La définition de Fumer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Fumer
Nature : v. a.
Prononciation : fu-mé
Etymologie : Voy. ; provenç. et catal. femar. La forme régulière et ancienne est femer ; fumer est une altération populaire, comme celle qui transforme femelle en fumelle, semer en sumer, etc.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de fumer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec fumer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Fumer ?


La définition de Fumer

Épandre du fumier sur une terre. Fumer un champ.


Toutes les définitions de « fumer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FUMER. v. intr.
Jeter de la fumée. Le volcan fumait encore. L'encens fumait sur les autels. Ce bois n'est pas sec, il fume beaucoup. Cette cheminée fume, se dit lorsque la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la pièce où se trouve le foyer. Empêcher une cheminée de fumer. On dit quelquefois impersonnellement Il fume dans cette chambre. Poétiq., Faire fumer les autels, Y brûler de l'encens, y offrir des sacrifices à la divinité. Il ne se dit guère qu'en parlant du Culte païen. Il signifie encore Exhaler de la vapeur, en parlant d'un Liquide bouillant, d'un mets très chaud. Un potage qui fume. Par extension, Un plat qui fume. Par analogie, Ce cheval a couru, il s'est échauffé, il fume. Fig. et dans le style relevé, Son sang fume encore, se dit de Quelqu'un qui est mort récemment d'une mort violente. Il signifie quelquefois, figurément et populairement, Avoir de la colère, du dépit, de l'impatience, etc. Il fume, mais il n'ose rien dire. Je l'ai fait fumer. Il s'emploie également comme verbe transitif, et alors il signifie Soumettre des viandes à l'action de la fumée plus ou moins longtemps, pour les sécher et les conserver. Fumer des langues, des jambons, du bœuf salé, des harengs. Fumer un renard, Le forcer dans son terrier qu'on remplit de fumée. Fumer de l'argent, Lui donner une teinte d'or en l'exposant à la fumée de certaines substances. Il signifie aussi Faire brûler du tabac ou quelque autre substance, en aspirant par la bouche. Fumer du tabac. Fumer un cigare, une cigarette. Fumer de l'opium. Absolument, Il a fumé toute la nuit. On lui permet de fumer. Défense de fumer. On dit par extension Fumer une pipe, sa pipe.

Littré

FUMER (fu-mé) v. n.
  • 1Jeter de la fumée. Le bois n'est pas sec, il fume beaucoup. Le Vésuve avait fumé depuis quelques jours quand l'éruption commença. Ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l'a frappé [le boulet qui vient de le tuer], Fléchier, Turenne. Du salpêtre en fureur l'air s'échauffe et s'allume, Et des coups redoublés tout le rivage fume, Boileau, Ép. IV. L'Olympe voit en paix fumer le mont Etna?; Zoïle contre Homère en vain se déchaîna, Piron, Métrom. III, 7. Allez, qu'un encens pur recommence à fumer, Voltaire, Sémir. III, 2.

    Cette cheminée fume, cette chambre fume, se dit quand la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la chambre.

    Impersonnellement. Il fume dans cette chambre.

    Poétiquement. Faire fumer les autels, y brûler de l'encens, y offrir des sacrifices. Dans Rome les autels fumaient de sacrifices, Racine, Brit. IV, 2. Même aux pieds des autels que je faisais fumer, J'offrais tout à ce dieu que je n'osais nommer, Racine, Phèd. I, 3. Tous les temples ouverts fument en votre nom, Racine, Bérén. IV, 6. Faites fumer un doux encens en l'honneur de ce Dieu, Fénelon, Tél. v.

    Fig. Je vois ces autels où fuma l'encens de ses oraisons, Fléchier, Mme d'Aig.

  • 2 Par extension, exhaler une vapeur humide qui devient visible. Le marécage fume au lever du soleil. Ses naseaux fument. Ce cheval a couru, il fume. Le sang des victimes fumait de tous côtés, Fénelon, Tél. IX.

    Fig. Ce sang qui, tout versé, fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Corneille, Cid, II, 9.

    Son sang fume encore, il y a peu de temps qu'il a été tué. Le sang de Henri le Grand fumait encore quand le parlement de Paris donna un arrêt qui établissait l'indépendance de la couronne comme une loi fondamentale, Voltaire, Pol. et législ. Traité sur la tol. Abus de l'intol.

    Ses cendres fument encore, il y a peu de temps qu'il est mort. Les cendres de tant de princes fument encore, Massillon, Or. fun. Madame.

    Fumer du sang, se dit du lieu où le sang est versé depuis peu. Sera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu'on voit fumer encor du sang des Curiaces?? Corneille, Hor. V, 3. Vous voyez que depuis tant d'années [de guerre] tous les fleuves sont teints, et que toutes les campagnes fument du sang chrétien, Bossuet, Panég. St Bernard, 2. Si de sang et de morts le ciel est affamé, Jamais de plus de sang ses autels n'ont fumé, Racine, Iphig. V, 2. Et la Crète fumant du sang du minotaure, Racine, Phèdre, I, 1. Ils craignaient de comparaître devant le parlement de Toulouse, dans une ville qui fumait encore du sang de Calas, Voltaire, Lett. Sudre, 6 févr. 1769.

  • 3 Fig. et populairement. Avoir du dépit, de l'impatience. Je l'ai fait fumer. Il fume, mais il n'ose témoigner son dépit.

    On dit souvent en ce sens?: fumer sans pipe.

    La tête lui fume, il est fort en colère.

  • 4 V. a. Exposer à la fumée. Fumer des jambons.

    Fumer l'argent filé, lui donner le fumage.

    Terme de chasse. Fumer les renards, remplir de fumée le terrier des renards pour les en faire sortir et les prendre à la seule issue non bouchée.

