Définition de « je »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot je de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur je pour aider à enrichir la compréhension du mot Je et répondre à la question quelle est la définition de je ?

NOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple :


Définitions de « je »


Trésor de la Langue Française informatisé


JE, pron. pers. et subst. masc.

I. ? Pronom personnel non prédicatif (conjoint) de la 1repersonne du singulier.
A. ? [Dans un dialogue ou dans un discours] Celui, celle qui parle ou qui écrit; celui, celle qui dit « je ». Il dit : « Tiens! Tu travailles? » Je répondis : « J'écris Paludes » (Gide, Paludes,1895, p. 91).Je m'appelle Claudine, j'habite Montigny; j'y suis née en 1884; probablement je n'y mourrai pas (Colette, Cl. école,1900, p. 7):
1. Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : « Je m'endors. » Proust, Swann, 1913, p. 3.
2. Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Quand j'ai envie de rire Oui je ris aux éclats J'aime celui qui m'aime Est-ce ma faute à moi Si ce n'est pas le même Que j'aime chaque fois Je suis comme je suis Je suis faite comme ça... Prévert, Paroles,1946, p. 117.
B. ? [Dans une syntaxe affective et familière, par syllepse de la pers., je remplace ou est remplacé par d'autres pronoms]
1. [Je remplace il/elle] :
3. Il ne sera content que lorsqu'il aura démonté le mécanisme. Il se brise lui-même les ongles à essayer de forcer les spirales. Et je te fouille... et je te tripote... Audiberti, Quoat,1946, 2etabl., p. 76.
2. [Je remplace tu] Une mère pourra dire à son enfant : Est-ce que j'aime toujours les gâteaux? (Grev. 1969, § 468).
3. Pop., vx. [Je remplace nous] ?...Qu'est-ce que je peux faire pour vous, mesdames les épinceteuses ? M'sieur Bertrand, je v'nons chez vous parce que j'osons pas aller trouver m'sieur Achille (Maurois, Bernard Quesnay,1926, p. 33 ds Dam.-Pich. t. 6 1968 [1940]).
Rem. 1. Je est remplacé par nous*, on*. 2. Je est remplacé par le présentatif c'est : Moi, c'est Jean..., Jean Lévesque. Et toi, je sais toujours bien pour commencer que c'est Florentine... (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 10).
C. ? [Je a une valeur générique (je dis « je », parce que effectivement l'énoncé s'applique à moi, mais il s'appliquerait aussi bien à n'importe qui)] :
4. La conscience du devoir porte en elle le sentiment d'une obligation (...). Mais, si impérieux que soit ce commandement, il ne retire rien à la conviction que j'ai d'être libre, et me fait même sentir mieux qu'aucune autre épreuve la présence de ma liberté. Certes, du fait que je la conçois, la loi me commande, mais je sens qu'il dépend de moi de la suivre ou de la transgresser. A. Bridoux, Morale, Paris, Hachette, 1945, p. 76.
D. ? Syntaxe
1. Renforcement du suj. [Gén. dans un cont. fam. pour marquer un contraste avec qqn d'autre; je est précédé du pron. disjoint moi ou repris par lui]
? Moi, je + verbe. Moi, je ne fis qu'un bond d'enthousiasme (Céline, Voyage,1932, p. 14).Louis est le plus pieux, Auguste le plus riche; moi je suis le plus intelligent (Sartre, Mots,1964, p. 4).
? Je + verbe + moi :
5. ? Puisque je vous dis que je paye la couleur, moi, toute la couleur; et que je paye le peintre, moi; puisque je vous dis que vous ne payez rien et que je paye tout, moi! Giono, Regain,1930, p. 12.
2. Place du suj. [Je pron. atone est étroitement lié au verbe qui le suit ? « Je pars, je bois » ? et n'en est séparé que par l'adv. de négation ne ? « Je ne pars pas » ?, par un pron. pers. compl. atone ? « Je le bois » ? ou par les pron. adv. en et y ? « J'en vois, j'y pars »]
? Vieilli et littér. [L'expr. je soussigné, vestige de la lang. anc., où je, accentué, est séparé du verbe, fait exception] Je soussigné, ai l'honneur d'exposer à son Excellence le Ministre de l'Intérieur les faits qui suivent (Hugo, Corresp.,1830, p. 462):
6. « Je soussigné donne et lègue aux enfants de ma s?ur, Madame Ève Chardon, femme de David Séchard, ancien imprimeur à Angoulême, et de Monsieur David Séchard, la totalité des biens meubles et immeubles qui m'appartiendront au jour de mon décès (...) ». Balzac, Splend. et mis.,1846, p. 471.
3. Invers. du suj. [L'invers. du suj. se fait dans la lang. châtiée ou littér.]
a) [Selon la nature de la prop.]
? [Dans des prop. interr.] Les hommes? Pourquoi les aimerais-je? Est-ce qu'ils m'aiment? (Sartre, Mains sales,1948, 5etabl., 3, p. 212).
? [Dans des prop. exclam.] Et d'ailleurs, étais-je niais d'avoir pris mes chimères pour des réalités! (Bourget, Disciple,1889, p. 137).
? [Dans des prop. concessives] Cette partie, dont j'ai vu le début, et que j'ai suivie de jour en jour, je veux la suivre jusqu'au bout, et dussé-je en être victime (Gide, Journal,1943, p. 177).
? [Dans des prop. incises] Le fait est, lui répondis-je, qu'il est déjà très mystérieux que deux et deux fassent quatre (Villiers de L'I.-A., Contes cruels,1883, p. 292).
? [Après un adv. en tête de phrase] Sans doute craignais-je moins son influence depuis que j'aimais réellement et physiquement Cyril (Sagan, Bonjour tristesse,1954, p. 159):
7. ... au c?ur de la ville arabe, en vain cherchais-je une figure aimable où poser volontiers le regard et où raccrocher quelque espoir ... Gide, Journal,1943, p. 231.
