La définition de Épuiser du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Épuiser
Nature : v. a.
Prononciation : é-pui-zé
Etymologie : É- pour es- préfixe, et puiser ; picard, épucher.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Épuiser de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec Épuiser pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Épuiser ?


La définition de Épuiser

Mettre à sec. Épuiser une source, une fontaine.


Toutes les définitions de « Épuiser »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉPUISER. v. tr.
Mettre à sec en puisant. Épuiser une fontaine à force d'en tirer de l'eau. Cette source s'est épuisée. L'armée était si nombreuse que partout où elle campait elle épuisait les fontaines et les ruisseaux. Il se dit aussi en parlant du Sang et de tout ce qui contribue à l'entretien des forces du corps. On l'a trop saigné, on l'a épuisé. À son âge, une trop grande application épuise le cerveau. Ses débauches ont épuisé ses forces. S'épuiser à force de travail. S'épuiser à force de crier, à crier. S'épuiser en efforts inutiles. Épuiser un sol, une terre, En absorber tous les sucs nourriciers. Cette plante épuise le sol où elle se propage. Par extension, Épuiser une mine, En extraire tout ce qu'elle contient. Il signifie au figuré Consommer, absorber, employer certaines choses de manière à n'en plus laisser du tout. Ils avaient épuisé toutes leurs munitions. Leurs ressources étaient épuisées. Épuiser les richesses d'un pays. Nos provisions commençaient à s'épuiser. Cette guerre épuisa le trésor public. Épuiser une province d'hommes et d'argent. Épuiser la bourse de quelqu'un. Après avoir épuisé tous les moyens de conciliation. Édition épuisée, Dont il ne reste plus aucun exemplaire à vendre chez l'éditeur. Fig., Épuiser une matière, un sujet, Ne rien oublier de tout ce qui peut être dit sur la matière, sur le sujet qu'on traite. Cet auteur a épuisé la matière. Il a épuisé son sujet. Fig., Un esprit épuisé, une imagination épuisée, Un esprit, une imagination usés, qui ne peuvent plus rien produire de nouveau.

Littré

ÉPUISER (é-pui-zé) v. a.
  • 1Mettre à sec. Épuiser une source, une fontaine. Et ne m'exposez plus aux plus vives douleurs Qui jamais d'une amante épuisèrent les pleurs, Racine, Baj. II, 5.
  • 2Il se dit aussi du sang et de tout ce qui contribue à entretenir les forces du corps. On l'a épuisé par d'abondantes saignées. Ses débauches ont épuisé ses forces. [Elles] De leur père endormi vont épuiser les veines, Corneille, Médée, I, 1. Une passion qui épuise votre santé, Massillon, Car. Temps. Viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet auguste sang, Voltaire, Zaïre, v, 10. Et cette émotion dont son âme est remplie A bientôt épuisé les sources de la vie, Voltaire, ib. III, 4.

    Absolument. J'étais donc brûlant d'amour sans objet, et c'est peut-être ainsi qu'il épuise le plus, Rousseau, Conf. v.

    Familièrement. Cela m'épuise, cela me cause de l'épuisement. Vous m'épuisez, vous m'obsédez par vos instances, par votre bavardage, etc.

    Il se dit aussi des forces morales et intellectuelles. La nature nous a donné des goûts qu'il est aussi dangereux d'éteindre que d'épuiser, Barthélemy, Anach. ch. 78. Cette succession rapide de mouvements vifs et tumultueux épuise et dessèche le c?ur, sans l'avoir jamais pu remplir, Genlis, Ad. et Théod. t. I, lett. 52, p. 438, dans POUGENS.

  • 3Épuiser une terre, la faire devenir inféconde par suite de cultures mal combinées ou de mauvais assolements.
  • 4Épuiser une mine, en extraire tout le métal qu'elle contient.
  • 5Causer l'appauvrissement d'un État, la dépopulation d'un pays, la ruine d'une armée. Les guerres de Louis XIV avaient épuisé la France. La victoire l'épuise en le favorisant, Saurin, Spartac. I, 1. Et Charles cependant, rassemblant des soldats, D'airain, d'or et de sang épuisait ses États, Massillon, Helv. v.

    Épuiser quelqu'un, le ruiner.

  • 6Consommer, absorber complétement. La citadelle a épuisé toutes ses munitions. Nous avons épuisé nos dernières ressources. De Claude en même temps épuisant les richesses, Racine, Brit. IV, 2.

