en particulier d'un groupe restreint englobant le locuteur. Dès qu'il aperçut Jésus-Christ, il cria: ?J'aurais parié vingt sous (...). Est-ce que tu te fous du peuple? Nous t'attendons (Zola,Terre, 1887, p.64).
    2. Vx. Synon. de public.Au siècle où nous vivons, l'horizon de l'art est bien élargi. Autrefois le poëte disait le public; aujourd'hui le poëte dit le peuple (Hugo,Angelo, 1835, préf., p.3).
    3. Un peuple de, tout un peuple de. Un grand nombre de. Un peuple de douaniers, d'employés, de marins, de matelots. Un peuple de femmes d'officiers, rangées sur des gradins qui montent jusqu'en haut, haletantes, affamées de voir l'Impératrice (Goncourt,Journal, 1862, p.1139).Un peuple de dockers appartenant à toutes les races du globe s'affairait dans le tapage des sirènes à vapeur et les sifflets des usines et des trains (Cendrars,Du monde entier, 1924, p.128).
    a) [À propos d'animaux, de végétaux] Peuple de fleurs, de grenouilles, d'hirondelles. Je découvris sur un espace découvert où s'attardaient des pans de neige, un peuple de petits crocus blancs, soyeux, délicats (Gide,Feuillets d'automne, 1949, p.1084).Il voit tout un peuple d'arbres rabougris, levant vers le ciel des branches noueuses et tordues (Sartre,Mort ds âme, 1949, p.218).
    b) [À propos de choses] Peuple de statues. Parmi ce peuple de toits qui descendaient vers le lac, émergeait une tour souveraine, couronnée de clochetons (Martin du G.,Thib., Sorell., 1928, p.1223).
    Prononc. et Orth.: [poepl?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 842 poblo «ensemble d'hommes qui habitent un même pays et ont en général des institutions communes; ensemble des sujets vis-à-vis de souverains» (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1); b) fin xes. pople «population (d'un endroit)» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 40); c) ca 1135 pueple «l'humanité» (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 741); d) ca 1225 (Gautier De Coinci, II Ch 9, 3134, éd. V. F. Koenig, t.3, p.426; Li grans pueples et li menus); e) 1679 «ensemble (d'animaux)» (La Fontaine, Fables, livre IX, 19, éd. H. Regnier, t.2, p.451); 2. av. 1654 adj. «populaire» (Guez De Balzac, Diss., IX, t.2, p.491 cité ds Brunot t.3, p.166). Du lat. populus «peuple, ensemble des habitants d'un État constitué ou d'une ville», «ensemble des citoyens [s'opposant au Sénat et à la Plèbe]», et p. ext. «les gens, le monde» et «le public». Fréq. abs. littér.: 23099. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 55469, b) 30031; xxes.: a) 26681, b) 18765. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.372, 373, 374-375. _ Dossiers de mots. Néol. Marche. 1979, no6, p.280. _ Eskenazi (A.). Peuple et nation dans l'Esprit des lois. Ét. sur le XVIIIes. Clermont-Ferrand, 1979, pp.41-58. _ Hilty (G.). Les Serments de Strasbourg et la Séquence de Sainte Eulalie. Vox rom. 1978, t.37, pp.128-133. _ Klare (J.). L'Elaboration du vocab. pol. soc. en France ds la première moitié du 19es. Beitr. rom. Philol. 1974, t.13, p.268. _ Launay (M.). Qu'entend-on par peuple à Genève au 18es.? Images du peuple au 18es. Paris, 1973, pp.55-64. _ Maulnier (T.). Le Sens des mots. Paris, 1976, pp.175-176. _ Peuple et pouvoir: ét. de lexicol. pol. par J.-P. Beaujot, B. Conein, G. Gayot, M. Glatigny, Lille, 1981, 196 p. _ Quem. DDL t.11, 15, 20. _ Seguin (J.-P.). Lexicogr. et conformisme en 1798. La Licorne. 1978, no2, p.96. _ Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Montréal-Paris-Bruxelles, 1975, p.47, 52, 63, 67. _ Tournier (M.). Le Mot Peuple en 1848: désignant social ou instrument pol.? Romantisme. 1975, t.9, pp.6-20; Un Vocab. ouvrier en 1848: essai de lexicométrie. Thèse, St Cloud, 1975, t.1, pp.63-65, 92-100, 104-106; t.2, passim. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], pp.284-285. _ Wind 1928, p.9, 11.

    Peuple, subst. masc.,vx ou région., synon.Cette espèce de parc était borné (...) par deux longues avenues de peupliers démesurés, appelés peuples en Normandie (...) Ces peuples avaient donné leur nom au château (Maupass., Une Vie, 1883, p.13).Un terrain aux ondulations très lentes. Peu de haies, une rangée de «peuples», comme dit Tellier, et de saules (Tharaud, Pour fid. de Péguy, 1928, p.145).


    Wiktionnaire


    Adjectif - français

    peuple \p?pl\ masculin et féminin identiques

    1. Vulgaire, commun, populaire.
      • Combien de gens croient pouvoir mépriser le peuple, qui sont peuple eux-mêmes!
      • Ses chanoines et ses grands vicaires étaient de bons vieux hommes, un peu peuple comme lui, murés comme lui dans ce diocèse sans issue sur le cardinalat et qui ressemblaient à leur évêque, avec cette différence qu'eux étaient finis, et que lui était achevé. (Victor Hugo, Les Misérables)
      • Il était de taille moyenne, légèrement trapu. Au bout de ses bras trop développés, des mains d'ouvrier, que le travail avait déjà durcies, s'emmanchaient solidement ; ses pieds, chaussés de gros souliers lacés, paraissaient forts, carrés du bout. Par les attaches et les extrémités, par l'attitude alourdie des membres, il était peuple ; mais il y avait en lui, dans le redressement du cou et dans les lueurs pensantes des yeux, comme une révolte sourde contre l'abrutissement du métier manuel qui commençait à le courber vers la terre. (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. I ; réédition 1879, page 12)
      • Mais la vraie gaieté peuple, à fond d'insouciance et d'inconscience, je ne l'acquerrai sans doute qu'avec les années. (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)

