Massicot

Nom commun 2 - français

massicot \ma.si.ko\ masculin

1. (Métallurgie, Chimie) Monoxyde de plomb de couleur jaune, qui une fois soumis à la chaleur cristallise en se refroidissant, devient rouge, et se nomme alors litharge.
   • On commence par oxyder le plomb; puis, après avoir enlevé le massicot formé, on le dispose dans des caisses plates en tôle, que l'on empile dans le four encore chaud, dont on ferme ensuite les portes.? (Henri Victor Regnault, Cours élémentaire de chimie, Victor Masson, 1869, page 206)

Nom commun 1 - français

massicot \ma.si.ko\ masculin

1. (Imprimerie) Appareil à couper ou rogner une pile de feuilles de matériaux divers, dont se servent entre autres les imprimeurs et les relieurs, et qui coupe par la force.
   • On peut couper un certain nombre de feuilles de papier en même temps selon la qualité du massicot et sa capacité. ? (Fifi Mandirac, La Bible du papier, Hachette Pratique, 2018, page 15)
2. (Par extension) Guillotine.
   • S'il serait absurde et cruel de leur reprocher, quelques semaines après la sortie de leur livre, de n'avoir pas été infaillibles en ne voyant notamment pas venir la brutale chute de popularité de leur poulain devenu à son tour mustang, Domenach et Szafran, malgré toutes les précautions qu'ils ont prises, n'en ont pas moins posé leur cou sous le massicot: une raison supplémentaire de se demander quelle tête, demain, roulera dans la farine !? (Jeune Afrique l'intelligent, Numéros 1734 à 1746, Groupe Jeune Afrique, 1994, page 104)

• Nom vulgaire du protoxyde de plomb, ou oxyde de plomb jaune, qui, chauffé jusqu'au rouge, se fond et constitue la litharge ou oxyde de plomb demi-vitreux, et qui, réduit en poudre fine et mis dans un fourneau à réverbère, donne le minium ou deutoxyde de plomb.

MASSICOT, s. m. (Chimie & Peinture.) c'est ainsi qu'on nomme une chaux de plomb d'une couleur jaune dont les peintres se servent pour peindre en jaune.

Lorsqu'on fait fondre du plomb, il se forme à sa surface une poudre grise qui est une véritable chaux de ce métal ; si après avoir enlevé cette poudre grise on l'expose à un feu plus violent, elle devient jaune ; & c'est-là ce qu'on appelle massicot. On peut encore le faire d'une autre façon. On n'aura qu'à prendre de la céruse, c'est-à-dire du plomb dissous par le vinaigre ; on en remplira des vieux canons de pistolets ; on bouchera ces canons avec de la terre glaise, & on les mettra dans le feu où on les tiendra rouges pendant quatre ou cinq heures, au bout desquelles le massicot sera fait.

Quelques auteurs distinguent trois especes de massicot ; le blanc, le jaune & le doré. Ces trois especes sont trois chaux de plomb, qui ont éprouvé des degrés de feu différens. Voyez Plomb.

On donne aussi quelquefois le nom de massicot ou de mastichot à une composition qui sert de base à la couverte ou aux vernis dont on couvre la fayence & la poterie de terre. C'est une espece de verre fait avec du sable fin, de la soude ou de la potasse. On y mêle ensuite soit de la chaux d'étain, soit de la litharge, soit du plomb, suivant différentes proportions. On applique ce mélange en poudre sur les poteries que l'on veut vernisser, & on les expose dans un fourneau, pour que cette composition en se fondant s'applique sur le vaisseau. Voyez Poterie. (?)