La définition de Militaire du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Militaire
Nature : adj.
Prononciation : mi-li-tê-r'
Etymologie : Lat. militaris, de miles, militis, soldat.

Voir les citations du mot MilitaireSignification du mot Militaire


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La définition de Militaire

Qui concerne la guerre. Les institutions militaires.


Toutes les définitions de « militaire »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MILITAIRE. adj. des deux genres
. Qui concerne la guerre ou les armées. L'art militaire. La discipline militaire. Gloire militaire. Exploits militaires. Service militaire. L'esprit militaire. Il a de grands talents militaires. Occupation militaire d'un pays. Par extension, Parler d'un ton militaire. Il répondait avec une concision toute militaire. Justice militaire, Celle qui s'exerce parmi les troupes, suivant des lois spéciales composant le code militaire. Exécution militaire, La peine de mort infligée aux soldats pour délit militaire. Il se dit aussi des Violences qu'on exerce militairement dans un pays, en temps de guerre, pour punir les habitants de leur résistance, ou pour les contraindre à quelque chose. Menacer un pays d'exécution militaire. Architecture militaire, L'art de fortifier les places. Route militaire, Chemin ouvert pour faciliter des mouvements de troupes. On dit dans le même sens Ligne, gare militaire. Il s'emploie par opposition à Civil. Il s'est montré également propre aux emplois civils et aux emplois militaires. Les autorités civiles et les autorités militaires. Les ordres religieux et militaires, Les ordres religieux dont les membres font vœu de combattre les infidèles. Substantivement, C'est un bon militaire. Un vieux militaire. Les civils et les militaires.

Littré

MILITAIRE (mi-li-tê-r') adj.
  • 1Qui concerne la guerre. Les institutions militaires. L'ordre et la discipline militaire s'augmentaient avec les armées, Bossuet, Marie-Thér. [à Rome] les actions militaires avaient mille récompenses qui ne coûtaient rien au public et qui étaient infiniment précieuses aux particuliers, Bossuet, Hist. III, 6. Il est triste que j'aie trouvé si peu de mémoires sur les négociations du baron de Gortz?; c'est un point d'histoire très intéressant?; et c'est à de tels événements que tous les lecteurs s'attachent, beaucoup plus qu'à tous les détails militaires qui se ressemblent presque tous, Voltaire, Lett. Schouvaloff, 1er nov. 1761. Les dignités et les récompenses militaires furent prodiguées sous le ministère de Chamillart, Voltaire, Louis XIV, 18.

    Art militaire, l'art de la guerre. Nos Espagnols formés à votre art militaire, Corneille, Sertor. IV, 2. Puisque, pour notre malheur, ce qu'il y a de plus fatal à la vie humaine, c'est-à-dire l'art militaire, est en même temps ce qu'elle a de plus ingénieux et de plus habile, Bossuet, Louis de Bourbon.

    Justice militaire, celle qui s'exerce parmi les troupes, suivant des lois spéciales, suivant le code militaire.

    Exécution militaire, la peine de mort infligée aux soldats pour délits militaires.

    Exécution militaire signifie aussi les violences qu'on exerce militairement dans un pays pour punir les habitants de leur résistance ou pour les contraindre à quelque chose.

    Architecture militaire, l'art de fortifier les places.

    Chantier militaire, chantier où se construisent les vaisseaux de guerre.

    Les ordres religieux et militaires, les ordres religieux dont les membres font v?u de combattre les infidèles.

    Confins militaires, se dit des territoires assignés, dans certains États, à une population formée d'anciens soldats, mariés, mais encore enrégimentés.

    Testament militaire, testament fait à l'armée et dans lequel on est dispensé d'observer la plupart des formalités ordinaires.

    Herbe militaire, voy. MILLE-FEUILLE.

    Heure militaire, heure exacte, ponctuelle.

    Honneurs militaires, honneurs qu'on rend en certaines circonstances aux commandants des troupes.

  • 2Il se dit par opposition à civil. Les autorités civiles et les autorités militaires. Les emplois civils et les emplois militaires.
  • 3Qui est fondé sur la force militaire, sur les m?urs militaires. Le royaume de Votre Majesté est purement militaire?; la gloire et l'amour des armes ont toujours distingué la nation française de toutes les autres, et ce n'est que depuis un certain temps qu'il semblait qu'on se fût attaché d'avilir l'état militaire (1743), Corresp. de Louis XV et de Noailles, t. I, p. 182. La plupart des gouvernements sont ou deviennent militaires, Raynal, Hist. phil. XIX, 2. La mort de Néron causa une révolution dans l'État?; l'élection passa aux légions, et la constitution devint militaire, Chateaubriand, Études hist. I, 1. Dans cette révolution toute militaire [la restauration de Napoléon en 1815], dans cet avénement d'empereur romain proclamé par une garde prétorienne, ce qui manquait c'était le nombre des soldats, Villemain, Souvenirs contemporains, Cent-Jours, ch. V.
  • 4Guerrier, guerrière (il n'est plus guère usité en ce sens). Ayant régné sept ans, son ardeur militaire Rallume cette guerre où succomba son frère, Corneille, Rodog. I, 1. Laissez moins de fumée à vos feux militaires, Corneille, Nicom. II, 3.
  • 5 S. m. Militaire, un homme de guerre. Les militaires et les bourgeois. Il jeûnait régulièrement tous les samedis? bien différent de ces militaires qui déshonorent la profession des armes par cette honte trop commune de bien faire les exercices de la piété, Bossuet, Gornay. Militaire oublié par ses maîtres altiers, Voltaire, Irène, I, 2.
  • 6 Collectivement. Le militaire, la totalité des gens de guerre. Si jamais la noblesse ou le militaire adoptait une pareille maxime, Rousseau, Écon. 1. J'ose espérer qu'on fera bientôt une nouvelle édition in-4° [de l'Histoire du maréchal de Saxe], avec des planches qui me paraissent absolument nécessaires pour l'instruction de tout le militaire, Voltaire, Lett. d'Espagnac, 15 déc. 1773. Le ministre éclairé qui, en changeant la forme de notre militaire, a diminué le nombre des officiers, Saint-Lambert, Saisons, Discours préliminaire. Son gouvernement [celui de l'Angleterre] formé de royauté et d'aristocratie, sa religion moins pompeuse que la catholique et plus brillante que la luthérienne, son militaire à la fois lourd et actif?; tout participe des deux sources dont il découle, Chateaubriand, Génie, III, III, 5.
  • 7Le militaire, la carrière des armes. ? que M. le duc d'Aiguillon avait très bien servi l'État et le roi, tant dans le militaire que dans le civil, Voltaire, Lett. Morangiès, 30 oct. 1772.

REMARQUE

1. Saint-Simon a dit?: Le baron de Bressé acquit bientôt la confiance du roi et toute l'estime militaire [des gens de guerre], I, 26. Cet emploi n'est pas usité.

2. Militaire n'était point entré dans l'usage commun de la langue au temps de Vaugelas?: p. 364 de l'éd. in-4° 1704, à propos du mot expédition, auquel on commençait à donner le sens de campagne, il dit?: " Si je m'en servais, j'y voudrais toujours ajouter mititaire, et dire une expédition militaire, des expéditions militaires?; car cette épithète l'explique en quelque façon, quoique la plupart des dames entendent aussi peu militaire qu'expédition. "


HISTORIQUE

XIVe s. Et ainci ot on comices de tribuns militaires, Bercheure, f° 100.

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Encyclopédie, 1re édition

MILITAIRE, adj. & s. (Art milit.) On appelle ainsi tout officier servant à la guerre.

Ainsi un militaire exprime un officier ou toute autre personne dont le service concerne la guerre, comme ingénieur, artilleur, &c.

On donne aussi le nom de militaire à tout le corps en général des officiers. Ainsi l'on dit d'un ouvrage, qu'il sera utile à l'instruction du militaire, pour exprimer l'utilité que les officiers peuvent en tirer. On dit de même la science militaire, pour la science de la guerre ou celle qui convient à tous les officiers pour agir par regles & principes.

Militaire, discipline des Romains, (Art. milit.) La discipline militaire consistoit principalement dans les services, les exercices, & les lois. Les services étoient différens devoirs dont il falloit s'acquitter, comme des gardes & des sentinelles pendant la nuit. Des qu'on étoit campé, les tribuns nommoient deux soldats principes, ou hastati, pour avoir soin de faire tenir propre la rue appellée principia, & ils en tiroient trois autres de chacune des compagnies, pour faire dresser les tentes, fournir de l'eau, du bois, des vivres, & autres choses de cette nature.

Il paroît que les tribuns avoient deux corps-de-garde de quatre hommes chacun, soit pour honorer leur dignité, soit pour leur commodité particuliere. Le questeur & les lieutenans généraux avoient aussi les leurs. Pendant que les chevaliers étoient de garde, les triariens les servoient, & avoient soin de leurs chevaux. Saluste nous apprend que tous les jours une compagnie d'infanterie, & une de cavalerie, faisoient la garde près de la tente du général ; c'étoit la même chose pour les alliés. Il y avoit à chaque porte une cohorte & une compagnie de cavalerie qui faisoit la garde ; on la relevoit vers midi selon la regle établie par Paul Emile.

