Définition de « prisonnier »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot prisonnier de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur prisonnier pour aider à enrichir la compréhension du mot Prisonnier et répondre à la question quelle est la définition de prisonnier ?

NOM genre (m) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-accord-er|prisonni|p?i.z?.nj) prisonnier (m)

  • Qui est emprisonné. (fr-accord-er|prisonni|p?i.z?.nj) prisonnier (m)

  • Celui, celle qui est arrêté pour être mis en prison, ou qui y est détenu. - Se constituer prisonnier. - Visiter les prisonniers. - Écrouer, élargir un prisonnier. - On la retient prisonnière depuis longtemps. - Prisonnier d’état, Celui qui est arrêté, qui est enfermé pour quelque action contraire à la sureté de l’état, sans avoir été jugé et condamné par un tribunal ordinaire.

  • Celui qui a été pris à la guerre. - Prisonnier de guerre. - On fit trois mille prisonniers. - On renvoya ce prisonnier sans rançon. - On fit l’échange des prisonniers. - Il est prisonnier sur parole.

  • (fig) Celui qui a perdu sa liberté d’action. - Vous êtes prisonnier de votre parti. - Il est prisonnier de son passé. Synonyme : détenu , taulard


    Approchant : emprisonnement, emprisonner, prison



    Définitions de « prisonnier »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    PRISONNIER, -IÈRE, subst. et adj.