Rem. L'invers. est possible après aussi : Aussi ne me séparerai-je jamais d'Hélène (Giraudoux, Guerre Troie, 1935, I, 4, p. 37) et certains adv. ou loc. adv. comme à peine, peut-être, tout au plus... Je est alors une syll. muette.
b) [Selon le temps du verbe]
? [Avec les verbes à l'imp., au fut. et au cond., l'invers. se réalise aisément, ainsi qu'aux temps composés] Avouerai-je que dans cette église, je me suis senti aussi peu touché que dans une... (Green, Journal,1935, p. 8).Qu'aurais-je dit? (Vercors, Silence mer,1942, p. 17).Mais ces hommes, me disais-je, vivent non des choses mais du sens des choses (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 830).
Rem. Si le verbe est à un temps composé, le pron. je se place entre l'auxil. et le part. passé : À peine ai-je franchi la porte que Folcoche me réclame (H. Bazin, Vipère, 1948, p. 266).
? Rare. [Avec le passé simple] Encore une cave! ne pus-je m'empêcher de dire (Duhamel, Cri des profondeurs,p. 192 ds Grev. 1969, § 709).
? [Au prés.]
? [Avec les verbes du 1ergroupe, l'invers. est possible; le e muet final devient é que l'on prononce è] Exigé-je donc trop de moi? (Gide, Porte étr.,1909, p. 589).Causé-je trop longuement avec un ami? (Duhamel, Les Plaisirs et les jeux,1922, p. 175 ds R. Le Bidois, L'Invers. du suj. dans la prose contemp., Paris, D'Artrey, 1952, p. 56).Ne parlé-je pas d'eux comme autant d'adversaires? (Colette, Petit Parisien,20 févr. 1941, p. 175 ds R. Le Bidois, L'Invers. du suj. dans la prose contemp., Paris, D'Artrey, 1952, p. 56).
Rem. 1. Quelquefois, surtout p. plaisant., la syll. finale reste muette. Père Ubu. ? Que ne vous assom-je, mère Ubu! (Jarry, Ubu, 1895, I, 1, p. 35). En passant devant chez le docteur Castellant, je me suis dit « Ose-je? » puis je n'ai pas osé (MmeEJ, 10 mars 1928 ds Dam.-Pich. t. 4 1969, § 1576). 2. L'adjonction de la finale en é peut entraîner des modifications phoniques ou graphiques : - aie > ayé : je paie > payé-je, j'essaie > essayé-je; - oie > oyé : je broie > broyé-je, je nettoie > nettoyé-je; - uie > uyé : j'essuie > essuyé-je, j'ennuie > ennuyé-je; - è...e > e...é : je mène > mené-je, je pèse > pesé-je; - è...e > é...é : j'altère > altéré-je, je désespère > désespéré-je. 3. Le verbe envoyer, rattaché quelquefois au 3egroupe, peut être traité comme tel : ou bien en envoie-je un? (ibid., § 1572).
? [Avec les verbes du 2egroupe, l'invers. semble exclue]
? [Avec les verbes du 3egroupe, je ne se prête bien à l'invers. qu'avec des verbes très usuels dont le prés. de l'ind. est monosyllabique à la 1repers. (être, dire, avoir, faire, devoir, pouvoir, savoir, voir, vouloir)] Aussi ne fais-je que le prendre au mot en le traitant à peu près comme un inconnu (Fromentin, Dominique,1863, p. 3).Ne pouvant plus à cause de mon travail tenir régulièrement mon journal, du moins veux-je m'astreindre à dicter chaque soir ce que je désire ne pas laisser s'évanouir complètement (Du Bos, Journal,1921, p. 7).Ah! me dis-je, ce sont là les bruits du charroi (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 830).
? [Avec les verbes à vocalisme nasal ou dont le rad. se termine par une liquide, on évite l'invers. du suj. au moyen de la périphrase est-ce que (cf. R. Le Bidois, op. cit., p. 35)]
Rem. Toutefois, on trouve des ex. où l'invers. peut être employée p. plaisant. Mais encore une fois, quel danger cours-je? (S. Weber, Un Client peu sérieux, 1923 ds Dam.-Pich. t. 4 1969, § 1572). ? Mais sacré au nom de D..., réponds-je..., vous un homme? (M. Georges-Michel, Chronique à la Rose, 1923, ibid.).
? [P. anal., avec les verbes du 1ergroupe, on ajoute quelquefois un é aux rad. du 3egroupe] Aussi metté-je toujours quelques chiffons rouges dans ma parure pour que ma joie n'aille jamais trop loin (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 70).Sincèrement, connaissé-je le catholicisme (R. Bazin, Charles de Foucauld, p. 87 ds R. Le Bidois, op. cit.). Ai-je cousu, coussé-je, coudrai-je dans du cuir? (Colette, Fanal,1949, p. 28).
Rem. Ces formes dans lesquelles l'adjonction du é au rad. peut entraîner des modifications graph., sont considérées comme des barbarismes.
? [Au subj., l'invers. ne se rencontre que dans certaines tournures figées (puissé-je, dussé-je, ...)] Puissé-je voir enfin des larmes Monter jusqu'à vos yeux (Toulet, Contrerimes,1920, p. 9).
Rem. P. anal. on a pu écrire : Saché-je d'où provient, sirènes, votre ennui Quand vous vous lamentez, au large, dans la nuit? (Apoll., Bestiaire, 1911, p. 27).
4. Omission du suj.
a) [Je peut être omis dans la conversation fam. ou dans un style volontairement bref] Vous n'êtes pas sérieux. ? Jure que si (H. Lavedan, Les Nocturnesp. 6 ds Sandfeld, t. 1 1965, § 11).? Sais pas (...) fait Bernard en se levant. Vais me coucher? Garçon! (Martin du G., Devenir,1909, p. 46).
b) [Dans une suite de verbes au même temps coordonnés et ayant le même suj.] Après les paroles du commandant, je saluai et me dirigeai vers la lucarne (Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 249).