Le second service militaire étoit donc de faire la garde durant la nuit. Il y avoit, comme parmi nous, la sentinelle, la ronde, & le mot du guet, tessera. Sur dix compagnies, on choissoit tour-à-tour un soldat, appellé pour cet effet tesserarius, qui vers le coucher du soleil, se rendoit chez le tribun, qui étoit de jour, & recevoit de lui une petite tablette de bois, où par l'ordre du général étoient écrits un ou plusieurs mots ; par exemple, à la bataille de Philippe, César & Antoine donnerent le nom d'Appollon pour mot du guet. On écrivoit encore sur ces mêmes tablettes quelques ordres pour l'armée. Celui qui avoit reçu le mot du guet, après avoir rejoint sa compagnie, le donnoit, en présence de témoins, au capitaine de la compagnie suivante. Celui-ci le donnoit à l'autre, & toujours de même, ensorte qu'avant le coucher du soleil toutes ces tablettes étoient apportées au tribun, lequel par une inscription particuliere qui marquoit tous les corps de l'armée, comme les piquiers, les princes, &c. pouvoient connoître celui qui n'avoit point rapporté sa tablette : sa faute ne pouvoit être niée, parce qu'on entendoit sur cela des témoins.

Toutes les-sentinelles étoient de quatre soldats, comme les corps-de-gardes, usage qui paroît avoir été toujours observé. Ceux qui la nuit faisoient la sentinelle auprès du général & des tribuns, étoient en aussi grand nombre que ceux de la garde du jour. On posoit même une sentinelle à chaque compagnie. Il y en avoit trois chez le questeur, & deux chez les lieutenans généraux. Les vélites gardoient les dehors du camp. A chaque porte du camp on plaçoit une décurie, & l'on y joignoit quelques autres soldats. Ils faisoient la garde pendant la nuit, quand l'ennemi étoit campé près de l'armée. On divisoit la nuit en quatre parties qu'on appelloit veilles, & cette division se faisoit par le moyen des clepsydres : c'étoient des horloges d'eau qui leur servoient à regler le tems. Il y avoit toujours un soldat qui veilloit pendant que les autres se reposoient à côté de lui, & ils veilloient tour-à-tour. On leur donnoit à tous une tablette différente, par laquelle on connoissoit à quelle veille tel soldat avoit fait la sentinelle, & de quelle compagnie il étoit.

Enfin il y avoit la ronde, qui se faisoit ordinairement par quatre cavaliers, que toutes les compagnies fournissoient chacune à leur tour. Ces cavaliers tiroient leurs veilles au sort. Un centurion faisoit donner le signal avec la trompette, & partageoit le tems également par le moyen d'une clepsydre. Au commencement de chaque veille, lorsqu'on renvoyoit ceux qui veilloient à la tente du général, tous les instrumens donnoient le signal. Celui à qui étoit échu la premiere veille, & qui recevoit la tablette des autres qui étoient en sentinelle, s'il trouvoit quelqu'un dormant, ou qui eût quitté son poste, il prenoit à témoin ceux qui étoient avec lui & s'en alloit. Au point du jour chacun de ceux qui faisoient la ronde reportoit les tablettes au tribun qui commandoit ce jour là, & quand il en manquoit quelqu'une, on cherchoit le coupable que l'on punissoit de mort si on le découvroit. Tous les centurions, les décurions, & les tribuns alloient environ à la même heure saluer leur général, qui donnoit ses ordres aux tribuns, qui les faisoient savoir aux centurions, & ceux ci aux soldats. Le même ordre s'observoit parmi les alliés.

Les exercices militaires faisoient une autre partie de la discipline ; aussi c'est du mot exercitium, exercice, que vient celui d'exercitus, armée, parce que plus des troupes sont exercées, plus elles sont aguerries. Les exercices regardoient les fardeaux qu'il falloit porter, les ouvrages qu'il falloit faire, & les armes qu'il falloit entretenir. Les fardeaux que les soldats étoient obligés de porter, étoient plus pesans qu'on ne se l'imagine, car ils devoient porter des vivres, des ustensiles, des pieux, & outre cela leurs armes. Ils portoient des vivres pour quinze jours & plus ; ces vivres consistoient seulement en blé, qu'ils écrasoient avec des pierres quand ils en avoient besoin ; mais dans la suite ils porterent du biscuit qui étoit fort léger ; leurs ustensiles étoient une scie, une corbeille, une bèche, une hache, une faulx, pour aller au fourrage : une chaîne, une marmite pour faire cuire ce qu'ils mangeoient. Pour des pieux, ils en portoient trois ou quatre, & quelquefois davantage. Du reste, leurs armes n'étoient pas un fardeau pour eux, ils les regardoient en quelque sorte comme leurs propres membres.

Les fardeaux dont ils étoient chargés ne les empêchoient pas de faire un chemin très-long. On lit que dans cinq heures ils faisoient vingt mille pas. On conduisoit aussi quelques bêtes de charge, mais elles étoient en petit nombre. Il y en avoit de publiques, qui portoient les tentes, les meules, & autres ustensiles. Il y en avoit aussi qui appartenoient aux personnes considérables. On ne se servoit presque point de chariots, parce qu'ils étoient trop embarrassans. Il n'y avoit que les personnes d'un rang distingué qui eussent des valets.

Lorsque les troupes décampoient, elles marchoient en ordre au son de la trompette. Quand le premier coup du signal étoit donné, tous abattoient leurs tentes & faisoient leurs paquets ; au second coup, ils les chargeoient sur des bêtes de somme ; & au troisieme, ou faisoit défiler les premiers rangs. Ceux-là étoient suivis des alliés de l'aîle droite avec leurs bagages : après eux défiloient la premiere & la deuxieme légion, & ensuite les alliés de l'aîle gauche, tous avec leurs bagages ; ensorte que la forme de la marche & celle du camp, étoient à-peu-près semblables. La marche de l'armée étoit une espece de camp ambulant : les cavaliers marchoient tantôt sur les aîles, & tantôt à l'arriere-garde. Lorsqu'il y avoit du danger, toute l'armée se se roit, & cela s'appelloit pilatum agmen ; alors on faisoit marcher séparément les bêtes de charge, afin de n'avoir aucun embarras, au cas qu'il fallût combattre : les vélites marchoient à la tête. Le général qui étoit toujours accompagné de soldats d'élite, se tenoit au milieu, ou dans l'endroit où sa présence étoit nécessaire, la marche ne se faisoit ainsi que quand on craignoit d'être attaqué.

Quand on étoit prêt d'arriver à l'endroit où l'on devoit camper, on envoyoit devant les tribuns & les centurions avec des arpenteurs, ou ingénieurs, pour choisir un lieu avantageux, & en tracer les limites ; les soldats y entroient comme dans une ville connue & policée, parce que les camps étoient presque toujours uniformes.

Les travaux des soldats dans les siéges, & dans d'autres occasions, étoient fort pénibles. Ils étoient obligés, par exemple, de faire des circonvallations, de creuser des fossés, &c. Durant la paix, on leur faisoit faire des chemins, construire des édifices, & bâtir même des villes entieres, si l'on en croit Dion Cassius, qui l'assure de la ville de Lyon. Il en est ainsi de la ville de Doesbourg dans les Pays-Bas, dans la Grande-Bretagne, de cette muraille dont il y a encore des restes, & d'un grand nombre de chemins magnifiques.

Le troisieme exercice, étoit celui des armes qui se faisoit tous les jours dans le tems de paix, comme dans le tems de guerre, par tous les soldats excepté les vétérans ; les capitaines mêmes & les généraux, comme Scipion, Pompée, & d'autres, se plaisoient à faire l'exercice ; c'étoit sur-tout dans les quartiers d'hyver qu'on établissoit des exercices auxquels présidoit un centurion, ou un vétéran d'une capacité reconnue. La pluie ni le vent ne les interrompoient point, parce qu'ils avoient des endroits couverts destinés à cet usage. Les exercices des armes étoient de plusieurs especes ; dans la marche on avoit surtout égard à la vîtesse, c'est pourquoi trois fois par mois on faisoit faire dix mille pas aux soldats armés, & quelquefois chargés de fardeaux fort pesans ; ils en faisoient même vingt mille ; si l'on en croit Végece, ils étoient obligés d'aller & de venir avec beaucoup de célérité.

Le second exercice, étoit la course sur la même ligne ; on obligeoit les soldats de courir quatre mille pas armés & sous leurs enseignes. Le troisieme consistoit dans le saut, afin de savoir sauter les fossés quand il en étoit besoin. Un quatrieme exercice, regardé comme important, étoit de nager ; il se pratiquoit dans la mer, ou dans quelque fleuve, lorsque l'armée se trouvoit campée sur le rivage, ou dans le Tibre proche le champ de Mars. Le cinquieme exercice étoit appellé palaria ; il consistoit à apprendre à frapper l'ennemi, & pour cela le soldat s'exerçoit à donner plusieurs coups à un pieu qui étoit planté à quelque distance, ce qu'ils faisoient en présence d'un vétéran, qui instruisoit les jeunes. Le sixieme exercice montroit la maniere de lancer des fleches & des javelots ; c'étoit proprement l'exercice de ceux qui étoient armés à la légere. Enfin le septieme étoit pour les cavaliers, qui fondoient l'épée à la main sur un cheval de bois. Ils s'exerçoient aussi à courir à cheval, & à faire plusieurs évolutions différentes : voilà les exercices qui étoient les plus ordinaires chez les Romains ; nous supprimons les autres.

