La définition de Mépriser du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Mépriser
Nature : v. a.
Prononciation : mé-pri-zé
Etymologie : Mes... préfixe, et priser, estimer ; prov. mesprezar, mensprezar, menesprezar ; catal. menyspresar ; esp. menospreciar ; port. menosprezar.

Voir les citations du mot MépriserSignification du mot Mépriser


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de mépriser de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec mépriser pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Mépriser ?


La définition de Mépriser

Tenir en mépris.


Toutes les définitions de « mépriser »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MÉPRISER. v. tr.
Avoir du mépris pour une personne, pour une chose, n'en point faire de cas, n'en pas tenir compte. C'est un homme qui méprise tout le monde, qui méprise tout ce qui n'est pas lui. Il ne faut mépriser personne. Mépriser les pauvres, les malheureux est indigne d'un cœur chrétien. C'est un homme universellement méprisé. Il méprise tous les conseils qu'on lui donne. Cet avis n'est pas à mépriser.

MÉPRISER signifie aussi, par extension, S'élever au-dessus de l'amour qu'on a ordinairement pour une chose, ou de la crainte qu'elle inspire. Mépriser les richesses, les honneurs, la vie, la mort, le danger, les injures, la calomnie.

Littré

MÉPRISER (mé-pri-zé) v. a.
  • 1Tenir en mépris. Vous méprisez trop Rome, et vous devriez faire Plus d'estime d'un roi qui vous tient lieu de père, Corneille, Nicom. III, 1. Michol, fille de Saül, regardant par la fenêtre, vit le roi David qui sautait et qui dansait?; et elle le méprisa dans son c?ur, Sacy, Bible, Paralip. I, XV, 29. On a bien de l'obligation à ceux qui avertissent des défauts?; car ils mortifient?: ils apprennent qu'on a été méprisé, Pascal, Pens. XXV, 38. Ne vous étonnez pas si le même Ecclésiaste méprise tout en nous, jusqu'à la sagesse, et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos le fruit de son travail, Bossuet, Duch. d'Orl. Les chrétiens ne connaissent plus la sainte frayeur dont on était saisi autrefois à la vue du sacrifice? loin de trembler devant les autels, on y méprise Jésus-Christ présent, Bossuet, Louis de Bourbon. C'est dans ce même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du vulgaire, Fléchier, Lamoignon. Vous méprisez mes pleurs?! mes cris sont superflus?! Quinault, Pers. II, 6. Qui méprise Cotin n'estime point son roi, Boileau, Sat. IX. Ses mains ne méprisent point le travail, Fénelon, Tél. XXII. Il est encore assez ordinaire de mépriser qui nous méprise, La Bruyère, XI. J'ai assez d'orgueil pour mépriser d'un mépris souverain les discours de ceux qui ne me connaissent pas, Voltaire, Lett. Thieriot, 28 janv. 1739. Les sots jugements et les folles opinions du vulgaire ne rendront point malheureux un homme qui a appris à supporter des malheurs réels?; et qui méprise les grands peut bien mépriser les sots, Voltaire, ib. 4 août 1728.

    Fig. et par plaisanterie. Je suis si bien aujourd'hui, que je crois que je prendrai le parti qu'ils me conseillent, qui est de mépriser ma jambe [malade], et de ne la point questionner à tout moment, Sévigné, 1er juill. 1685.

    Absolument. Cliton?: Dirons-nous rien nous deux?? - Lise. Non. - Cliton?: Comme tu méprises?! - Lise?: Je n'ai pas le loisir d'entendre tes sottises, Corneille, Suite du Ment. II, 6.