Rem. 1. Les grammairiens recommandent l'omission si les verbes sont réunis par ni : Je ne l'aime ni ne l'aime pas (Gyp, Leurs âmes, 1895 ds Sandfeld t. 1 1965, § 15). Cependant, on trouve des ex. de répétition même dans ce cas : ? N'exagérez pas. ? Je n'exagère ni je n'oublie (Capus, Arène, L'Adversaire, II, 1, ibid.). 2. Si les verbes ne sont pas au même temps, les grammairiens recommandent la reprise de je : Je ne l'ai pas déchirée [la lettre] et je te l'envoie (Bourget, Lazarine, 1917, ibid.). Mais je est souvent omis : Je suis résolu à servir mon parti, et ne me laisserai pas arrêter par des réactions psychologiques (Malraux, Espoir, 1937, p. 774), en partic. si le verbe est répété (cf. Sandfeld t. 1 1965, §15-16) : Je pensais et pense toujours qu'entre soixante et soixante-dix ans (Montherl., Pasiphaé, 1936, p. 104).
E. ? Morphol. [Je s'élide devant un verbe commençant par une voyelle ou un h « muet »] L'histoire que je raconte ici, j'ai mis toute ma force à la vivre et ma vertu s'y est usée (Gide, Porte étr.,1909, p. 495).Lia. ? Pourquoi êtes-vous ici? Parce que j'ai laissé griller le pain, ou parce que je hais mon mari? (Giraudoux, Sodome,1943, I, 1, p. 27).
[Je ne s'élide pas quand il suit le verbe même s'il se trouve devant voyelle] V. supra ex. 7.
? [Dans la lang. pop., voire fam. je tend à se réduire à j', même devant une consonne : j'vais ..., j'sais, etc.] C'est la grâce que j'me souhaite (Laforgue, Complaintes,1885, p. 59).Moi j'sais pas les paroles. Alors je chant' l'air! (Feydeau, Dame Maxim's,1914, I, 1, p. 5).J'vais voir si c'est ainsi! Que je crie à Arthur, et me voici parti à m'engager (Céline, Voyage,1932, p. 14).Tous ceux qu'étaient vivants et qui me caressaient attendaient que j'sois mort pour pouvoir me bouffer (Prévert, Paroles,1946, p. 24).
II. ? Subst. masc. [Avec ou sans déterm.]
A. ? Le mot, le pronom je. Le procédé qui consiste à désigner par un « je » le héros principal, constitue un moyen à la fois efficace et facile (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 74):
8. Je [ital. ds le texte] et nous, premières personnes, expression de supériorité, servent à exprimer l'un le pouvoir domestique, l'autre le pouvoir public... Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 334.
B. ? La personne qui dit « je » (dans tel ou tel texte). Le je du Voyage en Orient, sauf en de rares minutes, raconte la vie extérieure (Durry, Nerval,1956, p. 76).
C. ? PHILOSOPHIE
1. La personne, l'individu. Synon. le moi :
9. On n'a jamais bien jugé le romantisme. Qui l'aurait jugé? les critiques!! Les romantiques? qui prouvent si bien que la chanson est si peu souvent l'?uvre, c'est-à-dire la pensée chantée et comprise du chanteur? Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute. Cela m'est évident : j'assiste à l'éclosion de ma pensée : je la regarde, je l'écoute : je lance un coup d'archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou tient d'un bond sur la scène. Rimbaud, ?uvres, Lettre à Paul Demeny, Paris, Garnier, 1962 [1871], p. 345.
2. [P. oppos. au moi] Sujet unique et immuable qui est responsable des états et des actes d'un individu. Le Je est unique et immuable, tandis que le Moi peut être multiple et changeant (Foulq.-St-Jean1962, p. 388).Et c'est le Je qui a conscience de ce Moi, si bien que ma personnalité totale est alors comme double, étant à la fois le sujet connaisseur et l'objet connu (W. James, Précis de psychol.,p. 227 ds Foulq.-St-Jean 1962).
Rem. Certains philosophes n'admettent pas cette distinction et vont jusqu'à inverser le sens des termes. Le je est l'expression de la conscience superficielle, le moi est l'âme profonde (Bremond, ibid.).
Prononc. et Orth. : [?(?)]. V. supra E. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 842 eo pronom pers. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie t. 1, p. 1); 842 io (ibid., p. 2, 21); ca 1100 je (Roland, éd. J. Bédier, 1072); 2. 1871 philosophie « le moi » (Rimbaud, loc. cit.). D'un lat. vulg. eo (attesté au vies.; cf. FEW t. 3, p. 207b), du lat. class. ego « moi, je », supposé d'après l'ensemble des lang. rom. : ital. io, roum. eu, esp. yo, port. eu, fr. je,... (cf. Vään., p. 131, § 280). La diversité des formes d'a. fr. : gié, jeo, jo..., s'explique par des traitements phonét. variés, encore mal éclaircis, de *eo, selon que la force d'accent s'était maintenue ou non (cf. Fouché t. 2, p. 162-163, Fr. de La Chaussée, Initiation à la morphologie historique de l'ancien français, p. 74, § 58 et Bourc.-Bourc., § 49, II). La forme atone je, déjà attestée dans Roland semble provenir d'un affaiblissement de jo. L'emploi de jo/je devant le verbe est devenu plus fréq. à la suite de l'effacement des dés. verb. L'usage de je comme forme forte (dont il nous reste p. ex. la formule je soussigné) s'est maintenu jusqu'au xviies. (cf. Nyrop t. 5, § 177). Fréq. abs. littér. : 1 006 106. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 437 337, b) 1 440 731; xxes. : a) 1 350 854, b) 1 468 046. Bbg. Bourgeacq (J.). Moi, je ou c'est moi qui? Fr. R. 1970, t. 43, pp. 452-458. - Hunnius (K.). Frz. je : ein präfigiertes Konjugationsmorphem? Arch. St. n. Spr. 1977, t. 214, pp. 37-48. - Jacob (L.). De ce suis je à c'est moi. B. Soc. roum. de ling. rom. 1970, t. 7, pp. 91-96. - Jankélévitch (V.). Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien. Paris, 1980, passim. - Loffler-Laurian (A.-M.). L'Expr. du locuteur ds les discours sc. R. Ling. rom. 1980, t. 44, no173/174, pp. 135-157.