La troisieme partie de la discipline militaire consistoit dans les lois de la guerre. Il y en avoit une chez les Romains qui étoit très-sévere, c'étoit contre les vols. Frontin, Stratag. liv. I. ch. iv. nous apprend quelle en étoit la punition. Celui qui étoit convaincu d'avoir volé la plus petite piece d'argent étoit puni de mort. Il n'étoit pas permis à chacun de piller indifféremment le pays ennemi. On y envoyoit des détachemens ; alors le butin étoit commun ; & après que le questeur l'avoit fait vendre, les tribuns distribuoient à chacun sa part, ainsi personne ne quittoit son poste ou son rang. C'étoit encore une loi de ne point obliger les soldats à vuider leurs différends hors du camp, ils étoient jugés par leurs camarades.

Jusqu'à l'an 347, les soldats Romains ne reçurent aucune paye, & chacun servoit à ses dépens. Mais depuis ce tems-là jusqu'à Jules-César, on leur donnoit par jour environ deux oboles, qui valoient cinq sols. Jules-César doubla cette paye, & Auguste continua de leur donner dix sols par jour. Dans la suite la paye augmenta à un point, que du tems de Domitien, ils avoient chacun quatre écus d'or par mois, au rapport de Juste-Lipse ; mais je crois que Gronovius de Pecun. vet. liv. III. chap. 21. pense plus juste, en disant que les soldats avoient douze écus d'or par an. Les centurions recevoient le double de cette somme, & les chevaliers le triple. Quelquefois on donnoit une double ration, ou bien une paye plus forte qu'à l'ordinaire à ceux qui s'étoient distingués par leur courage. Outre cela on accordoit aux soldats quatre boisseaux de blé, mesure romaine, par mois, afin que la disette ne les obligeât pas à piller ; mais il leur étoit défendu d'en vendre. Les centurions en avoient le double, & les chevaliers le triple, ce n'est pas qu'ils mangeassent plus que les autres ; mais ils avoient des esclaves à nourrir : on leur fournissoit aussi de l'orge pour leurs chevaux.

Les fantassins des alliés avoient autant de blé que ceux des Romains ; mais leurs chevaliers n'avoient que huit boisseaux par mois, parce qu'ils n'avoient pas tant de monde à nourrir que les chevaliers romains. Tout cela se donnoit gratis aux alliés, parce qu'ils servoient de même. On retranchoit aux Romains une fort petite partie de leur paye, pour le blé & les armes qu'on leur fournissoit. On leur donnoit aussi quelquefois du sel, des légumes, du lard ; ce qui arriva sur-tout dans les derniers tems de la république. Il n'étoit permis à personne de manger avant que le signal fût donné, & il se donnoit deux fois par jour ; ils dinoient debout, frugalement, & ne mangeoient rien de cuit dans ce repas : leur souper qu'ils apprêtoient eux-mêmes, valoit un peu mieux que leur dîner. La boisson ordinaire des soldats étoit de l'eau pure, ou de l'eau mêlée avec du vinaigre ; c'étoit aussi celle des esclaves.

La récompense & les punitions sont les liens de la société & le soutien de l'état militaire : c'est pour cela que les Romains y ont toûjours eu beaucoup d'égard. Le premier avantage de l'état militaire étoit que les soldats n'étoient point obligés de plaider hors du camp ; ils pouvoient aussi disposer à leur volonté de l'argent qu'ils amassoient à la guerre. Outre cela, le général victorieux récompensoit les soldats qui s'étoient distingués par leur bravoure ; & pour distribuer les récompenses, il assembloit l'armée. Après avoir rendu graces aux dieux, il la haranguoit, faisoit approcher ceux qu'il vouloit récompenser, leur donnoit des louanges publiques, & les remercioit.

Les plus petites récompenses qu'il distribuoit, étoient par exemple, une pique sans fer, qu'il donnoit à celui qui avoit blessé son ennemi dans un combat singulier ; celui qui l'avoit renversé & dépouillé, recevoit un brasselet s'il étoit fantassin ; & s'il étoit cavalier, une espece de hausse-col d'or ou d'argent. On leur faisoit aussi quelquefois présent de petites chaînes, ou de drapeaux, tantôt unis, tantôt de différentes couleurs, & brodés en or.

Les grandes récompenses étoient des couronnes de différentes especes : la premiere & la plus considérable, étoit la couronne obsidionale que l'on donnoit à celui qui avoit fait lever un siége. Cette couronne étoit regardée comme la plus honorable : on la composoit d'herbes que l'on arrachoit dans le lieu même où étoient campés les assiégeans. Après cette couronne, venoit la couronne civique qui étoit de chêne : on en peut voir la raison dans Plutarque, vie de Coriolan. Cette couronne étoit réservée pour un citoyen qui avoit sauvé la vie à un autre citoyen, en tuant son ennemi. Le général ordonnoit que cette couronne fût donnée d'abord à celui à qui on avoit sauvé la vie, afin qu'il la présentât lui-même à son libérateur, qu'il devoit toûjours regarder comme son pere. La couronne murale d'or, qui étoit faite en forme de mur, & où il y avoit des tours & des mantelets représentés, se donnoit à celui qui avoit monté le premier à la muraille d'une ville assiégée. Il y en avoit deux autres qui lui ressembloient assez ; l'une s'appelloit corona castrensis, couronne de camp ; & l'autre corona vallaris, couronne de retranchement. La premiere s'accordoit à celui qui dans un combat, avoit pénétré le premier dans le camp de l'ennemi ; & la seconde, à celui qui étoit entré le premier dans le retranchement. La couronne d'or navale, étoit pour celui qui avoit sauté le premier les armes à la main dans le vaisseau ennemi. Il y en avoit une autre qu'on appelloit classica ou rostrata, dont on faisoit présent au général qui avoit remporté quelque grande victoire sur mer. On en donna une de cette espece à Varron, & dans la suite à M. Agrippa : cette couronne ne le cédoit qu'à la couronne civique.

Il y avoit encore d'autres couronnes d'or, qui n'avoient aucun nom particulier ; on les accordoit aux soldats à cause de leur valeur en général. Au reste, on leur donnoit plutôt des louanges, ou des choses dont on ne considéroit point le prix, que de l'argent, pour faire voir que la récompense de la valeur devoit être l'honneur, & non les richesses. Quand ils alloient aux spectacles, ils avoient soin de porter ces glorieuses marques de leur vaillance : les chevaliers s'en paroient aussi quand ils passoient en revûe.

Ceux qui avoient remporté quelques dépouilles, les faisoient attacher dans le lieu le plus fréquenté de leur maison, & il n'étoit pas permis de les arracher, même quand on vendoit la maison, ni de les suspendre une seconde fois, si elles tomboient. Les dépouilles opimes étoient celles qu'un officier, quoique subalterne, comme nous le voyons par l'exemple de Cossus, remportoit sur un officier des ennemis. On les suspendoit dans le temple de Jupiter férétrien : ces dépouilles ne furent remportées que trois fois pendant tout le tems de la république romaine. On les appelloit opimes, selon quelques-uns, d'Ops, femme de Saturne, qui étoit censée la distributrice des richesses ; selon d'autres, ce mot vient d'opes, richesses ; parce que ces dépouilles étoient précieuses : c'est pour cela qu'Horace dit, un triomphe opime, Od. xliv.

Un des honneurs qu'on accordoit au commandant de l'armée, étoit le nom d'imperator ; il recevoit ce titre des soldats, après qu'il avoit fait quelque belle action, & le sénat le confirmoit. Le commandant gardoit ce nom jusqu'à son triomphe : le dernier des particuliers qui ait eu le nom d'imperator, est Junius Blæsus, oncle de Séjan : un autre honneur étoit la supplication ordonnée pour rendre graces aux dieux de la victoire que le général avoit remportée ; ces prieres étoient publiques & ordonnées par le sénat. Cicéron est le seul, à qui ces prieres ayent été accordées dans une autre occasion que celle de la guerre. Ce fut après la découverte de la conjuration de Catilina ; mais le comble des honneurs auxquels un général pouvoit aspirer, étoit le triomphe. Voyez Triomphe.

S'il y avoit des récompenses à la guerre pour animer les soldats à s'acquitter de leurs devoirs, il y avoit aussi des punitions pour ceux qui y manquoient. Ces punitions étoient de la compétence des tribuns, des préfets avec leur conseil, & du général même, duquel on ne pouvoit appeller avant la loi Porcia, portée l'an 556. On punissoit les soldats, ou par des peines afflictives, ou par l'ignominie. Les peines afflictives consistoient dans une amende, dans la saisie de leur paye, dans la bastonade, sous laquelle il arrivoit quelquefois d'expirer ; ce châtiment s'appelloit fustuarium. Les soldats mettoient à mort à coups de bâton ou de pierre, un de leurs camarades qui avoit commis quelque grand crime, comme le vol, le parjure, pour quelque récompense obtenue sur un faux exposé, pour la désertion, pour la perte des armes, pour la négligence dans les sentinelles pendant la nuit. Si la bastonnade ne devoit pas aller jusqu'à la mort, on se servoit d'un sarment de vigne pour les citoyens, & d'une autre baguette, ou même de verges pour les alliés. S'il y avoit un grand nombre de coupables, on les décimoit, ou bien l'on prenoit le vingtieme, ou le centieme, selon la griéveté de la faute.