    I. ? Substantif
    A. ?
    1. Personne qui est détenue en prison. Synon. captif (moins usuel), détenu, taulard (pop.).Écrouer, incarcérer un prisonnier; amnistier, élargir, libérer, relâcher, relaxer un prisonnier; visiter les prisonniers. Outre la pitance accoutumée, il tenait à la main une botte de paille fraîche qu'il étendit gravement sur la vieille paille, puis il sortit impassible et sans même adresser un regard à sa prisonnière (Janin,Âne mort, 1829, p.163).L'éducation des prisonniers ne devrait pas être négligée (Vidocq,Voleurs, t.2, 1836, p.243).
    ? Prisonnier de droit commun, politique, sur parole. V. droit3et politique1.
    ? Prisonnier d'État. Celui qui est arrêté, qui est enfermé pour une action contraire à la sûreté de l'État, sans avoir été jugé et condamné par un tribunal ordinaire. M. de Nassau se donne les airs d'avoir des prisonniers d'État (Hugo,Rhin, 1842, p.267).
    2. En partic. Militaire puni de prison. (Dict. xixeet xxes.).
    3. P. ext. Personne qui est prise ou se fait prendre par la police. Faire un prisonnier; passer les menottes au prisonnier; se constituer* prisonnier (Dict. xixeet xxes.).
    B. ? Personne qui est maintenue dans un lieu où elle est privée de liberté d'action et de mouvement. L'aventure des otages américains du Boeing de la TWA a prouvé, en tout cas, que les ravisseurs ont changé radicalement d'attitude envers leurs prisonniers: ils s'attachent désormais à montrer que ceux-ci mènent une existence positivement touristique (Le Canard enchaîné, 3 juill. 1985, p.1, col. 4).
    ? JEUX. V. infra rem.Le jeu consiste à faire prisonniers le plus d'adversaires possible. Tout joueur touché de plein fouet par le ballon devient prisonnier et va se placer à l'arrière du cap adverse (Cl. Aveline, Le Code des jeux, Paris, Hachette, 1961, p.443).
    C. ? Prisonnier (de guerre). Militaire ou membre d'un mouvement de résistance organisé, tombé entre les mains de l'ennemi. Synon. moins usuel captif.Faire des prisonniers; camp de prisonniers; échange de prisonniers; prisonnier sur parole, sur l'honneur. Le rapatriement des prisonniers de guerre allemands, internés en Hollande et en Suisse (Foch,Mém., t.2, 1929, p.310).C'est notre seule communion possible (...) avec les prisonniers et les déportés (...) mais avec toute créature torturée dans son corps ou dans son coeur (Mauriac,Bâillon dén., 1945, p.467).Cette levée en masse, renouvelée de l'époque révolutionnaire, eût procuré, assurément, des effectifs considérables, en dépit du fait que 2 millions et demi d'hommes étaient aux mains de l'ennemi comme prisonniers de guerre, déportés de la Résistance ou requis du travail (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.29).
    D. ? P. anal. Prisonnier (de qqc.).Personne qui est enfermée dans un genre de vie, dans une situation donnée. Synon. esclave (de).Prisonnier de son succès, de ses idées. S'étendre sur son grabat, c'est à quoi tout prisonnier a recours, et mess Lethierry était le prisonnier du chagrin (Hugo,Travaill. mer, 1866, p.398).Sans leur secours [de certains indices] en effet, ne verrait-on pas inévitablement l'historien (...) devenir aussitôt le prisonnier des préjugés, des fausses prudences, des myopies dont la vision de ces générations mêmes avait souffert (M. Bloch,Apol. pour hist., 1944, p.25):
    1. ... je pouvais très bien diviser son séjour chez moi en deux périodes, la première où elle était encore (...) la chatoyante actrice de la plage, la seconde où, devenue la grise prisonnière, réduite à son terne elle-même, il lui fallait ces éclairs où je me ressouvenais du passé pour lui rendre des couleurs. Proust,Prisonn., 1922, p.173.
    E. ? TECHNOL. ,,Tourillon qui réunit deux pièces articulées et autour duquel s'effectuent leurs mouvements`` (Chesn. t.2 1858); ,,petit organe d'assemblage noyé entre les deux pièces liées`` (Poignon 1967). Les prisonniers sont également des pièces qui saisissent à la fois le patin du rail et la table supérieure de la traverse [métallique] (Bricka,Cours ch. de fer, t.1, 1894, p.343).
    II. ? Adj. Anton. libre.
    A. ? [En parlant d'une pers.]
    1. Qui ne jouit pas de liberté de mouvement. La fuite humiliante de Louis XVI l'affligea (...) mais après le retour de Varennes, il se montra assidu auprès du souverain prisonnier (A. France,Étui nacre, Mém. vol., 1892, p.21).Il se mit à marcher de long en large comme une bête prisonnière (Arnoux,Crimes innoc., 1952, p.279).
    2. Au fig. Prisonnier de + subst.Qui est enfermé dans un genre de vie, dans une situation, qui est esclave de. Prisonnier de ses habitudes, de son passé, de ses passions. Je ne suis pas prisonnier de ma raison (Rimbaud,Saison enfer, 1873, p.218).Il éprouvait une sorte de honte à fuir, et il souffrait d'être prisonnier d'un scrupule (Martin du G.,Devenir, 1909, p.53).Depuis que je l'aime tant, il me semble que la connaissance désespère en moi de l'amour. Elle est vertueuse, réservée, sage, etc... non pas par l'ordre de ses sentiments; elle est prisonnière de sa vertu, de sa sagesse (J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, p.205).
    B. ? [En parlant d'un inanimé concr.] Réduit à l'immobilité, à l'impuissance, enfermé. Retenir prisonnier. Ses cheveux, qu'elle tenait en vain prisonniers sous un lourd bonnet, s'échappaient en tresses tordues (Renan,Souv. enf., 1883, p.118):
    2. ... formées à cette époque dans la masse des silicates en voie de cristallisation, elles [ces inclusions] resteront prisonnières dans la précieuse enveloppe verte jusqu'à la fin des temps. Metta,Pierres préc., 1960, p.79.
    ? TECHNOL. Boulon prisonnier, rivure prisonnière. Boulon, rivure dont la tête est rivée dans un trou conique au lieu de l'être extérieurement. Les plaques [de blindage des navires] sont tenues (...) au moyen de boulons prisonniers ne pénétrant dans la plaque que d'une faible quantité (Croneau,Constr. nav. guerre, t.2, 1892, p.121).
    C. ? [En parlant d'un inanimé abstr.] Prisonnier (de).Enfermé (dans), esclave (de). La vibration est le mouvement prisonnier de la forme (Claudel,Art poét., 1907, p.149).Il perçoit, dans les soudains déchaînements des forces prisonnières en nous, et dans leur criante discordance avec le monde banal, les signes qui lui révèlent l'ampleur de notre être véritable (Béguin,Âme romant., 1939, p.297).
    REM.
    Ballon(-)prisonnier,(Ballon prisonnier, Ballon-prisonnier) subst. masc.Jeu de ballon dans lequel les joueurs touchés par le ballon lancé par l'équipe adverse sont considérés comme prisonniers de cette équipe. Cette grande ville qui lui avait fait si peur jusqu'à son entrée dans l'équipe de ballon-prisonnier (S. Signoret,Adieu Volodia, 1985, p.40).
    Prononc. et Orth.: [p?iz?nje], fém. [-j?:?]. Ac. 1694, 1718, au masc.; dep. 1740, au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1. a) Subst. 1176-81 prisonier «celui qui a été pris à la guerre» (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3299);, 1475 prisonnier de bonne guerre «véritable prisonnier de guerre» (Lettres de Louis XI, éd. von Vaësen et Charavay, t.5, p.387); 1606 prisonnier de guerre (Nicot); 1679 prisonnier d'État (Rich.); 1530 prendre prisonnier (Kunze, p.148); b) adj. 1240-80 cartre prisouniere (Baudouin de Condé, Dits et Contes, 135, 55 ds T.-L.); 1403 gens prinsonniers (Eustache Deschamps, OEuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t.6, p.143, 40); 2. 1845 technol. (Besch.). Dér. de prison*; suff. -ier*. A évincé l'a. fr. prison* «celui qui est pris». Fréq. abs. littér.: 4266. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 7245, b) 5318; xxes.: a) 3505, b) 7002.


