La définition de Prince du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Prince
Nature : s. m.
Prononciation : prin-s'
Etymologie : Provenç. princep, prince, prinsi ; esp. et ital. principe ; du lat. principem, de primus, premier, et capere, prendre.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de prince de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
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La définition de Prince
Celui qui possède une souveraineté, ou qui est d'une maison souveraine.
Toutes les définitions de « prince »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Celui qui possède une souveraineté ou qui est d'une maison souveraine. Prince souverain. Prince feudataire. Prince étranger. Les princes chrétiens. Les princes d'Allemagne. Les princes d'Italie. Il s'est mis par ses talents, par ses vertus, au rang des plus grands princes. Princes du sang, Ceux qui sont sortis de la maison royale par les mâles; et Princes étrangers, Ceux qui viennent d'une maison souveraine étrangère, ou qui en ont le rang. Prince royal, prince impérial, Héritier du souverain régnant. Vivre comme un prince, être vêtu comme un prince, etc., Vivre splendidement, être magnifiquement vêtu, etc. Fig., Ce sont jeux de prince, qui ne plaisent qu'à ceux qui les font; ou absolument, Ce sont jeux de prince, se dit des Amusements et des jeux dans lesquels on se met peu en peine du mal qui peut en résulter pour autrui. Fig. et fam., Il est bon prince, se dit d'un Homme qui a un caractère et des manières faciles.
PRINCE, employé absolument avec l'article défini, se dit ordinairement du Souverain qui commande dans le lieu dont on parle. Le prince veut être obéi. Avoir audience du prince. Avoir l'oreille, la faveur, les bonnes grâces du prince. Les monnaies portent l'effigie du prince. Le fait du prince, Un acte du souverain usant de son autorité. Il s'emploie aujourd'hui dans le sens d'Acte arbitraire.
PRINCE se dit aussi de Ceux qui, sans être souverains, ni de maison souveraine, possèdent des terres qui ont le titre de Principautés, ou bien à qui un souverain a conféré ce titre. Il se dit aussi de Celui qui est le premier par ordre de dignité, de mérite, de talent. Aristote, le prince des philosophes. Homère, le prince des poètes. Démosthène, le prince des orateurs grecs. Etc. Il n'est usité, en ce sens, que dans le style soutenu. Princes de l'Église, Les cardinaux, les archevêques et les évêques. Le prince des apôtres, Saint Pierre. Les princes des apôtres, Saint Pierre et saint Paul. Le prince des ténèbres, Le démon. En termes d'Histoire romaine, Le prince du Sénat, Le sénateur que le censeur nommait le premier, en lisant la liste des membres du Sénat. Le prince de la jeunesse, Le jeune prince de la famille impériale, que l'empereur mettait à la tête des fils de sénateurs, pour la célébration des jeux troyens.
Littré
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1Celui qui possède une souveraineté, ou qui est d'une maison souveraine.
Auprès des princes il est aussi dangereux et presque aussi criminel de pouvoir le bien que de vouloir le mal
, Retz, Mém. t. I, liv. II, p. 167, dans POUGENS.Un prince sera la fable de toute l'Europe, et lui seul n'en saura rien?ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu'ils servent, et ainsi ils n'ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes
, Pascal, Pens. II, 8, éd. HAVET.Soit qu'il [Dieu] élève les trônes, soit qu'il les abaisse, soit qu'il communique sa puissance aux princes, soit qu'il la retire à lui-même et ne leur laisse que leur propre faiblesse
, Bossuet, Reine d'Anglet.Quelque haut qu'on puisse remonter pour rechercher dans les histoires les exemples des grandes mutations, on trouve que jusqu'ici elles sont causées ou par la mollesse ou par la violence des princes
, Bossuet, ib.Quelle cruauté que la guerre?! et pourquoi tous ces princes se persécutent-ils les uns les autres, et font-ils périr tant d'hommes??
Maintenon, Lett. à Mme des Ursins, 18 juill. 1706.Je n'aurais jamais cru qu'on pût être prince et sensible
, Maintenon, Lett. au duc. de Noail. 11 déc. 1700.Les aises de la vie, l'abondance, le calme d'une grande prospérité font que les princes ont de la joie de reste pour rire d'un nain, d'un singe, d'un imbécile et d'un mauvais conte
, La Bruyère, IX.Les princes ressemblent aux hommes?: ils songent à eux-mêmes, suivent leur goût, leurs passions, leur commodité, cela est naturel
, La Bruyère, IX.On garde le souvenir des mauvais princes, comme on se souvient des incendies et des pestes
, Voltaire, Charles XII, Discours.Les princes sont les administrateurs et non pas les maîtres des nations?; voilà ce que dit la philosophie, et cette vérité a même échappé à des empereurs despotiques
, Condillac, Hist. III, 5.Très haut, très puissant et très excellent prince, formule dont on se servait dans les actes publics en parlant du roi.
On disait?: très haut et très puissant prince, en parlant des princes qui n'étaient pas rois.
Princes du sang, ceux qui sont sortis de la maison royale ou impériale par la branche masculine.
Princes étrangers, ceux qui viennent d'une maison souveraine étrangère, ou qui en ont le rang.
Absolument. Les princes, les enfants, les frères ou les oncles du souverain.
Préséance des princes du sang, prérogative qui fut débattue pour la première fois, en 1583, entre le cardinal de Guise et Charles de Bourbon.
Princes possessionnés, se dit des princes du sang qui jouissaient d'un droit de souveraineté dans quelques provinces.
Monsieur le Prince, se disait, absolument, du premier prince du sang, à la cour de France.
Le Prince Noir, surnom donné à Édouard, prince de Galles, fils d'Édouard III?; il gagna la bataille de Poitiers.
Vivre en prince, tenir un état de prince, avoir un équipage de prince, être vêtu en prince, vivre splendidement, avoir un grand équipage, être magnifiquement vêtu.