    Fig. Cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent à toute heure à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis, Molière, le Fest. IV, 6. Bientôt il eut épuisé tout le savoir de son maître, et il fallut qu'il allât herboriser lui-même aux environs du Mans et y chercher des plantes nouvelles, Fontenelle, Morin.

    Épuiser la patience, faire qu'on ne puisse plus supporter.

    Épuiser sa patience, ne pouvoir plus supporter. Les Crétois avaient épuisé toute leur patience, Fénelon, Tél. XII.

  • 7Épuiser le sort, les coups, la vengeance, la colère, etc. avoir éprouvé du sort, du ciel, etc. tout ce qu'il y a de plus funeste. Mais quand ce coup tombé vient d'épuiser le sort Jusqu'à n'en pouvoir craindre un plus barbare effort, Corneille, ?dipe, v, 9. Dureront-ils toujours ces ennuis si funestes?? N'épuiseront-ils pas les vengeances célestes?? Racine, Théb. III, 2. Je conjure les dieux d'épuiser tous les coups Qui pourraient menacer une si belle vie, Racine, Bérén. v, 7. Je suis la plus coupable?; épuise tout sur moi, Racine, Baj. I, 4. Les destins désormais Ont assouvi leur haine, ont épuisé leurs traits, Voltaire, Tancr. V, 5. Dieux cruels, épuisez sur moi votre colère, Voltaire, Triumv. II, 5.
  • 8Mettre en usage toutes les ressources de. Il se prépare contre le prince quelque chose de plus formidable qu'à Rocroy?; et, pour éprouver sa vertu, la guerre va épuiser toutes ses inventions et tous ses efforts, Bossuet, Louis de Bourbon. On épuise toutes sortes d'artifices pour le tromper, Fénelon, Tél. XI. Épuise ton esprit et ton adresse pour hâter mon bonheur, Lesage, Diable boit. 15. Nous [prédicateurs] que l'exercice de notre ministère appelle, s'il est permis d'ainsi dire, dans un monde de morts et de mourants? il nous semble que nous devons épuiser toute la religion pour arracher au monde ceux qui nous écoutent, J. Saurin, Disc. de saint Paul à Félix et à Drusille. Le ciel, industrieux dans sa triste vengeance, Avait à le former [le Sphinx] épuisé sa puissance, Voltaire, ?d. I, 1.
  • 9Épuiser un sujet, n'y omettre aucun détail, le traiter à fond. Crois-tu qu'il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes?? Molière, Impromptu, I, 3. Les longs ouvrages me font peur?: Loin d'épuiser une matière, On n'en doit prendre que la fleur, La Fontaine, Fabl. VI, Épilogue. Je ne vous en parlerai pas, nous avons épuisé cette matière, Sévigné, 592. La curiosité fait toujours agir jusqu'à ce qu'elle ait épuisé l'objet de ses recherches, et aucune question ne peut être épuisée que par le vrai, Turgot, Ébauche du 2e disc. Progrès de l'esprit humain, p. 263. Les premiers maîtres du théâtre avaient épuisé les combinaisons des caractères, des intérêts et des passions, Marmontel, Élém. littér. ?uvres, t. VII, p. 432, dans POUGENS. On lui reprochait d'épuiser ses sujets et de ne rien laisser à penser au lecteur, Marmontel, Mém. X.

    Un homme qu'on ne saurait épuiser, homme d'un grand savoir et qui parle bien et facilement sur toute sorte de sujets.

  • 10Épuiser une idée, mettre en dehors tout ce qu'elle renferme. Ceux qui ont compris que le terme d'infini est tellement absolu qu'il épuise ou plutôt qu'il renferme la totalité de l'être sans exception, ont voulu éviter cet écueil en employant une distinction scolastique, Boullainvilliers, Réfut. de Spinosa, p. 64.
  • 11Traiter comme par la méthode de l'épuisement (terme de mathématique). À force de tâtonner, de multiplier les systèmes, d'épuiser pour ainsi dire les erreurs, on arrive enfin à la connaissance d'un grand nombre de vérités, Turgot, 2e disc. en Sorbonne.
  • 12S'épuiser, v. réfl. Se tarir. Cette source s'épuisera bientôt. Les vivres s'épuisent. L'or et l'argent s'épuisent?; mais la vertu, la constance, la force et la pauvreté ne s'épuisent jamais, Montesquieu, Rom. ch. 4. Sur son lit une lampe fatale Versait en s'épuisant sa lumière inégale, Ducis, Othello, v, 2. Dieu veuille que ce charme ne s'épuise pas?! Staël, Corinne, XV, 9.