Wiktionnaire


Pronom personnel - ancien français

je \Prononciation ?\ (pluriel : nos ou nous)

  1. Je.

Nom commun - français

je masculin singulier

  1. (Psychologie) (souvent entre guillemets) Entité perçue par le sujet comme le c?ur et l'essence même de son existence en tant qu'individu.
    • C'est la personne, le « je », qui opère la synthèse et l'unité des forces vitales. Nous disons d'une façon imagée que celles-ci doivent être toutes « prises en mains » dans les grands bras du « je ». (Michel Quoist, Construire l'homme, Éditions de l'atelier, Paris, 1997, page 64)
    • Quand est-ce que je deviendrai un « je » et un « moi » véritable, un « je » et un « moi » personnel, un « je » et un « moi » unique? (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, éditions Anne Sigier, 1990, page 104)

Pronom personnel - français

je \??\ masculin et féminin identiques singulier

  1. Pronom de la première personne du singulier. Peut aussi bien être masculin que féminin. Utilisé exclusivement en tant que sujet. Devant une voyelle ou un h muet, il s'élide en j'.
    • Je suis en France.
    • Je m'appelle « Isabelle ».
    • J'habite à Paris.
    • J'organise un voyage.
    • (Informel) Hé ! J'te cause !
    • (Informel) J'prendrais bien un p'tit verre, et toi ?
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

JE. Pronom personnel
, dit de la première personne du singulier. Il sert à désigner Celui, celle qui parle ou qui écrit. Quand il est placé devant un verbe commençant par une voyelle ou une h aspirée, son e est élidé. Je dis. Je fais. Je lirai. J'aime. J'écrirai. J'honore. Je hais. Je vous assure que... Je m'y trouverai.