Familièrement. Comme un prince, très bien.
Il est habillé comme un prince, et bon garçon au dernier point
, Sévigné, 316.On me donna une belle chambre où il y avait un bon lit, et l'on me servit comme un prince
, Lesage, Guzm. d'Alf. II, 6.Ironiquement. L'ami du prince, l'agent des plaisirs secrets d'un prince ou de quelque personnage puissant.
Un bon prince, un prince qui gouverne bien.
Le troupeau est-il fait pour le berger, ou le berger pour le troupeau?? image naïve des peuples et du prince qui les gouverne, s'il est bon prince
, La Bruyère, X.Fig. et familièrement. Il est bon prince, se dit d'un homme d'un caractère facile, qui ne se fâche pas.
M. des Soupirs est bon prince, il entend raillerie autant qu'homme du monde
, Dancourt, Été des coquettes, SC. 7. -
2 Absolument, avec l'article défini. Le souverain du pays dont on parle.
Je définis la cour un pays où les gens, Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu'il plaît au prince
, La Fontaine, Fabl. VIII, 14.La monarchie se perd, lorsque le prince, rapportant tout uniquement à lui, appelle l'État à sa capitale, la capitale à sa cour, et la cour à sa personne
, Montesquieu, Esp. VIII, 6.Si le prince savait, dit le peuple?; ces paroles sont une espèce d'invocation, et une preuve de la confiance qu'on a en lui
, Montesquieu, ib. XII, 23. -
3Le prince se dit quelquefois du gouvernement dans les États républicains.
Le corps entier considéré par les hommes qui le composent s'appelle prince, et, considéré par son action, il s'appelle gouvernement
, Rousseau, Ém. V.Le Prince, titre d'un ouvrage de Machiavel.
On appelle, en droit, prince, le gouvernement quel qu'il soit. Fait du prince, un acte de gouvernement qui fait fonction de force majeure, et auquel on ne peut résister.
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4Les princes de la terre, les hommes du rang le plus élevé.
Telle est la destinée des rois et des princes de la terre d'être établis pour la perte comme pour le salut du reste des hommes
, Massillon, Petit car. Purif. -
5Le prince des ténèbres, le démon.
On dit dans le même sens?:
Le prince de ce monde
, Pascal, Pens. XXIII, 36, éd. HAVET. -
6Celui qui, sans être de maison souveraine, possède des terres ayant le titre de principauté, ou celui à qui un souverain a donné ce titre. Un prince d'Allemagne. Monsieur le prince un tel.
Tout petit prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages
, La Fontaine, Fabl. I, 3. -
7Princes de l'Église, les cardinaux, les évêques.
Les évêques se laissent appeler princes de l'Église (au lieu de révérends pères en Dieu) par ceux qui leur dédient des thèses
, De Caillières, 1690.Le prince des apôtres, saint Pierre.
Les princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul.
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8Il se dit de ceux qui ont une domination, un empire.
En se rendant ainsi les facteurs et les négociants de tous les peuples, ils [les Phéniciens] étaient devenus les princes de la mer
, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. I, p. 210, dans POUGENS. -
9 Fig. Le premier en mérite, en talent.
Vous imitez l'humeur de Cicéron, ce prince des orateurs
, Costar, Apologie de Voiture.N'espérez donc plus rien, mon père, de ce prince des philosophes [Aristote], et ne résistez plus au prince des théologiens [saint Augustin], qui décide ainsi ce point?
, Pascal, Prov. IV.Les nouveaux antagonistes d'Homère ne pouvaient supporter l'idée qu'un homme fût réputé pendant vingt-six siècles le prince des poëtes
, Quatremère de Quincy, Inst. Mém. hist. et litt. anc. t. IV, p. 102.Prince des médecins, surnom qui fut donné à Avicenne, vers la fin du Xe siècle.
Par antiphrase, le prince des fous, des sots, l'homme le plus fou, le plus sot.
Un accident fâcheux que je lui voulais dire Se pouvait éviter sans ce prince des fous
, Scarron, D. Japhet, IV, 2. -
10 Terme d'histoire romaine. Le prince du sénat, le sénateur que le censeur nommait le premier en lisant la liste des sénateurs.
Prince de la jeunesse ou de l'ordre équestre, sous la république, celui que le censeur nommait le premier, en faisant le dénombrement de cet ordre de citoyens.
Plus tard, le prince de la jeunesse, le jeune prince de la famille impériale que l'empereur mettait à la tête des fils de sénateurs pour la célébration de jeux troyens.
Dans l'armée, les princes, jeunes soldats qui, originairement, formaient la première ligne de bataille de la légion?; dans la suite ils furent placés au second rang.
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11Chez les Hébreux, les princes du peuple, ceux qui étaient à la tête des tribus.
Il [Moïse] les établit princes du peuple, pour commander les uns mille hommes, les autres cent, les autres cinquante, et les autres dix
, Sacy, Bible, Exode, XVIII, 25.Nahasson, fils d'Aminabad, sera le prince de sa tribu
, Sacy, ib. Nomb. II, 3.Princes de la captivité, nom donné à ceux d'entre les Juifs qui, pendant la captivité, gouvernaient le peuple.
Princes de la synagogue, nom de ceux qui présidaient les assemblées populaires ou religieuses.
Prince des prêtres, le grand prêtre en exercice.
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12Dans le moyen âge, titre du chef de différentes confréries joyeuses. Prince des sots.
Titre qu'on mettait en tête des ballades, parce qu'on les adressait à celui qui avait eu le prix l'an d'avant, et qui était dit roi des poëtes.
- 13 Terme de métallurgie. Une des principales pièces de l'ordon d'un marteau.