Comme les punitions qui emportent avec elles plus de honte que de douleur, sont les plus convenables à la guerre, l'ignominie étoit aussi une des plus grandes. Elle consistoit, par exemple, à donner de l'orge aux soldats au lieu de blé, à les priver de toute la paye, ou d'une partie seulement. Cette derniere punition étoit sur-tout pour ceux qui quittoient leurs enseignes ; on leur retranchoit la paye pour tout le tems qu'ils avoient servi avant leur faute. La troisieme espece d'ignominie, étoit d'ordonner à un soldat de sauter au delà d'un retranchement ; cette punition étoit faite pour les poltrons. On les punissoit encore en les exposant en public avec leur ceinture détachée, & dans une posture molle & efféminée. Cette exposition se faisoit dans la rue du camp appellée principia : c'est-là que s'exécutoient aussi les autres châtimens. Enfin, pour comble d'ignominie, on les faisoit passer d'un ordre supérieur dans un autre fort au-dessous, comme des triariens dans les piquiers, ou dans les vélites. Il y avoit encore quelques autres punitions peu usitées.

La derniere chose dont il nous reste à parler touchant la discipline militaire, est le congé ; il étoit honnête, ou diffamant : le congé honnête, étoit celui que l'on obtenoit après avoir servi pendant tout le tems prescrit, ou bien à cause de maladie, ou de quelqu'autre chose. Ceux qui quittoient le service après avoir servi leur tems, étoient mis au nombre de ceux qu'on appelloit beneficiarii, qui étoient exempts de servir, & souvent on prenoit parmi eux les gens d'élite, evocati. Ce congé honnête pouvoit encore s'obtenir du général par faveur. Le congé diffamant, étoit lorsqu'on étoit chassé & déclaré incapable de servir, & cela pour quelque crime.

Sous Auguste, on mit en usage un congé appellé exauctoratio, qui ne dégageoit le soldat que lorsqu'il étoit devenu vétéran. On nommoit ce soldat vexillaire, parce qu'il étoit attaché à un drapeau, & que dans cet état il attendoit les récompenses militaires. De plus, quand le tems de son service étoit fini, on lui donnoit douze mille sesterces. Les prétoriens qui furent institués par cet empereur, au bout de seize ans de service, en recevoient vingt milles : quelquefois on donnoit aux soldats des terres en Italie, ou en Sicile.

On peut maintenant se former une idée complette de la discipline militaire des Romains, & du haut point de perfection où ils porterent l'art de la guerre, dont ils firent sans cesse leur étude jusqu'à la chûte de la république : c'est sans doute un dieu, dit Végece, qui leur inspira la légion, Ils jugerent qu'il falloit donner aux soldats qui la composoient, des armes offensives & défensives plus fortes & plus pesantes que celles de quelqu'autre peuple que ce fût. J'en ai dit quelque chose, mais je prie le lecteur d'en voir les détails dans Polybe & dans Josephe. Il y a peu de différence, conclut ce dernier, entre les chevaux chargés & les soldats romains. Ils portent, dit Cicéron, leur nourriture pour plus de quinze jours, tout ce qui est à leur usage, tout ce qu'il faut pour se fortifier ; & à l'égard de leurs armes, ils n'en sont pas plus embarrassés que de leurs mains. Tuscul. livre III.

Pour qu'ils pussent avoir des armes plus pesantes que celles des autres hommes, il falloit qu'ils se rendissent plus qu'hommes : c'est ce qu'ils firent par un travail continuel qui augmentoit leur force, & par des exercices qui leur donnoient de l'adresse, laquelle n'est autre chose qu'une juste dispensation des forces que l'on a.

Il faut bien que j'ajoute un mot à ce que j'ai déja dit de la discipline des soldats romains. On les accoutumoit à aller le pas militaire, c'est-à-dire, à faire en cinq heures vingt milles, & quelquefois vingt-quatre. Pendant ces marches, on leur faisoit porter des poids de soixante livres : on les entretenoit dans l'habitude de courir & de sauter tout armés. Ils prenoient dans leurs exercices des épées, des javelots, des fleches d'une pesanteur double des armes ordinaires ; & ces exercices étoient continuels. Voyez dans Tite-Live, les exercices que Scipion l'Afriquain faisoit faire aux soldats après la prise de Carthage la neuve. Marius, malgré sa vieillesse, alloit tous les jours au champ de Mars. Pompée, à l'âge de cinquante-huit ans, alloit combattre tout arme, avec les jeunes gens ; il montoit à cheval, couroit à bride abattue, & lançoit ses javelots.

Toutes les fois que les Romains se crurent en danger, ou qu'ils voulurent réparer quelque perte, ce fut une pratique constante chez eux d'affermir la discipline militaire. Ont-ils à faire la guerre aux Latins, peuples aussi aguerris qu'eux-mêmes, Manlius songe à augmenter la force du commandement, & fait mourir son fils qui avoit vaincu sans ordre. Sont-ils battus à Numance, Scipion Emilien les prive d'abord de tout ce qui les avoit amollis. Il vendit toutes les bêtes de somme de l'armée, & fit porter à chaque soldat du blé pour trente jours, & sept pieux.

Comme leurs armées n'étoient pas nombreuses, il étoit aisé de pourvoir à leur subsistance ; le chef pouvoit mieux les connoître, & voyoit plus aisément les fautes & les violations de la discipline. La force de leurs exercices, les chemins admirables qu'ils avoient construits, les mettoient en état de faire des marches longues & rapides. Leur présence inopinée glaçoit les esprits ; ils se montroient sur-tout après un mauvais succès, dans le tems que leurs ennemis étoient dans cette négligence que donne la victoire.

Leurs troupes étant toujours les mieux disciplinées, il étoit difficile que dans le combat le plus malheureux, ils ne se ralliassent quelque part, ou que le desordre ne se mît quelque part chez les ennemis. Aussi les voit-on continuellement dans les histoires, quoique surmontés dans le commencement par le nombre & par l'ardeur des ennemis, arracher enfin la victoire de leurs mains.

Leur principale attention étoit d'examiner en quoi leur ennemi pouvoit avoir de la supériorité sur eux ; & d'abord ils y mettoient ordre. Les épées tranchantes des Gaulois, les éléphans de Pyrrhus, ne les surprennent qu'une fois. Ils suppléerent à la foiblesse de leur cavalerie, d'abord en ôtant les brides des chevaux, pour que l'impétuosité n'en pût être arrêtée, ensuite en y mélant des vélites. Quand ils eurent connu l'épée espagnole, ils quitterent la leur. Ils éluderent la science des pilotes, par l'invention d'une machine que Polybe nous a décrite. En un mot, comme dit Josephe, la guerre étoit pour eux une meditation, la paix un exercice.

Si quelque nation tint de la nature ou de son institution, quelque avantage particulier, ils en firent d'abord usage : ils n'oublierent rien pour avoir des chevaux numides, des archers crétois, des frondeurs baléares, des vaisseaux rhodiens ; enfin jamais nation ne prépara la guerre avec tant de prudence, & ne la fit avec tant d'audace.

Elle parvint à commander à tous les peuples, tant par l'art de la guerre que par sa prudence, sa sagesse, sa constance, son amour pour la gloire & pour la patrie. Lorsque sous les empereurs, toutes ces vertus s'évanouirent, l'art militaire commença à décheoir ; mais lorsque la corruption se mit dans la milice même, les Romains devinrent la proie de tous les peuples. La milice étoit déja devenue très à charge à l'état. Les soldats avoient alors trois sortes d'avantages, la paie ordinaire, la récompense après le service, & les libéralités d'accident, qui devinrent des droits pour des gens qui avoient le prince & le peuple entre leurs mains. L'impuissance où l'on se trouva de payer ces charges, fit que l'on prit une milice moins chere. On fit des traités avec des nations barbares qui n'avoient ni le luxe des soldats romains, ni le même esprit, ni les mêmes prétentions.

Il y avoit une autre commodité à cela : comme les Barbares tomboient tout-à-coup sur un pays, n'y ayant point chez eux de préparatifs après la résolution de partir, il étoit difficile de faire des levées à tems dans les provinces. On prenoit donc un autre corps de Barbares toujours prêt à recevoir de l'argent, à piller & à se battre. On étoit servi pour le moment ; mais dans la suite on avoit autant de peine à réduire les auxiliaires que les ennemis.

Enfin les Romains perdirent entierement leur discipline militaire, & abandonnerent jusqu'à leurs propres armes. Végéce dit que les soldats les trouvant trop pesantes, ils obtinrent de l'empereur Gratien de quitter leur cuirasse, & ensuite leur casque ; de façon qu'exposés aux coups sans défense, ils ne songerent qu'à fuir. De plus, comme ils avoient perdu la coutume de fortifier leurs camps, leurs armées furent aisément enlevées par la cavalerie des Barbares. Ce ne fut pas néanmoins une seule invasion qui perdit l'empire, ce furent toutes les invasions. C'est ainsi qu'il alla de degré en degré de l'affoiblissement à la dégénération, de la dégénération à la décadence, & de la décadence à sa chûte, jusqu'à ce qu'il s'affaissa subitement sous Arcadius & Honorius. L'empire d'occident fut le premier abattu, & Rome fut détruite parce que toutes les nations l'attaquant à la fois, la subjuguerent, & pénétrerent par-tout. Voyez tout ce tableau dans les considérations sur les causes de la grandeur des Romains & de leur décadence. (D. J.)

Militaire, pécule (Jurisprud.) voyez Pécule castrense.