    Terme de métallurgie. Fumer un four ou un fourneau, le sécher après qu'il a été reconstruit ou réparé.

  • 5Aspirer et rendre en fumée par la bouche. Fumer la pipe, le cigare. Fumer du camphre. L'auteur [Lopez de Gama] avoue que c'est là-dessus [de ce que les indigènes d'Amérique mangeaient des limaçons, des cigales, des sauterelles] qu'on fonda le droit qui rendait les Américains esclaves des Espagnols, outre qu'ils fumaient du tabac et qu'ils ne se faisaient pas la barbe à l'espagnole, Montesquieu, Esp. XV, 3.

    Fumer l'opium, opération qui se fait en introduisant un ou deux grains d'extrait d'opium dans une pipe qui ne ressemble en rien à notre pipe, brûlant de temps en temps cet extrait à une petite lampe qu'on a à côté de soi, et aspirant la fumée.

    Fumer sa pipe, se dit d'un symptôme qui se présente quelquefois dans les apoplexies?: le malade, dont un côté de la face est paralysé, a ce côté gonflé passivement à chaque expiration?; mouvement qui a quelque ressemblance à celui d'un fumeur.

    Le Mont-Blanc fume sa pipe, dicton des Savoisiens qui expriment par là la vapeur que le sommet du Mont-Blanc paraît presque toujours exhaler, même dans les plus beaux temps.

    Fumer le calumet de la paix, voy. CALUMET.

    Voltaire a dit fumer le calumet de la guerre, pour déclarer la guerre?; nous ne savons si cela est fondé sur les coutumes des peuplades américaines du Nord. Nous ne fumâmes contre lui ni contre ses enfants le calumet de la guerre, ? Jenni, 7.

    Absolument, fumer, prendre du tabac en fumée. Il a fumé toute la nuit. Ils fumaient comme des dragons, Hamilton, Gram. 3.

  • 6Se fumer, v. réfl. Être exposé à la fumée. Mettre un jambon dans la cheminée pour qu'il se fume.
  • 7Être fumé. Le tabac se fume avec plaisir.

HISTORIQUE

XIIe s. Sire, encline tes ciels e descent, toche les monz, e il fumerunt, Liber psalm. p. 222. Ensi come li feus qui fume, Tant que la flame s'i est mise, Chev. au lyon, v. 1778.

XIIIe s. Lors s'en torna en un essart Droit devant le chastel Renart, Et vit la cuisine fumer, Où il ot fait feu alumer, Ren. 937.

XVe s. Si commença à soi fumer [enrager], et couleur changer, Louis XI, Nouv. XLI. Car au cuer ay telle amertume, Que de douleur tout mon cuer fume, la Resur. de N. S. Myst.

XVIe s. Et lors que plus jalousie se fume, Lors que Danger plus sa cholere allume, Et que Rapport plus se mect à blasmer, Lors se doit plus vraye amour enflammer, Marot, I, 349. Quand revoirai-je helas, de mon petit village, Fumer la cheminée, et en quelle saison Revoiray-je le clos de ma pauvre maison?? Du Bellay, J. VI, 11, verso. Ceux-cy [fourmis] trainent les grains trop pesans et trop gros, Ceux-là les vont poussant de l'espaule et du doz?: Tout le chemin en fume, Du Bellay, J. VIII, 47, recto. Je me sens fumer en l'ame, parfois, aulcunes tentations d'ambition, Montaigne, IV, 132. Le peuple n'est point de retour dans ses maisons, la pluspart embrasées et encores fumantes, D'Aubigné, Hist. II, 252. Vachonniere solicité par les compagnons d'aller cercher de quoi faire fumer le pistollet?, D'Aubigné, ib. 285. Celuy qui veut prendre garde à la cholere du commencement, en voyant qu'elle commence à fumer et à s'allumer?, Amyot, Comment refrén. la colère, 7. Par toy d'un paisible labeur Le b?uf fume sous la charrue, Ronsard, 514.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. FUMER.
7Ajoutez?: On dit aussi fumer pour se fumer, être fumé. Il ne suffit pas que les feuilles soient de bonne qualité et bien préparées, pour qu'un cigare fume bien? le cigare fume mal et devient mauvais, Monit. univ. 11 août 1867, p. 1099, 1re col.

REMARQUE

De fumer, au sens populaire d'avoir du dépit, de l'impatience, voici un exemple qui n'est pas du jour?; seulement alors on disait fumer une pipe. Ce qui a le plus fâché nos pitoyables et très comiques chevaliers, c'est qu'aucune de leurs belles n'ait été invitée?; ils ont fumé chacun une pipe plus longue que la pipe du père Duchêne, , L. du P. Duchêne, 203e lettre, p. 2. De la sorte, fumer, en ce sens, est une abréviation. On peut, de ce sens de fumer, rapprocher cet ancien couplet de vaudeville?: Deux vieux époux sont deux tisons, Qui ne brûlent pas, mais qui fument.

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Encyclopédie, 1re édition

FUMER, voyez Fumée.

