La définition de Mépriser du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Mépriser
Nature : v. a.
Prononciation : mé-pri-zé
Etymologie : Mes... préfixe, et priser, estimer ; prov. mesprezar, mensprezar, menesprezar ; catal. menyspresar ; esp. menospreciar ; port. menosprezar.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de mépriser de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec mépriser pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Mépriser ?


La définition de Mépriser

Tenir en mépris.


Toutes les définitions de « mépriser »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MÉPRISER. v. tr.
Avoir du mépris pour une personne, pour une chose, n'en point faire de cas, n'en pas tenir compte. C'est un homme qui méprise tout le monde, qui méprise tout ce qui n'est pas lui. Il ne faut mépriser personne. Mépriser les pauvres, les malheureux est indigne d'un cœur chrétien. C'est un homme universellement méprisé. Il méprise tous les conseils qu'on lui donne. Cet avis n'est pas à mépriser.

MÉPRISER signifie aussi, par extension, S'élever au-dessus de l'amour qu'on a ordinairement pour une chose, ou de la crainte qu'elle inspire. Mépriser les richesses, les honneurs, la vie, la mort, le danger, les injures, la calomnie.

Littré

MÉPRISER (mé-pri-zé) v. a.
  • 1Tenir en mépris. Vous méprisez trop Rome, et vous devriez faire Plus d'estime d'un roi qui vous tient lieu de père, Corneille, Nicom. III, 1. Michol, fille de Saül, regardant par la fenêtre, vit le roi David qui sautait et qui dansait?; et elle le méprisa dans son c?ur, Sacy, Bible, Paralip. I, XV, 29. On a bien de l'obligation à ceux qui avertissent des défauts?; car ils mortifient?: ils apprennent qu'on a été méprisé, Pascal, Pens. XXV, 38. Ne vous étonnez pas si le même Ecclésiaste méprise tout en nous, jusqu'à la sagesse, et ne trouve rien de meilleur que de goûter en repos le fruit de son travail, Bossuet, Duch. d'Orl. Les chrétiens ne connaissent plus la sainte frayeur dont on était saisi autrefois à la vue du sacrifice? loin de trembler devant les autels, on y méprise Jésus-Christ présent, Bossuet, Louis de Bourbon. C'est dans ce même esprit qu'il méprisa souvent les bruits du vulgaire, Fléchier, Lamoignon. Vous méprisez mes pleurs?! mes cris sont superflus?! Quinault, Pers. II, 6. Qui méprise Cotin n'estime point son roi, Boileau, Sat. IX. Ses mains ne méprisent point le travail, Fénelon, Tél. XXII. Il est encore assez ordinaire de mépriser qui nous méprise, La Bruyère, XI. J'ai assez d'orgueil pour mépriser d'un mépris souverain les discours de ceux qui ne me connaissent pas, Voltaire, Lett. Thieriot, 28 janv. 1739. Les sots jugements et les folles opinions du vulgaire ne rendront point malheureux un homme qui a appris à supporter des malheurs réels?; et qui méprise les grands peut bien mépriser les sots, Voltaire, ib. 4 août 1728.

    Fig. et par plaisanterie. Je suis si bien aujourd'hui, que je crois que je prendrai le parti qu'ils me conseillent, qui est de mépriser ma jambe [malade], et de ne la point questionner à tout moment, Sévigné, 1er juill. 1685.

    Absolument. Cliton?: Dirons-nous rien nous deux?? - Lise. Non. - Cliton?: Comme tu méprises?! - Lise?: Je n'ai pas le loisir d'entendre tes sottises, Corneille, Suite du Ment. II, 6.