PROVERBES
Ce sont jeux de prince, qui ne plaisent qu'à ceux qui les font?; ou c'est jeu de prince qui ne plaît qu'à celui qui le fait?; ou, absolument, ce sont jeux de prince, amusements ou jeux dans lesquels on se met peu en peine du mal qui peut en résulter pour les autres. Le bon homme disait?: ce sont là jeux de prince, Mais on le laissait dire
, La Fontaine, Fabl. IV, 4. Une chose assez plaisante et dont la reine [Christine de Suède visitant l'Académie française] se mit à rire toute la première, ce fut que, le secrétaire voulant lui montrer un essai du Dictionnaire qui occupait dès lors la compagnie, il ouvrit par hasard son portefeuille au mot jeu, où se trouva cette phrase?: jeux de prince qui ne plaisent qu'à ceux qui les font, pour signifier des jeux qui vont à fâcher ou à blesser quelqu'un
, D'Olivet, Hist. de l'Acad. franç. Suivant un autre récit, plus authentique, la reine de Suède? rougit et parut émue? le Dictionnaire venait de lui rappeler ce que, trois mois auparavant, elle avait fait à Fontainebleau, et quel sanglant jeu de prince elle y laissa sur son passage
, Villemain, Préface du dict. de l'Académie, 1835. ? Ce sont là jeux de prince?; On respecte un moulin, on vole une province
, Andrieux, Meunier Sans Souci.
Les princes ont les mains longues, leur pouvoir s'étend loin.
HISTORIQUE
XIIe s. Li religius prince, qui volt bonté amer, Deit noveles iglises drescier e alever
, Th. le mart. 73.
XIIIe s. Mains grans princes ce jour de servir [à table] se presente
, Berte, X. Car cil qui va delit [le plaisir] querant, Ses-tu qu'il se fait?? il se rent, Comme sers et chetis et nices, Au prince de trestous les vices
, la Rose, 4444.
XIVe s. Et est possible que aucuns facent bones ouvres, qui ne sont pas princes de terre ne de mer
, Oresme, Eth. 321. Lienorz, qui ot esté li uns des princes le roi Chilperic
, Du Cange, princeps.
XVe s. Ceulx qui avoient et ont accoustumé de faire en ceste musique naturelle serventois de nostre dame, chançons royaux, pastourelles, ballades et rondeaulx, portoient chascun ce que fait avoit devant le prince du puy, et le recordoit par cuer?; et ce recort estoit appellé en disant après qu'ils avoient chanté leur chancon devant le prince
, Deschamps, Poésies mss. f° 395.
XVIe s. Ainsi gouverne-t-on les princes dès leur premiere enfance, de cette façon que, commettans aucune faute, l'on chastie en leur presence, pour la faute par eulx commise, leurs pages et serviteurs, les accoustumans dès lors à faire les pechez dont leurs subjets portent puis après la penitence
, Pasquier, Rech. p. 889, dans LACURNE. Haine de prince signifie mort d'homme
, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 91.
Encyclopédie, 1re édition
Prince, en terme de politique, signifie une personne revêtue du suprème commandement sur un état ou un pays, & qui est indépendant de tout autre supérieur. Voyez Souverain, Monarque, Roi
Prince se dit aussi d'un homme qui commande souverainement à son pays, quoiqu'il ait un supérieur à qui il paye tribut ou rend hommage.
Tous les princes d'Allemagne sont feudataires de l'empereur, & cependant ils sont aussi absolus dans leurs états que l'empereur l'est dans les siens ; mais ils sont obligés à donner certains secours d'argent & de troupes. Voyez Empereur, Electeur & College électoral.
Prince, dans les anciens actes publics, ne signifioit que seigneur. Ducange a donné un grand nombre de preuves de cet usage : en effet, le mot latin princeps, d'où on forme prince en françois, signifie dans son origine premier, chef ; il est composé du latin primus, premier, & caput, tête. C'est proprement un titre de dignité & de charge, & non de domination & de souveraineté.
Sous Offa, roi d'Angleterre, les princes signoient après les évêques ; ainsi on lit Brordanus patritius, Binnanus princeps, & les ducs signoient après eux. Et dans une charte du roi Edgar, Mons. angl. t. III. p. 301, ego Edgarus rex rogatus ab episcopo meo de Wolfe & principe meo Aldredo. Et dans Matthieu Paris, p. 155, ego Hulden princeps regis, pro viribus, assensum prebeo : & ego Turketillus dux, concedo.
Prince est aussi le nom de ceux qui sont de la famille royale. Voyez Fils ou Fille. Dans ce sens, on les appelle particulierement en France princes du sang, comme étant de la famille à laquelle la souveraineté est attachée, quoiqu'ils n'en soient pas toujours & prochainement les héritiers présomptifs.
En Angleterre, les enfans du roi sont appellés fils & filles d'Angleterre ; le fils aîné est nommé prince de Galles ; les autres enfans sont créés ducs ou comtes, sous le titre qu'il plaît au roi : ils n'ont point d'apanage comme en France, mais ils tiennent ce qu'ils ont des bienfaits du roi. Voyez Apanage.
Les fils sont tous conseillers d'état par le droit de naissance, & les filles princesses ; c'est un crime de haute trahison de violer la fille aînée du roi d'Angleterre.
On donne le titre d'altesse royale à tous les enfans du roi ; les sujets se mettent à genoux quand ils sont admis à leur baiser la main, & ils sont servis à table à genoux comme le roi.
Le premier prince du sang en France s'appelle monsieur le prince dans la branche de Condé, & monsieur le duc d'Orléans dans celle d'Orléans. Le frere du roi est toujours premier prince du sang. La qualité de prince du sang donne le rang & la préséance, mais elle ne renferme aucune jurisdiction ; ils sont princes par ordre & non par office.