  • 2Fouler aux pieds, transgresser. Hélas?! ce peuple ingrat a méprisé ta loi, Racine, Esth. I, 4. Cruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir, Vous consentez sans peine à ne me plus revoir, Racine, Phèdre, V, 1. Je puis vous paraître à présent indigne de votre affection?; mais votre promesse, pourquoi la méprisez-vous?? Staël, Corinne, XV, I.
  • 3Ne pas donner une suffisante attention. Ceux qui veulent qu'on méprise tout, veulent en même temps laisser tout courir, Bossuet, États d'oraison, I, 10. Il ne faut pas mépriser de tels détails, qui sont la source cachée de la ruine des États, comme des familles, Voltaire, M?urs, 79.
  • 4Repousser un amant, un prétendant. [toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître, Voltaire, Orph. II, 3.
  • 5S'élever au-dessus de l'amour ou de la crainte qu'on a ordinairement pour une chose. Qui méprise la vie est maître de la sienne [d'Auguste], Corneille, Cinna, I, 2. Laissons-lui donc mépriser tous les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face, qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours, Bossuet, Duch. d'Orl. Mais, parce qu'en refusant les présents du monde, on encourt infailliblement ses disgrâces, non-seulement mépriser ses biens, mais encore mépriser sa haine, et ne pas craindre de lui déplaire, voilà la seconde maxime, Bossuet, 2e sermon, Pentec. 1. Quand on peut mépriser le charme de l'amour, Quels enchantements peut-on craindre?? Quinault, Armide, II, 1. La franchise qui règne en cet heureux séjour Fait mépriser les fers et l'orgueil de la cour, Voltaire, Scythes, I, 3. Voulons-nous avoir le droit de mépriser les riches?? commençons par mépriser les richesses?; changeons nos m?urs, Duclos, Consid. m?urs, 10.
  • 6Mépriser de, avec un infinitif. Vous, hommes, enfants de Dieu? si, plus stupides et plus insensibles que les créatures inanimées, vous méprisez de suivre les lois que Dieu même vous a données, Bossuet, 2e sermon, Quinquagésime, 2.
  • 7Se mépriser, v. réfl. Avoir du mépris pour soi-même. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs, Bossuet, Duch. d'Orl. C'est se mépriser soi-même que de n'oser paraître ce qu'on est, Massillon, Madame.

    Se mépriser, avoir un mépris réciproque l'un pour l'autre. Ces deux hommes se méprisent, et ils ont raison tous les deux.


REMARQUE

Mme de Sévigné a accordé, suivant l'ancienne règle, le participe présent?: Je vous trouve si pleine de réflexions, si stoïcienne, si méprisante les choses de ce monde et la vie même, 3 avr. 1680.


HISTORIQUE

XVIe s. Mespriser les offenses receues, Montaigne, II, 115. Nostre appetit mesprise ce qui luy est en main, Montaigne, III, 3. Les opinions que l'ancienneté a eues de l'homme, sont celles qui nous mesprisent, avilissent et aneantissent le plus, Montaigne, III, 32. Pour ceste premiere fois s'en alla mesprisé et mocqué d'eulx, Amyot, Lys. 10.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

mépriser \me.p?i.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Considérer quelqu'un comme indigne d'estime.
    • Si les esprits les plus distingués sont accessibles à la vanité, comment ne pas absoudre l'enfant qui pleure de se voir méprisé, goguenardé ? (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
    • Elle se dit qu'il fallait montrer aujourd'hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois Contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
  2. (Par extension) Dédaigner.
    • Il a toujours méprisé les vanteries ridicules dont il arrive assez ordinairement que la noblesse étourdit le monde. (Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay)
    • Mépriser les richesses, les honneurs, la vie, la mort, le danger, les injures, la calomnie.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


MÉPRISER, verbe trans.