  • 2Fouler aux pieds, transgresser. Hélas?! ce peuple ingrat a méprisé ta loi, Racine, Esth. I, 4. Cruel, si, de mes pleurs méprisant le pouvoir, Vous consentez sans peine à ne me plus revoir, Racine, Phèdre, V, 1. Je puis vous paraître à présent indigne de votre affection?; mais votre promesse, pourquoi la méprisez-vous?? Staël, Corinne, XV, I.
  • 3Ne pas donner une suffisante attention. Ceux qui veulent qu'on méprise tout, veulent en même temps laisser tout courir, Bossuet, États d'oraison, I, 10. Il ne faut pas mépriser de tels détails, qui sont la source cachée de la ruine des États, comme des familles, Voltaire, M?urs, 79.
  • 4Repousser un amant, un prétendant. [toi] Pour qui j'ai méprisé Ce mortel qu'aujourd'hui le sort a fait ton maître, Voltaire, Orph. II, 3.
  • 5S'élever au-dessus de l'amour ou de la crainte qu'on a ordinairement pour une chose. Qui méprise la vie est maître de la sienne [d'Auguste], Corneille, Cinna, I, 2. Laissons-lui donc mépriser tous les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face, qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours, Bossuet, Duch. d'Orl. Mais, parce qu'en refusant les présents du monde, on encourt infailliblement ses disgrâces, non-seulement mépriser ses biens, mais encore mépriser sa haine, et ne pas craindre de lui déplaire, voilà la seconde maxime, Bossuet, 2e sermon, Pentec. 1. Quand on peut mépriser le charme de l'amour, Quels enchantements peut-on craindre?? Quinault, Armide, II, 1. La franchise qui règne en cet heureux séjour Fait mépriser les fers et l'orgueil de la cour, Voltaire, Scythes, I, 3. Voulons-nous avoir le droit de mépriser les riches?? commençons par mépriser les richesses?; changeons nos m?urs, Duclos, Consid. m?urs, 10.
  • 6Mépriser de, avec un infinitif. Vous, hommes, enfants de Dieu? si, plus stupides et plus insensibles que les créatures inanimées, vous méprisez de suivre les lois que Dieu même vous a données, Bossuet, 2e sermon, Quinquagésime, 2.
  • 7Se mépriser, v. réfl. Avoir du mépris pour soi-même. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs, Bossuet, Duch. d'Orl. C'est se mépriser soi-même que de n'oser paraître ce qu'on est, Massillon, Madame.

    Se mépriser, avoir un mépris réciproque l'un pour l'autre. Ces deux hommes se méprisent, et ils ont raison tous les deux.


REMARQUE

Mme de Sévigné a accordé, suivant l'ancienne règle, le participe présent?: Je vous trouve si pleine de réflexions, si stoïcienne, si méprisante les choses de ce monde et la vie même, 3 avr. 1680.


HISTORIQUE

XVIe s. Mespriser les offenses receues, Montaigne, II, 115. Nostre appetit mesprise ce qui luy est en main, Montaigne, III, 3. Les opinions que l'ancienneté a eues de l'homme, sont celles qui nous mesprisent, avilissent et aneantissent le plus, Montaigne, III, 32. Pour ceste premiere fois s'en alla mesprisé et mocqué d'eulx, Amyot, Lys. 10.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

mépriser \me.p?i.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Considérer quelqu'un comme indigne d'estime.
    • Si les esprits les plus distingués sont accessibles à la vanité, comment ne pas absoudre l'enfant qui pleure de se voir méprisé, goguenardé ? (Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1836)
    • Elle se dit qu'il fallait montrer aujourd'hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois Contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
  2. (Par extension) Dédaigner.
    • Il a toujours méprisé les vanteries ridicules dont il arrive assez ordinairement que la noblesse étourdit le monde. (Jacques-Bénigne Bossuet, Gornay)
    • Mépriser les richesses, les honneurs, la vie, la mort, le danger, les injures, la calomnie.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


MÉPRISER, verbe trans.