Militaire, testament (Jurisprud.) voyez Testament.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

militaire \mi.li.t??\ masculin et féminin identiques

  1. Personne membre d'une armée.
    • Je connais les militaires, ma Julie ; j'ai vécu aux armées. Il est rare que le c?ur de ces gens-là puisse triompher des habitudes produites ou par les malheurs au sein desquels ils vivent, ou par les hasards de leur vie aventurière. (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Après l'armée des incendiaires, l'armée des voleurs ! Il n'y a pas ici de corps spéciaux. Tout le monde, par le fait qu'il est militaire, fait partie de la grande organisation de pillage. (Pierre Nothomb, Les barbares en Belgique, 1915)
    • le général Sarrail [?] interdit aux militaires sous ses ordres d'envoyer leurs lettres par la poste. (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, p.93)
    • Tant qu'il y aura des militaires
      Soit ton fils, soit le mien,
      On ne verra, par toute la terre
      Jamais rien de bien !
      On te tuera pour te faire taire,
      Par derrière, comme un chien :
      Et tout ça pour rien ! Et tout ça pour rien !
      (Rosa Holt, Giroflé, girofla, 1935)
    • [?]; j'appris dans la suite à mieux connaître le militaire qui est à portée du bruit et non à portée des coups. Il admire plus qu'on ne croirait ceux qui vont plus loin ; il les prend aisément pour des héros ; peut-être il les envie. (Alain, Souvenirs de guerre, page 14, Hartmann, 1937)

Adjectif - français

militaire \mi.li.t??\ masculin et féminin identiques

  1. Qui concerne la guerre ou les armées.
    • La dernière grande guerre qu'avait soutenue l'Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l'habitude de la critique militaire experte. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 54 de l'édition de 1921)
    • Acceptons que le courage militaire demeure l'apanage d'une caste enfantine et bruyante, et ne se répande pas, comme l'a fait la Légion d'honneur, son insigne, parmi les professeurs, les contrôleurs, les peintres... (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Un adolescent est retiré de la file. Juste avant qu'une forte détonation venue d'une tour militaire l'envoie bouler sur l'asphalte, la tête broyée par une balle de mitrailleuse. (Calixte Baniafouna, Devoir de mémoire, page 160, L'Harmattan, 2001)
    • La supériorité militaire écrasante de l'hyperpuissance américaine lui permet certes d'organiser ses expéditions sans l'aide de personne. Mais ces opérations punitives ne peuvent fonder un nouvel ordre du monde. (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
  2. Destiné à l'usage des troupes.
    • Cette voie est une route militaire.
  3. (Par extension) Autoritaire ; discipliné.
    • Cependant il est un agent de la Compagnie, qui ne doit pas quitter son poste, c'est Popof, ? Popof, notre chef de train, un vrai Russe, l'air militaire avec sa houppelande plissée et sa casquette moscovite, très chevelu et très barbu. (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
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Trésor de la Langue Française informatisé


MILITAIRE, adj. et subst. masc.