    Wiktionnaire


    Adjectif - français

    prisonnier masculin

    1. Qui est emprisonné.
      • En ce moment, je conçus l'idée de faire prisonnier le prêtre et de le tuer ou d'obtenir ma liberté en échange de la sienne. (Dillon, Voyage dans la mer du sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
      • C'est là aussi que végètent misérablement les bédouines qui ont voulu suivre leurs maris prisonniers. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 94)
    2. Qui est pris ; qui est entravé dans ses mouvements.
      • Il pâlit un peu, puis, tentant un effort désespéré, réussit à dégager un pied, tandis que l'autre restait prisonnier de la glu mouvante et fétide des profondeurs. (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)

    Nom commun - français

    prisonnier \p?i.z?.nje\ masculin (pour une femme, on dit : prisonnière)

    1. (Prison) Personne qui est arrêtée pour être mise en prison, ou qui y est détenue.
      • J'ai vu des prisonniers jetés à coups de matraque d'un étage à l'autre et qui, hébétés par la torture et les coups, ne savaient plus que murmurer en arabe les premières paroles d'une ancienne prière. (Henri Alleg, La Question, 1957)
    2. (Militaire) Celui qui a été pris à la guerre.
      • Faits prisonniers par les dragons prussiens, nous avions été emmenés jusqu'à Vrigne-aux-Bois au grand trot de nos montures. (Victor Thiéry, Après la défaite : Souvenirs et impressions d'un prisonnier de guerre en Allemagne, Paris : chez Frinzine, Klein & Cie, 1884, page 17)
      • Le lieutenant Souchier a reçu de sa femme la nouvelle qu'il y a quarante prisonniers à Roanne! Pas un enfant, pas une vieille paralytique, sur la route de Charlieu, qui ne les ait déjà vus. (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
      • Encore en 1870, une servante prussienne disait à un prisonnier français employé dans la ferme où elle travaillait : « Quand la guerre sera finie, je t'épouserai ; cela t'étonne ce que je te dis là, mais tu sais, pour nous, le patriotisme cela ne veut pas dire grand-chose. » (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition 1946)
    3. (Figuré) Personne qui a perdu sa liberté d'action.
      • Vous êtes prisonnier de votre parti. ? Il est prisonnier de son passé.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    PRISONNIER (pri-zo-niè, niè-r') s. m.
    • 1Celui, celle qui est privée de sa liberté. Le destin, que dans tes fers je brave, M'a fait ta prisonnière et non pas ton esclave, Corneille, Pomp. III, 5. Lorsque, dans son vaisseau [d'Achille], prisonnière timide, Vous voyiez devant vous ce vainqueur homicide, Racine, Iph. II, 1.

      Fig. Être prisonnier en quelque lieu, y être retenu malgré sa volonté. Je vous assure que je suis fort affligée d'être prisonnière à Lambesc?; mais le moyen de deviner des pluies qu'on n'a point vues dans ce pays depuis un siècle, Sévigné, 159.

    • 2Celui, celle qui est arrêtée pour être mise en prison, ou qui y est détenue. Si l'on vient pour me voir, je vais aux prisonniers Des aumônes que j'ai partager les deniers, Molière, Tart. III, 2. Un prisonnier sans argent est un oiseau à qui on a coupé les ailes, Lesage, Gil Bl. I, 12.

      Pain des prisonniers, le pain que l'État fournit tous les jours aux prisonniers.

    • 3Prisonnier d'État, celui qui est arrêté ou enfermé pour un acte qui pouvait mettre en péril la sûreté de l'État. Duroc et Daru, encore dans sa chambre [de Napoléon], se livraient, à voix basse, aux plus sinistres conjectures, croyant leur chef endormi?; mais lui les écoutait, et le mot de prisonnier d'État venant à frapper son oreille?: Comment, s'écria-t-il, vous croyez qu'ils l'oseraient?! Ségur, Hist. de Nap. XI, 2.
    • 4Prisonnier de guerre, ou, simplement, prisonnier, celui qui a été pris à la guerre. Pour l'ordinaire [à Rome], on ne comptait plus les prisonniers parmi les citoyens, Bossuet, Hist. III, 6. Ce fut surtout alors qu'on regarda comme un droit de la guerre de faire pendre. de noyer ou d'égorger les prisonniers faits dans les batailles, et de tuer les vieillards, les enfants et les femmes dans les villes conquises, Voltaire, M?urs, 94. Environ sept mille prisonniers [faits par Cromwell à la bataille de Saverne gagnée sur Charles II] furent menés à Londres, et vendus pour aller travailler aux plantations anglaises en Amérique, Voltaire, ib. 181. Le sort des prisonniers de guerre a suivi les différents âges de la raison?: les nations les plus policées les rançonnent, les échangent ou les restituent?; les peuples à demi barbares se les approprient et les réduisent en esclavage?; les sauvages ordinaires les massacrent sans les tourmenter?; les plus sauvages des hommes les tourmentent, les égorgent, les mangent, Raynal, Hist. phil. IX, 5.

      Faire prisonnier, prendre à la guerre. Les conditions furent que le roi rendrait aux Romains sans rançon ce qu'il avait fait sur eux de prisonniers, et qu'il leur payerait cent talents d'argent, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. x, p. 11, dans POUGENS. On lui amena un domestique de Jacques de Grassay, que les Anglais avaient fait prisonnier, et qu'ils renvoyaient, suivant l'usage de ces temps-là [XVe siècle], où il paraît qu'on rendait la liberté au premier prisonnier qu'on faisait, Duclos, ?uv. t. III, p. 70.