JE, qui aujourd'hui est toujours atone, pouvait être autrefois fortement accentué et avait le sens que nous donnons à Moi. Nous en gardons un souvenir dans la formule administrative : Je soussigné... certifie que... Il arrive souvent que JE soit placé immédiatement après le verbe dans les phrases interrogatives, exclamatives, etc. Que ferai-je? Où suis-je? Osez-vous, lui répondis-je, me parler de la sorte? Puissé-je vous voir aussi heureux que vous le méritez! Fam., Je ne sais quoi, ou, comme nom, Un je ne sais quoi. Voyez SAVOIR.

Littré

JE (je), pronom personnel de la première personne, du singulier et des deux genres.
  • 1Il s'emploie toujours comme sujet de la proposition, et jamais comme régime ou complément?: je dis, je fais, je lirai, je hais.

    Quand le verbe commence par une voyelle ou une h non aspirée, on élide l'e?: j'aime, j'honore.

  • 2Il est quelquefois séparé du verbe dans certaines formules, par l'énonciation des qualités de celui qui parle. Je soussigné, conservateur des hypothèques, certifie que?

    L'ancienne langue, pour laquelle moi était toujours un régime, et qui disait?: qui a fait cela?? je, permettait les séparations de je et de son verbe. Cette tournure se trouve encore dans Scarron?: Je qui chantai jadis Typhon D'un style qu'on trouva bouffon, Scarron, Virg. I. Dans la langue actuelle, quand on veut employer une tournure semblable, il faut dire?: moi qui, je? Moi qui vous parle, je l'ai vu de mes yeux.

  • 3Il se met après le verbe, dans les façons de parler interrogatives ou admiratives, comme?: que ferai-je?? que répondrai-je?? où suis-je??

    Il s'y met quand le verbe se trouve enfermé dans une espèce de parenthèse, comme?: Vous remarquerez, lui dis-je, que? Osez-vous, lui répondis-je, me parler de la sorte?? Moi, j'ai blessé quelqu'un?? fis-je tout étonnée, Molière, Éc. des f. II, 6. Il s'y met quand on l'emploie par manière de souhait, comme?: Puissé je de mes mains te déchirer le flanc?! Voltaire, Fanat. V, 2.

    Il s'y met dans ces phrases-ci et autres semblables?: Dussé-je en périr, fussé-je au bout du monde, quand je devrais en périr, quand je serais au bout du monde. Eussé-je un faible c?ur Jusques à n'en pouvoir effacer votre image, Molière, le Dép. IV, 3.

    Il s'y met dans des phrases où le doute s'exprime, comme?: Peut-être irai-je, peut-être n'irai-je pas. Encore ne sais-je. Si je vous ouvre mon c?ur, peut-être serai-je à vos yeux bien moins sage que vous, Molière, l'Avare, I, 2.

    Il s'y met aussi quand le verbe est précédé de la conjonction aussi ou de certains adverbes, comme?: Aussi puis-je vous assurer??; en vain prétendrais-je le persuader?; inutilement voudrais-je m'y opposer.

    Lorsqu'il est ainsi placé après le verbe, c'est toujours immédiatement, sans qu'on puisse rien mettre entre deux.

  • 4Dans ces circonstances, c'est-à-dire je étant placé après son verbe, si le verbe est au présent de l'indicatif et de la première conjugaison, on accentue l'e final, et d'un e muet on fait un é fermé. Mais où cherché-je ailleurs ce qu'on trouve chez nous?? Boileau, Épître I. Elle me fuit?! veillé-je et n'est-ce point un songe?? Racine, Iphig. II, 7.

    On l'accentue encore, si le sens de la phrase demande l'emploi du présent du subjonctif ou de l'imparfait du même mode, comme?: je dusse, je puisse, on écrira?: dussé-je, puissé-je. Puissé-je de mes yeux y voir tomber ce foudre, Corneille, Hor. IV, 5. Dussé-je après dix ans voir mon palais en cendre, Racine, Androm. I, 4.

    On accentue l'e final du verbe, parce qu'alors le verbe et le pronom ne forment qu'un seul mot et que dans notre langue il est impossible qu'un mot se termine par deux syllabes muettes.

  • 5Quand le verbe qui doit être suivi du pronom je se trouve d'une seule syllabe ou terminé par deux consonnes, on prend alors une autre tournure pour ne pas choquer l'oreille, et, au lieu de dire?: dors-je, mens-je, m'endors-je, on dit?: est-ce que je dors?? est-ce que je mens?? est-ce que je m'endors??