A. ? Considérer quelqu'un comme indigne d'estime. Anton. priser, apprécier, considérer.Il ne faut mépriser personne (Ac.). Si vous vous lassez de suivre un pilote incertain de sa route, cherchez-en un meilleur, mais ne le méprisez pas pour n'avoir pas été un Dieu (Sand,Hist. vie, t. 4, 1855, p. 340).Il faut s'instruire partout, ne pas mépriser les adversaires, mais les regarder, comprendre les raisons de leur succès (Barrès,Cahiers, t.9, 1911, p. 141):
1. J'avais des partisans, dont je jouissais d'être le chef, mais au fond je ne les méprisais pas moins que les bourgeois. Mauriac,Noeud vip., 1932, p. 37.
? Emploi pronom.
? réfl. En effet, n'est-ce pas se mépriser soi-même que de regarder des ouvrages pareils (Balzac,Corresp., 1822, p. 155):
2. ... il n'aimait plus Madame de Chasteller. Penser à elle était ennuyeux. Cette dernière découverte acheva d'accabler Leuwen; il se méprisait soi-même... Stendhal,L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 53.
? réciproque. Nous nous haïssons, nous nous méprisons, c'est-à-dire, nous nous ignorons (Michelet,Peuple, 1846, p. 174).
? [Avec un compl. introd. par de exprimant la cause du mépris] Vous devez me mépriser de ne pas savoir accepter l'occasion que vous m'offrez depuis six mois (Staël,Lettres L. de Narbonne, 1794, p. 235).Plus sa raison était choquée des ridicules du prince, plus il se méprisait de ne pas les admirer (Stendhal,Rouge et Noir, 1830, p. 392):
3. Judith était définitivement déchue. Ouvertement, les Allemands allaient s'amuser chez elle. On l'en haïssait, on l'en méprisait, et pourtant on la craignait encore. Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 378.
? Emploi abs. Être méprisant. Encore que je n'aime guère le temps où je vis, je reconnais en moi plus d'un trait de son caractère, et notamment celui que je condamne le plus: je méprise (Veuillot,Odeurs de Paris, 1866, p. xv).Le moraliste s'arrête dans ses réflexions dès qu'il obtient de soi la jouissance physique de louer ou de condamner, de mépriser, de maudire, de se réconcilier, de juger (Valéry,Suite, 1934, p. 81).
B. ?
1. Considérer quelque chose comme ne valant pas la peine qu'on lui porte attention ou intérêt parce qu'on la réprouve d'un point de vue moral. Synon. dédaigner; anton. faire cas* de.Cette grande noblesse (...) sera toujours imparfaitement jugée jusqu'à ce qu'un poète l'ait montrée (...) méprisant la guillotine de 89 comme une sale vengeance (Balzac,Langeais, 1834, p. 319).Monsieur l'abbé, dit le professeur, vous méprisez la science (A. France,Orme, 1897, p. 76):
4. Autant les cheveux blonds à l'Argentine, les grandes mains fortes me semblaient dignes de nos caresses, autant je méprisais les cheveux noirs avec raie au milieu et les mains petites et souples. Giraudoux,Suzanne, 1921, p. 195.
? P. plaisant. [Le suj. désigne un inanimé] J'ai toujours préféré les appartements perchés haut (...) que le chauffage central atteint à peine, que le téléphone méprise (Arnoux,Paris, 1939, p.80).
2. Faire peu de cas de quelque chose qui est ordinairement convoité ou qui a une grande importance. Synon. dédaigner, faire fi* de.Mépriser la célébrité, la gloire; il méprise la mort. Il méprise tous les conseils qu'on lui donne (Ac.1835).Il affecte de mépriser l'argent, dit Claudie. Pourtant, on en a bien besoin au prix où est le beurre (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.392).
REM.
Méprisoter, verbe trans.,hapax. Le père Ducros aimait beaucoup mon grand-père, son médecin (...), mais il ne pouvait s'empêcher de méprisoter un peu la faiblesse de son caractère (Stendhal,H. Brulard, t.1, 1836, p. 221).
Prononc. et Orth.: [mep?ize], (il) méprise [mep?i:z]. Ac. 1694: me- en vedette, mé- dans le texte; 1718: mes-; dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. Ca 1180 «mésestimer, dédaigner (personne ou chose)» (Thomas, Tristan, 1473 ds T.-L.); 1552 «dédaigner ce qui est recherché ou redouté par les hommes» (Ronsard, Les Amours, éd. P.Laumonier, t. 4, p. 116). Dér. de priser*; préf. -me(s)*. Fréq. abs. littér.: 3 761. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 570, b) 3 333; xxes.: a) 5 766, b) 5 985.
DÉR. 1.
Méprisamment, adv.D'une manière méprisante, avec mépris. Anton. admirativement, respectueusement.Son teint était celui d'un sang mêlé, que méprisamment vous appelez mulâtresse (Borel,Champavert, 1833, p. 45).Les gens nés sous une heureuse étoile, regardent un peu méprisamment les malchanceux (Goncourt,Journal, 1894, p. 521).Comme elle avait su éveiller en lui des voix inconnues! Voix dont il s'était méprisamment gardé jusqu'alors, mais qui lui semblaient, à présent, les seules importantes (Arland,Ordre, 1929, p. 468).? [mep?izam? ?]. ? 1reattest. 1671 (Pomey); de mépriser, suff. -(am)ment2*.
2.
Mépriseur, -euse, subst.Personne qui témoigne du mépris (envers quelqu'un ou quelque chose). Lorenzo: Tu ne veux voir en moi qu'un mépriseur d'hommes, c'est me faire injure (Musset,Lorenzaccio, 1834, III, 3, p.190).Ainsi nous faisons sans cesse, toujours en action et en réaction; nous nous chargeons volontiers d'être nos propres mépriseurs (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.7, 1864, p. 185).? [mep?izoe:?], fém. [-ø:z]. ? 1reattest. 1547 mespriseur «celui qui méprise» (Amyot, Hist. Aethiop., L.VIII, 91rods Hug.); de mépriser, suff. -eur2*.
BBG. ? Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1933, t. 45, p. 173.