A. ? Considérer quelqu'un comme indigne d'estime. Anton. priser, apprécier, considérer.Il ne faut mépriser personne (Ac.). Si vous vous lassez de suivre un pilote incertain de sa route, cherchez-en un meilleur, mais ne le méprisez pas pour n'avoir pas été un Dieu (Sand,Hist. vie, t. 4, 1855, p. 340).Il faut s'instruire partout, ne pas mépriser les adversaires, mais les regarder, comprendre les raisons de leur succès (Barrès,Cahiers, t.9, 1911, p. 141):
1. J'avais des partisans, dont je jouissais d'être le chef, mais au fond je ne les méprisais pas moins que les bourgeois. Mauriac,Noeud vip., 1932, p. 37.
? Emploi pronom.
? réfl. En effet, n'est-ce pas se mépriser soi-même que de regarder des ouvrages pareils (Balzac,Corresp., 1822, p. 155):
2. ... il n'aimait plus Madame de Chasteller. Penser à elle était ennuyeux. Cette dernière découverte acheva d'accabler Leuwen; il se méprisait soi-même... Stendhal,L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 53.
? réciproque. Nous nous haïssons, nous nous méprisons, c'est-à-dire, nous nous ignorons (Michelet,Peuple, 1846, p. 174).
? [Avec un compl. introd. par de exprimant la cause du mépris] Vous devez me mépriser de ne pas savoir accepter l'occasion que vous m'offrez depuis six mois (Staël,Lettres L. de Narbonne, 1794, p. 235).Plus sa raison était choquée des ridicules du prince, plus il se méprisait de ne pas les admirer (Stendhal,Rouge et Noir, 1830, p. 392):
3. Judith était définitivement déchue. Ouvertement, les Allemands allaient s'amuser chez elle. On l'en haïssait, on l'en méprisait, et pourtant on la craignait encore. Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 378.
? Emploi abs. Être méprisant. Encore que je n'aime guère le temps où je vis, je reconnais en moi plus d'un trait de son caractère, et notamment celui que je condamne le plus: je méprise (Veuillot,Odeurs de Paris, 1866, p. xv).Le moraliste s'arrête dans ses réflexions dès qu'il obtient de soi la jouissance physique de louer ou de condamner, de mépriser, de maudire, de se réconcilier, de juger (Valéry,Suite, 1934, p. 81).
B. ?
1. Considérer quelque chose comme ne valant pas la peine qu'on lui porte attention ou intérêt parce qu'on la réprouve d'un point de vue moral. Synon. dédaigner; anton. faire cas* de.Cette grande noblesse (...) sera toujours imparfaitement jugée jusqu'à ce qu'un poète l'ait montrée (...) méprisant la guillotine de 89 comme une sale vengeance (Balzac,Langeais, 1834, p. 319).Monsieur l'abbé, dit le professeur, vous méprisez la science (A. France,Orme, 1897, p. 76):
4. Autant les cheveux blonds à l'Argentine, les grandes mains fortes me semblaient dignes de nos caresses, autant je méprisais les cheveux noirs avec raie au milieu et les mains petites et souples. Giraudoux,Suzanne, 1921, p. 195.
? P. plaisant. [Le suj. désigne un inanimé] J'ai toujours préféré les appartements perchés haut (...) que le chauffage central atteint à peine, que le téléphone méprise (Arnoux,Paris, 1939, p.80).
2. Faire peu de cas de quelque chose qui est ordinairement convoité ou qui a une grande importance. Synon. dédaigner, faire fi* de.Mépriser la célébrité, la gloire; il méprise la mort. Il méprise tous les conseils qu'on lui donne (Ac.1835).Il affecte de mépriser l'argent, dit Claudie. Pourtant, on en a bien besoin au prix où est le beurre (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.392).
REM.
Méprisoter, verbe trans.,hapax. Le père Ducros aimait beaucoup mon grand-père, son médecin (...), mais il ne pouvait s'empêcher de méprisoter un peu la faiblesse de son caractère (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p. 221).
Prononc. et Orth.: [mep?ize], (il) méprise [mep?i:z]. Ac. 1694: me- en vedette, mé- dans le texte; 1718: mes-; dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. Ca 1180 «mésestimer, dédaigner (personne ou chose)» (Thomas, Tristan, 1473 ds T.-L.); 1552 «dédaigner ce qui est recherché ou redouté par les hommes» (Ronsard, Les Amours, éd. P.Laumonier, t. 4, p. 116). Dér. de priser*; préf. -me(s)*. Fréq. abs. littér.: 3 761. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 570, b) 3 333; xxes.: a) 5 766, b) 5 985.
DÉR. 1.
Méprisamment, adv.D'une manière méprisante, avec mépris. Anton. admirativement, respectueusement.Son teint était celui d'un sang mêlé, que méprisamment vous appelez mulâtresse (Borel,Champavert, 1833, p. 45).Les gens nés sous une heureuse étoile, regardent un peu méprisamment les malchanceux (Goncourt,Journal, 1894, p. 521).Comme elle avait su éveiller en lui des voix inconnues! Voix dont il s'était méprisamment gardé jusqu'alors, mais qui lui semblaient, à présent, les seules importantes (Arland,Ordre, 1929, p. 468).? [mep?izam? ?]. ? 1reattest. 1671 (Pomey); de mépriser, suff. -(am)ment2*.
2.
Mépriseur, -euse, subst.Personne qui témoigne du mépris (envers quelqu'un ou quelque chose). Lorenzo: Tu ne veux voir en moi qu'un mépriseur d'hommes, c'est me faire injure (Musset,Lorenzaccio, 1834, III, 3, p.190).Ainsi nous faisons sans cesse, toujours en action et en réaction; nous nous chargeons volontiers d'être nos propres mépriseurs (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.7, 1864, p. 185).? [mep?izoe:?], fém. [-ø:z]. ? 1reattest. 1547 mespriseur «celui qui méprise» (Amyot, Hist. Aethiop., L.VIII, 91rods Hug.); de mépriser, suff. -eur2*.
BBG. ? Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1933, t. 45, p. 173.