    Cependant on trouve de ces monosyllabes avec le pronom je dans les meilleurs auteurs. Ne sens-je pas bien que je veille?? Molière, Amph. I, 2. Ne tiens-je pas une lanterne en main?? Molière, ib. I, 2. Dans toutes ces expressions l'oreille doit être juge. C'est par plaisanterie que P. L. COURIER fait dire à un soldat?: je sers?; mais à quoi sers-je?? Courier, 2e lettre particulière. Le principe par lequel l'oreille juge, c'est d'admettre dors-je, sers-je, etc. quand ils ne portent pas l'accent phraséologique, et de les rejeter quand ils le porteraient.

  • 6Je, comme tous les pronoms personnels, se répète forcément dans deux cas?: premièrement, quand il y a deux propositions de suite où l'on passe de l'affirmation à la négation et de la négation à l'affirmation?; secondement, quand les propositions sont liées par toute autre conjonction que les conjonctions et, mais, ni.

    Dans tous les autres cas, on consulte l'harmonie et l'élégance de la phrase pour répéter ou non le pronom. Quand le moment viendra d'aller trouver les morts, J'aurai vécu sans soins, et mourrai sans remords, La Fontaine, Fabl. XI, 4. Misérable?! et je vis?! et je soutiens la vue De ce sacré soleil dont je suis descendue, Racine, Phèdre, IV, 6. Un rapport clandestin n'est pas d'un honnête homme?; Quand j'accuse quelqu'un, je le dois et me nomme, Gresset, Méchant, V, 4.

  • 7Je ne sais quoi, ou, substantivement, un je ne sais quoi, voy. SAVOIR.

HISTORIQUE

IXe s. Si salvarai eo [je] cest meon fradre Carlo, Serment. Si io returnar non l'int puis [si je ne l'en puis détourner], ib.

Xe s. E io ne dolreie [je ne serais pas dolent] de tanta millia hominum, si perdut erent?? Fragment de Valenc. p. 469.

XIe s. Jojetai vos choses de la nef pur poür [peur] de mort, Lois de Guill. 38. Bel sire niés [neveu], et je et vous irons, Ch. de Rol. LXVIII.

XIIe s. Et je, qui sui au mourir, Couci, IV. Jes [je les] ai laissez au reigne d'Aumarie, Ronc. p. 167. Qu'il me prendroit, et je lui à mari, ib. 170. Amis, dist-ele, verrai vous je jamais?? Raoul de Camb. 234.

XIIIe s. Helas?! or n'oserai je mais devant lui aler, Berte, CXXXIX. Repentir?? las ge que feroie?? la Rose, 4165.

XVe s. Voir est que je, qui ai empris? ai, par plaisance? frequenté plusieurs nobles et grands seigneurs, Froissart, Prol.

XVIe s. Ce ne suis-je pas qui en suis cause, mais Jupiter et la deesse de necessité, Calvin, Instit. 146. Quand la mere oublieroit ses enfans, encor ne t'oublieray-je jamais, Calvin, ib. 150. Voulant doncques (je vostre très humble esclave) accroistre voz passe-temps, Rabelais, Pant. II, prol. De l'endurer lassé je ne suis pas, Ny ne seroy-je, allassé-je là bas?, Ronsard, 54. Remply-je ce que je luy donne?? Ronsard, 376. Mais pourquoy sens-je en mon age imparfait Avant le temps le mal qu'elle me fait?? Ronsard, 928. Rougis-je?? escume-je?? tressauls-je?? fremis-je?? Montaigne, III, 142. Je trouve dans le commun langage ces façons de parler? Cependant que j'irons au marché, pour nous irons?: j'avons bu, pour nous avons?; allons m'en, de par le diable, pour allons nous en?; j'allons bien, pour nous allons bien, Palsgrave, f° 125 au verso. Pensez à vous, o courtisans, Qui, lourdement barbarisants Toujours, j'allions, je venions, dites, H. Estienne, Du langage français italianisé. J'avons esperance qu'il fera beau temps, Lettre de François 1er citée par GÉNIN, Variations, p. 291.

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Étymologie de « je »

Nivernais, i?; picard, ege, ej, euj''?; provenç. eu, ieu, io?; espagn. yo?; portug. eu?; ital. io?; du lat. ego?; goth. ik?; allem. ich?; lithuan. isz?; zend, azem?; sanscr. aham.

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Du latin populaire *eo (panroman), en latin classique ego. L'ancien français (langues d'oïl) avait, en plus, deux formes toniques, jou au nord et à l'est et gié ailleurs, éliminées avant le moyen français (la forme jou survit cependant en picard dans l'inversion du pronom et du verbe pour poser une question ? que foais-jou ? pour que fais-je ? par exemple ? ainsi que dans nombre de parlers lorrains, champenois, bourguignons et comtois, en général sous la forme djou ou jo).
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JE, pron. pers. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 842 eo pronom pers. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie t. 1, p. 1); 842 io (ibid., p. 2, 21); ca 1100 je (Roland, éd. J. Bédier, 1072); 2. 1871 philosophie « le moi » (Rimbaud, loc. cit.). D'un lat. vulg. eo (attesté au vies.; cf. FEW t. 3, p. 207b), du lat. class. ego « moi, je », supposé d'après l'ensemble des lang. rom. : ital. io, roum. eu, esp. yo, port. eu, fr. je,... (cf. Vään., p. 131, § 280). La diversité des formes d'a. fr. : gié, jeo, jo..., s'explique par des traitements phonét. variés, encore mal éclaircis, de *eo, selon que la force d'accent s'était maintenue ou non (cf. Fouché t. 2, p. 162-163, Fr. de La Chaussée, Initiation à la morphologie historique de l'ancien français, p. 74, § 58 et Bourc.-Bourc., § 49, II). La forme atone je, déjà attestée dans Roland semble provenir d'un affaiblissement de jo. L'emploi de jo/je devant le verbe est devenu plus fréq. à la suite de l'effacement des dés. verb. L'usage de je comme forme forte (dont il nous reste p. ex. la formule je soussigné) s'est maintenu jusqu'au xviies. (cf. Nyrop t. 5, § 177).