I. ? Adjectif
A. ?
1. Relatif aux forces armées d'un État, à leur organisation (p. oppos. aux activités civiles). L'État militaire était le seul qui convînt à ma naissance, et j'entrai au service par obéissance pour mes parens (Sénac de Meilhan, Émigré,1797, p.1840).L'avenir (...) nous serait (...) assez favorable dans l'hypothèse où la puissance militaire reposerait bien moins sur l'énormité des effectifs et sur l'action des grands nombres d'hommes que sur la valeur individuelle (Valéry, Variété IV,1938, p.58):
1. Un instant, j'avais pensé à me faire soldat, et cependant j'ai en grande répulsion toutes les choses militaires; mais lorsque j'entends un régiment passer au son des fanfares, je me sens des velléités belliqueuses et je rêve le hennissement des chevaux blessés, les sourdes détonations de l'artillerie, l'odeur chaude du sang, les éclairs de l'épée et les cris de victoire. Du Camp, Mém. suic.,1853, p.268.
SYNT. Aviation militaire (s'oppose à aviation commerciale); marine militaire (s'oppose à marine marchande); bâtiment, base, camp, campement, convoi, port, véhicule militaire; cimetière, hôpital, musée militaire; carrière, métier militaire (synon. des armes); embrasser la carrière militaire; forces militaires.
? Borne* militaire.
? École*, cercle* militaire.
a) [En parlant de l'organisation des forces armées] Le général défila (...) dans toute la splendeur de ce costume militaire dont l'effet sur l'imagination féminine est avoué même par les plus prudes personnes (Balzac, Langeais,1834, p.314).M. Lavigne fut décoré pour avoir capturé une avant-garde prussienne et le gros boulanger eut la médaille militaire pour blessure reçue devant l'ennemi (Maupass., Contes et nouv.,t.2, Prisonn., 1884, p.288).La loi militaire punit de mort la désobéissance et son honneur est servitude. Quand tout le monde est militaire, le crime est de ne pas tuer si l'ordre l'exige (Camus, Homme rév.,1951, p.228).
SYNT. Hiérarchie militaire; circonscription, région, territoire militaire; équipement, tenue, uniforme militaire; livret, plaque d'identité militaire; décoration, insigne militaire; administration, code, justice, législation, règlement, tribunal militaire; commandement, état-major militaire; instruction, préparation militaire; service militaire (obligatoire); (être dégagé de toutes) obligations militaires; emplois, fonctions, grades militaires; cabinet, maison militaire.
? Confin*, franchise* militaire.
? Accomplir, faire, terminer une période* militaire.
? [Le subst. désigne un titre, une fonction, une profession exercée dans l'armée] Abbé, aumônier, attaché, commandant, évêque, gouverneur, intendant, juge, magistrat, médecin militaire. Faisant allusion aux quelques centaines de francs qu'il avait touchées, comme remplaçant militaire, il ajouta: ? (...) S'ils croient que ma peau ne vaut pas plus cher que ça!... Je vais leur en donner pour leur argent (Zola, Débâcle,1892, p.231):
2. Le général Billot (...) prétendait se tailler dans nos défaites un bâton de maréchal (...). Pourquoi pas? Dans un temps où l'on élève des statues aux grands chefs militaires par l'incapacité de qui la France fut démembrée! Clemenceau, Iniquité,1899, p.106.
b) [En parlant des usages de l'armée] Devoir, discipline, grandeur, obéissance, respect, servitude militaire. La première occupation, je pense, du code de législation coloniale, est de réprimer l'esprit militaire qui a toujours tendu à persécuter les colons, à les énerver (Baudry des Loz., Voy. Louisiane,1802, p.299).Des stipendiés et des imbéciles nous répétaient (...) après le maréchal que la légion des volontaires anti-bolcheviques représentait l'honneur militaire de la France (Ambrière, Gdes vac.,1946, p.138).
? Honneurs militaires (v. honneur II A.). Salut* militaire.
? [En parlant d'une manière d'être, d'un type de comportement] Le mieux encore est de frapper sur l'ennemi. Celui qu'on tue ne vous tuera pas. Le courage militaire, le plus souvent, c'est la peur. On tue son vis-à-vis pour éviter qu'il ne vous tue (Renan, Drames philos.,Prêtre Némi, 1885, iii, 3, p.580).Il (...) y avait là (...) volonté tenace de lutte, lutte contre l'étroit formalisme militaire, la routine odieuse des casernes où l'on prétendait le plier (Vercel, Cap. Conan,1934, p.91).La vertu militaire, qu'est-ce que c'est? Du manque d'imagination. Les gens courageux là-bas c'étaient des cul-terreux, de vraies brutes (Sartre, Mort ds âme,1949, p.128).
? Musique militaire. Branche de la musique comprenant l'ensemble des pièces musicales destinées plus particulièrement aux cuivres et aux instruments à vent et qui accompagnent différentes manifestations de la vie militaire. P. méton. Exécution de ces pièces. La musique militaire porte à sacrifier l'existence, mais non à s'en détacher (Staël, Allemagne,t.3, 1810, p.382).P. méton. Ensemble des musiciens d'un régiment. Je me souviendrai d'avoir suivi longtemps cette musique militaire qui regagnait son quartier, très sonore, juste, belle et victorieuse (Gide, Feuilles de route,1896, p.73).La musique militaire marchant au pas funèbre avec un lent dandinement (Montherl., Bestiaires,1926, p.475).
? Fanfare militaire. V. fanfare I A.
? Marche* militaire.
2. En partic. Relatif aux forces armées en guerre, à la guerre. Science, stratégie, tactique militaire; action, capitulation, conflit, conquête, défaite, expédition, exploit, intervention, opération militaire; préparatifs militaires; escalade militaire; connaissances, talents, vertus militaires. Le gouvernement est plus convaincu que jamais que la solution du conflit doit être obtenue par les armes, c'est-à-dire par une complète victoire militaire (De Gaulle, Mém. guerre,1956, p.579):
3. Si le plutonium est destiné à des fins militaires, il doit être extrait quand il atteint dans l'uranium une teneur comprise entre quelques parties pour mille et un pour mille (...). Il en résulte que le temps de séjour de l'uranium naturel dans une pile doit être de durée moindre si celle-ci est exploitée pour des buts militaires, et non pour des buts purement pacifiques... Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p.214.
? Architecture militaire. Art de fortifier les places. On trouvera, dans les Instructions du comité des arts et monuments relatives à l'architecture militaire, quelles étaient les diverses conditions que devaient présenter les fossés de défense pendant le moyen âge (Lenoir, Archit. monast.,1852, p.57).
? Art militaire. Ensemble formé par la tactique et la stratégie; leur maîtrise lors d'une guerre, d'un combat. Cet art militaire dans une fille inepte était précisément le miracle (A. France, J. d'Arc,t.2, 1908, p.450).
? Route militaire (synon. stratégique), ligne, gare militaire. Route, ligne, gare affectée provisoirement ou à titre définitif à l'armée. Les routes militaires, dans toutes les directions, permettraient la libre communication de l'armée avec la France, et de la France avec l'armée (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t.1, 1823, p.358).
? Ordres* religieux et militaires.
B. ? [Avec valeur caractérisante]
1. Vieilli. Qui a des tendances guerrières; qui repose sur ces tendances. Nation, peuple militaire. La morale des anciens était (...) éminemment militaire, c'est-à-dire essentiellement subordonnée à la destination guerrière (Comte, Philos. posit.,t.4, 1839-42, p.168).
2. Vieilli. Qui éprouve de l'admiration pour l'armée. Synon. militariste.(Avoir) la fibre militaire. La grande revue de Longchamp, que je constate avec joie «suivie» de plus en plus par une population, au fond militaire et plus patriotique qu'on ne le croit à l'étranger (Verlaine, ?uvres compl.,t.4, Mes hôp., 1891, p.349).
3. Qui est considéré comme caractéristique de l'armée, comme propre à l'armée, qui possède un ou plusieurs traits caractéristiques culturellement attribués à l'armée.
? [En parlant d'un comportement, de qualités physiques] Allure, carrure, concision, expression, raideur militaire. Le prétendu vicomte suédois était toujours d'une exactitude militaire lorsqu'il s'agissait des affaires de l'association dont il était le second chef (Ponson du Terr., Rocambole,t.3, 1859, p.36).Tout s'effaçait en lui [M. Teste], les yeux, les mains. Il avait pourtant les épaules militaires, et le pas d'une régularité qui étonnait (Valéry, Soirée avec M. Teste, 1895, p.19).Avec son grand sac pendu à l'épaule comme une musette, elle a l'air militaire et libre des filles françaises d'aujourd'hui (Maurois, Journal, 1946, p.249):
4. Il faut (...) dans chaque pays un homme qui sache dire: «Décision» et ajouter aussitôt: «Exécution» (...) je ne demande pas que cet homme soit un soldat. Mais je demande qu'il ait l'esprit militaire [it. ds le texte], c'est-à-dire le courage de choisir et le courage de commander. Maurois, Dialog. commandement,1924, p.148.
? Heure militaire. Heure précise, exacte. Nous dînerons ensemble et je vous quitterai, si vous n'êtes pas libre à onze heures et demie, heure militaire (Villiers de l'L.-A., Corresp.,1864, p.74).
? Loc. adv. À la militaire. À la manière des militaires. Le docteur Dedinus Dunderhead, marchant à ma rencontre, la canne à la main, les lunettes sur le nez et la tête en arrière, à la militaire (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p.65).
? [En parlant d'une pers.] On m'avait accouplé, pour la circonstance, avec une demoiselle Dumoulin, fille d'un colonel en retraite, jeune personne blonde et militaire, bien en forme, hardie et verbeuse (Maupass., Contes et nouv.,t.1, Ma femme, 1882, p.668).
? [En parlant d'une chose] [Il] ne se lassait pas d'admirer les allures militaires et la physionomie féodale de sa nouvelle habitation (Sandeau, Sacs,1851, p.37).M. Bovary père (...) était venu simplement avec une redingote à un rang de boutons d'une coupe militaire (Flaub., MmeBovary,t.1, 1857, p.30).
Rem. Militaire peut être connoté positivement ou négativement suivant les traits auxquels les auteurs se réfèrent. Militaire peut évoquer le courage, l'honnêteté, l'obéissance, le sens de la discipline, le dévouement, etc., ou au contraire la vulgarité, le manque d'initiative, d'imagination, cela étant dû à une discipline, une obéissance rigoureuse, etc., comme le marquent les ex. suivants. a) [Positivement] Colar avait conservé ce visage à expression militaire qui rassure toujours un peu sur la moralité d'un homme (Ponson du Terr., Rocambole, 1859, p.260, t.1). Je suis convaincu que nous entrons dans un monde hideux (...). De taille moyenne, il présentait une silhouette si militaire qu'il émanait de lui une suggestion de sécurité (Bourget, Sens mort, 1915, p.42). b) [Négativement] On sera utilitaire et militaire, économe, petit, pauvre, abject (Flaub., Corresp., 1870, p.179). Les autres tout à fait saouls, secoués soudain par un enthousiasme militaire, un enthousiasme de brutes, saisirent leurs verres en vociférant: «Vive la Prusse!» (Maupass., Contes et nouv., t.2, MlleFifi, 1881, p.164).
4. Qui est fondé sur l'armée, exécuté par les forces armées. Conspiration, coup d'État, putsch, révolution militaire. [Le Figaro] va jusqu'à nous proposer en exemple le régime des pronunciamientos et de la dictature militaire (Clemenceau, Iniquité,1899, p.72):
5. De nos jours, on voit apparaître des militaires qui se veulent «progressistes», voire même «révolutionnaires» et qui prennent parfois la tête de certains États (...). La raison en est que le groupe des militaires (...) est (...) le seul suffisamment organisé et discipliné pour jouer un rôle politique conscient (...). C'est pourquoi la sociologie ne doit pas mettre sur le même plan tous les «régimes militaires». Golfin1972.
? [En parlant d'une pers.] Rien ne peut faire que, dans la France de 1799, un pouvoir militaire «au-dessus des classes» n'apparaisse dans la ligne du reflux révolutionnaire et que le rôle du dictateur militaire ne soit ici un «rôle à jouer» (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception,1945, p.512).
C. ? [En parlant d'une force armée non institutionnalisée] Qui est organisé selon une structure comparable à celle des forces armées d'un État et qui combat les armes à la main:
6. Il faudrait que ceux des réfractaires qui sont disséminés dans les fermes (...) se transforment en combattants, il faudrait leur faire mener la vie de soldat, avec l'instruction et la discipline d'une armée, résolue à se battre (...). C'est pourquoi l'affirmation que 33 pour cent des réfractaires dans cette région se trouvent dans les maquis militaires, fait plaisir à entendre... Triolet, Prem. accroc,1945, p.359.
II. ? Subst. masc. [S'oppose à civil]
A. ? Personne qui appartient à l'armée (qui fait son service militaire ou qui occupe un emploi permanent dans l'armée). Je ne crois jamais à l'esprit libéral des corporations: elles obéissent à un mot d'ordre et je déteste autant messieurs les militaires que messieurs les ecclésiastiques (Flaub., Corresp.,1877, p.19).Par obéir et commander, les militaires acquièrent cette connaissance des hommes qui semble d'abord sommaire, et qui se montre exacte par les effets (Alain, Propos,1927, p.723):
7. Les militaires ont une démarche parfaitement reconnaissable. Presque tous campés sur leurs reins comme un buste sur son piédestal (...). À les voir marcher, vous diriez le torse de l'Hercule Farnèse posé sur des roulettes (...). Voici pourquoi: le militaire est constamment forcé de porter la somme totale de sa force dans le thorax; il le présente sans cesse et se tient toujours droit. Balzac, Théorie démarche,1833, p.636.
Rem. Militaire désigne aussi bien les simples soldats que les gradés, les personnes effectuant leur service militaire que celles faisant carrière dans l'armée, et marque l'appartenance à un corps social strictement hiérarchisé et dont les membres sont liés par un esprit de corps, ,,sorte de solidarité entre membres d'un groupe qui se sent et se veut même à part. Cette séparation se fonde sur les valeurs de ce groupe qui se concentrent dans celles de service et d'honneur`` (Golfin 1972). ,,Militaire est plus technique, plus administratif que guerrier ou soldat`` (Rob.). Soldat et militaire s'opposent souvent dans une hiérarchie de valeurs: Cet homme [le maréchal Lyautey] (...) refusait d'être traité de militaire et s'écriait: «Je ne suis pas un militaire, je suis un soldat» (Cocteau, Poés. crit., II, 1960, p.165). «(...) Il n'y a plus, il n'y aura plus jamais de chrétienté.» ? «Pourquoi?» ? «Parce qu'il n'y a plus de soldats. Plus de soldats, plus de chrétienté (...)» ? «(...) Ce ne sont pas les soldats qui manquent!». «Des soldats? Appelez ça des militaires» (Bernanos, Journal curé camp., 1936, p.1218).
SYNT. Militaire appelé, de carrière, du contingent, d'active, à la retraite, (r)engagé; militaire mis à la disponibilité; militaire accomplissant le service (actif) légal; militaires des armées de terre, de mer, de l'air.
B. ? Littér. Le militaire. L'ensemble des militaires; l'état de soldat, le métier des armes. Le lieutenant-général Delmas commande le militaire sous les ordres du général Jourdan (Stendhal, Journal,1801, p.2).Dans le militaire, le soldat obéit au caporal, qui obéit au sergent, qui obéit au capitaine (Proudhon, Créat. ordre,1843, p.95).Le général de l'armée saxonne lui signifie [au comte de Saxe] (...), qu'on le destine au militaire (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t.11, 1867, p.42).Fam. et pop. Les Dames de la Butte (...) avaient jeté leurs cornettes par dessus les moulins et fréquentaient le militaire (Arnoux, Paris,1939, p.288).
REM.
Militaro-, élém. de compos.élém. de compos. représentant l'adj. militaire entrant dans la formation d'adj. comp. Qui concerne le domaine, le milieu, les techniques ou la mentalité militaire et le domaine, le milieu, les techniques ou la mentalité désignés par le second élém. du comp. a)
Militaro-diplomatique. Syad Barre, (...) se trouve devant un casse-tête militaro-diplomatique de première grandeur: s'il chasse les conseillers soviétiques de Mogadiscio, il immobilise son armée (Le Nouvel Observateur, 5sept. 1977, p.33, col.1).
b)
Militaro-fasciste. Ce régime militaro-fasciste, qui a supprimé depuis 1953 (...) toutes les libertés fondamentales en Iran, joue avec un cynisme incroyable la comédie de favoriser la culture (Le Nouvel Observateur, 20 sept. 1976, p.4, col. 2).
c)
Militaro-industriel, -elle. Sampson, un des journalistes britanniques les mieux informés, dénonce les fabricants d'armes, leurs trafics, leurs distributions de pots-de-vin et les groupes de pression qu'ils téléguident (...). Une étude très documentée du complexe militaro-industriel, de ceux qui en profitent et de ceux qui en font les frais (Le Nouvel Observateur, 22 mai 1978, p.25, col.3).
d)
Militaro-policier, -ière. Ces tendances militaro-policières atteindront leur plein développement (...) quand les routes françaises seront sillonnées en permanence par une bonne dizaine de transports spéciaux qui (...) amèneront à l'usine de retraitement de la Hague les combustibles irradiés (Le Nouvel Observateur, 28 juin 1976, p.38, col. 2).
e)
Militaro-politique. Une telle Europe militaro-politique serait contraire à ces relations de collaboration avec l'Union Soviétique (France-Soir, 1 déc. 1973ds Gilb. Mots contemp. 1980).
Prononc. et Orth.: [milit?:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1352-56 «qui appartient à l'armée» tribuns militaires (Bersuire, Tite-Live, BN 20312ter, fo100 ds Gdf. Compl.); 2.a) 1508 «qui est propre à l'armée» militaire discipline (J. Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fo64 vo, ibid.); 1680 art militaire (Rich.); 1694 justice militaire (Ac.); 1793 esprit militaire (Robesp., Discours, t.8, p.144); 1794 service militaire (Condorcet, Esq. tabl. hist., p.34); b) 1765 «aménagé pour l'armée» route militaire (Encyclop. t.14, p.415b); 1823 port militaire (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.2, p.255); c) spéc. 1790 école militaire (Marat, Pamphlets, Dénonc. Necker, p.80); 1801 musique militaire (Crèvecoeur, Voyage, t.3, p.87); 3.1743 «qui est fondé sur la force militaire» (Correspondance de Louis XV à De Noailles, t.I, p.182 ds Littré). B. Subst. 1. 1663 «personne qui fait partie de l'armée» (Bossuet, Gornay ds Littré); 2. 1755 «l'ensemble des militaires» (J. J. Rousseau, art. Économie ds Encyclop. t.5, p.340a). Empr. du lat. militaris «qui concerne la guerre, le soldat», «militaire, guerrier» (de miles «soldat»). Fréq. abs. littér.: 6624. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 8496, b) 5382; xxes.: a) 9739, b)12180.
DÉR.
Militariat, subst. masc.,hapax. MmeDaudet s'élève (...) contre ce militariat universel, qui est le tourment de la pensée de toutes les mères (Goncourt, Journal,1895, p.821).L'idée de la résistance au militariat (Goncourt, Journal,1895p.827).? [milita?ja]. ? 1reattest. 1895 id.; de militaire, suff. -at*.
BBG. ?Quem. DDL t.8, 19. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p.267.