    Nom commun - français

    peuple \p?pl\ masculin

    1. (Nom collectif) Multitude d'hommes qui, vivant habituellement ensemble, partagent les mêmes coutumes.
      • La phase de civilisation dans laquelle se trouve ce peuple est encore bien éloignée de celle où nous sommes arrivés en Europe. (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
      • Au Ve siècle, l'empire romain, miné par les luttes intestines, tombe en déliquescence. Des invasions de peuples barbares désolent et bouleversent aussi bien Rome que les Gaules. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
      • « Peuple, je t'aime ! » dit Angelo à haute voix. Mais tout de suite il eut scrupule et il se demanda si en réalité il n'aimait pas le peuple comme on aime le poulet. (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 295)
    2. (En particulier) Habitants d'un État composé de diverses provinces, dont plusieurs ont été réunies par la conquête ou autrement, et sont régies par des lois, des coutumes particulières.
      • Mais New York ne copiait aucun peuple pour le désordre et le gâchis de son administration intérieure, [?]. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 210 de l'édition de 1921)
      • Nous avons cherché à savoir pourquoi un peuple réputé rebelle vote à 64% pour Jacques Chirac. (Erik Empatz, La Corse démasquée, dans Les dossiers du Canard enchaîné, n° 60, p.5, juillet 1996)
    3. (Nom collectif) Population fixe d'un pays, en ce qu'elle forme un ensemble, un tout solidaire sous le même gouvernement.
      • Mr Balfour écrivait jadis: « Il est regrettable que seuls les enthousiastes puissent émouvoir les peuples, car les enthousiastes sont presque toujours des imbéciles. » (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
      • Dion Cassius rapporte que les jubilés décennaux et vicennaux des Empereurs avaient leur origine dans le fait qu'en janvier 27 av. J.-C., Auguste avait reçu du Sénat et du peuple son imperium légal pour dix ans ; [?]. (Joseph Bidez, Albert Joseph Carnoy & Franz Valery Marie Cumont, L'Antiquité classique, Imprimerie Marcel Istas, 2002, page 155)
    4. (Nom collectif) Multitude d'hommes qui n'habitent pas le même pays, mais qui ont une même origine, une même religion, etc.
      • Cette victoire, remportée sur les infidèles, fut un sujet de joie pour tout le peuple chrétien.
      • Le peuple juif.
    5. (Rare) Population d'une même ville, d'un même bourg, d'un même village.
      • Cet élégant et léger funambule parut à des jeux floraux donnés par l'empereur, et il enleva les suffrages de tout le peuple. (Théâtre des funambules, dans La Nacelle du 1 Mars au 21 Juin 1823, page 5)
    6. (Politique) Partie définie de la nation, considérée au point de vue social et politique.
      • La Révolution ne convient qu'au peuple, aux hommes de toutes les conditions qui ont une âme pure & élevée, aux philosophes amis de l'humanité, aux sans-culottes, qui se sont, en France, parés avec fierté de ce titre, [?]. (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
      • Depuis que le peuple est souverain, nos filles sont des princesses.
    7. Partie la moins notable, la moins cultivée ou la moins riche des habitants d'une même ville, d'un même pays.
      • D'ailleurs, ce qui est particulier à la politique de l'histoire sainte, c'est que, chaque fois qu'un personnage marquant fait quelque chose de mal, c'est toujours le pauvre peuple qui écope. (Émile Thirion, La Politique au village, p. 131, Fischbacher, 1896)
    8. Grand nombre de personnes considérées sous des aspects qui leur sont communs.
      • Autrefois le Lot était une voie navigable : ses écluses, ses relais faisaient vivre un peuple de mariniers. On a déclassé le Lot. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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    Littré

    PEUPLE (peu-pl') s. m.
    • 1Multitude d'hommes d'un même pays et vivant sous les mêmes lois. Ces peuples si braves et si belliqueux, et que vous dites qui sont nés pour commander à tous les autres, fuient devant une armée qu'ils disaient être composée de nos cochers et de nos laquais, Voiture, Lett. 74. Chaque peuple a le sien [gouvernement] conforme à sa nature, Qu'on ne saurait changer sans lui faire une injure, Corneille, Cinna, II, 1. Il est dangereux de dire au peuple que les lois ne sont pas justes?; car il n'y obéit ou à cause qu'il les croit justes, Pascal, Pens. VI, 40 bis, édit, HAVET. On énerve la religion quand on la change, et on lui ôte un certain poids qui seul est capable de tenir les peuples, Bossuet, Reine d'Anglet. Les peuples ne souffrent que par les fautes des rois, qui devraient veiller pour les empêcher de souffrir, Fénelon, Tél. XXIV. Ce sont les peuples qui assurent toujours la gloire et la grandeur du souverain, Massillon, Petit carême, Caract. grand. de J. C. Il y a des peuples sans physionomie auxquels il ne faut point de peintres, Rousseau, Hél I, 12. Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main, Béranger, Sainte-Alliance. Tout trompe? Gloire, amitié, travail, repos, Le monde et ses enchanteresses, Les héros comme les maîtresses, Les peuples comme les héros, P. Lebrun, Voy. de Grèce, III, 2.

      Fig. Comme il [Dieu] se sert de ses anges, peuple naturellement sujet et créé, Bossuet, 6e avert. 35.

      La souveraineté du peuple, doctrine politique d'après laquelle tout pouvoir réside dans le peuple. par opposition à la doctrine du droit divin. Après tout, où veut-on aller par cet empire du peuple?? ce peuple à qui on donne un droit souverain sur les rois, en a-t-il moins sur toutes les autres puissances?? Bossuet, 5e avert. 58.