je au Scrabble


Le mot je vaut 9 points au Scrabble.

je

Informations sur le mot je - 2 lettres, 1 voyelles, 1 consonnes, 2 lettres uniques.

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je

Les rimes de « je »


On recherche une rime en Z2 .

Les rimes de je peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

Les rimes en Z2

Rimes de jeux      Rimes de enjeux      Rimes de gazeux      Rimes de Noiseux      Rimes de avantageux      Rimes de fangeux      Rimes de hors-jeu      Rimes de outrageux      Rimes de oiseux      Rimes de ombrageux      Rimes de courageux      Rimes de je      Rimes de nuageux      Rimes de yseult      Rimes de enjeu      Rimes de moyenâgeux      Rimes de hors-jeu      Rimes de glaiseux      Rimes de pas-je      Rimes de vaseux      Rimes de partageux      Rimes de neigeux      Rimes de franc-jeu      Rimes de bouseux      Rimes de jeu      Rimes de taiseux      Rimes de orageux      Rimes de niaiseux      Rimes de marécageux      Rimes de je     

Mots du jour

jeux     enjeux     gazeux     Noiseux     avantageux     fangeux     hors-jeu     outrageux     oiseux     ombrageux     courageux     je     nuageux     yseult     enjeu     moyenâgeux     hors-jeu     glaiseux     pas-je     vaseux     partageux     neigeux     franc-jeu     bouseux     jeu     taiseux     orageux     niaiseux     marécageux     je     


Les citations sur « je »

  1. Je ne regrette pas d'avoir supprimé 12 469 postes de policiers. On croulait sous les dettes il fallait faire des économies. Il fallait réduire les effectifs dans la fonction publique. La lutte contre l'insécurité n'est pas une question d'effectifs.

    Auteur : Nicolas Sarkozy - Source : Sur RMC-BFMTV, 27 octobre 2016.


  2. Trois beaux ornements de la jeunesse:
    Tête qui sait réfléchir, langue qui sait se contenir, visage qui sait rougir.


    Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe


  3. Quand je partirai demain
    Tu seras une lumière qui s'éteint.


    Auteur : Joe Dassin - Source : Celle que j'oublie


  4. On vient de me voler! - Que je plains ton malheur! - Tous mes vers manuscrits! - Que je plains le voleur.

    Auteur : Alfred Sauvy - Source : Sans référence


  5. Il a a beau réfléchir, se concentrer, il ne se souvient pas que le bonheur ait franchi durablement le seuil de sa porte. Trop poli pour déranger, le bonheur. Un projet démesuré. Si haut que sa mémoire parvient à grimper, il y a toujours eu une tragédie pour fausser la direction.

    Auteur : Franck Bouysse - Source : Plateau (2017)


  6. Chaque jour se répéter: «Je ne serai plus jamais aussi jeune qu'aujourd'hui».

    Auteur : Roland Topor - Source : Pense-bêtes


  7. Il y a déjà eu tant d'appels au secours, tant de bouteilles jetées à la mer, qu'il est étonnant de voir encore la mer, on ne devrait plus voir que les bouteilles.

    Auteur : Romain Gary - Source : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable (1975)


  8. Manifestations à Bruxelles: les policiers belges étaient plus nombreux que les agriculteurs: on leur avait dit qu'on leur jetterait des pommes de terre.

    Auteur : Laurent Ruquier - Source : Je ne vais pas me gêner (2000)


  9. La vie, pensais-je, a forcément toujours raison au bout du compte ; si elle bafoue mes beaux rêves, c'est que ceux-ci étaient absurdes et injustifiés.

    Auteur : Hermann Hesse - Source : Le loup des steppes (1927)


  10. Mer, douceur automnale, îles baignées de lumière, voile diaphane de petite pluie fine qui couvrait l'immortelle nudité de la Grèce. Heureux, pensai-je, l'homme à qui il a été donné, avant de mourir de naviguer dans la mer égéenne. Nombreuses sont les joies de ce monde - les femmes, les fruits, les idées. Mais fendre cette mer là, par un tendre automne, en murmurant le nom de chaque île, je crois qu'il n'est pas de joie qui, davantage, plonge le coeur de l'homme dans le Paradis.