      On dit aussi quelquefois prendre prisonnier. Romain Diogène ayant voulu les arrêter [les Turcs], ils le prirent prisonnier, Montesquieu, Rom. 23.

      Prisonnier sur parole, prisonnier qu'on laisse libre, sur l'assurance qu'il donne de ne pas sortir du lieu qui lui est désigné.

    • 5 Terme de serrurerie. Tourillon qui réunit deux pièces articulées ensemble, et autour duquel s'effectuent leurs mouvements.
    • 6 S. f. Prisonnière, s'est dit autrefois d'une étoffe très légère. Feront des toiles de soie, gaze, étamines, crapaudaille, prisonnières, et généralement toutes autres semblables étoffes, qui seront tant en chaîne qu'en trame, de bonne et pure soie, Statuts des march. de draps d'or, 9 juill. 1667, art. 57.
    • 7 Adjectivement. Cid?: Il est prisonnier?? - Fanès?: Lui?!? son corps est prisonnier?; Son âme est libre, Delavigne, Fille du Cid, I, 9. Dans leur marche vers l'intérieur de la Russie, nos soldats prisonniers ne furent pas traités plus humainement [que les Russes qui étaient prisonniers dans l'armée française en retraite]?; et là pourtant l'impérieuse nécessité n'était point une excuse, Ségur, Hist. de Nap IX, 8.

      Fig. L'impétueuse ardeur de ces transports nouveaux à son sang prisonnier ouvre tous les canaux, Corneille, Att. v, 6.

      Terme de serrurerie. Rivure prisonnière, celle dont un des bouts, au lieu d'être rivé sur une barre, l'est dans un trou qu'on tient plus large par le fond qu'à l'entrée.


    HISTORIQUE

    XVe s. Nul de quelque condition, ou de son sang ou d'autre, n'ose parler ne converser avecques luy, fors ceux qui le gardent, ainsi qu'il est accoustumé de faire à un prisonnier honneste, Monstrelet, t. I, ch. 106, p. 173, dans LACURNE. Sire roy, ce veu est vostre, vous serez prisonnier ens au tournoy?; car celluy est prisonnier qui ne va pas là où il veult, Perceforest, t. I, f° 133.

    XVIe s. En sa maison il n'y avoit rien plus froid que l'atre, et tous les prisonniers s'en estoient fuis de sa bourse, Despériers, Contes, CXVIII. Nous vous faisons prisonnier par le roy, Marot, II, 87. Le Vidasme de Chartres prisonnier si estroittement qu'on ne luy permettoit pas la prison de sa femme, D'Aubigné, Hist. I, 98.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    PRISONNIER. Ajoutez?:
    8Vie prisonnière, vie d'un homme qui est en prison. Pour apprécier avec équité ce que la cellule impose de souffrances au détenu, ce n'est point la liberté qu'il faut prendre comme terme de parallèle, c'est ce qu'un auteur appelle la vie prisonnière, Journ. offic. 28 août 1874, p. 6238, 2e col.
    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    PRISONNIER, s. m. (Gram.) celui qui est détenu dans une prison. Voyez l'article Prison.

    Prisonnier de guerre, (Droit de la Guerre.) tout homme qui dans la guerre, pris par l'ennemi les armes à la main, ou autrement, tombe en sa puissance.

    C'étoit un usage assez universellement établi autrefois, que tous ceux qui étoient pris dans une guerre solemnelle, soit qu'ils se fussent rendus eux-mêmes, ou qu'ils eussent été enlevés de vive force, devenoient esclaves du moment qu'ils étoient conduits dans quelque lieu de la dépendance du vainqueur, ou dont il étoit le maître. Cet usage s'étendoit même à tous ceux qui se trouvoient pris malheureusement sur les terres de l'ennemi, dans le tems que la guerre s'étoit allumée. De plus, non-seulement ceux qui étoient faits prisonniers de guerre, mais encore leurs descendans qui naissoient dans cet esclavage, étoient réduits à la même condition.

    Il y a quelque apparence que la raison pour laquelle les nations avoient établi cette pratique de faire des esclaves dans la guerre, étoit principalement de porter les troupes à s'abstenir du carnage, par le profit qu'on retiroit de la possession des esclaves ; aussi les historiens remarquent que les guerres civiles étoient beaucoup plus cruelles que les autres, en ce que le plus souvent on tuoit les prisonniers, parce qu'on n'en pouvoit pas faire des esclaves.

    Les chrétiens entr'eux ont aboli l'usage de rendre esclaves les prisonniers de guerre ; on se contente de les garder jusqu'à la paix, ou jusqu'à ce qu'on ait payé leur rançon, dont l'estimation dépend du vainqueur, a moins qu'il n'y ait quelque cartel qui la fixe.