MÉPRISER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1180 «mésestimer, dédaigner (personne ou chose)» (Thomas, Tristan, 1473 ds T.-L.); 1552 «dédaigner ce qui est recherché ou redouté par les hommes» (Ronsard, Les Amours, éd. P.Laumonier, t. 4, p. 116). Dér. de priser*; préf. -me(s)*.

Mépriser au Scrabble


Le mot mépriser vaut 11 points au Scrabble.

mepriser

Informations sur le mot mepriser - 8 lettres, 3 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Mépriser


  1. C'est à la campagne qu'on apprend à aimer et servir l'humanité: on n'apprend qu'à la mépriser dans les villes.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789)


  2. Il ne faut pas mépriser les petits défauts. Il n'est si petit ennemi qui ne puisse nuire à la longue.

    Auteur : Pierre-Jules Hetzel - Source : Morale familière (1868) - sous le pseudonyme de P.-J. Stahl -


  3. Et, ouvertement, je vouai mon coeur à la terre grave et souffrante, et souvent, dans la nuit sacrée je lui promis de l'aimer fidèlement, jusqu'à la mort, sans peur, avec son lourd fardeau de fatalité et de ne mépriser aucune de ses énigmes.

    Auteur : Friedrich Hölderlin - Source : La Mort d'Empédocle (1929)


  4. Un peu de badauderie ne messied point au voyageur nouveau débarqué. Il y aurait plus de sauvagerie que de sagesse à mépriser avec rebuffades sourcilleuses ce qui fait le charme du populaire.

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Le Capitaine Fracasse (1863), XI, Le Pont-Neuf


  5. Qui méprise, commence par se mépriser lui-même, se met ainsi hors de jeu.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Les Enfants humiliés (1940)


  6. Il faut jouer et mépriser la comédie.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Correspondance


  7. Les Français... ne se contentent pas de mépriser le fanatisme, ils se méprisent eux-mêmes.

    Auteur : Maria Antonietta Macciocchi - Source : De la France (1977)


  8. Tu te disais que l'amour doit mépriser l'argent pour être vrai.

    Auteur : André Gorz - Source : Lettre à D. Histoire d'un amour (2006)


  9. La seule vraie dignité de l'homme est sa faculté de se mépriser.

    Auteur : George Santayana - Source : Dialogues dans les limbes (1926)


  10. Le maître qui eut besoin de la peau de ses esclaves leur enseigna qu'il était beau de la mépriser.

    Auteur : Louis Scutenaire - Source : Mes inscriptions II (1976)


  11. Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser.

    Auteur : Albert Camus - Source : La Peste (1947)


  12. A force de tromper on finit par mépriser celle que l'on trompe; on leur en veut d'être si facilement dupes, on ne tient à aucune...