Wiquefort observe qu'il n'y avoit de son tems qu'environ cinquante ans que les princes du sang de France donnoient le pas aux ambassadeurs, même à ceux des républiques, & ce n'est que depuis les requisitions des rois qu'ils leur ont donné la préséance.
Dès que le pape est élu, tous ses parens deviennent princes. Voyez Pape & Népotisme.
Le prince de Galles au moment de sa naissance est duc de Cornouailles ; & immédiatement après qu'il est né, il est mis en possession des droits & revenus de ce duché, & il est conseiller d'état. Quand il a atteint l'âge requis, il est ensuite fait prince de Galles. La cérémonie de l'investure consiste dans l'imposition du bonnet de l'état, de la couronne, de la verge d'or & de l'anneau. Il prend possession de cette principauté en vertu des patentes accordées à lui & à ses héritiers par les rois d'Angleterre.
Ce titre & cette principauté furent donnés par le roi Henri III. à Edouard son fils aîné ; jusques-là les fils aînés des rois d'Angleterre étoient appellés lords-princes. Quand la Normandie étoit du domaine d'Angleterre, ils avoient le titre de duc de Normandie, depuis ce tems-là il a le titre de prince de la grande Bretagne.
Ils sont considérés dans les lois comme le roi même ; conspirer leur mort ou en violer les s?urs, est un crime de haute trahison.
Les revenus du duché de Cornouailles sont de 14000 liv. par an, & ceux de la principauté étoient il y a trois cens ans de 4680 liv. de rente.
Prince, princeps, (Théol.) dans l'Ecriture & parmi les Juifs modernes, se prend en divers sens ; & quelquefois pour le principal & le premier. Ainsi l'on dit, les princes des familles, des tribus, des maisons d'Israël ; les princes des lévites, les princes du peuple, les princes des prêtres, les princes de la synagogue ou de l'assemblée, les princes des enfans de Ruben, de Juda, &c. Souvent il se prend aussi pour le roi, le souverain du pays, & pour ses principaux officiers : ainsi l'on dit, les princes de l'armée de Pharaon, Phicol prince de l'armée d'Abimelech, Putiphar étoit prince des bouchers ou des gardes du roi d'Egypte, Joseph se trouva en prison avec le prince des pannetiers, & ainsi des autres.
Prince des prêtres marque quelquefois le grand-prêtre qui est actuellement en exercice, comme dans S. Matth. chap. xxvj. vers. 58. ou celui qui avoit autrefois rempli cette dignité, comme dans les actes des apôtres, chap. iv. vers. 6. Quelquefois celui qui étoit à la tête des prêtres servant dans le temple, Jérem. xx. 1. ou un intendant du temple, ou les chefs des familles sacerdotales, d'où vient qu'il est si souvent parlé dans l'Evangile des princes des prêtres au pluriel.
Prince de la ville, princeps civitatis, dans le second livre des Paralip. chap. xviij. vers. 25. & chap. xxxiv. vers. 8. c'étoit un magistrat qui avoit dans la ville la même autorité que l'intendant du temple exerçoit dans le temple. Il veilloit à la conservation de la paix, du bon ordre & de la police.
Prince de la synagogue, dans l'ancien Testament, Exod. xxxiv. vers. 5. Num. iv. vers. 34. signifie ceux qui présidoient aux assemblées du peuple, les principaux des tribus & des familles d'Isrel. Mais dans le nouveau, le prince de la synagogue est celui qui préside aux assemblées de religion qui se font dans les synagogues, comme il paroit par S. Luc, chap. viij. vers. 41. & par les actes, chap. xiij. vers. 15. & chap. xviij. vers. 17. C'est ce que les Juifs appelloient nasi de la synagogue. Il avoit quelques associés, qu'on appelloit les princes de la synagogue, Act. xiij. vers. 15. Voyez Nasi, Archisynagogus & Synagogue.
Prince de ce monde est le nom que S. Jean donne assez souvent au diable, comme c. xij. 31. c. xiv. 30. c. xvj. 11. parce que cet esprit de ténebres se vante d'avoir en sa disposition tous les royaumes de la terre, Matth. c. iv. vers. 9.
Princes de la captivité, on donne ce nom à ceux d'entre les Juifs vivant au-delà de l'Euphrate, qui présidoient à leurs compatriotes captifs en ce pays-là sous la domination des Perses. On trouve dans le dictionnaire de la bible du P. Calmet une suite de ces prit ces dela captivité tiré du Seder-olam. Zutha ou petite chronique des Juifs, & elle en comprend quarante-un depuis Jéchonias emmené par Nabuchodonosor jusqu'à Azarias, long-tems après la ruine de Jérusalem par Tite. Mais, comme le remarque cet auteur, cette succession est fort suspecte, pleine de fautes d'anachronismes ; elle n'est appuyée sur aucun auteur ancien, on croit même qu'elle n'a commencé que 220 ans après Jesus-Christ. Au reste le titre fastueux de prince de la captivité n'en doit imposer à personne, puisque les chefs des synagogues d'Allemagne & de quelques provinces d'Italie prennent bien le nom de ducs ou de princes des Juifs, sans en être plus libre ou avoir réellement plus d'autorité. Calmet, dictionnaire de la bible, tome III. p. 285 & 286.
Prince de la jeunesse, (Histoire romaine.) les empereurs ayant réuni à leur suprème dignité celle de censeur, il n'y eut plus de prince du sénat, ni des chevaliers ; mais Auguste en renouvellant les jeux troyens, prit, pour les exécuter, les enfans des sénateurs qui avoient le rang de chevaliers, choisit un de sa famille qu'il mit à leur tête, le nomma prince de la jeunesse, & le désigna son successeur. Ce titre de prince de la jeunesse semble dans tout le haut empire n'avoir appartenu qu'aux jeunes princes qui n'étoient encore que césars ; Valerien paroît être le premier, du-moins sur les médailles duquel on trouve princeps juventutis, au revers d'une tête qui porte pour légende imperator ; mais dans le bas empire, on en a cent exemples. (D. J.)