    Se vendre jusqu'au dernier exemplaire. Une édition qui s'épuise rapidement.

  • 13Employer tout ce qu'on a de force ou d'habileté. L'architecte ne s'est pas épuisé en la structure de ce palais royal, Corneille, Androm. Décor. du 5e acte. Il se hâte et s'épuise en efforts superflus, Corneille, Hor. IV, 2. Il ne faut pas vous épuiser en lectures, Sévigné, 408. Après s'être épuisé en regrets inutiles, Hamilton, Gramm. 3.

    S'épuiser en conjectures, faire une multitude de conjectures coup sur coup.

    Employer tout ce qu'on a. Ceux qui s'épuisent en folles dépenses, Fléchier, Aig. Ce peuple s'épuisait en fêtes et en réjouissances pour son retour [la restauration de Charles II], Hamilton, Gramm. 6. Son État s'épuise d'argent et d'hommes, Fénelon, Tél. XI. L'imagination des hommes s'épuise en fictions romanesques, Voltaire, M?urs, 59. Il dépensa beaucoup, pendant que ses parents s'épuisaient encore davantage à vivre en grands seigneurs, Voltaire, Jeannot et Colin. Il s'épuise à payer leurs plaisirs onéreux, Delavigne, Vêpres sicil. II, 6.


HISTORIQUE

XIIe s. Vus espucerez ewes en joie des fontaines del salvedur, Liber psalm. p. 232. Le calice en la main del Seignur? la lie de lui nen est expuisede, ib. p. 101.

XIIIe s. Richart, ne que espuchier Puet on la mer d'un tamis [pas plus qu'on ne peut épuiser la mer avec un tamis], Ne vous vauroit [vaudrait] mais castis [correction], Qu'on [car on] ne puet musart castoier, Mätzner, P. 77. Elle est riche et très eüreuse, Elle est en tous biens plantureuse, Si qu'on ne la puet espuisier, Tant y puist on prendre et puisier, J. de Meung, Tr. 630.

XIVe s. La cité espuisée par mortailles [mortalités] continues, Bercheure, f° 61, recto.

XVIe s. ?qu'il s'en faisoit fort d'en vuider l'eau? et estant le tout espuisé?, Carloix, IX, 27. Comme nous voyons la mere nourrice, après la naissance de l'enfant, luy presenter son mammelon pour en espuiser du laict pour sa nourriture, Paré, II, 25.

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Wiktionnaire


Verbe - français

épuiser \e.p?i.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'épuiser)