MÉPRISER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1180 «mésestimer, dédaigner (personne ou chose)» (Thomas, Tristan, 1473 ds T.-L.); 1552 «dédaigner ce qui est recherché ou redouté par les hommes» (Ronsard, Les Amours, éd. P.Laumonier, t. 4, p. 116). Dér. de priser*; préf. -me(s)*.

Mépriser au Scrabble


Le mot mépriser vaut 11 points au Scrabble.

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Informations sur le mot mepriser - 8 lettres, 3 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Mépriser


  1. Journée joyeuse n'est pas à mépriser;
    Car rire n'est toujours pas pleurer.


    Auteur : Proverbes espagnols - Source : Proverbe


  2. On peut aimer l'amour et mépriser l'amant.

    Auteur : George Farquhar - Source : The Recruiting Officer, III (1706)


  3. Les Français... ne se contentent pas de mépriser le fanatisme, ils se méprisent eux-mêmes.

    Auteur : Maria Antonietta Macciocchi - Source : De la France (1977)


  4. Il ne faut pas mépriser les petits défauts. Il n'est si petit ennemi qui ne puisse nuire à la longue.

    Auteur : Pierre-Jules Hetzel - Source : Morale familière (1868) - sous le pseudonyme de P.-J. Stahl -


  5. Le général De Gaulle... jouait de toutes les séductions quand il le jugeait utile, façon de mépriser, la pire.

    Auteur : François Mitterrand - Source : La Paille et le Grain (1975)


  6. Qui méprise, commence par se mépriser lui-même, se met ainsi hors de jeu.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Les Enfants humiliés (1940)


  7. Le même orgueil qui nous fait blâmer les défauts dont nous nous croyons exempts, nous porte à mépriser les bonnes qualités que nous n'avons pas.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 462


  8. Garçon privé de père, il avait appris très jeune à mépriser toute autorité. Son esprit ne reconnaissait pas le devoir d'obéir à des êtres dont il avait découvert les faiblesses son orgueil lui défendait de plier par prudence, à défaut de respect.