Prince, princeps, (Art militaire des Romains.) c'est le nom d'une des quatre sortes de soldats qui composoient les legions. Après les hastaires étoient les soldats qu'on appelloit princes, d'un âge plus avancé, pesamment armés comme les précédens, ayant pour armes offensives l'épée, le poignard, & de gros dards. Ils commençoient par lancer leurs traits, & se servoient ensuite de leur épée en s'avançant contre l'ennemi. Voyez Légion.
Prince du sénat, (Histoire romaine.) c'étoit celu que le censeur lisant publiquement la liste des sénateurs, nommoit le premier, princeps senatus dictus fuit is qui in lectione senatûs, quæ per censores peracto censu, fiebat, primo loco recitabatur, dit Rosin. Il est appellé dans les auteurs tantôt princeps senatus ou princeps in senatu, tantôt princeps civitatis ou totius civitatis, quelquefois patriæ princeps, & même quelquefois simplement princeps aussi bien que les empereurs.
Sa nomination dependoit ordinairement du choix du censeur qui à la vérité ne déféroit ce titre honorable qu'à un ancien sénateur, lequel avoit été déja honoré du consulat ou de la censure, & que sa probité & sa sagesse avoient rendu recommandable. Il jouissoit toute sa vie de cette prérogative.
Le titre de prince du senat étoit tellement respecté, que celui qui l'avoit porté étoit toujours appellé de ce nom par préférence à celui de toute autre dignité dont il se seroit trouvé revêtu. Il n'y avoit cependant aucun droit lucratif attaché à ce beau titre, & il ne donnoit d'autre avantage qu'une autorité qui sembloit naturellement annoncer un mérite supérieur dans la personne qui en étoit honorée.
Cette distinction avoit commencé sous les rois. Le fondateur de Rome s'étoit réservé en propre le choix & la nomination du principal sénateur qui dans son absence devoit présider au sénat. Quand l'état devint républicain, on voulut conserver cette dignité.
Depuis l'institution des censeurs, il passa en usage de conférer le titre de prince du sénat au sénateur le plus vieux & de dignité consulaire, mais dans la derniere guerre punique un des censeurs soutenant avec fermeté que cette regle établie dès le commencement de la république devoit être observée dans tous les tems, & que T. Manlius Torquatus devoit être nommé prince du sénat, l'autre censeur s'y opposa, & dit que puisque les dieux lui avoient accordé la saveur de réciter les noms des sénateurs inscrits sur la liste, il vouloit suivre son propre penchant, & nommer le premier Q. Fabius Maximus qui, suivant le témoignage d'Annibal lui-même, avoit mérité le titre de prince du peuple romain.
Au reste, quelque grands, quelque respectés que fussent les princes du sénat, il paroît que l'histoire n'en nomme aucun avant M. Fabius Ambustus qui fut tribun militaire l'an de Rome 386. Nous ignorerions même qu'il a été prince du sénat, si Pline, l. VII. c. xlij. n'avoit observé comme une singularité très-glorieuse pour la maison Fabia, que l'ayeul, le fils & le petit-fils eurent consécutivement cette primauté, tres continui principes senatus.
Il seroit difficile de former une suite des princes du sénat depuis les trois Fabius dont Pline fait mention. M. l'abbé de la Bletterie, dans un mémoire sur ce sujet, inséré dans le recueil de littérature, tome XXIV. reconnoît, après bien des recherches historiques, que l'entreprise de former cette suite seroit vaine. Comme les princes du sénat n'avoient en cette qualité aucune part au gouvernement, on doit être un peu moins surpris que les historiens ayent négligé d'en marquer la succession. D'ailleurs pas une histoire complette de la république romaine ne s'est sauvée du naufrage de l'antiquité. Tite Live ne parle point des princes du sénat dans sa premiere décade : nous ignorons s'il en parloit dans la seconde ; le plus ancien qu'il nomme dans la troisieme, c'est Fabius Maximus choisi l'an de Rome 544. Dans les quinze derniers livres qui nous restent de ce fameux historien, les successeurs de Fabius Maximus sont indiqués, savoir en 544, Scipion le vainqueur d'Annibal ; en 570, L. Valerius Flaccus alors censeur, qui fut choisi par Caton son collegue dans la censure ; Emilius Lépidus sut nomme l'an 574. Il semble que l'élection de Fabius Maximus ayant introduit l'usage de conférer le titre de prince du sénat, non comme autrefois à l'ancienneté, mais au mérite, Tite-Live s'étoit imposé la loi de marquer ceux qui l'avoient reçu depuis cette époque. En effet, la suite en devenoit alors beaucoup plus intéressante, parce qu'elle faisoit connoître à qui les Romains avoient de siecle en siecle adjugé le prix de la vertu.
Il est donc à présumer que nous en aurions une liste complette depuis Fabius Maximus jusqu'aux derniers tems de la république, si nous avions l'ouvrage de Tite-Live tout entier. Mais on ignore quel fut le successeur d'Emilius Lépidus mort en 601 ; c'est le dernier dont il soit fait mention dans Tite-Live, qui nous manque à la fin du sixieme siecle de Rome. Nous trouvons Cornélius Lentulus en 628, Métellus le macédonique en 632, Emilius Scaurus en 638, & celui-ci vivoit encore en 662 ; à Scaurus succéda peut-être l'orateur Antoine, que Marius fit égorger en 666. L. Valerius Flaccus fut nommé l'année suivante, Catulus en 683.