      Mon peuple, son peuple, le peuple auquel j'appartiens, il appartient. Esther n'avait point encore découvert ni son pays ni son peuple, selon l'ordre que Mardochée lui en avait donné, Sacy, Bible, Esther, II, 20.

    • 2 Au plur. Peuples se dit quelquefois des habitants d'un État composé de diverses provinces qui n'ont pas été réunies en même temps et qui sont régies par des lois différentes. Les peuples qui composaient l'empire romain.
    • 3Multitude d'hommes qui, bien que n'habitant pas le même pays, ont une même religion ou une même origine Le peuple juif est dispersé par toute la terre. Tout le peuple chrétien.
    • 4Dans le style biblique, le peuple de Dieu, ou, absolument, le peuple, le peuple juif. J'imprimerai ma loi dans leurs entrailles, et je l'écrirai dans leur c?ur?; et je serai leur Dieu, et eux ils seront mon peuple, Sacy, Bible, Jérémie, XXXI, 33. Tandis que les prophètes ont été pour maintenir la loi, le peuple a été négligent?; mais, depuis qu'il n'a plus eu de prophètes, le zèle a succédé, Pascal, Pens. XV, 13 bis.

      Au plur. Les peuples, les nations en dehors du peuple juif. Dans le style de l'Écriture, le peuple juif est appelé, en nombre singulier et par excellence, le peuple, ou le peuple de Dieu?; et, quand on trouve les peuples, ceux qui sont exercés dans les Écritures entendent les autres peuples qu'on voit aussi promis au Messie dans la prophétie de Jacob, Bossuet, Hist. II, 2.

      Peuple se dit aussi des chrétiens, en tant que peuple de Dieu. Dieu voulant se former un peuple saint qu'il séparerait de toutes les autres nations, Pascal, Pens. XI, 5 ter. Il [Jésus-Christ] devait lui seul produire un grand peuple, élu, saint et choisi?, Pascal, ib. XVIII, 16. Nous qui nous vantons d'être le peuple choisi, nous qui nous regardons comme la nation sainte, Massillon, Carême, Mot. de conv.

      Le peuple-roi, l'ancien peuple romain. Ô Romains, disait-il, peuple-roi que je sers, Voltaire, Mort de César, III, 8.

    • 5Peuple se dit par rapport au gouvernement d'un roi, d'un évêque, etc. Je m'écarte, je vais détrôner le sophi?; On m'élit roi, mon peuple m'aime, La Fontaine, Fabl. VII, 10. Bientôt chéri de son peuple, il [le cardinal de Fleury] l'édifie par ses exemples? il le garantit des fureurs de la guerre par sa prudence, Mairan, Éloges, cardinal de Fleury. Belzuns, ce pasteur vénérable, Sauvait son peuple périssant, Voltaire, Odes, 3.
    • 6Habitants d'une même ville, d'un même village, etc. Tout le peuple du bourg. Le même peuple [de Paris] qui avait fait treize mois auparavant des feux de joie pour leur emprisonnement, en fit tous ces derniers jours pour leur liberté, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 326, dans POUGENS.

      Il y a beaucoup de peuple dans Paris (locution vieillie), c'est-à-dire la population de Paris est très grande.

    • 7Le peuple, considéré dans les républiques comme le souverain. Le peuple, dit-il [Platon], est un animal inconstant, ingrat, cruel, jaloux, incapable de se laisser conduire par la raison, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. IV, p. 73, dans POUGENS. Le peuple, qui a la souveraine puissance?, Montesquieu, Esp. II, 2. Il y avait un grand vice dans la plupart des anciennes républiques, c'est que le peuple avait droit d'y prendre des résolutions actives et qui demandent quelque exécution, chose dont il est entièrement incapable, Montesquieu, ib. XI, 6. Mais le peuple, indigné que la loi le contraigne, Voudrait être séduit et flatté comme un roi, Masson, Helvét. VI.

      Il se dit d'une partie de la nation considérée au point de vue des divisions établies en politique. Le sénat et le peuple romain. On dit toujours qu'il n'y a point d'assurance au peuple, on en a menti?: il y a mille fois plus de solidité dans le peuple que dans le cabinet, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 439, dans POUGENS.

      Orateur du peuple, s'est dit, pendant la Révolution, des chefs des attroupements populaires qui, admis à la barre de la Convention, y prenaient la parole au nom du peuple de Paris.

    • 8Il signifie quelquefois la multitude, le public considéré en son ensemble. Le peuple raisonne ordinairement ainsi?: une chose est possible, donc elle est, Pascal, Pens. XIII, 23. Encore que les opinions du peuple soient saines, elles ne le sont pas dans sa tête, car il pense que la vérité est où elle n'est pas, Pascal, ib. V, 2 ter. Le peuple honore les personnes de grande naissance, les demi-habiles les méprisent? les habiles les honorent, non par la pensée du peuple, mais?, Pascal, ib. V, 1. Et l'archiduc, forcé d'avouer qu'il n'avait pas de pouvoir [pour traiter], fit connaître lui-même au peuple ému, si toutefois un peuple ému connaît quelque chose, qu'on ne faisait qu'abuser de sa crédulité, Bossuet, le Tellier. Le peuple appelle éloquence la facilité que quelques-uns ont de parler seuls et longtemps, La Bruyère, I. En faisant semblant d'être les protecteurs du pauvre peuple qui n'est que le sot peuple, Voltaire, Lett. Condorcet, 18 juill. 1774. Reproches que nous avons entendus de nos jours, tant cette énorme bête qu'on appelle le peuple s'est toujours ressemblé, Diderot, Claude et Nér. I, 75. Le peuple est sans doute un animal imbécile qui se laisse conduire dans les ténèbres, quand on ne lui présente pas quelque chose de mieux, D'Alembert, Lett. au roi de Pr. 30 nov. 1770. Et le peuple inconstant n'a qu'un jour de courage, Delavigne, Vêpr. sicil. III, 6. À Rome, Varron trouvait que, pour le langage, comme pour le reste, le peuple ne dépendait que de soi-même, et que chacun dépendait du peuple, Villemain, Dict de l'Ac. fr. Préface.