Fumer, (Chimie. Métallurgie.) faire fumer l'antimoine ; c'est fondre un régule d'antimoine tenant de l'or, & l'élever en fleur par le vent d'un soufflet. Dans la purification de l'or par l'antimoine, on se sert d'un creuset qu'on place au fourneau de fusion : ce demi-métal fondu se dissipe assez par l'action de l'air & du feu ; mais beaucoup plus vite, quand on y joint le vent d'un soufflet à main. L'artiste lui adapte pour lors un tuyau courbe, afin de n'être pas obligé d'avoir les bras continuellement levés, & de n'être pas incommodé par la chaleur. Il est aisé de concevoir que cette opération doit se faire à l'air libre, & que le bain doit être bien liquide. Au défaut d'un fourneau de fusion, on a recours à la forge, dont on anime le feu avec le gros soufflet, indépendamment du soufflet à main, dont on dirige toûjours le vent sur le bain. Au lieu d'un creuset, on peut encore employer un bon scorificatoire à fond plat, & l'opération en va plus vîte, parce que le bain a plus de contact avec l'air, en conséquence de sa plus grande étendue : mais la perte de l'or est plus considérable, surtout quand il est joint à une grande quantité d'antimoine. C'est ainsi qu'on sépare ce demi-métal de l'or : mais il n'est pas possible de dissiper le reste de la partie réguline, qu'en tenant le mélange long-tems dans un scorificatoire sur un feu vif, & le soufflant fortement ; à moins qu'on n'ait recours à la cémentation, ou qu'on ne fonde l'or avec le nitre & le borax. Cramer. Si on étoit tenté de retenir les fleurs d'antimoine, pour savoir si elles contiennent de l'or. on pourroit avoir recours à un appareil que donne Libavius, part. I. lib. III. pag. 279. Il consiste en un vaisseau elliptique, à chaque sommet duquel il y a un tuyau, l'un pour recevoir celui du soufflet, & l'autre pour conduire les fleurs dans un grand pot de terre placé à côté du fourneau. Ce pot est fermé d'un couvercle ; & le vaisseau elliptique qu'on couche dans le fourneau de fusion, a aussi une ouverture qu'on ferme encore exactement sans doute : on met des charbons ardens dessus & dessous. Libavius croit trouver des vestiges de la description de ce vaisseau dans Dioscoride : mais reste à savoir si cet appareil peut aller ; & s'il ne faut point quelque issue au pot de terre qui reçoit les fleurs, pour le jeu de l'air. Si l'on veut savoir en quel état est cette chaux d'antimoine, on peut consulter la section antimoine diaphorétique, à l'article Fondant de Rotrou. Voyez Or, Affinage, Purification, Précipitation, & Antimoine. Article de M. de Villiers.

Fumer (Chimie. Métallurgie.) se dit en ce sens, faire fumer une coupelle, ou l'évaporer. Voyez Essai & Évaporer.

Fumer, (Jardin.) c'est engraisser les terres. Voy. Engrais.

Fumer, Boucaner, Soreter, Sorire, des harengs, sardines, &c. termes synonymes de Pêche. Voyez Sorrer.

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Wiktionnaire


Verbe 2 - français

fumer \fy.me\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Agriculture) Amender une terre en y épandant du fumier ou des produits chimiques.
    • Fumer un champ.
    • Fumer une vigne.
    • Terres bien fumées.
    • Au Haras comment pouvait-elle supporter l'odeur du crottin ? Quand les étalons passaient devant chez nous ils en couvraient la rue. Je courais le ramasser avec une pelle pour fumer nos tomates. (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 99)

Verbe 1 - français

fumer \fy.me\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Jeter de la fumée.
    • Eh bien, Long, c'est exactement la même chose pour les volcans. Ils ne fument pas toujours. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
  2. Exhaler de la vapeur, en parlant d'un corps très chaud.
    • Un potage qui fume.
    • Un plat qui fume.
    • Ce cheval a couru, il s'est échauffé, il fume.
    • Les carcasses de tôle fumaient, les plaies des corps aussi. (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (collection Folio), 2009, page 29)
  3. (Figuré) (Populaire) Avoir de la colère, du dépit, de l'impatience, etc.
    • Il fume, mais il n'ose rien dire.
    • Mais quand ce pauvre type malade retrouve assez de sens pour s'apercevoir qu'il a été refait sur tous les tableaux, j'ai idée qu'elle doit fumer un brin. Après ça, elle se met à haïr ce type comme son plus mauvais souvenir. (Peter Cheyney, Les femmes s'en balancent, traduction de Michelle et Boris Vian, Gallimard, 1949, page 227)
  4. (Transitif) Soumettre des viandes à l'action de la fumée plus ou moins longtemps, pour les sécher et les conserver.
    • Les chasseurs abattirent un grand nombre de ces animaux, [?]. C'est par centaines qu'on les prépara en les fumant, [?]. (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • En 2007, il s'est installé dans les murs de l'une des plus illustres saurisseries de Boulogne-sur-Mer pour fumer ses harengs dans des coresses, ces fours à bois qui ressemblent à de hautes armoires et où le poisson prend cette saveur et cet aspect inimitables que procure le lent fumage à l'ancienne-vingt-quatre à quarante-huit heures). (Jacky Durand, La nuit où le hareng sort, dans Libération (journal) du 29 novembre 2010, pages 30-31)
  5. Forcer un animal dans son terrier qu'on remplit de fumée; enfumer.
    • Fumer un renard.
  6. (Vieilli) Donner une teinte d'or à de l'argent, en l'exposant à la fumée de certaines substances.
  7. Faire brûler du tabac ou une autre substance, en aspirant par la bouche.
    Fumer une cigarette. (7)
    • Connaissez-vous Turinaz ? me demanda [?] le père Milot, le cordonnier de Longeverne, tandis que je fumais une pipe près de sa banchette en le regardant tirer le ligneul. (Louis Pergaud, Un point d'Histoire, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Absolument) ? Les chasseurs, après avoir soupé de bon appétit, allumèrent leurs pipes, et [?] ils fumèrent avec cette béatitude de gens qui après une longue et pénible journée savourent un instant de repos, [?]. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • (Absolument) ? Ah ! les missionnaires, bien sûr. J'en ai eu un aussi dans ma famille. Il était allé jusqu'en Chine, c'est vous dire. Mais il s'était mis à fumer, à fumer ! Que de fois je lui ai dit : « Auguste, est-ce que tu donnes un bon exemple ! » Il riait. Il riait, mais il est mort de cela ; un mal dans la gorge. » (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, pages 205-206)
    • (Absolument) ? « Tu veux une cigarette ? me dit-il changeant brusquement de tactique.
      ? Non, je ne fume pas et je vous demande de me vouvoyer. » (Henri Alleg,
      La Question, 1957)
  8. (Figuré) (Familier) Passer à tabac, frapper.
    • Je vais te fumer derrière les cyprès. (IAM, Je danse le Mia, 1993)
  9. (Figuré) (Familier) Battre quelqu'un de manière très nette.
    • À la course, je t'ai fumé ! Tu étais cent mètres derrière moi.
  10. (Figuré) (Familier) Ruiner.
    • On se fait un petit poker ? J'ai une folle envie de te fumer !
  11. (Argot) Tuer avec une arme à feu.
    • Donne juste un pascal pour fumer Jean-Pascal (Seth Gueko feat. Sefyu, Patate de forain, sur le street album Barillet plein, 2005.)
  12. Se dit en parlant d'une cheminée lorsque la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la pièce où se trouve le foyer.
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Trésor de la Langue Française informatisé