    Auteur : André Maurois - Source : Don Juan ou la vie de Byron (1930)


  9. Le travestisseur d'Homère, ennemi déclaré et blasphémateur intrépide de l'Iliade, pouvait être comparé à ces incrédules endurcis, qui, en attaquant le culte public, outragent avec audace ce qu'ils ont le malheur de mépriser.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Marivaux


  10. Erudition: La mépriser comme étant la marque d'un esprit étroit.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  11. La philosophie ne détruisait les vices que par le vice. Elle n'apprenait avec faste à mépriser le monde que pour s'attirer les applaudissements du monde; elle cherchait plus la gloire de la sagesse que la sagesse elle-même.

    Auteur : Jean-Baptiste Massillon - Source : Oraisons funèbres et sermons, Sur la vérité de la religion


  12. Il faut jouer et mépriser la comédie.

    Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Correspondance


  13. Le comble de l'orgueil, c'est de se mépriser soi-même.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Carnets


  14. Ce qui est même méprisable n'est pas toujours à mépriser.

    Auteur : Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz - Source : Mémoires (1717)


  15. Mais, enfin, pourquoi donc mépriser un homme qui a de l'égoïsme plutôt qu'un homme qui a du coeur?

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 27 février 1890


  16. Cheval: S'il connaissait sa force, ne se laisserait pas conduire. Viande de cheval: beau sujet de brochure pour un homme qui désire se poser en personnage sérieux. Cheval de course: le mépriser. A quoi sert-il?

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  17. «Tu aimeras ton prochain...» Et pourquoi ne mépriserais-tu pas ton prochain comme toi-même?

    Auteur : José Revueltas - Source : Le Deuil humain (1943)


  18. Les bourgeois détestent les ouvriers, les ouvriers détestent les vagabonds, les vagabonds cherchent plus vagabonds qu'eux pour avoir aussi quelqu'un à mépriser, à détester.

    Auteur : Octave Mirbeau - Source : Sébastien Roch (1890)


  19. On a divers sujets de mépriser la vie, mais on n'a jamais raison de mépriser la mort.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664)


  20. Il est faux qu'à s'en abstraire par vertu l'on se fasse mépriser.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761), I, 57


  21. Tel commence par mépriser,
    Qui finit par en user.


    Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


  22. La condescendance est la forme de mépris que j'exècre le plus. Et franchement, je ne suis pas en situation de mépriser l'humanité.

    Auteur : Amélie Nothomb - Source : Soif (2019)


  23. S'il y a qu'une sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ?

    Auteur : Harper Lee - Source : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (2005)


  24. De l'autre côté des frontières,
    On trouve encor gens et rivières.
    (Il ne faut pas mépriser tout ce qui est étranger.)


    Auteur : Proverbes allemands - Source : Proverbe


  25. Endurcissez-le à la sueur et au froid, au vent, au soleil et aux hasards qu'il lui faut mépriser; ôtez-lui toute mollesse et délicatesse au vêtir et coucher, au manger et au boire; accoutumez-le à tout.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 26


Les citations du Littré sur Mépriser


  1. Laissons-lui [à l'Ecclésiaste] mépriser tous les états de cette vie.... laissons-lui égaler le fol et le sage

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  2. Ceux qui paraissent mépriser l'argument de la succession [des pasteurs] en sentent malgré eux la force

    Auteur : FÉN. - Source : t. II, p. 5


  3. Jamais physionomie n'exprima mieux que la physionomie matoise de Vespasien la nature d'un personnage historique, habile, prosaïque, ironique, qui savait administrer et mépriser les hommes

    Auteur : AMPÈRE - Source : Hist. rom. à Rome, Introd. p. LI


  4. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  5. Et sa morale faite à mépriser le bien Sur l'aigreur de sa bile opère comme rien

    Auteur : Molière - Source : F. sav. II, 9


  6. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  7. Est-ce induire à mépriser cette science que de montrer où elle est toujours ?