    Les anciens Romains ne se portoient pas aisément à racheter les prisonniers de guerre ; ils examinoient, 1°. si ceux qui avoient été pris par les ennemis, avoient gardé les lois de la discipline militaire, s'ils méritoient d'être rachetés, & le parti de la rigueur prévaloit ordinairement, comme le plus avantageux à la république.

    Mais il est plus conforme au bien de l'état & à l'humanité, de racheter les prisonniers de guerre, à moins que l'expérience ne fasse voir, qu'il est nécessaire d'user envers eux de cette rigueur, pour prévenir ou corriger des maux plus grands, qui sans cela seroient inévitables. De plus, le rachat de prisonniers de guerre est extrèmement favorable aux chrétiens, par rapport à leurs captifs qui sont entre les mains des barbares ; & sans doute, que pour parvenir à payer leur rançon, il est très-permis de tirer des églises les vases sacrés.

    Un accord fait pour la rançon d'un prisonnier de guerre ne peut être révoqué, sous prétexte qu'un prisonnier se trouve plus riche que l'on ne l'avoit cru ; car cette circonstance du plus ou du moins de richesse du prisonnier, n'a aucune liaison avec l'engagement ; de sorte que si l'on vouloit régler là-dessus la rançon, il falloit avoir mis cette condition dans le traité.

    Quand on a fait quelqu'un prisonnier de guerre, on n'acquiert la propriété que de ce qu'on lui a enlevé effectivement ; ainsi l'argent ou les autres choses qu'un prisonnier de guerre a eu soin de tenir cachés, ou de dérober aux recherches que l'on a faites, lui demeurent assurément en pleine propriété ; & par conséquent, il peut s'en servir pour sa rançon ; l'ennemi ne sauroit avoir pris possession de ce dont il n'avoit aucune connoissance ; & d'ailleurs le prisonnier n'est point tenu de lui déclarer tout ce qu'il possede ; c'est aussi la décision de Grotius.

    L'héritier d'un prisonnier de guerre est-il obligé de payer la rançon que le défunt avoit promise ? Si le prisonnier est mort en captivité, l'héritier ne doit rien, car la promesse du défunt supposoit son relâchement ; que s'il étoit déja relâché quand il est venu à mourir, l'héritier doit la rançon sans contredit.

    Mais un prisonnier de guerre relâché, à condition d'en relâcher un autre pris par les siens, doit-il revenir se mettre entre les mains de l'ennemi, lorsque l'autre est mort avant qu'il ait obtenu son relâchement ? Je réponds, que le prisonnier de guerre relâché n'est point tenu à cette démarche, car cela n'a point été stipulé ; cependant il ne paroît pas juste non plus qu'il jouisse de la liberté en pur gain ; il faut donc qu'il donne un dédommagement, ou qu'il paye la rançon du prisonnier mort, à l'ennemi envers qui il s'est engagé.

    Un prisonnier de guerre doit néanmoins tenir la parole qu'il a donnée de revenir si la guerre subsiste, & qu'il ne soit pas échangé, parce qu'il n'auroit pas eu sa liberté sans cela ; & qu'il vaut mieux pour lui, & pour l'état, qu'il ait la permission de s'absenter pour un tems, que s'il demeuroit toujours captif. Ce fut donc pour satisfaire à son devoir, que Régulus retourna à Carthage, & se remit entre les mains de ses ennemis.

    Il faut juger de même de la promesse par laquelle on s'engage à ne point servir contre le prince dont on est prisonnier de guerre. En vain objecteroit-on qu'un tel engagement est contraire à ce qu'on doit à la patrie. Il n'y a rien de contraire au devoir d'un bon citoyen, de se procurer la liberté qu'il desire, en promettant de s'abstenir d'une chose dont il est au pouvoir de l'ennemi de le priver ; la patrie ne perd rien par-là, elle y gagne même à certains égards, puisqu'un prisonnier de guerre, tant qu'il n'est pas relâché, est perdu pour elle.

    Si l'on a promis de ne point se sauver, il faut également tenir sa parole, quand même on auroit donné sa promesse dans les fers ; mais au cas que le prisonnier de guerre ait donné cette parole, à condition qu'il ne seroit point resserré de cette maniere, il en est quitte s'il est remis dans les fers.

    Si les particuliers qui se sont engagés à l'ennemi, ne veulent point tenir leur parole, leur souverain doit-il les y contraindre ? Sans doute : en vain seroient-ils liés par leur promesse, s'il n'y avoit quelqu'un qui pût les forcer à s'en acquitter ?

    Mais un roi prisonnier de guerre lui-même, pourroit-il conclure un traité de paix obligatoire pour la nation ? Les plus célébres écrivains décident pour la négative, parce qu'on ne sauroit présumer raisonnablement que le peuple ait voulu conférer la souveraineté à qui que ce soit, avec pouvoir de l'exercer sur les choses de cette importance dans le tems que ce prince ne seroit pas maître de sa propre personne. Cependant à l'égard des conventions qu'un roi, prisonnier, auroit faites touchant ce qui lui appartient en particulier, on les doit regarder comme bonnes & valables.