      Populairement. Se moquer du peuple, insulter à l'opinion.

    • 9La partie de la nation, considérée par opposition aux classes où il y a soit plus d'aisance, soit plus d'instruction. M. le Prince était si las de tout ce qui s'appelait peuple, qu'il n'y faisait pas seulement de réflexion, Retz, Mém. t. III, liv. IV, p. 355, dans POUGENS. Il y a le peuple qui est opposé aux grands, c'est la populace et la multitude?; il y a le peuple qui est opposé aux sages, aux habiles, aux vertueux, ce sont les grands comme les petits, La Bruyère, IX. C'est déjà trop d'avoir avec le peuple une même religion et un même Dieu?; quel moyen encore de s'appeler Pierre, Jean, comme le marchand ou le laboureur?? La Bruyère, IX. Il [un grand] s'enivre de meilleur vin que l'homme du peuple?; seule différence que la crapule laisse? entre le seigneur et l'estafier, La Bruyère, ib. Louis XI?: Ces misérables-là font du bonheur de tout?! - Olivier?: Bonheur qui sent le peuple, Delavigne, Louis XI, III, 3.

      Le petit peuple, le menu peuple, le bas peuple, les classes tout à fait inférieures. Je fus averti que l'abbé Fouquet cabalait contre moi chez le menu peuple, Retz, Mém. t. II, liv. III, p. 145. Dans le gouvernement même populaire, la puissance ne doit point tomber entre les mains du bas peuple, Montesquieu, Espr. XV, 18. Le petit peuple est pauvre dans le riche pays de l'Inde, ainsi que dans presque tous les pays du monde, Voltaire, M?urs, 194.

      Familièrement. Le petit peuple, les enfants. Je n'aime ce petit peuple [ses petits-enfants] que pour l'amour de vous, Sévigné, 26 août 1675. Pauline [fille de Mme de Grignan] me paraît digne d'être votre jouet? le petit marquis [son fils] est fort joli? parlez-moi souvent de ce petit peuple et de l'amusement que vous y trouvez, Sévigné, 30 juin 1677.

    • 10 Par extension, foule, rassemblement. En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse, Boileau, Sat. VI. Je n'ai percé qu'à peine Les flots toujours nouveaux d'un peuple adorateur, Racine, Bérén. II, 3. Tout un peuple autour d'eux pleure et frémit d'effroi, Voltaire, Orph. III, 5.

      Un grand peuple, une grande foule. Un grand peuple, seigneur, dont cette cour est pleine, Par des cris redoublés demande à voir la reine, Corneille, Pomp. V, 6. Un grand peuple les suit, Racine, Bérén. IV, 8.

      Particulièrement, grand nombre de personnes considérées par des côtés qui leur sont communs. Qui pourrait cependant t'exprimer les cabales Que formait en ces lieux ce peuple de rivales??? Racine, Esth. I, 1. On peut bien dire que les Romains étaient un peuple de soldat, né et formé pour la guerre.. Rollin, Traité des Ét. III, 1. Où le maître apparent d'un peuple de valets N'en est en effet que l'esclave, Lamotte, Odes, t. I, p. 390, dans POUGENS. Faire du genre humain un peuple de frères, Voltaire, Dict phil, Religion. Je ne jugeai pas à propos d'aller chercher des Dianes et des Sylvandres chez un peuple de forgerons, Rousseau, Confess. IV. Quels hommes devaient être alors les Portugais, et quels ressorts extraordinaires en avaient fait un peuple de héros?! Raynal, Hist. phil. I, 18. Et d'un peuple d'élus la demeure éternelle, Delille, Par. perdu, X.

    • 11Petits poissons qui servent à peupler un étang. Mettre du peuple dans un étang.
    • 12Rejeton au pied des arbres, des plantes.
    • 13 Adj. Qui tient du peuple, qui en a le caractère, qui ne s'élève pas au-dessus de lui.

      En un sens défavorable. Ils [les princes lorrains] avaient si bonne mine, qu'auprès d'eux les autres princes paraissaient peuple?; l'expression est de Mme la maréchale de Rais?; cette façon de parler est un peu hardie, et un grammairien scrupuleux dirait?: paraissaient bourgeois, Guez de Balzac, t. II, p. 491, éd. in-f°. Il faut être bien peuple pour se laisser éblouir par l'éclat qui environne les grands, Bouhours, Nouv. rem. L'Église ne vous a pas demandé alors [au baptême] si, par votre naissance selon la chair, vous étiez grand ou peuple, Massillon, Carême, Immutab. de la loi. Il y en a [des siècles] où tout le monde est peuple?; et ceux-là sont sans comparaison les plus favorables à l'établissement des erreurs, Fontenelle, Oracles. I, 11. Comment, s'écria-t-elle, appelez-vous peuple les deux hommes qui sortent d'ici?? ils ont bien de l'esprit, répliquai-je, mais ils ne raisonnent jamais, Fontenelle, Mondes, 6e soir. Oui, il a de l'esprit si peuple?! D'Ailainval, École des bourg. I, 2.

      Air peuple, air commun, vulgaire.

      En un sens favorable. Le peuple n'a guère d'esprit, et les grands n'ont point d'âme? faut-il opter?? je ne balance pas, je veux être peuple, La Bruyère, IX. Il [le peuple de Paris] est moins canaille et plus peuple que les autres peuples, Marivaux, Marianne, part. II. Que sans affectation je fusse peuple à la guinguette, Rousseau, Ém. IV. Bras, tête et c?ur, tout était peuple en lui, Béranger, Manuel.