FUMER1, verbe.

I.? Emploi intrans.
A.? Qqc. fume
1. Dégager de la fumée.
a) [Le suj. désigne un corps en combustion] Le bois mouillé fume, les cendres fument dans le foyer. Après avoir ranimé mon feu dont les tisons fumaient encore, je m'établis à rêver (Toepffer, Nouv. genev.,1839, p. 291).L'encens fume dans le temple, la lumière brille sur l'autel (Lacord., Conf. N.-D.,1848, p. 244).
b) [Le suj. désigne le réceptable où a lieu la combustion, ou le conduit destiné à l'évacuation de la fumée] Cheminée, cassolette, bouche d'un canon, (cratère d'un) volcan qui fume. Des toits rouges luisaient, les hautes cheminées de la manutention fumaient avec lenteur (Zola, Page amour,1878, p. 851).Nuit et jour on voyait fumer légèrement le Vésuve, et la mer réfléchir ses flammes et son ombre (Maurois, Ariel,1923, p. 257).
? [P. méton. du suj.] Toit, maison qui fume. Je devinais un hameau, des chaumières qui fumaient (France, Pt Pierre,1918, p. 269):
1. De Micolombe, on aperçoit Théotime au milieu des blés, comme un îlot entouré de grands arbres, où rien ne bouge, mais qui, le soir, fume doucement. Le mas Théotime fumait. Bosco, Mas Théot.,1945, p. 40.
2. En partic.
a) [Le suj. désigne une cheminée ou un appareil de chauffage] Renvoyer la fumée à l'intérieur d'une pièce en raison d'un mauvais tirage. Je n'avais pas de feu parce que ma cheminée fumait (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Verrou, 1882, p. 817):
2. ... le poêle n'est pas extrêmement brillant. Quand le vent souffle du sud, ce maudit poêle fume toujours. Il faudra que je fasse poser un chapeau de zinc au-dessus de la cheminée. Arland, Ordre,1929, p. 533.
b) [Le suj. désigne un moyen d'éclairage] Dégager exagérément de la fumée. Synon. filer.Le rat de cave, qui fumait plus qu'il n'éclairait (Hugo, Misér.,t. 2, 1842, p. 162).Le vent chaud, arrivant par la porte, faisait fumer le quinquet (Flaub., Éduc. sent.,t. 2, 1869, p. 145).
3. P. anal. [Le suj. désigne un corps humide plus chaud que l'air ambiant] Exhaler de la vapeur.
a) [Le suj. désigne un animé] Tout haletant, il descendit de cheval (...) Trilby (...) était couvert d'écume et (...) fumait comme une étuve (Feuillet, Camors,1867, p. 159).
? Fumer de.Heureux l'homme des champs qui fume de sueur : Il est beau comme Adam à son premier labeur (Ch. Guérin, C?ur solit.,1904, p. 172).
b) [Le suj. désigne un inanimé] La mécanique, bourrée de coke, entretenait là une chaleur de baignoire; les linges fumaient, on se serait cru en plein été (Zola, Assommoir,1877, p. 453).La terre, gorgée d'eau, fume, et les ornières, pleines de pluie, reflètent un azur trouble (Mauriac, N?ud vip.,1932, p. 261).
? Poét. Le sang fume encore. Le souvenir du meurtre reste vivace. Sache que le sang répandu de ta main fume encore dans cette ville. Sur la demeure de la victime planent des esprits vengeurs, qui guettent le retour du meurtrier (Nerval, Faust,1840, 2epart., p. 179).
? Spécialement
? [Le suj. désigne un liquide ou un aliment chaud ou p. méton. son contenant] Le dîner de midi était servi. La soupière fumait entre le rosbeef et le gigot de mouton (Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868p. 68).La soupe aux pois fumait déjà dans les assiettes (Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 61).
? [Le suj. désigne une substance volatile] Émettre des vapeurs au contact de l'air. Neige carbonique qui fume. De la chaux qui fumait dans un trou carré (Hugo, Misér.,t. 1, 1842, p. 366).
4. Littéraire
a) S'élever comme la fumée. Les tourbillons de poussière qu'on voit fumer au loin, sur les grandes routes blanches, et qui annoncent que la bourrasque vient (Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, p. 1272).
b) Fumer de poussière. Dégager de la poussière. Les maisons fumaient de poussière comme si elles s'écroulaient dans leurs gravats (Giono, Gd troupeau,1931, p. 14).
B.? Au fig. Qqc./qqn fume
1. Être le siège d'une excitation (provoquée par l'ivresse la colère, etc.). Le vin qu'ils avaient bu leur chauffait le sang et faisait fumer leur cerveau (France, Contes Tournebroche,1908, p. 5).
? Fumer de.À cet égard du moins, il [Jean-Jacques] pouvait sans scrupule et sans crainte se montrer tel qu'il était. Sa tête fumait de projets, et ni la fièvre ni la curiosité ne lui manquaient pour devenir l'un de ces nouveaux polygraphes philosophes qui en cinquante ans allaient changer la vie (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 157).
2. Pop. Éprouver une grande colère, un violent dépit. Synon. pester, rager.Il fait les villes que nous avons déjà faites et y laisse des plumes. C'est ce qui a dû le faire fumer et l'inciter à nous tirer dans les pattes (Vialar, Zingari,1959, p. 178).
? Fumer de.Oui, les voisins en fumaient! criait Coupeau. Pourquoi donc se serait-on caché? La société, lancée, n'avait plus honte de se montrer à table; au contraire, ça la flattait et l'échauffait, ce monde attroupé, béant de gourmandise (Zola, Assommoir,1877, p. 581).
3. Pop. Ça va fumer. [Pour exprimer une menace ou une appréhension] Synon. ça va barder.Mais j'attends ma revanche. Je dirai aux juges ma façon de penser. Nom de Dieu, ça va fumer (Aymé, Uranus,1948, p. 155).
II.? Emploi trans.
A.? Exposer à la fumée.