  1. Mettre à sec en puisant, tarir.
    • Épuiser une fontaine à force d'en tirer de l'eau. - L'armée était si nombreuse que partout où elle campait elle épuisait les fontaines et les ruisseaux.
    • [?] mais l'eau, à l'intérieur, avait déjà atteint le niveau du plancher, et il me fallut plusieurs heures de travail aux pompes pour l'épuiser. (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
  2. (Par analogie) Absorber toutes les forces vitales, physique ou naturelles jusqu'à leur tarissement.
    • Ils devaient être épuisés de fatigue, car ils dormaient profondément, l'un près de l'autre, allongés, les bras collés au corps, comme des cadavres. (Octave Mirbeau, Le Colporteur)
    • Je n'en entendis pas davantage. J'étais moralement épuisé. Ma fatigue physique dépassa même toute mesure. (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IX)
    1. (Par extension) Absorber tous les sucs nourriciers d'un sol, d'une terre.
      • Avec sa végétation exubérante de tiges et de feuilles, elle épuise fortement le sol: elle exige de bonnes fumures, et parmi les engrais chimiques réclame surtout l'azotate de soude, le chlorure de sodium et la chaux. (La ramie, nouveau textile soyeux: communication présentée à la Société des sciences industrielles de Lyon, dans la séance du 14 février 1877, par M. Léger, Lyon : Imprimerie Storck, 1877, page 7)
    2. (Par extension) Extraire d'une mine tout ce qu'elle contenait.
  3. (Figuré) Consommer, vider, absorber, employer de manière à n'en plus rien laisser du tout.
    • Les insulaires nous déclarèrent alors qu'il leur était impossible de nous en fournir davantage, parce que les forêts avaient été épuisées par le grand nombre de bâtimens [sic] qui avaient fréquenté ces parages depuis quelques années. (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
    • Dès la veille de la mobilisation ; à Perros et à Trégastel, on ne trouvait plus de numéraire : la poste elle-même ne payait plus les mandats ; toutes les disponibilités avaient été épuisées par les retraits des caisses d'épargne. (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1915, p. 28)
    • Le numéro du magazine est épuisé.
  4. (Chimie) Extraire toute la substance.
    • On épuise encore deux fois le malt par l'eau bouillante ; le premier liquide obtenu est mêlé à celui que l'on a préparé précédemment ; le second sert à fabriquer de la petite bière. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l'industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 140)
    • Épuiser une vanille.
  5. (En particulier)(Figuré) Fatiguer gravement en dilapidant du sang, ou tout ce qui contribue à l'entretien des forces du corps.
    • L'année 1825 vit se livrer, entre la Russie et la Pologne, une de ces luttes dans lesquelles on croirait que tout le sang d'un peuple est épuisé, comme souvent s'épuise tout le sang d'une famille. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
  6. Avoir considéré tout ce qu'il y a à considérer d'une réalité, d'un sujet ou d'une situation.
    • Sur ce sujet, c'est un spécialiste que vous ne saurez épuiser.
    • [?] la discussion ne paraissant point épuisée, ils continuèrent, dans le crépuscule qui tombait, à marcher en devisant, l'un le pot à la main, l'autre son parapluie sous le bras? (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • « Comment pouvez-vous, dit l'Autodidacte, arrêter un homme, dire il est ceci ou cela? Qui peut épuiser un homme? Qui peut connaître les ressources d'un homme? »
      Épuiser un homme! Je salue au passage l'humanisme catholique à qui l'Autodidacte a emprunté, sans le savoir, cette formule.
      (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
  7. (Services secrets) Enlever (une personne).
    • Aujourd'hui, ce n'est pas tellement le colloque Pachurst-Keibel qui m'intéresse, je sais toujours où les retrouver l'un et l'autre. Mais on va probablement essayer de les épuiser. (A. L. Dominique, Le gorille se mange froid, Gallimard (Série noire), 1955, page 57)
  8. (Pronominal) Diminuer jusqu'à disparaître, au propre comme au figuré.
    • Avec ce hiver rigoureux, notre provision de bois s'est épuisée avant le retour du printemps.
    • Si la discussion n'est pas plus constructive, ma patience va commencer à s'épuiser ,
    • Les provisions s'épuisèrent et l'équipage s'alimenta du produit de sa pêche. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l'édition de 1921)
  9. (Pronominal) S'affaiblir à l'extrême.
    • Sentir ses forces s'épuiser.
    • Dire adieu, en ce sens, c'est ne pas s'épuiser en vain dans des tâches infinies. (Roger-Pol Droit, Dan Sperber, Des idées qui viennent, 1999, Odile Jacob, page 60)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉPUISER, verbe trans.