    Auteur : André Roussin - Source : Nina


  13. On peut tout se permettre avec les gros. Leur faire la morale à la cantine, les insulter s'ils grignotent dans la rue, leur donner des surnoms atroces, se foutre d'eux s'ils font du vélo, les tenir à l'écart, leur donner des conseils de régime, leur dire de se taire s'ils prennent la parole, éclater de rire s'ils avouent qu'ils aimeraient plaire à quelqu'un, les regarder en faisant la grimace quand ils arrivent quelque part. On peut les bousculer, leur pincer le bide ou leur mettre des coups de pied : personne n'interviendra. C'est peut-être à cette époque qu'elle a appris à renoncer à son genre : mâles ou femelles, les gros sont soumis à une exclusion similaire. On a le droit de les mépriser. Et s'ils se plaignent des traitements qu'on leur inflige, au fond tout le monde pense la même chose : mange moins, gros sac, tu pourras t'intégrer.

    Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex (2015)


  14. ... ce mélange de vouloir instruire et mépriser à la fois qui est si fréquent chez les intellectuels: on parle à quelqu'un qui est à un mètre de soi et on est envoyé à des années-lumières.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La lumière du monde


  15. La philosophie ne détruisait les vices que par le vice. Elle n'apprenait avec faste à mépriser le monde que pour s'attirer les applaudissements du monde; elle cherchait plus la gloire de la sagesse que la sagesse elle-même.

    Auteur : Jean-Baptiste Massillon - Source : Oraisons funèbres et sermons, Sur la vérité de la religion


  16. Lorsqu'on voit des gens très instruits contempler sans broncher l'oppression et la persécution, on ne sait ce qu'il faut mépriser le plus de leur cynisme ou de leur aveuglement.

    Auteur : George Orwell - Source : Vérité et mensonge


  17. On finit toujours par mépriser ceux qui sont trop facilement de notre avis.

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 1 juin 1906


  18. Journée joyeuse n'est pas à mépriser;
    Car rire n'est toujours pas pleurer.


    Auteur : Proverbes espagnols - Source : Proverbe


  19. Il faut mépriser l'argent, surtout la petite monnaie.

    Auteur : François Cavanna - Source : Les Pensées de Cavanna


  20. Prêcher la chasteté est une incitation publique à la contre-nature. Mépriser la vie sexuelle, la souiller par la notion d'impureté, tel est le vrai péché contre l'esprit sain de la vie.

    Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : L'Antéchrist (1888)


  21. Le travestisseur d'Homère, ennemi déclaré et blasphémateur intrépide de l'Iliade, pouvait être comparé à ces incrédules endurcis, qui, en attaquant le culte public, outragent avec audace ce qu'ils ont le malheur de mépriser.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Marivaux


  22. Cette femme mariée est si jolie que nous la mépriserions un peu si elle n'avait pas d'amants.

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 31 octobre 1898


  23. Noblesse: La mépriser et l'envier.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  24. Si ça se trouvait, de nombreux êtres humains décideraient de refuser de ne pas vieillir. Et surtout ils mépriseraient ceux qui feraient ce choix. Ca changeait la donne. Ca changeait même tout.

    Auteur : Florence Hinckel - Source : Théa pour l'éternité (2012)


  25. Laissez-nous seuls, sans les livres, et nous serons perdus, abandonnés, nous ne saurons pas à quoi nous accrocher, à quoi nous retenir ; quoi aimer, quoi haïr, quoi respecter, quoi mépriser ?

    Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Mémoires écrits dans un souterrain (1864)


Les citations du Littré sur Mépriser


  1. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  2. Laissons-lui donc mépriser tous les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face, qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  3. Il est faux qu'à s'en abstraire par vertu l'on se fasse mépriser

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. I, 57


  4. Taisons-nous, mortels malheureux ; il n'y a plus de réplique [à la Mort] ; il faut céder, il faut, malgré qu'on en ait, mépriser ce squelette, de quelques parures qu'on le revête

    Auteur : BOSSUET - Source : Prépar. à la mort, I


  5. Le travestisseur d'Homère, ennemi déclaré et blasphémateur intrépide de l'Iliade, pouvait être comparé à ces incrédules endurcis, qui, en attaquant le culte public, outragent avec audace ce qu'ils ont le malheur de mépriser

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Élog. Mariv.