      PROVERBE

      La voix du peuple est la voix de Dieu, c'est-à-dire ordinairement le sentiment général est fondé sur la vérité.

    HISTORIQUE

    IXe s. Pro Deo amur et pro cristian poblo, Serment.

    XIIIe s. L'endemain parlerent li baron, et distrent qu'il montreroient Alexis au peuple de Constantinoble, Villehardouin, LXVIII. Là ot moult grant pueple assemblé de son lignage et de ses gens, Villehardouin, XXIII. Venés avant, mes pules [mon peuple], qui mes comans fesis, Quand tu me veïs mort et tu m'ensevelis, Ch. d'Ant. II, 501.

    XVe s. Voirement, il n'est nul sire chretien? qui hors de leur pays puissent trois ni quatre ans tenir tel peuple de gens d'armes? que il ne fust tout usé et miné de chevance et de finance, Froissart, II, II, 136. Et le peuple esmeu par les ennemis dudit frere [Savonarole], Commines, VIII, 19.

    XVIe s. Le peuple [le vulgaire] disoit en ma jeunesse, que?, Montaigne, I, 22. Le menu peuple, Amyot, Cor. 31. Ung de noz truchemens racontoyt à Pantagruel comment ce peuple guaignoyent leur vie en faczon bien estrange, Rabelais, Pant. IV, 12. Peuple sans blé mal assemblé, Leroux de Lincy, Prov. II, p. 371.

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    Encyclopédie, 1re édition

    PEUPLE, le, s. m. (Gouvern. politiq.) nom collectif difficile à définir, parce qu'on s'en forme des idées différentes dans les divers lieux, dans les divers tems, & selon la nature des gouvernemens.

    Les Grecs & les Romains qui se connoissoient en hommes, faisoient un grand cas du peuple. Chez eux, le peuple donnoit sa voix dans les élections des premiers magistrats, des généraux, & les decrets des proscriptions ou des triomphes, dans les réglemens des impôts, dans les décisions de la paix ou de la guerre, en un mot, dans toutes les affaires qui concernoient les grands intérêts de la patrie. Ce même peuple entroit à milliers dans les vastes théâtres de Rome & d'Athènes, dont les nôtres ne sont que des images maigres, & on le croyoit capable d'applaudir ou de siffler Sophocle, Eurypide, Plaute & Térence. Si nous jettons les yeux sur quelques gouvernemens modernes, nous verrons qu'en Angleterre le peuple élit ses représentans dans la chambre des communes, & que la Suede compte l'ordre des paysans dans les assemblées nationales.

    Autrefois en France, le peuple étoit regardé comme la partie la plus utile, la plus précieuse, & par conséquent la plus respectable de la nation. Alors on croyoit que le peuple pouvoit occuper une place dans les états-généraux ; & les parlemens du royaume ne faisoient qu'une raison de celle du peuple & de la leur. Les idées ont changé, & même la classe des hommes faits pour composer le peuple, se retrécit tous les jours davantage. Autrefois le peuple étoit l'état général de la nation, simplement opposé à celui des grands & des nobles. Il renfermoit les Laboureurs, les ouvriers, les artisans, les Négocians, les Financiers, les gens de Lettres, & les gens de Lois. Mais un homme de beaucoup d'esprit, qui a publié il y a près de vingt ans une dissertation sur la nature du peuple, pense que ce corps de la nation, se borne actuellement aux ouvriers & aux Laboureurs. Rapportons ses propres réflexions sur cette matiere, d'autant mieux qu'elles sont pleines d'images & de tableaux qui servent à prouver son système.

    Les gens de Lois, dit-il, se sont tirés de la classe du peuple, en s'ennoblissant sans le secours de l'épée : les gens de Lettres, à l'exemple d'Horace, ont regardé le peuple comme profane. Il ne seroit pas honnête d'appeller peuple ceux qui cultivent les beaux Arts, ni même de laisser dans la classe du peuple cette espece d'artisans, disons mieux, d'artiste maniérés qui travaillent le luxe ; des mains qui peignent divinement une voiture, qui montent un diamant au parfait, qui ajustent une mode supérieurement, de telles mains ne ressemblent point aux mains du peuple. Gardons-nous aussi de mêler les Négocians avec le peuple, depuis qu'on peut acquérir la noblesse par le Commerce, les Financiers ont pris un vol si élevé, qu'ils se trouvent côte à côte des grands du royaume. Ils sont faufilés, confondus avec eux ; alliés avec les nobles, qu'ils pensionnent, qu'ils soutiennent, & qu'ils tirent de la misere : mais pour qu'on puisse encore mieux juger combien il seroit absurde de les confondre avec le peuple, il suffira de considérer un moment la vie des hommes de cette volée & celle du peuple.

    Les Financiers sont logés sous de riches plafonds ; ils appellent l'or & la soie pour filer leurs vêtemens ; ils respirent les parfums, cherchent l'appétit dans l'art de leurs cuisiniers ; & quand le repos succede à leur oisiveté, ils s'endorment nonchalament sur le duvet. Rien n'échappe à ces hommes riches & curieux ; ni les fleurs d'Italie, ni les perroquets du Bresil, ni les toiles peintes de Masulipatan, ni les magots de la Chine, ni les porcelaines de Saxe, de Sève & du Japon. Voyez leurs palais à la ville & à la campagne, leurs habits de goût, leurs meubles élégans, leurs équipages lestes, tout cela sent-il le peuple ? Cet homme qui a su brusquer la fortune par la porte de la finance, mange noblement en un repas la nourriture de cent familles du peuple, varie sans cesse ses plaisirs, réforme un vernis, perfectionne un lustre par le secours des gens du métier, arrange une fête, & donne de nouveaux noms à ses voitures. Son fils se livre aujourd'hui à un cocher fougueux pour effrayer les passans ; demain il est cocher lui-même pour les faire rire.