MILITAIRE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1352-56 «qui appartient à l'armée» tribuns militaires (Bersuire, Tite-Live, BN 20312ter, fo100 ds Gdf. Compl.); 2.a) 1508 «qui est propre à l'armée» militaire discipline (J. Fossetier, Cron. Marg., ms. Bruxelles 10509, fo64 vo, ibid.); 1680 art militaire (Rich.); 1694 justice militaire (Ac.); 1793 esprit militaire (Robesp., Discours, t.8, p.144); 1794 service militaire (Condorcet, Esq. tabl. hist., p.34); b) 1765 «aménagé pour l'armée» route militaire (Encyclop. t.14, p.415b); 1823 port militaire (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.2, p.255); c) spéc. 1790 école militaire (Marat, Pamphlets, Dénonc. Necker, p.80); 1801 musique militaire (Crèvecoeur, Voyage, t.3, p.87); 3.1743 «qui est fondé sur la force militaire» (Correspondance de Louis XV à De Noailles, t.I, p.182 ds Littré). B. Subst. 1. 1663 «personne qui fait partie de l'armée» (Bossuet, Gornay ds Littré); 2. 1755 «l'ensemble des militaires» (J. J. Rousseau, art. Économie ds Encyclop. t.5, p.340a). Empr. du lat. militaris «qui concerne la guerre, le soldat», «militaire, guerrier» (de miles «soldat»).

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Les citations avec le mot Militaire


  1. La guerre! c'est une chose trop grave pour la confier à des militaires.

    Auteur : Georges Clemenceau - Source : Cité par Suarez dans Soixante Années d'histoire française: Clemenceau.


  2. Un militaire, c'est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s'en va.

    Auteur : Alain Juppé - Source : Devant les étudiants de Sciences Po Bordeaux, 25 avril 2016.


  3. Le son du tambour dissipe les pensées c'est par cela même que cet instrument est iminemment militaire.

    Auteur : Joseph Joubert - Source : Pensées (1774-1824)


  4. Même retraité, on reste militaire toute sa vie.

    Auteur : Claire Berest - Source : Gabriële (2017)


  5. Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
    On pouvait dire… Oh ! Dieu ! … bien des choses en somme…
    En variant le ton, – par exemple, tenez :
    Agressif : « Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
    Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
    Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse
    Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
    Descriptif : « C’est un roc ! … c’est un pic ! … c’est un cap !
    Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule ! »
    Curieux : « De quoi sert cette oblongue capsule ?
    D’écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? »
    Gracieux : « Aimez-vous à ce point les oiseaux
    Que paternellement vous vous préoccupâtes
    De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? »
    Truculent : « Ça, monsieur, lorsque vous pétunez,
    La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
    Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
    Prévenant : « Gardez-vous, votre tête entraînée
    Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! »
    Tendre : « Faites-lui faire un petit parasol
    De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! »
    Pédant : « L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
    Appelle Hippocampéléphantocamélos
    Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! »
    Cavalier : « Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
    Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! »
    Emphatique : « Aucun vent ne peut, nez magistral,
    T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! »
    Dramatique : « C’est la Mer Rouge quand il saigne ! »
    Admiratif : « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »
    Lyrique : « Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? »
    Naïf : « Ce monument, quand le visite-t-on ? »
    Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
    C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! »
    Campagnard : « Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
    C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! »
    Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
    Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ?
    Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! »
    Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :
    « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
    A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
    – Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
    Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
    Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
    Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
    Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
    Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
    Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
    me servir toutes ces folles plaisanteries,
    Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
    De la moitié du commencement d’une, car
    Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
    Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.


    Auteur : Edmond Rostand - Source : Cyrano de Bergerac (1897), I, 4, Cyrano


  6. J'ai horreur de tout ce qui est militaire, j'ai horreur des uniformes. J'ai fait mon service militaire parce qu'il le fallait bien, mais aucun de mes enfants n'a fait le sien.

    Auteur : Georges Simenon - Source : Conversations avec Simenon de Francis Lacassin (2004)


  7. L'intelligence militaire est une contradiction dans les termes.

    Auteur : Julius Marks, dit Groucho Marx - Source : Sans référence


  8. A l'adventure ne sera ce point trop mal arbitré ny jugé, si nous donnons au Grec la couronne de l'art militaire et au Romain celle de clemence?

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Flaminius et Philopoemen, 8


  9. A quoi mène le ratage? Aux maximes. Chamfort rate sa naissance: maximes. Vauvenargues rate sa carrière militaire: maximes. La Rochefoucauld rate la Fronde: maximes.

    Auteur : Charles Dantzig - Source : Dictionnaire égoïste de la littérature française (2005)


  10. Les militaires font penser à une troupe de théâtre qui répèterait toujours sans jamais jouer. A défaut de tuer des gens, ils tuent le temps.

    Auteur : Guy Bedos - Source : Revue de presse (1989)


  11. C'est un soldat encore, où plutôt la moitié d'un soldat, car il est vêtu d'un calot et d'une vareuse militaires, mais avec un pantalon civil de couleur noire et des souliers en daim gris.

    Auteur : Alain Robbe-Grillet - Source : Dans le labyrinthe (1959)


  12. En ce qui concerne la France, il faut penser que sa réputation militaire n'est pas due à l'état d'esprit du gros de sa population, mais simplement au fait qu'elle a su profiter, sur le continent, de constellations militaires qui lui étaient favorables. Chaque fois qu'elle s'est trouvée devant les Allemands résolus, elle s'est fait rosser, sous Frédéric le grand, en 1940, etc. Le fait qu'un génie militaire comme le Corse Napoléon ait pu la conduire à de grandes victoires historiques n'y change rien.