    Le lecteur peut consulter Grotius sur les questions qui concernent les prisonniers de guerre, & la dissertation de Boëcler intitulée : Miles captivus. Cependant puisque S. Louis a été fait prisonnier de guerre, il faut que j'ajoute un mot du prix de sa rançon, qui a tant exercé nos historiens, sans qu'ils soient encore demeurés d'accord sur ce point. On peut voir leurs différentes opinions dans la vingtieme dissertation de du Cange sur Joinville ; & je crois qu'on doit plutôt s'en rapporter à cet historien, qu'à ce qu'en ont écrit tous les autres, puisque d'ailleurs il avoit assisté au payement de la somme qu'on fit au soudan d'Egypte pour retirer S. Louis de captivité. Il assure que la rançon du roi fut de huit cens milles bezans, qui valoient quatre cens mille livres. Par conséquent, chaque bezant devoit valoir dix sols : chacun de ces sols pesoit une dragme, sept grains  ; de sorte qu'il y en avoit cinquante-huit au marc. Sur ce fondement, il me semble qu'on peut assurer que la rançon du roi fut de cent trente-sept mille neuf cens trente-un marcs, deux gros, quatorze grains ; chaque gros tournois d'argent de ce tems-là, pesoit justement une dragme, 5, 6 ou 7 grains de notre poids de marc. De cette maniere, les cent trente-sept milles neuf cens trente-un marcs qu'on donna pour la rançon de S. Louis, sur le pié de 52 liv. le marc d'argent qui est sa valeur actuelle, font cinq millions, trois cens quatre-vingt-dix-sept mille quatre cens douze livres. (D. J.)

    Prisonnier, s. m. (Serrurerie.) serrure à laquelle on a ménagé une petite tête comme aux broches à lambris. On fait entrer cette tête dans un trou de deux ou trois lignes de profondeur en une barre de fer, & l'on resserre avec un burin le fer tout-au-tour ; cette sorte de rivure sert à fixer les plate-bandes sur les rampes des escaliers, des balcons, &c.

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    Étymologie de « prisonnier »

    De prison, avec le suffixe -ier.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Prison?; wallon, prihaîr?; provenç. preisonier?; espagn. prisionero?; ital. prigioniere. L'ancienne langue disait prison, s. m.

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    PRISONNIER, -IÈRE, subst. et adj.
    Étymol. et Hist. 1. a) Subst. 1176-81 prisonier «celui qui a été pris à la guerre» (Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 3299);, 1475 prisonnier de bonne guerre «véritable prisonnier de guerre» (Lettres de Louis XI, éd. von Vaësen et Charavay, t.5, p.387); 1606 prisonnier de guerre (Nicot); 1679 prisonnier d'État (Rich.); 1530 prendre prisonnier (Kunze, p.148); b) adj. 1240-80 cartre prisouniere (Baudouin de Condé, Dits et Contes, 135, 55 ds T.-L.); 1403 gens prinsonniers (Eustache Deschamps, OEuvres, éd. Queux de St Hilaire et G. Raynaud, t.6, p.143, 40); 2. 1845 technol. (Besch.). Dér. de prison*; suff. -ier*. A évincé l'a. fr. prison* «celui qui est pris».

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    prisonnier

    Les rimes de « prisonnier »


    On recherche une rime en JE .

    Les rimes de prisonnier peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en je

    Rimes de chicanier      Rimes de pétrolier      Rimes de surveillées      Rimes de enfonciez      Rimes de sortiriez      Rimes de papetiers      Rimes de supplicié      Rimes de veillées      Rimes de faillait      Rimes de frétillait      Rimes de rasseyaient      Rimes de quantifier      Rimes de taillées      Rimes de mitraillaient      Rimes de bajoyers      Rimes de taille-haies      Rimes de hypertrophiés      Rimes de fauconniers      Rimes de effrayez      Rimes de débrouillaient      Rimes de gratifiaient      Rimes de nettoyaient      Rimes de publiées      Rimes de radié      Rimes de appeliez      Rimes de enquillait      Rimes de testiez      Rimes de long-courriers      Rimes de bousiller      Rimes de bottier      Rimes de obligeriez      Rimes de repliait      Rimes de extasiée      Rimes de cocotiers      Rimes de suppliait      Rimes de domiciliée      Rimes de Villers-le-Bouillet      Rimes de méfiais      Rimes de épicier      Rimes de placiers      Rimes de associais      Rimes de anesthésiait      Rimes de hypertrophié      Rimes de licencié      Rimes de complotiez      Rimes de démissionniez      Rimes de compreniez      Rimes de épouillé      Rimes de veiller      Rimes de vitrifiés     

    Mots du jour

    chicanier     pétrolier     surveillées     enfonciez     sortiriez     papetiers     supplicié     veillées     faillait     frétillait     rasseyaient     quantifier     taillées     mitraillaient     bajoyers     taille-haies     hypertrophiés     fauconniers     effrayez     débrouillaient     gratifiaient     nettoyaient     publiées     radié     appeliez     enquillait     testiez     long-courriers     bousiller     bottier     obligeriez     repliait     extasiée     cocotiers     suppliait     domiciliée     Villers-le-Bouillet     méfiais     épicier     placiers     associais     anesthésiait     hypertrophié     licencié     complotiez     démissionniez     compreniez     épouillé     veiller     vitrifiés     


    Les citations sur « prisonnier »

    1. Le prisonnier voit la liberté plus belle qu'elle n'est. Le malade se représente la santé comme une source de joies ineffables - ce qui n'est pas. Tout ce qui nous manque est le divin.