Les vuides qui se trouvent dans cette liste peuvent être attribués avec assez de vraissemblance à la disette d'historiens. Mais on doit, ce me semble, chercher une autre raison de celui qui se rencontre depuis la mort de Catulus, arrivée au plus tard en 693 jusqu'à César Octavien, choisi l'an de Rome 725. Je crois que dans cet intervalle le titre de prince du sénat demeura vacant. Pour ces tems-là, nous avons l'histoire de Dion Cassius. Il nous reste beaucoup d'auteurs contemporains & autres, dont les ouvrages nous apprennent dans un très-grand détail les évenemens des trente dernieres années de la république. Si Catulus eut des successeurs, comment aucun d'eux n'est il marqué nulle part, pas même dans Cicéron, dont les écrits, & sur-tout ses lettres, sont une source intarissable de ces sortes de particularités ?
On trouve, il est vrai, çà & là certaines expressions qui semblent insinuer que Crassus & Pompée furent princes du sénat. Par exemple, dans Velleius Paterculus, le premier est appellé romanorum omnium princeps ; le second princeps romani nominis, dans le même historien ; omnium sæculorum & gentium princeps, dans Ciceron, qui, par reconnoissance & par politique, a plus que personne encensé l'idole dont il connoissoit le néant. Toutefois ces expressions & d'autres semblables prouvent simplement la supériorité de puissance que Pompée & Crassus avoit acquise, & nous ne devons pas en conclure qu'ils ayent été princes du sénat. Pour le dernier, il falloit avoir exercé la censure, ou du-moins l'exercer actuellement ; or Pompée n'a jamais été censeur.
On convient que les usages & les lois même ne tenoient point devant l'énorme crédit de Pompée. On lui prodiguoit les dispenses ; mais les auteurs ont pris soin de remarquer celles qui lui furent accordées. Ils les rapportent tantôt comme les preuves du mérite qu'ils lui supposent, tantôt comme les effets de son bonheur, de ses intrigues, du fanatisme de la nation. Pourquoi la dispense dont il s'agit leur auroit-elle échappée ? Sommes-nous en droit de la supposer malgré leur silence ? Il est si profond & si unanime qu'il vaut presque une démonstration. Crassus avoit été censeur, mais aucun auteur ne dit qu'il ait été prince du sénat. Parmi les titres, soit anciens, soit nouveaux que l'on accumula sur la tête de César depuis qu'il eut opprimé sa patrie, nous ne lisons point celui de prince du sénat.
Il est très-vraissemblable que pendant les trente années qui s'écoulerent depuis la mort de Catulus jusqu'au sixieme consulat d'Octavien, la place de prince du sénat demeura vacante. Après la mort de Catulus, la place de prince du sénat ne put être remplie pendant les dix années suivantes. Appius Claudius & Lucius Pison furent élus en 703, & ce furent les derniers qui du tems de la république ayent exercé la censure.
Le jeune César ayant réuni dans sa personne toute la puissance des triumvirs, projetta de la déguiser sous des titres républicains. Lorsqu'il eut formé son plan, il jugea que le titre de prince du sénat, princeps, marquant le suprème degré du mérite, seroit le plus convenable pour servir de fondement aux autres ; il fut nommé prince du sénat, dit Dion, conformément à l'usage qui s'étoit observé, lorsque le gouvernement populaire subsistoit dans toute sa vigueur. Tous les pouvoirs qui lui furent alors confiés & ceux qu'il reçut dans la suite, il ne les accepta que comme prince du sénat, & pour les exercer au nom de la compagnie dont il étoit chef. Cuncta discordiis fessa, dit Tacite, nomine principis sub imperium accepit. A l'exemple de ceux qui avoient été princes du senat avant lui, il se tint plus honoré de ce titre que d'aucun autre. C'étoit un titre purement républicain, & qui ne portant par lui-même nulle idée de jurisdiction ni de puissance, couvroit ce que les autres pouvoient avoir d'odieux par leur réunion & par leur continuité. (Le Chevalier de Jaucourt.)
Wiktionnaire
Nom commun - français
prince \p???s\ masculin (pour une femme, on dit : princesse)
-
(Noblesse) Celui qui est d'une maison souveraine.
- Des impôts considérables accablaient les vilains, écrasait les pauvres gens, épargnant les princes et les ducs, les comtes et les marquis. ? (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- ? C'est un Prince, ça ? ? cria-t-il, inexprimablement indigné. ? Il n'est même pas aussi poli qu'un chien ! ? (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l'édition de 1921)
- Prince étranger, ceux qui viennent d'une maison souveraine étrangère, ou qui en ont le rang.
-
(En particulier) Fils du roi ou du souverain régnant équivalent.
- Le prince Charles.
-
(Absolument) (Avec l'article défini) Souverain qui commande dans le lieu dont on parle.
- Le prince veut être obéi.
- Avoir audience du prince.
- Avoir l'oreille, la faveur, les bonnes grâces du prince.
- Les monnaies portent l'effigie du prince.
- Celui qui, sans être souverain, ni de maison souveraine, est à la tête d'une principauté, ou celui à qui un souverain a conféré ce titre.
- Le prince de Beauvau-Craon.
-
(Soutenu) Celui qui est le premier par ordre de dignité, de mérite, de talent.
- Aristote, le prince des philosophes.
- Homère, le prince des poètes.
- Démosthène, le prince des orateurs grecs.
-
(Par plaisanterie) Celui qui est le premier, le meilleur dans son genre.
- [?] ; on a fini par trouver qu'il serait bien injuste de condamner des négociants banqueroutiers et des notaires qui se retiraient ruinés après de médiocres catastrophes, alors que les princes de l'escroquerie financière continuaient à mener joyeuse vie. ? (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.274)
Trésor de la Langue Française informatisé
PRINCE, subst. masc.