    Auteur : Adolf Hitler - Source : Hitler cet inconnu (Hitlers Tischgesprache im Führerhauptquartier) (1951), Adolf Hitler, notes de Henry Picker, éd. Presses de la cité, 1969, 19 février 1942


  13. C'est terrible, une guerre civile. Surtout quand c'est fait par des militaires.

    Auteur : Guy Bedos - Source : Journal d'un mégalo (1995)


  14. Les avions sont des jouets intéressants mais n'ont aucune utilité militaire.

    Auteur : Ferdinand Foch - Source : Alors qu'il enseignait la stratégie à l'École supérieure de Guerre


  15. Sans doute, leur commandement militaire était-il, en principe, favorable au ralliement qui procurerait des renforts. Mais d'autres instances anglaises étaient moins pressées.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Mémoires de guerre (1944-1946)


  16. La gendarmerie, c'est une organisation à part. C'est la manière la plus efficace de maintenir la tranquillité d'un pays, c'est une surveillance moitié civile, moitié militaire, répandue sur toute la surface, qui donne les rapports les plus précis.

    Auteur : Napoléon Bonaparte - Source : Lettre au Roi de Naples, 16 mai 1806


  17. Internet est le produit d'une combinaison unique de stratégie militaire, de coopération scientifique et d'innovation contestataire.

    Auteur : Manuel Castells - Source : L'Ere de l'information, 1. La Société en réseaux (1998)


  18. En France, on fait sa première communion pour en finir avec la religion; on prend son baccalauréat pour en finir avec les études, et on se marie pour en finir avec l'amour... et on fait son service pour en finir avec le devoir militaire.

    Auteur : Jean Jaurès - Source : L'Armée nouvelle


  19. Nous n'avons pas pour vocation d'accueillir toute la misère du monde. Nous avons pour vocation de vivre séparés du monde par des murs. Nous avons pour vocation de vivre entourés de barbelés de militaires de douaniers. Nous avons pour vocation de bouffer du sucre, par tonnes, nous avons pour vocation de détruire des forêts entières pour produire des milliards de rouleaux de papier hygiénique, nous avons pour vocation de déambuler dans des rayonnages saturés et de chérir des objets manufacturés. Nous avons pour vocation de couler des bateaux de migrants avant qu'ils ne gênent le tourisme. Nous avons pour vocation la rigidité le refus de l'accident de nous enduire de protection solaire avant de bouffer des glaces de nous empêtrer dans la Toile en gobant toujours les mêmes idioties, nous avons vocation à compter les espèces disparues, nous avons vocation à dépouiller les vulnérables, nous avons vocation à ingérer des hectolitres de soda. Nous avons vocation au mépris, mépris de tout ce qui est gratuit, de tout ce qui est donné, de la beauté, du sacré, mépris du travail d'autrui, du consentement d'autrui, de la vie d'autrui...

    Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex, Tome 3 (2017)


  20. Disons plus généralement que le problème du pouvoir n'est pas un problème militaire. C'est un problème social.

    Auteur : Alexandre Zinoviev - Source : Le Héros de notre jeunesse (1984)


  21. Journée fulgurante, en effet, écroulement de la monarchie militaire qui, à la grande stupeur des rois, a entraîné tous les royaumes, chute de la force, déroute de la guerre.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Misérables (1862)


  22. J’étais ce qu'on appelle un « fana mili ». « Fana mili », ça veut dire fanatique des choses militaires. Je me suis plu à l’armée, j’étais satisfait de commander un peloton, satisfait de commander un escadron... J'assumais mes responsabilités dans un parfait épanouissement de ma personne.

    Auteur : Jacques Chirac - Source : Chirac, la bio, documentaire de Franz-Olivier Giesbert et Laurent Portes, France 3, 2015


  23. La plus petite unité de mesure de poids, c'est le milligramme, la plus petite unite de mesure de volume, c'est le millilitre, la plus petite unite de mesure de l'intelligence, c'est... le militaire!

    Auteur : Georges Clemenceau - Source : Sans référence


  24. Même retraité, on reste militaire toute sa vie. Le colonel Buffet reçoit un blâme en 1905. Il est allé à la messe dominicale en uniforme juste après la séparation de l’Église et de l’État. Cette histoire de blâme peut paraitre surprenante à plus d'un siècle de distance mais à l'époque, les militaires se devaient de ne pas mélanger la fonction au service de l’État et les croyances personnelles. Une anecdote amusante de la vie de Charles de Gaulle éclaire cette dichotomie. Un des soupers organisé par le général tombant un vendredi , sa femme imagina de servir du poisson aux convives. L'histoire dit que l'échange fut sans appel : - Du poisson à des militaires un vendredi ? Yvonne, vous n'y pensez pas !

    Auteur : Claire Berest - Source : Gabriële (2017)


  25. De Gaulle écarté ou réduit à l'impuissance, il ne nous resterait aucun recours: rien à attendre de la gauche, il va sans dire. Ce serait à Paris la junte militaire.

    Auteur : François Mauriac - Source : Le nouveau Bloc-Notes (1958-1960)


Les citations du Littré sur Militaire


  1. Ayant esté nourry à la guerre en discipline militaire plus que ès civilitez de la ville

    Auteur : AMYOT - Source : Marius, 2


  2. À l'adventure ne sera ce point trop mal arbitré ny jugé, si nous donnons au Grec la couronne de l'art militaire et au Romain celle de clemence ?

    Auteur : AMYOT - Source : Flamin. et Philop. 8


  3. Vegece, de l'art militaire

    Auteur : Végèce - Source : Fronton, etc. traduits en français, 1536, f° 1


  4. Tant bien instruictz en art militaire, tant soubdains à obeir à leurs capitaines

    Auteur : François Rabelais - Source : Garg. I, 47


  5. Il fut nourry en cest apprentissage de la discipline militaire

    Auteur : AMYOT - Source : Flamin. 1


  6. D'autres buveurs, francs militaires, Chantent l'amour à pleine voix, Ou gaîment rapprochent leurs verres Au souvenir de leurs exploits

    Auteur : BÉRANG. - Source : ib.


  7. Du faict de la guerre et art militaire

    Auteur : VALLO - Source : 1554. Art de la guerre, composé en sept livres par Macchiavelli, Paris, 1546


  8. Ils [les vexillaires] tenaient levés les signes militaires des cohortes, l'aigle, le dragon, le loup, le minotaure

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Mart. VI


  9. Sous lui se sont formés tant de renommés capitaines que ses exemples ont élevés aux premiers honneurs militaires

    Auteur : BOSSUET - Source : ib.


  10. Son gouvernement [celui de l'Angleterre] formé de royauté et d'aristocratie, sa religion moins pompeuse que la catholique et plus brillante que la luthérienne, son militaire à la fois lourd et actif ; tout participe des deux sources dont il découle

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Génie, III, III, 5


  11. Cet artifice des signaux qui fait une partie de l'art militaire, appartient proprement à l'histoire des Grecs, et montre jusqu'à quel point de perfection ils avaient porté toutes les parties de ce grand art

    Auteur : ROLLIN - Source : ib. t. VIII, p. 149


  12. Les desastres militaires....

    Auteur : LANOUE - Source : 328


  13. Ce prince [Adrien] maintint la discipline militaire, vécut lui-même militairement et avec beaucoup de frugalité

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 10


  14. Qu'il fallait laisser aux ennemis des meubles [les bibliothèques] si propres à les détourner de l'exercice militaire, et à les amuser à des occupations oisives et sédentaires

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Disc. Rétabl. des sc.


  15. L'ordre et la discipline militaire s'augmentent avec les armées

    Auteur : BOSSUET - Source : Marie-Thérèse.


  16. J'ose espérer qu'on fera bientôt une nouvelle édition in-4° [de l'Histoire du maréchal de Saxe], avec des planches qui me paraissent absolument nécessaires pour l'instruction de tout le militaire

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Espagnac, 15 déc. 1773


  17. On voit, dans l'histoire de la Chine, un grand nombre de lois pour ôter aux eunuques tous les emplois civils et militaires ; mais ils reviennent toujours ; il semble que les eunuques en Orient soient un mal nécessaire

    Auteur : Montesquieu - Source : Espr. XV, 19


  18. Scipion Aemilien rétablissait la discipline militaire ; et ce grand homme, qui avait détruit Carthage, ruina encore en Espagne Numance, la seconde terreur des Romains

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 9


  19. Il entra par la porte de Saint-Denis, cachant sous un mac-ferlane son bras en écharpe et son ruban de la médaille militaire

    Auteur : A. HOUSSAYE - Source : l'Amour dans la mort, Paris, 1873


  20. ... que M. le duc d'Aiguillon avait très bien servi l'État et le roi, tant dans le militaire que dans le civil

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Morangiès, 30 oct. 1772


  21. On dit qu'Auguste, au retour de ses expéditions militaires, ne crut pas pouvoir mieux se délasser de ses fatigues qu'en entendant la lecture de cet admirable poëme [l'Énéide], à laquelle il donna quatre jours consécutifs

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. liv. XXV, ch. I, art. 2


  22. Je dois aux yeux d'Alcmène un portrait militaire Du grand combat qui met nos ennemis à bas ; Mais comment diantre le faire Si je ne m'y trouvai pas ?

    Auteur : Molière - Source : Amph. I, 1


  23. Et puisque, pour notre malheur, ce qu'il y a de plus fatal à la vie humaine, c'est-à-dire l'art militaire, est en même temps ce qu'elle a de plus ingénieux, de plus habile....

    Auteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.


  24. Quand les rois semonnaient pour le service du fief militaire leurs vassaux directs, cela s'appelait le ban

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : dans le Dict. de DOCHEZ.


  25. Douaniers, forestiers, pompiers, corps spéciaux organisés en armes ; décret du 2 avril 1875 et circulaires réglant leur organisation militaire, suivis des cadres d'officiers de ce corps avec des considérations sur leur militarisation

    Auteur : CAISE - Source : Paris, Dumaine, 1876




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h38










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