      Auteur : Alphonse Daudet - Source : La Doulou (1929)


    2. Mais comment lever cette ignorance, comment accéder, chez l'adulte, à l'enfant blessé en lui, sans bloquer sa parole par les exigences morales ou les visées éducatrices dont la psychanalyse est restée prisonnière ?

      Auteur : Alice Miller - Source : La Connaissance Interdite (1990)


    3. L'église et le presbytère appellent le prêtre, le palais le tyran, le château le seigneur, la cellule le moine, la caserne le soldat, le cachot le prisonnier, l'échafaud et le bourreau la victime.

      Auteur : François Noël, dit Gracchus Babeuf - Source : Lettre à Charles Germain, 10 thermidor an III (28 juillet 1795)


    4. Je suis très guidée par le fait de donner une forme à mon travail, que chaque partie de mon livre ait une forme discursive, un style propres. Je ne me sens ni nue, ni dévoilée, mais il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas tricher - la déportation de mon grand-père comme triangle rouge (pas Juif mais prisonnier politique), les sujets qui concernent la guerre, le colonialisme...

      Auteur : Sarah Chiche - Source : Rencontre avec la romancière Sarah Chiche, France Culture, dans l'émission Le Réveil culturel par Tewfik Hakem, 14/01/2019


    5. Il ne faut pas avoir honte de se souvenir qu'on a été un « crevard », un squelette, qu'on a couru dans tous les sens et qu'on a fouillé dans les fosses à ordures [...]. Les prisonniers étaient des ennemis imaginaires et inventés avec lesquels le gouvernement réglait ses comptes comme avec de véritables ennemis qu'il fusillait, tuait et faisait mourir de faim. La faux mortelle de Staline fauchait tout le monde sans distinction, en nivelant selon des répartitions, des listes et un plan à réaliser. Il y avait le même pourcentage de vauriens et de lâches parmi les hommes qui ont péri au camp qu'au sein des gens en liberté. Tous étaient des gens pris au hasard parmi les indifférents, les lâches, les bourgeois et même les bourreaux. Et ils sont devenus des victimes par hasard.

      Auteur : Varlam Chalamov - Source : Récits de la Kolyma (1978)


    6. Quelques jours avant, il avait capturé, à l'aide de trappes, un couple de buffles sauvages, qu'il retenait prisonniers avec de fortes lianes enroulées autour de leurs cornes et fixées à un tronc d'arbre.

      Auteur : Raymond Roussel - Source : Impressions d'Afrique (1910)


    7. Les prisonniers avançaient sur la route dans l'éclat du soleil en rangs presque réglementaires et on aurait dit qu'ils respiraient d'une même voix et ils ne regardaient jamais sur le côté et ne fixaient pas la route non plus mais un point invisible à travers le dos de ceux qui les précédaient et ce qui m'avait penser à la rivière en crue c'étaient les centaines d'assiettes de gourdes et de quarts en fer-blanc qui s'entrechoquaient et coupaient l'air brûlant.

      Auteur : Hubert Mingarelli - Source : La Terre invisible (2019)


    8. L'homme qui, s'étant livré longtemps à l'opium ou au hachisch, a pu trouver, affaibli comme il l'était par l'habitude de son servage, l'énergie nécessaire pour se délivrer, m'apparaît comme un prisonnier évadé.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Paradis artificiels (1860)


    9. Prisonnier de l'idéologie scolaire, l'être humain renonce à la responsabilité de sa propre croissance et, par cette abdication, l'école le conduit à une sorte de suicide intellectuel.

      Auteur : Ivan Illich - Source : Une société sans école


    10. Prisonnier de ton rire
      Esclave de ton corps.


      Auteur : Hubert-Félix Thiéfaine - Source : Amicalement blues (2007), Photographie d'un rêveur


    11. Trahi, fait prisonnier, affreusement torturé par un ennemi sans honneur, Jean Moulin mourrait pour la France, comme tant de bons soldats qui, sous le soleil ou dans l'ombre, sacrifièrent un long soir vide pour mieux remplir leur matin.

      Auteur : Charles de Gaulle - Source : Mémoires de guerre, L'Appel 1940-1942 (1954)


    12. La leçon des faits n'instruit pas l'homme prisonnier d'une croyance ou d'une formule.

      Auteur : Gustave Le Bon - Source : Hier et Demain


    13. Je t'aime Massimo. (...) J'ai essayé de refouler ce sentiment car tu m'as enlevée, tu m'as retenue prisonnière, tu m'as fait du chantage... mais quand tu m'as laissée partir, je ne pensais qu'à une seule chose, te revenir.