    Auteur : Níkos Kazantzákis - Source : Alexis Zorba (1946)


  11. L'amour est le roi des jeunes gens, et le tyran des vieillards.

    Auteur : Louis XII - Source : Sans référence


  12. Une phrase de Cioran dont je me porte garant avec mon existence : Un livre est un suicide différé.

    Auteur : Imre Kertész - Source : Journal de galère (2010)


  13. Un photographe n'existe pas s'il n'a pas d'obsessions. Je m'aperçois qu'un certain nombre de tendances, de répétitions, d'obsessions se dégagent de ce travail. C'est comme si je faisais toujours la même photo.

    Auteur : Raymond Depardon - Source : Errance (2000)


  14. Je n'ai plus peur que l'amour de l'autre ne se dérobe, puisqu'il se dérobe toujours.

    Auteur : Colombe Schneck - Source : La tendresse du crawl (2019)


  15. Je me tourmente trop pour ma santé, et cela ne vaut rien. Puissé-je être gagnée par cette impassibilité qui imprégnait ce matin ton aube grisâtre. Puisse ma journée dépasser enfin la préoccupation de mon corps.

    Auteur : Etty Hillesum - Source : An interrupted life: The diaries of Etty Hillesum 1941-1943


  16. Elle était si réellement aimable que plus l'intimité dans laquelle on vivait avec elle était grande, plus on y trouvait de nouveaux sujets de l'aimer.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789), V


  17. Je crois que l'âme tourmentée ressent la nécessité de l'existence de Dieu. Il est l'adresse à laquelle on peut envoyer son accusation et où cette accusation doit parvenir. Il est le vase dans lequel l'homme doit déverser sa haine.

    Auteur : Fritz Zorn - Source : Mars (1977)


  18. Quiconque y réfléchit se fera une idée approximative de la manière dont se déroule la métamorphose de la personnalité. Du fait de sa participation active, le sujet se mêle aux processus inconscients et il en devient détenteur en se laissant pénétrer et saisir par eux. Ainsi, il relie en lui les plans conscients et les plans inconscients. Le résultat en est un mouvement ascensionnel dans la flamme, la métamorphose dans la chaleur alchimique et la naissance de l'« esprit subtil ».

    Auteur : Carl Gustav Jung - Source : Dialectique du moi et de l'inconscient (1933)


  19. Tout homme de quarante ans est devenu un vieux con, ou resté un jeune con.

    Auteur : Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes - Source : Le Bûcher des Illusions, Impertinences (2004)


  20. Je me liquide. Il est un âge où par lucidité on devient entrepreneur en démolitions.

    Auteur : Anatole Bisk, dit Alain Bosquet - Source : Sans référence


  21. Seigneur, si je suis jeune, ne m'ayez en dépit - Car on a vu souvent grand coeur en corps petit.

    Auteur : Jean Bodel - Source : Le Feu de Saint Nicolas


  22. La prose est utilitaire par essence; je définirais volontiers le prosateur comme un homme qui se sert des mots. M. Jourdain faisait de la prose pour demander ses pantoufles et Hitler pour déclarer la guerre à la Pologne.

    Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Situations II (1948)


  23. Ce sont les tâtons du matin. Et je suis comme non moi-même, dépaysé dans le sentiment de ma journée, quand quelque circonstance m'empêche de faire mon heure ou deux de culture psychique sans objet entre 5 et 7.

    Auteur : Paul Valéry - Source : Cahiers


  24. Je fais cas d'un philosophe dans la mesure où il est capable de fournir un exemple.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Considérations inactuelles (1874)


  25. Tout s'effacera en une seconde. Le dictionnaire accumulé du berceau au dernier lit s'éliminera. Ce sera le silence et aucun mot pour le dire. De la bouche ouverte il ne sortira rien. Ni je ni moi. La langue continuera à mettre en mots le monde. Dans les conversations autour d'une table de fête on ne sera qu'un prénom, de plus en plus sans visage, jusqu'à disparaître dans la masse anonyme d'une lointaine génération.

    Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)


Les citations sur je renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot je en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

Les mots proches de « je »

JeJeanJeanninJectanideJéhovahJéjunumJérémiadeJésuiteJésuitiqueJésuitismeJésusJetJetageJeté, éeJetéJetéeJeterJetonJetonneJetonnierJettatureJettementJeuJeudiJeun (à)JeuneJeûneJeunementJeûnerJeunesseJeunet, etteJeûneur, euse

Les mots débutant par je  Les mots débutant par je

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Les synonymes de « je»

Les synonymes de je :

    1. ego
    2. moi
    3. personnalité
    4. moi

synonymes de je

Fréquence et usage du mot je dans le temps


Évolution historique de l’usage du mot « je » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot je dans les textes publiés.



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Citations je     Citation sur je   Poèmes je   Proverbes je   Rime avec je    Définition de je  


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