1. Exposer (un aliment) à l'action de la fumée pour le faire sécher et le conserver. Synon. boucaner, saurer.Nab employait presque tout son temps à saler ou à fumer des viandes, ce qui lui assurait des conserves excellentes (Verne, Île myst.,1874, p. 180).Ils tâchèrent, par économie, de fumer des jambons (Flaub., Bouvard,t. 1, 1880, p. 53).
? Emploi pronom. à valeur passive. Toute viande grillée est de haut goût, parce qu'elle se fume en partie (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 259).Contre le mur d'argile, sous le toit de branchage, le porc se fumait lentement au feu clair des feuilles sèches, ramassées quand arrivent les grues (Flaub., Tentation,1856, p. 625).
? P. métaph. J'ai le c?ur racorni et fumé par les noces, je ne suis bon à rien (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 30).
2. Fumer de l'argent. Lui donner une teinte d'or en le soumettant à l'action de fumées spéciales. (Ds Ac. 1932).
3. Fumer un renard. L'enfumer dans son terrier pour l'obliger à en sortir. (Ds Ac. 1932, Rob.).
B.? [L'obj. désigne du tabac ou une autre substance]
1. [L'action est ponctuelle] Faire brûler en aspirant la fumée par la bouche. Fumer du haschisch, une cigarette, un cigare; fumer cigarette sur cigarette; fumer un paquet par jour. Synon. vx ou plais. pétuner.Elle, au-dessus de cette ménagerie, étendue langoureusement sur un divan sale, se dépite et fume des cigarettes (Taine, Notes Paris,1867, p. 244).Dieu! qu'elle avait été mauvaise cette pipe, la première fois qu'il l'avait fumée (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 101).
? Emploi abs. Allumant leurs longues pipes, ils fumaient en silence et regardaient la fumée de leurs chibouks monter en légères colonnes bleues (Lamart., Destinées poés.,1834, p. 391).Le voilà qui tire de quoi fumer et qui commence à rouler une cigarette (Gide, Journal,1914, p. 503).
? Emploi pronom. à sens passif :
3. ... un cigare qui se fume mal, vous êtes là à le travailler, à tout moment il faut porter le bras à la bouche, ça vous tracasse la main : au lieu qu'un bon cigare (...) c'est apaisant, ça vous met les nerfs en bon état... Goncourt, R. Mauperin,1864, p. 268.
2. [L'action est habituelle]
a) [Suivi d'un compl. d'obj.] Consommer habituellement (du tabac ou une autre substance, sous forme de). Fumer des blondes; fumer la cigarette, la pipe. ? Tu ne fumes plus le kief? lui demandai-je sûr de sa réponse. ? Non, me dit-il. À présent, je bois de l'absinthe (Gide, Si le grain,1924, p. 595).
b) Emploi abs. Fumer beaucoup, comme un pompier. Le docteur Lambrou, le médecin d'ici, m'a conseillé de moins fumer, afin de diminuer mon irritabilité nerveuse (Flaub., Corresp.,1872, p. 396).Elle n'a pas nos principes, malheureusement; par exemple, elle fume comme un sapeur (Mauriac, T. Desqueyroux,1927, p. 191).
REM. 1.
Fumailler, verbe.a) Emploi intrans. Dégager un peu de fumée. Le notaire était assis au coin d'un feu où fumaillait un restant de tison (Sue, Myst. Paris,t. 7, 1843, p. 144).b) Emploi trans. Fumer (du tabac) machinalement ou négligemment. Les vieillards désengourdis cessèrent un moment de fumailler leurs petites pipes (Richepin, Miarka,1883, p. 9).Emploi abs. Au milieu de ma toilette, je me prenais à fumailler, à ouvrir un livre. Je m'enfonçais dans un angle du canapé et je rêvassais indéfiniment (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 83).
2.
Fumaillon, subst. masc.rare. Fumeur d'occasion, petit fumeur. Vous n'êtes qu'un fumaillon, l'abbé! (Bruant, 1901, p. 235).
3.
Fumasser, verbe,hapax. Synon. de fumailler b, en emploi abs.Nous étions là, cinq ou six devant la porte à fumasser (Genevoix, Seuil guitounes,1918, p. 188).
4.
Fumeler, verbe intrans.,hapax. Synon. de fumailler a.Vers le plat d'argent où fumèlent les tasses transparentes (Adam ds Plowert1888).
5.
Fumot(t)er,(Fumoter, Fumotter) verbe intrans.,rare. Synon. de fumailler.a) Emploi intrans. Quelques remorqueurs (...) sommeillent et fumotent, attendant leur heure (Arnoux, Rhône,1944, p. 183).b) Emploi abs. [L'éleveur] avait allumé sa petite pipe (...) et il fumottait en somnolant (Richepin, Miarka,1883, p. 260).
6.
Fumable, adj.Qui peut être fumé. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth. : [fyme], (il) fume [fym]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. « dégager de la fumée, de la vapeur » (S. Brendan, 1109 ds T.-L.); 2. 1178 « laisser passer la fumée » (Renart, éd. M. Roques, 13119 : Et vit la cuisine fumer Ou il ot fait feu alumer); 3. fin xives. « s'exciter, s'irriter » [jeu de mot avec Fumée, nom d'un royaume imaginaire] (E. Deschamps, ?uvres complètes, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t. 7, p. 333); 1456-67 se fumer « se mettre en colère » (Cent Nouvelles nouvelles, éd. F. P. Sweetser, XLI, 116, p. 281); 4. 1565 « enfumer » (Béreau, Eglogue, 2 ds Hug.); 1611 « exposer à la fumée (une denrée) » (Cotgr.); 1724 p. anal. verres fumés [pour observer l'éclipse de soleil] (Mém. de Trévoux, août ds Trév. 1752); 5. 1664 « faire brûler du tabac (ou autre matière) en aspirant la fumée » (J. de Thevenot, Relation d'un voyage au Levant ds Z. Vergl. Sprachforsch. t. 55, p. 148). Du lat. class. fumare « exhaler de la fumée, de la vapeur ». Fréq. abs. littér. : 2 888. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 277, b) 6 104; xxes. : a) 4 834, b) 4 160. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 97 (s.v. fumaillon).