A.? [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose considérée comme une réserve]
1. Vx. [Le compl. désigne une réserve de liquide] Mettre à sec (à force de puiser). Épuiser une fontaine, un ruisseau, un lac. Synon. tarir :
1. ? Prenez-moi des sacs à terre et collez-moi un barrage tous les vingt-cinq mètres. Quand ce sera fait, épuisez-moi ça [une tranchée inondée] avec des bouteillons et des seaux de toile. Vercel, Cap. Conan,1934, p. 234.
? En partic. Vider en buvant :
2. Nous n'avions pas d'autre raison (...) que de nous être arrêtés trop longtemps à Collioure pour épuiser quelques bouteilles de rancio... T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 29.
? P. métaph. Mais Stéphane (...) après avoir épuisé à longues gorgées la citerne de ses souvenirs poursuivait sa narration (Arnoux, Gentilh. ceinture,1928, p. 100).
? P. anal. [Le compl. d'obj. dir. désigne une réserve solide] Vider (quelque chose) de son contenu ou de sa substance. Épuiser un filon, une mine; épuiser le trésor public. Sire, je dis encor Que c'est mal calculer qu'épuiser un trésor Dont la sueur du peuple a trempé chaque pièce (Dumas père, Charles VII,1831, III, 4, p. 280).
? Emploi pronom. passif. Des crieurs parcourent les rues en courant et l'épais paquet de papiers qu'ils ont sous le bras s'épuise vite (Gide, Journal,1914, p. 475).Les gîtes aurifères s'épuisent (Arnoux, Rhône,1944, p. 136).
? Au fig. [Le compl. d'obj. dir. désigne un domaine] Traiter quelque chose dans toute son extension. Épuiser un sujet. Rimbaud a épuisé jusqu'à la dernière goutte le thème de la malédiction lisible (Cocteau, Diff. être,1947, p. 249).Ainsi, la phonétique n'épuise pas l'étude du langage, que seule la sémantique entreprend (Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 100).
2. [Le compl. désigne la terre considérée comme une source de richesse] Rendre stérile. Ces céréales épuisent la terre. Synon. appauvrir.La betterave riche épuise moins le sol que la demi-sucrière (Saillard, Betterave,1923, p. 154).
? P. anal. Épuiser un état, un pays. Synon. ruiner.
? Emploi pronom. passif. La race et la terre germaniques ont un moment semblé s'épuiser (Lalo, Mus.,1899, p. 356).
B.? [Le compl. désigne le contenu d'une réserve]
1. [Le compl. est un plur. ou un collectif] Consommer complètement. Épuiser ses munitions, ses vivres; les soldats ont épuisé leurs cartouches. Ç'avait commencé par (...) l'ordre (...) d'épuiser les stocks (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 130):
3. ... l'enrichissement de Londres a été si facile et si prodigieux que la guerre n'a pu épuiser tout cet or. Morand, Londres,1933, p. 42.
? Emploi pronom. passif. La pluie entre dans les petits sabots, le froid mord, la provision de bois s'épuise (Alain, Propos,1931, p. 1048).
? P. métaph. ou au fig. Ce qu'il lui faudrait, ce serait épuiser d'un coup la somme de toutes les voluptés possibles (Gilson, Esprit philos. médiév.,1932, p. 67).
2. Au fig.
a) Épuiser tous les moyens. Les essayer tous. Tant la Justice tenait à épuiser tous les moyens humains pour arriver à connaître le complice de Jean-François Tascheron (Balzac, Curé vill.,1839, p. 113).
b) User jusqu'au bout. Épuiser la patience de qqn, son crédit auprès de qqn. Mais ceci est bien loin d'épuiser le contenu de l'idée d'expérience (Marcel, Journal,1919, p. 176).
? Emploi pronom. passif. Le peu qui nous restait de forces s'épuisait à conjurer cette (...) atmosphère de veulerie (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 72).
? [Avec un compl. introduit par en indiquant la manière] Mais, abandonnée à elle-même, ne s'épuise-t-elle pas en une démarche stérile (Marcel, Journal,1914, p. 72).Une agitation stupide, qu'il tâchait d'épuiser en paroles (Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1532).
C.? [Le compl. se rapporte à un animé] Réduire à un affaiblissement complet. Épuiser les forces de qqn. Synon. exténuer, user, crever (pop.), vider (pop.); anton. fortifier, revigorer.Une quinte de toux lui vint qui l'épuisa (Pourrat, Gaspard,1931, p. 65).Cet exercice n'est plus de mon âge. Il m'épuise et surtout il m'ennuie (Chardonne, Dest. sent.,III, 1936, p. 241):
4. La peste, la chaleur, les visites aux hospices, toutes ces choses m'épuisent, je l'avoue. Cocteau, Machine infern.,1934, IV, p. 124.
? Emploi pronom. passif. L'âme de l'ouvrier s'éteint en même temps que son corps s'épuise (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 130).On se dépêche, on s'essouffle, on halète, les jambes s'épuisent à l'escalade (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 179):
5. Sais-tu ce que c'est? Le surmenage. Tu t'épuises. Et alors les nerfs ne résistent plus. Camus, Cas intéress.,1955, 1ertemps, 2etabl., p. 625.
? [Avec un compl. indiquant la manière] Ma mère s'épuisait à mille besognes obscures (Duhamel, Terre promise,1934, p. 135).Il (...) s'épuise en tentatives absurdes, effrayantes, pour refaire, en sens contraire, tout l'effort de la création (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1087).Pourquoi Grey s'épuise-t-il, depuis dix jours, à vouloir replâtrer les choses par des trucs diplomatiques (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 515).L'oisiveté totale les [les hypotendus] épuise en agitations mentales (Mounier, Traité caract.,1946, p. 273):
6. On m'a dit que l'écrivain Carolus Desb?uf s'épuise chaque jour à dicter quinze ou vingt pages d'aveux impitoyables... Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 25.
Prononc. et Orth. : [ep?ize], (j')épuise [ep?i:z]. Enq. : /ep?iz/ (il) épuise. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 espuchier trans. « puiser (de l'eau) » (G. Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 5861); 2. 1remoitié du xiies. expuiser « vider complètement » (Psautier d'Oxford, 74, 8 ds T.-L.); 3. 1515 espuiser « réduire à un affaiblissement complet (les forces, la santé de quelqu'un) » (Boccace, Nobles malheureux, VII, I, fo165 vods Gdf. Compl.); 4. 1552 epuyser « user jusqu'au bout », en parlant d'un sujet « traiter à fond » (J. du Bellay, Les Deux Marguerites, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. II, p. 44). Dér. de puiser* « prendre de l'eau »; préf. é-1. Fréq. abs. littér. : 1 656. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 167, b) 1 714; xxes. : a) 2 664, b) 2 671.