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Les mots proches de Prince
Priant, ante Priape Prié, ée Prie-dieu Prier Prier-dieu Prière Prieur Prieural, ale Prieure Prieuré Primaire Primat Primatial, ale Primatie Primauté Prime Prime Prime Prime Prime Primé, ée Primefeuille Primefleur Primer Primerole Primerose Prime-sautier, ière Primeur Primevère Primitif, ive Primitivement Primogéniture Primordial, ale Prince Princerie Princesse Principal, ale Principal Principalement Principalité Principat Principauté Principe Principion Princiser Printanier, ière Printemps Priori (à) Priorissale pria priai priaient Priaires priais priait priâmes priant priant priant priapique priapiques priapisme priasse priât Priay prie prié prie-dieu priée priées prient prier priera prierai prieraient prierais prierait prieras prière prièrent prières prierez prierons prieront pries priés prieur prieur prieure prieuré prieurés prieurs priez Priez Prignac Prignac-en-Médoc Prignac-et-Marcamps Prigonrieux priionsMots du jour
Enroué, ée Insultable Accueillir Framboisier Rosée Aristocratie Ramoneur Égorger Morbleu, Épiphytie
Les citations avec le mot Prince
- L'autoursier : Vole donc - les faucons sont les rois mais les princes volent au pas à travers les taillis et le fouillis de nos quêtes de soi.Auteur : Alain Raymond, dit Alain Damasio - Source : La Horde du Contrevent (2004)
- Recevez tout l'honneur qu'on vous doit aujourd'hui: l'ambassadeur romain me demande audience; il verra ce qu'en vous je prends de confiance; vous l'écouterez, prince, et répondrez pour moi.Auteur : Pierre Corneille - Source : Nicomède (1651), II, 2, Prusias
- Quoiqu'en disent les féministes, la supériorité de la femme sur l'homme est inculpée aux enfants dès leur plus jeune âge. Je ne connais pas de conte de fée dont le titre soit le nom du prince charmant.Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)
- Mme la princesse de Conti est tombée en apoplexie. Elle n'est pas encore morte, mais elle n'a aucune connaissance; elle est sans pouls et sans parole ...Auteur : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné - Source : Lettres, 3 février 1672
- La goutte est comme les enfants des princes; on la baptise tard.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Quant aux cours des princes, il les faut, pour parler et apprendre de tout, avoir vues, et savoir de quel bois on s'y chauffe, mais s'en retirer au plus tôt qu'on peut.Auteur : Noël, seigneur de la Hérissaye Du Fail - Source : Contes et discours d'Eutrapel (1585)
- La poésie a toujours été dans le monde arabe un pouvoir, et prince le poète.Auteur : Salah Stétié - Source : Du monde arabe: la poésie
- Quand le présent finit, ménageons l'avenir: - Du roi qu'on a vu prince on peut tout obtenir.Auteur : Casimir Delavigne - Source : Sans référence
- On cherche à se dépayser en lisant, et les ouvriers sont aussi curieux des princes que les princes des ouvriers.Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Le Temps retrouvé (1927)
- Talleyrand (Prince de): S'indigner contre.Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)
- On n'en finira donc jamais
Avec tous ces N. de D. de princes!
Faudrait qu'on les expulserait
Et l' sang du peuple il cri' vingince!Auteur : Maurice Mac-Nab - Source : Poèmes mobiles (1885), L'expulsion - La danse n'est pas un conte de fées, c'est un métier pénible. Cendrillons sans marraine, les petits rats ne deviennent pas des princesses, et leurs cochers sans carrosse restent des souris grises comme le coutil de leurs chaussons.Auteur : Camille Laurens - Source : La petite danseuse de quatorze ans (2019)
- JO: le prince Albert de Monaco a reçu un télégramme de son père: «Je t'interdis de te montrer avec ce Bob Sleigh!»Auteur : Laurent Ruquier - Source : Il faut savoir changer de certitudes (1999)
- Si faire était aussi aisé que de savoir ce qu'il faut faire, les chapelles seraient des églises et les chaumières des pauvres gens des palais de prince.Auteur : Jean Amadou - Source : Je m'en souviendrai, de ce siècle (2000)
- Mieux vaut aimer bergères que princesses.Auteur : Dictons - Source : Dicton
- Tout ce que tu as à faire, c'est passer quelques semaines à te déguiser et à vivre comme une princesse, et récupérer une fortune à la fin.Auteur : Michèle Jaffe - Source : Fleur de fantôme (2012)
- Les princes ont un pouvoir infini sur ceux qui les approchent; et ceux qui les approchent ont une faiblesse infinie en les approchant.Auteur : François de Pons de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon - Source : Examen de conscience sur les devoirs de la royauté
- Moi, se dit le petit prince, si j'avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine...Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Le Petit Prince (1943)
- Si mourir pour son prince est un illustre sort, - Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort!Auteur : Pierre Corneille - Source : Sans référence
- Le Petit Prince, vous croyez qu'on doit en faire des tonnes avec Le Petit Prince? C'est jamais que l'histoire d'un petit Arabe qui fait chier un aviateur en rade en train de bricoler son moteur et qui lui répète: «Dessine-moi un méchoui...»Auteur : Jean Gouyé, dit Jean Yanne - Source : J'me marre (2003)
- Ma civilisation a cherché à faire de chaque homme l'Ambassadeur d'un même prince. Elle a considéré l'individu comme chemin ou message de plus grand que lui-même, elle a offert à la liberté de son ascension des directions aimantées.Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Pilote de guerre (1942)
- Elle se laisse couvrir de bijoux qu'elle ne connait pas : khalkhal, tabzimt. Elle répète les noms comme des formules magiques. Alourdie par l'argent vieux de plus d'un siècle, elle cherche à voir si les parures la transforment en princesse berbère mais ce n'est que son visage habituel qu'elle trouve dans la glace, celui d'une Parisienne de trente ans, ridiculement déguisée. Auteur : Alice Zeniter - Source : L'Art de perdre (2017)
- Prince, on délibère bien souvent, - Mais on peut dire, comme le rat - Du conseil qui n'aboutit pas: - Qui pendra la sonnette au chat?Auteur : Eustache Deschamps - Source : Ballades de moralité, LVIII
- La femme est celle qui attend d’être réveillée par le baiser du prince ; la femme est le bourgeon qui s’ouvre sous la caresse des rayons du soleil. S’il n’a pas la volonté d’agir, il ne se passera rien, en amour ou en art. Auteur : J. M. Coetzee - Source : Vers l'âge d'homme (2003)
- Jean-Pierre Chevènement: lacanien tendance princesse de Monaco.Auteur : Odile Grand - Source : Dans L'Evénement du jeudi, 17 octobre 1985.