FUMER2, verbe trans.

Épandre et enfouir du fumier ou un autre engrais dans un champ pour l'amender. C'était un voisin, maître Osime Favet, le maire, qui s'en allait fumer ses terres, assis, les jambes pendantes, sur le tombereau d'engrais (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Vieux, 1884, p. 134).Des terres si fertiles, qu'au lieu de les fumer, il fallait les épuiser par une moisson préparatoire (Zola, Terre,1887, p. 468).
? Au part. passé en emploi adj. Le maïs est une plante vorace. Il demande une terre grasse abondamment fumée (Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 190).
Prononc. et Orth. Cf. fumer1. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 femer le fiens « (d'un animal) faire du fumier » (M. de France, Fables, 84, 13 ds T.-L.); 2. ca 1200 « répandre du fumier sur une terre » (Escoufle, 6811, ibid. : un camp femé). Du lat. vulg. *femare, dér. de femus, v. fumier; -e- > -ü- prob. par attraction des 2 consonnes labiales environnantes, v. Fouché, p. 451, 5oa; cf. lat. médiév. fimare « fumer la terre » 801-813 ds Nierm. Bbg. Gohin 1903, p. 375.

FUMER1, verbe.
Étymol. et Hist. 1. Début xiies. « dégager de la fumée, de la vapeur » (S. Brendan, 1109 ds T.-L.); 2. 1178 « laisser passer la fumée » (Renart, éd. M. Roques, 13119 : Et vit la cuisine fumer Ou il ot fait feu alumer); 3. fin xives. « s'exciter, s'irriter » [jeu de mot avec Fumée, nom d'un royaume imaginaire] (E. Deschamps, ?uvres complètes, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t. 7, p. 333); 1456-67 se fumer « se mettre en colère » (Cent Nouvelles nouvelles, éd. F. P. Sweetser, XLI, 116, p. 281); 4. 1565 « enfumer » (Béreau, Eglogue, 2 ds Hug.); 1611 « exposer à la fumée (une denrée) » (Cotgr.); 1724 p. anal. verres fumés [pour observer l'éclipse de soleil] (Mém. de Trévoux, août ds Trév. 1752); 5. 1664 « faire brûler du tabac (ou autre matière) en aspirant la fumée » (J. de Thevenot, Relation d'un voyage au Levant ds Z. Vergl. Sprachforsch. t. 55, p. 148). Du lat. class. fumare « exhaler de la fumée, de la vapeur ».

Fumer au Scrabble


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fumer

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Les citations avec le mot Fumer


  1. Quand les Américains ont arrêté de fumer, leur culture a décliné. Il va se passer la même chose en France.

    Auteur : Henri Fouquet - Source : Cité par Buchman Art, chroniqueur au quotidien américain The Washington Post (Paris sans tabac).


  2. J'ai arrêté de fumer en 1991. Cela a énormément aidé ma voix

    Auteur : Aretha Franklin - Source : Interview en mars 1998, au Time.


  3. Le jour de la Saint-Prosper, - N'oublie pas de fumer la terre.

    Auteur : Dictons - Source : 25 juin


  4. Les psychotropes à fumer c'est mieux qu'en pilule; va faire tourner des pilules...

    Auteur : Gustave Pie - Source : Aphorismes et autres pensées (2008)


  5. Daignez fumer, conclut Tcheou Pé-i. - Ce bambou noit fut blanc jadis. Et la bonne drogue seule l'a coloré comme vous le voyez, après mille et dix mille fumeries.