  6. Dès sa plus tendre jeunesse, il se hâte de lui enseigner à manier la rame, à tendre les cordages et à mépriser les tempêtes

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. III


  7. Le libertinage des fous et des méchants qui ne se croient libres que quand ils peuvent impunément mépriser la raison et les lois

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts anc. 32


  8. Suivez, suivez, seigneur, le ciel qui vous inspire : Votre gloire redouble à mépriser l'empire

    Auteur : Corneille - Source : Cinna, II, 1


  9. Je vous recommande par testament que vous ne laissiez point perdre les vieux mots et que vous les défendiez contre ces marauds qui ne tiennent pas elegant ce qui n'est point ecorché du latin et de l'italien, et qui aiment mieux dire collauder, contemner, blasonner, que louer, mepriser, blasmer

    Auteur : D'AUBIGNÉ - Source : Préface des Tragiques.


  10. Ces peuples s'estimaient sans mépriser les autres nations

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVIII, 16


  11. Il faut que le cruel qui m'a pu mépriser Apprenne de quel nom il osait abuser !

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. III, 6


  12. Son premier mouvement [de Napoléon] le porta à mépriser cet avis [de la marche de l'armée russe sur son flanc] ; car, soit fierté, soit expérience, il s'était accoutumé à ne pas supposer à ses adversaires l'habileté qu'il aurait eue à leur place

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. IX, 7


  13. La noblesse n'est souvent qu'une pauvreté vaine, ignorante et grossière ; oisive, qui se pique de mépriser tout ce qui lui manque ; est-ce là de quoi avoir le coeur si enflé ?

    Auteur : BOSSUET - Source : Oblig. de l'état relig. 3


  14. Je disais autrefois de feu M. de Rennes, qu'il marquait les feuillets de son bréviaire avec des tranches de jambon : votre Valence ne mépriserait pas cette manière de signet

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 577


  15. Pendant que les Romains méprisèrent les richesses, ils furent sobres et vertueux

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. dans GIRAULT-DUVIVIER


  16. Qu'on peut mépriser les charmes de la grandeur, même présente

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tellier.


  17. Je suis fort aise que ce petit traité me présente l'occasion d'obliger les femmes à mépriser la bagatelle pour s'attacher aux choses les plus belles et les plus utiles

    Auteur : MARG. - Source : BUFFET, Observ. p. 174


  18. La mode est aujourd'hui de mépriser Colbert et Louis XIV ; cette mode passera, et ces deux noms resteront à la postérité avec Racine et Boileau

    Auteur : Voltaire - Source : Lettr. à Mme du Deffant, 1er nov. 1773


  19. Vous ne pourriez plus.... ramener les hommes aux principes de la vertu, après que vous leur auriez appris à les mépriser

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. XX.


  20. Laissons-lui [à l'Ecclésiaste] mépriser tous les états de cette vie.... laissons-lui égaler le fol et le sage

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  21. Il se mêlait de la politique dans les honneurs qu'ils [les païens] rendaient à Jésus-Christ : ils prétendaient qu'à la fin les religions s'uniraient et que les dieux de toutes les sectes deviendraient communs ; les chrétiens ne connaissaient pas ce culte mêlé et ne méprisèrent pas moins les condescendances que les rigueurs de la politique romaine

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. II, 12


  22. C'est chose contraire à la nature de mépriser les commodités qui sont de peu de coûtange

    Auteur : MALH. - Source : Lexique, éd. L. Lalanne (écrit coustange).


  23. Comment l'honneur serait-il souffert chez le despote ? il fait gloire de mépriser la vie, et le despote n'a de force que parce qu'il peut l'ôter

    Auteur : Montesquieu - Source : Espr. III, 8


  24. Est-ce induire à mépriser cette science que de montrer où elle est toujours ?

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. 2e instr. pastor. § 119


  25. Heureux qui, méprisant l'opinion commune Que notre vanité peut seule autoriser, Croit, comme moi, que c'est avoir fait sa fortune Que d'avoir, comme moi, bien su la mépriser

    Auteur : Guillaume Amfrye de Chaulieu - Source : la Retraite.




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h14










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