ÉPUISER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 espuchier trans. « puiser (de l'eau) » (G. Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 5861); 2. 1remoitié du xiies. expuiser « vider complètement » (Psautier d'Oxford, 74, 8 ds T.-L.); 3. 1515 espuiser « réduire à un affaiblissement complet (les forces, la santé de quelqu'un) » (Boccace, Nobles malheureux, VII, I, fo165 vods Gdf. Compl.); 4. 1552 epuyser « user jusqu'au bout », en parlant d'un sujet « traiter à fond » (J. du Bellay, Les Deux Marguerites, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. II, p. 44). Dér. de puiser* « prendre de l'eau »; préf. é-1.

Épuiser au Scrabble


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epuiser

Informations sur le mot epuiser - 7 lettres, 4 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Épuiser


  1. La plupart des hommes qui comptent dans l'histoire ont des rejetons médiocres, ou pires que tels : ils semblent épuiser en eux les ressources d'une race. La tendresse du père est presque toujours en conflit avec les intérêts du chef.

    Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Mémoires d'Hadrien (1951)


  2. Si un couple marié mettait un centime dans un pot chaque fois qu'ils faisaient l'amour la première année, et puis retiraient un centime pour chaque fois après ça, ils ne parviendraient jamais à épuiser tous les centimes amassés.

    Auteur : Armistead Maupin - Source : Chroniques de San Francisco


  3. Elle est, cette chambre, le réel qui résiste, dont je n'ai pas d'autre moyen pour en rendre l'existence que de l'épuiser en mots. Je me demande si je n'ai pas voulu, en fixant interminablement cette photo, moins redevenir cette fille de 1959, que capter cette sensation spéciale d'un présent différent du présent réellement vécu – celui où je suis en ce moment assise à mon bureau devant la fenêtre – un présent antérieur, une conquête fragile, peut-être inutile, mais qui me paraît une extension des pouvoirs de la pensée et de la maîtrise de notre vie. (

    Auteur : Annie Ernaux - Source : Mémoire de fille


  4. Ce dont nous avons besoin est d'aimer sans nous épuiser...

    Auteur : Mère Teresa - Source : Prière de Mère Teresa


  5. Laisse donc les ans s'épuiser.
    Que de larmes pour un baiser,
    Que d'épines pour une rose !


    Auteur : François Coppée - Source : Les Récits et les Elégies (1878), Les mois, Décembre


  6. ... Je suis comme tous les êtres qui souffrent: j'aimerais souffrir davantage encore. Quand on a très mal, on a cette impression, fausse probablement, que si l'on avait encore plus mal, on finirait par épuiser sa douleur.

    Auteur : Sacha Guitry - Source : Pièces en un acte, Je sais que tu es dans la salle


  7. Ne jamais se poser, ne jamais arrêter de battre des ailes, quitte à s'épuiser, quitte à se brûler.

    Auteur : Guillaume Musso - Source : Que serais-je sans toi? (2009)


  8. Pour ne pas s'épuiser, l'amour doit conserver le sens de l'épuisable. L'assurance de la durée absolue se supporte mal, et c'est elle pourtant que nous voulons acquérir. Ne l'acquérons donc pas une fois pour toutes. Distillons la certitude...

    Auteur : Robert Mallet - Source : Apostille ou l'amour et le futile (1972)


  9. Dames qui possédez l'entendement d'Amour,
    Auprès de vous je veux dire ma Dame,
    Non que je puisse épuiser sa louange,
    Mais pour mon âme soulager.