Les citations du Littré sur Prince
- Prince, li homs qui [cui, que] suffisance instruit, Vit liement, et n'eust c'un seul pain cuitAuteur : E. DESCH. - Source : Douleur advenant à ceux qui suivent la cour
- Le dessein était de découvrir les intentions de ce prince, de le divertir de son entrepriseAuteur : FLÉCH. - Source : Hist. de Théodose, III, 71
- Le prince a des passions ; le ministre les remue ; c'est de ce côté-là qu'il dirige son ministèreAuteur : Montesquieu - Source : Lett. pers. 127
- Le jeune prince fléchit le genou, et dans le champ de bataille il rend au dieu des armées la gloire qu'il lui envoyaitAuteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.
- Charlatans, faiseurs d'horoscope, Quittez les cours des princes de l'Europe, Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps ; Vous ne méritez pas plus de foi que ces gensAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. II, 13
- Oiez, prelat et prince et roi, La desreson et le desroi Qu'on a fet à mestre GuillaumeAuteur : RUTEB. - Source : 71
- On dit que le petit prince [d'Angleterre] n'est point à Portsmouth.... sa fuite fera roman quelque jourAuteur : Madame de Sévigné - Source : 13 déc. 1688
- Je suppose qu'une belle princesse, qui n'aura jamais entendu parler d'anatomie, soit malade pour avoir trop mangé, trop dansé, trop veillé, trop fait tout ce que font plusieurs princessesAuteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Maladie.
- C'est le duc des Lorrains, c'est l'illustre René ; Trahi, vaincu par Charle, abandonné des princes, Il errait fugitif, chassé de ses provincesAuteur : MASSON - Source : Helvét. VI
- C'est d'après ces différentes couleurs qu'il [alliage de zinc et de cuivre] prend les noms de similor, de peinchebec et de métal de princeAuteur : BUFF. - Source : Min. t. V, p. 82
- Elle viendra cette heure dernière, elle approche, nous y touchons, la voilà venue ; il faut dire avec Anne de Gonzague : il n'y a plus ni princesse ni palatine, ces grands noms dont on s'étourdit ne subsistent plusAuteur : BOSSUET - Source : Anne de Gonz.
- À ce moment, il [le prince mourant] étend ses soins jusqu'aux moindres de ses domestiquesAuteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourb.
- Uns saiges homs considerans en soy Quel chose estoit à prince necessaireAuteur : E. DESCH. - Source : Ce qui est nécessaire aux rois.
- Comme il était un peu sorti de son devoir pour entrer dans les intérêts de M. le Prince, il crut pouvoir en sortir pour rentrer dans son devoirAuteur : HAMILT. - Source : Gramm. V
- Notez comme un très grant prince et puissant peut très soudain tomber en inconvenient et par bien peu d'ennemisAuteur : COMM. - Source : II, 12
- Le prince et le maire furent toute la nuit sur pieds pour faire aller les hommes à bord palanquer l'artillerie, les munitions et les vivresAuteur : D'AUB. - Source : Hist. II, 293
- Cette comédie [faire croire à Poinsinet que le roi de Prusse voulait lui confier l'éducation du prince de Prusse] dura plusieurs mois et eut plusieurs actes, sans que Poinsinet doutât un instant de la réalité de tous ces faits ; ses amis appelaient cela mystifier un homme, et lui donnèrent le surnom de mystifié, terme qui n'est pas français, qui n'a point de sens, et qui, inventé et employé par certaines gens, ne mériterait pas d'être remarqué, si M. Déon ne l'avait employé en dernier lieu dans sa fameuse et étrange apologieAuteur : GRIMM - Source : Corresp. 15 sept. 1764
- Un jeune prince du sang qui portait la victoire dans ses yeuxAuteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.
- Le sénat.... ordonna aux deux princes numides de mettre les armes basAuteur : VERTOT - Source : Révol. rom. IX, p. 374
- Ils [les alliés assiégeant Maestricht] n'ont point voulu attendre le combat ; le prince d'Orange, qui avait regret à ses peines, voulait tout hasarderAuteur : Madame de Sévigné - Source : 2 sept. 1676
- Il est beau d'oser s'exposer à l'indignation du prince plutôt que de manquer à ses devoirsAuteur : MASS. - Source : dans GIRAULT-DUVIVIER
- Il [le prince de Condé en exil] aura du moins la gloire de n'avoir pas laissé avilir la grandeur de sa maison chez les étrangersAuteur : BOSSUET - Source : Louis de Bourbon.
- La désolation qui fut dans sa chambre [de la princesse de Conti mourante] ne se peut représenter.... la Gêvres avait pris le parti des évanouissements ; la Brissac, de jeter les hauts cris....Auteur : Madame de Sévigné - Source : 5 févr. 1672
- On peut aussi avoir de la dévotion pour son princeAuteur : DESC. - Source : Pass. 83
- L'image la plus noble de la divinité est un prince juste, modéré, chaste, réglé dans ses moeurs, et qui ne règne que pour faire régner la vertuAuteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. II, p. 304, dans POUGENS
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h00
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