    Il ne reste donc dans la masse du peuple que les ouvriers & les Laboureurs. Je contemple avec intérêt leur façon d'exister ; je trouve que cet ouvrier habite ou sous le chaume, ou dans quelque réduit que nos villes lui abandonnent, parce qu'on a besoin de sa force. Il se leve avec le soleil, &, sans regarder la fortune qui rit au-dessus de lui, il prend son habit de toutes les saisons, il fouille nos mines & nos carrieres, il desseche nos marais, il nettoie nos rues, il bâtit nos maisons, il fabrique nos meubles ; la faim arrive, tout lui est bon ; le jour finit, il se couche durement dans les bras de la fatigue.

    Le laboureur, autre homme du peuple, est avant l'aurore tout occupé à ensemencer nos terres, à cultiver nos champs, à arroser nos jardins. Il souffre le chaud, le froid, la hauteur des grands, l'insolence des riches, le brigandage des traitans, le pillage des commis, le ravage même des bêtes fauves, qu'il n'ose écarter de ses moissons par respect pour les plaisirs des puissans. Il est sobre, juste, fidele, religieux, sans considérer ce qui lui en reviendra. Colas épouse Colette, parce qu'il l'aime ; Colette donne son lait à ses enfans, sans connoître le prix de la fraîcheur & du repos. Ils grandissent ces enfans, & Lucas ouvrant la terre devant eux, leur apprend à la cultiver. Il meurt, & leur laisse son champ à partager également ; si Lucas n'étoit pas un homme du peuple, il le laisseroit tout entier à l'aîné. Tel est le portrait des hommes qui composent ce que nous appellons peuple, & qui forment toujours la partie la plus nombreuse & la plus nécessaire de la nation.

    Qui croiroit qu'on a osé avancer de nos jours cette maxime d'une politique infâme, que de tels hommes ne doivent point être à leur aise, si l'on veut qu'ils soient industrieux & obéissans : si ces prétendus politiques, ces beaux génies pleins d'humanité, voyageoient un peu, ils verroient que l'industrie n'est nulle part si active que dans les pays où le petit peuple est à son aise, & que nulle part chaque genre d'ouvrage ne reçoit plus de perfection. Ce n'est pas que des hommes engourdis sous le poids d'une misere habituelle ne pussent s'éloigner quelque tems du travail, si toutes les impositions cessoient sur le champ ; mais outre la différence sensible entre le changement du peuple & l'excès de cette supposition, ce ne seroit point à l'aisance qu'il faudroit attribuer ce moment de paresse, ce seroit à la surcharge qui l'auroit précédée. Encore ces mêmes hommes, revenus de l'emportement d'une joie inespérée, sentiroient-ils bientôt la nécessité de travailler pour subsister ; & le desir naturel d'une meilleure subsistance les rendroit fort actifs. Au contraire, on n'a jamais vû & on ne verra jamais des hommes employer toute leur force & toute leur industrie, s'ils sont accoutumés à voir les taxes engloutir le produit des nouveaux efforts qu'ils pourroient faire, & ils se borneroient au soutien d'une vie toujours abandonnée sans aucune espece de regret.

    A l'égard de l'obéissance, c'est une injustice de calomnier ainsi une multitude infinie d'innocens ; car les rois n'ont point de sujets plus fideles, &, si j'ose le dire, de meilleurs amis. Il y a plus d'amour public dans cet ordre peut-être, que dans tous les autres ; non point parce qu'il est pauvre, mais parce qu'il sait très-bien, malgré son ignorance, que l'autorité & la protection du prince sont l'unique gage de sa sûreté & de son bien-être ; enfin, parce qu'avec le respect naturel des petits pour les grands, avec cet attachement particulier à notre nation pour la personne de ses rois, ils n'ont point d'autres biens à espérer. Dans aucune histoire, on ne rencontre un seul trait qui prouve que l'aisance du peuple par le travail, a nui à son obéissance.

    Concluons qu'Henri IV. avoit raison de desirer que son peuple fût dans l'aisance, & d'assurer qu'il travailleroit à procurer à tout laboureur les moyens d'avoir l'oie grasse dans son pot. Faites passer beaucoup d'argent dans les mains du peuple, il en reflue nécessairement dans le trésor public une quantité proportionnée que personne ne regrettera : mais lui arracher de force l'argent que son labeur & son industrie lui ont procuré, c'est priver l'état de son embonpoint & de ses ressources. (D. J.)

    Peuple romain, plebs romana, (Hist. rom.) Tout ce qui par l'établissement de Romulus n'étoit pas sénateur ou chevalier, étoit peuple, plebs, habitant de la ville ou de la campagne, rustica vel urbana. Le peuple de la campagne la cultivoit, & tenoit le premier rang : d'où il arriva que dans les commencemens de la république, les patriciens eux-mêmes, dans le sein de la paix, travailloient à la culture des terres ; parce que chacun cultivoit sans deshonneur son propre champ, ou celui qui lui étoit assigné sur les terres romaines.

    Une partie du peuple qui habitoit la ville, exerçoit le trafic, les arts, les différens métiers ; & les plus distingués d'entr'eux s'appliquoient au ministere du barreau pour s'élever à la magistrature.

    La populace de Rome, qu'il ne faut pas confondre avec le peuple proprement dit, plebs, étoient des vagabonds, sans feu ni lieu, toujours prêts à exciter des troubles & à commettre des crimes. Tite-Live nomme cette troupe vagabonde, turba forensis, la troupe du forum, parce qu'elle se tenoit dans les places publiques, criant qu'on partageât les terres suivant la loi agraire. Ciceron l'appelle plebs urbana, la populace de la ville, & Horace popellum tunicatum, la populace à tunique, parce qu'elle ne portoit qu'une simple tunique. Pour soulager la ville de ces misérables, on les envoyoit dans les champs publics ; mais une grande partie les quittoit pour revenir à Rome. C'étoit-là que les séditieux, qui ne cherchent qu'à troubler l'état pour envahir les biens des honnêtes gens, ameutoient cette canaille, & s'en servoient à leurs fins, comme des coquins qui n'avoient rien à perdre. (D. J.)