    Auteur : Claude Farrère - Source : La Bataille (1909)


  6. Ta vie se résume à fumer, boire et dormir. Votre appartement s’est transformé en sanctuaire. Je n’en peux plus de te voir tous les jours t’enfoncer un peu plus.

    Auteur : Agnès Martin-Lugand - Source : Les gens heureux lisent et boivent du café (2012)


  7. Mon médecin m'a toujours dit de fumer. Il ajoute à ses conseils: - - Fumez, mon ami: sans cela, un autre fumera à votre place.

    Auteur : Erik Satie - Source : Ecrits


  8. Le cancer peut s'attraper par l'intermédiaire d'un collègue de bureau... Il suffit de fumer ses cigarettes...

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  9. En Virginie, on commençait en général à fumer en secret vers l'âge de 15 ans on se mettait à fumer devant ses parents à 16 et l'idée était qu'on ne s'arrêtait plus de fumer jusqu'à sa mort.

    Auteur : Robert Goolrick - Source : Féroces (2010)


  10. Elle se console d'avoir oublié ses cigarettes, détestant de fumer dans le noir.

    Auteur : François Mauriac - Source : Thérèse Desqueyroux (1927)


  11. Le jour où boire et fumer n'existeront plus, on lira sur les murs: Vivre est dangereux pour la santé, avec le numéro de la loi qui le décrète.

    Auteur : Didier Van Cauwelaert - Source : Corps étranger (1998)


  12. Peut-être le bonheur n'est-il qu'un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie.

    Auteur : Alphonse Karr - Source : Sous les tilleuls (1832)


  13. Bien sûr il y avait maintenant ce rectangle menaçant, comme un faire-part : Fumer tue. Oui, fumer tue. Mais vivre tue aussi.

    Auteur : Philippe Delerm - Source : Elle marchait sur un fil (2014)


  14. Le produit le plus efficace pour arrêter de fumer, c'est le gaz.

    Auteur : Pierre Légaré - Source : Mots de tête persistants (2001)


  15. C'est l'âge qui nous a forcé à arrêter, mais il reste l'envie de fumer. C'est la même chose que pour faire l'amour. On ne le fait plus mais on en a encore envie.

    Auteur : Pablo Picasso - Source : Sans référence


  16. Je rêve d'une cité idéale où les voitures n'auraient plus, elles aussi, le droit de fumer, où des couloirs de circulation seraient réservés aux rollers transsexuels et aux analphabètes remorquant des sans-papiers.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  17. Jospin qui a voulu faire fumer les Chiites... Il n'est pas habitué au libanais.

    Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


  18. Je voudrais aller jusqu'au bout de mes forces, si Dieu me le permet. Pourtant, je ne suis pas raisonnable. J'ai arrêté de boire mais, malgré l'avis du médecin, je continue à manger des batatinhas et à fumer. Je ne peux pas faire autrement, c'est ma vie.

    Auteur : Cesária Évora - Source : Interview de Cesaria Evora, La Vie par Emmanuel Gabey et Yves Hardy, novembre 2011


  19. La seule simplicité qui importe est la simplicité du coeur. Si elle disparaissait, ce n'est pas une diète de navets ou un vêtement de « cellular » qui la ramènerait, ce sont les larmes, la terreur, les feux inextinguibles. Si elle nous reste, peu importe que quelques fauteuils de l'époque victorienne nous reste avec elle. Tant que la Société ne s'en prendra pas à ma vie spirituelle, je lui permettrai, avec une soumission relative, de traiter à sa fantaisie ma vie matérielle. Je mettrai l'humilité d'un coeur simple à fumer des cigares, à boire une bouteille de Bourgogne, à prendre un fiacre si toutefois par ces moyens je peux me conserver la virginité de l'esprit qui se réjouit dans l'étonnement et la crainte. Je ne prétends pas que ce soient les seuls moyens de la conserver. J'incline à penser qu'il en existe d'autres. Mais je ne veux rien avoir à faire avec une simplicité qui ignore la crainte, l'étonnement, et la joie tout ensemble. Je ne veux rien avoir à faire avec la vision diabolique d'un enfant trop simple pour aimer les jouets.

    Auteur : Gilbert Keith Chesterton - Source : Hérétiques (1912)


  20. Un grain de poésie suffit à parfumer tout un siècle.

    Auteur : José Julian Marti - Source : Sans référence


  21. La fumerie est un vaste vaisseau, vide de toute la hauteur de ses deux étages qui superposent leurs terrasses intérieures. La demeure est remplie d'une fumée bleue, on aspire une odeur de marron brûlé.

    Auteur : Paul Claudel - Source : Connaissance de l'Est (1896)


  22. Bonjour, je ne suis pas là pour le moment, je suis sorti chercher un paquet de «Fumer tue», et si elles sont vraiment efficaces il est inutile de me laisser un message, au revoir.

    Auteur : Laurent Weber - Source : L'autodomestication (2012)


  23. Il était touchant de voir avec quelle sollicitude on veillait sur la santé et sur le bonheur de la créature humaine. Désirait-on fumer ? Il était exposé avec précision en quelques lignes, pourquoi le Perfecto à cinq cents « Thomas Jefferson » était le seul cigare digne de ce nom. Avait-on au contraire abusé du tabac ? Il y avait là un remède, à un quart de dollar les vingt-cinq pilules, qui garantissait une désintoxication complète dès la dixième dose. Où qu’il tournât le regard, le promeneur s’apercevait que quelqu’un s’était préoccupé de lui faciliter son passage sur cette terre et de l’informer de ce qu’on avait fait pour lui.