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. 2e instr. pastor. § 119


  8. Car de mépriser la règle et d'en ressentir l'onction, c'est ce qui ne fut jamais et ce qui ne peut être

    Auteur : BOURD. - Source : Exhort. sur l'observ. des règles, t. I, p. 218


  9. Laissons-lui donc mépriser tous les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face, qui couvre de ténèbres tous nos plus beaux jours

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  10. Ce précepte de se connaître soi-même, qui est pour tous les autres une leçon d'humilité, doit avoir pour votre regard un effet tout contraire et vous oblige de mépriser tout ce qui est hors de vous [Balzac]

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. I


  11. J'ai assez d'orgueil pour mépriser d'un mépris souverain les discours de ceux qui ne me connaissent pas

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Thieriot, 28 janv. 1739


  12. Heureux qui, méprisant l'opinion commune Que notre vanité peut seule autoriser, Croit, comme moi, que c'est avoir fait sa fortune Que d'avoir, comme moi, bien su la mépriser

    Auteur : Guillaume Amfrye de Chaulieu - Source : la Retraite.


  13. Quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique....

    Auteur : DESC. - Source : Méth.


  14. La longue habitude de mépriser e plaisir du goût avait éteint en lui toute la pointe de a saveur

    Auteur : BOSSUET - Source : Panég. de S. Bernard, I


  15. Mais, parce qu'en refusant les présents du monde, on encourt infailliblement ses disgrâces, non-seulement mépriser ses biens, mais encore mépriser sa haine, et ne pas craindre de lui déplaire, voilà la seconde maxime

    Auteur : BOSSUET - Source : 2e sermon, Pentec. 1


  16. Je disais autrefois de feu M. de Rennes, qu'il marquait les feuillets de son bréviaire avec des tranches de jambon : votre Valence ne mépriserait pas cette manière de signet

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 577


  17. C'est chose contraire à la nature de mépriser les commodités qui sont de peu de coûtange

    Auteur : MALH. - Source : Lexique, éd. L. Lalanne (écrit coustange).


  18. Laissons donc au sage mépriser tous les états de cette vie, puisqu'enfin, de quelque côté qu'on s'y tourne, on voit toujours la mort en face qui couvre de ténèbres nos plus beaux jours

    Auteur : BOSSUET - Source : ib.


  19. Si quelqu'un, plein de pensées plus hautes, prétend ici plus superbement mépriser toute cette étude des mots et du langage....

    Auteur : PELLISSON - Source : Hist. de l'Acad. III


  20. Le même orgueil qui nous fait blâmer les défauts dont nous nous croyons exempts, nous porte à mépriser les bonnes qualités que nous n'avons pas

    Auteur : LA ROCHEFOUC. - Source : Réfl. mor. n° 462


  21. Apprends à mépriser le néant de la vie ; Songe qu'au moment que je veux Enseigner l'art de vivre heureux, Elle s'en va m'être ravie

    Auteur : Guillaume Amfrye de Chaulieu - Source : S. la mort.


  22. Il est faux qu'à s'en abstraire par vertu l'on se fasse mépriser

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. I, 57


  23. Il ne faut pas permettre à l'homme de se mépriser tout entier, de peur que, croyant avec les impies que notre vie n'est qu'un jeu où règne le hasard, il ne marche sans règle et sans conduite au gré de ses aveugles désirs

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  24. Qu'il fallait mépriser ces choses-là, et qu'elles tombaient d'elles-mêmes lorsqu'on ne les relevait point

    Auteur : MARMONTEL - Source : Mém. VII


  25. Le libertinage des fous et des méchants qui ne se croient libres que quand ils peuvent impunément mépriser la raison et les lois

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts anc. 32




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h44










.$char.
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