    Peuple, (Jardinage.) se dit des jettons ou talles qui viennent aux piés des arbres & des plantes bulbeuses. Voyez Talles.

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    Étymologie de « peuple »

    Prov. pobol, poble?; catal. poble?; esp. pueblo?; portug. povo?; ital. popolo?; du lat. p?pulus, forme à redoublement dérivée du radical pla, emplir, sanscr. par?: proprement, la foule.

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    (842, Serments de Strasbourg) poblo. (980, Passion), poble, pueble, puis pueple, pople en ancien français (et people en anglo-normand, emprunté par la langue anglaise). Du latin populus (à ne pas confondre avec p?p?lus, « peuplier »), de même sens.
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    PEUPLE, subst. masc.
    Étymol. et Hist. 1. a) 842 poblo «ensemble d'hommes qui habitent un même pays et ont en général des institutions communes; ensemble des sujets vis-à-vis de souverains» (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.1); b) fin xes. pople «population (d'un endroit)» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 40); c) ca 1135 pueple «l'humanité» (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 741); d) ca 1225 (Gautier De Coinci, II Ch 9, 3134, éd. V. F. Koenig, t.3, p.426; Li grans pueples et li menus); e) 1679 «ensemble (d'animaux)» (La Fontaine, Fables, livre IX, 19, éd. H. Regnier, t.2, p.451); 2. av. 1654 adj. «populaire» (Guez De Balzac, Diss., IX, t.2, p.491 cité ds Brunot t.3, p.166). Du lat. populus «peuple, ensemble des habitants d'un État constitué ou d'une ville», «ensemble des citoyens [s'opposant au Sénat et à la Plèbe]», et p. ext. «les gens, le monde» et «le public».

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    Les rimes de peuplé peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en le

    Rimes de couplés      Rimes de moulé      Rimes de blé      Rimes de accumulais      Rimes de rappelaient      Rimes de vêler      Rimes de croulait      Rimes de crouler      Rimes de ensorcelés      Rimes de recyclez      Rimes de stylés      Rimes de mulets      Rimes de défilait      Rimes de soûlée      Rimes de boursoufler      Rimes de dépoilé      Rimes de craquelé      Rimes de écalait      Rimes de talés      Rimes de accouplait      Rimes de contemplais      Rimes de laits      Rimes de trimbalait      Rimes de pantelé      Rimes de auréolées      Rimes de révélais      Rimes de acculée      Rimes de plaies      Rimes de étranglaient      Rimes de calés      Rimes de morflais      Rimes de sceller      Rimes de boursouflée      Rimes de redoublés      Rimes de troublés      Rimes de brûlés      Rimes de entrefilets      Rimes de réemballer      Rimes de craquelait      Rimes de assimilé      Rimes de dissimiler      Rimes de réinstallait      Rimes de allé      Rimes de tremblés      Rimes de iodler      Rimes de attablé      Rimes de étalé      Rimes de annihilait      Rimes de réinstaller      Rimes de râlaient     

    Mots du jour

    couplés     moulé     blé     accumulais     rappelaient     vêler     croulait     crouler     ensorcelés     recyclez     stylés     mulets     défilait     soûlée     boursoufler     dépoilé     craquelé     écalait     talés     accouplait     contemplais     laits     trimbalait     pantelé     auréolées     révélais     acculée     plaies     étranglaient     calés     morflais     sceller     boursouflée     redoublés     troublés     brûlés     entrefilets     réemballer     craquelait     assimilé     dissimiler     réinstallait     allé     tremblés     iodler     attablé     étalé     annihilait     réinstaller     râlaient     


    Les citations sur « peuplé »

    1. Pour la première fois, mon père éprouva de la honte à prodiguer des soins médicaux aux Ottomans. Sa conscience lui commandait, certes, de soulager la souffrance des hommes quels qu’ils soient, sans distinction de race ou de couleur, mais l’idée de porter secours à ceux qui occupaient son pays et asservissaient son peuple lui apparut tout à coup intolérable.

      Auteur : Alexandre Najjar - Source : Le Roman de Beyrouth (2005)


    2. Parmi le peuple, où les grandes passions ne parlent que par intervalles, les sentiments de la nature se font plus souvent entendre.

      Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789)


    3. Le plus haut symbole du peuple, c'est le pavé. On marche dessus, jusqu'à ce qu'il vous tombe sur la tête.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Sans référence


    4. Flatter le goût du peuple sous prétexte qu'il est majoritaire relève d'une logique spécieuse et directement inspirée de la loi libérale du marché.

      Auteur : Michel Onfray - Source : Journal hédoniste I, Le Désir d'être un volcan (1996)


    5. Des questions très intéressantes et très utiles, celle-ci par exemple: S'il peut être utile de tromper le peuple? nous n'avons jamais osé à l'Académie française proposer ce beau sujet.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 22 septembre 1777


    6. Le peuple agit toujours en réactionnaire. C'est la colère qui le guide; non la raison. A cause de cela, il va toujours au-delà du but visé.

      Auteur : Hervé Biron - Source : Sans référence


    7. Je n'ai jamais été de ce peuple-ci; je n'ai jamais été chrétien, je suis de la race qui chantait dans le supplice.

      Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Une saison en enfer (1873), Mauvais Sang


    8. Il le feit bannir comme contrariant au bien et à l'authorité du peuple.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Périclès, 18


    9. Ceux qui essaient de mener le peuple ne peuvent le faire qu'en suivant la foule.

      Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Critique en tant qu'artiste


    10. Le Roi, la Reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré.

      Auteur : Jacques Bénigne Bossuet - Source : Oraison funèbre d'Henriette-Anne d'Angleterre, duchesse d'Orléans


    11. Un bon gouvernement doit laisser au peuple assez de richesses pour qu'il puisse supporter sa misère. Et tout ira pour le mieux.