    Auteur : Upton Sinclair - Source : La Jungle (1905)


  24. Je n’ai pas besoin de sortir, je peux me passer des plaisirs premiers, comme manger, boire, fumer...

    Auteur : Anne Parillaud - Source : Ouest-France, le 02/02/2020


  25. Il s’est fait embaucher dans un des premiers magasins de e-cigarettes de Paris. Là encore, Pamela n’aurait pas parié un centime sur ce bizness de fausse clope, qui avait envie de fumer son stylo-plume ?

    Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex (2015)


Les citations du Littré sur Fumer


  1. Fumeron

    Auteur : COTGRAVE - Source :


  2. Si commença à soi fumer [enrager], et couleur changer

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XLI


  3. Je verrai les lauriers d'un frère ou d'un mari Fumer encor d'un sang que j'aurai tant chéri ; Pourrai-je entre vous deux régler alors mon âme ?

    Auteur : Corneille - Source : Hor. II, 6


  4. Il la faut auparavant parfumer [la chambre], et tout reblanchir avec de la chaux

    Auteur : PARÉ - Source : XXIV, 10


  5. À Sospel, on les parque [les animaux], chaque nuit, dans les champs, au pied même des oliviers qu'ils doivent fumer ; il en est ainsi dans les communes étendues, où le prix du transport de l'engrais, de l'étableau champ cultivé, coûterait beaucoup ; cela s'appelle faire des vastières ; c'est surtout au printemps que les vastières sont productives ; l'herbe qui commence à pousser est dévorée avec avidité par les animaux affamés

    Auteur : L. GUIOT - Source : Mém. soc. centr. d'agric. p. 275


  6. Tant vault le petteler [l'action de fouler aux pieds, de marcher] du maistre du jardin comme vault le fumer d'aultruy

    Auteur : GÉNIN - Source : Récréat. t. II, p. 250


  7. Allez, qu'un encens pur recommence à fumer

    Auteur : Voltaire - Source : Sémir. III, 2


  8. Aucunes foys le laboureur par trop fumer n'a le meilleur

    Auteur : GÉNIN - Source : Récréat. t. II, p. 235


  9. Si comme s'il le prendoit à plusors années à ferme, si comme à fumer, ou à maller, ou à vignes planter

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XIII, 16


  10. Quand la digestion est trop longue, il faut manger ; cela consomme un reste qui ne fait que se pourrir et fumer, si vous ne le réchauffez par des aliments

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 29 déc. 1679


  11. Puis [deux frères qui avaient amassé quelque butin en guerroyant] s'en retournerent en France, comme c'est la coustume du François ; car, quoy qu'il soit, il faut qu'il tourne voir fumer sa cheminée, ou bien pour faire monstre de sa fortune, ou de sa vaillance et voyage

    Auteur : BRANT. - Source : t. IV, p. 332, éd. MONMERQUÉ.


  12. Le jeûne était établi chez plusieurs peuples, et chez les Juifs et chez les chrétiens ; Mahomet le rendit très sévère en l'étendant à un mois lunaire, pendant lequel il n'est pas permis de boire un verre d'eau ni de fumer avant le coucher du soleil

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 7


  13. [Chez les anciens] ce n'était pas assez de parfumer ses pieds, ses cheveux et les murailles de ses bains ; on parfumait son corps tout entier

    Auteur : PASTORET - Source : Instit. Mém. inscr. et belles-lett. t. VII, p. 179


  14. Vachonniere solicité par les compagnons d'aller cercher de quoi faire fumer le pistollet....

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. 285


  15. Si l'air qui reçoit la vapeur est déjà chargé d'eau, et que sa température ne soit que de sept à huit degrés ou au-dessous, alors la vapeur y devient apparente, et y forme un nuage très sensible d'un gris blanc ; aussi voit-on fumer en hiver l'eau qu'on tire d'un puits un peu profond, ce qui n'arrive pas en été

    Auteur : BRISSON - Source : Traité de phys. t. II, p. 145


  16. Un Caraïbe faisait fumer, en signe de paix, des matelots dans son calumet

    Auteur : BERN. DE S.-P. - Source : Ét. II, Bienf.


  17. Assez dans ces sillons votre sang englouti A fait fumer le champ dont il était sorti

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. II, 2


  18. Longtemps après sa chute [de la bombe] on voit fumer encore La bouche du mortier large, noire et sonore, D'où monta pour tomber le globe au vol pesant

    Auteur : Victor Hugo - Source : Odes, III, 6


  19. En regardant de loin fumer leurs villes et leurs maisons réduites en cendre, ils pleuraient la mort de leurs proches et la désolation de leur pays

    Auteur : FLÉCH. - Source : Hist. de Théodose, I, 32


  20. Sera-ce hors des murs, au milieu de ces places Qu'on voit fumer encor du sang des Curiaces ?

    Auteur : Corneille - Source : Hor. V, 3


  21. Le prince tout à l'heure Veut qu'on aille enfumer renard dans sa demeure, Qu'on le fasse venir : il vient, est présenté....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. VIII, 3


  22. Quelques coussins peut-être, un calioun incrusté de rubis et de turquoises pour fumer le blond tabac de Cachan

    Auteur : F. CHAULNES - Source : Journ. offic. 10 oct. 1873, p. 6294, 2e col.


  23. Je fumerai mon calumet de paix sur le berceau de mon fils

    Auteur : Chateaubriand - Source : Atala, 226


  24. Je descendis dans le jardin sans me pommader et me parfumer, je me corrigeai encore de cela

    Auteur : LE SAGE - Source : Gil Blas, IV, 2


  25. L'Olympe voit en paix fumer le mont Etna ; Zoïle contre Homère en vain se déchaîna

    Auteur : PIRON - Source : Métrom. III, 7




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 18h22










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