      Auteur : Blanka Lipinska - Source : 365 jours (2021)


    14. Celui qui croyait au ciel
      Celui qui n'y croyait pas
      Tous deux adoraient la belle
      Prisonnière des soldats
      Lequel montait à l'échelle
      Et lequel guettait en bas
      Celui qui croyait au ciel
      Celui qui n'y croyait pas.


      Auteur : Louis Aragon - Source : La Rose et le Réséda (1943)


    15. Celui qui regarde la vie comme autre chose qu'une illusion qui se détruit elle-même est encore prisonnier de la vie.

      Auteur : Friedrich von Hardenberg, dit Novalis - Source : Sans référence


    16. Cette crise est en étroite relation avec le temps. Avec notre façon d’organiser, de tordre, de subir le temps. Nous sommes à la merci d’une force microscopique qui a l’arrogance de prendre des décisions à notre place. Nous nous retrouvons comprimés et rageurs, comme prisonniers d’un embouteillage, mais sans qu’il y ait personne autour de nous.

      Auteur : Paolo Giordano - Source : Contagions (2020)


    17. Chaque homme qui lutte avec la vie, qui est vaincu par elle et prisonnier de sa boue, est plus un philosophe que Schopenhauer, parce que jamais une idée abstraite ne prendra une forme aussi précise et imagée que tire d'un cerveau la souffrance.

      Auteur : Alekseï Maksimovitch Pechkov, dit Maxime Gorki - Source : Les Vagabonds, Konovalov


    18. Assurer un emploi exige non seulement une mentalité de prisonnier sur parole, mais une faculté de toujours recommencer les mêmes gestes.

      Auteur : Jacques Sternberg - Source : Toi ma nuit (1965)


    19. La vie humaine est un songe : d'autres l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout. Quand je considère les bornes étroites dans lesquelles sont circonscrites les facultés de l'homme, son activité et son intelligence ; quand je vois que nous épuisons toutes nos forces à satisfaire des besoins, et que ces besoins ne tendent qu'à prolonger notre misérable existence ; que notre tranquillité sur bien des questions n'est qu'une résignation fondée sur des chimères, semblables à celles des prisonniers qui auraient couvert de peintures variées et de riantes perspectives les murs de leur cachot ; tout cela mon ami, me rend muet. Je rentre en moi-même, et j'y trouve un monde, mais plutôt en pressentiments et en sombres désirs qu'en réalité et en action ; et alors tout s'embrouille en moi, et, perdu dans mes rêves, je poursuis en souriant ma route dans le monde.

      Auteur : Johann Wolfgang Goethe - Source : Les Souffrances du jeune Werther (1774)


    20. Se développer en étant prisonnier du désir de ses parents, c'est une autre forme de carence affective.

      Auteur : Boris Cyrulnik - Source : De la parole comme d'une molécule (1995)


    21. On a tous besoin de ne pas être abandonné, mais on ne veut pas non plus être prisonnier.

      Auteur : Yves Michaud - Source : La Philo 100 % ado (2003)


    22. Jusqu'au dîner, Mme de Rénal n'eut pas un instant à donner à son prisonnier.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830)


    23. Il y a toujours plus prisonnier que moi était la phrase qui résumait alors le seul espoir possible.

      Auteur : Albert Camus - Source : La Peste (1947)


    24. On est fait prisonnier par l'âme d'une femme. Par sa chair aussi. Quelquefois plus encore par la chair que par l'âme. L'âme est l'amante ; la chair est la maîtresse.

      Auteur : Victor Hugo - Source : L'Homme qui rit (1869)


    25. Fini, le temps béni où les deux sexes jouaient ensemble au ballon prisonnier! La sixième, c'est la guerre froide.

      Auteur : Ariane Fornia - Source : Dernière morsure (2007)


    Les citations sur prisonnier renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot prisonnier en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « prisonnier »

    Priant, antePriapePrié, éePrie-dieuPrierPrier-dieuPrièrePrieurPrieural, alePrieurePrieuréPrimairePrimatPrimatial, alePrimatiePrimautéPrimePrimePrimePrimePrimePrimé, éePrimefeuillePrimefleurPrimerPrimerolePrimerosePrime-sautier, ièrePrimeurPrimevèrePrimitif, ivePrimitivementPrimogéniturePrimordial, alePrincePrinceriePrincessePrincipal, alePrincipalPrincipalementPrincipalitéPrincipatPrincipautéPrincipePrincipionPrinciserPrintanier, ièrePrintempsPriori (à)Priorissale

    Les mots débutant par pri  Les mots débutant par pr

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    Les synonymes de « prisonnier»

    Les synonymes de prisonnier :

      1. détenu
      2. disposé
      3. séquestré
      4. enfermé
      5. esclave
      6. asservi
      7. assujetti
      8. captif
      9. serf
      10. interné
      11. otage
      12. garant
      13. caution
      14. répondant
      15. embastillé
      16. arrêté
      17. prévenu
      18. bagnard
      19. déporté
      20. reclus
      21. réclusionnaire

    synonymes de prisonnier

    Fréquence et usage du mot prisonnier dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « prisonnier » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot prisonnier dans les textes publiés.



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