      Auteur : Coluche - Source : Coluche les inoubliables : Tous ses sketches, toutes ses chansons


    12. A travers la langue que nous parlons résonnent les voix des peuples qui se sont éteints il y a des milliers d'années.

      Auteur : Vassilis Alexakis - Source : Le premier mot (2010)


    13. Non les peuples ne doivent pas désarmer pour que se préparent de nouvelles guerres, mais ils doivent continuer leurs efforts de désarmement dans des conditions de sécurité telles qu'il n'y ait pas de dupes ni de victimes.

      Auteur : Aristide Briand - Source : Au Sénat, 25 mars 1930.


    14. Nous avons appris la technique de la prière des mystiques chrétiens depuis saint Paul jusqu'à saint Benoît et à la foule des apôtres anonymes qui, pendant vingt siècles, ont initié les peuples d'Occident à la vie religieuse. Le dieu de Platon était inaccessible dans sa grandeur. Celui d'Épictète se confondait avec l'âme des choses. Jahvé inspirait plutôt la terreur, et non l'amour. Le christianisme, au contraire, a amené Dieu à portée de l'homme. Il lui a donné un visage. Il en a fait notre père, notre frère, notre sauveur. Pour atteindre Dieu, il n'est plus besoin d'un cérémonial complexe, de sacrifices sanglants. La prière est devenue facile, et sa technique simple.

      Auteur : Alexis Carrel - Source : Un médecin parle de la prière (1944)


    15. Tous les hommes se ressemblent si fort qu'il n'y a point de peuple dont les sottises ne doivent nous faire trembler.

      Auteur : Bernard le Bovier de Fontenelle - Source : Sans référence


    16. Sa gravité estoit melée d'une maniere de crainte, qu'il sembloit qu'il redoubtast la presence du peuple.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Nicias, 3


    17. Le monde cède au bluff. Même le monde le plus sérieux, le plus rigide, même le vieil ordre, s'il ne cède jamais à l'exigence de justice, s'il ne plie jamais devant le peuple qui s'insurge, plie devant le bluff.

      Auteur : Eric Vuillard - Source : L'ordre du jour


    18. Ce que le peuple ne croit pas mardi, il finit par le croire vendredi; il suffit de le vouloir assez longtemps.

      Auteur : Yves Beauchemin - Source : Sans référence


    19. Et le prince seul a droit de battre monnaie attendu que lui seul a droit d'exiger que son témoignage fasse autorité parmi tout un peuple.

      Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Emile ou De l'éducation (1762), III


    20. Si le peuple est souverain, il doit exercer lui-même tout le plus qu'il peut de souveraineté.

      Auteur : François Noël, dit Gracchus Babeuf - Source : Journal de la confédération (1790)


    21. Sa conversation était légère, agréable et instructive par le grand nombre d'hommes et de peuples qu'il avait connus, elle était coupée comme son style, pleine de sel et de saillies, sans amertume et sans satire.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Montesquieu


    22. L'angoisse est pour moi attachée à ce qui est fixe, à l'habitation, aux fondations, aux meubles. La révolution aussi, non violente, que j'espère alors, je la ressens comme incompatible avec la fixation des peuples et des individus sur le sol où ils sont nés.

      Auteur : Pierre Guyotat - Source : Coma


    23. Je hais le peuple. Il pue dans le métro, il pue sur le trottoir.

      Auteur : Pierre Boudot - Source : Le Cochon sauvage (1968)


    24. Le peuple est conduit par la misère aux révolutions et ramené par les révolutions à la misère.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Choses vues (1887-1900), 19 février 1848


    25. N'ayez pas peur du peuple, il est plus conservateur que vous.

      Auteur : Napoléon III - Source : Sans référence


    Les citations sur peuplé renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot peuple en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « peuple »

    PeuPeupladePeuplePeuplePeuplé, éePeuplementPeuplerPeupleraiePeuplierPeurPeureusementPeureux, eusePeut-être

    Les mots débutant par peu  Les mots débutant par pe

    peupeupeu ou proupeuchèrepeuhpeuhlPeujardpeulpeulpeulhPeuméritPeumerit-QuintinpeuplapeupladepeupladespeuplaientpeuplaitpeuplantpeuplepeuplepeuplépeuplépeupléepeupléepeupléespeupléespeuplementpeuplementspeuplentpeuplerpeuplerapeupleraiepeupleraitpeuplèrentpeuplerontpeupléspeupléspeuplespeuplierpeupliersPeuplinguespeurpeureusepeureusepeureusementpeureusespeureuxpeureuxpeurspeut

    Les synonymes de « peuple»

    Les synonymes de peuplé :

      1. diaspora
      2. communauté
      3. foule
      4. affluence
      5. multitude
      6. monde
      7. presse
      8. assemblée
      9. assistance
      10. public
      11. masse
      12. afflux
      13. flot
      14. nombre
      15. cohue
      16. bloc
      17. totalité
      18. poids
      19. assemble
      20. nation
      21. race
      22. peuplade
      23. tribu
      24. ethnie
      25. pays
      26. patrie
      27. population
      28. groupe
      29. horde
      30. gens
      31. plèbe
      32. populace
      33. racaille
      34. roturier
      35.
    Les synonymes de peuplé :

      1. habité
      2. fréquenté
      3. fourni
      4. populeux
      5. surpeuplé
      6. plein
      7. rempli
      8. garni
      9. farci
      10. chargé
      11. complet
      12. débordant
      13. bondé
      14. saturé
      15. occupé
      16. repu
      17. rassasié
      18. fourmillant
      19. grouillant
      20. nombreux
      21. dense

    synonymes de peuplé

    Fréquence et usage du mot peuplé dans le temps


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