    Auteur : Dante - Source : Vita Nova, XIX


  10. Fuis surtout les besognes paralittéraires ou juxtalittéraires qui te gâteront la main, épuiseront tes facultés d'invention, te forceront à des corvées pour lesquelles tu n'es pas fait.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Défense des lettres (1937)


  11. Il me faudra des mois, des mois, des mois pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je peux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou.

    Auteur : Boris Vian - Source : L'Ecume des jours (1947)


  12. Il est vrai que les épreuves par où doivent passer les amants sont les plus terribles qu'il y ait au monde. Pas plus qu'on ne pourrait épuiser la mer, nul ne saurait énumérer dans un livre les maux de l'amour.

    Auteur : Guillaume de Lorris - Source : Le Roman de la Rose


  13. Ne crois pas que la colère vaincue et la peine endurée soient les ennemis du talent. Loin de l'épuiser, elles le stimulent.

    Auteur : George Sand - Source : Le château de Pictordu (1886)


  14. Repuiser, simplement, au destin.

    Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Variations sur un sujet, Grands Faits divers


  15. Car posséder sans la donner une chose qui se donne sans s'épuiser, c'est ne pas la posséder encore comme il convient.

    Auteur : Saint Augustin - Source : Sermons


  16. Je voudrais épuiser sur moi l'éternité.

    Auteur : Anna de Brancovan, comtesse de Noailles - Source : Les Eblouissements


  17. Mon monde sous-marin ne connaît pas la rage. J’y suis souverain. Comme mon corps, mes idées sont légères et gracieuses. J’étouffe le monde du dehors le temps d’épuiser l’oxygène emprisonné à la hâte dans mes poumons.

    Auteur : Hugo Lindenberg - Source : Un jour ce sera vide (2020)


  18. Bornons ici cette carrière. - Les longs ouvrages me font peur. - Loin d'épuiser une matière, - On n'en doit prendre que la fleur.

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre sixième, Epilogue


  19. Aimer et haïr, ce n'est qu'épuiser avec passion l'être d'un être. J'ai répondu que cette pensée est peut-être de moi, mais qu'elle ne saurait s'appliquer à moi, attendu que je ne sais ce que c'est que la haine.

    Auteur : Marcel Jouhandeau - Source : Souffrir et être méprisé (1976)


  20. Le devoir de celui qui veut éduquer les hommes n'est pas de les préserver de l'erreur mais de guider celui qui s'égare, et même de lui laisser épuiser la pleine coupe de l'erreur; telle est la sagesse du maître.

    Auteur : Johann Wolfgang Goethe - Source : Les Années d'apprentissage de Wilhelm Meister (1796)


  21. J'ai insisté tout spécialememnt dans les Vases communicants, sur le fait que l'auto-analyse est, à elle seule, dans bien des cas, capable d'épuiser le contenu des rêves.

    Auteur : André Breton - Source : L'Amour fou (1937)


  22. Restait la grâce, c'est-à- dire l'amour illimité ou la terreur, selon la force ou la faiblesse de l'espoir; et cette terreur était un nouveau péché. Restait aussi la charité, mais la charité ne suffit pas toujours à épuiser l'angoisse.

    Auteur : André Malraux - Source : La Condition humaine (1933)


  23. Lire, c'est épuiser.

    Auteur : Georges Elgozy - Source : L'Esprit des mots, ou l'Antidictionnaire (1981)


  24. On ne sait jamais quand on naît : l'accouchement est une simple convention. Beaucoup de gens meurent sans être jamais nés ; d'autres naissent à peine, d'autres mal, comme avortés. Certains, par naissances successives, passent de vie en vie, et si la mort ne venait pas les interrompre, ils seraient capables d'épuiser le bouquet des mondes possibles à force de naître sans relâche, comme s'ils possédaient une réserve inépuisable d'innocence et d'abandon.

    Auteur : Juan José Saer - Source : L'ancêtre (1983)


  25. Un amour durable, c'est un sacré qui met longtemps à s'épuiser.

    Auteur : Michel Leiris - Source : L'Age d'homme


Les citations du Littré sur Épuiser


  1. Richart, ne que espuchier Puet on la mer d'un tamis [pas plus qu'on ne peut épuiser la mer avec un tamis], Ne vous vauroit [vaudrait] mais castis [correction], Qu'on [car on] ne puet musart castoier

    Auteur : MÄTZNER - Source : p. 77


  2. Quel est l'insecte dont le naturaliste le plus patient et le plus laborieux puisse se flatter d'épuiser l'histoire ?

    Auteur : BONNET - Source : Observ. 19e, Insectes


  3. La terre ne se lasse jamais de répandre ses biens sur ceux qui la cultivent ; son sein fécond ne peut s'épuiser

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. V


  4. Il ne faut pas toujours tellement épuiser un sujet, qu'on ne laisse rien à faire au lecteur

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. XI, 20


  5. Il [Timée de Locres] dit qu'il faut.... lui annoncer [à la multitude, pour l'effrayer et la contenir] que les coupables, transformés après leur mort en des bêtes viles ou féroces, épuiseront tous les malheurs attachés à leur nouvelle condition

    Auteur : BARTHÉLEMY - Source : Anach. ch. 75


  6. Ces grâces qui minent la force des lois et qui achèvent d'épuiser ces esprits primitifs d'ordre et de régularité qui....

    Auteur : MASS. - Source : Or. fun. Villars.


  7. Vous ne sauriez l'épuiser, il sait toutes les manières de se ridiculiser

    Auteur : COTIN - Source : dans RICHELET


  8. On lui reprochait d'épuiser ses sujets et de ne rien laisser à penser au lecteur

    Auteur : MARMONTEL - Source : Mém. XI


  9. L'eau qui aura servi dans la turbine [servant à épuiser les caves inondées] sera éconduite, bien entendu, par l'égout

    Auteur : H. DE PARVILLE - Source : Journ. offic. 11 mai 1876, p. 3208, 1re col.


  10. Il fallut être esclave, et épuiser pour ainsi dire toutes les rigueurs de la fortune

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. II


  11. Contre son propre sang aujourd'hui déchaînée, [elle] Aspire à l'épuiser dans sa rage effrénée

    Auteur : LEMERC. - Source : Bruneh. III, 6


  12. J'ai beau m'épuiser les veines Et tout mon sang en larmes convertir

    Auteur : MALH. - Source : V, 27


  13. Nous épuiserions la nature, si elle n'était inépuisable, si par une fécondité aussi grande que notre déprédation, elle ne savait se réparer elle-même et se renouveler

    Auteur : BUFF. - Source : Anim. carnassiers.


  14. Puisse la cruauté du destin s'épuiser sur moi seul, victime expiatrice pour toute ma famille !

    Auteur : DIDEROT - Source : Essai sur Cl. II, 77


  15. Il se prépare contre le prince quelque chose de plus formidable qu'à Rocroy ; et, pour éprouver sa vertu, la guerre va épuiser toutes ses inventions et tous ses efforts

    Auteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.


  16. À force de tâtonner, de multiplier les systèmes, d'épuiser pour ainsi dire les erreurs, on arrive enfin à la connaissance d'un grand nombre de vérités

    Auteur : TURGOT - Source : 2e disc. en Sorbonne.


  17. Le nombre des idées qui peuvent venir par le tact est infini ; car il comprend tous les rapports des grandeurs, c'est-à-dire une science que les plus grands mathématiciens n'épuiseront jamais

    Auteur : CONDIL. - Source : Traité des sens. II, 8


  18. Mais quand ce coup tombé vient d'épuiser le sort Jusqu'à n'en pouvoir craindre un plus barbare effort

    Auteur : Corneille - Source : Oedipe, v, 9


  19. Je conjure les dieux d'épuiser tous les coups Qui pourraient menacer une si belle vie

    Auteur : Jean Racine - Source : Bérén. V, 7


  20. Barbare, il est trop vrai : viens épuiser mon flanc Du reste infortuné de cet auguste sang

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre, V, 10


  21. [Elles] De leur père endormi vont épuiser les veines

    Auteur : Corneille - Source : Médée, I, 1


  22. Les longs ouvrages me font peur : Loin d'épuiser une matière, On n'en doit prendre que la fleur

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. VI, Épilogue.


  23. En un mot, qui voudrait épuiser les matières, Peignant de tant d'esprits les diverses manières, Il compterait plutôt combien dans un printemps Guenaud et l'antimoine ont fait périr de gens

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. IV


  24. Et ne m'exposez plus aux plus vives douleurs Qui jamais d'une amante épuisèrent les pleurs

    Auteur : Jean Racine - Source : Baj. II, 5


  25. Il ne faut pas vous épuiser en lectures

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 408




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h39








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